Bien malin qui prédira avec exactitude le nom du futur pape pour remplacer François, avant le conclave dans la chapelle Sixtine au Vatican. Pourtant, les programmes d’intelligence artificielle, comme ChatGPT, semblent pouvoir pronostiquer celui qui sera le chef de l’Eglise.

Tout d’abord, il faut préciser que ce sont les 135 cardinaux électeurs qui se réuniront début mai– c’est-à-dire quelques jours après l’enterrement du pape François samedi 26 avril 2025- afin d’élire le prochain souverain pontife. Pendant cette élection, qui peut durer plusieurs jours, aucun appareil de communication n’est admis (téléphone), comme le rappellent nos confrères de RFI (Radio France Internationale). La moitié des 135 cardinaux est âgée de 80 ans.

Autre règle : « Ils prêtent … un serment de confidentialité et, à la suite d’une messe d’ouverture, commencent à voter. Le scrutin se déroule à bulletin secret jusqu’à obtenir une majorité des deux tiers pour désigner le nouveau souverain pontife, à raison de quatre sessions par jour. À chaque séance, les bulletins qui sont brûlés délivrent, par une cheminée visible depuis la place Saint-Pierre, une fumée noire si aucun pape n’a été élu ou blanche en cas d’élection définitive. »

Ainsi, selon la même source, « la dernière version d’OpenAI s’est métamorphosée en oracle afin de calculer leur possibilité de l’emporter, en s’appuyant sur cinq critères précis ».

Il s’agit entre autres sur la composition sociologique du collège électoral,  la volonté d’une continuité ou d’une rupture du prochain pape, la gouvernance, la diplomatie et l’âge et la santé.

A travers toutes ces données et bien d’autres, ChatGPT donne 28 % à l’actuel secrétaire d’Etat du Vatican, Pietro Parolin, comme le prochain pape. Parce qu’il pourrait bénéficier de «… l’appui d’une part importante des 53 Européens, surtout Italiens, désirant “ramener la papauté à la maison“ pour assurer ainsi une transition en douceur de l’Église vers ses fondamentaux », notre RFI. Mais «… Matteo Zuppi, l’archevêque de Bologne, lui passerait devant si les cardinaux décident d’adopter la ligne réformiste initiée par le pape François ».

Avec 24 %, le Philippin Luis Antonio Tagle, soutenu par tous les 23 cardinaux asiatiques, africains et latino-américains, possède des chances d’être élu prochain chef de l’église catholique, prédit ChatGPT.

Parmi les favorisés figure également le Ghanéen Peter Turkson, crédité de 12 % d’intentions. « Mais l’IA lui a attribué le statut de “faiseur de roi“ dans cette élection, plutôt que celui de favori ».

Toutefois, ChatGPT rappelle qu’il n’est pas exclu la probabilité d’avoir un « nom surprise », comme ce fut le cas en 1978 et 2013, avec l’élection respectivement de Jean-Paul II et du Pape Français.

Dans cette perspective, on évoque le Français Jean-Marc Aveline qui recèle de fortes chances, surtout « si les votes des cardinaux italiens, de l’Asie, de l’Amérique latine et ceux d’une partie de l’Afrique, se neutralisent », anticipe le logiciel. Le cardinal Robert Sarah, monseigneur de Conakry, pourrait lui aussi être ce « nom surprise ».

Mais beaucoup de spécialistes du Vatican estiment que les cardinaux qui se présentent avec des positions “tranchées“ ont peu de chances d’accéder au stade papal. Est-ce que ce sera le cas cette fois encore? Pas évident, parce que la plupart des cardinaux nommés par feu pape François sont considérés comme des “réformateurs“.

Alors attendons voir.

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