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La Russie aura un rôle clé en cas d’accord nucléaire irano-américain

Le troisième round des négociations entre Américains et Iraniens aura lieu samedi 26 avril 2025 au Sultanat d’Oman comme c’était le cas pour le premier round le 12 avril. Le second round du 19 avril a eu lieu à Rome. De semaine en semaine, les choses semblent avancer. Les Américains qui avaient placé la barre trop haute au début semblent revoir à la baisse leurs ambitions et surtout la Russie pourrait décrocher un rôle important en cas d’accord. Contrairement au précédent accord de 2015, les pays européens et l’Onu seront exclus. 

Imed Bahri

Le Guardian a publié une analyse où son rédacteur en chef diplomatique Patrick Wintour révèle que la Russie pourrait jouer un rôle clé en cas de conclusion de tout accord nucléaire entre les États-Unis et l’Iran. Moscou étant présenté non seulement comme une destination possible pour le stock iranien d’uranium hautement enrichi mais aussi comme un éventuel garant en cas de violation de l’accord.

Donald Trump, qui a abandonné durant son premier mandat en 2018 l’accord nucléaire de 2015 entre Téhéran et les puissances mondiales, a menacé d’attaquer l’Iran si celui-ci ne parvenait pas rapidement à un nouvel accord l’empêchant de développer l’arme nucléaire.

Les quatre heures de discussions indirectes entre les États-Unis et l’Iran à Rome samedi dernier qui se sont déroulés sous la médiation d’Oman ont permis des progrès significatifs, selon des responsables américains. D’autres discussions techniques sont prévues à Genève cette semaine suivies d’un troisième round de négociations samedi 26 avril à Oman.

L’envoyé spécial de Trump Steve Witkoff qui était au cœur des négociations de Rome souhaite un accord conclu dans les 60 jours mais il risque de se heurter à la résistance du ministre iranien des Affaires étrangères Abbas Araghchi qui estime que le niveau de méfiance et la nature technique des négociations rendent un accord aussi rapide improbable.

Les stocks iraniens d’uranium hautement enrichi

Les deux questions les plus préoccupantes sont le stockage ou la destruction des stocks iraniens d’uranium hautement enrichi et les garanties externes qui pourraient être fournies à l’Iran si les États-Unis violaient un accord de levée des sanctions économiques en échange du retour de son programme nucléaire civil sous la supervision externe de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA). L’Iran souhaite obtenir des garanties quant aux conséquences pour les États-Unis en cas de violation du futur accord ou d’un retrait comme ce fut le cas en 2018 pour le précédent accord. 

L’Iran souhaite conserver ses stocks d’uranium sur son territoire mais les États-Unis s’y opposent et souhaitent soit leur destruction soit leur transfert vers un pays tiers comme la Russie.

L’Iran estime avoir reçu l’assurance que l’objectif des États-Unis n’est pas le démantèlement complet de son programme nucléaire. Avant les négociations de Rome, lors d’une intervention qui a semé la confusion en l’Iran et aux États-Unis, Witkoff avait semblé soutenir un tel objectif sur les réseaux sociaux provoquant la consternation en Iran. Toutefois à Rome, il a donné l’impression qu’il s’agissait principalement d’un message de politique intérieure.

Mohamed Amersi, membre du conseil consultatif du Wilson Center, un groupe de réflexion de Washington, a déclaré: «Du point de vue iranien, des messages contradictoires ont circulé sur les réseaux sociaux et lors d’interviews concernant la volonté des États-Unis d’éliminer complètement leur programme nucléaire ce qui n’était absolument pas ce qu’Araghchi avait accepté. La première garantie était donc qu’il n’y ait pas d’élargissement des objectifs américains. Sans cette garantie, il est probable que les négociations auraient été interrompues et immédiatement closes».

Concernant les garanties, l’Iran estime que le seul accord sûr est un traité ratifié par le Congrès américain mais Araghchi a été informé qu’il était difficile de savoir si Trump parviendrait à obtenir le vote d’un tel accord au Congrès compte tenu de la force du lobby pro-israélien qui s’oppose à tout accord avec la République islamique. 

La Russie sera-t-elle au cœur de l’accord ?

Une autre option serait que les États-Unis acceptent de couvrir les pertes de Téhéran si Washington se retirait de l’accord. Les Iraniens ont déjà évoqué l’idée d’une sanction financière mais le mécanisme d’application en l’absence de traité reste problématique. Une troisième option est sur la table. En cas de violation des États-Unis, la Russie serait habilitée à restituer à Téhéran le stock d’uranium hautement enrichi transféré garantissant ainsi que l’Iran ne soit pas sanctionné pour non-respect de l’accord.

Un tel arrangement pourrait conférer à la Russie un rôle central dans les futures relations américano-iraniennes et pourrait écarter l’Allemagne, la France et le Royaume-Uni, garants actuels de l’accord de 2015. De plus, ni l’Iran ni les États-Unis ne souhaitent que l’Onu conserve un rôle majeur à l’avenir.

Rome était considérée par certains comme un lieu important pour les négociations car en cas d’échec, la Première ministre italienne Giorgia Meloni qui entretient d’excellentes relations avec Trump serait bien placée pour organiser une opération de sauvetage. Une proposition provisoire de rencontre entre Araghchi et le vice-président américain J.D. Vance, présent à Rome le week-end dernier, a été jugée prématurée.

Des pressions s’exercent sur Witkoff et Trump pour qu’ils parviennent à un accord sur l’une des trois négociations auxquelles ils participent: Iran, Hamas-Israël et Russie-Ukraine. Une source a déclaré: «Quoi que l’on pense de l’Iran, ce sont des acteurs rationnels et ils sont plus susceptibles de parvenir à un accord»

La position de négociation de l’Iran a été renforcée avant les pourparlers par la visite du ministre saoudien de la Défense Khaled bin Salman à Téhéran pour rencontrer le guide suprême, l’ayatollah Ali Khamenei. Cette visite se voulait un message de solidarité affirmant que le pays s’oppose à toute attaque américano-israélienne contre les sites nucléaires iraniens et ne participerait pas à cette attaque.

Le ministère omanais des Affaires étrangères a fait savoir que l’objectif des négociations était de parvenir à un accord juste, durable et contraignant afin de garantir que l’Iran soit totalement exempt d’armes nucléaires et de sanctions tout en préservant son droit de développer l’énergie nucléaire à des fins pacifiques.

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Tahar Bekri | La braise et la brûlure

Avec son nouveau recueil, ‘‘Mon pays, la braise et la brûlure’’, composé de 53 brefs poèmes, Tahar Bekri nous livre des fragments se rapportant à différents épisodes de sa vie, allant de l’enfance jusqu’à l’âge adulte. Ils tournent autour de l’exil, l’attachement à la terre qui l’a vu naître et grandir, une terre qu’il a dû quitter, suite à différents aléas qu’il évoque en filigranes, qui demeurent, néanmoins, toujours présents dans sa mémoire. Tantôt d’une manière directe, tantôt suggérée. Ainsi, le pays quitté est présenté comme un paradis perdu ressenti avec la même intensité, la même charge d’amour et de tendresse. Un pays qui n’a jamais cessé de l’habiter.

Moncef Machta *

Le recueil est inauguré par le verbe «porter» conjugué, ici au présent «Je te porte pays», là, au passé «Je te portais pays», une patrie à laquelle il s’adresse tout le long de ce périple, d’une manière intime, en la tutoyant, une patrie qui se caractérise par le brassage des diverses civilisations qui l’ont traversée. Un pays «arc-en-ciel», «mosaïque solidaire», un paysage lumineux, dans lequel il se reconnait à travers les visages avenants des gens aimés qu’il a dû quitter à un moment crucial de sa vie et qui constituent le fondement même de son être.

