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Portrait : Imed Zitouni, du cœur de Tunis à la Silicon Valley de l’intelligence artificielle

Imed ZitouniImed Zitouni incarne l’excellence d’une génération d’ingénieurs tunisiens qui, par la force du savoir et l’ambition sans relâche, ont su s’imposer sur la scène technologique mondiale. Diplômé en informatique de l’École Nationale Supérieure d’Informatique (ENSI) en 1995, il poursuit ses études en France et obtient avec mention très bien une maîtrise (1996) puis un doctorat (2000) en informatique à l’Université de Nancy 1.

Dès ses premières expériences professionnelles, il se consacre à des domaines pionniers du traitement automatique du langage naturel (TALN). Il rejoint d’abord la start-up française DIALOCA (1998–1999), spécialisée dans la modélisation linguistique et le routage intelligent d’e-mails, avant d’intégrer les célèbres Bell Laboratories (Lucent Technologies) entre 1999 et 2004, en tant que chercheur.

C’est en 2004 qu’il intègre IBM, au sein du groupe Multilingual NLP, où il dirige plusieurs projets de traitement du langage naturel multilingue, combinant traduction automatique, extraction d’information, reconnaissance vocale et systèmes de dialogue. Il y joue un rôle clé dans des programmes d’envergure comme IBM Watson, et contribue activement à faire avancer les applications pratiques de l’intelligence artificielle.

Imed ZitouniEn parallèle, il s’implique profondément dans la communauté scientifique : membre senior de l’IEEE, il siège au comité technique Speech and Language Processing de 1999 à 2011, et joue un rôle actif au sein de l’ACL (Association for Computational Linguistics), notamment en tant que responsable de l’information du groupe d’intérêt sur les langues sémitiques. Il est également membre de l’ISCA (International Speech Communication Association), et participe à de nombreuses revues scientifiques en tant que président ou membre de comités de lecture.

Ses recherches – portant sur le TALN, la recherche d’information, l’apprentissage automatique ou encore les systèmes de dialogue parlé – ont donné lieu à plus de 100 publications dans des conférences et journaux internationaux. Il est aussi l’auteur de l’ouvrage “Multilingual Natural Language Processing Applications: from Theory to Practice”, publié chez Prentice Hall, référence dans le domaine.

Imed Zitouni rejoint Microsoft au début des années 2010, pour y diriger les sciences de la compréhension conversationnelle, notamment pour l’assistant vocal Cortana. Il y affine l’intégration de l’intelligence artificielle dans les services interactifs grand public, contribuant à rapprocher les technologies linguistiques du quotidien des utilisateurs.

Son engagement ne se limite pas au monde industriel : conférencier invité, professeur associé, membre de comités éditoriaux, Imed Zitouni reste très attaché à la transmission du savoir et au développement des compétences. Il est reconnu pour sa vision stratégique, sa rigueur scientifique et sa capacité à faire dialoguer recherche académique et innovation technologique.

Aujourd’hui, il poursuit sa trajectoire chez Google USA, où il dirige les efforts en compréhension du langage naturel et en recherche sémantique. Son parcours illustre à la fois la force de la formation tunisienne, l’importance de l’adaptation continue et la capacité des talents du Sud à briller sur la scène mondiale de la tech.

Bio Express – Imed Zitouni

  • Nom : Imed Zitouni
  • Fonction actuelle : Directeur de l’ingénierie – Google USA
  • Spécialité : Intelligence artificielle (IA) & Traitement du langage naturel (TLN)
  • Formation :

– Diplôme d’ingénieur – ENSI (Tunisie)
– Maîtrise & Doctorat en informatique – Université de Nancy 1 (France)

  • Parcours pro :

– Bell Labs (Lucent Technologies)
– IBM – Projets multilingues & IA Watson
– Microsoft – Responsable des sciences conversationnelles (Cortana)
– Google – IA sémantique & Google Assistant

  • Publications & brevets : 100+
  • Distinction : Lauréat du Tunisian AI Award 2024
  • Engagement : Membre senior IEEE, conférencier et professeur invité

Citation clé : « Apprendre encore et toujours, c’est le secret de la réussite. »

 

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Imed Zitouni : d’une université tunisienne à l’ingénierie de l’IA mondiale chez Google ?

