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‘‘Night of Power’’│ Heureux d’arriver, pressé de repartir. Un destin d’Occident en Orient

«Le Liban est ce pays où les étrangers sont autant heureux d’arriver que de repartir», disait, dès en 1976, un chrétien cité par Robert Fisk dans son livre de mémoires ‘‘Night of Power : The betrayal of the Middle East’’. Il n’est pas déraisonnable de penser que ce constat s’applique à l’ensemble du Moyen-Orient et du monde arabe, devenu le cimetière autant de ses populations que des hallucinations occidentales et sionistes.

Dr Mounir Hanablia *

L’auteur synthétise dans cette œuvre testamentaire le constat désabusé issu de sa carrière de journaliste au Moyen-Orient.

Dans sa recherche du contrôle géostratégique d’une région vitale à la préservation de sa prééminence dans le monde, l’Occident (et la Russie) a soutenu militairement des régimes arabes corrompus et meurtriers, oblitéré l’avenir politique de leurs peuples, et préparé son intervention militaire, au nom de l’établissement de la démocratie et du respect des droits de l’homme. Le résultat, ou le moyen, en ont été la guerre civile, la dislocation des Etats, la destruction des villes et des campagnes, et le «terrorisme» islamiste.

Afin de s’assurer le soutien de sa population dans cette entreprise (néocoloniale) de grande ampleur, l’Occident use d’une rhétorique s’apparentant plus à un discours de propagande qu’à une information objective rapportant des faits, à laquelle les journalistes se plient sous peine pour les récalcitrants d’être exclus et de perdre leurs emplois. C’est cela qu’on appelle ailleurs la liberté de la presse.

Dans ce maelstrom, il n’y a factuellement ni bons ni mauvais. Les différents protagonistes usent des mêmes horreurs, qui sont à l’extrême celles que les Américains ont utilisées à Falloujah en Irak, les Israéliens à Gaza et au Sud Liban, Assad père et fils à Alep et à Hama, et Saddam au Kurdistan; et dont Sarkozy aurait empêché Kadhafi de faire usage à Benghazi afin d’empêcher «un autre Srebrenica», dixit Bernard Henry Levy.

Des politiques meurtrières

Autrement dit, dans l’arc de cercle s’étendant des frontières de la Chine en Afghanistan jusqu’à l’Océan Atlantique au Maroc, les clans au pouvoir ont été au mieux répressifs, ne tolérant aucune opposition, au pire, terroristes, semblables aux pires colonialistes américains et israéliens. Mais ces derniers se sont réservé le beau rôle. A la différence de leurs adversaires, leurs gouvernements sont issus d’élections démocratiques et prétendent à ce titre lutter pour la liberté et les droits de l’Homme contre le terrorisme, d’Etat ou islamiste, qu’ils ont eux-mêmes contribué à légitimer par leurs politiques meurtrières (embargo contre l’Irak des années 90), quand ils ne l’ont pas eux-mêmes créé de toutes pièces ou soutenu, directement, ou par le biais de leurs alliés (Turquie).

Il restait à faire la distinction, digne de Tony Blair, l’ex-Premier ministre britannique, ou de Barak Obama, parmi les bourreaux et les tortionnaires qui n’ont pas détruit leurs propres villes, entre les bons, ceux qui torturent et assassinent mais uniquement dans les locaux de leur police politique dirigée par des Britanniques et des Américains (Bahreïn); les moins bons, comme le maréchal Sissi qui quoique féal de l’Occident fait tirer dans le tas sur la foule à Rabaa devant les caméras des journalistes du monde entier; et les mauvais, comme Kadhafi, qui après être devenu bon pour avoir démantelé son programme nucléaire et chimique, a mérité d’être tué comme un chien, ou encore les Iraniens, qui tuent les femmes et les hommes indifféremment dans la rue ou à l’abri des regards dans leurs sinistres geôles, mais qui ont surtout le tort de soutenir Bachar, le Hezbollah, les Chiites irakiens, et ces mêmes Houthis qui ces jours derniers, et l’auteur n’a pas vécu assez longtemps pour le voir, constituent désormais un défi stratégique majeur pour l’Etat d’Israël grâce aux missiles iraniens en leur possession, après que Donald Trump s’y soit cassé les dents.

Ainsi, le tort des Iraniens, ce n’est pas d’avoir les mains ensanglantées, mais de s’opposer à l’entreprise américano-israélienne, et d’avoir les moyens de le faire, du moins jusqu’à un certain point.

Pour tout résumer, les civilisés sont ceux qui tuent les autres, les sauvages exterminant leurs propres peuples. Et parmi ces derniers, il y aurait, selon l’expression de Franklin Roosevelt, «our sons of b….», ceux de l’Occident, et les autres.

Le dernier chapitre du livre, édifiant, a trait à la Syrie, dont l’auteur, s’étant fixé au Liban, fait naturellement une obsession, jusqu’à soulever la question de la survie du régime de Bachar, assurée selon lui pendant au moins quelques années. Son pronostic se révélera juste. Seul le repli russe imposé par les revers essuyés dans le conflit ukrainien ont conduit à l’effondrement de l’armée syrienne, si on peut appeler cette dernière ainsi, et à la conquête de Damas par les membres de Jibhat Ennosra, autrement dit Daech et Al-Qaida «United», armés, financés, et opérant pour le compte d’Erdogan et de la Turquie.

Des puissances impérialistes

Robert Fisk qui estimait le démembrement de la Syrie, déjà amputée du Liban, d’Alexandrette, et du Kurdistan syrien (Haut Euphrate), comme une conséquence de la politique des puissances impérialistes depuis l’accord Sykes-Picot de 1916, se demandait si le pays survivrait à la chute du clan Assad. Il n’avait pas prévu que la guerre entre les Etats-Unis et l’Iran par Israël et le Hezbollah interposés en serait la cause. Mais qui l’aurait imaginé ?

Abstraction faite de l’avenir obéré du Moyen-Orient (et du Maghreb), que le pessimisme malheureusement raisonné de l’auteur met en évidence, il reste à se remémorer le commentaire ironique de ce chrétien qui en 1976 lors de l’arrivée au Liban de l’armée syrienne, et répété en 2005, près de 30 ans après, lors de son évacuation contrainte et forcée après l’assassinat de Rafik El-Hariri: «Le Liban est ce pays où les étrangers sont autant heureux d’arriver que de repartir».

En fait, après l’évacuation américaine de Beyrouth en 1983, d’Afghanistan, et dans une certaine mesure, d’Irak, il n’est pas déraisonnable de penser que ce constat anecdotique s’applique à l’ensemble du Moyen-Orient et du monde arabe, devenu le cimetière autant de ses populations que des hallucinations occidentales et sionistes. 

* Médecin de libre pratique.

‘‘Night of Power: The Betrayal of the Middle East’’, de Robert Fisk, éd. Fourth Estate, 8 octobre 2024, 672 pages.