L’exil vécu comme une déchirure

Son exil est d’abord vécu comme une douleur, une déchirure, celle d’être séparé de sa terre, des siens. Il se présente comme un moyen de déjouer une situation sans issue lorsque les portes de la faculté, où il étudiait, lui ont été fermées, à la suite du mouvement estudiantin auquel il avait participé.

Dans les affres de l’exil, il ne trouve meilleur remède que de s’adresser à son pays comme à un être cher. Le seul à même de le consoler, de le protéger, de compatir à sa souffrance :

«Dans la déchirure j’emportais ta voix

Baume contre la froidure

Je te cherchais.

Je cherchais ta Méditerranée

Sur l’Atlantique

M’arrivaient les cigognes

Me parvenait ta complainte».

Un exil qui va rendre encore plus fort son amour pour le pays. Son attachement est tel qu’il se compare à un oiseau qui cherche à survoler les longues distances qui l’en séparent afin de le retrouver :

«Avais-je des ailes pour survoler

Ce qui nous sépare

Et te rejoindre, pays?»

La séparation ne fait que raffermir le cordon ombilical qui le rattache à la mère patrie. Cette dernière va exacerber le désir de rejoindre le pays qu’il aime, d’où la métaphore de la «brûlure» et de la «braise» annoncée dans le titre du recueil.

«Nous guettions tes nouvelles

Dans les convictions juvéniles

Comme les aiguilles d’une boussole».

L’évocation du pays est assimilée à une musique harmonieuse qui le berce :

«J’entendais tes luths

Je libérais tes cordes

Pour faire vibrer tes sons».

Le pays devient ensuite un livre ouvert, une fontaine qui abreuve celui qui a soif de sa terre :

«Je lisais tes pages ouvertes

Comme des fontaines

Et m’abreuvais à toutes les sources

Les racines jamais satisfaites

De rester sous terre»

Enfance

Le passé vécu dans sa terre natale remonte à sa prime enfance, où il se revoit sur «les bancs de l’école», la nouvelle école de la république, fréquentée par des élèves de condition modeste, aux «corps menus» qui se tiennent «en rang» et auxquels le nouvel Etat indépendant offrait pendant les récréations du lait en poudre, servi dans des «tasses d’aluminium».

Le poète est reconnaissant à l’instruction qu’il a eue, il fait partie de ces enfants qui ont soif de connaissances, apprenant les mots nouveaux qui disent l’amour du pays.

L’enfance évoquée dans le recueil représente le début de l’éveil des sens, le plaisir de découvrir le monde à travers les voyages par train, évoqués dans l’un des fragments où nous retrouvons les sensations que tous les enfants du monde éprouvent dans un voyage par train: le plaisir de contempler des paysages qui défilent à l’infini. Ici c’est l’adulte qui se remémore, comme si c’était hier, l’émerveillement qu’il éprouvait quand il admirait son pays «Je reconnaissais tes paysages un à un», «Collé à la fenêtre». Le regard de l’adulte et celui de l’enfant se superposent et s’entremêlent. Evocation de «trains cahoteux» montés sur «des rails de fortune», regards «scrutant» des oliveraies s’étendant à l’infini. Les voyages partrain éveillent en lui des souvenirs douloureux, des souvenirs relatifs aux départs difficiles. Lepère muté, du fait de son emploi de cheminot, de ville en ville, de gare en gare. L’enfantdevait alors quitter des lieux familiers vers d’autres. Un arrachement qu’il avait du mal àvivre, un chagrin qui marque certains épisodes de son enfance. Presque déjà, l’exil et ledéchirement.

L’enfance est associée à des éléments qui lui sont chers, à des sensations qui le marquent de leurs empreintes indélébiles, tel ce citronnier qu’il voit grandir et auquel il associe le sourire de son grand-oncle, dans la palmeraie de Gabès. L’arbre semble illuminer son enfance par la couleur de ses fruits, par le parfum délicieux qui émane de ses feuilles quand il les frotte entre les mains.

L’enfance est ainsi marquée par des moments heureux faits d’insouciance, de légèreté, de plaisirs, à la fois, simples et intenses, à l’instar de ses promenades en vélos où il a l’impression que la selle se transforme en tapis volant :

«Le vélo t’emportait ou tu l’emportais»

L’amour du pays, des siens

Dans cette poésie, l’amour du pays s’exprime à travers différents moments vécus, aussi bien durant l’enfance heureuse, que plus tard, lorsqu’il il évoque, par exemple, la préparation militaire, quand il était élève. Le poète nous livre le regard d’un lycéen qui accepte la formation à laquelle il était tenu de se conformer. Il cherche à nous dire son sentiment d’appartenance à une patrie à protéger, à défendre. Ce sentiment n’est pas, en revanche, de nature à l’enfermer dans un nationalisme obtus, Il est plutôt l’occasion d’exprimer très fort son pacifisme et son amour de la paix :

«Ma guerre à moi était plus qu’une guerre».

L’amour du pays est associé au respect et à l’empathie dus à son père et à tous les travailleurs.

Evocation du dur métier du père. Il se souvient de cet homme qui passait la nuit à surveiller la bonne marche vers le port des trains de marchandises chargées d’alfa. Un immense respect le submerge en vis-à-vis de celui qui accomplit cette pénible tâche. Le même sentiment est éprouvé à l’endroit des paysans aux mains rugueuses qui ramassent l’alfa, cette plante difficile des steppes.

Une ouverture sur le monde par les voyages

D’autres souvenirs se rapportent à différents moments de sa vie d’adulte :

«Des années plus tard», «Tu repenses», «tu revois», et le poète de nous inviter à le suivre dans un va-et-vient dans le passé lointain, ou le présent proche, à travers ses activités culturelles comme par exemple, participer à des rencontres dans différents pays, avec d’autres écrivains: de la Martinique, à Hammamet autour du thème de l’exil où Rachid Mimouni, qui n’est pas nommé, parle du ‘‘Fleuve détourné’’, de l’exil rebelle.

A d’autres moments dans le recueil, le poète est un voyageur qui part à la découverte de lieux chargés d’Histoire, à l’instar de Carthage. Le poème prend de l’ampleur pour exprimer, avec une profonde émotion, la grandeur et la majesté des sites romains ou puniques, comme rappel de l’Histoire:

«J’élevais mes mots sur l’autel des sacrifices

Par-dessus les collines sentinelles

Loin des urnes funéraires loin des stèles».

Un exil fécond, créateur

Ce qui ressort de ce recueil, est que l’exil, vécu par le poète, n’est pas que source de douleur, il est aussi source d’enrichissement et d’ouverture sur la beauté du monde, sur la culture humaine qu’il a découverte et qui l’a marqué, une culture qui n’a pas effacé sa culture mère.

Elle l’a plutôt enrichi grâce à un appel constant à la tolérance et à la fraternité. Sa poésie est un chant du monde, un hymne à la terre et aux êtres auxquels il est attaché :

«Il y a des êtres

Comme des rayons du soleil

Nécessaires à la vie

Ouvre le jour

Pour leur dire

Le monde est une merveille».

* Universitaire.

Tahar Bekri, Mon pays, la braise et la brûlure, Ed. Edern, Bruxelles, 16 euros.

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Pour que le décret-loi 2022-54 cesse d’être un instrument de répression judiciaire 

Des appels sont lancés, même au sein de l’Assemblée, pour faire abroger ou amender le décret-loi n°2022-54 ou, tout au moins, son fameux article 24, souvent utilisé par la justice pour lancer des procédures judiciaires contre des journalistes, des dirigeants politiques et des activistes de la société civile, mais toutes ces initiatives sont restées vaines.   

