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Le pervers narcissique, du minbar au miroir  

Lors de la derniĂšre «khutba» (prĂȘche) du vendredi Ă  la mosquĂ©e de Ain Zaghouan, au nord de Tunis, l’imam a abordĂ© un thĂšme inattendu : le pervers narcissique. Un terme issu des dictionnaires de psychologie occidentale, soudainement propulsĂ© au cƓur du discours religieux, entre deux versets et un appel Ă  la vertu. Est-ce un signe des temps ? (Ph. Oeuvre de Raouf Karray).

Manel Albouchi *

Longtemps cantonnĂ©e aux cabinets de psy, aux colonnes des magazines fĂ©minins ou aux discussions entre amies en pleine introspection post-rupture, cette figure du «toxique» semble dĂ©sormais omniprĂ©sente : sur les rĂ©seaux sociaux, dans les cafĂ©s, au sein des couples
 et jusque sur le minbar. 

L’imam, visiblement bien briefĂ©, a livrĂ© un sermon fluide et maĂźtrisĂ©, Ă©voquant manipulation, sĂ©duction toxique, destruction psychique. Pourtant, derriĂšre l’aisance oratoire, une chose frappait : l’absence d’empathie vĂ©ritable. Le soin du cƓur, pourtant au centre de la tradition spirituelle, semblait relĂ©guĂ© au second plan. Le discours visait Ă  dĂ©noncer, plus qu’à comprendre. À Ă©tiqueter, plus qu’à soigner. C’est le propre du discours religieux, en somme. ImprĂ©catoire


Dans l’assemblĂ©e, certains fidĂšles prĂȘtaient une oreille amusĂ©e, d’autres notaient des noms mentalement, comme on coche une liste de courses : «Ah oui, c’est mon ex», ou pire : «C’est mon boss, je le savais !». Personne ne semblait rĂ©ellement interroger la complexitĂ© du sujet.

La psychologie populaire, mal digĂ©rĂ©e, se transforme alors en arme sociale. La parole religieuse, ici, a manquĂ© l’occasion d’élever le dĂ©bat, de tendre un miroir Ă  l’ñme plutĂŽt que de dĂ©signer un coupable. 

Car il est bien plus facile de projeter le mal hors de soi, de nommer «pervers narcissique» celui ou celle qui nous a fait souffrir, plutĂŽt que de regarder en soi ce qui, en silence, a acceptĂ©, tolĂ©rĂ©, voire recherchĂ© ce lien. 

Le narcissisme, un concept mal compris  

À l’origine, le narcissisme n’est pas pathologique. Il est mĂȘme nĂ©cessaire Ă  la construction du moi. Le nourrisson se vit comme le centre du monde, et c’est bien ainsi. Mais pour devenir adulte, il lui faut sortir de cette bulle. Passer du «moi» au «toi», du «toi» au «nous». Ce chemin vers l’altĂ©ritĂ© est fondamental. 

Le pervers narcissique, lui, n’a pas su franchir cette Ă©tape. Il reste figĂ© dans une quĂȘte insatiable de reconnaissance, incapable de voir l’autre comme une personne distincte. Il utilise l’autre comme miroir, non pour se relier, mais pour se rassurer, pour combler une angoisse de vide intĂ©rieur. Comme le rappelle Paul-Claude Racamier : «Le pervers narcissique n’est pas fou. Il ne supporte ni le manque, ni l’altĂ©ritĂ©, ni la sĂ©paration.» 

Le reflet d’une sociĂ©tĂ© blessĂ©e 

Ce que nous appelons perversion narcissique est aussi le symptĂŽme d’un dĂ©sordre collectif. Une sociĂ©tĂ© individualiste, anxieuse, dĂ©connectĂ©e de ses Ă©motions, produit des individus en quĂȘte permanente d’image, de contrĂŽle, de reconnaissance. 

DĂšs l’enfance, on apprend Ă  performer, Ă  plaire, Ă  rĂ©pondre aux attentes. Mais oĂč apprend-on Ă  Ă©couter son cƓur? À rĂ©guler ses Ă©motions? À poser ses limites? Cette lacune Ă©motionnelle devient un terrain fertile pour des relations dysfonctionnelles. Le pervers narcissique ne naĂźt pas seul. Il est le fruit d’une culture oĂč la performance a remplacĂ© la prĂ©sence, et l’image a supplantĂ© l’intimitĂ©. 

Amour, pouvoir et dĂ©pendance 

Dans une relation toxique, il n’y a pas qu’un bourreau et une victime. Il y a un systĂšme. Une danse. Un pacte inconscient entre deux douleurs. L’un cherche Ă  dominer pour ne pas sentir sa peur. L’autre accepte pour combler un manque d’amour ancien. On appelle ça l’amour
 j’appelle ça «dĂ©pendance affective sĂ©vĂšre avec syndrome de Stockholm intĂ©gré»

Le vĂ©ritable enjeu n’est donc pas de «dĂ©masquer» l’autre, mais de se demander : qu’est-ce qui, en moi, m’a rendu disponible Ă  ce type de lien ? Quel vide ai-je tentĂ© de combler Ă  travers cette souffrance ? Et plus largement : qu’est-ce qui, dans notre culture, rend ces schĂ©mas non seulement possibles, mais frĂ©quents, banalisĂ©s, invisibles parfois ?  

Vers une guĂ©rison du lien 

La guĂ©rison ne passe pas par la stigmatisation, mais par la comprĂ©hension. Elle demande un travail intĂ©rieur. Elle invite Ă  dĂ©sapprendre la domination et le sacrifice pour rĂ©apprendre la tendresse, l’altĂ©ritĂ©, la co-construction. Elle suppose aussi de sortir des rĂŽles figĂ©s : bourreau, victime, sauveur; ce triangle infernal dĂ©crit par Karpman. 

Nous avons besoin de rĂ©habiliter la parole intĂ©rieure, la spiritualitĂ© vivante, l’écoute sincĂšre. Non pas une morale imposĂ©e du haut d’un minbar, mais un regard qui guĂ©rit, qui traverse le miroir et touche le cƓur blessĂ©. 

Un lien sain, ce n’est pas l’absence de conflit. C’est la possibilitĂ© d’ĂȘtre libre ensemble. De respirer, de penser, de dire non. D’aimer sans se perdre. D’aimer sans avoir Ă  souffrir. 

Un couple sain n’est pas un lieu de pouvoir, mais un espace de croissance mutuelle. On ne cherche pas Ă  combler un vide, mais Ă  partager un chemin. Un couple sain n’est pas basĂ© sur la fusion, ni sur le sacrifice, ni sur la domination. Il ne repose pas sur une rĂ©pĂ©tition de blessures, mais sur un intĂ©rĂȘt commun, un respect mutuel de l’altĂ©ritĂ© et la reconnaissance des limites et des besoins.  

* Psychothérapeute, psychanalyste.

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Revivez les plus beau match de foot de tous les temps

Découvrez les rencontres mythiques qui ont façonné le football et émerveillé des millions de fans à travers le monde durant 90 à 120 minutes. Sport le plus connu et le plus pratiqué autour du globe, le football est trÚs passionnant et a attiré des millions de fans via ces rencontres mythiques.

En effet, depuis son apparition en 1863 en Angleterre, il y a eu des matchs historiques entre clubs ou sĂ©lections nationales qui sont restĂ©s gravĂ©s dans les mĂ©moires. Ces rencontres se sont dĂ©roulĂ©es pendant des finales, des matchs de qualification de grandes compĂ©titions telles que la Coupe du monde, l’Euro, la Ligue des champions etc.

Plongez au cƓur de ces rencontres en vivant les grands moments de ces matchs dans cette revue de 2025.

Matchs de football historiques : critĂšres de sĂ©lection

Pour qu’un match de football soit qualifiĂ© de mythique et d’historique, il doit remplir certains critĂšres, indispensables pour qu’une rencontre entre dans la lĂ©gende.

Ces matchs, souvent imprévisibles et riches en rebondissements, ont également une forte influence sur le monde des paris sportifs. Pour parier sur des confrontations aussi palpitantes ou suivre les plus grands événements du football, il est recommandé de télécharger MelBet, une application spécialement conçue pour les amateurs du ballon rond.

On peut retenir les critĂšres suivants :

Les enjeux : mĂȘme avant la rencontre, les enjeux doivent ĂȘtre au rendez-vous. Ils peuvent s’agir d’une qualification, d’une finale, d’un duel entre joueurs, etc.

La dramaturgie : le scĂ©nario du match doit ĂȘtre improbable. Il peut s’agir d’une remontĂ©e au score, d’un but Ă  la derniĂšre seconde du match, etc.

Des duels : de grands joueurs doivent se confronter pour remporter le titre, le ballon d’or ou une qualification.

Une humiliation : certains matchs sont historiques car l’humiliation Ă©tait au rendez-vous par un large score ou une victoire improbable.

Matchs historiques entre clubs ou sélections

Que ce soit en club ou en sĂ©lection nationale, les footballeurs ont marquĂ© l’histoire des sports lors de certaines rencontres. Nous avons Ă©laborĂ© une liste des plus beaux matchs de foot de tous les temps.

Angleterre vs Argentine, Coupe du monde 1986.

Angleterre vs Allemagne, Coupe du monde 1966.

Argentine vs France, Coupe du monde 2022.

Espagne vs Italie. Finale de l’Euro 2012.

Liverpool vs AC Milan, Finale Ligue des Champions 2005.

Réal Madrid vs FC Barcelone, Liga 2 mai 2009.

Bayern Munich vs Chelsea, Ligue des Champions 2013.

Coupe du Monde 1986: Angleterre vs Argentine

Cette rencontre a eu lieu au Mexique devant plus de 100 000 supporters qui attendaient de voir ce choc entre deux grandes nations de football. C’est ce jour en particulier que Diego Maradona fut transcendĂ© par la magie du football. En effet, dĂšs la 51e minute l’Argentin rĂ©ceptionne un centre et le marque avec la main sans que l’arbitre ne s’en aperçoive. Par la suite, il inscrit un but d’anthologie en dribblant la moitiĂ© des joueurs anglais pour marquer son doublĂ©. Par la suite les Anglais rĂ©duisaient le score en marquant 1 but et furent Ă©liminĂ©s de la compĂ©tition.

Argentine vs France: Coupe du monde 2022

Au Qatar en 2022, les fans de football ont assistĂ© Ă  un match historique entre ces deux sĂ©lections nationales en finale de Coupe du monde. Dans cette rencontre nous avons eu droit Ă  un duel historique entre Lionel Messi et son coĂ©quipier au PSG Kylian Mbappe. L’Argentin ouvre le score sur un penalty puis son ami Di Maria doubla la mise. A partir de la 80e minute le jeune MbappĂ© marque un doublĂ© pour Ă©galiser. Le match alla aux prolongations ou les deux vedettes marquĂšrent encore (3 buts partout). L’Argentine finit par remporter la coupe dans les tirs au but.

Brésil vs Allemagne: Coupe du monde 2014

Lors de cette rencontre, les joueurs allemands ont humiliĂ© le BrĂ©sil lors d’une demi-finale historique Ă  domicile. En effet, la Mannschaft a dĂ©montrĂ© son savoir faire footballistique en marquant 7 buts contre 1. Pendant la premiĂšre mi-temps, les Allemands dirigĂ©s par le coach Low a marquĂ© 5 buts pliant ainsi la rencontre. En seconde pĂ©riode, le joueur brĂ©silien Oscar marqua le but de l’honneur pour son pays. Ce match resta gravĂ© Ă  jamais dans la mĂ©moire des joueurs et supporters brĂ©siliens qui n’avaient plus perdu depuis 62 matchs Ă  domicile. Ce fut l’un des plus gros score de l’histoire du football. Par la suite, les Allemands remportĂšrent le trophĂ©e.

FC Barcelone vs Paris ST Germain : Ligue des champions 2017

L’histoire du ballon rond fut Ă©crite le 8 mars 2017 lors de la rencontre de huitiĂšme de final retour entre le FC Barcelone et PSG. Lors du match aller, les Parisiens avaient marquĂ© quatre buts aux catalans et Ă©taient dĂ©jĂ  presque qualifiĂ©s. Mais ils connurent une dĂ©sillusion totale lors du match retour en se faisant remonter par 6 buts Ă  1. Le premier but fut marquĂ© par Luis Suarez dĂšs la 3e minute puis le reste par Messi, Neymar et Roberto Ă  la derniĂšre seconde du match. MalgrĂ© un but marquĂ© en seconde partie, les Parisiens furent Ă©liminĂ©s. Ce fut le match le plus suivi au monde Ă  cette Ă©poque.

FC Barcelone vs Réal Madrid : Liga 2009

Ce match est pour beaucoup de spĂ©cialistes le plus beau match de foot de tous les temps car le FC Barcelone a totalement maĂźtrisĂ© Madrid sur son propre terrain. En effet, les Catalans ont collĂ© un score de 6 Ă  2 au BernabĂ©u. La rencontre a pourtant dĂ©butĂ© par un but de Madrid dĂšs la 14e minute et l’égalisation de Barcelone 4 minutes plus tard. Par la suite Henry, Messi, Puyol et PiquĂ© marquĂšrent pour sceller la victoire des Catalans. Au cours de ce match, les Catalans ont dominĂ© leurs adversaires sur tous les plans (technique, pressing, possession etc). Ils remportĂšrent tous les trophĂ©es possibles lors de cette saison emblĂ©matique.

Au cours de son histoire, le football nous a livrĂ© des matchs mythiques qui sont restĂ©s gravĂ©s dans les annales mĂȘmes des siĂšcles aprĂšs. Ces matchs ont vu des Ă©quipes remporter des trophĂ©es, des lĂ©gendes naĂźtre, des retournement de situation mĂȘme dans les derniĂšres secondes de la rencontre.

Suivi par des millions de personnes dans le monde, le football continue et continuera Ă  nous faire vivre des moments inoubliables mĂȘme dans les annĂ©es Ă  venir.

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Tennis │ Kia sponsorise Aziz Dougaz au Kia Tunis Open 2025

City Cars Kia annonce le sponsoring du tennisman tunisien Aziz Dougaz dans le cadre de la 20ᔉ Ă©dition du tournoi Kia Tunis Open 2025, qui se tiendra du 12 au 17 mai au Tennis club de Tunis.

Actuellement meilleur joueur tunisien, Aziz Dougaz s’est illustrĂ© sur les courts par son ambition, sa persĂ©vĂ©rance et sa progression constante sur le circuit professionnel. Son engagement, son esprit combatif et son attachement Ă  la Tunisie font de lui un modĂšle pour la jeunesse et un porte-drapeau idĂ©al des valeurs de performance que partage la marque Kia.

En sponsorisant Aziz Dougaz pour cette Ă©dition du Kia Tunis Open, City Cars Kia rĂ©affirme son engagement constant envers le dĂ©veloppement du tennis tunisien et l’encouragement des jeunes talents.

Partenaire fidĂšle du Tennis Club de Tunis (TCT) depuis plusieurs annĂ©es, Kia contribue activement Ă  la promotion du sport de raquette, notamment Ă  travers ce tournoi d’envergure internationale qui rassemble chaque annĂ©e des talents venus du monde entier.

VĂ©ritable rendez-vous incontournable du tennis professionnel en Tunisie, le Kia Tunis Open incarne l’esprit de compĂ©tition, de dĂ©passement de soi et de passion que Kia souhaite encourager.

Kia Tunis Open – Open to all.

Communiqué.

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Ces Arabes qui tournent en rond comme un ballon de foot !

De nos jours, le football est devenu, au-delĂ  de certains cercles fanatiques, la premiĂšre «religion du monde», avec des mĂ©ga stades oĂč l’on prie pour la victoire de son club, comme dans les cathĂ©drales et les mosquĂ©es. Alors que, pour d’autres causes, dites plus sacrĂ©es, on se laisse aller Ă  l’indiffĂ©rence. IndiffĂ©rents mĂȘme Ă  l’annonce de laisser mourir de faim et de soif des petits enfants et des bĂ©bĂ©s.

Abdelaziz Dahmani *

Ce jour, 8 mai 2025, la France fĂȘte le 80e anniversaire de sa libĂ©ration du Nazisme et de la fin de la 2e Guerre mondiale, et ses plus que 50 millions de morts. Seuls certains comptent
 L’AlgĂ©rie, encore colonisĂ©e, a cru que son heure de se libĂ©rer est arrivĂ©e. Cela a conduit dans les jours suivants Ă  une rĂ©pression coloniale, notamment Ă  SĂ©tif et Guelma, rĂ©pression Ă©valuĂ©e Ă  25 Ă  40 000 morts algĂ©riens. Des colons, appuyĂ©s de la police et de l’armĂ©e se sont adonnĂ© Ă  des orgies inhumaines, exactement comme cela se passe actuellement en Cisjordanie, Palestine, sans parler du gĂ©nocide de Gaza


Comme toujours, la libertĂ© n’est pas estimĂ©e valable pour tous, et des ethnies se croient, se considĂšrent comme supĂ©rieures, en allant chercher, arguments et justifications dans les entrailles de l’Histoire. Hitler pour justifier ses crimes a usĂ© des mĂȘmes stratagĂšmes. Comment a-t-il fini ?

Guerre de 1940-45, ces mĂȘmes arabo-berbĂšres maghrĂ©bins ont bien participĂ© Ă  la libĂ©ration de la France, du «Monde Libre», souvent placĂ©s mĂȘme en premiĂšres lignes des batailles, avec d’autres Africains. Ils ont permis Ă  la libĂ©ration de grandes franges de l’Est de la France occupĂ©e par les Nazis, et sont rentrĂ©s en premiers pour la libĂ©ration de Marseille par un contingent marocain, ville oĂč a jouĂ© l’un des plus grands phĂ©nomĂšnes, de l’ancien foot mondial, le marocain Larbi Ben Barek.

80 ans ont passĂ©, le Maghreb a pris, entre-temps, ses propres moyens de se libĂ©rer, Maroc et Tunisie en 1956, AlgĂ©rie en 1962
 Mais ces MaghrĂ©bins n’ont pas rĂ©ussi de grands dĂ©veloppements en profondeur, se sont mĂȘme dĂ©sunis, et mĂȘme parfois frontiĂšres fermĂ©es ! Chacun jouant pour soi. Et mĂȘme naissance d’un esprit bismarckien
 Et faute de dĂ©veloppement global, qui a beaucoup rĂ©ussi d’autres pays, les MaghrĂ©bins, les voilĂ , nombreux Ă  viser aller vivre, sĂ©curitĂ© et bon salaire, ailleurs, notamment en France. À leur tour d’ĂȘtre toisĂ©s de haut, montĂ©e des sentiments malsains, et tous confondus avec une toute petite minoritĂ© de pĂšgres et de voyous. HĂ©las, ces derniers existent, comme la pomme pourrie, placĂ©e dans un cageot, Ă  cĂŽtĂ© d’autres fruits plus sains.

A la libĂ©ration de la France, une folie joyeuse s’est dĂ©clarĂ©e partout notamment Ă  Paris sur les Champs-ÉlysĂ©es. Hier soir, 80 ans aprĂšs jour pour jour, les Champs-ElysĂ©es ont connu un dĂ©lire encore plus ardent, suite Ă  la victoire
 du PSG en Coupe d’Europe. Jamais un club français n’est montĂ© si haut, si on oublie l’OM de 1993
 restĂ© Ă  ce jour seul vainqueur d’une Coupe d’Europe des Champions
 Et derriĂšre cette folie d’enthousiasme allant aux dĂ©lires collectifs, hier soir, il y avait deux Arabes derriĂšre ce succĂšs «mondial» du PSG, le Qatarien Nasser Al-KhelaĂŻfi, son propriĂ©taire, a mis l’argent nĂ©cessaire, ce a permis Ă  ce que le PSG grimpe au niveau des plus grands clubs du monde. Et hier soir le Marocain Achraf Hakimi qui a permis la victoire et l’accession Ă  la Finale de la Coupe d’Europe des Clubs, Ă©preuve aussi prestigieuse que la Coupe du Monde
Et rappel de Zineddine Zidane, d’origine algĂ©rienne, qui a permis Ă  la France, en 1998, de se hisser, pour la premiĂšre fois, parmi les plus grands du football mondial


Que vient faire, diriez-vous, le football, avec les guerres, les libérations, les répressions ?