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AI dénonce la «répression» des défenseur·e·s des migrant·e·s en Tunisie

«Les autorités tunisiennes doivent immédiatement remettre en liberté des défenseur·e·s des droits humains, des membres d’ONG et d’anciens responsables locaux, qui sont arbitrairement maintenus en détention provisoire depuis un an en raison de leur soutien légitime aux réfugié·e·s et aux migrant·e·s». (Ph. Hasan Mrad / DeFodi Images News).

C’est ce qu’a déclaré Amnesty International dans un communiqué publié mercredi 7 mai 2025 sur son site web, qui parle de «répression» et d’«attaque contre la société civile en Tunisie», qui serait «alimentée par une montée de la xénophobie» et perturbant gravement l’aide essentielle apportée aux réfugiés et aux migrants, selon ses termes.

«Depuis mai 2024, les autorités tunisiennes ont effectué des descentes dans les locaux d’au moins trois ONG apportant une aide cruciale aux réfugié·e·s et aux migrant·e·s, arrêtant et incarcérant au moins huit employé·e·s d’ONG, ainsi que deux anciens responsables locaux ayant coopéré avec ces organisations. Elles ont également ouvert des enquêtes judiciaires contre au moins 40 autres personnes, en relation avec le travail pourtant légitime d’ONG en faveur des personnes réfugiées ou migrantes», écrit l’ONG dans son communiqué.

«Il est profondément choquant que ces défenseur·e·s des droits humains aient déjà passé plus d’un an en détention arbitraire simplement pour avoir aidé des réfugié·e·s et des migrant·e·s en situation précaire. Ils n’auraient jamais dû être arrêtés», a déclaré Sara Hashash, directrice régionale adjointe d’Amnesty International pour le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord.

Amnesty International cite le cas de Mustapha Djemali et Abderrazak Krimi, arrêtés les 3 et 4 mai 2024, et qui sont, respectivement, directeur et chef de projet du Conseil tunisien pour les réfugiés (CTR), une ONG tunisienne qui travaille avec le Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) et avec les autorités tunisiennes afin de pré-enregistrer les personnes en quête d’asile et de fournir une assistance cruciale aux réfugié·e·s et aux demandeurs et demandeuses d’asile. «Les autorités les maintiennent en détention provisoire depuis plus d’un an, tout en enquêtant sur eux pour ‘‘aide à l’entrée clandestine’’ et ‘‘hébergement’’ de ressortissant·e·s étrangers, uniquement en raison de leur travail pour le CTR», indique l’ONG.

Amnesty cite les cas de plusieurs autres activistes aidant les réfugies et les migrants, également, arrêtés et poursuivis en justice pour les mêmes motifs, tels Sherifa Riahi, Yadh Bousselmi et Mohamed Joo, respectivement ancienne directrice, directeur, et directeur administratif et financier de Terre d’asile Tunisie, la branche tunisienne de l’ONG française France Terre d’asile, Imen Ouardani, l’ancienne adjointe au maire de Sousse, et autres Salwa Ghrissa, directrice exécutive de l’Association pour la promotion du droit à la différence (ADD).

Lire le texte intégral du communiqué.  

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Proche-Orient │ La faillite morale d’Israël et des… Arabes

Le Proche-Orient est aux prises avec une double faillite, politique et morale. Celle de l’Etat d’Israël dont le génocide perpétré dans les territoires palestiniens défie la conscience humaine, et celle des Etats arabes complices qui continuent de comploter contre leurs peuples.   

Fathi Bchir *

Ne sommes-nous pas en train d’assister en direct à l’autosuicide et à la faillite morale d’un État, celui d’Israël qui défie les consciences y compris celles des juifs européens et même américains.

Les dirigeants israéliens se révèlent être ses meilleurs ennemis.  La conscience européenne est ébranlée par l’ampleur des massacres à Gaza et par l’évolution fascisante de l’Etat hébreu. Un génocide est en cours. 

Israël n’est plus qu’un pays devenu un État gangster, sans foi ni lois. Même la reine de l’hypocrisie, professionnelle de la religion, Delphine Horvilleur a pris ses distances pensant tirer son épingle du jeu.

Un jeu de rôles tragique 

La communauté juive anglaise est divisée. D’autres communautés aussi ont leurs consciences perturbées. Le New York Times publie un rapport accablant sur la responsabilité de Benjamin Netanyahu et ses alliés d’extrême droite dans la débâcle du 7 octobre 2023. Il semble de jour en jour apparaître qu’entre le Premier ministre israélien Netanyahu et le Hamas, ce n’est qu’un jeu de rôles, tragique.

Pour se sauver, Israël doit sortir de son «grand aveuglement», titre du livre de l’excellent et honnête journaliste franco-israélien Charles Enderlin.

Ceci pour le cas d’Israël ; il restera aussi l’autre faillite morale, celle des Arabes qui préfèrent combattre leurs peuples plutôt que de faire face aux défis du monde et en interne face aux défis de la démocratie et pour assurer la dignité et le bien-être chez eux avant de se gargariser de nationalisme feint.

Le vrai complot à agiter est en vérité la présence à la tête des Etats arabes de tels dirigeants.

* Journaliste.

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Présence industrielle italienne significative à Bizerte  

Plus de 15 000 emplois ont été créés par des entreprises italiennes dans la région de Bizerte, avec une présence étendue sur tout le territoire et des activités diversifiées dans une grande variété de secteurs : de l’agroalimentaire à l’automobile, des composants à la mécanique, des technologies médicales aux textiles et chaussures.

C’est ce qu’a souligné l’ambassadeur d’Italie en Tunisie, Alessandro Prunas, qui a rencontré le 9 mai 2025, en compagnie du président de la Chambre de commerce et d’industrie tuniso-italienne (Ctici), Mourad Fradi, les excellences entrepreneuriales italiennes actives dans ce gouvernorat de Bizerte.

L’ambassade d’Italie en Tunisie, qui rapporté cette information sur ses réseaux sociaux, a précisé que la visite a également été l’occasion de rencontrer le directeur du Parc d’activités économiques de Bizerte, Badii Klibi. Il s’agit d’une zone stratégique qui, avec ses 3 sites, accueille environ la moitié des entreprises italiennes de la région. «L’importante présence entrepreneuriale italienne dans le gouvernorat de Bizerte est la preuve concrète d’un partenariat industriel entre l’Italie et la Tunisie qui est un moteur de croissance et d’innovation partagées», a déclaré Prunas.

I. B.

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Aïmen Laïhem remporte le Prix Mohammed Dib 2025 pour son récit ‘‘Taxis’’

L’écrivain algérien Aïmen Laïhem a remporté, samedi 10 mai 2025, le Prix Littéraire Mohammed Dib 2025 pour son premier livre, ‘‘Taxis’’. L’annonce a été faite à Tlemcen lors d’une cérémonie organisée par l’association La Grande Maison, en présence de nombreuses figures du monde littéraire maghrébin.

