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CA – une fin de saison peu tranquille : Une bonne sortie de crise

Pour un club endetté et frôlant la faillite il y a peu de temps, revenir à jouer les premiers rôles pour une première saison est bon à prendre. 

La Presse —En ce qui nous concerne, en tant qu’observateurs, nous pensons sincèrement que le Club Africain a déjà réussi sa saison. Qu’il remporte un titre ou pas, c’est le terrain qui en décidera  en fonction du  futur  rendement de ses joueurs. D’ailleurs, de vrais professionnels n’ont plus besoin d’entraîneur.

Ils savent ce qu’ils ont à faire lorsque les conditions sont favorables et qu’ils sentent qu’ils sont en mesure d’enrichir leur palmarès. On n’obtient pas des résultats avec de bons sentiments et des slogans populistes qui faussent tout. Cette réussite est bien l’apurement de ses dettes et son retour au premier plan. Cela a relancé la compétition et… donné des idées à ses fans.Ce qui est parfaitement normal, car personne n’a accordé le moindre crédit à cette histoire de  «projet». Les grands clubs de par le monde et pas seulement en Tunisie n’ont qu’un seul projet: les titres. C’est la loi du sport de haut niveau et il ne faudrait pas raconter d’histoires. La crise financière réglée, grâce à l’arrivée d’un fan-sponsor et la consolidation des acquis précédents ont permis au club de recruter des joueurs. Discuter de leur valeur, alors que la saison est sur le point de se terminer,  est aussi inutile que superflu.

Il est possible en effet de  mal juger pour la simple raison qu’un joueur, dont le rendement est en deçà de son standing, est affecté à un poste qui ne lui sied pas ou plus. Tout est question de stratégie collective que l’on met en place en fonction des éléments qu’on possède.  Au Club Africain justement, André Nagy avait construit tout son projet autour de Hédi Bayari. Et il a réussi.De toutes les façons, tout en comprenant les réactions des supporters, il nous semble mal venu de mettre en doute la valeur des uns et des autres, alors que l’équipe aborde un tournant crucial de la saison. C’est le meilleur moyen de démobiliser un ou des joueurs  dont on annonce le départ.

Ce n’est un secret pour personne, David Bettoni a été pris en cible. On lui reproche son manque de vision,  sa mauvaise lecture du jeu et son entêtement au niveau des choix des joueurs utilisés. Comme nous possédons en Tunisie, comme partout ailleurs, un minimum de douze millions de techniciens, engager des polémiques serait peu rentable. Il fallait agir non pas pour changer d’entraîneur,  ce qui aurait été une réaction aussi primitive que peu fructueuse, mais corriger les faiblesses de…l’entraîneur. Le technicien clubiste, que l’on n’a pas cessé d’encenser en début de saison pour le visage qu’il a su donner à l’équipe, a vite été cloué au pilori, une fois que le titre s’est acharné  à courir derrière le Club.

En vain. Parce qu’en fin de compte, en sports collectifs, il y a l’entraîneur et il y a le manager et l’analyste qui prennent le relais. C’est ce trio qui doit absolument collaborer pour décider de la stratégie à adopter et de l’utilisation de l’effectif que l’on possède à sa disposition.

L’arrivée de Sahli

D’après ce que l’on a vu, celui qui a accaparé ces rôles n’a pas réussi. D’où ces résultats en dents de scie qui ont nourri les protestations.

L’arrivée d’un «directeur sportif», Mojamed Sahli, ne peut être que bénéfique.

Normalement, ce genre de désignation est mal vu par les entraîneurs, qui y voient une façon de les écarter avec doigté, gentiment, sans faire de vagues. Il faudrait justement ne pas prendre les choses sous cet aspect négatif. Si l’arrivée de Sahli est considérée à sa juste valeur, elle pourra être salutaire.  On peut être le meilleur entraîneur qui soit, mais savoir comment colmater une brèche, changer la donne, injecter un élément pour secouer le groupe  à la vitesse de l’éclair, sans perte de temps, bloquer ou aspirer la brusque emprise imposée par l’adversaire n’est pas donné à tous. Et c’est la raison pour laquelle tout a été remis en question. Une collaboration en cette période critique de la saison pourrait relancer le club et reprendre en main un groupe qui peut aspirer à mieux.

Même si cela ne fait pas partie du… projet.

CAN U20 – défaite devant le Nigeria : Rien n’est perdu !