Oui, de nos jours, le football est devenu, au-delĂ  de certains cercles fanatiques, la premiĂšre «religion du monde», avec des mĂ©ga stades oĂč l’on prie pour la victoire de son club, comme dans les cathĂ©drales et mosquĂ©es. Alors que, pour d’autres causes, dites plus sacrĂ©es, on se laisse aller Ă  l’indiffĂ©rence. IndiffĂ©rents mĂȘme Ă  l’annonce de laisser mourir de faim et de soif des petits enfants et des bĂ©bĂ©s.

Changements de priorités ?

Toujours, ce Jour 8 mai 2025, les cardinaux du monde de l’Eglise Catholique, aprĂšs le dĂ©cĂšs du Pape François, sont en rĂ©union fermĂ©e au Vatican, pour Ă©lire un nouveau Pape. Ronaldo ou
 Messi, comme son nom l’indique, ont, peut-ĂȘtre une chance d’ĂȘtre pris au sĂ©rieux. Sauf qu’ils ont raison de se garder, maĂźtre, pape, cardinal, de la nouvelle religion du ballon rond, forme du monde auquel ils font tourner la tĂȘte. Nos dĂ©lires !

* Journaliste.

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Alliance TAA – TABC │Pour un hub automobile africain en Tunisie

La Tunisian Automotive Association (TAA) et le Tunisia Africa Business Council (TABC) ont signĂ©, Ă  Tunis, le 6 mai 2025, un partenariat stratĂ©gique Ă  l’occasion de la Fita 2025. Cette alliance vise Ă  renforcer le rayonnement du secteur automobile tunisien sur le continent africain et Ă  consolider la position de la Tunisie comme plateforme industrielle de rĂ©fĂ©rence en Afrique.

Ce partenariat repose sur une vision partagĂ©e de dĂ©veloppement industriel et de coopĂ©ration Sud-Sud, en tirant parti de la Zone de libre-Ă©change continentale africaine (Zlecaf) et du MarchĂ© commun de l’Afrique orientale et australe (Comesa).

Ensemble, la TAA et le TABC s’engagent Ă  promouvoir l’expertise tunisienne dans l’automobile, notamment dans les domaines de la mobilitĂ© Ă©lectrique, de la fabrication intelligente et des composants innovants.

Des engagements opérationnels concrets

La convention, signĂ©e par Myriam Elloumi, prĂ©sidente de la TAA, et Anis Jaziri, prĂ©sident du TABC, prĂ©voit notamment la mise en place d’un accompagnement export via une plateforme dĂ©diĂ©e aux entreprises tunisiennes du secteur0;0 l’intĂ©gration des chaĂźnes de valeur africaines et le dĂ©veloppement de projets structurants Ă  fort impact; l’organisation conjointe d’évĂ©nements, de missions B2B, et de formations certifiantes en partenariat avec des institutions acadĂ©miques; et l’échange rĂ©gulier d’informations sur les opportunitĂ©s de marchĂ©, les tendances industrielles et les partenariats potentiels.

«Ce partenariat avec le TABC nous permet d’aligner nos ambitions industrielles avec les besoins croissants du marchĂ© africain. Il incarne une volontĂ© claire de faire de la Tunisie une base industrielle compĂ©titive, tournĂ©e vers l’Afrique», a dĂ©clarĂ© Myriam Elloumi, prĂ©sidente de la TAA.

«Ensemble, nous Ɠuvrons Ă  faire Ă©merger une vision panafricaine de l’industrie automobile, portĂ©e par les savoir-faire tunisiens et une stratĂ©gie d’intĂ©gration continentale», a dĂ©clarĂ© Anis Jaziri, prĂ©sident du TABC.

Le secteur de l’industrie automobile tunisienne regroupe aujourd’hui plus de 280 entreprises, dont une grande majoritĂ© exportatrices prĂȘtes Ă  accompagner l’implantation de nouveaux constructeurs, Ă©quipementiers et investisseurs Ă©trangers. GrĂące Ă  un Ă©cosystĂšme dynamique et compĂ©titif, le pays capitalise sur ses atouts technologiques, sa main-d’Ɠuvre qualifiĂ©e et ses infrastructures avancĂ©es, lui confĂ©rant un positionnement de hub stratĂ©gique continental, offrant une plateforme industrielle moderne, durable et intelligente pour le marchĂ© africain.

Communiqué.

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Appui à la l’agriculture biologique en Tunisie

Le potentiel de l’agriculture biologique en Tunisie a Ă©tĂ© au cƓur d’une formation conduite par la FAO dans le cadre du projet «Appui au dĂ©veloppement d’une agriculture biologique durable et rĂ©siliente dans un contexte de changement climatique en Tunisie (Bioforest)» financĂ© par la coopĂ©ration Suisse.

L’agriculture biologique est une des solutions efficaces pour l’amĂ©lioration de l’adaptation et de la rĂ©silience du secteur agricole et des moyens de subsistance des populations vulnĂ©rables.

Le projet Bioforest vise Ă  dĂ©velopper et valoriser le secteur de l’agriculture selon une approche territoriale et cible les rĂ©gions les plus propices pour se convertir Ă  un systĂšme de production biologique intĂ©grĂ©.

Actuellement, le secteur de l’agriculture biologique englobe prĂšs de 9000 opĂ©rateurs (agriculteurs, transformateurs, commerçants, etc.) dont la majoritĂ© sont des producteurs et productrices, qui demeurent demandeurs d’accompagnement et d’appui pour une meilleure compĂ©titivitĂ© et conformitĂ© aux exigences du marchĂ©, dans un environnement international de rĂ©glementation biologique dynamique et en Ă©volution permanente. 

C’est pour rĂ©pondre Ă  cette forte demande en appui technique qu’une formation sur la production vĂ©gĂ©tale selon le mode biologique a Ă©tĂ© organisĂ©e par la FAOdu 5 au 8 mai 2025, Ă  Tunis, dans le cadre d’une collaboration avec l’Institut suisse de recherche en agriculture biologique (FIBL).

La formation a rassemblĂ© en plus des opĂ©rateurs biologiques leaders et d’agriculteurs Ă  haut potentiel de conversion au mode biologique, des reprĂ©sentants des diffĂ©rents dĂ©partements techniques en charge de l’agriculture bio au sein du ministĂšre de l’Agriculture, des Ressources hydrauliques et de la PĂȘche (DGAB, CTAB, CTD, GIL, BNG).

Le maintien de la qualité des sols étaient au centre des enseignements assurés par Nicolas Lefevre expert Suisse en approfondissant les connaissances des participants pour maitriser la réduction du travail du sol en bio dans le contexte tunisien tout en passant en revue ses potentiels et à travers des exercices pratiques et des échanges et diagnostics interactifs des cultures visitées sur des champs comme activités pédagogiques de terrain a permis une intégration des principes agroécologiques des cultures bio pérennes.

La gestion des cultures en plein champ, l’agroforesterie, la biodiversitĂ© fonctionnelle, le et la diversification des cultures (arboriculture, cultures maraichĂšres, plantes a aromatiques et mĂ©dicinales
) Ă©taient au centre d’intĂ©rĂȘt de cette formation qui a fait intervenir aussi des experts du FIBL France et de l’association les amis de Capte en mettant en avant l’agroforesterie et son importance pour la durabilitĂ© des agroĂ©cosystĂšmes.

La dynamique de cette formation a mis en avant les pratiques durables qui ont pu ĂȘtre observĂ©es chez un agriculteur de la rĂ©gion de M’saken en analysant le profil du sol, les techniques de production et surtout de rĂ©silience au changement climatique en appliquant les fondements de l’agriculture biologique et des variĂ©tĂ©s de production de blĂ©s qui perdurent et qui sont au cƓur des potentialitĂ©s du secteur Bio en Tunisie.

Dans la continuitĂ© de ces activitĂ©s de renforcement de capacitĂ© menĂ©e par la FAO, il est question d’accompagner le dĂ©veloppement d’une agriculture biologique durable, inclusive et rĂ©siliente au changement climatique et ce, selon une approche territoriale en ligne avec la stratĂ©gie nationale du dĂ©veloppement de l’agriculture biologique.

 CommuniquĂ©.

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Vient de paraĂźtre │ La Belle Fatma, sensualitĂ© et beautĂ© lointaine

Entre biographie et fiction, Ons Debbech et Helmi El Amri retracent dans ‘‘La Belle Fatma’’ (HĂ©misphĂšres Editions, Paris, 25 mars 2025, 180 p.) la vie de Rachel Eny, dite la Belle Fatma, nĂ©e en 1868 Ă  Alger, dans une riche famille de diamantaires.

Tahar Bekri

Danseuse au charme lĂ©gendaire, devenue l’attraction du tout Paris de L’Exposition universelle de 1889, et bien d’autres hauts lieux en Europe, de la Belgique Ă  l’Angleterre, jusqu’à Saint Petersburg.

Les attaches tunisiennes de Rachel Eny la font passer pour une Belle de Tunis, lui permettent d’avoir un orchestre, Concert de Tunis. La fulgurance de la danseuse, sa renommĂ©e, lui procurent une affirmation de libertĂ© et d’identitĂ© fĂ©minine qui font d’elle objet d’admiration, mais dans le mĂȘme temps, l’illustration d’un regard exotique d’un imaginaire fantasmĂ©, danse du ventre, sensualitĂ© et beautĂ© lointaine. Notables, hauts personnages de l’Etat, intellectuels courent Ă  sa dĂ©couverte, dans une Europe coloniale, dĂ©jĂ  encombrĂ©e par son industrialisation et qui a la tĂȘte tournĂ©e vers l’ailleurs, comme le prouveront Chateaubriand, Pierre Loti, Flaubert, Rimbaud, Baudelaire et autres peintre orientalistes.

Cette biographie romancĂ©e, aux faits historiques prĂ©cis, qui rĂ©vĂšlent un vrai travail de recherches solide, en images, comme en Ă©chos de presse, constituent un riche portrait d’époque, aux traits et aux descriptions qui rendent l’ouvrage proche du lecteur. Il se lit comme on voit un film.

Ons Debbech avait dĂ©jĂ  rĂ©alisĂ© un court documentaire sur le personnage et l’engouement qu’il a suscitĂ©. Avec cette biographie, elle poursuit sa plongĂ©e dans l’Europe du 19e dans laquelle elle  a Ă©tudiĂ© ‘‘Les Voyageurs tunisiens en France au 19e siĂšcle’’. On peut Ă©crire que cette Ɠuvre reflĂšte un regard croisĂ©. Elle donne une image forte de l’imaginaire occidental portĂ© sur l’Orient.

Dans une langue souple, loin des pesanteurs acadĂ©miques, appuyĂ©e par des photographies d’époque, cette biographie romanesque, joint l’Histoire culturelle Ă  l’art narratif. On lui souhaite de nombreux lecteurs.

Ons Debbech est maĂźtresse de confĂ©rences d’arabe dans une UniversitĂ© parisienne, Helmi El Amri est cadre dirigeant dans un groupe international.

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Rapatriement des migrants │ La Tunisie appelle à davantage de soutien de l’OIM

La mise en Ɠuvre de plusieurs programmes et projets, notamment dans les domaines de la lutte contre l’immigration irrĂ©guliĂšre et de la promotion du rapatriement volontaire, a Ă©tĂ© au centre des discussions entre le ministre de l’IntĂ©rieur, Khaled Nouri, et la directrice gĂ©nĂ©rale de l’Organisation internationale pour les migrations (OIM), Amy Pope, lors de sa visite cette semaine en Tunisie.

Selon un communiquĂ© du ministĂšre de l’IntĂ©rieur, les relations de coopĂ©ration et de partenariat entre les deux pays ont Ă©galement Ă©tĂ© abordĂ©es lors de la rencontre.

«La Tunisie ne sera ni un point de transit ni une base pour les migrants irrĂ©guliers», a rĂ©itĂ©rĂ© Nouri, soulignant «l’approche globale adoptĂ©e par la Tunisie pour lutter contre la migration irrĂ©guliĂšre conformĂ©ment aux normes internationales des droits de l’homme, malgrĂ© les mensonges et les rumeurs qui ont pris la forme de campagnes malveillantes visant Ă  cacher les efforts dĂ©ployĂ©s pour fournir protection, abri et assistance Ă  ces migrants».

«La solution doit ĂȘtre humanitaire et collective», a dĂ©clarĂ© Nouri, soulignant la nĂ©cessitĂ© de mettre fin Ă  la migration irrĂ©guliĂšre, de s’attaquer Ă  ses causes profondes et de redoubler d’efforts internationaux et rĂ©gionaux pour lutter contre le crime de la traite des ĂȘtres humains.

Le ministre Nouri a demandĂ© Ă  la DG de l’OIM d’accĂ©lĂ©rer le programme de rapatriement volontaire des migrants irrĂ©guliers afin de limiter ses rĂ©percussions sĂ©curitaires, Ă©conomiques et sociales.

Le ministĂšre de l’IntĂ©rieur s’efforce, dans le cadre de son mandat, de surmonter toutes les difficultĂ©s en rĂ©pondant positivement aux demandes du bureau tunisien de l’OIM.

De son cĂŽtĂ©, Amy Pope a saluĂ© la rencontre fructueuse avec le prĂ©sident tunisien KaĂŻs SaĂŻed, l’approche de la Tunisie face Ă  la migration irrĂ©guliĂšre et les progrĂšs rĂ©alisĂ©s dans le rapatriement volontaire des migrants et s’est engagĂ©e Ă  intensifier les campagnes de sensibilisation auprĂšs des migrants irrĂ©guliers pour les encourager Ă  retourner volontairement dans leurs pays d’origine, tout en Ɠuvrant Ă  s’attaquer aux causes profondes du phĂ©nomĂšne en soutenant le dĂ©veloppement dans les pays d’origine.

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Don de 50 000 tonnes de farine irakienne Ă  la Tunisie  

«Le cercle de charitĂ© vient de s’élargir rĂ©cemment au gouvernement irakien avec les Ă©chos portant sur un don de 50 000 tonnes de farine» Ă  la Tunisie, note, sur un ton ironique et dĂ©sabusĂ©, l’ancien ambassadeur Elyes Kasri dans un poste Facebook.

Il commentait l’annonce faite par l’Irak d’un don de 50 000 tonnes de blĂ© Ă  la Tunisie.

«Dans le cadre du soutien de l’Irak aux pays arabes frĂšres, le Conseil des ministres [irakien a dĂ©cidĂ© de faire don de cinquante mille tonnes de blĂ© Ă  la RĂ©publique tunisienne, un cadeau du peuple irakien au peuple tunisien frĂšre», peut-on lire dans un communiquĂ© du bureau du Premier ministre irakien Mohammad Shia’ Al-Sudani, rapportĂ© mercredi 7 mai 2025 par les mĂ©dias.

Rappelons que le Premier ministre irakien avait eu un appel tĂ©lĂ©phonique, le 4 mai, avec le prĂ©sident de la rĂ©publique KaĂŻs SaĂŻed, officiellement pour l’inviter Ă  participer au 34e Sommet de la Ligue des Etats arabes qui aura lieu Ă  Bagdad le 17 mai courant.

Le don reprĂ©sente 1,67% de la consommation annuelle de blĂ© de la Tunisie (estimĂ©e Ă  3 millions de tonnes en 2024) et Ă©quivaut Ă  environ 6 jours de besoins en cĂ©rĂ©ales. Ce n’est donc pas de refus, mĂȘme si on peut dĂ©plorer que l’on soit arrivĂ© Ă  assurer notre alimentation grĂące Ă  la gĂ©nĂ©rositĂ©, sans doute dĂ©sintĂ©ressĂ©e, des «pays frĂšres et amis».

Quant on connaĂźt les immenses superficies agricoles non exploitĂ©es, notamment celles appartenant Ă  l’Etat, on mesure l’ampleur du gĂąchis de la mauvaise gouvernance qui a transformĂ© la Tunisie en un pays sous-dĂ©veloppĂ© qui survit grĂące Ă  l’aide internationale.  

I. B.

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Water Expo 5.0 │ Appui de la coopĂ©ration italienne au secteur de l’eau tunisien

L’Agence italienne de coopĂ©ration au dĂ©veloppement (AICS) et le programme Adapt participent au salon Water Expo 5.0, qui se tient les 7 et 8 mai 2015 au siĂšge de l’Union tunisienne de l’industrie, du commerce et de l’artisanat, Ă  Tunis.

Le programme d’«Appui au dĂ©veloppement durable dans le secteur de l’agriculture et de la pĂȘche artisanale en Tunisie» (Adapt) est, rappelons-le, financĂ© par l’Union europĂ©enne (UE). Selon le reprĂ©sentant de la dĂ©lĂ©gation de l’UE en Tunisie, StĂ©phane Brossard, «Le programme Adapt reflĂšte l’engagement de l’Europe pour accompagner la transition Ă©cologique en Tunisie. À travers le Fonds d’appui Adapt-Invest, l’UE soutient les opĂ©rateurs Ă©conomiques prĂȘts Ă  s’engager dans cette voie de l’agriculture durable et accompagne les institutions qui feront progresser vers plus de durabilitĂ©.»

«DĂ©couvrez nos projets phares pour la gestion durable de l’eau et la transition agro-Ă©cologique», peut-on lire dans une publication d’AICS Tunis sur Facebook.

Dans le cadre de Water Expo 5.0, AICS Tunis rapporte que des solutions innovantes pour l’irrigation et la rĂ©utilisation de l’eau seront prĂ©sentĂ©es et que le soutien de la coopĂ©ration italienne au secteur de l’eau en Tunisie sera illustrĂ©.

L’agence fait Ă©galement Ă©tat d’un Ă©vĂ©nement intitulĂ© «RĂ©inventer le cycle de l’eau : vers des solutions durables et innovantes», qui se tiendra aujourd’hui et demain.

Demain Ă©galement, l’Aics organise une table ronde intitulĂ©e «StratĂ©gies et innovations pour une gestion durable de l’eau : technologies, R&D et financement0».

I. B.

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Le vibrant hommage de Kamel Jendoubi Ă  Kamel Letaief

Dans un poste facebook publiĂ© ce jeudi 8 mai 2025, et que nous reproduisons ci-dessous, l’auteur rend un vibrant hommage Ă  l’homme d’affaires et lobbyiste politique, ancien copain (tombĂ© en disgrĂące) de Zine El-Abidine Ben Ali, incarcĂ©rĂ© depuis plus d’un an et condamnĂ© Ă  66 ans de prison.

Kamel Jendoubi *

Kamel Letaief, longtemps diabolisĂ©, caricaturĂ© comme l’homme de l’ombre est aujourd’hui condamnĂ© Ă  66 ans de prison. Une telle peine n’est pas une dĂ©cision de justice, c’est une vengeance exercĂ©e prĂ©tendument au nom de la dĂ©fense de l’État. Ce n’est pas une sanction, c’est une tentative d’effacement. On veut faire disparaĂźtre cet homme, physiquement, symboliquement, politiquement – comme on raturerait une page d’histoire.

Et ce qui accompagne cette peine c’est un silence tout aussi glaçant. Un silence oĂč beaucoup se dĂ©tournent, craignant que la moindre parole de solidaritĂ© ne soit interprĂ©tĂ©e comme une complicitĂ©, du moins une rĂ©action de compassion.

Dans cette atmosphĂšre empoisonnĂ©e, il suffit d’évoquer le nom de Letaief sans le condamner systĂ©matiquement pour ĂȘtre Ă  son tour soupçonnĂ©, Ă©tiquetĂ©, sali. On s’empresse alors de s’en dĂ©marquer, de s’éloigner, autrement dit de se taire. Mais il y a un moment oĂč le silence devient une forme de lĂąchetĂ©. Et oĂč l’amitiĂ©, la loyautĂ©, la simple dĂ©cence commandent de dire ce qui doit ĂȘtre dit.

Oui, Kamel, je t’écris avec cette conviction douloureuse mais tenace que la vĂ©ritĂ© finit toujours par s’imposer, mĂȘme lorsqu’on tente de l’enfouir sous les mensonges, les procĂšs politiques et les peurs attisĂ©es et instrumentalisĂ©es comme autant d’épouvantails.