Paru en octobre 2023, ‘‘Taxis’’ est un récit subtil et attachant qui entraîne le lecteur dans les rues d’Alger, à travers les yeux d’un narrateur anonyme. Chaque jour, ce dernier prend des taxis qui deviennent sa seule fenêtre sur le monde. Entre conversations inattendues avec les chauffeurs et les passagers, appels de sa mère, échanges de messages avec une amie vivant à Tunis, et un voyage vers Montréal, le livre dessine une mosaïque de portraits et de situations, tantôt absurdes, tantôt empreintes de tendresse.

Sous des airs d’anti-héros détaché, le narrateur observe, commente, et interroge son environnement. Alger, volontairement floutée, se mue en décor d’une chronique douce-amère, où la jeunesse, les femmes, la mairie, et même des croissants chauds alimentent une réflexion discrète sur l’identité et le quotidien.

Né en 1998 à Alger, Aïmen Laïhem est architecte, diplômé de l’École polytechnique d’architecture et d’urbanisme (Epau), et poursuit actuellement un cursus en urbanisme à Paris. Il a entamé l’écriture de ‘‘Taxis’’ en 2019, au moment du Hirak, offrant aujourd’hui une œuvre saluée par le jury pour «sa finesse d’observation, son humour discret, et sa capacité à capter l’air du temps avec légèreté».

Publié par les Éditions Barzakh, maison algérienne reconnue pour son engagement à promouvoir de nouvelles voix littéraires, ‘‘Taxis’’ s’inscrit aussi dans un dialogue maghrébin : l’amie tunisienne du narrateur, présente en filigrane, illustre les liens invisibles mais constants entre les jeunesses d’Alger, de Tunis et d’ailleurs.

Avec cette distinction, Aïmen Laïhem rejoint la nouvelle génération d’écrivains du Maghreb qui interrogent les imaginaires urbains, les identités contemporaines et les circulations culturelles dans la région.

Djamal Guettala 

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Le poème du dimanche | ‘‘Sonnet 119’’ de William Shakespeare

Né en 1564 et décédé en 1616 à Stratford, en Grande Bretagne, William Shakespeare est dramaturge, acteur, directeur de compagnie et poète.

Auteur de trente pièces de théâtre, de renommée mondiale, la poésie traverse toute son écriture. Il publie en 1619, 154 Sonnets dont Victor Hugo fera une traduction complète.

A portée existentielle et ontologique, les Sonnets déplorent la fuite du temps et veulent immortaliser l’amour et la beauté. Entre sentiment tragique et célébration, il développe une forme poétique, se basant sur trois quatrains et un couplet, qui fera des Sonnets parmi les œuvres les plus célèbres de la littérature universelle. S’y entremêlent langue savante et populaire, invention de vocabulaire.

Après s’être retiré à Stratford, Shakespeare décède en 1616, à l’âge de 52 ans.

Tahar Bekri

Que de fois je me suis abreuvé de larmes de sirène,

distillées d’alambics aussi noirs que l’enfer!

appliquant les craintes sur les espérances, les espérances sur les craintes,

perdant toujours à chacune de mes victoires!

Quelles misérables erreurs mon cœur a commises,

alors qu’il se croyait au comble du bonheur!

Comme mes yeux ont été jetés hors de leur sphère,

dans la distraction de cette fièvre délirante!

Ô bénéfice du mal!

J’ai reconnu ainsi que le pire fait paraître le bien meilleur,

et que l’amour en ruine, une fois restauré,

reparaît plus beau, plus fort, plus grand qu’il n’était d’abord.

Ainsi, je reviens par rebut à mon bonheur,

et je gagne par le mal trois fois plus que je n’ai perdu.

Traduit par Victor Hugo

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Remise des prix Comar d’Or le 17 mai au Théâtre de Tunis

Les Prix Comar d’Or du roman tunisiens, qui sont cette année à leur 29e session, seront décernés lors d’une cérémonie officielle et d’une soirée de gala, organisées sous l’égide du ministère des Affaires culturelles, le samedi 17 mai 2025, à partir de 19h30, au Théâtre municipal de Tunis.  

Ces prix, qui sont attribués par les Assurances Comar, dans le cadre de leur politique de RSE (responsabilité sociale de l’entreprise), récompenseront les meilleurs romans tunisiens publiés en langues arabe et française entre le 1er avril 2024 et le 31 mars 2025 et sélectionnés par deux jurys de romanciers, de critiques et de journalistes constitués à cet effet.

Il s’agit, comme chaque session, de six prix au total : deux Comar d’Or, d’un montant de 10 000 DT chacun, deux Prix spécial du jury, d’un montant de 5000 DT chacun et de deux prix Découverte d’un montant de 2 500 DT chacun.  

Pour la soirée de tarab, on annonce la participation de trois talents de la scène musicale tunisienne : Rania Zarrouk, Mohamed Ben Salah et la grande Olfa Ben Romdhane, qui interpréteront un répertoire de chansons arabes et tunisiennes.  

I. B.

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Tunisie │ Hausses tous azimuts des prix des fruits, légumes et poissons

Les prix des différents fruits, légumes et poissons au marché de gros de Bir El Kassaa, au sud de Tunis, se sont inscrits en hausse durant le mois d’avril 2025, par rapport à la même période de l’année dernière.

C’est ce qui ressort des données, publiées jeudi 7 mai 2025, par l’Observatoire national de l’agriculture (Onagri), relevant du ministère de l’Agriculture, des Ressources hydrauliques et de la Pêche.

Pour ce qui est des fruits, les prix des dattes ont évolué, durant la période concernée, de 5% (à 6926 millimes), des fraises de 12% (à 4129 millimes), des citrons de 36% (à 1000 millimes), des pommes de 64% (à 3692 millimes), des oranges de 53% à 134%, selon les différentes variétés (les prix variant de 1561 millimes à 3323 millimes).

La plupart des légumes ont vu, également, leur prix augmenter, notamment l’artichaut violet (de 74% à 2290 millimes), les pommes de terre (de 71% à 1741 millimes), les courgettes (de 67% à 2149 millimes), le fenouil (de 59% à 1125 millimes), l’oignon (de 41% à 1480 millimes).

Les prix ont cependant baissé, durant la même période. C’est le cas des tomates (de 29%, à 1406 millimes) et du concombre (de 15%, à 1865 millimes).

Toutes les variétés de poissons ont vu leur prix augmenter, à l’exception des Sardines dont le prix a régressé de 31%, pour se situer au niveau de 4509 millimes.

Les prix du merlan et du pageot ont augmenté de 5% (à respectivement 19220 millimes et 3760 millimes), du chinchard (8% à 4182 millimes), du mulet (14% à 11994 millimes), du rouget (21% à 28990 millimes), du poulpe (23% à 30214 millimes) et de la bonite (58% (à 17724 millimes).