L’article 24 du décret-loi n°2022-54 sur la cybercriminalité adoptée en septembre 2022 pour soi-disant lutter contre les «fausses nouvelles», les «rumeurs» et les «propos diffamatoires» s’est révélé être une arme redoutable contre la liberté d’expression, puisqu’il est systématiquement utilisé contre les journalistes et les activistes pour les traîner devant la justice suite à des déclarations ou des propos critiques.

Les juges y recourent également au mépris du Décret-loi n°2011-115 du 2 novembre 2011 relatif à la liberté de la presse, de l’imprimerie et de l’édition et le Décret-loi n°2011-116 du 2 novembre 2011, relatif à la liberté de la communication audiovisuelle qui sont censés s’appliquer dans ces cas.   

«Depuis sa promulgation, [le décret-loi n°2022-54] a servi à poursuivre arbitrairement des dizaines de journalistes, avocat·es, universitaires, blogueurs, militant·es et opposant·es. Il ne prévoit ni critères clairs de responsabilité numérique, ni mécanismes d’expertise contradictoire», souligne le Centre pour le respect des libertés et des droits de l’homme en Tunisie (CRLDHT) dans un communiqué publié mardi 22 avril 2025. Pis encore, ajoute l’organisation, ce texte «inverse la charge de la preuve, criminalise l’opinion et permet au pouvoir de choisir ses cibles».

Le CRLDHT évoque, dans ce contexte, le cas du journaliste Mohamed Boughalleb qui, après avoir déjà purgé 8 mois de prison en vertu de ce décret-loi, se voit sous le coup de nouvelles poursuites, en vertu du même texte qui prévoit une peine pouvant aller jusqu’à 10 ans de prison pour un contenu qui tient davantage de l’expression d’une opinion que d’un délit passible de prison.

I. B.

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Tunisie | Harcèlement judiciaire contre le journaliste Mohamed Boughalleb

Le Centre pour le respect des libertés et des droits de l’homme en Tunisie (CRLDHT) a publié, mardi 22 avril 2025, un communiqué sous le titre «Mohamed Boughalleb : un journaliste sous pression politique permanente» où il dénonce le harcèlement judiciaire dont ce dernier est l’objet et appelle à «mettre un terme immédiat» à la procédure judiciaire en cours contre lui.  

«Après avoir été condamné à huit mois de prison en 2024 à la suite d’une plainte déposée par une le ministre des Affaires religieuses — une affaire montée de toutes pièces sur la base d’une capture d’écran non authentifiée — Mohamed Boughalleb a purgé sa peine. Mais loin d’être acquitté ou réhabilité, il est aussitôt resté la cible d’une nouvelle machination judiciaire», note le CRLDHT. Et explique : «Dans cette seconde affaire, toujours pendante, il est accusé d’avoir insulté une professeure universitaire sur Facebook, via un post attribué à un compte qui, selon ses avocats, ne lui appartient pas. Aucune expertise numérique n’a été diligentée malgré les demandes de la défense. Aucune vérification sérieuse n’a été faite sur l’origine du post incriminé. Et pourtant, les poursuites ont été maintenues et renvoyées devant une chambre criminelle comme si les faits en question relevaient d’une infraction grave à l’ordre public.»

«Mohamed Boughalleb est ainsi maintenu dans un état de vulnérabilité permanente, exposé à une condamnation lourde sur la seule base de présomptions infondées — pour avoir, en réalité, persisté à exercer son métier avec courage et sincérité», souligne le même communiqué, qui dénonce une «pression judiciaire» et rappelle la dégradation de l’état de santé du journaliste qui, rappelle le CRLDT «souffre de plusieurs affections chroniques dont le diabète, l’hypertension artérielle et des troubles de la prostate. À cela s’ajoutent une dégradation de la vue et de l’audition, des douleurs persistantes et une grande fatigue nerveuse (…) séquelles d’une détention inhumaine et l’absence de soins adéquats à laquelle il a été confronté.»

Le CRLDHT exige des autorités tunisiennes de «mettre un terme immédiat à la procédure judiciaire en cours contre Mohamed Boughalleb, viciée dès l’origine, fondée sur des éléments non authentifiés et entachée de graves violations des garanties procédurales les plus fondamentales», «réhabiliter publiquement Mohamed Boughalleb et garantir sans restriction sa liberté d’exercer en tant que journaliste, sans craintes de représailles»; «abroger le décret-loi n°2022-54, ou à défaut en suspendre l’application dans toutes les affaires liées à l’expression d’opinion, dans l’attente d’une réforme alignée sur les standards internationaux en matière de droits humains.»

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Khaled Ezzahi nommé office manager de Sogeclair Tunisie

Le groupe français Sogeclair, spécialisé dans l’ingénierie et fabrication de haute qualité aux secteurs de pointe (aéronautique, aérospatial, automobile, ferroviaire et défense), annonce dans un communiqué publié mardi 22 avril 2025, la nomination de Khaled Ezzahi au poste d’office manager de sa filiale en Tunisie.

Fort de plus de 16 ans d’expérience au sein de Sogeclair en Tunisie, Khaled Ezzahi a su démontrer un engagement constant et une expertise solide, notamment dans ses précédentes fonctions de chef de projets. Son profil, alliant compétences commerciales et capacité à fédérer les équipes et à structurer les opérations, en font un acteur clé pour accompagner le développement de la société, indique le communiqué.  

Titulaire d’un baccalauréat en mathématiques, ainsi que d’un diplôme de l’École nationale d’ingénieurs de Tunis (Enit), Khaled Ezzahi a rejoint Sogeclair en France, dans le cadre de son projet de fin d’études, une expérience qui a conduit à son recrutement au sein de la filiale tunisienne de l’entreprise.

«Khaled Ezzahi incarne pleinement les valeurs familiales et collaboratives du groupe. Je suis convaincue qu’il saura poursuivre et renforcer les synergies avec l’ensemble des entités de Sogeclair», a souligné Stéphanie Martel, directrice des ressources humaines au sein du groupe.

Dans ses nouvelles fonctions, Khaled Ezzahi sera en charge de la gestion quotidienne des opérations de la société en Tunisie. Il assurera la coordination des activités administratives et des ressources humaines, tout en veillant à l’optimisation continue des processus internes afin de soutenir la performance du site. Il jouera également un rôle clé dans la représentation de Sogeclair sur le territoire, en accompagnant les projets et en contribuant activement à renforcer la visibilité et l’attractivité de la société en Tunisie, en étroite collaboration avec ses directions.

«Je suis honoré par cette nomination et enthousiaste à l’idée de contribuer aux côtés des équipes, à l’amélioration continue de nos opérations. Ensemble, nous relèverons les défis à venir et poursuivrons le développement de Sogeclair en Tunisie», a déclare le nouveau promu.

Cette nomination s’inscrit dans la volonté de la société française de renforcer son ancrage local tout en valorisant les talents internes, dans une dynamique de croissance responsable et durable.

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L’Egypte veut accroître de 15% ses exportations vers la Tunisie en 2025

L’Égypte s’efforce d’accroître ses échanges commerciaux avec la Tunisie de 15% d’ici la fin de 2025, avec pour objectif d’atteindre 485 millions de dollars, contre 421 millions en 2023.

Cet objectif a été mis en avant lors de la visite du ministre égyptien de l’Investissement et du Commerce extérieur, Hassan El-Khatib, en Tunisie, où il s’est entretenu, le 1er avril 2025, avec son homologue tunisien, Samir Abid, à l’occasion de la tenue, à Tunis, de la 6e session de la commission mixte tuniso-égyptienne de commerce et d’industrie.