 « Apprendre aujourd’hui, encore et toujours, c’est le secret de la réussite. » C’est par ces quelques mots qu’Imed Zitouni, expert de renommée mondiale en intelligence artificielle (IA) et en traitement du langage naturel (TLN), synthétise un parcours de plus de 20 ans dans les technologies avancées de l’IA et du TLN.

Dr Imed Zitouni Aujourd’hui directeur de l’ingénierie chez Google USA, il façonne l’avenir des technologies conversationnelles et de la recherche sémantique. Avec plus de vingt ans d’expérience chez des géants comme Google, Microsoft et IBM, il incarne l’excellence et l’innovation dans son domaine. Invité à intervenir lors d’un webinaire organisé par l’association franco-tunisienne Reconnectt, Imed Zitouni partage un regard lucide sur la formation des ingénieurs tunisiens.

Il salue leur solide maîtrise des fondamentaux – mathématiques, physique, chimie – mais souligne un défi de taille : « Ce que j’ai appris il y a dix ans est aujourd’hui obsolète. Ce que j’apprends maintenant le sera dans cinq ou dix ans. Chaque jour, de nouvelles découvertes, de nouvelles innovations bouleversent nos connaissances. Il est impératif d’être en veille constante, de s’adapter et d’embrasser le savoir sans relâche. »

Imed Zitouni est un pur produit de l’université tunisienne. Diplômé en informatique de l’École Nationale Supérieure d’Informatique (ENSI), il poursuit ses études en France et obtient une maîtrise puis un doctorat en informatique à l’Université de Nancy 1 (aujourd’hui Université de Lorraine), tous deux couronnés des plus hautes distinctions.

« Apprendre aujourd’hui, encore et toujours, c’est le secret de la réussite. Dans un monde technologique en perpétuelle évolution, la seule constante, c’est l’apprentissage. »

 

Citant l’exemple de Bangalore, en ville qui s’est imposée comme la capitale indienne de l’informatique et où nombre de multinationales US se sont implantées Imed Zitouni estime que le fait : “Que les jeunes Tunisiens tentent des expériences professionnelles à l’international est appréciable d’autant plus qu’en s’imposant par leurs formations et leurs compétences, ils peuvent inciter de grandes firmes internationales à s’implanter en Tunisie car confiantes dans les qualifications des élites sur place”.

Aux States, les travaux de recherche de M. Zitouni posent les bases d’une carrière exceptionnelle : il explore les modèles statistiques et d’apprentissage automatique appliqués au TLN, ouvrant la voie à ses futures contributions en reconnaissance vocale et en modélisation linguistique. Après un court passage en tant que professeur assistant à l’Université de Nancy 1, il choisit de plonger dans le monde industriel, où il va marquer durablement l’évolution de l’IA appliquée au langage.

Un leader de l’IA au service de la recherche et de l’industrie

Si Imed Zitouni a bâti sa carrière dans le secteur privé, son impact dans le domaine académique et scientifique reste considérable. Depuis 2019, chez Google, il dirige les efforts en compréhension du langage naturel (NLU) pour optimiser la recherche sémantique et améliorer Google Assistant grâce au Knowledge Graph.

Avant cela, chez Microsoft (2012–2019), il a supervisé les sciences de la compréhension conversationnelle pour Cortana, perfectionnant les systèmes de dialogue et de compréhension du langage.

Chez IBM (2004–2012), il pilote des projets de TLN multilingue, travaillant notamment sur l’extraction d’informations en arabe, l’étiquetage sémantique et la traduction automatique, avec un rôle clé dans l’initiative Watson.

« Ce que j’ai appris il y a dix ans est déjà obsolète, et ce que j’apprends aujourd’hui le sera demain. En IA, il faut accepter de réapprendre chaque jour. »

 

Ses débuts chez Bell Labs (Lucent Technologies), où il passe près de six ans, le voient s’attaquer à la reconnaissance vocale, la modélisation linguistique et les systèmes de dialogue parlé.

Un passage éclair chez la startup parisienne DIALOCA lui permet de se familiariser avec les défis entrepreneuriaux liés au TLN, notamment dans le routage d’e-mails et la modélisation linguistique.

En parallèle de son engagement industriel, il reste un acteur influent de la communauté scientifique : professeur invité, rédacteur en chef de revues académiques et conférencier, il partage son expertise avec les générations futures d’ingénieurs et de chercheurs.