I. B. (avec Tap).

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Tunisie │ Les réserves en devises régressent de 3%

A la date du 8 mai 2025, les avoirs nets en devises de la Tunisie se sont établis au niveau de 22,9 milliards de dinars, l’équivalent de 99 jours d’importation, en régression de 3%, par rapport à la même période de l’année dernière.

Selon les indicateurs monétaires et financiers, publiés par la Banque Centrale de Tunisie (BCT), les revenus du travail ont augmenté de 8%, surant la même période, passant de 2,4 milliards de dinars, à fin avril 2024, à 2,6 milliards de dinars, à fin avril 2025.

De même, les recettes touristiques ont enregistré une augmentation de 6,7%, pour s’établir à 1,9 milliard de dinars, durant les quatre premiers mois de l’année 2025.

Pour ce qui est des services de la dette extérieure, ils se sont maintenus inchangés au niveau de 6,6 milliards de dinars, durant la période avril 2024-avril 2025.

S’agissant du total des transactions interbancaires, il a plus que doublé, passant de 1,5 milliard de dinars, le 8 mai 2024, à 3,1 milliards de dinars, actuellement, un an plus tard.

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Trump veut son Nobel de la paix et pas question que Netanyahu l’embête !

Le site d’information américain Axios a révélé jeudi soir que le ministre israélien des Affaires stratégiques Ron Dermer a été reçu par Donald Trump à la Maison-Blanche, mais des sources proches du président américain ont indiqué que celui-ci a décidé de ne plus prendre au téléphone Benjamin Netanyahu, qu’Israël ne fera pas partie de sa tournée au Moyen-Orient la semaine prochaine et qu’il ne rencontrera pas le Premier ministre israélien. Les relations entre les deux hommes se sont-elles subitement détériorées ?

Imed Bahri

Il ne faut pas rêver : Trump n’est pas devenu anti-israélien. En réalité, c’est une divergence de vue sur les grands dossiers du Moyen-Orient. L’Américain souhaite avoir le Nobel de la paix et entrer dans l’Histoire alors que les positions bellicistes de l’Israélien risquent de compromettre cette ambition. 

Alors que Trump et son homme de confiance Steve Witkoff veulent un accord sur le nucléaire avec l’Iran, Netanyahu s’entête à vouloir imposer l’option militaire. Trump veut un cessez-le-feu à Gaza pour libérer les détenus israéliens, Netanyahu et ses alliés de l’extrême-droite souhaitent poursuivre la guerre. Également, les Israéliens ont été excédés par l’annonce de l’accord de cessez-le-feu entre les États-Unis et les Houthis au moment même où Israël bombardait le Yémen, le mardi 6 mai, et surtout que l’administration Trump ne les a pas prévenus au préalable de cet accord.

Trump semble en a assez de Netanyahu

Le journal israélien Yedioth Ahronoth est revenu vendredi sur le vaudeville actuel entre le président américain et le Premier ministre israélien et indique que Trump semble en avoir assez de Netanyahu car celui-ci refuse d’agir conformément à la vision des États-Unis au Moyen-Orient. Les Américains ont le sentiment qu’Israël met de nombreux obstacles sur la voie de l’obtention du prix Nobel de la paix par Trump.

Celui-ci a déjà déclaré à plusieurs reprises qu’il se considérait comme éligible pour remporter le prix Nobel de la paix que ce soit grâce à ses efforts pour mettre fin à la guerre entre la Russie et l’Ukraine, à sa médiation pour un accord visant à libérer les détenus israéliens de Gaza ou aux négociations pour parvenir à un accord avec la République islamique d’Iran. 

Dans ce contexte de tension entre les deux hommes, le Yedioth Ahronoth a rapporté qu’avant l’arrivée de Trump au Moyen-Orient la semaine prochaine, il y a une activité américaine intense visant à parvenir à un accord d’échange de prisonniers et à un cessez-le-feu à Gaza. Dans les coulisses, des efforts sont déployés par les médiateurs du Qatar où Trump se rendra pour faire progresser la question des détenus israéliens. 

Le journal israélien note que les responsables américains répandent l’optimisme en évoquant la possibilité de parvenir à un accord tandis qu’Israël est dans une escalade guerrière à Gaza qui met en péril la vie des détenus que Trump veut faire libérer.

Dans son article hebdomadaire dans le New York Times, le journaliste américain Thomas Friedman, proche des démocrates et d’habitude opposé à Trump, s’est réjoui de l’attitude de celui-ci vis-à-vis de Netanyahu.

Dans une lettre ouverte à Trump, il écrit : « Le fait que vous vous y rendiez la semaine prochaine (au Moyen-Orient, Ndlr) et rencontriez les dirigeants de l’Arabie saoudite, des Émirats arabes unis et du Qatar et que vous n’envisagiez pas de rencontrer le Premier ministre Benjamin Netanyahu en Israël me montre que vous commencez à comprendre une vérité essentielle : ce gouvernement israélien agit d’une manière qui menace les intérêts fondamentaux des États-Unis dans la région. Netanyahu n’est pas notre ami ».

Le journaliste américain considère que Netanyahu pensait pouvoir traiter Trump comme un imbécile et l’instrumentaliser à sa guise pour parvenir à ses fins. D’ailleurs, ce comportement du Premier ministre israélien, qui se croit plus intelligent que les autres et capable de les manipuler, est connu et lui a souvent été reproché.

Friedman écrit : « J’admire la façon dont vous lui avez signalé à travers vos négociations indépendantes avec le Hamas, l’Iran et les Houthis que vous [Netanyahu] n’avez aucune autorité sur moi, que vous ne serez pas son bouc émissaire de sa politique et il commence clairement à paniquer ».

Il souligne que le gouvernement israélien extrémiste, messianique et nationaliste n’est pas un allié de l’Amérique parce qu’il qui ne donne pas la priorité à la réalisation de la paix avec le monde arabe susceptible d’apporter une plus grande sécurité et une meilleure coexistence dans la région. Sa priorité est d’annexer la Cisjordanie, d’expulser les Palestiniens de Gaza et d’y rétablir les colonies israéliennes.

L’extrémisme de Netanyahu menace les intérêts américains

Friedman affirme que le fait que le gouvernement Netanyahu poursuive ce programme extrémiste en fait une menace pour les intérêts américains.

L’un des piliers de la stratégie américaine concernant le Moyen-Orient repose sur l’engagement des États-Unis et d’Israël en faveur d’une solution à deux États à condition que les Palestiniens reconnaissent l’existence d’Israël et que leur État soit démilitarisé.