Ils ont cru pouvoir t’enterrer vivant en te condamnant Ă  66 ans de prison. Soixante-six ans ! Ce chiffre dit tout : il n’est pas une peine, il est une vengeance. Il ne vise pas Ă  rendre la justice, mais purement et simplement Ă  commettre une oblitĂ©ration. Une tentative de t’effacer de la mĂ©moire du pays, d’arracher ta participation au rĂ©cit national. On n’enterre pas un homme qui garde la tĂȘte haute et le regard droit. Et toi, malgrĂ© tout, tu tiens.

Je sais combien ton nom est clivant, combien il est chargĂ©, instrumentalisĂ©. On t’a rĂ©duit Ă  un rĂŽle, Ă  une fonction, Ă  une caricature. Mais moi, je regarde l’homme. Celui que j’ai vu aider, parfois dans l’ombre, parfois Ă  contre-courant. Celui qui a payĂ©, dĂ©jĂ , et que l’on veut encore briser. Je regarde aussi le patriote. Celui pour qui la Tunisie n’a jamais Ă©tĂ© un simple mot, mais une conviction Ă  dĂ©fendre, mĂȘme dans une situation complexe, mĂȘme quand elle vous rejette. Un homme de rĂ©seaux, oui, mais aussi d’un certain nombre d’engagements. Un homme d’influence certes, mais qui a aussi su se montrer loyal.

Je ne plaide ni pour l’impunitĂ©, ni pour l’oubli. Je plaide pour une justice digne de ce nom. Une justice qui interroge, qui Ă©coute, qui confronte les faits et ne se contente pas d’obĂ©ir servilement Ă  des fantasmes. Une justice qui juge sur des preuves et en toute Ă©quitĂ© et non rĂ©duit son rĂŽle Ă  des hommes Ă  abattre comme autant de prĂ©tendus dangers. Or, cette incarcĂ©ration depuis deux longues annĂ©es qu’avec d’autres on t’a fait subir, ce prĂ©tendu procĂšs qu’avec d’autres on t’a imposĂ©, est un simulacre et ta condamnation, une parodie du droit.

Et puis il y a les tiens : ta famille, tes proches. Ils traversent cette Ă©preuve avec une dignitĂ© silencieuse, bouleversante. Leur douleur n’est pas dans les titres des journaux, mais elle est lĂ , chaque jour, dans les murs froids des parloirs, dans l’absence, dans la rage contenue. À eux aussi, j’adresse toute ma solidaritĂ©. Tenez bon : vous n’ĂȘtes pas seuls.

Kamel, ce qu’on te fait aujourd’hui va au-delĂ  de ta seule personne. C’est le symptĂŽme d’un pouvoir qui a peur, d’un rĂ©gime qui a besoin d’ennemis pour masquer ses Ă©checs. Mais l’histoire a de la mĂ©moire. Et ceux qui aujourd’hui t’écrasent, devront, demain, rendre des comptes.

Je t’écris ces mots comme on allume une bougie dans la nuit. Pas pour un espoir creux, mais pour tenir, pour rĂ©sister, pour dire que tant que la parole existe, rien n’est totalement perdu.

Avec fraternité et détermination.

* Ancien prĂ©sident de l’Instance supĂ©rieur indĂ©pendante pour les Ă©lections (Isie), lui-mĂȘme poursuivi dans l’affaire dite de complot contre l’Etat.

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‘‘La Traviata’’ Ă  l’OpĂ©ra de Tunis│ Un ambitieux projet artistique et Ă©ducatif

‘‘La Traviata’’ de Giuseppe Verdi sera jouĂ©e les 9 et 11 mai 2025 Ă  l’OpĂ©ra de Tunis dans une version basĂ©e sur l’édition Ricordi de 1964, fruit d’une opĂ©ration concrĂšte de coopĂ©ration culturelle entre l’Italie et la Tunisie.

L’Institut culturel italien de Tunis a annoncĂ© la nouvelle, prĂ©cisant que le spectacle confiĂ© Ă  la direction de Stefano Vizioli, l’un des directeurs d’opĂ©ra les plus influents au niveau international, et Ă  la direction musicale du maestro Nicoletta Conti, figure de proue dans le monde de la musique symphonique et lyrique, mettra en vedette l’Orchestre symphonique tunisien, le chƓur, les solistes et le ballet de l’OpĂ©ra de Tunis.

Cette production reprĂ©sente l’aboutissement d’un ambitieux projet artistique et Ă©ducatif, nĂ© en 2023 et dĂ©veloppĂ© Ă  travers un cycle complexe de rĂ©sidences artistiques organisĂ©es entre octobre 2024 et mai 2025. Dans ce contexte, un parcours de formation destinĂ© aux jeunes metteurs en scĂšne et interprĂštes a Ă©galement Ă©tĂ© activĂ©, dans une optique d’échange et de croissance partagĂ©e.

Promu par l’OpĂ©ra de Tunis – Ă  travers le Centre de musique et d’opĂ©ra et le Centre de ballet et d’arts chorĂ©graphiques – avec le soutien du ministĂšre des Affaires culturelles et en partenariat avec l’Institut culturel italien de Tunis, le projet se veut un modĂšle vertueux de coopĂ©ration culturelle entre les deux pays voisins, basĂ© sur les valeurs de l’éducation, de la transmission du savoir et de la crĂ©ation artistique.

Stefano Vizioli, metteur en scĂšne de renommĂ©e mondiale, a signĂ© des productions dans les plus grands théùtres internationaux, de la Scala de Milan Ă  la Fenice de Venise, de l’OpĂ©ra lyrique de Chicago au Teatro ColĂłn de Buenos Aires. Expert du rĂ©pertoire baroque et contemporain, il se distingue par sa vision scĂ©nique innovante et son fort engagement dans la diplomatie culturelle et les projets sociaux.

Nicoletta Conti, chef d’orchestre primĂ©e, a Ă©tĂ© la premiĂšre femme Ă  recevoir le prix Minerva pour les arts et l’Ordre du mĂ©rite de la RĂ©publique italienne. Elle a dirigĂ© des orchestres prestigieux en Europe, en Asie et aux États-Unis, collaborant avec de grands noms tels que Luciano Pavarotti et Angela Gheorghiu, et est la fondatrice de l’AcadĂ©mie Internationale d’OpĂ©ra de Bologne, rĂ©fĂ©rence dans la formation des jeunes talents.

D’aprùs Ansamed.

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Exposition Ă  Rome │ La Tunisie entre contemporanĂ©itĂ© et tradition

L’Espace WeGil de Rome accueillera entre le 12 mai et le 1er juin 2025 une exposition intitulĂ©e «La Tunisie entre contemporanĂ©itĂ© et tradition», qui vise Ă  renforcer le pont culturel entre l’Italie et la Tunisie en offrant au public romain «un voyage dans le rĂȘve de la MĂ©diterranĂ©e».

L’exposition – organisĂ©e par le critique Giuseppe Ussani d’Escobar, avec le soutien de l’ambassade de Tunisie en Italie, de Sphaerica et avec le mĂ©cĂ©nat de la RĂ©gion du Latium – rĂ©unit quatre artistes tunisiens : l’architecte-peintre Mourad Zoghlami; Kaouther Kassou Jellazi, connue pour ses broderies sur toile dĂ©diĂ©es Ă  la mĂ©moire du corps fĂ©minin; Ilhem Sbaii Chaabane, peintre et Ă©ducatrice avec une carriĂšre de trente ans; et Aziza Guermazi, fraĂźchement sortie du succĂšs de son exposition personnelle «I have a dream» Ă  Tunis.

Mourad Zoghlami, architecte-artiste, auteur du pavillon tunisien Ă  l’Expo de Yeosu 2012, de Milan 2015 et d’Osaka 2025 (projet primĂ©), apporte Ă  Rome ses Ɠuvres qui entremĂȘlent conception architecturale et recherche picturale.

Kaouther Kassou Jellazi est une enseignante et artiste plasticienne, connue pour ses cycles de toiles brodées qui réinterprÚtent la mémoire du corps féminin, présentes dans de nombreuses expositions collectives en Tunisie et en Europe.

Ilhem Sbaii Chaabane, diplĂŽmĂ©e de l’Institut supĂ©rieur d’art, d’architecture et d’urbanisme de Tunis (Isbat), allie la peinture Ă  la recherche en art-thĂ©rapie et Ă  la formation numĂ©rique, avec trente annĂ©es d’activitĂ© d’exposition.

Espace WeGil Ă  Rome.

Aziza Guermazi, nĂ©e en 1991, explore – avec des couleurs vives et des figures oniriques – l’utopie d’une sociĂ©tĂ© harmonieuse; son exposition personnelle «I have a dream» a Ă©tĂ© accueillie en 2023 par la galerie Musk & Amber Ă  Tunis.

La direction scientifique de l’exposition est confiĂ©e Ă  Giuseppe Ussani d’Escobar, critique et commissaire d’exposition actif entre Rome et l’étranger;0 la production est signĂ©e Sphaerica, une sociĂ©tĂ© impliquĂ©e dans des Ă©vĂ©nements artistiques dans des lieux institutionnels, dĂ©jĂ  partenaire de projets tels que le collectif «I Like It Raw» pour la Rome Art Week 2022.

L’ambassade de Tunisie en Italie a coordonnĂ© la participation des artistes et le soutien logistique, tandis que la RĂ©gion Latium assure le mĂ©cĂ©nat Ă  travers les structures de WeGil Rome International.

D’aprùs Ansamed.

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Houthis | La mĂ©diation d’Oman rĂ©ussit lĂ  oĂč la fureur de Trump Ă©choue

Donald Trump leur a promis le feu et la fureur il y a quelques mois, les bombardements amĂ©ricains et israĂ©liens n’ont pas cessĂ© et les États-Unis ont dĂ©pensĂ© 7 milliards de dollars dans leurs opĂ©rations pour les mettre hors d’état de nuire mais en vain. En dĂ©pit de tout cela, les Houthis sont restĂ©s jusqu’à ce mardi un vĂ©ritable casse-tĂȘte pour la premiĂšre puissance mondiale et leurs attaques aussi bien contre la flotte amĂ©ricaine dans la Mer Rouge que contre IsraĂ«l se sont poursuivies. L’option militaire aura Ă©tĂ© inefficace jusqu’au bout avec les Houthis et c’est finalement la diplomatie qui a fini par avoir le dernier mot. 

Imed Bahri

Concomitamment aux intenses raids aĂ©riens israĂ©liens sur le YĂ©men mardi 6 mai, Donald Trump a fait une dĂ©claration prĂ©tendant que les Houthis ont capitulĂ© et que par consĂ©quent, il a dĂ©cidĂ© l’arrĂȘt des bombardements. Telle est la version trumpienne. Quelques heures plus tard, un communiquĂ© du ministĂšre omanais des Affaires Ă©trangĂšres a rĂ©vĂ©lĂ© qu’une mĂ©diation du Sultanat d’Oman a dĂ©bouchĂ© Ă  un accord de cessez-le-feu entre les deux belligĂ©rants.  

Dans une analyse publiĂ©e par le Times, Mark Urban a affirmĂ© que les Houthis sont restĂ©s les maĂźtres de la situation au YĂ©men. MalgrĂ© les efforts coordonnĂ©s des États-Unis pour frapper leurs positions et leurs actifs, le groupe est restĂ© capable de cibler des navires amĂ©ricains dans la mer Rouge et de lancer des missiles vers IsraĂ«l. 

L’analyste a Ă©voquĂ© le crash d’un avion de chasse amĂ©ricain la semaine derniĂšre alors que des manƓuvres d’avions avaient lieu sur le pont du porte-avions USS Harry S. Truman. Ce qui s’est passĂ© par la suite est un rappel important du coĂ»t de la guerre face Ă  un ennemi insaisissable.

L’auteur dĂ©crit la perte de l’avion amĂ©ricain qui Ă©tait sur le point de dĂ©coller du porte-avions avant de crasher dans la mer Rouge. Ce qui est significatif, c’est que l’avion de combat F/A-18 a coĂ»tĂ© 67 millions de dollars s’ajoutant Ă  la facture de 7 milliards de dollars des opĂ©rations amĂ©ricaines contre le groupe yĂ©mĂ©nite soutenu par l’Iran au cours des quinze derniers mois.

Trump voulait «anéantir les Houthis»

Le prĂ©sident amĂ©ricain a promis d’«anĂ©antir les Houthis» dans une campagne militaire qui est passĂ©e de 202 frappes aĂ©riennes sous l’administration Biden Ă  800 en moins de deux mois avec Trump. Le commandement central amĂ©ricain qui supervise les opĂ©rations au YĂ©men a dĂ©clarĂ© qu’il augmenterait la pression pour affaiblir les Houthis tant qu’ils continueront Ă  entraver la libertĂ© de navigation maritime.

NĂ©anmoins aprĂšs le dĂ©but de cette nouvelle vague de frappes et la coordination au sein de l’administration amĂ©ricaine par le biais du tristement cĂ©lĂšbre groupe de discussion Signal créé par le conseiller Ă  la sĂ©curitĂ© nationale de l’époque Mike Waltz, il n’est pas clair si l’administration Trump sait jusqu’oĂč intensifier ou mĂȘme comment mettre fin Ă  la campagne militaire.

La semaine derniĂšre, le secrĂ©taire Ă  la DĂ©fense Pete Hegseth a menacĂ© l’Iran dans un tweet: «Nous voyons votre soutien aux Houthis. Vous en subirez les consĂ©quences au moment et Ă  l’endroit que nous choisirons». Pendant ce temps, les États-Unis tentent de nĂ©gocier un accord avec l’Iran sur son programme nuclĂ©aire.

«Ce que nous constatons est une vĂ©ritable division interne au sein de l’administration Trump avec de nombreuses personnes qui qui sont devenues trĂšs bellicistes Ă  l’égard de l’Iran», a dĂ©clarĂ© Elisabeth Kendall, experte du YĂ©men et prĂ©sidente du Girton College de l’UniversitĂ© de Cambridge.

Cette division ajoute une nouvelle complication Ă  l’objectif dĂ©clarĂ© des États-Unis de mettre fin aux attaques des Houthis contre le transport maritime international. Ansar Allah, le nom officiel du mouvement Houthi au YĂ©men, continue pour sa part Ă  dĂ©fier les AmĂ©ricains et les IsraĂ©liens. Bien que ce dĂ©fi tente de surmonter la vĂ©ritable douleur causĂ©e par les frappes aĂ©riennes amĂ©ricaines Ă  plusieurs volets qui ont commencĂ© Ă  la mi-mars, il continue de lancer des attaques de missiles contre IsraĂ«l et contre les navires commerciaux traversant le dĂ©troit de Bab Al-Mandab.

Mercredi 30 avril, les avions de chasse Typhoon de la Royal Air Force ont rejoint l’opĂ©ration Rough Rider aprĂšs une pause dans les frappes depuis fĂ©vrier dernier.

En ce qui concerne la protection des navires de guerre au large des cĂŽtes du YĂ©men, le lancement d’un ensemble de missiles dĂ©fensifs coĂ»te des millions de dollars mais le coĂ»t du lancement d’une telle frappe et de la paralysie d’un navire de guerre pourrait facilement dĂ©passer les milliards de dollars. Le problĂšme n’est pas seulement une question de coĂ»t mais aussi d’épuisement du stock essentiel d’armes amĂ©ricaines qui seraient nĂ©cessaires dans tout conflit plus large avec l’Iran ou la Chine et dont le remplacement prendrait des annĂ©es.

Le ministĂšre amĂ©ricain de la DĂ©fense insiste sur le fait qu’il a affaibli les capacitĂ©s militaires du mouvement. La semaine derniĂšre, il a affirmĂ© avoir dĂ©truit 69% des lanceurs de missiles balistiques du groupe Ansar Allah et 55% de ses lanceurs de missiles de croisiĂšre. Il est vrai que les attaques contre les navires ont diminuĂ©, passant de 18 attaques en dĂ©cembre 2023 Ă  3 attaques en novembre 2024, bien que cela soit en partie dĂ» Ă  la baisse du trafic Ă  travers la mer Rouge.

Pour tenter d’empĂȘcher les Houthis de reconstruire leur organisation, les États-Unis ont adoptĂ© une approche globale, dĂ©clarant Ansar Allah organisation terroriste plus tĂŽt cette annĂ©e et cherchant Ă  Ă©touffer son financement ainsi qu’à bloquer les livraisons d’armes en provenance d’Iran.

«C’est la premiĂšre fois que nous voyons un effort cohĂ©rent de la part des AmĂ©ricains sur les deux fronts, tant sur le plan militaire que sur celui des sanctions», a dĂ©clarĂ© Kendall.

L’opĂ©ration terrestre est inenvisageable

Le mouvement peut se sentir sous pression en raison de la destruction des infrastructures civiles et des pertes civiles mais il exploitera les pertes subies par la population pour renforcer sa position anti-américaine. En fin de compte, les Houthis qui gouvernent par la coercition continueront à résister malgré les tentatives occidentales et saoudiennes de les contrÎler et conserveront une certaine capacité à continuer de lancer des missiles.

Certains pensent que seule une opĂ©ration terrestre peut leur infliger des dĂ©gĂąts significatifs comme ce fut le cas lors de l’invasion israĂ©lienne du sud du Liban l’automne dernier qui a causĂ© de graves problĂšmes aux alliĂ©s d’Ansar Allah dans ce pays, le Hezbollah.

Cependant, ni les États-Unis ni les autres pays occidentaux ne veulent prendre le risque d’envoyer leurs forces au YĂ©men, les regards se tournent dĂ©sormais vers une faction yĂ©mĂ©nite soutenue par les Émirats arabes unis qui semble se mobiliser pour lancer une attaque contre les bastions houthis. Toutefois, l’histoire rĂ©cente du pays marquĂ©e par une guerre civile non concluante suggĂšre que ces factions ne seront pas assez fortes pour rĂ©aliser quoi que ce soit de significatif.

Coup de tonnerre le 6 mai 2025, l’épilogue de cette confrontation entre les AmĂ©ricains et les Houthis va avoir lieu par voie diplomatique. Trump sort fanfaron et fait une dĂ©claration prĂ©tendant que les Houthis ont fini par capituler et donc il a dĂ©cidĂ© de faire cesser les bombardements. Quelques heures plus tard, un communiquĂ© du ministĂšre omanais des Affaires Ă©trangĂšres a apportĂ© la vĂ©ritĂ©. Il n’y a pas eu de capitulation, il y a eu un accord de cessez-le-feu entre les États-Unis et les Houthis suite Ă  une mĂ©diation omanaise. Pour une fois, la diplomatie a rĂ©ussi lĂ  oĂč l’option militaire a complĂštement Ă©chouĂ©.

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Walid Ben Salah Ă©lu Ă  la tĂȘte de la Pafa pour 2025-2027

Walid Ben Salah, prĂ©sident du conseil de l’Ordre des experts comptables de Tunisie (Oect), a Ă©tĂ© Ă©lu prĂ©sident de la Pan African Federation of Accountants (Pafa) pour le mandat 2025-2027.

L’élection a eu lieu Ă  l’issue de l’assemblĂ©e gĂ©nĂ©rale de l’organisation tenue le mardi 6 mai 2025 Ă  Kigali, au Rwanda.  

La Pafa est l’organisme continental reprĂ©sentant les corporations professionnelles africaines. Créée en 2011, elle compte 58 organisations comptables professionnelles relevant de 47 pays africains et a pour mission le dĂ©veloppement de la profession comptable en Afrique.

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Accélérer la transition écologique des systÚmes agroalimentaires en Tunisie

L’Institution de la recherche et de l’enseignement supĂ©rieur agricoles (Iresa), en partenariat avec l’Agence italienne pour la coopĂ©ration au dĂ©veloppement (AICS), a organisĂ©, le 7 mai 2025 Ă  Tunis, un atelier de restitution des rĂ©sultats des Desk Reviews menĂ©s dans le cadre du programme «Appui au dĂ©veloppement durable dans le secteur de l’agriculture et de la pĂȘche artisanale en Tunisie» (Adapt) de l’Union europĂ©enne (UE).