Il reste deux matches à bien négocier pour se qualifier au prochain tour.

La première sortie de notre équipe nationale U20 n’a pas été concluante face au Nigeria. Au niveau du résultat.  Le Nigeria,  que nous retrouvons décidément à chaque fois sur notre route, nous a encore battus d’une courte tête sur une action surprise qui a fendu notre défense en toute sérénité.

Mais, considérant la manière dont à été sélectionnée cette équipe, à la suite du rachat décidé par la CAF,  les péripéties que l’on a vécues pour la désignation de son entraîneur, le manque de temps pour la préparer (en fait, on ne peut pas considérer ce court rassemblement une préparation), le résultat est logique.

Opposée d’entrée à une formation en pleine possession de ses moyens, l’équipe s’est bien battue. Elle a essayé de varier son jeu, a gagné bon nombre de duels, mais il y a des passages obligés que l’on ne peut ignorer. L’aspect collectif faisait réellement défaut. Et il n’est pas donné de réussir à créer ces automatismes en une ou deux trois semaines, lorsque les joueurs qui viennent de tous les horizons se retrouvent pour disputer une compétition de cette envergure. Il faut beaucoup plus de temps et surtout de moyens, pour créer un groupe assez compact et bien efficace pour espérer un résultat plus à même d’ouvrir des horizons logiques.

Il y a de la qualité

De toutes les manières et en dépit de ce résultat négatif, rien n’est perdu. Il reste deux rencontres à jouer. L’équipe est en mesure de se bonifier en raison de la qualité technique d’un certain nombre de ses joueurs. Et puis, rien que cette présence à ce niveau, c’est déjà positif. De cette phase finale, émergeront de grands joueurs. C’est l’âge où les véritables valeurs se retrouvent en piste pour occuper le devant de la scène.  Les recruteurs de tous les pays du monde, ceux qui veulent «faire des affaires», sont en principe aux avant-postes, pour mettre la main sur ceux qui deviendront les vedettes de demain. Reste à savoir si nos équipes «professionnelles» ont eu le réflexe d’envoyer des observateurs. Autres que ceux qui prendront l’initiative pour servir leurs équipes d’origine.

Nous avons de ce fait bien fait d’insister.  Nos jeunes, dont un certain nombre est à suivre de près, pourraient avantageusement figurer au sein de nos meilleures équipes actuelles.

Ils valent mieux, beaucoup mieux que les canassons pour lesquels on dépense  des millions. En pure perte. A moins de considérer qu’engraisser des agents opportunistes est considéré comme un acquis pour notre football.

Branle-bas dans les agences de voyages : Les Tunisiens vont-ils passer leurs vacances d’été en payant cash? 

Elles sont bien embêtées les agences de voyages, avec cette histoire de chèques de garantie qu’on ne peut plus déposer pour… avoir droit à des vacances.

La Presse — Le premier responsable de ces agences est monté au créneau et a souhaité que l’on trouve une solution.

Quelle solution? Et pourquoi ne pas en trouver pour les autres secteurs qui ont les mêmes problèmes ? Ou encore, c’est peut être à elles de la trouver cette solution.

En fin de compte, ceux qui ont toujours assuré que les Tunisiens vivaient au-dessus de leurs moyens n’avaient pas tort.

Ils ont quand même oublié que «l’État-providence» n’est plus d’actualité. Il faut apprendre à compter sur soi-même, dans tous les domaines. Il y aura forcément  des traditions, le plus souvent mauvaises, qui   céderont le pas à plus de réalisme et de bonne conduite. Si je n’ai pas les moyens de faire quelque chose, je m’en abstiens. C’est simple. Les banques, la poste, les Caisses, les mutuelles, sont prêtes à prêter  de l’argent, mais cela fait des engagements qui pèsent en fin de mois. La retenue à la source est ferme, alors qu’un chèque de garantie peut toujours être  repoussé au mois d’après.

En fin de compte, lorsque l’on facilite ces arrangements, on rend de mauvais services. En effet, d’une part, le Tunisien se plaint des prix qui augmentent, des  habits qui sont hors de portée, du transport avec les taxis qui n’en font qu’à  leur tête, mais jamais des prix des billets d’avion qui eux augmentent de jour en jour.