Les deux ministres ont exploré les possibilités d’approfondir la coopération dans des secteurs clés, notamment l’agriculture, la sécurité alimentaire, le tourisme, l’industrie manufacturière et les TIC, des domaines considérés comme stratégiques pour les deux pays, qui ont souligné leur engagement commun à créer un environnement d’investissement solide et à développer des partenariats économiques bénéfiques pour les deux pays.

Selon l’Organisation générale égyptienne de contrôle des exportations et des importations, les exportations égyptiennes vers la Tunisie ont bondi de 30% en 2024, atteignant 371 millions de dollars, tandis que les importations en provenance de Tunisie ont progressé de 47% pour atteindre 50 millions de dollars.

Cette visite s’inscrit dans le cadre d’une initiative plus large de l’Égypte visant à renforcer les liens économiques régionaux et à attirer les investissements étrangers. Des efforts diplomatiques parallèles ont permis au président Abdelfattah Sissi d’obtenir 7,5 milliards de dollars d’investissements qataris directs lors de récentes visites au Koweït et au Qatar.

D’après Egypt Today.

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La Tunisienne Semia Gharbi reçoit le prix Goldman pour l’environnement

Sept militant.e.s écologistes du monde entier ont reçu, hier, lundi 21 avril 2025, le prix Goldman pour l’environnement, dont la Tunisienne Semia Gharbi, 57 ans, scientifique et enseignante, qui a cofondé le Réseau Tunisie Verte (RTV).

La Tunisie peine à faire respecter la réglementation sur l’importation de déchets en provenance d’autres pays, ce qui entraîne le débordement des décharges et menace la santé des populations riveraines.

En 2019, une entreprise tunisienne a accepté de réceptionner 7 900 tonnes de matières recyclables italiennes pour tri et recyclage. Or, les 282 conteneurs envoyés se sont avérés être remplis d’ordures ménagères.

Semia Gharbi et RTV ont mené une campagne exhortant la Tunisie à restituer les déchets à l’Italie et à enquêter sur cette affaire. Leur campagne a conduit au retour de 6 000 tonnes de déchets exportés illégalement en Italie (le reste avait brûlé lors de son stockage en Tunisie) et à l’arrestation de plus de 40 fonctionnaires corrompus et autres personnes impliquées dans le trafic de déchets dans les deux pays.

Semia Gharbi en campagne en Tunisie. Photographie : Prix Goldman pour l’environnement

Les efforts de Gharbi ont finalement incité l’Union européenne à renforcer ses règles et réglementations concernant les transferts de déchets à l’étranger, afin de mieux protéger la santé humaine et l’environnement.

Connu sous le nom de «prix Nobel vert», le prix Goldman récompense les militants des six régions continentales habitées. Les 6 autres lauréats sont Batmunkh Luvsandash (Mongolie), Besjana Guri et Olsi Nika (Albanie), Carlos Mallo Molina (Îles Canaries), Laurene Allen (Etats-Unis) et Mari Luz Canaquiri Murayari (Pérou).  

I. B.

D’après MongaBay et The Guardian.

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Tunisie | «Une affaire montée de toutes pièces», affirment les avocats

Les avocats et proches des victimes ont dénoncé, lundi 21 avril 2025, les lourdes peines prononcées contre des figures de l’opposition tunisienne lors du procès collectif de la semaine dernière, les qualifiant de «fabriquées de toutes pièces» et «infondées», et ont annoncé leur intention de faire appel.

Les peines de prison prononcées un tribunal de Tunis, samedi dernier, contre une quarantaine d’accusés, dont de virulents détracteurs du président Kaïs Saïed, accusés de «complot contre la sûreté de l’État» et d’«appartenance à un groupe terroriste», entre autres chefs d’accusation, vont de 4 à 66 ans de prison ferme.

L’avocat de la défense, Samir Dilou, a déclaré lors d’une conférence de presse, lundi, que ce procès était «sans précédent en Tunisie», car «les accusés ont été condamnés à un total de 892 ans de prison», ajoutant que des preuves essentielles manquaient toujours, les avocats s’étant plaints de ne pas avoir eu pleinement accès au dossier.

«Ils ne nous ont toujours pas expliqué comment les accusés ont comploté contre l’État», a déclaré Me Dilou aux journalistes, ajoutant qu’un appel pourrait être interjeté dès mardi.

Parmi les personnes condamnées figuraient des figures de l’opposition connues, des avocats et des hommes d’affaires. Certains sont déjà en prison depuis deux ans, tandis que d’autres sont en exil ou encore en liberté.

Les hommes politiques Issam Chebbi, Néjib Chebbi et Jawhar Ben Mbarek, membres de la coalition d’opposition du Front du salut national, ainsi que l’ancien ministre Ghazi Chaouachi, l’avocat Ridha Belhadj et la militante Chaima Issa, ont été condamnés à 18 ans de prison.

L’activiste Khayam Turki a été condamné à 48 ans de prison et l’homme d’affaires Kamel Eltaief a écopé de la peine la plus lourde : 66 ans de prison.

Certains accusés se trouvent à l’étranger et ont été jugés par contumace, comme le philosophe français Bernard Henri-Lévy, condamné à 33 ans de prison.

Abdennasser Mehri, un autre avocat de la défense, a qualifié le procès de «violation flagrante de la loi». «C’est une affaire montée de toutes pièces, sans fondement, avec un plan préétabli», a-t-il déclaré, ajoutant que «la balance de la justice s’est brisée.»

L’avocate de la défense, Dalila Msaddek, a déclaré que le procès avait été utilisé «pour mettre dans le même panier tous ceux dont on voulait se débarrasser».

Human Rights Watch a déclaré samedi que le tribunal «n’avait même pas accordé un semblant de procès équitable» aux accusés.

I. B.

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Saïed satisfait de la situation financière de la Tunisie

Le président Kaïs Saïed s’est félicité de l’efficacité des choix nationaux de la Tunisie, notamment en matière de maîtrise de l’inflation et de respect de ses engagements financiers, par allusion au paiement de ses dettes dans les délais  requis.

Lors d’une rencontre, lundi 21 avril 2025, avec la ministre des Finances, Michket Slama Khaldi, et le gouverneur de la Banque centrale de Tunisie (BCT), Fethi Zouhair Nouri, au palais de Carthage, le chef de l’Etat a mis l’accent sur la nécessité pour toutes les institutions publiques de collaborer pour relever les défis financiers. Il a aussi insisté, une nouvelle fois, sur l’impératif pour tous les établissements bancaires, publiques ou privées, de se conformer strictement aux lois tunisiennes.

I. B. (avec Tap).

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La sécurité intérieure et extérieure au centre de l’intérêt de Saïed

Kaïs Saïed a passé en revue, lundi 21 avril 2025, avec les hauts responsables de la sécurité intérieure, les opérations sans précédent qui ont permis de démanteler lun des plus importants réseaux de trafic de drogue en Tunisie.

Lors de rencontre hier au palais de Carthage le ministre de l’Intérieur, Khaled Nouri, le secrétaire d’État auprès du ministre de l’Intérieur chargé de la Sûreté nationale, Sofiène Ben Sadok, et le directeur général de la Sûreté nationale, Mourad Saidane, et le commandant de la Garde nationale, Hassine Gharbi, le président de la république a souligné que ces réseaux criminels ne se livrent pas uniquement au trafic de drogue, mais qu’ils cherchent activement à déstabiliser la société.