Imed Zitouni est un virtuose de l’IA et du traitement du langage. Avec plus de 100 brevets et publications scientifiques à son actif, il est l’auteur de deux ouvrages et de plusieurs chapitres spécialisés. Ses recherches ont été citées plus de 3.894 fois, preuve de son influence dans le domaine.

« L’excellence technique des ingénieurs tunisiens est réelle. Mais il faut y ajouter une culture du changement, une curiosité permanente et une ouverture internationale. »

 

Parmi ses innovations majeures : l’amélioration de la reconnaissance vocale en arabe via l’intégration de caractéristiques syntaxiques et morphologiques, la mise au point de systèmes robustes de détection d’entités multilingues et la conception de modèles TLN économes en ressources, comme les cadres avancés de DeepSeek.

Son leadership industriel se traduit par des applications concrètes : perfectionnement des capacités conversationnelles de Cortana, raffinement de la sémantique de recherche de Google, et bien d’autres avancées qui façonnent notre interaction quotidienne avec la technologie.

« Si des jeunes brillants partent à l’étranger, c’est une opportunité : ils deviennent nos ambassadeurs technologiques. Le défi, c’est de leur donner envie de construire aussi ici. »

 

Reconnu comme membre senior de l’IEEE, il a siégé au comité technique IEEE sur le traitement de la parole et du langage (1999–2011) et a occupé des fonctions clés au sein de l’Association for Computational Linguistics (ACL), notamment en tant qu’officier d’information pour les langues sémitiques. En tant que rédacteur en chef des ACM Transactions on Asian and Low-Resource Language Processing, il contribue activement à la diffusion des savoirs en IA.

En 2024, il est honoré du Tunisian AI Award par la Tunisian AI Society, reconnaissance de son impact mondial et de son attachement à ses racines tunisiennes.

Un appel à l’action pour la Tunisie

Interrogé sur son rôle potentiel dans l’essor technologique de la Tunisie, Imed Zitouni répond avec enthousiasme : « Bien sûr que je veux aider ! Mais dites-nous comment. Dites-nous ce que nous pouvons faire et nous veillerons à ce que cela soit fait. »

« Oui, je veux contribuer à la réussite technologique de la Tunisie. Mais il faut que l’appel soit clair, structuré, porté par une stratégie. Nous, de l’extérieur, sommes prêts. »

 

Ce message est un appel aux décideurs, aux institutions et aux jeunes talents. L’avenir technologique de la Tunisie ne repose pas seulement sur des compétences techniques solides, mais aussi sur la capacité à s’adapter, à innover et à apprendre en permanence.

L’exemple d’Imed Zitouni illustre qu’avec du talent, de la persévérance et une vision tournée vers l’avenir, il est possible de briller sur la scène mondiale tout en gardant un lien fort avec son pays d’origine.

A.B.A

  • TLN : Traitement du langage naturel (Natural Language Processing – NLP).

EN BREF

Imed Zitouni

  • Origine : Diplômé de l’ENSI (Tunisie), docteur en informatique de l’Université de Nancy 1.
  • Parcours : Carrière internationale chez Bell Labs, IBM (Watson), Microsoft (Cortana), et depuis 2019, chez Google USA.
  • Spécialité : Intelligence artificielle et traitement du langage naturel (TLN).
  • Fonction actuelle : Directeur de l’ingénierie, Google – en charge de la recherche sémantique et Google Assistant.
  • Réalisations :

– 100+ publications et brevets
– Auteur de deux ouvrages spécialisés
– Citations scientifiques : 3 894+

  • Engagements : Membre senior IEEE, rédacteur en chef, professeur invité.
  • Récompense : Tunisian AI Award 2024
  • Message fort : « Oui, je veux aider la Tunisie. Dites-nous comment. »

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Cursus universitaire : Faut-il abandonner le modèle éducatif centré sur le score au profit de la motivation ?

Mohamed Habibi est Professeur agrégé en génie mécanique et directeur de l’Équipe de Recherche en Ingénierie Mécanique Avancée (ÉRIMA) à l’Université du Québec à Trois-Rivières (UQTR). Interpellé lors d’un webinaire organisé par l’Association franco-tunisienne Reconnectt sur l’enseignement de l’ingénierie en Tunisie, il tire la sonnette d’alarme : il est impératif de repenser en profondeur le système d’enseignement tunisien. Pour lui, l’éducation doit être un moteur de performance et non une contrainte qui bride les ambitions des étudiants.