Cet Ă©vĂ©nement a rĂ©uni les acteurs clĂ©s du secteur agricole, de la pĂȘche et de l’aquaculture en Tunisie, notamment des reprĂ©sentants de la recherche, du dĂ©veloppement, de la profession, des institutions financiĂšres et des organisations internationales. Il visait Ă  prĂ©senter et discuter les rĂ©sultats des recherches menĂ©es sur six systĂšmes de production : mixte Ă©levage et grandes cultures, oasien, olĂ©icole, agro-industriel, agro-sylvo-pastoral, et pĂȘche et aquaculture.

Face aux dĂ©fis du changement climatique, de la dĂ©gradation des sols, de la crise de l’eau et de la vulnĂ©rabilitĂ© des systĂšmes agroalimentaires tunisiens, cette initiative rĂ©pond Ă  un besoin urgent de transition vers des modĂšles plus rĂ©silients.

A travers cet atelier, organisĂ© dans le cadre d’Adapt, l’Iresa et l’AICS ont souhaitĂ© partager les connaissances sur les performances actuelles et les indicateurs de durabilitĂ© environnementale, territoriale et Ă©conomique des principaux systĂšmes de production tunisiens, orienter les opĂ©rateurs du secteur privĂ© (investisseurs, institutions de financement, bureaux d’études et accompagnateurs,..) vers des modĂšles plus durables et rĂ©silients et sensibiliser les parties prenantes sur le rĂŽle stratĂ©gique du Fonds d’appui Adapt-Invest, pour accompagner la transition Ă©cologique du secteur agricole.

Lors de l’ouverture, la directrice gĂ©nĂ©rale de l’Iresa, Prof. Salwa Bornaz a rappelĂ© l’importance de mobiliser la recherche scientifique et l’innovation au service de la durabilitĂ©.  Elle a soulignĂ© que «ce projet s’aligne bien avec la stratĂ©gie de l’Iresa orientĂ©e vers des projets de recherche Ă  impact sur le dĂ©veloppement du systĂšme alimentaire».

Le reprĂ©sentant de la dĂ©lĂ©gation de l’UE en Tunisie, StĂ©phane Brossard, attachĂ© de CoopĂ©ration, a, quant Ă  lui, saluĂ© la dynamique instaurĂ©e Ă  travers Adapt : «Le programme reflĂšte l’engagement de l’Union europĂ©enne pour accompagner la transition Ă©cologique en Tunisie. À travers le Fonds d’appui Adapt-Invest, l’UE soutient les opĂ©rateurs Ă©conomiques prĂȘts Ă  s’engager dans cette voie durable et accompagne les institutions qui feront progresser vers plus de durabilitĂ©.»

La journĂ©e s’est structurĂ©e autour d’une session plĂ©niĂšre prĂ©sentant les rĂ©sultats des analyses documentaires par systĂšme de production, suivie de sessions de travaux de groupe permettant un dialogue approfondi entre les parties prenantes. Ces Ă©changes ont permis de valider les indicateurs proposĂ©s et d’élaborer des recommandations concrĂštes pour leur application dans le cadre du Fonds d’appui.

Dr. Fatma Trabelsi, coordinatrice nationale de l’unitĂ© de pilotage Iresa, a conclu la journĂ©e en dĂ©clarant : «Les indicateurs de durabilitĂ© environnementale et territoriale que nous avons validĂ©s aujourd’hui constitueront des outils essentiels pour guider les investissements vers des systĂšmes agroalimentaires vĂ©ritablement durables et inclusifs.»

Communiqué.

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Hakim Tounsi â”‚ «La Tunisie doit reprendre la main sur son destin touristique»

Nous publions ci-dessous un entretien avec l’économiste, dirigeant fondateur d’Authentique International Ă  Paris, qui analyse les Ă©volutions de l’industrie, les retards enregistrĂ©s par les opĂ©rateurs tunisiens dans ce domaine et les moyens de les rattraper pour remettre la destination Tunisie dans les radars des voyagistes et des voyageurs.

Propos recueillis par Imed Bahri

Kapitalis : Vous ĂȘtes l’un des observateurs attentifs de l’évolution du tourisme tunisien depuis Paris. Quelle est, selon vous, la principale transformation Ă  laquelle le secteur est aujourd’hui confrontĂ© ?

Hakim Tounsi : Le changement majeur, c’est la disparition progressive du modĂšle «TO-charter» au profit du «package dynamique». Aujourd’hui, les voyageurs veulent de la souplesse, de la rĂ©activitĂ©, et surtout de la personnalisation. Avec les outils numĂ©riques, ils composent leur voyage Ă  la carte, en ligne, souvent Ă  partir des rĂ©sultats proposĂ©s par des plateformes comme Google Flights, Booking.com ou Expedia.

Ce basculement bouleverse les codes : ce n’est plus le voyagiste qui maĂźtrise le parcours client, mais le client lui-mĂȘme, guidĂ© par ce qu’il voit en premier sur les moteurs de recherche. Cela impose une refonte complĂšte de la stratĂ©gie touristique tunisienne : il faut redevenir visible lĂ  oĂč les dĂ©cisions se prennent dĂ©sormais, c’est-Ă -dire sur les plateformes digitales.

Quels leviers concrets proposez-vous pour accompagner cette mutation ?

Il faut agir vite et de maniĂšre ciblĂ©e. Le premier levier, c’est l’accessibilitĂ© aĂ©rienne, surtout en haute saison. Chaque Ă©tĂ©, la hausse des prix des billets d’avion – principalement en raison du retour massif des Tunisiens rĂ©sidant Ă  l’étranger (TRE) – rend la destination Tunisie moins attractive pour les touristes internationaux. Je propose donc que Tunisair mette en place, de façon ponctuelle, des vols gros porteurs louĂ©s en ACMI (avec Ă©quipage), notamment dĂ©but juillet et fin aoĂ»t. Cela permettrait d’absorber une partie du trafic TRE tout en stabilisant les prix. Et cela peut ĂȘtre financĂ© par les ventes anticipĂ©es, donc sans solliciter de budget public immĂ©diat. Ce type de dispositif a dĂ©jĂ  Ă©tĂ© testĂ© avec succĂšs en 2006.

Un autre levier, trĂšs opĂ©rationnel et Ă  coĂ»t quasi nul, serait d’autoriser temporairement la cinquiĂšme libertĂ© pour les compagnies aĂ©riennes Ă©trangĂšres opĂ©rant des vols affrĂ©tĂ©s par les tour-opĂ©rateurs français. Cela signifie que, par exemple, une compagnie tchĂšque ou polonaise qui affrĂšte un avion de son pays d’origine vers Djerba, pourrait ensuite rĂ©aliser un vol aller-retour entre la Tunisie et la France. De la mĂȘme maniĂšre, la Tunisie pourrait profiter de toute la capacitĂ© aĂ©rienne de l’Europe de l’Est qui opĂšre au dĂ©part des aĂ©roports français dans le cadre de l’Open Sky europĂ©en. C’est une mesure qui permettrait aux TO de mieux nĂ©gocier leurs plans de vol, d’augmenter les capacitĂ©s disponibles, et surtout de lutter contre la hausse tarifaire estivale devenue structurelle. Mais pour ĂȘtre efficace, cette autorisation doit ĂȘtre annoncĂ©e trĂšs en amont, afin que les TO puissent intĂ©grer la Tunisie dans leurs plannings sans craindre des refus de trafic de derniĂšre minute. C’est une solution rapide, efficace, et conforme aux pratiques de nombreux pays concurrents de la MĂ©diterranĂ©e.

Vous Ă©voquez aussi un Fonds de soutien Ă  la connectivitĂ© touristique. De quoi s’agit-il ?

C’est un outil stratĂ©gique. La Tunisie est aujourd’hui mal connectĂ©e sur le plan rĂ©gional. Si vous voulez aller Ă  Tozeur ou Tabarka, les options aĂ©riennes sont trĂšs limitĂ©es, voire inexistantes. Le Fonds de soutien Ă  la connectivitĂ© touristique (FSCT) permettrait de soutenir financiĂšrement des lignes vers ces aĂ©roports secondaires, en s’appuyant sur un montage public-privĂ© : une base symbolique apportĂ©e par l’ONTT, des contributions volontaires d’acteurs privĂ©s (hĂŽteliers, agences, TO), et un effet levier via des financements europĂ©ens ou internationaux.

Plus concrĂštement, ce fonds pourrait ĂȘtre alimentĂ© par des subventions publiques du MinistĂšre du Tourisme et de l’ONTT, une rĂ©affectation partielle de la taxe de sĂ©jour locale, des contributions volontaires des professionnels du secteur (groupes hĂŽteliers, agences, fĂ©dĂ©rations rĂ©gionales), une Ă©co-contribution intĂ©grĂ©e au prix des packages touristiques ou billets d’avion, et surtout, par des guichets internationaux tels que l’Union EuropĂ©enne (ENI CBC Med, Interreg Next Med), la Banque Mondiale, la BAD ou la Berd.

L’objectif est double : dynamiser le tourisme rĂ©gional tout en soutenant les Ă©conomies locales. En finançant l’ouverture ou le maintien de lignes stratĂ©giques, ce fonds permettrait aussi aux compagnies aĂ©riennes de prendre moins de risques commerciaux en desservant des destinations moins rentables Ă  court terme mais cruciales pour le dĂ©veloppement Ă©quilibrĂ© du tourisme tunisien. Ce serait aussi un puissant levier d’attractivitĂ© pour les investisseurs hĂŽteliers et les tour-opĂ©rateurs qui souhaitent diversifier leurs offres.

Vous parlez beaucoup de Tozeur comme territoire pilote. Pourquoi ce choix ?

Je parle de Tozeur mais je parle aussi de Tabarka, du Nord-Ouest tunisien, des rĂ©gions emblĂ©matiques du potentiel inexploitĂ©. Il y a une histoire, un patrimoine naturel exceptionnel, une identitĂ© forte, mais aujourd’hui tout est Ă  l’arrĂȘt ou presque. Une dizaine d’hĂŽtels restent fermĂ©s Ă  Tozeur. Pourtant, l’aĂ©roport fonctionne, et des compagnies comme Transavia opĂšrent dĂ©jĂ  deux vols hebdomadaires depuis Paris. Si on relance un peu plus de connectivitĂ© – notamment depuis Lyon ou Nice voire Madrid ou Berlin – et qu’on accompagne les hĂŽteliers pour la rĂ©ouverture progressive des Ă©tablissements, on peut recrĂ©er une dynamique en deux ou trois ans.

Il faut coordonner tout cela avec une vraie campagne de promotion et d’activation des rĂ©seaux de distribution, en particulier les agences de voyages et les OTA. C’est faisable, mais il faut avec la volontĂ© politique un minimum de pilotage.

L’expĂ©rience de Tozeur doit ĂȘtre rapidement rééditĂ©e Ă  Tabarka, une rĂ©gion magnifique avec des infrastructures presque totalement Ă  l’arrĂȘt souffrant de l’absence totale de connectivitĂ©s aĂ©riennes directe.

Justement, vous insistez aussi sur les OTA et le digital. La Tunisie a-t-elle raté le virage ?

Le constat est sans appel : la Tunisie souffre d’un manque voire d’absence de visibilitĂ© sur les grandes plateformes en ligne. Sur Booking.com, par exemple, aucune ville tunisienne ne figurait dans le Top 10 des destinations recherchĂ©es par les Français pour les vacances de PĂąques 2025. Pendant ce temps, Marrakech ou les Canaries raflent la mise.

Le digital, aujourd’hui, c’est le nerf de la guerre. Il faut des campagnes sponsorisĂ©es, des accords avec les OTA, mais aussi une mobilisation des rĂ©seaux d’agences traditionnelles, qui gardent un vrai pouvoir de prescription. Des rĂ©seaux comme Selectour, TourCom, Havas Voyages ou le Cediv en France, peuvent ĂȘtre nos meilleurs alliĂ©s. Mais cela suppose une stratĂ©gie concertĂ©e, cofinancĂ©e, entre l’ONTT, les opĂ©rateurs privĂ©s et les distributeurs. C’est cela, la nouvelle diplomatie Ă©conomique et marketing.

En conclusion, quel est votre message aux dĂ©cideurs du tourisme tunisien ? Le monde a changĂ©, et nous devons en prendre acte. Le tourisme tunisien dispose de ressources considĂ©rables : une position gĂ©ographique idĂ©ale, une culture accueillante, une diversitĂ© d’expĂ©riences. Mais nous devons changer de posture. Cela passe par une vision claire, des dispositifs simples, et des partenariats intelligents. Le digital, l’aĂ©rien, et le travail de terrain doivent ĂȘtre pensĂ©s ensemble. Ce n’est pas un appel Ă  la rĂ©volution, mais Ă  la cohĂ©rence. Il est temps que la Tunisie reprenne la main sur son destin touristique, avec des solutions concrĂštes, pragmatiques, cohĂ©rentes et immĂ©diatement activables.

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La crise de l’information et des mĂ©dias en Tunisie

Le secteur des mĂ©dias en Tunisie se porte de plus en plus mal. Les rĂ©formes mises en Ɠuvre depuis 2011 ont Ă©tĂ© empĂȘchĂ©es voire combattues par les pouvoirs successifs et le secteur fait face Ă  de gros problĂšmes financiers qui l’empĂȘchent de se dĂ©velopper et d’échapper Ă  l’emprise du pouvoir politique.  

Le Syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT) cherche actuellement à mettre en place de nouveaux mécanismes pour renforcer les médias en Tunisie en identifiant les problÚmes du secteur et en proposant des solutions.

Le prĂ©sident du SNJT, Zied Dabbar, a fait cette dĂ©claration lors d’une rĂ©union organisĂ©e, le 5 mao 2025, conjointement par le syndicat et la FĂ©dĂ©ration internationale des journalistes (FIJ), dans le cadre de la cĂ©lĂ©bration de la JournĂ©e mondiale de la libertĂ© de la presse, sur le thĂšme «La libertĂ© de la presse Ă  la lumiĂšre des dĂ©veloppements gĂ©opolitiques et technologiques Â», ajoutant que son organisation soutient la proposition avancĂ©e par un groupe de parlementaires de crĂ©er un fonds pour renforcer l’indĂ©pendance des mĂ©dias et la qualitĂ© de leur contenu.

Le SNJT encourage les journalistes qui souhaitent lancer leur propre entreprise mĂ©diatique, a indiquĂ© M. Dabbar, soulignant que le dĂ©veloppement technologique et numĂ©rique, ainsi que les avantages fiscaux et financiers accordĂ©s par l’Etat, favorisent cette option. L’objectif est de dynamiser le secteur dans un contexte de crise de confiance parmi les journalistes et le public.

La plupart des programmes de rĂ©forme du secteur ont Ă©tĂ© menĂ©s au dĂ©triment des intĂ©rĂȘts des journalistes, a-t-il soulignĂ©. Les crises structurelles et conjoncturelles qui ont frappĂ© le secteur ont provoquĂ© la disparition de 80% des mĂ©dias privĂ©s.

Le dĂ©putĂ© Mohamed Ali a qualifiĂ© la situation des journalistes tunisiens de «difficile» sur les plans professionnel, matĂ©riel et Ă©thique, dans un contexte de tension et en l’absence d’une politique mĂ©diatique favorable, et a rappelĂ© que trois propositions de loi avaient Ă©tĂ© soumises Ă  l’AssemblĂ©e des reprĂ©sentants du peuple, notamment pour la crĂ©ation d’un mĂ©canisme visant Ă  renforcer l’indĂ©pendance des mĂ©dias et Ă  amĂ©liorer la qualitĂ© de leur contenu, ainsi que pour des amendements au dĂ©cret-loi 54 de 2022 relatif Ă  la lutte contre les crimes liĂ©s aux systĂšmes d’information et de communication (anti-fake news), utilisĂ© par la justice pour poursuivre des journalistes et des activistes politiques, et au dĂ©cret-loi 116 de 2011 relatif Ă  la libertĂ© de communication audiovisuelle.

Pour sa part, le directeur des politiques et des programmes de la FIJ pour le monde arabe et le Moyen-Orient, Monir Zaarour, a soulignĂ© la nĂ©cessitĂ© de maintenir le secteur loin de l’emprise du pouvoir politique. Les changements politiques, Ă©conomiques et technologiques ont eu un impact nĂ©gatif sur l’industrie des mĂ©dias, a-t-il dĂ©clarĂ©.

Selon Neji Bghouri, conseiller pour les programmes d’information et de communication au Bureau de l’Unesco Ă  Tunis, le secteur de l’information dans le monde arabe est confrontĂ© Ă  un certain nombre de dĂ©fis, dont la plupart sont de nature Ă©conomique. «Il est du devoir de l’État d’assurer la pĂ©rennitĂ© des mĂ©dias, tout comme il est du devoir des mĂ©dias eux-mĂȘmes de respecter une sĂ©rie de critĂšres tels que la qualitĂ©, le professionnalisme et l’éthique journalistique», a-t-il soulignĂ©.

I. B.

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Nouvelles mesures en faveur des Tunisiens Ă  l’étranger

Lors du conseil ministĂ©riel restreint consacrĂ© Ă  l’examen des moyens d’amĂ©liorer les services de transport aĂ©rien, maritime et terrestre, ainsi que les services administratifs, et douaniers, mardi 6 mai 2025, au Palais du gouvernement Ă  la Kasbah, sous la prĂ©sidence de la cheffe du gouvernement, Sarra ZaĂąfrani Zenzeri, des mesures ont Ă©tĂ© dĂ©cidĂ©es en faveur des Tunisiens rĂ©sidant Ă  l’étranger (TRE).

Il s’agit d’accorder aux TRE avec les mĂȘmes privilĂšges dont bĂ©nĂ©ficient les rĂ©sidents en termes de change, en leur permettant notamment d’acheter et de vendre des biens immobiliers, des droits immobiliers et des actifs commerciaux situĂ©s en Tunisie, d’acheter et de vendre des titres et des actions sociales de sociĂ©tĂ©s rĂ©sidentes en Tunisie, de conclure des contrats de crĂ©dits en dinars tunisiens, d’ouvrir des comptes internes en dinars tunisiens, de disposer librement de leurs gains et propriĂ©tĂ©s situĂ©s en Tunisie et d’effectuer toutes les opĂ©rations connexes (conclusion de contrats hypothĂ©caires, etc.).

En plus de la libertĂ© d’investir et de bĂ©nĂ©ficier de la garantie du transfert des revenus et du produit de la vente ou de la liquidation des investissements rĂ©alisĂ©s en Tunisie, les TRE pourront ouvrir des comptes Ă©trangers en dinars convertibles, des comptes Ă©trangers en devises ou en dinars convertibles.

Les Tunisiens qui transfĂšrent leur lieu de rĂ©sidence d’origine de l’étranger vers la Tunisie seront exemptĂ©s de l’obligation de dĂ©claration et de retour des revenus et gains.

Par ailleurs, une offre promotionnelle a Ă©tĂ© lancĂ©e par Tunisair Ă  l’intention de la communautĂ© tunisienne Ă  l’étranger leur permettant de bĂ©nĂ©ficier de billets Ă  tarif bas en cas d’acquisition anticipĂ©e. En outre, les voyageurs bĂ©nĂ©ficiant de ce tarif spĂ©cial, pourront embarquer un bagage de 32 kg (au lieu de 23 kg) et porter Ă  bord un bagage de 10 kg (au lieu de 8 kg).

Ils pourront Ă©galement modifier leur rĂ©servation sans frais supplĂ©mentaires avant le dĂ©but du vol et bĂ©nĂ©ficier d’une rĂ©duction de 50% sur les frais de service lors de l’achat de billets auprĂšs d’une des agences de rĂ©servation de Tunisair.

Pour les familles expatriĂ©es Ă  faible revenu, l’État prendra en charge, au cours de cet Ă©tĂ©, les rĂ©ductions sur les billets de la Compagnie tunisienne de navigation (CTN), qui bĂ©nĂ©ficieront Ă  4 000 personnes et 1 300 vĂ©hicules dans le sens Tunisie–Europe et Europe–Tunisie.

Pla CTN appliquera un tarif rĂ©duit Ă  partir de 1 372 euros sur la ligne Marseille et 1 199 euros sur celle de GĂȘnes, avec des places rĂ©servĂ©es sur plusieurs traversĂ©es (tarifs destinĂ©s aux familles composĂ©es de trois personnes, dont un enfant, et une voiture standard).