Cependant, le gouvernement Netanyahu a fait de l’annexion de la Cisjordanie sa priorité lorsqu’il est arrivé au pouvoir fin 2022, bien avant l’opération Déluge d’Al-Aqsa du 7 octobre 2023, plutôt que de s’engager dans le projet de sécurité et de paix américain pour la région. D’ailleurs, ce projet d’annexion de la Cisjordanie, que le Likoud de Netanyahu et ses alliés appellent Judée-Samarie, ainsi que les multiples provocations israéliennes à Jérusalem, figurent parmi les raisons qui ont conduit au 7 octobre. 

Friedman est également revenu sur l’information rapportée par Reuters jeudi affirmant que les États-Unis n’exigent plus que l’Arabie saoudite normalise ses relations avec Israël comme condition pour progresser dans les négociations sur la coopération nucléaire civile. C’est une énième preuve de la lassitude des États-Unis de Netanyahu et cela montre que c’est à celui-ci de suivre les projets de l’administration Trump et non le contraire. Le président américain veut son Nobel de la paix et n’est pas prêt à ce que le belliqueux israélien lui sape son ambition.

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L’usine de dessalement de Sousse sera prête en juin 2025

Après les récentes précipitations, la situation des réserves en eau en Tunisie s’est améliorée. Le taux de remplissage des barrages s’élève désormais à 39,2%. Le ministère de l’Agriculture, des Ressources hydrauliques et de la Pêche qualifie ce niveau de «confortable» mais «pas encore suffisant».

Au 7 mai courant, la capacité totale d’eau stockée dans le pays s’élève à environ 927 millions de mètres cubes, a déclaré le secrétaire d’Etat chargé des ressources en eau, Hamadi Habaieb (photo), lors d’une session de formation pour journalistes au Centre africain de perfectionnement des journalistes et communicateurs (CAPJC) sur le thème : «La gouvernance dans la gestion des ressources en eau .

Habib a déclaré que depuis 2022, les niveaux des barrages n’ont pas dépassé 900 millions de mètres cubes, qualifiant le niveau actuel de «confortable» mais «toujours insuffisant», notamment au vu du pic de consommation attendu pour la saison estivale.

Les responsables du ministère ont effectué plusieurs visites sur le terrain pour évaluer la situation de l’eau, en particulier dans les gouvernorats qui ont du mal à fournir de l’eau potable, a déclaré Habaieb, ajoutant que les efforts en cours comprennent le forage et l’électrification de puits pour éviter les coupures d’eau fréquentes en été et pour constituer une réserve stratégique pour l’année suivante.

Le ministère de l’Agriculture accordera une plus grande attention à l’eau potable et à l’eau d’irrigation, en programmant une série de réunions avec les représentations agricoles régionales pour examiner toutes les données relatives à l’eau.

Concernant le Code de l’eau, le responsable a annoncé qu’une version actualisée sera finalisée dans dix jours au niveau ministériel, avant d’être soumise à une réunion du Conseil des ministres pour approbation et ensuite à un vote au Parlement.

Enfin, concernant la construction de nouvelles usines de dessalement, Habaieb a évoqué les usines existantes à Zarat (gouvernorat de Gabès) et à Djerba (gouvernorat de Médenine), précisant que les travaux sont en cours pour achever l’usine de Sousse d’ici juin et que des études de faisabilité sont en cours pour deux autres usines à Zarzis et Mahdia, en attendant la collecte des fonds nécessaires.

I. B.

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Le pèlerinage à la Ghriba réservé aux juifs résidant en Tunisie

Victime collatérale de la guerre menée par Israël contre les Palestiniens de Gaza et la Cisjordanie, le traditionnel pèlerinage juif à la synagogue de la Ghriba sur l’île de Djerba, au sud-est de la Tunisie, aura lieu cette année du 11 au 18 mai 2025 et sera réservé uniquement aux juifs résidant en Tunisie et limité aux rites religieux à l’intérieur du site sacré.

Les organisateurs l’ont annoncé dans un communiqué rapporté par l’agence de presse Tap dans lequel ils expriment leur «profonde gratitude» aux autorités tunisiennes pour les mesures mises en place pour garantir le bon déroulement de l’événement, soulignant «l’engagement du pays en faveur de la tolérance, de la coexistence pacifique et du respect de la diversité culturelle et religieuse».
Le pèlerinage de la Ghriba, synagogue considérée comme la plus ancienne du monde juif en Afrique, coïncide avec la fête de Lag BaʿOmer et constitue un moment clé pour la petite (mais historique) communauté juive tunisienne, estimée aujourd’hui à moins de deux mille personnes.

La décision de limiter le pèlerinage aux seuls rites religieux – sans les célébrations populaires habituelles ni l’arrivée de visiteurs étrangers – confirme la ligne de prudence déjà adoptée l’année dernière, avec la persistance des tensions au Moyen-Orient et la poursuite du génocide des Palestiniens par l’Etat hébreu, à Gaza et en Cisjordanie.

Des membres du comité d’organisation estiment que plusieurs centaines de fidèles seront présents, contre les milliers de juifs d’origine tunisienne (mais pas seulement) qui, par le passé, venaient d’Europe, d’Israël et des Etats-Unis pour l’occasion.

I. B.

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Cinéma │ ‘‘L’effacement’’ de Karim Moussaoui ou la fêlure identitaire

En salle depuis cette semaine en France, ‘‘L’effacement’’, le nouveau film du cinéaste algérien Karim Moussaoui, transpose au grand écran le roman subtil et introspectif de Samir Toumi, publié en 2016 aux Éditions Barzakh.

Djamal Guettala

À travers l’histoire de Réda, le réalisateur poursuit son exploration sensible des failles d’une société algérienne en quête de repères, en confrontant la sphère intime au poids de l’Histoire.

Réda vit dans un quartier huppé d’Alger. Employé dans la principale société d’hydrocarbures du pays, dirigée par son père autoritaire, il semble promis à un destin tracé. Mais sous cette façade de réussite, le mal-être ronge. Lorsque son père meurt brutalement, un événement troublant bouleverse sa vie : son reflet disparaît du miroir.

Bâtisseurs confiants et héritiers égarés

Cette disparition, métaphore d’une perte d’identité, trouve son origine dans le roman de Samir Toumi. Dans l’ouvrage, le narrateur, le jour de ses 44 ans, découvre qu’il est atteint du «syndrome de l’effacement», un mal mystérieux qui touche les fils d’anciens combattants de la Guerre de Libération.

À travers ce prisme, l’auteur interroge la relation complexe entre deux générations : les pères, bâtisseurs confiants d’une Algérie indépendante, et les fils, héritiers blessés, parfois égarés.

Karim Moussaoui, en adaptant ce texte dense, offre une lecture cinématographique à la fois fidèle et singulière. Co-écrit avec Maud Ameline, ‘‘L’effacement’’ conserve la trame introspective du roman tout en lui insufflant une dimension visuelle forte, notamment grâce à une mise en scène épurée et une photographie qui capte les contrastes d’Alger.

