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Hafedh Ben Afia (Afreximbank) : « Le Forum MaghrĂ©bin, cap sur l’intĂ©gration bancaire Â»

RĂ©unissant banquiers, experts et universitaires venus de toute la rĂ©gion, le premier forum organisĂ© par la Banque MaghrĂ©bine d’Investissement et de Commerce ExtĂ©rieur BMICE a mis en lumiĂšre l’urgence d’une intĂ©gration Ă©conomique maghrĂ©bine plus forte. Entre partage d’expĂ©riences, dĂ©fis de la digitalisation, cybersĂ©curitĂ© et impact de l’intelligence artificielle sur l’emploi, les participants ont esquissĂ© une feuille de route pour dynamiser les Ă©changes intra-maghrĂ©bins et renforcer la rĂ©silience du secteur bancaire face aux mutations technologiques. Hafedh Ben Afia, Chef de la rĂ©gion Afrique du Nord, de Afreximbank dresse un Ă©tat des lieux. Interview: 

 

 Quels sont les enjeux actuels concernant ce premier forum et quel est son impact sur les banques inter-maghrĂ©bines ?

 

 Hafedh Ben Afia: La rĂ©gion maghrĂ©bine demeure l’une des moins intĂ©grĂ©es du continent africain, voire mĂȘme du monde. Les Ă©changes commerciaux et d’investissement entre les pays du Maghreb ne reprĂ©sentent que 3 % du volume total des Ă©changes avec le reste du monde. C’est dans ce contexte que le forum, organisĂ© par la  Banque MaghrĂ©bine d’Investissement et de Commerce ExtĂ©rieur « BMICE , intervient Ă  un moment opportun pour unir les efforts et rĂ©flĂ©chir collectivement Ă  davantage d’échanges, d’idĂ©es et de partage d’expertises.

C’est la raison pour laquelle Afreximbank a Ă©tĂ© invitĂ©e Ă  participer. Il convient de rappeler qu’Afreximbank est prĂ©sente dans 54 pays africains, possĂšde une solide expĂ©rience en matiĂšre d’intĂ©gration rĂ©gionale. Nous avons notamment créé un dĂ©partement dĂ©diĂ©, l’Inter-Africa Trade and Investment Bank, dont la mission est de favoriser les opportunitĂ©s entre pays africains, plutĂŽt que de se tourner systĂ©matiquement vers des partenaires extĂ©rieurs.

Nous sommes venus partager notre expĂ©rience, notamment sur la maniĂšre dont nous soutenons les entreprises africaines dans leurs projets sur le continent. Nous avons dĂ©jĂ  accompagnĂ© des sociĂ©tĂ©s Ă©gyptiennes, marocaines et tunisiennes dans leurs initiatives avec d’autres pays africains, en garantissant la performance de ces entreprises et en couvrant les risques liĂ©s aux paiements, ce qui Ă©vite de faire appel Ă  des partenaires extra-africains.

Notre objectif est d’inspirer les banques maghrĂ©bines Ă  adopter des dĂ©marches similaires, tout en restant Ă  l’écoute de leurs besoins spĂ©cifiques. Nous espĂ©rons ainsi encourager une intĂ©gration plus poussĂ©e entre les pays de la rĂ©gion.

Quels sont, selon vous, les besoins du marché maghrébin et comment dynamiser les échanges intra-maghrébins ?

Concernant les besoins du marchĂ© maghrĂ©bin et la dynamisation des Ă©changes intra-maghrĂ©bins, le principal dĂ©fi est d’ordre culturel et liĂ© Ă  l’état d’esprit. L’intĂ©gration existe, mais principalement dans le secteur informel, notamment entre la Tunisie, la Libye et l’AlgĂ©rie. 

Chaque pays possĂšde ses propres atouts : industrie, tourisme et agroalimentaire pour la Tunisie ; gaz pour l’AlgĂ©rie ; pĂ©trole pour la Libye ; phosphate pour le Maroc. Cette diversitĂ© offre un potentiel d’intĂ©gration important.