Plusieurs types de tarifs prĂ©fĂ©rentiels seront mis en place au profit de la communautĂ© tunisienne Ă  l’étranger pour les billets de la CTN pendant la haute saison, en prenant en compte le nombre des membres de la famille, le paiement Ă©chelonnĂ© au moment de la rĂ©servation et la date du voyage.

Sur un autre plan, la plateforme en ligne dĂ©diĂ©e aux services consulaires (37 services disponibles) sera mise en place et opĂ©rationnelle, au cours de cette annĂ©e 2025. Il en sera de mĂȘme du systĂšme d’information «e-Consulat» qui sera disponible dans 21 reprĂ©sentations Ă  l’étranger et de celui du systĂšme de prise de rendez-vous Ă  distance «e-rendez-vous».

Durant la prochaine saison estivale, la direction gĂ©nĂ©rale de la police des frontiĂšres et des Ă©trangers assurera la continuitĂ© de ses services tous les jours de la semaine, y compris les samedis, dimanches, ainsi, que les jours fĂ©riĂ©s nationaux et religieux, au niveau des bureaux des recettes situĂ©es Ă  proximitĂ© de son siĂšge. Le but est de permettre aux TRE d’obtenir leurs passeports tous les jours et Ă  tout moment.

Enfin, le nombre de dessertes assurĂ©s par la SociĂ©tĂ© des transports de Tunis (Transtu) sera augmentĂ© au dĂ©part de l’aĂ©roport international de Tunis-Carthage.

I. B.

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Crimes et censure | Israël est un enfer pour la presse et des médias

Le journaliste Haggai Matar a rĂ©vĂ©lĂ© que l’unitĂ© de la censure militaire de l’armĂ©e israĂ©lienne a lancĂ© l’annĂ©e derniĂšre la plus grande attaque contre la libertĂ© de la presse battant le record du nombre d’articles censurĂ©s. Il est Ă©galement revenu sur les cas des mĂ©dias interdits purement et simplement. Matar a aussi Ă©voquĂ© les crimes et les arrestations arbitraires commis par IsraĂ«l dont sont victimes les journalistes palestiniens. C’est un tableau trĂšs sombre qui est dressĂ© et que l’État hĂ©breu occulte, tout en continuant de vĂ©hiculer la fable de «la seule dĂ©mocratie du Moyen-Orient». 

Imed Bahri

L’article publiĂ© par le mĂ©dia israĂ©lien +972 Magazine rĂ©vĂšle que la censure militaire israĂ©lienne a atteint son plus haut niveau en 2024 avec 1635 articles interdits de publication et 6265 autres partiellement (certains passages) censurĂ©s. 

Matar, directeur exĂ©cutif du magazine, indique que le censeur militaire –une unitĂ© de renseignement au sein de l’armĂ©e israĂ©lienne– est intervenu dans une moyenne de 21 reportages d’information par jour en 2024, soit plus du double du pic prĂ©cĂ©dent d’environ 10 interventions quotidiennes pendant l’opĂ©ration Bordure protectrice dans la bande de Gaza en 2014 et plus du triple de la moyenne hors temps de guerre de 6,2 par jour.

Le journaliste suggÚre que la principale raison derriÚre cette augmentation sans précédent des cas de censure est la guerre dévastatrice menée par Israël à Gaza, en plus de ses conflits au Liban, en Syrie, au Yémen et en Iran.

Selon Matar, les mĂ©dias israĂ©liens ont soumis 20 770 articles d’information Ă  la censure militaire pour examen l’annĂ©e derniĂšre soit prĂšs du double du total de l’annĂ©e prĂ©cĂ©dente et quatre fois plus qu’en 2022.

La censure est intervenue sur 38% de ces documents, soit une augmentation de 7% par rapport au pic prĂ©cĂ©dent enregistrĂ© en 2023 tandis que 20% ont Ă©tĂ© complĂštement supprimĂ©s soit une augmentation de 18% par rapport Ă  la mĂȘme annĂ©e.

L’ironie est que la JournĂ©e mondiale de la libertĂ© de la presse, le 3 mai de chaque annĂ©e, a coĂŻncidĂ© cette annĂ©e au milieu d’une attaque sans prĂ©cĂ©dent contre la couverture mĂ©diatique et d’une pĂ©riode sombre pour le journalisme israĂ©lien, estime Matar.

IsraĂ«l Ă©tait classĂ© 101e sur 180 pays dans l’indice de libertĂ© de la presse de Reporters sans frontiĂšres l’annĂ©e derniĂšre. Son classement est dĂ©sormais tombĂ© Ă  la 112e place. Du point de vue de Matar, cette Ă©valuation reflĂšte l’état du journalisme en IsraĂ«l mĂȘme sans tenir compte du massacre de journalistes dans la bande de Gaza.

Le ComitĂ© pour la protection des journalistes de New York, une organisation non gouvernementale qui a pour mission de protĂ©ger la libertĂ© de la presse et Ă  dĂ©fendre les droits des journalistes, a rapportĂ© qu’au moins 168 journalistes et travailleurs des mĂ©dias palestiniens ont Ă©tĂ© tuĂ©s Ă  Gaza par l’armĂ©e israĂ©lienne pendant la guerre, un nombre plus Ă©levĂ© que tout autre conflit violent enregistrĂ© au cours des derniĂšres dĂ©cennies. D’autres organisations rapportent que ce nombre atteint 232.

IsraĂ«l traite les journalistes travaillant pour les mĂ©dias Ă  Gaza comme des cibles militaires lĂ©gitimes, affirmant Ă  plusieurs reprises que les journalistes tuĂ©s Ă©taient affiliĂ©s au Hamas bien qu’il ne fournit aucune preuve de cela.

Les journalistes Ă  Gaza ne risquent pas seulement de mourir sous les bombardements israĂ©liens mais souffrent aussi souvent de la faim, de la soif et sont sans-abri. Ils sont Ă©galement confrontĂ©s Ă  la rĂ©pression du Hamas s’ils se montrent critiques Ă  son endroit ou s’ils couvrent des manifestations qui lui sont hostiles. 

Pendant ce temps, IsraĂ«l continue d’arrĂȘter et d’emprisonner systĂ©matiquement des journalistes palestiniens de Gaza et de Cisjordanie, souvent sans inculpation, en guise de punition pour leur couverture critique de l’actualitĂ©.

Cette rĂ©pression s’est aggravĂ©e pendant la guerre actuelle, se manifestant par l’interdiction faite aux mĂ©dias tels qu’Al Jazeera et Al Mayadeen d’opĂ©rer en IsraĂ«l.

Le gouvernement israélien a également persécuté la presse libre en Israël, prenant des mesures pour fermer le radiodiffuseur public Kan, étranglant financiÚrement le quotidien libéral Haaretz et affaiblissant délibérément les médias établis tout en finançant de nouveaux médias pro-gouvernementaux tels que Channel 14 avec des fonds publics. En outre, le gouvernement du Premier ministre Benjamin Netanyahu a imposé de sévÚres restrictions à la liberté des médias.

Matar estime que le coup dĂ©vastateur portĂ© Ă  la presse israĂ©lienne ne vient pas de la censure gouvernementale mais plutĂŽt de ce qu’il dĂ©crit comme une trahison des salles de rĂ©daction envers leur mission premiĂšre Ă  savoir informer le public de la vĂ©ritĂ© sur ce qui se passe autour de lui. Il accuse les journalistes israĂ©liens –mĂȘme ceux qui ont exprimĂ© des regrets de ne pas avoir couvert ce qui se passait Ă  Gaza lors des guerres prĂ©cĂ©dentes– d’occulter dĂ©libĂ©rĂ©ment les hĂŽpitaux bombardĂ©s, les enfants affamĂ©s et les fosses communes que le monde voit quotidiennement.

Au lieu d’ĂȘtre tĂ©moins de la rĂ©alitĂ© de la guerre ou d’amplifier la voix des journalistes vivant Ă  Gaza et de montrer leur solidaritĂ© avec eux, la plupart des journalistes israĂ©liens se sont impliquĂ©s dans les efforts de propagande de guerre, allant mĂȘme jusqu’à rejoindre les rangs de l’armĂ©e qui mĂšne la guerre dans la bande de Gaza. Dans ce cas, Matar considĂšre qu’il s’agit d’une complicitĂ© de la part de ces journalistes israĂ©liens et non d’une contrainte exercĂ©e par la censure militaire.

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La Tunisie se prépare à mieux lutter contre les pandémies

À l’instar de nombreux pays, la Tunisie a vu son systĂšme de santĂ© fortement Ă©prouvĂ© par la pandĂ©mie de Covid-19. Trois milliards de dinars ont Ă©tĂ© mobilisĂ©s en urgence par l’État pour financer des mesures Ă©conomiques et sociales en soutien aux mĂ©nages, aux entreprises, aux salariĂ©s, ainsi qu’aux populations vulnĂ©rables.

Pour prĂ©venir de telles rĂ©percussions sanitaires et socioĂ©conomiques Ă  l’avenir, un projet ambitieux intitulĂ© «Soutenir la Tunisie dans la mise en Ɠuvre de la prĂ©vention, de la prĂ©paration et de la rĂ©ponse aux pandĂ©mies (PPR) dans le cadre d’une approche ‘Une seule santé’» est lancĂ©.

Ce projet est mis en Ɠuvre conjointement par l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), l’Organisation mondiale de la santĂ© (OMS) et la Banque mondiale (BM), en coordination Ă©troite avec le ministĂšre de la SantĂ© et celui de l’Agriculture, des Ressources hydrauliques et de la PĂȘche.

Le projet inscrit la Tunisie dans la dynamique mondiale de rĂ©duction des risques Ă©pidĂ©miques et pandĂ©miques, Ă  travers des actions concrĂštes de prĂ©vention et de prĂ©paration. Il s’articule autour de l’approche intĂ©grĂ©e «Une seule santé», qui reconnaĂźt l’interconnexion entre la santĂ© humaine, animale et environnementale.

La Tunisie a bĂ©nĂ©ficiĂ© de l’enveloppe maximale allouĂ©e lors du deuxiĂšme cycle de financement du Fonds de lutte contre les pandĂ©mies, avec une subvention de 25 millions de dollars.

La cĂ©rĂ©monie d’ouverture de l’atelier a Ă©tĂ© assurĂ©e par le ministre de la SantĂ©, son collĂšgue de l’Agriculture, les reprĂ©sentants de l’OMS, de la FAO et de la BM, en prĂ©sence des reprĂ©sentants des institutions nationales.

L’évĂ©nement a Ă©galement rĂ©uni des reprĂ©sentants des bĂ©nĂ©ficiaires directs et indirects du projet, tĂ©moignant ainsi d’un large engagement multisectoriel en faveur de la prĂ©vention et de la rĂ©ponse aux pandĂ©mies.

L’atelier de lancement marque le dĂ©but de la mise en Ɠuvre technique des diffĂ©rentes composantes du projet. Il symbolise l’engagement collectif des parties prenantes dans une dynamique fondĂ©e sur l’échange, la concertation et la coopĂ©ration.

À terme, la Tunisie sera mieux Ă©quipĂ©e pour faire face aux menaces pandĂ©miques. Il sera question de doter le pays d’un systĂšme fonctionnel d’alerte prĂ©coce et de surveillance intĂ©grĂ©e des maladies, de renforcer les capacitĂ©s des laboratoires, notamment en les accompagnant vers l’accrĂ©ditation, et de dĂ©velopper une stratĂ©gie nationale de communication des risques, d’engagement communautaire et de gestion de l’infodĂ©mie.

ParallĂšlement, des ressources humaines multidisciplinaires seront renforcĂ©es et mobilisĂ©es pour assurer efficacement l’ensemble des phases de prĂ©paration, de prĂ©vention et de rĂ©ponse aux pandĂ©mies.

Ce projet constitue une avancée majeure pour la résilience sanitaire de la Tunisie et sa capacité à anticiper et répondre efficacement aux pandémies futures.

 CommuniquĂ©.

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Rapport du Pnud | L’IA pourrait relancer le dĂ©veloppement humain

Selon un nouveau rapport publiĂ© mardi 6 mai 2025 par le Programme des Nations Unies pour le dĂ©veloppement (Pnud), les progrĂšs du dĂ©veloppement humain connaissent un ralentissement sans prĂ©cĂ©dent. Le rapport montre comment l’intelligence artificielle (IA) pourrait relancer le dĂ©veloppement.

Au lieu d’une reprise soutenue une fois passĂ©e la pĂ©riode de crise exceptionnelle des annĂ©es 2020-2021, on a observĂ© des progrĂšs Ă©tonnamment faibles. Ces annĂ©es de crise mises Ă  part, la progression escomptĂ©e du dĂ©veloppement humain Ă  l’échelle mondiale prĂ©sentĂ©e dans le rapport de cette annĂ©e est la plus faible jamais enregistrĂ©e depuis 1990. 

Le Rapport sur le dĂ©veloppement humain 2025 − intitulĂ© Â«Une affaire de choix : individus et perspectives Ă  l’ùre de l’IA» âˆ’ analyse les progrĂšs du dĂ©veloppement au travers d’une sĂ©rie d’indicateurs portant sur la santĂ©, l’éducation et les niveaux de revenu, synthĂ©tisĂ©s dans ce qu’on appelle l’indice de dĂ©veloppement humain (IDH). Les projections pour 2024 rĂ©vĂšlent une stagnation de la progression de l’IDH dans toutes les rĂ©gions du monde.

Au-delĂ  du ralentissement alarmant du dĂ©veloppement mondial, les auteurs du rapport constatent une aggravation des inĂ©galitĂ©s entre les pays riches et les pays pauvres. Alors que les voies traditionnelles de dĂ©veloppement se resserrent sous l’effet de pressions mondiales, une action dĂ©cisive est nĂ©cessaire pour Ă©carter le risque d’une stagnation prolongĂ©e du progrĂšs dans le monde.

«Pendant des dĂ©cennies, nous avons Ă©tĂ© sur la bonne voie pour atteindre un niveau de dĂ©veloppement humain trĂšs Ă©levĂ© Ă  l’horizon 2030, mais ce ralentissement fait peser une menace bien rĂ©elle sur le progrĂšs mondial», a dĂ©clarĂ© l’administrateur du Pnud, Achim Steiner. Qui ajoute : «Si la lenteur des progrĂšs enregistrĂ©s en 2024 devient “la nouvelle norme”, cela pourrait prendre plusieurs dĂ©cennies supplĂ©mentaires, ce qui rendrait notre monde moins sĂ»r, plus divisĂ© et plus vulnĂ©rable aux chocs Ă©conomiques et Ă©cologiques.»

Selon le rapport, on observe une augmentation des inĂ©galitĂ©s entre pays Ă  IDH faible et pays Ă  IDH trĂšs Ă©levĂ© pour la quatriĂšme annĂ©e consĂ©cutive. La tendance de long terme d’une rĂ©duction des inĂ©galitĂ©s entre pays riches et pays pauvres est donc en train de s’inverser.

RetombĂ©es positives de l’IA sur l’emploi

Les tensions commerciales croissantes, l’aggravation de la crise de la dette et l’essor d’une industrie qui ne crĂ©e pas d’emplois sont autant de problĂšmes qui nuisent au dĂ©veloppement des pays dont l’IDH est actuellement le plus faible.

«Au milieu de cette tourmente mondiale, nous devons rĂ©flĂ©chir de toute urgence Ă  de nouveaux moyens pour stimuler le dĂ©veloppement», a dĂ©clarĂ© M. Steiner. Et d’ajouter : «Alors que l’intelligence artificielle continue de s’installer rapidement dans de nombreux aspects de nos vies, nous devrions Ă©tudier sa capacitĂ© Ă  promouvoir le dĂ©veloppement. De nouvelles fonctionnalitĂ©s apparaissent presque tous les jours et, mĂȘme si l’IA n’est pas une panacĂ©e, nos choix peuvent relancer le dĂ©veloppement humain en ouvrant de nouvelles voies et en offrant de nouvelles possibilitĂ©s.»

Le rapport prĂ©sente les rĂ©sultats d’une nouvelle enquĂȘte qui montre que les gens sont rĂ©alistes mais restent optimistes par rapport aux changements que l’IA peut apporter.

La moitiĂ© des personnes interrogĂ©es dans le monde pensent que leur travail pourrait ĂȘtre automatisĂ©.  Une part encore plus grande − six sur dix âˆ’ s’attend Ă  ce que l’IA ait des retombĂ©es positives sur leur emploi et offre des possibilitĂ©s dans des mĂ©tiers qui peut-ĂȘtre n’existent mĂȘme pas encore aujourd’hui. 

Seuls 13% des sondĂ©s craignent que l’essor de l’IA entraĂźne des suppressions d’emplois. En revanche, dans les pays Ă  IDH faible ou moyen, 70% des personnes interrogĂ©es s’attendent Ă  ce que l’IA augmente leur productivitĂ©, et les deux tiers prĂ©voient d’utiliser cette technologie dans l’éducation, la santĂ© ou le travail au cours de l’annĂ©e Ă  venir.

Le rapport prĂ©conise une approche de l’IA centrĂ©e sur l’humain, qui pourrait fonciĂšrement redĂ©finir les approches du dĂ©veloppement. Les rĂ©sultats de l’enquĂȘte montrent que, dans le monde entier, les gens sont prĂȘts Ă  ce type de «rĂ©initialisation»

Le rapport expose trois domaines d’action critiques :

– bĂątir une Ă©conomie de collaboration et non de concurrence entre les humains et l’IA;

– intĂ©grer le facteur humain dans le cycle de l’IA, de la conception jusqu’au dĂ©ploiement;

– moderniser les systĂšmes d’éducation et de santĂ© pour rĂ©pondre aux demandes du 21e siĂšcle.

La dĂ©mocratisation de l’IA est dĂ©jĂ  en cours. En effet, parmi les personnes interrogĂ©es pour l’enquĂȘte, prĂšs d’une sur cinq dĂ©clare faire dĂ©jĂ  usage de cette technologie. Par ailleurs, les deux tiers des sondĂ©s dans les pays Ă  IDH faible prĂ©voient d’utiliser l’IA dans l’éducation, la santĂ© ou le travail au cours de l’annĂ©e Ă  venir. C’est pourquoi il est plus urgent que jamais de remĂ©dier aux problĂšmes d’accĂšs Ă  l’électricitĂ© et Ă  l’internet, afin que tout le monde puisse profiter des nouvelles possibilitĂ©s offertes par cette technologie. Cela Ă©tant, tout ne se rĂ©sume pas Ă  une question d’accĂšs : la vĂ©ritable fracture dĂ©pendra de l’efficacitĂ© de l’IA Ă  complĂ©ter et augmenter les tĂąches des individus.

«Les choix que nous ferons dans les annĂ©es Ă  venir dĂ©finiront l’hĂ©ritage de cette transition technologique sur le plan du dĂ©veloppement humain», a dĂ©clarĂ© Pedro Conceição, directeur du Bureau du Rapport sur le dĂ©veloppement humain du Pnud. «Si les bonnes politiques sont adoptĂ©es en se concentrant sur les individus, l’IA peut devenir un formidable pont vers des connaissances, des compĂ©tences et des idĂ©es nouvelles utiles Ă  tous, que l’on soit exploitant agricole ou chef d’une petite entrepris», a-t-il ajoutĂ©.

Communiqué.

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La Tunisie et l’OIM renforcent leur partenariat

Le ministĂšre des Affaires Ă©trangĂšres, de la Migration et des Tunisiens Ă  l’étranger, en coordination avec l’Organisation internationale pour les migrations (OIM), a conclu avec succĂšs, mardi 6 mai 2025, Ă  Tunis, un atelier thĂ©matique sur l’engagement de la diaspora dans le cadre du Forum mondial sur la migration et le dĂ©veloppement (FMMD), prĂ©sidĂ© cette annĂ©e par la Colombie.

L’évĂ©nement a Ă©tĂ© officiellement ouvert par la directrice gĂ©nĂ©rale de l’OIM, Amy Pope, le ministre des Affaires Ă©trangĂšres, de la Migration et des Tunisiens Ă  l’étranger, Mohamed Ali Nafti, et Gustavo Adolfo GallĂłn Giraldo, reprĂ©sentant permanent de la Colombie auprĂšs des Nations Unies Ă  GenĂšve.