«De même que certains cherchent à porter atteinte aux institutions de lÉtat, ces criminels visent à perturber la sécurité publique», a-t-il déclaré, selon un communiqué de la présidence.

Le chef de l’État a également insisté sur la nécessité pour les forces de sécurité de soutenir les équipes de contrôle économique dans le démantèlement des réseaux monopolistiques et de spéculation qui, selon lui, sont à l’origine de la hausse des prix des produits de première nécessité.

Saïed a passé en revue, le même jour, avec le ministre de la Défense, Khaled Shili, les résultats de la visite que ce dernier a effectuée à Rome dans le cadre de la Commission militaire mixte tuniso-italienne.

Selon un communiqué de la présidence, le chef de l’Etat a souligné l’importance de renforcer davantage la coopération entre les deux pays, notamment dans la lutte contre la migration clandestine, réitérant le ferme refus de la Tunisie de servir de point de transit ou d’accueil à de telles activités et insistant sur la nécessité de démanteler les réseaux criminels impliqués dans le trafic d’êtres humains et d’organes.

Saïed a également appelé les pays méditerranéens à fournir les financements nécessaires pour assurer le retour en toute sécurité des victimes de cette traite dans leurs pays d’origine et leur garantir des conditions de vie dignes.

Sur un autre plan, le chef de l’État a mis en avant les projets achevés ou en voie d’achèvement sous la supervision de la direction du génie militaire, tous réalisés en un temps record, selon ses termes.

Il a également salué le rôle des forces armées dans la défense de la nation et le soutien aux autorités civiles, notant que partout où elles sont déployées, elles apportent du réconfort et insufflent un profond sentiment de fierté et d’honneur aux citoyens.

I.B. (avec Tap).

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Tunisie | Kaïs Saïed appelle à une «révolution administrative»

Le président Kaïs Saïed a souligné que la révolution législative qu’il appelle de ses vœux doit s’accompagner d’une révolution administrative, ajoutant qu’il ne fallait pas hésiter à révoquer tout responsable qui, même un jour après sa nomination, se révèle indigne de la confiance placée en lui.

Lors d’une rencontre avec la Première ministre Sara Zaafrani Zenzeri, lundi 21 avril 2024, au palais de Carthage,  le chef de l’Etat a également porté son attention sur l’état d’avancement des travaux du gouvernement, indique un communiqué de la présidence.

Saïed a une nouvelle fois exprimé sa fierté de la conscience du peuple tunisien, le qualifiant de mur inébranlable qui ne tombera jamais.

Toutes les tentatives visant à affaiblir la nation, qu’il s’agisse de stratagèmes destructeurs ou d’efforts désespérés de ceux qui aspirent à un retour en arrière, seront anéanties par cette détermination inébranlable, a-t-il souligné, sans nommer les parties ainsi désignées, mais on peut aisément déduire qu’il parle des opposants à son régime qui critiquent ce qu’ils appellent sa «dérive autoritaire» ou son «pouvoir personnel» et dont une quarantaine ont été condamnés la semaine dernière à de lourdes peines allant jusqu’à 66 ans de prison pour «complot contre la sûreté intérieure et extérieure» de l’Etat et autres accusations du même acabit.    

I. B. (avec Tap).

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Le bulldozer Trump fonce sur le Département d’État!

L’ouragan Trump frappe le Harry Truman Building, siège du Département d’État (ministère américain des Affaires étrangères). Après l’USAID, la CIA et les médias internationaux, c’est le cœur de la diplomatie américaine qui va subir à son tour le grand chambardement. Un décret exécutif de 16 pages va sceller l’avenir de l’institution et aura un impact considérable sur la relation des États-Unis avec le reste du monde. En voulant affaiblir les institutions, Trump se venge de ce que ses partisans qualifient d’«État profond» mais in fine, c’est le poids de l’Amérique sur la scène internationale qui sera affecté. 

Imed Bahri

Selon une enquête d’Edward Wong, correspondant diplomatique du New York Times, l’administration Trump a préparé un plan global pour restructurer le ministère des Affaires étrangères qui comprend notamment un désengagement de l’Afrique et la fermeture des départements qui travaillent sur les questions relatives à la démocratie, aux droits humains et aux réfugiés. 

L’auteur a lu le projet de décret exécutif proposant une restructuration radicale du Département d’État y compris la fermeture d’ambassades et de consulats à travers l’Afrique. Il comprend aussi la fermeture des principaux bureaux du ministère chargés du changement climatique.

Pour l’administration Trump, l’objectif du décret que le président pourrait signer cette semaine est d’imposer une réorganisation visant à simplifier l’exécution des tâches tout en réduisant le gaspillage, la fraude et les abus. Le projet de décret contient 16 pages et stipule que le ministère doit mettre en œuvre ces changements d’ici le 1er octobre.

Des responsables américains actuels et anciens, au courant des projets, ont déclaré que la signature du décret exécutif s’accompagnerait d’efforts pour licencier à la fois des diplomates de carrière, connus sous le nom d’agents du service extérieur, et des fonctionnaires qui travaillent généralement au siège du département à Washington. Ils ont ajouté que le ministère commencera à placer un grand nombre d’employés en congé payé et à émettre des avis de licenciement.

Le projet de décret prévoit la fin des examens du service extérieur pour ceux qui aspirent à intégrer le corps diplomatique tout en mettant l’accent sur de nouveaux critères d’embauche, notamment la cohérence avec la vision de la politique étrangère du président.

Le projet stipule que le ministère devrait étendre considérablement son utilisation de l’intelligence artificielle pour l’aider à rédiger des documents, à entreprendre l’élaboration et la révision des politiques et la planification opérationnelle.

Marginalisation programmée de l’Afrique

Le journal note que certaines dispositions du décret exécutif sont encore en cours d’examen et susceptibles d’être modifiées avant que Trump ne le signe.

Le Département d’État et le Conseil de sécurité nationale de la Maison Blanche n’ont pas encore fait de commentaire immédiat sur cette affaire. 

Le journal note aussi que la restructuration proposée du Département d’État pourrait entraîner la fermeture de bureaux régionaux qui aident à formuler et à mettre en œuvre des politiques dans certaines parties du monde. Le travail de ces bureaux sera transformé en quatre groupes: le groupe Eurasie composé de l’Europe, de la Russie et de l’Asie centrale; le groupe du Moyen-Orient composé du monde arabe, de l’Iran, du Pakistan et de l’Afghanistan; le groupe latino-américain composé des pays d’Amérique centrale et d’Amérique du Sud et des Caraïbes, et le groupe indo-pacifique composé de l’Asie de l’Est, de l’Asie du Sud, de l’Inde, du Bangladesh, du Sri Lanka, du Népal, du Bhoutan et des Maldives.

Le bureau Afrique qui supervise les politiques pour les pays du Sahel et du Sahara est absent de la restructuration et ne sera pas transformé en groupe comme pour les autres régions du monde. Il sera remplacé par un envoyé spécial junior, placé sous la responsabilité de la Maison Blanche et du Conseil de sécurité nationale. Il se concentrera sur une série de questions telles que la coordination des opérations de lutte contre le terrorisme. Les ambassades non essentielles en Afrique subsaharienne seront fermées d’ici le 1er octobre. Au lieu de cela, les diplomates seront envoyés sur des missions spécifiques axées sur le développement.

Quant aux opérations canadiennes, elles seront transférées vers un nouveau bureau nord-américain sous la direction du secrétaire d’État Marco Rubio et seront gérées par une équipe considérablement réduite selon le projet. Cela comprend également la réduction de la taille de l’ambassade américaine à Ottawa.