Sur la route menant au centre-ville,  une agence de voyages où nous avons demandé comment cela marchait. L’agent de service nous montre d’un geste circulaire l’ambiance qui y règne.  En fait, il n’avait pas besoin de parler. L’agence s’est sans doute engagée à faire des économies d’énergie en réduisant la facture d’électricité. Les trois agents, dans une semi pénombre, taquinaient leurs ordinateurs.

«A cette même époque, l’année dernière il nous a fallu ajouter des chaises pour ceux qui attendaient leur tour. Cette histoire de chèques a tout changé. Les gens ne savent plus quoi faire. On a essayé d’introduire des paiements échelonnés par traites. Mais cela n’est pas valable pour tout le monde».

Autant dire que la confiance n’est pas encore de rigueur.

Et pour notre part, nous avons pris cette mauvaise habitude qui consiste à foncer tête baissée dans des dépenses que le budget familial est incapable de supporter.

Mais pourquoi dès lors,  aller en vacances si  on n’a pas  prévu de le faire ?

Ceux qui viennent chez nous par millions n’ont pas ces problèmes.

«Le budget vacances est provisionné tout au long de l’année. C’est comme le font les grandes sociétés qui, en fin d’année, mettent sur un compte spécial un pourcentage de leurs bénéfices pour rénover le matériel roulant ou les machines. Cela allège les investissements ultérieurs à faire. Chaque mois, mon épouse et moi, nous prélevons une somme sur nos pensions de retraite. Cet argent demeure intouchable, l’année durant. Sinon pas de vacances. Cette provision vous évite les problèmes et fixe les lignes rouges, nous  précise notre interlocuteur, que le patron de l’agence a bien voulu nous passer au téléphone. Il vient régulièrement à Korbous pour des bains  et des cures spécialisées.

Autrement dit, il y a moyen de régler cette question de chèques. Il ne faudrait plus tout simplement en donner lorsque l’on n’a pas de moyens et s’organiser.

Bien des familles n’iront pas en vacances cette année. Elles iront l’année prochaine, mais les intérêts d’une famille sont  bien dans sa quiétude et son harmonie et non pas dans les souvenirs de vacances.

Historique – Pour la création d’un musée du parfum à Tunis : Patrick Suskind, maître en alchimie des odeurs, avait dit  : « Notre langage ne vaut rien pour décrire le monde des odeurs. »

La conférence tenue à la Galerie Musk and Amber Lac 1 à l’initiative du Lyceum Club de Carthage est venue de l’idée de créer un musée national du parfum à la Médina de Tunis.

Madame Sonia Ben M’rad et Madame Samia Ben Romdhane, respectivement vice-présidente et présidente du Lyceum Club de Carthage, en partenariat avec l’Association tunisienne des monuments et sites  présidée par le Pr Abdelaziz Daoulatli, pour une collaboration en vue de la création de ce musée.

Le Lyceum Club de Carthage recevait à cette occasion Madame Juliette Dubois, célèbre entrepreneur internationale en Parfumerie, basée à Cannes en France, Propriétaire des Parfums Juliette Dubois, mécène en parfumerie qui souhaitait soutenir la création d’un musée du parfum à Tunis

Mme Juliette Dubois a d’ailleurs effectué une visite au Souk el Attarine où elle a eu l’occasion de voir à l’œuvre les spécialistes en la matière. Elle a manifesté son intérêt pour un certains nombre d’herbes et produits du terroir tunisien  qu’elle se propose d’introduire dans ses futurs produits, à l’image de ce que fait Thierry Wasser, maître parfumeur et directeur de la création des parfums de la maison Guerlain depuis mai 2008, qui s’approvisionne en essence de néroli en Tunisie, plus exactement Nabeul et ses environs.

Le mot parfum, nous dit-on, vient du latin « per » qui signifie « complet » et «fumus» qui signifie « fumée ». Le nom de « parfum » a été donné à la première forme de parfum qu’était l’encens, conçu pour la première fois par les mésopotamiens il y a environ 4.000 ans.

Le musc  en Islam a une connotation très symbolique. Le Prophète avait dit que “le meilleur parfum est le musc” (rapporté par Al-Boukhâri).

La tradition de création de parfums complexes et durables remonte à l’Égypte ancienne. La parfumerie a prospéré dans la péninsule arabique.

Une longue histoire

Mais, « la Tunisie a une longue histoire avec cette industrie du bonheur, qui intéresse aussi bien les femmes que les hommes », rappelle Dr Chédlia Leila Ben Youssef présidente de la Société tunisienne d’histoire de la médecine et de la Pharmacie.