Cependant, il est nĂ©cessaire de renforcer la volontĂ© politique pour accĂ©lĂ©rer cette intĂ©gration et d’adapter les rĂ©glementations afin de faciliter les investissements et les projets communs. Bien que de nombreuses conventions existent sur le papier, leur application concrĂšte reste limitĂ©e.

Lors du forum, la digitalisation et l’intelligence artificielle ont Ă©tĂ© Ă©voquĂ©es. Quels sont les dĂ©fis Ă  relever en matiĂšre de cybersĂ©curitĂ© dans le secteur bancaire maghrĂ©bin ?

Avec la mondialisation et la digitalisation croissante, il est indispensable pour les banques maghrĂ©bines, comme pour toutes les banques africaines, de rester Ă  la pointe de l’innovation. Aujourd’hui, les acteurs Ă©conomiques attendent des services bancaires accessibles en ligne et une assistance technique rapide, notamment grĂące Ă  l’intelligence artificielle. Ils ne souhaitent plus dĂ©pendre de l’intervention humaine pour rĂ©soudre leurs problĂšmes, Ă  l’image de ce qui se pratique dĂ©jĂ  dans les grandes institutions et entreprises internationales. Le Maghreb ne fait pas exception : il doit s’adapter Ă  ces nouvelles exigences et ne peut rester en marge de cette Ă©volution.

Cependant, pour tirer pleinement parti de ces outils numĂ©riques et de l’IA, il est impĂ©ratif de garantir une sĂ©curitĂ© totale. Cela implique d’adopter une vĂ©ritable culture de la cybersĂ©curitĂ©, aussi bien au niveau individuel qu’organisationnel : gestion rigoureuse des accĂšs, utilisation sĂ©curisĂ©e des cartes et des mots de passe, limitation des supports physiques comme les clĂ©s USB ou les disques durs, etc. La sensibilisation Ă  ces enjeux est essentielle, car les cyberattaques, devenues de plus en plus sophistiquĂ©es avec la mondialisation, peuvent avoir des consĂ©quences dramatiques, y compris pour les banques centrales et les grandes entreprises de la rĂ©gion.

 Quelles recommandations ont Ă©tĂ© faites lors de cette session sur la cybersĂ©curitĂ© ?

Lors de la session dĂ©diĂ©e Ă  la cybersĂ©curitĂ©, plusieurs recommandations ont Ă©tĂ© formulĂ©es :

Multiplier les actions de sensibilisation Ă  la cybersĂ©curitĂ© et Ă  l’optimisation des outils numĂ©riques, en particulier dans le secteur bancaire.

Favoriser le partage d’expĂ©riences entre banques pour renforcer la protection face aux cybermenaces, en s’inspirant des bonnes pratiques dĂ©jĂ  mises en Ɠuvre.

Faire appel à des experts externes en cybersécurité, au-delà des seules compétences internes, afin de disposer des meilleures solutions face à des attaques en constante évolution.

En résumé, la transformation digitale du secteur bancaire maghrébin doit aller de pair avec un renforcement de la cybersécurité et une adaptation continue aux nouveaux risques, pour garantir la confiance des clients et la résilience des institutions financiÚres de la région.

L’intelligence artificielle aura-t-elle un impact sur le tissu industriel et l’emploi dans la rĂ©gion?

Effectivement, comme on le disait dĂ©jĂ  durant mes Ă©tudes, l’arrivĂ©e des robots dans les usines a entraĂźnĂ© une rĂ©duction du nombre de salariĂ©s, ce qui a eu un impact rĂ©el. On a observĂ© de grandes entreprises licencier des milliers d’employĂ©s, notamment aprĂšs la crise financiĂšre de 2008-2009. Cette pĂ©riode a renforcĂ© l’idĂ©e que le personnel humain serait de moins en moins nĂ©cessaire, remplacĂ© par des machines capables d’exĂ©cuter ces tĂąches.