Impasse sur les droits de l’homme, les réfugiés et les migrations  

Le bureau chargé des questions de démocratie et de droits de l’homme, le bureau chargé des réfugiés et des migrations ainsi qu’un autre bureau chargé des organisations internationales seront tout simplement supprimés. Le poste de sous-secrétaire d’État supervisant les deux premiers bureaux sera également supprimé ainsi que le Bureau du Sous-secrétaire à la diplomatie publique et aux affaires publiques. Les changements comprendront également la suppression du Bureau de l’Envoyé spécial pour l’action climatique.

Le projet stipule que le Département d’État créera un nouveau poste important, à savoir le poste de sous-secrétaire chargé de la lutte contre les menaces transnationales, de la politique de lutte contre les stupéfiants et d’autres questions.

Quant à l’aide étrangère drastiquement réduite et jadis supervisée par l’Agence américaine pour le développement international (USAID), aujourd’hui démantelée, elle sera absorbée par un bureau d’aide humanitaire.

Le projet stipule qu’en ce qui concerne le personnel, il y aura une transition du modèle actuel de rotation mondiale, non structuré et obsolète, vers un cadre professionnel plus intelligent, plus stratégique et plus spécifique à la région pour améliorer l’expertise. Cela signifie que les personnes souhaitant rejoindre le service extérieur choisiront, lors du processus de candidature, dans quelles agences régionales elles souhaitent servir.

Le projet indique que le ministère proposera des offres de licenciement aux employés du service extérieur et de la fonction publique jusqu’au 30 septembre. Le projet de décret prévoit de restreindre la portée des bourses Fulbright en les attribuant uniquement aux étudiants poursuivant des études de niveau master en matière de sécurité nationale.

Également, le département d’État va mettre fin à son contrat avec l’Université Howard, une institution universitaire réservée aux noires Américains, visant recruter des candidats pour les bourses Rangel et Pickering qui seront résiliées. L’objectif de ces deux bourses était d’aider les étudiants issus de groupes sous-représentés à avoir la possibilité de rejoindre le corps diplomatique peu de temps après l’obtention de leur diplôme.

Le projet de décret exécutif est l’un des nombreux documents internes circulant au sein de l’administration ces derniers jours décrivant les changements proposés au Département d’État. Une autre note présente une proposition visant à réduire le budget du ministère de près de 50% au cours du prochain exercice financier. Une autre note interne propose la fermeture de 10 ambassades et 17 consulats.

Afrique : davantage de commerce et moins d’aide

Dans un article publié par le magazine Politico, il est indiqué que l’approche de Trump est évidente à travers le démantèlement de l’USAID et l’imposition de tarifs douaniers. Il a souligné que la nouvelle approche sera basée sur davantage de commerce et moins d’aide. Trump souhaite également que les pays africains ouvrent leurs ressources minières aux investissements américains.

Les pays africains riches en ressources qui ont répondu favorablement à la requête de Trump  comme le Congo et le Nigeria, pourraient tirer leur épingle du jeu. Cependant l’Afrique du Sud restera isolée en raison de sa position ferme contre Israël concernant le génocide à Gaza.

Autre élément important qui marque l’affaiblissement du Département d’État sous l’ère Trump et qui n’a pas échappé aux observateurs est le rôle central pris par Steve Witkoff, partenaire de golf de longue date de Trump aujourd’hui son envoyé spécial pour le Moyen-Orient et l’Ukraine. Il a en main les principaux dossiers de politique étrangère à savoir Gaza, les négociations avec l’Iran ainsi que les négociations pour la fin de la guerre réussi-ukrainienne. Le secrétaire d’État Marco Rubio est relégué au second rang.

En substituant les institutions de l’État par des personnes qu’il dote de grands pouvoirs, Donald Trump se venge du deep state (État profond) qu’il exècre mais in fine, ce sont les États-Unis qui en sortiront affaiblis et leur poids dans le monde affecté.

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La hausse des tarifs douaniers américains coûtera cher aux pays arabes

La Commission économique et sociale des Nations unies pour l’Asie occidentale (Cesao ou Escwa en anglais), avertit que les nouveaux tarifs douaniers américains menacent 22 milliards de dollars d’exportations arabes hors pétrole. Le Maroc, l’Égypte, la Jordanie et la Tunisie en seront particulièrement affectés avec le paiement d’intérêts souverains supplémentaires en 2025. 

Habib Glenza

Dans une note d’orientation publiée samedi 19 avril 2025, la Cesao, qui regroupe 21 États membres d’Afrique du Nord et du Moyen-Orient, a mis en garde contre les effets du «protectionnisme commercial» des États-Unis. En référence aux tarifs imposés par le président Donald Trump, l’organisation souligne que ces mesures pourraient sérieusement affecter les économies arabes.

Pour le Maroc, ainsi que pour l’Égypte, la Jordanie et la Tunisie, la Cesao prévoit une augmentation de 114 millions de dollars des paiements d’intérêts souverains d’ici la fin de 2025 en raison de ces nouveaux tarifs. Cette hausse est due à l’augmentation des rendements obligataires mondiaux et à une incertitude accrue chez les investisseurs, ce qui pourrait exercer une pression sur les finances publiques et retarder les investissements en développement.

Le Maroc et la Tunisie pourraient également ressentir les effets d’une demande réduite de la part de partenaires clés, notamment l’Union européenne, qui absorbe 72% des exportations de la Tunisie, 68% de celles du Maroc, et 17 % du total des exportations arabes.

La Cesao note cependant que les changements dans les dynamiques commerciales américaines pourraient ouvrir des possibilités de réorientation en faveur des pays du Maghreb. En effet, avec l’augmentation des tarifs américains sur les produits chinois et indiens, les exportations des pays maghrébins pourraient devenir plus compétitives sur le marché américain.

Cependant, la Commission avertit que la récente pause tarifaire de 90 jours — qui exclut la Chine — pourrait limiter cet avantage.

Globalement, les exportations totales des pays arabes vers les États-Unis ont chuté, passant de 91 milliards de dollars en 2013 à 48 milliards en 2024, principalement à cause de la baisse des importations américaines de pétrole brut. 

En revanche, les exportations non pétrolières ont presque doublé durant la même période, passant de 14 milliards à 22 milliards de dollars, grâce à la croissance dans les secteurs du textile, des produits chimiques, de l’aluminium, des engrais et de l’électronique. Ces progrès sont désormais menacés!  

Extraits du rapport

Les exportations de six pays arabes – Bahreïn, l’Égypte, la Jordanie, le Liban, le Maroc et la Tunisie – devraient être fortement affectées par les nouvelles hausses tarifaires, ce qui implique qu’une part de 5% ou plus de leurs exportations totales sera directement affectée. La Jordanie est le pays le plus directement touché, avec près de 25% de ses exportations vers les États-Unis.

*

L’impact net de l’ augmentation des droits de douane sur les exportations arabes vers le reste du monde est limité. Cependant, les impacts varient selon les groupes de pays arabes. Les pays signataires de l’Accord d’Agadir (Égypte, Jordanie, Maroc et Tunisie) subiraient un impact net modéré en 2025, principalement en raison des effets de détournement des échanges, réduisant ainsi l’effet négatif direct sur leurs exportations initiales vers le marché américain. Par exemple, l’Égypte et le Maroc devraient tous deux renforcer leur compétitivité-prix et tirer profit des effets de détournement des échanges sur le marché américain.

*

Avec la hausse des rendements, les pays arabes à revenu intermédiaire (PRI), dont beaucoup subissent déjà des pressions en matière de refinancement de leur dette, sont confrontés à des coûts d’emprunt plus élevés, ce qui alourdit encore le fardeau de leurs paiements d’intérêts.