« La parfumerie en Tunisie de l’Antiquité à Souk al Attarine une tradition ». C’était justement le thème choisi pour donner une idée de ce que représente ce créneau dont l’importance n’échappe à personne.

La première question qu’on se pose est bien comment faire un ….parfum ?

« Il faut des essences de plantes aromatiques, fleurs, feuilles, racines, écorces, mais également des matières animales odorantes et de l’alcool », répond-elle.

Une tradition antique

« La parfumerie en Tunisie, poursuit-elle, est une tradition antique. L’industrie des plantes à parfum remonte à l’antiquité. L’homme doté d’un odorat sensible, a rapidement appris à apprécier les bonnes odeurs et, à chercher à les capter, les conserver, à les restituer en les conservant dans de  petits flacons hermétiques. C’est un luxe, une industrie du bonheur et du bien-être. Un plaisir très onéreux et très ancien.

Les parfums sont l’objet d’un luxe le plus inutile de tous Ils sont parfaits, quand, une femme passant, l’odeur qu’elle répand attire même ceux qui sont occupés, les parfums exaltent immédiatement l’odeur et ne peuvent se transmettre en héritage.

Au 6e siècle av. J.-C. , Carthage fournissait des parfums en fioles à toute la Méditerranée.

Nous retrouvons au musée du Bardo, de petites amphores puniques en pâte  de verre polychrome pour les huiles parfumées.

Le traitement des fleurs relevait d’une tradition de la  Carthage punique qui a perduré jusqu’à la Tunisie moderne.

Les flacons à parfum puniques, en terre cuite ou en verre, servaient de récipients pour les macérats huileux à base d’huile d’olive.

On les retrouve sur les stèles du tophet de Salammbô.

A l’origine des premiers parfums sont des macéras huileux : l’huile d’olive est l’excipient de référence».

Parmi  les plantes aromatiques, nous distinguons la rose de Carthage et de Cyrène, la violette, le narcisse, l’iris (racine), le jasmin, le coing.

Le néroli fleurs d’oranger, bigarade est beaucoup plus récent, Xe s).

La rose de Carthage

« On connaît les roses de Kairouan, celle de l’Ariana, mais la rose de Carthage est beaucoup plus ancienne et de nombreuses mosaïques romaines sont décorées de cette fleur. La rose et l’huile d’olive était une tradition à Carthage. Les mosaïques  avec la déesse Africa  coiffée d’une peau d’éléphant  entourée de roses en boutons, en témoignent.   .

Celle des thermes de Sidi Ghrib Massicault à Borj Amri représente des verseuses de roses dans une roseraie, mosaïque de Tunisie Sidi Ghrib, musée de Carthage, Ve siècle.

C’est le magnifique décor d’un frigidarium qui confirme d’une culture des roses dans les environs de l’Ariana antique. Il s’agit probablement d’une halte d’un relais de chasse, où a été édifié un hammam antique luxueux pour le plaisir des sens, la rose y est omniprésente.

Magon, l’agronome carthaginois du 4 e s. av. J.-C. nous a laissé une recette vétérinaire pour soigner l’asthme des chevaux qui comprend de l’huile de roses.

Les roses de Carthage sont donc très anciennes. « Elles  ont plus de 2.500 ans.

Il y a 4 siècles, les fêtes du 1er Mai étaient encore fêtées à Tunis, après Ibn Abi Dinar, elles furent abolies par Ostad-Mourad puis Ahmed Khouja en 1640.

Elles se déroulaient hors des portes de la ville dans un lieu qu’on appelle El Ouardia.  Les époques ont changé, le lieu a survécu.

On y vendait des fruits et des fleurs pour parer les maisons et chaque année les Tunisois s’y réunissaient hors des murs de la ville l’après-midi pour y faire la fête. L’origine de la fête de Mai remonterait à l’époque pharaonique (victoire de Moïse sur le Pharaon) ou encore se confondait avec le Neirouz des Persans. Toujours est-il que son emblème est en Tunisie la Rose et que pendant des siècles de l’époque punique jusqu’aux Ottomans (qui l’ont interdite ».

