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Décès du pape François, un « ami fidèle du peuple palestinien »

Vive émotion chez les chrétiens après le décès, à l’âge de 88 ans, de leur chef spirituel, le pape François. Un homme « d’une grande humanité » selon ses proches et également un fervent défenseur de la cause Palestinienne, soutenant les droits légitimes du peuple palestinien et appelant à la fin des conflits et à l’instauration d’une paix juste et durable.

C’était avant son décès qui coïncidait avec la célébration par près de 1,4 milliard de catholiques romains de la fête de Pâques qui marque  la Résurrection du Christ, élément central de la foi chrétienne. Très affaibli, le pape François, 88 ans, a béni dimanche la foule en haut du balcon de la Basilique Saint-Pierre avant de laisser un prélat italien le soin de lire son message urbi et orbi dans lequel il évoqua « la cruauté des conflits » où les civils sont des « cibles » alors que « chaque vie est précieuse ».

« Dramatique et ignoble »

Revenant sur le conflit au Proche-Orient et particulièrement le drame de Gaza, le souverain pontife rappela : « Face à la cruauté des conflits qui impliquent des civils sans défense, qui s’en prennent aux écoles et aux hôpitaux ainsi qu’aux agents humanitaires, nous ne pouvons pas nous permettre d’oublier que ce ne sont pas des cibles qui sont touchées, mais des personnes avec une âme et une dignité ».

Et de dénoncer « une situation humanitaire dramatique et ignoble » à Gaza. Tout en précisant : « Je suis proche des souffrances des chrétiens de Palestine et d’Israël, ainsi que de tout le peuple israélien et de tout le peuple palestinien ». D’où cet appel : « J’appelle les belligérants : — Cessez le feu! Que les otages soient libérés et que l’aide précieuse soit apportée à la population affamée qui aspire à un avenir de paix! »

A sa mort lundi 21 avril, l’émotion des chrétiens du monde entier est très vive. À commencer par la Vieille Ville de Jérusalem où les chrétiens palestiniens de Gaza ont pleuré la mort du pape François, qui avait maintenu un contact vidéo, étroit et constant avec la petite communauté chrétienne du territoire assiégé tout au long de la guerre en cours avec Israël.

Et ce n’est pas qu’au sein de la communauté chrétienne qu’on déplore le décès du chef spirituel des chrétiens.

« Avec les nouvelles de Gaza, les massacres, les morts d’enfants, on déprime », explique el-Haj Hashem el-Salaimeh, imam dans la Vieille Ville. Il ajoute que le pape François  était « un amoureux, un promoteur de la paix. Le monde est perdant lorsqu’un homme comme cela meurt. La haine et le chaos gagnent du terrain. Que Dieu lui accorde sa miséricorde », dit l’imam.

Hommages unanimes

Un sentiment partagé par de nombreux dirigeants et responsables arabes qui saluent ses prises de position contre la guerre à Gaza, ainsi que son engagement en faveur du dialogue interreligieux.

Côté palestinien, le président de l’Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, a salué « un ami fidèle du peuple palestinien ». Tout en notant que le pape François « avait reconnu l’État palestinien et autorisé le drapeau palestinien à être hissé au Vatican ».

Même son de cloche de la part de Bassem Naïm, membre du bureau politique du Hamas. Celui-ci a salué l’opposition du pape à la guerre d’Israël à Gaza qui se poursuit depuis plus de 18 mois. « Le pape François était un défenseur inébranlable des droits légitimes du peuple palestinien, en particulier par sa position contre la guerre et les actes de génocide perpétrés contre notre peuple à Gaza au cours des derniers mois », a-t-il  affirmé dans un communiqué.

Dans les capitales arabes, le roi Salmane d’Arabie saoudite et le prince héritier Mohammad ben Salmane « ont adressé des messages de condoléances à la suite du décès du pape François, chef d’Etat du Vatican ». C’est ce qu’indique un bref communiqué publié par l’agence officielle saoudienne SPA.

Le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi a salué une personnalité mondiale exceptionnelle qui « travaillait sans relâche pour promouvoir la tolérance et favoriser le dialogue et était un champion de la cause palestinienne ».

Le roi Abdallah de Jordanie a rendu hommage à « un homme de paix, aimé pour sa bonté, son humilité et ses efforts inlassables pour rassembler les peuples ».

Au Liban, où trois jours de deuil officiel ont été décrétés, le président Joseph Aoun, seul chef d’État chrétien dans le monde arabe, a salué « un défenseur du dialogue entre les religions et les cultures ».

Le roi du Maroc Mohammed VI a salué l’œuvre du pape pour sa « consécration des valeurs de paix, de dialogue, de tolérance et de coexistence entre les religions monothéistes ».

Au Caire, le secrétaire général de la Ligue arabe, Ahmed Aboul Gheit, a salué un pape et « sa voix condamnant la brutalité israélienne (…) jusqu’au tout dernier instant ».

« La boussole du pape François sur la question palestinienne a toujours pointé dans la bonne direction », a-t-il dit. En rappelant « ses communications quotidiennes avec les habitants de Gaza, alors qu’ils enduraient une violente agression et des bombardements israéliens ».

Enfin, le grand imam d’Al-Azhar, la plus haute institution de l’islam sunnite, a salué l’engagement du pape en faveur du dialogue interreligieux, le qualifiant de « symbole de l’humanité ».

Il a « renforcé les relations avec Al-Azhar et le monde islamique, à travers ses visites dans de nombreux pays arabes et musulmans et grâce à ses opinions empreintes d’équité et d’humanité, notamment concernant l’agression contre Gaza et la lutte contre l’islamophobie abjecte », a déclaré cheikh Ahmed al-Tayeb.

Paix à son âme.

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