En supposant une hausse permanente de 36 points de base des coûts d’emprunt et une structure inchangée des nouvelles émissions de dette à partir de 2024, les PRI arabes seraient confrontés à des augmentations notables des paiements d’intérêts sur la dette de marché en 2025 : Égypte : +56 millions de dollars; Maroc : +39 millions de dollars; Jordanie : +14 millions de dollars ; Tunisie : +5 millions de dollars.

Ces coûts supplémentaires, bien que modestes en termes absolus, se traduisent par des implications budgétaires significatives, équivalentes à une augmentation des paiements d’intérêts de 0,3% en Égypte et de 1,3% au Maroc.

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Affaire Ahmed Souab | Liberté d’expression ou atteinte à la dignité de la justice

L’auteur réagit ici au communiqué publié par le Comité pour le respect des libertés et des droits de l’Homme en Tunisie (CRLDHT) le 21 avril 2025, dans lequel il dénonce l’arrestation, le même jour, de l’ancien magistrat Ahmed Souab, en la qualifiant d’«arbitraire» et de «nouvelle atteinte à la liberté d’expression».

Leith Lakhoua *

Il est regrettable de constater, une fois de plus, que votre organisation prend position de manière partiale et irresponsable, en défendant des comportements qui relèvent non pas de la critique constructive, mais d’une incitation manifeste au non-professionnalisme, à l’anarchie, et à la mise en péril de l’autorité judiciaire.

M. Ahmed Souab, en tant qu’ancien magistrat, n’ignore certainement pas le poids et les conséquences de ses propos, ni la portée symbolique et psychologique d’un geste explicite assimilant un juge à une cible. Déclarer publiquement que «le couteau est sous la gorge» du magistrat en charge d’une affaire aussi sensible que celle des comploteurs contre la sûreté de l’État – tout en mimant l’acte devant les caméras – relève d’une posture de menace à peine voilée. Cela ne s’appelle pas «liberté d’expression», mais tentative d’intimidation. De la part d’un homme de loi, cela frôle la complicité morale avec les ennemis de l’État.

En vous érigeant en défenseurs inconditionnels de propos aussi graves, vous contribuez à décrédibiliser l’institution judiciaire, à encourager l’impunité verbale, et à brouiller les frontières entre droit à la critique et encouragement à l’insubordination.

La justice ne peut pas être prise en otage par des individus qui, sous couvert d’opinion, s’autorisent à instiller la peur, à délégitimer les institutions républicaines, et à attiser les tensions dans un contexte où la stabilité nationale est en jeu.

Nous appelons donc le CRLDHT à faire preuve de plus de discernement, de rigueur éthique et de respect pour les principes qu’il prétend défendre.

Défendre les droits de l’homme ne signifie pas fermer les yeux sur les dérives verbales ou les comportements irresponsables qui mettent en danger la cohésion de l’État et la dignité de la justice.

La liberté d’expression est un droit, certes, mais elle s’arrête là où commencent les intimidations, les allusions menaçantes et la défense aveugle de ceux qui défient l’ordre républicain.

* Consultant en organisation industrielle et logistique.

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Comar Assurances réaffirme sa position digitale avec sa plateforme en ligne Comar Plus

Forte de ses 55 années d’expérience dans l’assurance, Comar Assurances continue de se démarquer comme le leader du marché tunisien, en introduisant des solutions innovantes comme Comar Plus.

Le lancement de cette plateforme digitale fait partie d’une série d’initiatives visant à affirmer l’engagement de la compagnie à redéfinir l’expérience client en offrant une expérience en ligne simple, fluide et accessible à tous qu’ils soient de ses clients ou non.

Depuis plus de 2 ans, Comar Plus, la plateforme digitale de Comar Assurances offre à ses utilisateurs une panoplie de services sur une large gamme de produits :

– consultation des contrats à tout moment et via n’importe quel type d’appareils;

– suivi des sinistres et des remboursements en temps réel;

– paiement en ligne en quelques clics et en toute sécurité;

– simulation de tarif personnalisée et comparaison des différentes offres disponibles en temps réel;

– souscription de contrat en quelques minutes sans se déplacer.

Rapide, accessible et totalement sécurisée

Conçue pour simplifier l’expérience utilisateur et accompagner chaque client, au quotidien et en toute autonomie, cette plateforme a déjà séduit des milliers d’assurés.

«Avec Comar Plus, nous offrons à nos clients une solution d’assurance plus rapide, plus accessible et totalement sécurisée. Notre objectif est de simplifier la gestion de l’assurance tout en apportant flexibilité et tranquillité d’esprit aux utilisateurs», a déclaré Marouane Ben Said, directeur central de l’expérience client, Systèmes d’information et marketing chez Comar.

Consciente que les assurés recherchent aujourd’hui plus d’autonomie, de réactivité et de transparence, la compagnie mise sur l’innovation continue pour améliorer ses services digitaux et renforcer la proximité avec ses clients. De ce fait, des mises à jour régulières sont prévues pour enrichir les fonctionnalités de la plateforme et maintenir un haut niveau de performance et de sécurité.

Comar Plus est accessible 24h/24 et 7j/7 depuis tous les supports (ordinateur, tablette, smartphone).

Pour télécharger l’application et découvrir une nouvelle façon de vivre l’assurance, rendez-vous sur le site ou visitez le lien web.

Besoin d’aide pour vous connecter ou découvrir toutes les fonctionnalités ?

Nos équipes sont à votre écoute pour vous accompagner sur le numéro bleu 82 100 001

Plus de 55 ans d’expertise

Fondée en 1969, Comar est l’un des principaux acteurs de l’assurance en Tunisie, avec plus de 55 ans d’expertise. L’entreprise est reconnue pour son engagement constant envers l’excellence et la satisfaction des clients. COMAR continue d’innover pour offrir des solutions d’assurance personnalisées, en mettant l'accent sur la qualité du service et l’accessibilité, tout en répondant aux besoins évolutifs d’un monde numérique.

Communiqué.

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Kia EV3 élue voiture mondiale de l’année 2025

Kia EV3 s’est vu décerner le prestigieux prix de Voiture mondiale de l’année aux World Car Awards 2025, organisées dans le cadre du Salon international de l’automobile de New York.

«C’est un immense honneur pour tous les collaborateurs de Kia de voir EV3 décrocher le prix de Voiture mondiale de l’année 2025. Cette distinction témoigne du leadership mondial de la marque qui réussit à proposer des solutions de mobilité durables alliant design et technologie d’avant-garde tout en démontrant la capacité du Kia EV3 à redéfinir par ses qualités l’expérience d’utilisation des clients du monde entier», explique Ho-Sung Song, président et Ceo de Kia.

Les World Car Awards 2025 ont été présidés par un jury international composé de

96 journalistes automobiles de renom issus de 30 pays différents.

La victoire d’EV3 porte à six le nombre de prix décrochés par Kia aux World Car Awards, depuis 2020.

Du mouvement vient l’inspiration

EV3 rend accessible au plus grand nombre la technologie résolument innovante du Kia EV9, nouveau porte-étendard de la marque, établissant ainsi de nouvelles références sur le segment des SUV 100% électriques compacts.

Kia EV3 affiche un design extérieur audacieux et avant-gardiste associé à un intérieur pratique et innovant gage d’un maximum d’habitabilité, de fonctionnalité et de confort.

EV3 revendique une autonomie exceptionnelle jusqu’à 605 km et peut recharger sa batterie de 10 à 80% en 31 minutes*, offrant ainsi une remarquable polyvalence. Son espace intérieur spacieux garantit une habitabilité, un confort et une accessibilité optimales, tandis que l’assistant d’IA, les systèmes d’aide à la conduite avancés (ADAS) et les mises à jour à distance (OTA) contribuent à améliorer l’expérience de conduite.