Les substances aromatiques

Au IVe siècle ap. J.-C. Vindicianus afer (copié par Marcellus de Bordeaux), médecin en chef à Carthage où il enseigne, cite les plantes qui nous viennent du Levant:

« Les vertus des substances aromatiques qui nous viennent du levant, enfermées dans des boites, exhalent une odeur suave »

« Enfin ce livre vous fera connaître les diverses productions que recueillent les habitants de l’Arabie, de la Perse, de la riche Saba, et des autres contrées qui voient naître le soleil et la lumière. Il y a aussi les plantes précieuses, qui venaient des régions arrosées par des sources inconnues du Nil, en feuilles rameaux, pellicules, écorces , tiges   et les parfums de l’Idumée (royaume d’Edom) que Carthage (Capoue) voit arriver dans ses marchés, et tout ce que le commerce apportait sur les navires égyptiens pour le mettre à la disposition des médecins . »

Vindicianus afer, gouverneur de Carthage, proconsul d’Afrique, décrit les merveilles qui débarquent au port de Carthage et le commerce des parfums et plantes médicinales à Carthage au 4e siècle ».

Abou Ja’far Ahmed Ibn al Jazzar

« 895-979 Xe siècle, de l’Ecole de Kairouan rédige Le Traité des Parfums et des Essences.

Dans les matières premières d’Ibn al Jazzar, on trouve les plantes aromatiques locales et les bois précieux de l’Orient. La rose est la reine incontestée, le jasmin, l’églantier, la violette et le narcisse, la rose, la matricaire Ibn el Jazzar avait des préparations en parfumerie, les parfums Abirs, les poudres parfumées, les Ghalias (parfums chauds), les macérats huileux, les encens, les lakhlakhas : laits parfumés pour le corps d’après Le livre de la beauté et du plaisir de Platon, les khalouqs, les parfums solides. les parfums de linge, les Uchnènes ou poudres odorantes, les masouhs ou huiles de massage parfumées ».

Souk el Attarine

Le Souk des parfumeurs, date du royaume hafside, construit par Abou Zakaria el Hafsi vers 1240, près de la Mosquée Zitouna. On y vend des parfums précieux mais aussi de l’encens, des bougies, des poudres, des fards, du khôl, du henné, des onguents, des savons, des racines de souak, ainsi que tous les produits de luxe, de beauté et d’hygiène du corps et de volupté.

Un des plus anciens souks de Tunis à part Souk el Blat.

C’est un souk luxueux. Les devantures ainsi que les étagères et les comptoirs des magasins sont réalisés en bois sculpté et décoré de peintures florales.

« Souk el Attarine fournissait les cours royales européennes en parfums et en cosmétiques, comme le maître parfumeur « l’Amine » de sa corporation, Hamadi Smida (décédé en 1944) fournisseur de Sa Majesté la Reine de Hollande, Wilhelmina puis Juliana des Pays-Bas. Le consulat de Hollande à Tunis était dans la Médina entre la rue Zarkoun et la rue de l’ancienne douane depuis 1662.

Souk el blat (blat du nom des pavés de la rue) souk des herboristes, était la rue des herboristes qui remonte à l’époque des Zirides et des Sanhajas mais sans doute bien avant !

Non loin de  Bab Bhar, à la limite des portes de la ville, et du port marchand, on y trouve des boutiques qui ont souvent plus de 1000 ans ».

Retour aux sources

Ce souk sert au ravitaillement de la pharmacie en diverses drogues, issues des trois règnes (végétal, animal, minéral).

On y vend, jusqu’à ce jour, toute la pharmacopée traditionnelle locale et importée.

El Attarine a été et demeure une source d’inspiration pour l’Occident.

« Pour la Tunisie moderne, c’est un problème de retour aux sources de la connaissance. Il n’en demeure pas moins que les pâles copies chimiques  font de la résistance, face à un marché occidental des senteurs toujours très onéreux.

Seuls les flacons, l’art et la manière témoignent d’un savoir vivre ancestral. Les flacons à parfum artisanaux en verre soufflé pour les huiles essentielles et les parfums sont toujours là ».

Passionnant !

Du rôle des DTN: Une réalité amère !

De la rémunération aux attributions, nos DTN n’ont pas la motivation pour exercer leur rôle.

Nous avons demandé à ce qu’on nous adresse la décision numéro 552 datée du 20 juin… 1977 portant création du poste de DTN et nous avons compris, par exemple, pourquoi nos techniciens quittent le pays. Selon ce décret, le ministère fixe la part de l’indemnité qu’il se doit de payer à cent soixante dinars par mois. Indépendamment du salaire, bien sûr.