Aujourd’hui, avec l’intelligence artificielle, d’autres mĂ©tiers risquent de disparaĂźtre. Le tissu industriel va probablement Ă©voluer, et le nombre d’employĂ©s par entreprise devrait diminuer. Cependant, de nouveaux emplois pourraient Ă©merger, notamment dans des fonctions de soutien ou de services liĂ©s Ă  l’IA.

Pourtant, je reste assez pessimiste quant Ă  l’avenir. MĂȘme des ingĂ©nieurs pourraient ĂȘtre remplacĂ©s par des intelligences artificielles capables d’accomplir le travail de plusieurs d’entre eux. À l’échelle locale comme mondiale, les entreprises et investisseurs privilĂ©gient avant tout leurs profits. Ils chercheront donc Ă  rĂ©duire au maximum les coĂ»ts liĂ©s aux charges sociales, assurances, et autres frais liĂ©s au personnel. Un robot fonctionnant Ă  l’énergie avec une maintenance minimale reprĂ©sente une solution Ă©conomique trĂšs attractive.

Nous sommes donc Ă  un tournant oĂč, bien que de nouveaux mĂ©tiers apparaissent, l’impact global sur l’emploi salariĂ© sera important. Tout le monde observe cette transformation avec attention, mais il est clair que les masses salariales seront profondĂ©ment affectĂ©es.

Un mot de la fin sur ces deux jours de forum ?

Nous avons constaté une participation trÚs diverse, venant de toute la région maghrébine, avec la présence de sociétés, de banques, de conseillers ainsi que de professeurs universitaires.

Durant la premiĂšre journĂ©e et une partie de la deuxiĂšme, les Ă©changes ont Ă©tĂ© particuliĂšrement riches et constructifs. Nous avons senti que ce forum arrive Ă  un moment opportun. Par exemple, Afreximbank, en tant que banque africaine, dispose dĂ©jĂ  d’expĂ©riences dans la rĂ©gion, mais souhaite intensifier son action, notamment en s’inspirant du modĂšle d’intĂ©gration observĂ© dans d’autres rĂ©gions comme l’Afrique de l’Ouest, oĂč les Ă©changes inter-pays atteignent 10 Ă  15 %.

L’objectif est de reproduire ce modĂšle dans notre rĂ©gion, ce qui rend ce forum d’autant plus pertinent. Nous espĂ©rons voir se multiplier les Ă©ditions de ce rendez-vous.

Je suis convaincu que la deuxiĂšme Ă©dition, prĂ©vue l’annĂ©e prochaine, bĂ©nĂ©ficiera d’une audience plus large et aura un impact encore plus fort. Surtout, si les recommandations formulĂ©es lors de cette premiĂšre Ă©dition – comme l’a promis la BMICE – sont prises en compte, nous pourrons mesurer les progrĂšs rĂ©alisĂ©s au cours de l’annĂ©e, Ă©valuer les actions menĂ©es et orienter les futures recommandations pour continuer Ă  avancer.

 

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Rassemblement pour la libération de Sherifa Riahi

Un rassemblement s’est tenu Ă  La Marsa, dimanche 4 mai Ă  10h, devant le cimetiĂšre de Sidi Abdelaziz, pour rĂ©clamer la libĂ©ration de Sherifa Riahi, ancienne directrice exĂ©cutive de l’organisation Tunisie Terre d’Asile, dĂ©tenue depuis le 7 mai 2024.

Les manifestants ont rappelĂ© que Sherifa Riahi a dĂ©jĂ  passĂ© un an sĂ©parĂ©e de sa petite fille, ĂągĂ©e de deux mois et demi au moment de son arrestation, ainsi que de son fils, qui n’avait pas encore trois ans et en souffre profondĂ©ment.