Présenté en compétition officielle au Festival d’Angoulême 2024, le film réunit une coproduction internationale (France, Allemagne, Tunisie) avec les producteurs David Thion, Nicole Gerhards, Dora Bouchoucha et Lina Chaabane.

Drame personnel et chronique sociale

Comme dans ‘‘En attendant les hirondelles’’ (2017), Moussaoui confirme sa capacité à conjuguer drame personnel et chronique sociale, posant un regard lucide sur la transmission, la mémoire collective et les blessures invisibles.

Avec ‘‘L’effacement’’, le cinéma algérien propose une œuvre qui résonne largement, en Algérie comme ailleurs : une méditation poignante sur l’effacement de soi face aux injonctions de l’histoire familiale et nationale.

Bande annonce. 

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L’hommage de Marseille aux Algériens tués le 8 mai 1945

Le 8 mai 2025, la ville de Marseille a franchi une étape significative dans la reconnaissance de son histoire coloniale en inaugurant une stèle en hommage aux Algériens tués par l’armée coloniale française le même jour en 1945.

Cette initiative, portée par l’Espace Franco-Algérien, répond à une demande de longue date pour une reconnaissance officielle de ces victimes.

La stèle a été installée à proximité de la Porte d’Aix, un lieu symbolique représentant les soldats français morts pendant la Première Guerre mondiale. Ce choix souligne l’importance de reconnaître toutes les victimes, qu’elles soient françaises ou algériennes, dans un même espace de mémoire.

Benoît Payan, maire de Marseille, a honoré cet engagement en participant à la cérémonie, marquant ainsi la concrétisation d’une promesse faite lorsqu’il était dans l’opposition. Anthony Krehmeier, maire du 2e secteur, a également pris part à l’événement, soulignant l’importance de cette reconnaissance pour la ville.

Cette démarche s’inscrit dans un mouvement plus large de réconciliation et de reconnaissance des mémoires partagées entre la France et l’Algérie, visant à réparer les blessures du passé colonial.

La ville de Marseille, en honorant cette mémoire, ouvre la voie à une réflexion collective sur la construction d’une histoire commune, fondée sur la vérité, la justice et le respect des mémoires.

Djamal Guettala

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Saâdia Mosbah écrit de sa prison │ «Je suis une femme debout»

Nous reproduisons ci-dessous la lettre ouverte écrite de l’intérieur de la prison par la militante antiracisme Saâdia Mosbah, présidente de l’association Mnemty, incarcérée depuis plus d’un an pour des faits restés mystérieux à ce jour. La lettre nous est parvenue via un membre de sa famille.

Mesdames et Messieurs…
Un an que je suis privée de liberté, loin du monde, entre quatre murs. Un an loin de ma famille, de mes proches et de mes combats…
Ce n’est pas facile de vous parler depuis l’enfermement mais parfois c’est dans le silence des murs que les mots prennent tout leur poids.
Je suis Saâdia Mosbah… une femme parmi tant d’autres… une citoyenne… une mère… une voix…
Je suis ici non pas  parce que j’ai blessé, volé ou menti mais parce que j’ai dit non, parce que j’ai parlé quand il aurait fallu baisser les yeux…
Parce que j’ai cru peut-être un peu trop fort qu’être libre voulait dire pouvoir défendre celles et ceux qu’on ne regarde jamais… ce qu’on me reproche au fond, c’est de ne pas avoir eu peur.
On m’a enfermée mais je ne suis pas brisée… seulement séparée du monde pour un temps. Et pendant ce temps, je pense à la Tunisie que j’aime : celle des visages fatigués mais fiers, celle des jeunes qui espèrent encore malgré tout.
Être patriote n’est pas un slogan : c’est donner sans attendre… se tenir droite même quand tout vacille… c’est aimer assez fort pour vouloir la justice même quand elle coûte cher…
L’hiver m’a éprouvée… mais il ne m’a pas brisée… parce que je sais que le printemps existe. Je le sens, dans chaque visage solidaire, dans chaque pensée envoyée jusqu’à moi.
On m’a enfermée. Mais on n’a pas enfermé l’espérance… elle est là, vivante, calme, forte…
Je suis en prison… oui. Mais je ne suis ni une héroïne ni une victime.
Je suis une femme debout, dans l’ombre… qui croit encore à la lumière.
L’hiver a été long, froid, silencieux, mais le printemps finit toujours par revenir… il est en route… comme la vérité… comme la justice…

Saâdia Mosbah, privée de liberté mais profondément vivante.

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Tunisie │ Les accusés dans l’affaire dite du complot n°2

La première audience de la seconde affaire dite de «complot contre la sûreté de l’Etat» s’est tenue le 6 mai 2025. Comme dans la première affaire du même genre, les accusés sont majoritairement des figures politiques.

Y sont poursuivis Rached Ghannouchi, président du parti Ennahdha, déjà en détention depuis plus d’un an et condamné à quelques dizaines d’années de prison dans le cadre d’autres dossiers; son fils Mouadh Ghannouchi, son gendre Rafik Abdessalem, ancien ministre des Affaires étrangères; son conseiller Lotfi Zitoun; Habib Ellouze, ancien député, également détenu dans une autre affaire; et, de la coalition Al-Karama, Maher Zid, ancien député.

D’autres personnalités issues d’horizons politiques variés figurent aussi parmi les inculpés : Nadia Akacha, ancienne directrice du cabinet du président Kaïs Saïed; Youssef Chahed, ex-chef de gouvernement; Rayen Hamzaoui élu du parti Nidaa Tounes et ancien maire d’Ezzahra, détenu depuis plus d’un an; ainsi que Samir Hannachi, ancien 0conseiller de l’ancien chef de gouvernement Hamadi Jebali et de l’ancien président, Moncef Marzouki.

La journaliste Chahrazed Akacha est également poursuivie aux côtés d’anciens hauts responsables du ministère de l’Intérieur tels que Kamel Guizani, déjà condamné à 33 ans de prison dans l’affaire du complot n°1; Abdelkader Farhat, ex-chef de la police judiciaire; Abdelkrim Labidi, ancien chef de la sécurité à l’aéroport international de Tunis-Carthage; Mehrez Zouari, ex-chef des services spéciaux; Fethi Beldi, ancien cadre du ministère de l’Intérieur ainsi que des militaires à la retraite tels que Kamel Bedoui.

Selon la Chambre d’accusation du pôle antiterroriste, Rached Ghannouchi et son parti auraient tenté de mettre en place un réseau secret pour infiltrer l’appareil sécuritaire de l’État et dans ce cadre, de recruter de jeunes salafistes tunisiens visant à les inciter à commettre des attentats terroristes.