C’est à la fédération  dans laquelle il est désigné de payer le reste. Et comme une bonne partie de ces fédérations sont endettées, il doit attendre qu’elles se débrouillent de l’argent ou que le ministère de tutelle leur serve une partie de leur subvention de fonctionnement.

Tout en sachant que dans le cas où un technicien, prenons le cas d’un entraîneur de natation, ne gagne pas moins de mille dinars en se mettant au service d’un club.

Pas besoin d’en dire plus. C’est aussi clair que de l’eau de roche.

Comment peut-on laisser les choses en l’état depuis 1977?

Combien de fois a-t- on augmenté le Smig et le Smag?

Aucun ministre de passage n’a pensé à revaloriser cette indemnité qui, précisons-le, est soumise à la déduction des impôts.

Ne fallait-il pas faire en sorte que ce soit le ministère des Sports, qui paie le principal directement, étant donné que ce DTN dépend de lui, que c’est le Département des sports qui l’a formé et que la part à payer par une fédération provient de la subvention de fonctionnement qu’on lui octroie?

Et les attributions ?

Revenir sur les attributions d’un DTN, un vrai, serait fastidieux. Il serait plus simple de rappeler que les fédérations, qui ont réussi, sont celles qui ont laissé ce technicien travailler et ne pas se mêler de son travail. En effet, les fédérations qui pensaient que le fait de servir le plus gros de cette indemnité pouvait leur donner la possibilité de le mettre sous l’éteignoir, de se poser en censeurs, ont fini d’abord par couler, ensuite par se perdre dans les méandres de la navigation à vue. Cela a débouché sur le départ de nos meilleurs techniciens.

La natation, par exemple, où nous possédons des champions du monde et olympiques, n’a pas trouvé un technicien qui accepte de prendre ce poste. Plus exactement, on en a trouvé un qui a été d’accord pour sacrifier tout ce qu’il gagne dans un pays du Golfe, qui se prépare à organiser un Mondial de natation et qui a mis en piste des «chasseurs de têtes» pour monter son équipe. 

Ce technicien donc, en voyant les complications qu’il aura à endurer, a rebroussé chemin. Voilà la situation et c’est peut-être l’occasion d’attirer l’attention de qui de droit à propos de nos jeunes qui montent.

C’est au ministère des Sports de servir directement cette indemnité au DTN pour éviter de lui donner l’impression qu’il dépend de la fédération, alors qu’il a été mis à sa disposition pour l’aider au niveau technique.

Nous avons appris que tous les DTN seront prochainement renouvelés.  On procédera par un appel à candidature pour ces remplacements.

C’est la raison pour laquelle nous avons soulevé ce problème.  Il faudrait que les meilleurs reviennent.  Ils ne reviendront pas pour   cent soixante dinars !

Le DTN et les fédérations appliquent en premier lieu les objectifs nationaux. Les fédérations sont appelées à  mettre ces objectifs en pratique, en ayant recours à leurs DTN qui conçoivent et recommandent des plans d’action, conformes avant tout aux moyens financiers, infrastructurels et administratifs disponibles du pays.

Ceux qui sont intéressés n’ont qu’à se porter candidats une fois que l’appel sera lancé.

Pour ceux qui sont tentés par l’aventure – Hajj : prudence et méfiance de rigueur

Il faudrait commencer par reconnaître que pour ceux qui souhaitent accomplir le Hajj, ce cinquième pilier de l’islam, pour ceux qui en ont les moyens, les difficultés sont devenues presque impossibles à surmonter, lorsque l’on se décide à partir, sans point d’attache, pour payer moins cher ou pour répondre à cet appel auquel il est difficile de résister. Autrement dit, en dehors de la délégation officielle.

Certes, le coût du Hajj a considérablement augmenté, suivant la courbe du niveau de vie et l’amélioration du standing offert aux  pèlerins  dans ce pays, mais le fait y est : pour tous ceux qui veulent   aller à l’aventure, le risque est énorme.

Ces difficultés, il faudrait les vivre pour en être convaincu.