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Federica Araco: “Le fĂ©minicide n’est que la partie Ă©mergĂ©e d’un iceberg bien plus vaste”

Dans notre sociĂ©tĂ©, les violences faites aux femmes restent trop souvent invisibles, dissimulĂ©es derriĂšre des discours culpabilisants, des stĂ©rĂ©otypes persistants, ou des statistiques qui peinent Ă  rendre compte de la rĂ©alitĂ© vĂ©cue par les victimes. Pourtant, derriĂšre chaque chiffre, il y a une histoire, une voix qui mĂ©rite d’ĂȘtre entendue. À l’occasion de la confĂ©rence « Des journalistes contre les violences faites aux femmes : Pour une presse libre et Ă©thique », organisĂ©e le 2 mai 2025 Ă  Tunis par le Conseil de l’Europe Tunisie en partenariat avec MedFemiNiswiya et le ministĂšre de la Famille, de la Femme, de l’Enfance et des Seniors, Federica Araco,journaliste italienne engagĂ©e, travaille depuis de nombreuses annĂ©es avec Babelmed, premier magazine en ligne dĂ©diĂ© aux cultures mĂ©diterranĂ©ennes. Elle collabore Ă©galement avec plusieurs rĂ©seaux fĂ©ministes et de journalistes indĂ©pendants, et s’intĂ©resse particuliĂšrement aux questions de migrations, d’exclusion sociale, d’égalitĂ© de genre et d’environnement
 Interview:

 

Quelles sont les principales étapes qui ont marqué votre parcours et votre engagement ?

Je m’appelle Federica Araco. Je travaille depuis de nombreuses annĂ©es avec Babelmed, le premier magazine en ligne dĂ©diĂ© aux cultures de la MĂ©diterranĂ©e. Je me suis longtemps occupĂ©e de la version italienne, mais aussi de la traduction du français et de l’anglais vers l’italien. Depuis 2021, je collabore avec Medfeministria, le rĂ©seau fĂ©ministe d’information mĂ©diterranĂ©enne, ainsi qu’avec L’Orient  XXI, un rĂ©seau de journalistes mĂ©diterranĂ©ens, et avec le rĂ©seau des mĂ©dias indĂ©pendants du monde arabe. Je traite principalement des phĂ©nomĂšnes migratoires, de l’exclusion sociale, des questions de genre, mais aussi d’environnement et de dĂ©croissance, et plus gĂ©nĂ©ralement de toutes les thĂ©matiques sociales.

En parlant de la  lĂ©gislation sur le fĂ©minicide en Italie, que pensez-vous de la nouvelle loi sur le fĂ©minicide en Italie ?

La loi sur le fĂ©minicide, trĂšs rĂ©cente, a Ă©tĂ© prĂ©sentĂ©e le 8 mars 2025. Elle reconnaĂźt le crime de fĂ©minicide, mais n’a pas encore apportĂ© de changements significatifs. De nombreuses associations fĂ©ministes estiment qu’il ne s’agit pas d’un vĂ©ritable progrĂšs. MĂȘme l’opposition politique considĂšre cette loi surtout comme un geste mĂ©diatique de la part du gouvernement d’extrĂȘme droite, sans rĂ©elle avancĂ©e sur le traitement du fĂ©minicide.

En Italie, nous avons dĂ©jĂ  le « Codice Rosso » (Code Rouge) depuis 2019, qui prĂ©voit un traitement accĂ©lĂ©rĂ© des cas de violences, car l’un des principaux problĂšmes de la justice italienne est la lenteur des procĂšs. Entre deux audiences, de nouvelles agressions peuvent survenir, malgrĂ© les mesures de protection censĂ©es protĂ©ger les femmes qui portent plainte.

 

 Existe-t-il des centres pour les femmes victimes de violence ?

Oui, il existe des centres anti-violence, mais ils sont confrontĂ©s Ă  plusieurs problĂšmes comme le manque de financement et retards dans l’octroi des fonds, le nombre insuffisant de centres, surtout dans le sud du pays ainsi que la capacitĂ© d’accueil limitĂ©e par rapport au nombre de femmes ayant besoin de protection

À Rome, par exemple, les deux principaux centres de soutien aux femmes, Lucia et Siesta, ainsi que la Casa Internazionale delle Donne, ont failli fermer en 2022 faute de financements municipaux, alors mĂȘme que la maire Ă©tait une femme. Cela montre qu’il ne suffit pas d’ĂȘtre une femme, il faut aussi ĂȘtre fĂ©ministe et dĂ©fendre les droits des femmes, ce que ne fait pas la PremiĂšre ministre Giorgia Meloni. J’ajouterai que beaucoup de travail est effectuĂ© sur une base volontaire

Quelles sont les causes principales du féminicide ?