Les agents de sécurité et responsables politiques mentionnés sont accusés d’avoir soutenu cette opération d’infiltration. «Comme dans la première affaire de complot, l’ensemble des charges et l’arrêt de mise en accusation reposent exclusivement sur un témoignage anonyme sans apporter de preuve factuelle, sourcée et fiable», note le Centre pour le respect des libertés et des droits de l’homme en Tunisie (CRLDHT) dans un communiqué, en parlant de «règlement de comptes politique orchestré par une justice aux ordres» et en dénonçant un «manque de respect des procédures régulières normalement en vigueur».

I. B.

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Le pervers narcissique, du minbar au miroir  

Lors de la dernière «khutba» (prêche) du vendredi à la mosquée de Ain Zaghouan, au nord de Tunis, l’imam a abordé un thème inattendu : le pervers narcissique. Un terme issu des dictionnaires de psychologie occidentale, soudainement propulsé au cœur du discours religieux, entre deux versets et un appel à la vertu. Est-ce un signe des temps ? (Ph. Oeuvre de Raouf Karray).

Manel Albouchi *

Longtemps cantonnée aux cabinets de psy, aux colonnes des magazines féminins ou aux discussions entre amies en pleine introspection post-rupture, cette figure du «toxique» semble désormais omniprésente : sur les réseaux sociaux, dans les cafés, au sein des couples… et jusque sur le minbar. 

L’imam, visiblement bien briefé, a livré un sermon fluide et maîtrisé, évoquant manipulation, séduction toxique, destruction psychique. Pourtant, derrière l’aisance oratoire, une chose frappait : l’absence d’empathie véritable. Le soin du cœur, pourtant au centre de la tradition spirituelle, semblait relégué au second plan. Le discours visait à dénoncer, plus qu’à comprendre. À étiqueter, plus qu’à soigner. C’est le propre du discours religieux, en somme. Imprécatoire…

Dans l’assemblée, certains fidèles prêtaient une oreille amusée, d’autres notaient des noms mentalement, comme on coche une liste de courses : «Ah oui, c’est mon ex», ou pire : «C’est mon boss, je le savais !». Personne ne semblait réellement interroger la complexité du sujet.

La psychologie populaire, mal digérée, se transforme alors en arme sociale. La parole religieuse, ici, a manqué l’occasion d’élever le débat, de tendre un miroir à l’âme plutôt que de désigner un coupable. 

Car il est bien plus facile de projeter le mal hors de soi, de nommer «pervers narcissique» celui ou celle qui nous a fait souffrir, plutôt que de regarder en soi ce qui, en silence, a accepté, toléré, voire recherché ce lien. 

Le narcissisme, un concept mal compris  

À l’origine, le narcissisme n’est pas pathologique. Il est même nécessaire à la construction du moi. Le nourrisson se vit comme le centre du monde, et c’est bien ainsi. Mais pour devenir adulte, il lui faut sortir de cette bulle. Passer du «moi» au «toi», du «toi» au «nous». Ce chemin vers l’altérité est fondamental. 

Le pervers narcissique, lui, n’a pas su franchir cette étape. Il reste figé dans une quête insatiable de reconnaissance, incapable de voir l’autre comme une personne distincte. Il utilise l’autre comme miroir, non pour se relier, mais pour se rassurer, pour combler une angoisse de vide intérieur. Comme le rappelle Paul-Claude Racamier : «Le pervers narcissique n’est pas fou. Il ne supporte ni le manque, ni l’altérité, ni la séparation.» 

Le reflet d’une société blessée 

Ce que nous appelons perversion narcissique est aussi le symptôme d’un désordre collectif. Une société individualiste, anxieuse, déconnectée de ses émotions, produit des individus en quête permanente d’image, de contrôle, de reconnaissance. 

Dès l’enfance, on apprend à performer, à plaire, à répondre aux attentes. Mais où apprend-on à écouter son cœur? À réguler ses émotions? À poser ses limites? Cette lacune émotionnelle devient un terrain fertile pour des relations dysfonctionnelles. Le pervers narcissique ne naît pas seul. Il est le fruit d’une culture où la performance a remplacé la présence, et l’image a supplanté l’intimité. 

Amour, pouvoir et dépendance 

Dans une relation toxique, il n’y a pas qu’un bourreau et une victime. Il y a un système. Une danse. Un pacte inconscient entre deux douleurs. L’un cherche à dominer pour ne pas sentir sa peur. L’autre accepte pour combler un manque d’amour ancien. On appelle ça l’amour… j’appelle ça «dépendance affective sévère avec syndrome de Stockholm intégré»

Le véritable enjeu n’est donc pas de «démasquer» l’autre, mais de se demander : qu’est-ce qui, en moi, m’a rendu disponible à ce type de lien ? Quel vide ai-je tenté de combler à travers cette souffrance ? Et plus largement : qu’est-ce qui, dans notre culture, rend ces schémas non seulement possibles, mais fréquents, banalisés, invisibles parfois ?  

Vers une guérison du lien 

La guérison ne passe pas par la stigmatisation, mais par la compréhension. Elle demande un travail intérieur. Elle invite à désapprendre la domination et le sacrifice pour réapprendre la tendresse, l’altérité, la co-construction. Elle suppose aussi de sortir des rôles figés : bourreau, victime, sauveur; ce triangle infernal décrit par Karpman. 

Nous avons besoin de réhabiliter la parole intérieure, la spiritualité vivante, l’écoute sincère. Non pas une morale imposée du haut d’un minbar, mais un regard qui guérit, qui traverse le miroir et touche le cœur blessé. 

Un lien sain, ce n’est pas l’absence de conflit. C’est la possibilité d’être libre ensemble. De respirer, de penser, de dire non. D’aimer sans se perdre. D’aimer sans avoir à souffrir. 

Un couple sain n’est pas un lieu de pouvoir, mais un espace de croissance mutuelle. On ne cherche pas à combler un vide, mais à partager un chemin. Un couple sain n’est pas basé sur la fusion, ni sur le sacrifice, ni sur la domination. Il ne repose pas sur une répétition de blessures, mais sur un intérêt commun, un respect mutuel de l’altérité et la reconnaissance des limites et des besoins.  

* Psychothérapeute, psychanalyste.

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Revivez les plus beau match de foot de tous les temps

Découvrez les rencontres mythiques qui ont façonné le football et émerveillé des millions de fans à travers le monde durant 90 à 120 minutes. Sport le plus connu et le plus pratiqué autour du globe, le football est très passionnant et a attiré des millions de fans via ces rencontres mythiques.

En effet, depuis son apparition en 1863 en Angleterre, il y a eu des matchs historiques entre clubs ou sélections nationales qui sont restés gravés dans les mémoires. Ces rencontres se sont déroulées pendant des finales, des matchs de qualification de grandes compétitions telles que la Coupe du monde, l’Euro, la Ligue des champions etc.

Plongez au cœur de ces rencontres en vivant les grands moments de ces matchs dans cette revue de 2025.

Matchs de football historiques : critères de sélection

Pour qu’un match de football soit qualifié de mythique et d’historique, il doit remplir certains critères, indispensables pour qu’une rencontre entre dans la légende.