Elles sont dues à un certain nombre de facteurs qui ont évolué et continueront de le faire.  Pour la bonne raison que les autorités saoudiennes s’arrangent pour tirer les conclusions au terme de ces exceptionnelles «campagnes», pour  faire évoluer leur organisation. Et c’est ce qu’il y a de plus normal, lorsqu’on a à abriter, nourrir, protéger et soigner des millions de pèlerins étrangers et résidents autorisés à accomplir ce rite, de même qu’à leur assurer les meilleures conditions  de confort et de sécurité.

Une rigueur absolue

Le tout se déroule  selon un scénario dont la précision est régie par une rigueur absolue, incontournable. Le fait de faire bouger en même temps ces millions de personnes, venues des cinq continents, tout en leur  assurant une logistique soigneusement mise au point, n’est pas donné à tout le monde.

Nous avons eu l’occasion de vivre cette extraordinaire aventure, et s’en est une, pour témoigner des difficultés qui   jalonnent l’accomplissement de cette tâche.  Une noble tâche.

En cette année 1446, les choses ont énormément évolué. Tout a évolué vers un standing et une facilité qui ont contribué à faire du Hajj une inoubliable étape de la vie de ceux qui auront le privilège ou  l’occasion de l’accomplir.

L’accomplir dans des conditions répondant aux modalités  requises et bien entendu en accord avec les parties prenantes. Elles sont deux: les autorités saoudiennes et les organisateurs d’un pays donné.

Tous ceux qui ont essayé de «bricoler» un Hajj en dehors du circuit normal  mis au point, ont créé des situations inextricables, voire dangereuses,  pour ceux qui ont cru aux promesses et se sont laissé berner par les mines engageantes et faussement vertueuses, de ceux qui les ont agrippés.

Ils y ont laissé leurs vies

Le ministère des Affaires religieuses vient de publier un communiqué de mise en garde contre ces agissements. Tous ceux qui essaieront d’accomplir le pèlerinage par leurs propres moyens risquent de gros problèmes. D’une part, les modalités de surveillance mises en place par les autorités saoudiennes sont strictes et, d’autre part, les failles à exploiter pour passer entre les mailles du filet sont si réduites, que cela relève de l’impossible. Et même si l’on réussit à passer, on risque fort de se retrouver dans des situations comme celles qu’ont vécues ceux qui ont été harponnés l’année dernière par exemple. Certains y ont laissé leurs vies, il ne faudrait pas l’oublier.

Rien que ça !

Nous avons eu l’occasion de voir un certain nombre de ces personnes trompées et abandonnées sous un soleil de plomb, abattues par  une insolation, sans gîte, certaines chancelantes sur leurs jambes, harassées de fatigue, sans argent, sans de quoi se nourrir, sans pièces d’identité,  sans médicaments pour leurs maladies chroniques, sans aucun repère pour reprendre langue avec ceux qui pourraient les aider. Nombre d’entre elles avaient  de la  peine à se souvenir de leurs noms.

Ces gens n’avaient aucune idée de la façon de reprendre contact avec ceux qui leur ont promis monts et merveilles. Ils  ne savaient même pas comment contacter notre ambassade. D’autres, à force d’errer sous le soleil, avaient perdu la notion du temps et faute de moyens, n’avaient pu se déplacer et  avaient raté leur Hajj parce qu’ils n’avaient aucun moyen de se diriger vers  Arafet, étape incontournable du rite.

Des check-points stratégiques

Et ce ne sont là que quelques-unes des difficultés qui se posent et que l’on ne pourra jamais résoudre, alors que tout est informatisé, que les routes sont strictement surveillées et qu’il est pratiquement impossible de se rendre d’un point à un autre, même pour les Saoudiens non munis du laisser-passer pour le Hajj,  sans passer par des check-points bien en place, implantés dans des  endroits stratégiques.

Ce communiqué du ministère des Affaires religieuses est de ce fait clair. Restent les dispositions éventuelles à prendre, contre ceux qui seraient tentés de les enfreindre.  Il faudrait les préciser pour que chacun sache à quoi s’en tenir.

Il n’en demeure pas moins qu’il y aura toujours ceux qui accepteraient de courir le  risque, mettant tout ce qui pourrait advenir sur le compte du destin.  C’est à l’entourage de ce genre de «candidats au Hajj à la resquille», parents ou enfants,  de les convaincre qu’il est sage et recommandé «de ne jamais s’exposer volontairement à la destruction».

Nous n’avons pas besoin de revivre les drames vécus l’an dernier !

Tout simplement.

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