« Si nous voulons voir émerger des ingénieurs compétents et innovants, nous devons cesser de réduire leur avenir à un simple score. La motivation doit primer, car sans elle, l’étudiant ne pourra jamais s’épanouir pleinement dans son parcours académique et professionnel. »

Habibi souligne que les compétences techniques sont essentielles, mais qu’elles doivent être complétées par des soft skills. La rigueur, le sens de l’organisation, la rationalité, un bon contact humain et des capacités managériales sont tout aussi cruciaux pour qu’un ingénieur puisse s’intégrer et s’adapter dans un monde en perpétuelle évolution. Mais qui est Mohamed Habibi ?

Un parcours d’exception

Chercheur et professeur reconnu dans le domaine du génie mécanique, il s’est spécialisé dans les matériaux avancés et les procédés de fabrication de pointe. Son expertise l’a conduit à occuper plusieurs postes stratégiques au Canada, à l’interface entre la recherche académique et le secteur industriel.

Un engagement fort pour l’innovation industrielle, avant son poste actuel à l’UQTR, Mohamed Habibi a été Directeur de la Valorisation de la recherche publique, de l’innovation et de l’entrepreneuriat scientifique chez Axelys, la société de valorisation de la recherche du Québec. À ce titre, il a joué un rôle déterminant dans le transfert des découvertes scientifiques vers l’industrie.

« Il est temps de dépasser la simple délivrance de diplômes pour former de véritables acteurs du développement économique. »

 

Il a également occupé la fonction d’Expert en matériaux et procédés de fabrication avancés à la direction de l’innovation industrielle d’Investissement Québec, la plus grande société d’État québécoise, affiliée au ministère de l’Économie, de l’Innovation et de l’Énergie du Québec (MEIE).

Son rôle ? Piloter des projets stratégiques pour favoriser l’innovation technologique et industrielle. Auparavant, il a travaillé en tant que Chercheur responsable de la bioéconomie et de l’efficacité industrielle et environnementale au Centre de recherche industrielle du Québec (CRIQ), où il a dirigé des initiatives visant à améliorer la compétitivité des entreprises par l’adoption de technologies durables.

Changer le modèle éducatif tunisien : une nécessité absolue

Mohamed Habibi appelle à la réforme de la formation en Tunisie pour répondre aux réalités du marché du travail. Les entreprises recherchent des ingénieurs capables de s’adapter, d’innover et de maîtriser les outils technologiques les plus récents.

Le système actuel, trop rigide et centré sur le score du bac, ne favorise ni la créativité ni l’innovation en l’absence de véritables motivations s’agissant des filières de l’ingénierie ou autres. Pourquoi ne pas s’inspirer des modèles nord-américains ou européens, où la motivation et les compétences pratiques, les “soft ou behaviour skills”  sont des critères clés dans le choix d’un cursus universitaire ?

« Sans motivation, l’étudiant ne pourra jamais s’épanouir pleinement dans son parcours académique et professionnel. »

 

Il appelle à une meilleure collaboration entre les universités et l’industrie afin de créer un environnement propice à l’apprentissage et à l’innovation. « Nous devons dépasser la simple délivrance de diplômes pour former de véritables acteurs du développement économique et technologique. »

Leader académique et scientifique engagé dans la transmission du savoir

Mohamed Habibi enseigne à tous les niveaux universitaires, avec un accent particulier sur les procédés de fabrication avancés. Son objectif est d’aligner la formation des ingénieurs sur les défis industriels actuels. Lauréat du Prix de la meilleure thèse et récipiendaire de nombreuses subventions du Conseil de recherches en sciences naturelles et en génie du Canada (CRSNG), il a publié de nombreux articles dans des revues scientifiques de renom.

« Un bon ingénieur, ce n’est pas seulement des connaissances techniques, c’est aussi des compétences humaines. »

 

Il joue également un rôle clé en tant qu’évaluateur pour diverses revues et conférences internationales. Il est chercheur-membre du Centre industriel du manufacturier intelligent. Il collabore avec des entreprises pour transférer les découvertes académiques vers des applications concrètes.

Il est également membre de l’Ordre des ingénieurs du Québec, où il encadre de futurs ingénieurs, et du Carrefour Québécois de la Fabrication Additive, contribuant à la recherche sur les tendances émergentes en impression 3D et matériaux avancés.