La cause fondamentale est une mentalitĂ© patriarcale et sexiste trĂšs rĂ©pandue, qui crĂ©e des rapports de force inĂ©gaux entre les genres. Les femmes ont moins de droits et sont subordonnĂ©es Ă  la figure masculine, qui se sent souvent lĂ©gitimĂ©e Ă  les opprimer, agresser, marginaliser ou abuser d’elles.

La violence de genre prend de nombreuses formes : violence verbale, psychologique (dĂ©valorisation, contrĂŽle, menaces, contrĂŽle Ă©conomique) ou encore la violence physique et sexuelle, souvent au sein du couple. Le fĂ©minicide n’est que la partie Ă©mergĂ©e d’un iceberg bien plus vaste

Les mĂ©dias et la publicitĂ© vĂ©hiculent une image stĂ©rĂ©otypĂ©e et hypersexualisĂ©e de la femme, la rĂ©duisant Ă  un objet. Cela se retrouve dans les programmes tĂ©lĂ©visĂ©s, oĂč les femmes sont souvent relĂ©guĂ©es Ă  des rĂŽles d’image, rarement invitĂ©es comme expertes, et traitĂ©es diffĂ©remment des hommes. Cette Ă©ducation au sexisme est absorbĂ©e dĂšs l’enfance et contribue Ă  perpĂ©tuer ces inĂ©galitĂ©s.

Existe-t-il un modĂšle Ă  suivre ?

Oui, l’Espagne constitue un modĂšle. Depuis 2004, une loi contre la violence de genre et un pacte d’État contre le patriarcat, signĂ© par tous les partis politiques, ont permis de rĂ©duire de 30% le nombre de fĂ©minicides en 20 ans (de 73 en 2003 Ă  48 en 2024).

Les mesures espagnoles incluent : lutte contre le langage et les images sexistes dans les mĂ©dias et la publicitĂ©, Ă©ducation Ă  l’affectivitĂ©, Ă  la sexualitĂ© et au fĂ©minisme dĂšs l’école, la la formation spĂ©cifique pour la police, les avocats, les magistrats et la crĂ©ation de plus de 100 tribunaux spĂ©cialisĂ©s dans la violence de genre. 

Tout cela a eu un impact significatif. En Italie, rien de tout cela n’existe encore, et les chiffres restent alarmants : en 2024, il y a eu 113 fĂ©minicides, dont 99 dans le cadre familial, et 62 commis par un partenaire ou ex-partenaire. Pour les femmes, la famille reste le lieu le plus dangereux.

Un mot de la fin 

Un travail en profondeur est possible, mais sans un engagement rĂ©el des institutions, la sociĂ©tĂ© civile ne peut Ă  elle seule endiguer un phĂ©nomĂšne systĂ©mique et endĂ©mique comme la violence de genre, enracinĂ©e dans une mentalitĂ© patriarcale, sexiste et misogyne, renforcĂ©e par la culture dominante. 

Federica Araco,journaliste italienne engagée, répond aux questions de l'Economiste Maghrebin

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Séisme de magnitude 5,4 secoue le Texas prÚs de la frontiÚre du Nouveau-Mexique

Le sĂ©isme le plus fort enregistrĂ©  ce dimanche, il y a six heures, est un tremblement de terre de magnitude 5,4 survenu dans le comtĂ© de Culberson, au Texas, Ă  89 km au sud de Carlsbad, dans le comtĂ© d’Eddy, au Nouveau-Mexique, États-Unis.