Ces matchs, souvent imprévisibles et riches en rebondissements, ont également une forte influence sur le monde des paris sportifs. Pour parier sur des confrontations aussi palpitantes ou suivre les plus grands événements du football, il est recommandé de télécharger MelBet, une application spécialement conçue pour les amateurs du ballon rond.

On peut retenir les critères suivants :

Les enjeux : même avant la rencontre, les enjeux doivent être au rendez-vous. Ils peuvent s’agir d’une qualification, d’une finale, d’un duel entre joueurs, etc.

La dramaturgie : le scénario du match doit être improbable. Il peut s’agir d’une remontée au score, d’un but à la dernière seconde du match, etc.

Des duels : de grands joueurs doivent se confronter pour remporter le titre, le ballon d’or ou une qualification.

Une humiliation : certains matchs sont historiques car l’humiliation était au rendez-vous par un large score ou une victoire improbable.

Matchs historiques entre clubs ou sélections

Que ce soit en club ou en sélection nationale, les footballeurs ont marqué l’histoire des sports lors de certaines rencontres. Nous avons élaboré une liste des plus beaux matchs de foot de tous les temps.

Angleterre vs Argentine, Coupe du monde 1986.

Angleterre vs Allemagne, Coupe du monde 1966.

Argentine vs France, Coupe du monde 2022.

Espagne vs Italie. Finale de l’Euro 2012.

Liverpool vs AC Milan, Finale Ligue des Champions 2005.

Réal Madrid vs FC Barcelone, Liga 2 mai 2009.

Bayern Munich vs Chelsea, Ligue des Champions 2013.

Coupe du Monde 1986: Angleterre vs Argentine

Cette rencontre a eu lieu au Mexique devant plus de 100 000 supporters qui attendaient de voir ce choc entre deux grandes nations de football. C’est ce jour en particulier que Diego Maradona fut transcendé par la magie du football. En effet, dès la 51e minute l’Argentin réceptionne un centre et le marque avec la main sans que l’arbitre ne s’en aperçoive. Par la suite, il inscrit un but d’anthologie en dribblant la moitié des joueurs anglais pour marquer son doublé. Par la suite les Anglais réduisaient le score en marquant 1 but et furent éliminés de la compétition.

Argentine vs France: Coupe du monde 2022

Au Qatar en 2022, les fans de football ont assisté à un match historique entre ces deux sélections nationales en finale de Coupe du monde. Dans cette rencontre nous avons eu droit à un duel historique entre Lionel Messi et son coéquipier au PSG Kylian Mbappe. L’Argentin ouvre le score sur un penalty puis son ami Di Maria doubla la mise. A partir de la 80e minute le jeune Mbappé marque un doublé pour égaliser. Le match alla aux prolongations ou les deux vedettes marquèrent encore (3 buts partout). L’Argentine finit par remporter la coupe dans les tirs au but.

Brésil vs Allemagne: Coupe du monde 2014

Lors de cette rencontre, les joueurs allemands ont humilié le Brésil lors d’une demi-finale historique à domicile. En effet, la Mannschaft a démontré son savoir faire footballistique en marquant 7 buts contre 1. Pendant la première mi-temps, les Allemands dirigés par le coach Low a marqué 5 buts pliant ainsi la rencontre. En seconde période, le joueur brésilien Oscar marqua le but de l’honneur pour son pays. Ce match resta gravé à jamais dans la mémoire des joueurs et supporters brésiliens qui n’avaient plus perdu depuis 62 matchs à domicile. Ce fut l’un des plus gros score de l’histoire du football. Par la suite, les Allemands remportèrent le trophée.

FC Barcelone vs Paris ST Germain : Ligue des champions 2017

L’histoire du ballon rond fut écrite le 8 mars 2017 lors de la rencontre de huitième de final retour entre le FC Barcelone et PSG. Lors du match aller, les Parisiens avaient marqué quatre buts aux catalans et étaient déjà presque qualifiés. Mais ils connurent une désillusion totale lors du match retour en se faisant remonter par 6 buts à 1. Le premier but fut marqué par Luis Suarez dès la 3e minute puis le reste par Messi, Neymar et Roberto à la dernière seconde du match. Malgré un but marqué en seconde partie, les Parisiens furent éliminés. Ce fut le match le plus suivi au monde à cette époque.

FC Barcelone vs Réal Madrid : Liga 2009

Ce match est pour beaucoup de spécialistes le plus beau match de foot de tous les temps car le FC Barcelone a totalement maîtrisé Madrid sur son propre terrain. En effet, les Catalans ont collé un score de 6 à 2 au Bernabéu. La rencontre a pourtant débuté par un but de Madrid dès la 14e minute et l’égalisation de Barcelone 4 minutes plus tard. Par la suite Henry, Messi, Puyol et Piqué marquèrent pour sceller la victoire des Catalans. Au cours de ce match, les Catalans ont dominé leurs adversaires sur tous les plans (technique, pressing, possession etc). Ils remportèrent tous les trophées possibles lors de cette saison emblématique.

Au cours de son histoire, le football nous a livré des matchs mythiques qui sont restés gravés dans les annales mêmes des siècles après. Ces matchs ont vu des équipes remporter des trophées, des légendes naître, des retournement de situation même dans les dernières secondes de la rencontre.

Suivi par des millions de personnes dans le monde, le football continue et continuera à nous faire vivre des moments inoubliables même dans les années à venir.

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Tennis │ Kia sponsorise Aziz Dougaz au Kia Tunis Open 2025

City Cars Kia annonce le sponsoring du tennisman tunisien Aziz Dougaz dans le cadre de la 20ᵉ édition du tournoi Kia Tunis Open 2025, qui se tiendra du 12 au 17 mai au Tennis club de Tunis.

Actuellement meilleur joueur tunisien, Aziz Dougaz s’est illustré sur les courts par son ambition, sa persévérance et sa progression constante sur le circuit professionnel. Son engagement, son esprit combatif et son attachement à la Tunisie font de lui un modèle pour la jeunesse et un porte-drapeau idéal des valeurs de performance que partage la marque Kia.

En sponsorisant Aziz Dougaz pour cette édition du Kia Tunis Open, City Cars Kia réaffirme son engagement constant envers le développement du tennis tunisien et l’encouragement des jeunes talents.

Partenaire fidèle du Tennis Club de Tunis (TCT) depuis plusieurs années, Kia contribue activement à la promotion du sport de raquette, notamment à travers ce tournoi d’envergure internationale qui rassemble chaque année des talents venus du monde entier.

Véritable rendez-vous incontournable du tennis professionnel en Tunisie, le Kia Tunis Open incarne l’esprit de compétition, de dépassement de soi et de passion que Kia souhaite encourager.

Kia Tunis Open – Open to all.

Communiqué.

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