«La diaspora tunisienne continue d’impressionner par son engagement indĂ©fectible en faveur du dĂ©veloppement Ă©conomique du pays. Aujourd’hui, elle est le principal contributeur de la Tunisie et une source essentielle de soutien Ă  notre nation. LĂ  oĂč le cƓur demeure, le dĂ©vouement suit – et la diaspora tunisienne en est la preuve vivante. Bien que dispersĂ©e Ă  travers le monde, elle reste profondĂ©ment liĂ©e au destin de la Tunisie, constituant l’un de ses piliers les plus inĂ©branlables», a soulignĂ© Nafti.

Plus de 340 participants, prĂ©sents en personne et en ligne, reprĂ©sentant divers gouvernements et les agences des Nations Unies, ont participĂ© Ă  l’atelier.

L’atelier s’est conclu par des recommandations stratĂ©giques clĂ©s, ouvrant la voie au 15e Sommet du FMMD qui se tiendra en Colombie plus tard cette annĂ©e.

‱ Au-delĂ  des transferts de fonds traditionnels, les secteurs Ă©mergents, tels que l’économie verte, la transformation numĂ©rique et les infrastructures, offrent des opportunitĂ©s prometteuses pour l’investissement et l’entrepreneuriat de la diaspora.

‱ L’engagement de la diaspora ne peut pleinement se concrĂ©tiser que par une coopĂ©ration inclusive et multipartite, des approches fondĂ©es sur les donnĂ©es, des mĂ©canismes financiers innovants et des environnements favorables aux niveaux national et local.

‱ Les jeunes et les diasporas des deuxiĂšmes et troisiĂšmes gĂ©nĂ©rations sont des acteurs essentiels dans la construction de passerelles durables pour l’innovation et le dĂ©veloppement.

Ils doivent continuer Ă  ĂȘtre impliquĂ©s de maniĂšre significative.

Ces recommandations contribuent directement Ă  la mise en Ɠuvre du Pacte mondial pour des migrations sĂ»res, ordonnĂ©es et rĂ©guliĂšres (PMM) et de la DĂ©claration de Dublin du Sommet mondial de la diaspora (SMDI).

«Nous souhaitons tirer parti de l’expertise et des rĂ©seaux de la diaspora tunisienne dans des secteurs Ă  fort potentiel afin de valoriser les jeunes talents tunisiens et africains. AssociĂ©e aux efforts gouvernementaux et aux investissements des pays partenaires, la Tunisie peut ĂȘtre un exemple majeur d’engagement de la diaspora en faveur du dĂ©veloppement durable national et rĂ©gional, en particulier de la croissance Ă©conomique», a dĂ©clarĂ© Ahmed El Fadhel, prĂ©sident de l’Association tunisienne de l’espace (Tunsa) et cofondateur et directeur technique de Climate Innov.

Globalement, l’atelier a constituĂ© une occasion stratĂ©gique de mettre en lumiĂšre la forte contribution de la migration au dĂ©veloppement social et Ă©conomique de la Tunisie, dont 15% des ressortissants rĂ©sident Ă  l’étranger et 5% du PIB sont liĂ©s aux transferts de fonds. Il coĂŻncide Ă©galement avec le lancement du processus soutenu par le systĂšme des Nations Unies pour Ă©laborer le prochain plan de dĂ©veloppement de la Tunisie (2026-2030).

«L’OIM se rĂ©jouit de collaborer avec le gouvernement tunisien et tous ses partenaires pour concrĂ©tiser nos objectifs communs et exploiter la force transformatrice de l’engagement de la diaspora afin d’obtenir un impact durable et des changements significatifs», a dĂ©clarĂ© la DG Pope.

Cet événement a été rendu possible grùce au soutien de la Coopération italienne.

Communiqué.

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Tunis accueille le 1er Salon des Patients

La Tunisie accueille la 1Ăšre Ă©dition du Salon des Patients les 16 et 17 mai 2025 au Palais des CongrĂšs sous le thĂšme «Le patient au cƓur du systĂšme de santé».

Ce salon vise Ă  placer le patient au cƓur du systĂšme de santĂ© en rĂ©unissant professionnels de santĂ©, institutions, startups, associations, mutuelles, laboratoires, et acteurs du bien-ĂȘtre et de la finance.

Dans un monde en constante Ă©volution, oĂč les patients sont de plus en plus impliquĂ©s dans leur parcours de soin, ce salon vise Ă  crĂ©er un espace de dialogue, d’information et d’engagement autour de la santĂ© et du mieux-vivre avec la maladie.

Au programme : des panels animés par des professionnels de différentes spécialités, des témoignages de patients, et plus encore.

Parce que la santĂ© est un droit pour lequel il faut lutter et non un luxe Ă  souhaiter, ce salon s’adresse Ă  tous les patients, quels que soient leur Ăąge ou leur pathologie, mais aussi Ă  leurs proches aidants, aux professionnels de santĂ©, aux dĂ©cideurs du secteur, et au grand public.

PortĂ© par une Ă©quipe pluridisciplinaire et des partenaires publics et privĂ©s, le Salon des Patients vise Ă  redonner une place centrale au patient dans l’écosystĂšme de santĂ©, Ă  favoriser la prĂ©vention, Ă  encourager la co-construction du parcours de soins, et Ă  rĂ©duire les inĂ©galitĂ©s d’accĂšs Ă  l’information et aux services de santĂ©.

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 Â«Les migrants sont victimes d’un systĂšme Ă©conomique mondial injuste» (KaĂŻs SaĂŻed)

La montĂ©e en puissance de la migration irrĂ©guliĂšre est loin d’ĂȘtre un phĂ©nomĂšne «anodin», a dĂ©clarĂ© KaĂŻs SaĂŻed, en pointant, une nouvelle fois, les rĂ©seaux criminels Ă  l’origine du trafic d’ĂȘtres humains et d’organes sur le continent africain et dans la rive nord de la MĂ©diterranĂ©e.

«Nul ne peut croire que des milliers de personnes, dont des femmes enceintes ou portant des nourrissons dans les bras, pouvaient parcourir des milliers de kilomĂštres pour venir en Tunisie et aller dans certaines villes telles que Jebeniana et El-Amra s’il n’y a pas eu un plan criminel prĂ©alablement Ă©tabli», a dĂ©clarĂ© le prĂ©sident de la rĂ©publique, lors de sa rĂ©union, lundi 5 mai 2025, au Palais de Carthage, Amy Pope, la directrice gĂ©nĂ©rale de l’Organisation mondiale pour les migrations (OIM).

«Aucun Etat au monde ne tolĂšre qu’une partie de son territoire ne soit pas placĂ©e sous sa lĂ©gislation ou sa souveraineté», a-t-il insistĂ©, rappelant Ă  ce propos que les autoritĂ©s tunisiennes ont veillĂ© Ă  ce que l’opĂ©ration d’évacuation des camps des migrants irrĂ©guliers soit menĂ©e non seulement dans le respect des rĂšgles du droit humanitaire mais aussi et surtout selon les nobles valeurs Ă©thiques et morales.

Si ces migrants irrĂ©guliers sont aujourd’hui en quĂȘte d’endroits sĂ»rs, c’est parce qu’ils sont victimes d’un systĂšme Ă©conomique mondial injuste dont la Tunisie n’a de cesse de dĂ©noncer en Ă©tant elle-mĂȘme victime, a fait savoir le chef de l’Etat.

Tout en rappelant que la Tunisie est fiĂšre de son appartenance africaine, le chef de l’Etat a soulignĂ© que notre pays a portĂ© haut le slogan selon lequel l’Afrique, terre de toutes les richesses, doit appartenir aux seuls Africains, et Ă  eux seuls.

SaĂŻed a, par ailleurs, saisi l’occasion pour appeler l’OIM Ă  redoubler d’effort en vue de faciliter le retour volontaire des personnes dĂ©placĂ©es et Ă  Ɠuvrer Ă  leur apporter l’appui financier nĂ©cessaire afin qu’elles puissent s’installer dans leurs pays d’origine en toute sĂ©curitĂ©.

Il a Ă©galement exhortĂ© l’organisation onusienne Ă  Ɠuvrer de concert avec toutes les parties concernĂ©es afin d’identifier le sort des disparus qui n’ont Ă©tĂ© retrouvĂ©s ni en mer ni sur terre.

«La Tunisie a ƓuvrĂ© en ce sens dans les limites de ses moyens, et assumĂ© un lourd fardeau», a tenu Ă  souligner le chef de l’Etat, ajoutant que cette situation ne saurait perdure. Notre pays plaide toujours en faveur d’un nouvel ordre humanitaire qui rompe avec un systĂšme qui a consacrĂ© le pillage des richesses, la famine et les conflits, a-t-il conclu.

De son cĂŽtĂ©, la directrice gĂ©nĂ©rale de l’OIM a dĂ©clarĂ©, qu’elle a abordĂ©, au cours de sa rĂ©union avec le chef de l’Etat, la question de la migration irrĂ©guliĂšre, qui, a-t-elle dit, prĂ©occupe la communautĂ© internationale tout entiĂšre.

«Nous avons convenu d’adopter une approche efficace qui pourrait nous permettre de trouver une solution pour sauver de nombreuses personnes et victimes de ce flĂ©au», a-t-elle dĂ©clarĂ©, indiquant avoir tentĂ© de parvenir Ă  des propositions visant Ă  faciliter le retour volontaire des migrants irrĂ©guliers Ă  leurs pays d’origine et Ă  leur offrir une vie dĂ©cente et des opportunitĂ©s d’emploi leur permettant de s’y installer de façon durable et permanente.

«Une telle action sera bénéfique et salutaire pour tous au triple plan national, régional et international», a-t-elle conclu.

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KaĂŻs SaĂŻed va relancer le recrutement dans la fonction publique

KaĂŻs SaĂŻed appelle le gouvernement Ă  ouvrir les vannes des services publics pour les recrutements aprĂšs les avoir purgĂ©s de ceux qui s’y sont infiltrĂ©s et qui se sont servis de la responsabilitĂ© comme moyen pour avoir des privilĂšges injustifiĂ©s.

C’est ce que le prĂ©sident de la RĂ©publique a dĂ©clarĂ© en recevant, lundi 5 mai 2025, au palais de Carthage, la cheffe du gouvernement, Sarra ZaĂąfrani Zenzeri, rĂ©union au cours de laquelle il a examinĂ© le fonctionnement des services publics et mis l’accent sur l’impĂ©ratif d’opĂ©rer plusieurs rĂ©formes dans le sens de leur assainissement.

Sur un autre plan, SaĂŻed a donnĂ© ses instructions en vue d’élaborer un projet de loi de finances pour l’annĂ©e Ă  venir qui consacre clairement le rĂŽle social de l’Etat : donc plus de recrutements, plus de dĂ©penses sociales et de compensation, plus d’impĂŽt sur les entreprises et plus d’endettement pour mobiliser les fonds nĂ©cessaires Ă  une telle politique. Ceux qui espĂšrent voire l’Etat rĂ©duire (ou maĂźtriser) ses dĂ©penses pour rééquilibrer ses finances publiques risquent d’ĂȘtre déçus.

I. B.

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Les Tunisiens ne font plus confiance à leurs médias

Le Conseil de la presse vient de publier, lundi 5 mai 2025, une Ă©tude intitulĂ©e «Confiance du public en les mĂ©dias», un baromĂštre pour mesurer la confiance des Tunisiens en leurs mĂ©dias. Le recul est spectaculaire et inquiĂ©tant


En effet, 64% des 1518 personnes interrogĂ©es «ne font pas confiance aux mĂ©dias», taux qui s’élĂšve Ă  77,8% chez la frange des personnes ĂągĂ©es de 18 Ă  24 ans.

Cette baisse de confiance atteint 82% s’agissant des chroniqueurs dans les mĂ©dias audiovisuels. Il faut dire que ceux et celles qui occupent aujourd’hui le haut du pavĂ© sont les plus baveux et les plus mĂ©diocres de la place, les voix indĂ©pendantes et libres ayant Ă©tĂ©, dans le mĂȘme temps, poussĂ©es vers la sortie et rĂ©duites au silence.

S’exprimant lors d’une confĂ©rence tenue au siĂšge du Syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT), Ă  l’occasion de la cĂ©lĂ©bration de la JournĂ©e mondiale de la libertĂ© de la presse, la prĂ©sidente du bureau sortant du Conseil de la presse, Itidal Majbri, a affirmĂ© que le concept d’autorĂ©gulation Ă©chappe Ă  une large frange du public (90%) et que seulement 2,9% du public interrogĂ© sait qu’il existe aujourd’hui une structure dĂ©nommĂ©e «Conseil de la presse».

S’agissant des mĂ©dias traditionnels les plus frĂ©quemment utilisĂ©s par les Tunisiens en tant que source d’information, l’étude rĂ©vĂšle que la tĂ©lĂ©vision se place en tĂȘte avec un taux 77%, suivie par les quotidiens avec 5,9%.

Pour ce qui est des nouveaux mĂ©dias, le rĂ©seau social Facebook arrive en premier lieu avec un taux de 96,9% contre 45,5% pour TikTok et 40,6% pour YouTube. 

Sur un autre plan, Majbri a indiquĂ© que le Conseil de la presse avait Ă©laborĂ© une enquĂȘte en aoĂ»t 2024 visant Ă  scruter l’avis des journalistes sur la prĂ©sidentielle de 2024 et auquel ont pris part 133 journalistes, hommes et femmes, issus des diffĂ©rents mĂ©dias de l’audiovisuel, du numĂ©rique, de la presse Ă©crite, des agences de presse et de la presse associative.

L’enquĂȘte rĂ©vĂšle que la majoritĂ© des journalistes sondĂ©s (71,5%) ont Ă©prouvĂ© de sĂ©rieuses difficultĂ©s Ă  dĂ©nicher l’information, ajoutant que le dĂ©cret-loi n°54-2022 sur la lutte contre les infractions liĂ©es aux systĂšmes d’information et de communication a manifestement impactĂ© le travail de 96% des journalistes lors de la couverture de l’élection prĂ©sidentielle de 2024.

La prĂ©sidente a, par ailleurs, affirmĂ© que 63% des mĂ©dias n’ont pas Ă©tabli un plan mĂ©diatique dĂ©taillĂ© destinĂ© Ă  la couverture des Ă©lections, ajoutant que les journalistes interrogĂ©s ont dĂ©clarĂ© avoir subi des pratiques de «censure et de contrĂŽle» en l’absence d’une plateforme professionnelle et Ă©thique habilitĂ©e Ă  statuer sur le travail journalistique. La Haute autoritĂ© indĂ©pendante de la communication audiovisuelle (Haica), censĂ©e jouer ce rĂŽle d’autorĂ©gulation a Ă©tĂ© marginalisĂ©e et ses activitĂ©s gelĂ©es depuis 2021.

I. B. 

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Tunisie en souffrance ou le choc de Bargou 

Le 4 mai 2025, j’ai rejoint une caravane mĂ©dicale Ă  Bargou, au cƓur du gouvernorat de Siliana, organisĂ©e sous l’égide du ministĂšre de la SantĂ© par l’association Paract Club, en collaboration avec l’administration rĂ©gionale de la santĂ©. Une initiative salutaire qui a permis Ă  plus de 1200 personnes de bĂ©nĂ©ficier de consultations gratuites dans plusieurs spĂ©cialitĂ©s. Mais au-delĂ  des chiffres et des efforts louables, j’ai dĂ©couvert, loin des capitales et des camĂ©ras, une rĂ©alitĂ© bouleversante : une population Ă©puisĂ©e, oubliĂ©e, abĂźmĂ©e dans son corps et dans son psychisme. Ce n’est pas un simple constat mĂ©dical, mais une urgence humaine et collective. (Ph. Űčۧۊۯ ŰšŰ­ÙˆÙ„ Ű§Ù„Ù„Ù‡  de AĂŻcha Filali, Canevas brodĂ© sur simulation de camionnette visible au musĂ©e Safia Farhat, Ă  RadĂšs, jusqu’au 10 juin 2025 dans le cadre de l’exposition «Le passĂ© ici et maintenant»).

Manel Albouchi *

Lors des consultations, des motifs reviennent sans cesse, presque mimĂ©tiques : douleurs cervicales, dorsales et lombaires; douleurs rĂ©nales sans origine organique claire;  troubles digestifs fonctionnels;  phlĂ©bites frĂ©quentes;  troubles du sommeil; anxiĂ©tĂ©, irritabilitĂ© et tachycardie. 

    Ces symptĂŽmes relĂšvent trĂšs clairement, selon les critĂšres du DSM-5, de plusieurs diagnostics. 

    1- Trouble d’anxiĂ©tĂ© gĂ©nĂ©ralisĂ©e (TAG) : qui se manifeste par une inquiĂ©tude constante, une tension musculaire, une irritabilitĂ©, des troubles du sommeil et une fatigue marquĂ©e. Les prĂ©occupations s’étendent Ă  toutes les sphĂšres de la vie : santĂ©, famille, sĂ©curitĂ©, avenir
 Ce trouble est souvent accompagnĂ© de dĂ©pression, de phobie sociale ou de trouble panique. À Bargou, ces symptĂŽmes traduisent une angoisse existentielle gĂ©nĂ©ralisĂ©e, ancrĂ©e dans une insĂ©curitĂ© chronique. 

    2- Trouble somatique : de nombreux patients dĂ©crivent des douleurs physiques persistantes, sans lĂ©sion identifiable. Ces manifestations somatiques sont le langage d’un traumatisme enkystĂ©. Comme l’explique Bessel van der Kolk dans ‘‘Le corps n’oublie rien’’, le traumatisme modifie la perception de soi et du monde, s’inscrivant dans la mĂ©moire corporelle. À Bargou, le corps parle la langue du silence dans une tentative de survivre. 

    3 – Trouble de stress post-traumatique (TSPT) : chez les enfants, les femmes, les adolescents, nous avons observĂ© des signes clairs de traumatisme : hypervigilance, crises d’angoisse, troubles du sommeil, retrait Ă©motionnel
 Le trauma ne rĂ©sulte pas d’un seul Ă©vĂ©nement, mais d’une accumulation de pertes, de violences invisibles, de dĂ©faillances parentales ou institutionnelles. En effet, l’absence de repĂšres sĂ©curisants pĂ©rennise un Ă©tat d’alerte qui empĂȘche la reconstruction. 

    Mais attention, ces diagnostics ne sont pas des Ă©tiquettes, mais des cadres de comprĂ©hension pour une prise en charge appropriĂ©e. 

    Un dĂ©sert mĂ©dical, une population Ă  bout 

    Bargou ne compte qu’un seul mĂ©decin gĂ©nĂ©raliste. Aucun spĂ©cialiste, aucun psychiatre, aucun psychologue. L’hĂŽpital ne dispose pas de mĂ©dicaments essentiels tels que l’insuline. L’accĂšs aux soins est devenu un luxe. Le soin psychique, une abstraction. 

    Ce dĂ©sert mĂ©dical s’accompagne d’un effondrement du soutien social, d’un chĂŽmage massif et d’une prĂ©caritĂ© Ă©conomique qui achĂšvent de couper les derniers fils entre l’individu et la sociĂ©tĂ©. 

    La phlĂ©bite, frĂ©quente dans la rĂ©gion, est une inflammation des veines, souvent liĂ©e Ă  une mauvaise circulation sanguine et Ă  l’immobilitĂ© prolongĂ©e. Mais ici, elle est bien plus qu’un simple trouble mĂ©dical. Elle symbolise un blocage du systĂšme circulatoire collectif : un peuple qui ne circule plus, qui ne rĂȘve plus, comme si le sang mĂȘme de la sociĂ©tĂ© s’était figĂ© dans ses veines les plus pĂ©riphĂ©riques. 

    Des pĂšres absents, des mĂšres rĂ©sistantes 

    Sur le plan social, les observations convergent vers une dĂ©sintĂ©gration des repĂšres traditionnels :  figures paternelles absentes ou dysfonctionnelles; mĂšres en situation de surcharge mentale et Ă©motionnelle; violences familiales; chĂŽmage structurel et absence de perspectives; scolarisation perturbĂ©e et harcĂšlement scolaire signalĂ©;  absence d’accĂšs rĂ©gulier aux soins spĂ©cialisĂ©s. 