 Formation académique

Mohamed Habibi est détenteur d’un Post-doctorat en génie mécanique du Centre de recherche industrielle du Québec et d’un Doctorat en ingénierie de l’Université du Québec à Trois-Rivières, d’un Master en mécanique calculatoire de l’École Polytechnique de Tunisie et d’un Baccalauréat en génie mécanique de l’École Nationale Supérieure d’Ingénieurs de Tunis. Ingénieur Sénior.

« Le système éducatif tunisien bride l’innovation en réduisant l’avenir des jeunes à un score. »

 

Ses travaux de recherche sont axés sur la fabrication additive intelligente, le développement de jumeaux numériques intégrant l’intelligence artificielle pour optimiser en temps réel les paramètres des procédés de fabrication ainsi que dans la surveillance avancée des processus pour améliorer la qualité et la productivité.

Il travaille aussi sur les matériaux fonctionnels avancés, la conception et impression 3D-4D de matériaux intelligents (polymères à mémoire de forme, matériaux piézoélectriques). Mohamed Habibi a également travaillé sur les applications dans les MEMS, la robotique et les capteurs anatomiques pour des patients atteints de maladies neuro-musculo-squelettiques.

A.B.A

EN BREF

L’appel de Mohamed Habibi à réformer la formation des ingénieurs tunisiens

  • Profil : Professeur agrégé en génie mécanique à l’UQTR, expert en fabrication avancée et transfert technologique.
  • Message clé : « Il est temps de dépasser la simple délivrance de diplômes. »
  • Constat : Le système tunisien bride la motivation et la créativité des étudiants.
  • Proposition : Intégrer les soft skills, renforcer les liens université-industrie et s’inspirer des modèles nord-américains.

Objectif : Former des ingénieurs capables d’innover et de s’adapter à un monde en mutation.

 

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Imen Akkez : “Nos jeux sont conçus pour que l’enfant apprenne en s’amusant”

De formation architecte d’intérieur, Imen Akkez a choisi de “virer” vers un autre domaine, celui des jeux éducatifs orientés vers les enfants considérant que le jeu représente un outil pédagogique efficace par lequel l’enfant peut apprendre. “En jouant, les enfants découvrent leur environnement et se familiarisent avec le monde où ils évoluent”. Pour Imen, les jeux éducatifs sont importants dans le développement global de l’enfant, ils le préparent à la vie préscolaire et scolaire et représentent la meilleure des préparations pour son entrée à l’école. “Netaalem” né en pleine pandémie covid+ crée des supports éducatifs pour enfants en tissu inspirés de la pédagogie Montessori.

Entretien :

Qu’est-ce qui a motivé votre choix pour les jeux éducatifs ?

En tant que maman et architecte d’intérieur, j’ai constaté pendant le crise du Covid un manque d’alternatives ludiques aux écrans et une surconsommation de jouets peu durables. J’ai voulu créer des jeux éducatifs qui encouragent l’apprentissage autonome, tout en étant écoresponsables et adaptés aux besoins des enfants.

Quels sont les groupes d’âge ciblés par vos jeux éducatifs ?

Nos jeux accompagnent l’enfant de la naissance à 6 ans avec une approche évolutive qui suit son développement.

Comment vos jeux équilibrent-ils apprentissage et divertissement ?

Nos jeux sont conçus pour que l’enfant apprenne en s’amusant. Nous favorisons l’exploration sensorielle, la manipulation et l’expérimentation, pour une immersion naturelle dans l’apprentissage. La pédagogie Montessori prône l’autonomie, la liberté et la responsabilité de l’enfant dès son jeune âge. Elle œuvre à développer l’assurance de l’enfant en ses capacités et instaurer un climat de confiance, de liberté et de respect mutuel

Quels types de compétences ou connaissances les enfants développent-ils en jouant à vos jeux ?

Ils stimulent la motricité fine, la logique, le langage, la concentration et l’autonomie. Certains supports, comme notre “routinier”, aident aussi à structurer le quotidien des enfants.

Faites-vous appel à des experts en pédagogie ou en éducation pour développer vos jeux ?

Oui, je me suis formée à la pédagogie Montessori pour la petite enfance, et je collabore avec des éducateurs spécialisés et des psychomotriciens pour affiner nos produits.

 Intégrez-vous des retours d’enfants, de parents ou d’éducateurs dans la conception de vos produits ?