Les précédents prix remportés par Kia aux World Car Awards sont les suivants :

– Kia EV9 – Voiture mondiale de l’année 2024

– Kia EV9 – Véhicule électrique mondial 2024

– Kia EV6 GT – Véhicule mondial hautes performances 2023

– Kia Telluride – Voiture mondiale de l’année 2020

– Kia Soul EV – Véhicule urbain mondial 2020

* L’autonomie de 605 km et le temps de recharge de 31 minutes correspondent à ceux de la version d’EV3 avec batterie de 81,4 kWh et ont été estimés selon la norme WLTP.

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La Fête Culinaire 2025 à La Marsa | Saveurs et créativité

La 4e édition de la Fête Culinaire se tiendra du 25 au 27 avril 2025 à La Marsa. Ce festival gastronomique unique met à l’honneur les délices de la cuisine tunisienne et italienne, offrant aux visiteurs un véritable voyage à travers les traditions et influences culinaires du monde entier.

Lors de ces trois jours de célébration des saveurs, les visiteurs auront des rencontres et des échanges avec des chefs et passionnés de cuisine. Ils auront aussi l’opportunité de vivre une expérience culinaire immersive grâce à des show cooking animés par des chefs de Tunisie et d’Italie.

Pizza, pâtes fraîches, pâtisseries italiennes… chaque plat est une promesse de délices qui fera voyager vos papilles. L’événement se déroulera dans un village gourmand installé sur le parking du magasin général MG Maxi, sur la route de La Marsa, un lieu parfait pour allier découvertes culinaires et ambiance festive.

Les temps forts de l’événement sont un show cooking de lasagnes (vendredi 25 avril), un concours de cuisine (samedi 26 avril) et un concours de pâtisserie (dimanche 27 avril).

Des chefs d’exception à la manœuvre

À l’extérieur du magasin, les visiteurs retrouveront des show cooking et des concours animés par la star de la gastronomie tunisienne et internationale, Mounir Arem, ambassadeur de la cuisine tunisienne auprès de l’OMT, et acteur clé dans l’inscription de l’harissa et du couscous au patrimoine culturel immatériel de l’Unesco.

Cette année, le chef Feres Brini, reconnu pour son expertise avec plus de 15 ans d’expérience, dont 7 ans en boulangerie en Italie, enflammera les cuisines avec un show cooking mettant en avant la pizza, les pâtes fraîches et la pâtisserie italienne. Chef Brini, élu Eccellenze Italiane 2023 pour la qualité des produits Pomodoro e Mozzarella, apportera son savoir-faire à l’événement, accompagné de chefs tunisiens et étrangers.

Et ce n’est pas tout ! Eleonora Uccella, cheffe italienne de renom, sera également présente pour organiser des concours sur le thème de la grenade, célébrant la cuisine méditerranéenne authentique et créative.

Une ambiance unique pour toute la famille

Au-delà des démonstrations culinaires, le festival propose une atmosphère conviviale et festive grâce à une variété d’exposants qui offriront des produits uniques et des délices à découvrir. Des ateliers de cuisine pour enfants, comme la fabrication de goûters sains, ainsi que des spectacles de magie ajouteront une touche de fun et de magie pour toute la famille. Et pour couronner le tout, deux heures de musique chaque jour garantiront une ambiance joyeuse et animée tout au long de l’événement.

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Le juge Ahmed Souab arrêté et conduit devant le Pôle antiterroriste

Le célèbre magistrat administratif à la retraite Ahmed Souab a été arrêté par une unité sécuritaire ce lundi 21 avril 2025 à son domicile et emmené au Pôle judiciaire antiterroriste.

Aucune information n’a filtré sur les raisons de cette arrestation, mais le magistrat très médiatisé est connu pour son franc-parler et les critiques qu’il a souvent adressées aux pouvoirs en place qui se sont succédé dans le pays depuis 2011, le pouvoir actuel ne faisant pas exception.  

C’est son fils qui a annoncé son arrestation, information relayée ensuite par plusieurs défenseurs des droits de l’homme via les réseaux sociaux.

I. B.

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Meloni réussira-t-elle infléchir la position des Etats-Unis à l’égard de la Tunisie ?

La séance de confirmation de l’ambassadeur Bill Bazzi par le sénat américain, dont la date n’a pas encore été annoncée, sera un véritable indicateur du sentiment de la classe politique américaine au sujet de la situation en Tunisie sous ses multiples facettes et les lignes directrices de la mission du nouvel ambassadeur américain en Tunisie.

Elyes Kasri *

Le nouvel ambassadeur américain à Tunis Bill Bazzi, désigné par le président Donald Trump, devra être confirmé par le sénat, selon l’article 2 (section 2) de la constitution américaine qui stipule que le président nommera les ambassadeurs … avec le consentement et conseil du sénat.

La nomination de l’ambassadeur Bazzi a été communiquée à la commission des affaires étrangères du sénat depuis le 24 mars et attend de se voir fixer une date pour l’audition de confirmation. Cette audition risque d’être houleuse tant la majorité républicaine et la minorité démocrate au sénat ont accumulé des griefs au fil des ans contre la politique intérieure et surtout la politique étrangère de la Tunisie. Il y a surtout une perception américaine d’un militantisme pro-palestinien de la part de notre pays, en démarcation avec le consensus arabe, surtout celui des pays clés de la région, à l’exception d’une Algérie en voie d’endiguement et de marginalisation. Sans parler d’une éventuelle perception d’une proximité suspecte de notre pays avec un Iran en voie d’être réduit à sa plus simple expression après la sérieuse dégradation de son axe de la résistance de Damas à Gaza, au Sud Liban, en passant par le Yémen et autres satellites.

Les sentences prononcées récemment à Tunis à la suite des procès pour atteinte à la sécurité de l’Etat seront très probablement évoquées par les sénateurs américains qui exigeront une évaluation sans ambiguïté par l’administration Trump de la situation politique en Tunisie et une ligne de conduite conforme aux appréciations et désidératas des cercles influents en matière de politique étrangère américaine dans notre région.

On pense principalement aux néoconservateurs avec leur penchant islamiste, aux milieux pro-israéliens avec le credo des accords d’Abraham ainsi qu’au complexe militaro-industriel soucieux de garder la Tunisie dans le giron de l’Otan en raison de sa situation stratégique. Notre pays est situé, en effet, dans le détroit de Sicile (143 km), point de contrôle de tout passage de la Méditerranée orientale, proche du Moyen Orient riche en hydrocarbures et en marchés d’armement, à la Méditerranée occidentale débouchant sur l’océan Atlantique, zone de sécurité existentielle pour l’Occident.

La séance de confirmation de l’ambassadeur Bill Bazzi par le sénat américain, dont la date n’a pas encore été annoncée, sera un véritable indicateur du sentiment de la classe politique américaine au sujet de la situation en Tunisie sous ses multiples facettes et les lignes directrices de la mission du nouvel ambassadeur américain en Tunisie.

S’il y a lieu de s’attendre à une certaine inflexion en raison d’un éventuel lobbying de la part de l’italienne Giorgia Meloni se prévalant d’une certaine proximité personnelle avec le président Trump, et qui semble gagner en popularité en raison de sa politique migratoire et des arrangements conclus notamment avec la Tunisie, il reste que les groupes de pression et d’influence à Washington pourraient se prévaloir d’arguments de nature à surpasser celui  migratoire de notre chère amie italienne.

* Ancien ambassadeur.

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