      Les rĂ©cits familiaux relatent des figures paternelles absentes physiquement ou psychiquement : enfermĂ©s dans l’alcool, partis chercher un espoir ailleurs ou enfermĂ©s dans leur propre silence, des mĂšres combattantes qui tiennent le front, Ă©lĂšvent seules les enfants, rĂ©sistent Ă  la fatigue, Ă  la peur, Ă  la honte.  

      Parmi ces femmes, certaines ont de la chance de pouvoir trouver une place saisonniĂšre Ă  l’arriĂšre des camions comme travailleuses agricoles, et il leur faut encore de la chance pour ne pas ĂȘtre victimes d’accidents de la route. Ces femmes mettent ainsi en danger leur propre sĂ©curitĂ© et leur bien-ĂȘtre. Elles sont l’incarnation silencieuse du dĂ©vouement maternel, de cette dignitĂ© blessĂ©e qui supplie sans bruit.  

      Les enfants, quant Ă  eux, se plaignent d’harcĂšlement scolaire, d’insĂ©curitĂ© Ă©motionnelle, de cauchemars. Ils grandissent dans une atmosphĂšre Ă©touffante, oĂč la parole est tue, oĂč l’émotion n’a pas de cadre pour s’exprimer sainement. 

      En effet, les dynamiques familiales gĂ©nĂšrent des troubles de l’attachement, des carences affectives prĂ©coces et des anxiĂ©tĂ©s profondes chez les enfants. Certains prĂ©sentent des signes Ă©vocateurs de TDAH, d’anxiĂ©tĂ© infantile, ou de troubles comportementaux issus d’un contexte instable. 

      Le symptĂŽme n’est que le langage de l’ñme 

      En tant que psychanalyste jungienne, je considĂšre que ces douleurs ne sont pas uniquement d’ordre mĂ©dical; elles ont une dimension symbolique, porteuse de sens. Le corps devient le théùtre oĂč s’expriment les conflits invisibles de l’ñme et les blessures de l’inconscient collectif. 

      La phlĂ©bite, cette inflammation veineuse frĂ©quente Ă  Bargou, traduit une Ă©nergie vitale stagnante. Elle symbolise une sociĂ©tĂ© dont la circulation des idĂ©es, des rĂȘves, des ressources est interrompue. Comme une riviĂšre sociale dĂ©tournĂ©e, la vie ne circule plus librement. 

      La douleur dorsale reflĂšte le poids d’un monde que l’on porte seul, sans soutien. C’est le dos des mĂšres, des pĂšres absents, des enfants prĂ©cocement responsables. 

      L’insomnie est le symptĂŽme d’une incapacitĂ© Ă  se dĂ©poser dans le sommeil, dans la confiance. Elle parle d’un monde perçu comme instable, dangereux, incapable d’accueillir l’abandon. 

      La tachycardie, enfin, est ce battement du cƓur devenu assourdissant, comme un cri intĂ©rieur : «Je suis encore vivant». C’est la tentative dĂ©sespĂ©rĂ©e de ne pas sombrer dans l’indiffĂ©rence. 

      Les symptĂŽmes, ici, sont des messages. Des fragments de vĂ©ritĂ© envoyĂ©s par l’ñme Ă  un monde qui n’écoute plus. Les ignorer, c’est nier ce qu’il y a de plus humain en nous. 

      Ce que Bargou rĂ©vĂšle Ă  la Tunisie et au monde 

      Ce que nous avons vu Ă  Bargou n’est pas une exception, mais un concentrĂ©. Un rĂ©vĂ©lateur. Une vĂ©ritĂ© que notre sociĂ©tĂ© refuse de voir : les inĂ©galitĂ©s ne sont pas seulement Ă©conomiques ou gĂ©ographiques, elles sont aussi Ă©motionnelles, symboliques et institutionnelles. 

      Ce que Bargou nous enseigne que l’absence de soin psychique fragilise les bases mĂȘmes du vivre-ensemble; que la nĂ©gligence institutionnelle alimente le dĂ©sespoir collectif; et que le corps est un signal d’alarme politique et social. 

        Comment reconstruire ? 

        1. Former et dĂ©ployer des Ă©quipes de santĂ© mentale de proximitĂ©, intĂ©grant psychologues, psychiatres et travailleurs sociaux. 

        2. CrĂ©er des espaces communautaires de parole, de soutien familial et d’éducation Ă©motionnelle. 

        3. Mettre en place un dĂ©pistage prĂ©coce dans les Ă©coles et les centres de santĂ©, avec des outils standardisĂ©s pour identifier les enfants Ă  risque (TDAH, troubles anxieux, troubles de l’attachement). 

        4. IntĂ©grer la santĂ© mentale dans les politiques sociales, Ă©ducatives et Ă©conomiques, comme prioritĂ© stratĂ©gique. 

        Bargou est un miroir tendu  

        Cette caravane, nous a permis de rencontrer et d’écouter ceux que l’État semble avoir abandonnĂ©s. 

        Ce n’est pas Bargou qui est malade, c’est le lien social qui l’est. Ce sont les institutions qui ont dĂ©sertĂ©. Ce sont les rĂȘves collectifs qui se sont tus. 

        Bargou est un cri. 

        Le cri d’un peuple que l’on n’entend plus. 

        Le cri d’un fĂ©minin sacrifiĂ©, d’une enfance brisĂ©e, d’un homme effacĂ©. 

        Le cri pour un monde plus juste, plus incarnĂ©, plus humain.  

        * Psychothérapeute, psychanalyste.

        Sources : 

        DSM-5 Manuel Diagnostique et Statistiques des Troubles Mentaux, 5e Ă©dition.  

        Bassel Van der Kolik. Le corps n’oublie rien : le cerveau, l’esprit et le corps dans la guĂ©rison du traumatisme. 

        C.G. Yung. L’ñme et la Vie. 

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        Syrie | Les ÉvangĂ©liques amĂ©ricains pour un rapprochement avec Ahmed Al-Charaa

        Parfois, le soutien vient de lĂ  oĂč on l’attend le moins. Alors que certains membres de l’administration Trump demeurent opposĂ©s Ă  un rapprochement avec Ahmed Al-Charaa, des membres du CongrĂšs proches du prĂ©sident Trump et faisant partie de son mouvement Maga (Make America Great Again, Rendre Ă  l’AmĂ©rique sa grandeur) soutiennent une normalisation des relations avec Damas mais ce qui est vraiment surprenant c’est que les ÉvangĂ©liques amĂ©ricains, noyau dur de l’électorat Trump, ainsi que des rabbins plaident pour ce rapprochement. Ce soutien pourrait faire balancer la position amĂ©ricaine en faveur du nouvel homme fort de la Syrie. (Ph. Deux dĂ©putĂ©s amĂ©ricains Cory Mills et Marlin Stutzman dans les rues de Damas.)

        Imed Bahri

        Dans une enquĂȘte sur la relation toujours en gestation entre les États-Unis et le nouveau pouvoir syrien, The Economist affirme que la politique amĂ©ricaine envers la Syrie n’a pas encore Ă©tĂ© dĂ©finie ou qu’elle est en train de l’ĂȘtre. Parmi les partisans du prĂ©sident Trump, certains poussent pour une normalisation des relations quand d’autres maintiennent leur dĂ©fiance. 

        Le magazine britannique est revenu sur la visite effectuĂ©e par deux membres rĂ©publicains influents du CongrĂšs Ă  Damas. La vue des deux membres de la Chambre des reprĂ©sentants dĂ©ambulant dans la vieille ville sortait de l’ordinaire. Portant des Ray-Ban et une veste Ă©lĂ©gante, Cory Mills, un vĂ©tĂ©ran dĂ©corĂ© de la guerre en Irak et un fervent soutien du mouvement Maga reprĂ©sente la Floride. Il Ă©tait accompagnĂ© de son collĂšgue Marlin Stutzman, reprĂ©sentant de l’Indiana, un ardent dĂ©fenseur de la hausse des tarifs douaniers imposĂ©s par Trump le mois dernier.

        La Syrie pourrait rejoindre les accords d’Abraham

        Personne ne s’attendait Ă  ce que ces deux membres du CongrĂšs en particulier deviennent des dĂ©fenseurs du dialogue avec un État dirigĂ© par un homme qui Ă©tait auparavant un membre Ă©minent d’Al-QaĂŻda.

        Les deux AmĂ©ricains ont quittĂ© la Syrie convaincus que les États-Unis devraient collaborer avec Ahmed Al-Charaa et ont considĂ©rĂ© qu’il fallait concilier optimisme et prudence dans cette collaboration. Mills a dĂ©clarĂ© que le nouveau dirigeant syrien lui avait laissĂ© entendre que, dans de meilleures circonstances, la Syrie pourrait un jour rejoindre les accords d’Abraham, qui, lors du premier mandat de Trump, ont permis l’établissement de relations diplomatiques officielles entre IsraĂ«l et plusieurs pays arabes en 2020.

        Dans les coulisses, les participants affirment que la visite a été un énorme succÚs.

        ComparĂ© Ă  l’enthousiasme des deux membres du CongrĂšs, le gouvernement amĂ©ricain tarde pour sa part Ă  rĂ©agir aux changements en Syrie. Alors que les EuropĂ©ens ont commencĂ© Ă  lever les sanctions contre la Syrie et Ă  rouvrir leurs ambassades dans la capitale Damas, les États-Unis n’ont offert qu’un allĂšgement limitĂ© des sanctions mĂȘme si le blocus en cours paralyse la vie des Syriens forçant des personnes Ă  fouiller les poubelles et laissant Damas dans l’obscuritĂ© Ă  l’exception de quelques heures d’électricitĂ© par jour.

        Les AmĂ©ricains suscitent Ă©galement des inquiĂ©tudes parmi les donateurs potentiels notamment les Syriens Ă  l’étranger et les États du Golfe quant au transfert de fonds pour commencer la reconstruction du pays et envoyer de l’aide humanitaire. En outre, les États-Unis n’ont pas encore ouvert leur ambassade Ă  Damas ni envoyĂ© de diplomates sur place.

        Le magazine britannique estime que les faucons de la Maison Blanche et du Parti rĂ©publicain, y compris Sebastian Gorka, le conseiller de Trump en matiĂšre de lutte contre le terrorisme, et Tulsi Gabbard, la directrice de la sĂ©curitĂ© intĂ©rieure, ne sont pas convaincus par les mĂ©tamorphoses d’Al-Charaa et insistent pour traiter le dossier syrien comme un dossier de lutte contre le terrorisme. «Ils ne voient que le Ahmed Al-Charaa qui Ă©tait jadis en Irak», a dĂ©clarĂ© un homme d’affaires chrĂ©tien syro-amĂ©ricain.

        Des évangéliques et des rabbins se disent séduits

        Cependant, d’autres ont exprimĂ© le dĂ©sir d’ouverture et d’engagement en faveur du nouveau rĂ©gime en particulier les chrĂ©tiens Ă©vangĂ©liques et les juifs syriens en AmĂ©rique.

        RĂ©cemment, Johnnie Moore, un pasteur Ă©vangĂ©lique proche de Trump, et le rabbin Abraham Cooper du Centre Simon Wiesenthal pour les droits de l’homme ont rencontrĂ© le ministre syrien des Affaires Ă©trangĂšres AsĂąad Al-Sheibani Ă  New York. «C’était plus convaincant que ce Ă  quoi je m’attendais», a dĂ©clarĂ© le pasteur Moore qui a ajoutĂ©: «Il faut qu’il y ait une croissance Ă©conomique rapide en Syrie car la sĂ©curitĂ© Ă©conomique est liĂ©e Ă  la sĂ©curitĂ© nationale et, par consĂ©quent, Ă  la paix rĂ©gionale».

        Moore prĂ©voit d’ailleurs de conduire prochainement une dĂ©lĂ©gation d’évangĂ©liques et de rabbins Ă  Damas.

        Les Ă©vangĂ©liques pensent que les dirigeants religieux pourraient rĂ©ussir lĂ  oĂč d’autres ont Ă©chouĂ© Ă  persuader le prĂ©sident Trump d’assouplir les sanctions et de s’engager avec le nouveau gouvernement. Toutefois IsraĂ«l, qui bĂ©nĂ©ficie d’un soutien fiable de la part des Ă©vangĂ©liques amĂ©ricains, pourrait ne pas ĂȘtre convaincu. Il a d’ailleurs appelĂ© Ă  une position ferme envers Al-Charaa.

        «En ce qui concerne la Syrie, les Ă©vangĂ©liques ont beaucoup d’influence», explique David Lesch, historien du Moyen-Orient Ă  l’UniversitĂ© Trinity au Texas, qui a exhortĂ© le nouveau gouvernement syrien Ă  travailler avec les chefs religieux amĂ©ricains.

        En avril dernier, Trump a nommĂ© Mark Walker, un membre rĂ©publicain du CongrĂšs et pasteur Ă©vangĂ©lique, comme ambassadeur pour la libertĂ© religieuse, une dĂ©cision qui pourrait avoir un impact significatif sur la politique amĂ©ricaine. Lors d’une confĂ©rence des donateurs qui s’est tenue au siĂšge de l’Union europĂ©enne Ă  Bruxelles en mars, les États-Unis ont prĂ©sentĂ© huit demandes au gouvernement syrien notamment l’aide Ă  la recherche des AmĂ©ricains disparus en Syrie (en particulier Austin Tice, le journaliste emprisonnĂ©), l’interdiction pour les combattants Ă©trangers de rejoindre le nouveau gouvernement et la dĂ©signation du Corps des gardiens de la rĂ©volution iranienne comme organisation terroriste.

        Bien que les dĂ©fenseurs amĂ©ricains du nouveau rĂ©gime aient Ă©tĂ© déçus en dĂ©cembre lorsqu’un certain nombre de combattants Ă©trangers ont Ă©tĂ© nommĂ©s au ministĂšre de la DĂ©fense, ils reconnaissent en privĂ© que Damas a fait des progrĂšs sur d’autres questions.

        La visite de Mills et Stutzman à Damas pourrait conduire à davantage de délégations américaines non officielles.

        Si Ahmed Al-Charaa parvient Ă  convaincre les rĂ©publicains et les Ă©vangĂ©liques partisans du mouvement Maga de ses bonnes intentions, notamment en ce qui concerne les chrĂ©tiens, il sera peut-ĂȘtre du cĂŽtĂ© de l’AmĂ©rique mais la politique de Trump est encore en cours d’élaboration.

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        La MSB, 1Úre école de business en Tunisie et en Afrique francophone à obtenir la triple accréditation internationale

        La Mediterranean School of Business (MSB) vient de recueillir les trois accrĂ©ditations internationales les plus prestigieuses de son secteur, attribuĂ©es respectivement par l’AACSB, l’EFMD et l’AMBA. Ce qui fait d’elle dĂ©sormais la premiĂšre et unique Ă©cole de business en Tunisie et en Afrique francophone Ă  rejoindre le cercle trĂšs restreint des 1% des Ă©coles de business accrĂ©ditĂ©es Ă  ce niveau dans le monde.

        La MSB, qui relĂšve de la SMU (South Mediterranean University) et dont le campus se situe aux Berges du Lac 2, Ă  Tunis, franchit ainsi une Ă©tape historique dans son dĂ©veloppement.

        FĂ©licitant tout le staff enseignant pour cet accomplissement exceptionnel, Mahmoud Triki, prĂ©sident-fondateur de la SMU, a dĂ©clarĂ© que «cette triple reconnaissance souligne l’engagement constant de la MSB pour l’excellence acadĂ©mique, l’innovation pĂ©dagogique et la formation de leaders aptes Ă  relever les dĂ©fis d’une Ă©conomie mondialisĂ©e.» Il a Ă©galement indiquĂ© que cette reconnaissance renforce le positionnement de l’établissement comme rĂ©fĂ©rence incontournable de l’enseignement supĂ©rieur en Tunisie et au-delĂ .

        Les accréditations obtenues par MSB

        L’AACSB (Association to Advance Collegiate Schools of Business) est une rĂ©fĂ©rence mondiale fondĂ©e en 1916, reconnue pour son exigence et son impact sur l’éducation en management. Uniquement 6% des Business Schools dans le monde ont rĂ©ussi Ă  obtenir cette prestigieuse accrĂ©ditation.

        L’EFMD (European Foundation for Management Development) est une accrĂ©ditation europĂ©enne valorisant l’internationalisation, la connexion au monde professionnel et la responsabilitĂ© sociĂ©tale.

        L’AMBA (Association of MBAs), basĂ©e Ă  Londres, rĂ©compense les MBA et Executive MBA les plus prestigieux au monde. Elle accrĂ©dite uniquement les programmes des 2% des meilleures Ă©coles de commerce sur plus de cinq continents.

        Une cĂ©lĂ©bration Ă  la hauteur de l’évĂšnement

        Pour marquer cet événement exceptionnel, la MSB a organisé une série de rencontres réunissant étudiants, alumni, professeurs, partenaires et familles.
        Parmi les moments forts, un workshop dĂ©diĂ© aux parents et futurs bacheliers a Ă©tĂ© animĂ© par des experts internationaux en enseignement supĂ©rieur. L’objectif : Ă©clairer le processus de choix d’une Ă©cole de business en mettant en lumiĂšre les critĂšres clĂ©s, notamment la valeur des accrĂ©ditations internationales.

        Hanane El Kouari, Associate Director International Ă  l’IESEG School of Management, a soulignĂ© l’importance de cette initiative, rappelant que «les accrĂ©ditations, la reconnaissance internationale et la qualitĂ© acadĂ©mique sont des Ă©lĂ©ments essentiels pour un choix Ă©clairĂ©.»

        Sarah Vaughan, Senior Expert en enseignement supĂ©rieur, a partagĂ© sa vision inspirante : «Choisir son Ă©cole de business, c’est apprendre Ă  se connaĂźtre, Ă  rĂȘver grand et Ă  tracer un chemin Ă  son image.»

        Inauguration du SMU Accreditation Wall

        La semaine de cĂ©lĂ©bration s’est clĂŽturĂ©e avec l’inauguration du SMU Accreditation Wall : un symbole fort de l’engagement continu de la South Mediterranean University (SMU) envers l’excellence acadĂ©mique et la qualitĂ© de l’enseignement.

        FondĂ©e en 2002, la MSB fait aujourd’hui partie des 1% des Ă©coles de business dans le monde Ă  ĂȘtre triplement accrĂ©ditĂ©. Elle propose des programmes de Licence, Master et Executive MBA de haut niveau, dans des disciplines clĂ©s comme le Marketing, la Finance, Supply Chain et Operation Management ainsi que Business Analytics and AI.
        Grùce son corps professoral hautement qualifié, son staff dévoué et son approche innovante, la MSB prépare les futurs leaders aux défis des métiers de demain et à un environnement professionnel en constante évolution.

        En parallĂšle de l’excellence acadĂ©mique, la MSB offre une vie de campus dynamique, rythmĂ©e par des Ă©vĂ©nements, des initiatives Ă©tudiantes et des opportunitĂ©s de networking. Son rĂ©seau solide d’alumni et de partenaires internationaux permet aux Ă©tudiants d’évoluer dans un cadre stimulant, propice au dĂ©veloppement personnel et professionnel.

        Communiqué.

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        Atelier à Tunis pour un plan d’action contre criquet pùlerin

        Les travaux de l’atelier d’élaboration d’un plan d’action rĂ©gional pour faire face Ă  la rĂ©surgence exceptionnelle du criquet pĂšlerin dans la rĂ©gion occidentale incluant l’Afrique du Nord a dĂ©marrĂ© le 5 mai 2025 Ă  Tunis.

        Cet atelier organisĂ© par la FAO Ă  travers la Commission de lutte contre le criquet pĂšlerin dans la rĂ©gion occidentale (CLCPRO) a Ă©tĂ© marquĂ© par la prĂ©sence de Ezzeddine Ben Cheikh, ministre de l’Agriculture, des Ressources hydrauliques et de la PĂȘche lors de la cĂ©rĂ©monie d’ouverture, et Mohamed Amrani, chargĂ© des affaires courantes au bureau de la FAO en Afrique du Nord Ă  Tunis.