Absolument ! Nous testons nos jeux directement avec les enfants et ajustons nos produits en fonction des retours des parents et des professionnels.

Vos jeux peuvent-ils être adaptés à des besoins éducatifs spécifiques ?

Oui, nos produits sont conçus pour tous les enfants, y compris ceux ayant des besoins spécifiques ou des troubles d’apprentissage. Nos activités encouragent la réflexion, la motricité fine et l’autonomie, ce qui les rend particulièrement adaptées aux enfants ayant des difficultés d’apprentissage. De plus, nous collaborons avec une maison d’édition pour développer des contenus encore plus enrichissants et accessibles.

Sur quelles plateformes vos jeux sont-ils disponibles ?

Nos jeux sont disponibles en commande en ligne via nos réseaux sociaux, et bientôt sur notre site web. Nous sommes également présents dans des événements et foires pour permettre aux parents de découvrir nos produits en direct.

Avez-vous des options pour jouer hors ligne ?

Nous encourageons les jeux autonomes et luttons activement contre les addictions aux écrans et leurs effets néfastes sur le développement des enfants. Tous nos jeux sont conçus pour une utilisation sans écran.

Vos jeux sont-ils multilingues ?

Nous proposons du contenu en arabe et en français, et envisageons d’élargir notre offre à d’autres langues selon la demande.

Quel est votre modèle de tarification ?

Nos prix sont très concurrentiels, car notre mission est de démocratiser les jeux éducatifs écoresponsables et fabriqués en Tunisie. Nous proposons aussi une vente par page d’activités, permettant aux parents de composer le livre de leur enfant selon ses besoins, son développement psychomoteur et leur budget.

Avez-vous des partenariats avec des institutions éducatives ou des écoles ?

Oui, nous collaborons avec des écoles et des jardins d’enfants de renom. Nous allons bientôt participer à des ateliers solidaires en partenariat avec l’Institut Français.

Comment assurez-vous la transparence sur les achats intégrés ou les publicités ?

Nos jeux physiques ne contiennent aucune publicité, et pour notre future application, nous garantirons une expérience sans publicité intrusive.

Quelles sont vos valeurs en matière d’éducation ?

L’apprentissage doit être naturel, accessible et adapté au rythme de chaque enfant. Nous mettons aussi un point d’honneur à l’écoresponsabilité et à l’inclusion sociale.

Comment mesurez-vous l’impact éducatif de vos jeux ?

Nous nous basons sur les retours des parents et des éducateurs pour améliorer nos produits en continu.

Quels sont vos projets pour l’évolution de vos produits ?

Nous travaillons sur l’internationalisation de nos jeux, le développement de notre application et l’obtention de certifications pour garantir leur qualité.

Comment garantissez-vous la sécurité des données des enfants ?

Notre future application respectera strictement les normes de protection des données et ne collectera aucune information sensible sans consentement.

Vos jeux respectent-ils les normes et législations en matière de protection des données ?

Oui, nous nous assurons que notre approche soit conforme aux réglementations en vigueur, notamment en matière de protection de l’enfance. Nous comptons faire certifier nos produits selon les normes de sécurités de jouet européennes pour être plus concurrentiels et pour plus de crédibilité.

Comment gérez-vous les éventuels contenus publicitaires au sein des jeux pour qu’ils soient adaptés à un jeune public ?

Nos jeux physiques ne contiennent aucune publicité, et nous veillons à ce que toute communication liée à nos produits soit éthique éducatives.

Entretien conduit par Amel Belhadj Ali

EN BREF

“Netaalem”, le jeu éducatif made in Tunisie

  • Fondatrice : Imen Akkez, architecte d’intérieur reconvertie dans les jeux éducatifs.
  • Projet : Netaalem, né pendant la pandémie, propose des jeux en tissu inspirés de la pédagogie Montessori.
  • Cible : Enfants de 0 à 6 ans, y compris ceux avec des besoins spécifiques.
  • Objectifs : Stimuler motricité, langage, autonomie, logique, concentration.
  • Valeurs : Écoresponsabilité, inclusion, apprentissage sans écran.
  • Distribution : Vente en ligne, foires, réseaux sociaux.
  • Langues : Arabe, français, ouverture vers d’autres langues à venir.
  • Projets : Appli mobile, certification CE, expansion internationale.

«En jouant, les enfants découvrent leur environnement et gagnent en autonomie.» — Imen Akkez.

 

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