        L’atelier rĂ©uni les responsables des unitĂ©s nationales de lutte antiacridienne des onze pays membres de la commission Ă  savoir, l’AlgĂ©rie, le Burkina Faso, la Gambie, la Libye, le Mali, le Maroc, la Mauritanie, le Niger, le SĂ©nĂ©gal, le Tchad et la Tunisie. Participent aussi des reprĂ©sentants du siĂšge de la FAO, du Bureau rĂ©gional pour l’Afrique, du ComitĂ© permanent Inter-Etats de lutte contre la sĂ©cheresse dans le Sahel (CILSS), ainsi que le secrĂ©tariat de la CLCPRO et de la Commission de lutte contre le criquet pĂšlerin dans la rĂ©gion centrale (CRC).

        M. Amrani, a soulignĂ© les efforts et l’engagement du gouvernement tunisien dans la lutte acridienne et tĂ©moignĂ© du rĂŽle clĂ© que joue la Tunisie ainsi que celui de la FAO Ă  travers la CLCPRO. La Tunisie fait preuve d’un soutien indĂ©fectible pour la rĂ©ussite des efforts communs pour faire face Ă  la rĂ©surgence acridienne pour la pĂ©riode estivale 2025.

        M. Ben Cheikh a affirmĂ© qu’en tant que membre de la CLCPRO que «la Tunisie a toujours soutenu les efforts de la DLCA et des Etats membres dans la mise en Ɠuvre des activitĂ©s liĂ©es Ă  la lutte prĂ©ventive contre ce ravageur, mĂȘme si elle ne rencontre pas de criquets chaque annĂ©e en raison de sa classification en tant que pays d’invasion. Cependant, le 12 mars 2025, des groupes de criquets pĂšlerins ont Ă©tĂ© rĂ©cemment enregistrĂ©s dans le sud de la Tunisie
 Depuis le dĂ©but de l’infestation par ce ravageur, environ 4 900 hectares ont Ă©tĂ© traitĂ©s, dont environ 2 500 hectares par voie aĂ©rienne, sur les diffĂ©rents stades de l’insecte, des adultes aux nymphes. Le ministĂšre a activĂ© le ComitĂ© national de vigilance et de lutte antiacridienne et ses comitĂ©s rĂ©gionaux dans les provinces touchĂ©es. Tous les moyens et fournitures nĂ©cessaires Ă  la lutte contre le ravageur (vĂ©hicules Ă  quatre roues motrices, pulvĂ©risateurs Ă  dos, pulvĂ©risateurs montĂ©s sur voiture et un hĂ©licoptĂšre) ont Ă©tĂ© mis Ă  leur disposition.

        De son cĂŽtĂ©, Mohamed Lemine Hamouni, secrĂ©taire exĂ©cutif de la CLCPRO a prĂ©cisĂ© qu’il s’agit d’«une rĂ©surgence acridienne inhabituelle, marquĂ©e par des dynamiques de migration et de reproduction du criquet pĂšlerin qui n’ont plus Ă©tĂ© observĂ©es depuis plusieurs annĂ©es. Les conditions Ă©cologiques favorables, combinĂ©es Ă  l’inaccessibilitĂ© de certaines zones du Sahel, ont contribuĂ© Ă  l’ampleur de cette situation». 

        Les travaux de cet atelier ont pour ambition de franchir une nouvelle Ă©tape et Ă©tablir collectivement un plan d’action rĂ©gional, structurĂ© de maniĂšre Ă  se prĂ©parer pour faire face aux vols de retour des essaims et de groupes de criquets qui arriveront dans les pays du Sahel durant la pĂ©riode estivale oĂč ils entameront leurs reproductions, augmentant ainsi leurs effectifs et causant plus de dĂ©gĂąts sur les zones fragiles de cultures. «Nous devons conjuguer nos forces, partager nos expertises, et coordonner nos interventions pour assurer une rĂ©ponse rĂ©gionale cohĂ©rente et efficace», a conclu le secrĂ©taire exĂ©cutif de la CLCPRO.

        Communiqué.

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        A Sousse | Forsa-Street pour connecter les jeunes Ă  leur avenir

        AprĂšs avoir rassemblĂ© environ 1000 jeunes Ă  Tunis en 2024, l’évĂ©nement Forsa-Street revient pour une sixiĂšme Ă©dition, cette fois au Complexe des jeunes de Sousse, les 3 et 4 mai 2025. L’objectif reste inchangĂ©: accompagner les jeunes Tunisiens dans la construction de leur avenir professionnel.

        OrganisĂ© par la GIZ Tunisie, Ă  travers le Centre tuniso-allemand pour la migration et le dĂ©veloppement (ZME), et en partenariat avec le ministĂšre de la Jeunesse, ainsi que celui de l’Emploi et de la Formation professionnelle, Forsa-Street s’impose comme une plateforme d’orientation unique, au croisement de l’information, de l’action et de l’inspiration.

        À travers un labyrinthe interactif, les jeunes visiteurs sont invitĂ©s Ă  explorer les diffĂ©rentes Ă©tapes d’un parcours vers l’emploi, la formation ou l’entrepreneuriat. Chaque station du labyrinthe leur offre des conseils pratiques, des tĂ©moignages, et un contact direct avec des professionnels et des conseillers, dans une approche accessible et concrĂšte.

        L’idĂ©e : rendre visible la diversitĂ© des chemins possibles – en Tunisie ou Ă  l’international – et offrir Ă  chacun les outils pour mieux s’orienter.

        Au service des ambitions de la jeunesse

        Forsa-Street n’est pas un salon classique. C’est un espace de dialogue entre jeunes, institutions tunisiennes et acteurs internationaux. Des organisations telles que l’OIM, Erasmus+, Unicef, ou encore AHK ont tenu des stands et animĂ© des ateliers thĂ©matiques, portant sur les opportunitĂ©s d’études ou de formation en Allemagne; la migration rĂ©guliĂšre et la reconnaissance des diplĂŽmes; les programmes de volontariat, les bourses et les stages Ă  l’étranger; la prĂ©paration Ă  la vie active (rĂ©daction de CV, entretiens, projet professionnel).

        Chaque atelier vise à connecter les jeunes à des solutions concrÚtes, accessibles et réalistes, tout en valorisant leurs talents, leurs ambitions et leur créativité.

        Cadre stimulant, impact durable

        Forsa-Street 2025 s’inscrit dans une dĂ©marche durable portĂ©e par le Centre tuniso-allemand, en partenariat avec l’Aneti, pour offrir un accompagnement sur le long terme. Depuis 2017, ce centre agit comme un repĂšre pour les jeunes en quĂȘte d’orientation professionnelle, avec un accompagnement individualisĂ©, en lien avec les rĂ©alitĂ©s du marchĂ© du travail.

        L’édition de Sousse a Ă©tĂ© l’occasion d’une mobilisation forte, en lien avec les structures de jeunesse locales, et une dynamique participative pensĂ©e pour crĂ©er un moment marquant, utile et porteur d’avenir.

        L’évĂ©nement est ouvert gratuitement Ă  tous les jeunes curieux, motivĂ©s ou simplement en quĂȘte de rĂ©ponses.

        Communiqué.

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        Tunisie | Pour le déblocage du processus de réconciliation pénale

        Plusieurs chefs d’entreprise tunisiens sont en dĂ©tention, certains depuis prĂšs de deux ans, alors que certains d’entre eux ont demandĂ© de bĂ©nĂ©ficier du processus de rĂ©conciliation pĂ©nale. D’autres ont quittĂ© le pays de peur de subir le mĂȘme sort, laissant derriĂšre eux des milliers de familles privĂ©es de revenus.

        Des avocats reprĂ©sentant des entrepreneurs concernĂ©s par la rĂ©conciliation pĂ©nale donneront une confĂ©rence de presse intitulĂ©e : «RĂ©conciliation pĂ©nale : argent bloquĂ©, entrepreneurs emprisonnĂ©s», vendredi 9 mai 2025, Ă  10 heures Ă  l’HĂŽtel Sheraton Ă  Tunis.

        Cette confĂ©rence est un appel au dialogue avec les autoritĂ©s judiciaires et politiques pour repenser ce processus bloquĂ© et trouver un Ă©quilibre entre le besoin de justice et l’intĂ©rĂȘt bien compris de l’économie nationale.

        I. B.

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        Tunisie | Dates limites pour les déclarations fiscales

        La Direction générale des impÎts a précisé que le 15 mai 2025 courant constitue la date limite de dépÎt de la déclaration fiscale mensuelle pour les personnes physiques.

        Pour les personnes morales adhérant au systÚme de déclaration et de paiement électronique des impÎts, le dernier délai pour le dépÎt de la déclaration mensuelle est fixé au 20 mai.

        Par ailleurs, le 26 mai est la date limite de dĂ©pĂŽt de la dĂ©claration annuelle de l’impĂŽt sur le revenu pour les industriels, les prestataires de services et les professions non commerciales, y compris ceux relevant du rĂ©gime forfaitaire.

        Enfin, le 28 mai est fixĂ© comme ultime dĂ©lai pour le dĂ©pĂŽt de la dĂ©claration mensuelle pour les personnes morales non soumises Ă  l’obligation de dĂ©claration et de paiement en ligne.

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        SaĂŻed dĂ©nonce le «silence international suspect» face aux crimes d’IsraĂ«l en Palestine

        Le Premier ministre irakien Mohammed Shia’ Al-Sudani a renouvelĂ© au prĂ©sident KaĂŻs SaĂŻed son invitation pour assister aux travaux du 34e Sommet arabe et du 5e Sommet pour le dĂ©veloppement Ă©conomique et social, qui se tiendront Ă  Bagdad le 17 mai courant.

        L’appel tĂ©lĂ©phonique de l’Irakien, reçu dimanche soir, 4 mai 2025, a Ă©galement Ă©tĂ© l’occasion pour le chef de l’État de rĂ©affirmer la position inĂ©branlable de la Tunisie quant au droit du peuple palestinien Ă  libĂ©rer chaque centimĂštre carrĂ© de son territoire occupĂ© et Ă  Ă©tablir son État pleinement souverain avec Al-Qods Al-Charif pour capitale, selon un communiquĂ© de la prĂ©sidence.

        Le prĂ©sident a soulignĂ© que les crimes commis par les forces d’occupation sionistes contre le peuple palestinien, notamment les meurtres, les dĂ©placements et la privation des biens de premiĂšre nĂ©cessitĂ©, y compris l’eau, entraĂźnant la mort de dizaines d’enfants de faim et de soif, visent non seulement Ă  l’extermination, mais aussi Ă  Ă©craser la volontĂ© de libĂ©ration, un objectif que l’entitĂ© occupante n’atteindra jamais, indique encore le communiquĂ©. Il ajoute : «Lorsqu’un peuple rĂ©clame sa libĂ©ration, la victoire lui appartient, quelles que soient l’ampleur des dĂ©fis et l’énormitĂ© des sacrifices.»

        Le prĂ©sident a soulignĂ© la nĂ©cessitĂ© de s’unir derriĂšre une position commune face au silence international suspect et Ă  la violation des principes les plus fondamentaux du droit humanitaire.

        «Une position unifiĂ©e et une voix arabe collective sont la seule voie pour mettre fin Ă  ces crimes et Ă  cette situation inhumaine, contre lesquels le monde entier s’est Ă©levé», a-t-il dĂ©clarĂ© dans le mĂȘme communiquĂ©.

        On ne sait pas si le prĂ©sident SaĂŻed va honorer de sa prĂ©sence le prochain sommet arabe. Ce que l’on sait, en revanche, c’est que la voix de KaĂŻs SaĂŻed tranche, par son attachement aux droits non nĂ©gociables des Palestiniens, avec la mollesse de celles de la majoritĂ© de ses pairs arabes, dont beaucoup entretiennent des rapports officiels et/ou officieux avec l’Etat d’IsraĂ«l.

        I. B.   

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        Tunis | Un ado de 16 ans condamné à 5 ans de prison pour meurtre

        La chambre pĂ©nale spĂ©cialisĂ©e dans l’examen des affaires impliquant des enfants auprĂšs du tribunal de premiĂšre instance de Tunis a condamnĂ© Ă  5 ans de prison un adolescent de 16 ans impliquĂ© dans un meurtre.

        Selon Diwan FM, qui a rapportĂ© l’information ce lundi 5 mai 2025, l’affaire a Ă©tĂ© dĂ©clenchĂ©e par le meurtre d’un jeune homme poignardĂ© par une arme blanche dans la rĂ©gion de Douar Hicher, gouvernorat de Manouba, Ă  l’ouest de Tunis, Ă  la suite d’une dispute survenue entre la victime et des proches du prĂ©venu.

        Selon les éléments du dossier, ce dernier avait violenté la victime avant de la poignarder, ce qui a entraßné sa mort.

        I. B.  

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        Tunisie | Deux policiers condamnés à 6 ans de prison pour corruption

        La chambre pĂ©nale auprĂšs de la Cour d’appel de Tunis a condamnĂ© Ă  6 ans de prison ferme deux agents de l’ordre accusĂ©s d’avoir perçu une importante somme d’argent d’un commerçant de boissons alcoolisĂ©es pour lui Ă©viter des poursuites judiciaires.

        Selon Diwan FM qui a publiĂ© l’information ce lundi 5 mai 2025, les prĂ©venus vont Ă©galement payer une lourde amende avec interdiction de travailler dans la fonction publique.   

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        L’unitĂ© de façade de l’administration Trump vole en Ă©clats!

        Le chaos que fait rĂ©gner le prĂ©sident amĂ©ricain Donald Trump dans les relations internationales est en train de gagner sa propre administration. Les luttes de pouvoir motivĂ©es par les jalousies personnelles et les divergences idĂ©ologiques sont en train d’avoir raison de l’unitĂ© d’apparence affichĂ©e. La dĂ©mission forcĂ©e du conseiller Ă  la sĂ©curitĂ© nationale Michael Waltz cette semaine en est l’illustration. Également, la grande place prise par Steve Witkoff, ami et homme de confiance du prĂ©sident, agace beaucoup de monde. L’image idyllique du second mandat stable loin du chaos du premier est en train de voler en Ă©clats. 

        Imed Bahri

        Dans une opinion publiĂ©e dans le Washington Post, l’éditorialiste David Ignatius estime que la nomination par le prĂ©sident Donald Trump de Michael Waltz comme ambassadeur des États-Unis auprĂšs des Nations Unies a attĂ©nuĂ© l’impact de sa dĂ©mission forcĂ©e perçue comme un limogeage de son poste de conseiller Ă  la sĂ©curitĂ© nationale. 

        Ignatius dĂ©crit le recasage de Waltz Ă  ce nouveau poste comme un atterrissage en douceur qui lui permettrait de mieux communiquer avec ses nombreux amis Ă  l’étranger mais en mĂȘme temps, cela l’éloignerait de la lutte pour l’influence au sein de la Maison-Blanche.

        L’auteur considĂšre que Waltz avait toutes les qualitĂ©s requises pour ĂȘtre conseiller Ă  la sĂ©curitĂ© nationale dans n’importe quelle administration amĂ©ricaine normale. C’était un ancien militaire respectĂ©, un fervent partisan d’IsraĂ«l et qui fait preuve d’une grande fermetĂ© Ă  l’égard de la Russie, de la Chine et de l’Iran. 

        Des sources bien informĂ©es ont rĂ©vĂ©lĂ© Ă  Reuters que Waltz et son adjoint Alex Wong ont Ă©tĂ© contraints de quitter leurs postes aprĂšs que Waltz soit devenu une cible des critiques au sein de la Maison Blanche lorsqu’il a Ă©tĂ© impliquĂ© dans un scandale en mars dernier liĂ© Ă  la fuite d’une conversation Signal entre les principaux conseillers Ă  la sĂ©curitĂ© nationale de Trump au cours de laquelle ils ont discutĂ© de plans pour frapper le YĂ©men.

        L’auteur estime aussi que Waltz qu’il dĂ©crit comme disciplinĂ© ne s’entendait pas bien au dĂ©but avec Trump et que le profil de l’administration remplie de milliardaires amis du prĂ©sident faisait qu’il n’était pas Ă  l’aise. 

        Néoconservateurs vs néo-isolationnistes

        Selon des sources bien informĂ©es, l’une des motivations de l’éviction de Waltz Ă©tait un conflit latent au sein de l’administration Trump depuis son investiture. Ce conflit oppose les faucons connus sous le nom de nĂ©o-conservateurs comme Waltz aux alliĂ©s du vice-prĂ©sident J. D. Vance dĂ©crit comme des nĂ©o-isolationnistes, un raccourci qui minimise toutefois les complexitĂ©s du pouvoir au sein de l’équipe de Trump, 

        Pour Ignatius, forcer Waltz Ă  quitter son poste survient Ă  un moment critique alors que l’envoyĂ© spĂ©cial pour le Moyen-Orient et l’Ukraine Steve Witkoff qui manque d’expĂ©rience tente de nĂ©gocier des accords avec la Russie pour mettre fin Ă  la guerre en Ukraine et avec l’Iran pour limiter son programme nuclĂ©aire.

        L’analyste estime que mĂȘme si la nouvelle administration Trump semble unifiĂ©e en apparence et publiquement loyale au prĂ©sident, elle cache une lutte de pouvoir entre trois groupes distincts et trois tendances concurrentes. 

        Trois groupes dans la galaxie Trump  

        Le premier groupe est constituĂ© des vĂ©ritables partisans du mouvement Make America Great Again (Rendre Ă  l’AmĂ©rique sa grandeur, Maga) qui se mĂ©fient de ce qu’ils considĂšrent comme les alliances Ă©trangĂšres enchevĂȘtrĂ©es qui poussent les États-Unis Ă  la guerre et les accablent de fardeaux Ă©conomiques. Le groupe est soutenu par le vice-prĂ©sident ainsi que par son ami Donald Trump Junior et l’influenceuse d’extrĂȘme droite Laura Loomer.

        Le deuxiĂšme groupe de rĂ©publicains qui adoptent une approche internationaliste de la politique comme le secrĂ©taire d’État Marco Rubio et le directeur de la CIA John Ratcliffe est composĂ© de personnes dont Waltz Ă©tait un membre Ă©minent mais Ignatius affirme que ce groupe a une influence limitĂ©e sur Trump.

        Le troisiĂšme groupe, et peut-ĂȘtre le plus important, comprend les milliardaires dont Trump se sent le plus proche et en qui il a le plus confiance avec Ă  leur tĂȘte son partenaire de golf de longue date et homme de confiance Steve Witkoff. Parmi eux figurent Ă©galement le secrĂ©taire au TrĂ©sor Steve Wise, le secrĂ©taire au Commerce Howard Lutnick et jusqu’à rĂ©cemment Elon Musk.

        Sympa mais imbécile et crétin

        Selon le Washington Post, les relations entre les trois groupes Ă©taient d’abord correctes mais les tensions apparues rĂ©cemment mettent en Ă©vidence Ă  la fois les jalousies personnelles et les diffĂ©rences idĂ©ologiques sous-jacentes Ă  l’administration amĂ©ricaine. La place et l’influence prises par Steve Witkoff agacent beaucoup mais aussi la volontĂ© de parvenir Ă  un accord avec l’Iran n’est pas du goĂ»t de l’ensemble des membres de l’équipe prĂ©sidentielle. 

        Une enquĂȘte publiĂ©e mercredi par le New York Post cite un ancien assistant anonyme de Trump qui dĂ©crit l’envoyĂ© prĂ©sidentiel Witkoff comme «un type sympa mais imbĂ©cile et crĂ©tin». L’enquĂȘte contient Ă©galement des critiques formulĂ©es contre Witkoff par deux employĂ©s de la Fondation pour la dĂ©fense des dĂ©mocraties, un groupe de rĂ©flexion pro-israĂ©lien bien connu, remettant en question son rĂŽle dans les nĂ©gociations avec l’Iran.

        Un autre exemple du chaos qui rĂšgne au sein de l’administration est le licenciement de trois assistants principaux du secrĂ©taire Ă  la DĂ©fense Pete Hegseth le mois dernier.

        Au fur et Ă  mesure que le temps passe, l’harmonie de façade de l’administration Trump se fissure et les luttes de pouvoir s’exacerbent. Les semaines et les mois qui viennent diront si finalement le second mandat de Donald Trump n’est pas si diffĂ©rent du premier qui fut minĂ© par les luttes de pouvoir intestines et les limogeages. 

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