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Diplomatie tunisienne : entre traditions fondatrices et innovations face aux enjeux mondiaux

À l’occasion de la journĂ©e nationale de la diplomatie tunisienne, cĂ©lĂ©brĂ©e ce samedi 3 mai 2025 Ă  l’AcadĂ©mie diplomatique en prĂ©sence des ambassadeurs Ă©trangers accrĂ©ditĂ©s et de Ferid Belhaj, ancien vice-prĂ©sident de la Banque mondiale pour la rĂ©gion Moyen-Orient et Afrique du Nord, le ministre des Affaires Ă©trangĂšres, de la Migration et des Tunisiens rĂ©sidents Ă  l’étranger, Mohamed Ali Nafti, a prononcĂ© un discours soulignant l’importance de cette journĂ©e.

Mohamed Ali Nafti a rappelĂ© que la diplomatie tunisienne a Ă©tĂ© un pilier fondamental dans l’édification de l’État moderne. DĂšs les premiĂšres annĂ©es, elle a contribuĂ© Ă  la rĂ©alisation de l’indĂ©pendance nationale, puis au parachĂšvement des attributs de la sociĂ©tĂ© et Ă  la construction de l’État moderne. Cette diplomatie a toujours Ă©tĂ© au service de la nation, dĂ©fendant les intĂ©rĂȘts des Tunisiens Ă  l’étranger et promouvant les valeurs de paix, de sĂ©curitĂ© et de dĂ©veloppement durable Ă  travers le monde.

Lire aussi: Mohamed Ali Nafti plaide pour une diplomatie fidĂšle Ă  ses principes et Ă  ses engagements

La diplomatie Ă©conomique, culturelle et militante a toujours occupĂ© une place centrale dans l’action diplomatique tunisienne depuis l’indĂ©pendance. Toutefois, face aux nouveaux dĂ©fis mondiaux, la Tunisie adapte ses approches en intĂ©grant la diplomatie technologique, numĂ©rique et climatique. Le ministre a insistĂ© sur l’importance de former et de promouvoir les jeunes diplomates, en les prĂ©parant Ă  ces nouveaux enjeux.

Mohamed Ali Nafti rĂ©pond aux questions de L’Économiste maghrĂ©bin

Par ailleurs, Khaled Abid, directeur de l’institut supĂ©rieur de l’histoire de la Tunisie contemporaine, a soulignĂ© quatre grandes Ă©tapes traversĂ©es par la diplomatie tunisienne depuis sa crĂ©ation. Il a expliquĂ© que le succĂšs de la diplomatie tunisienne repose sur l’expĂ©rience acquise avant mĂȘme l’indĂ©pendance, notamment via les bureaux du mouvement de libĂ©ration nationale Ă  l’étranger, qui ont permis de dĂ©fendre la cause tunisienne dans les capitales internationales. Cette expĂ©rience a Ă©tĂ© prĂ©cieuse pour la crĂ©ation du ministĂšre des Affaires Ă©trangĂšres aprĂšs l’indĂ©pendance.

Il a rappelĂ© que Mongi Slim, l’un des pĂšres fondateurs, fut le premier Africain Ă  prĂ©sider l’AssemblĂ©e gĂ©nĂ©rale des Nations unies, illustrant l’importance de la diplomatie tunisienne sur la scĂšne internationale. La Tunisie est aussi membre fondateur de plusieurs organisations rĂ©gionales et internationales, telles que le Mouvement des non-alignĂ©s, et a bĂ©nĂ©ficiĂ© d’un statut exceptionnel dans le monde arabe et islamique, allant jusqu’à accueillir le siĂšge de la Ligue arabe.

Lire aussi: Conflits et guerres : la diplomatie tunisienne Ă  l’épreuve

Les principes fondamentaux de la politique Ă©trangĂšre tunisienne, qui perdurent depuis avant l’indĂ©pendance, reposent sur la non-ingĂ©rence dans les affaires intĂ©rieures des autres États, en particulier des pays arabes frĂšres, et sur le maintien de relations solides avec tous les pĂŽles mondiaux, surtout durant la guerre froide. MalgrĂ© une proximitĂ© relative avec le bloc occidental Ă  cette Ă©poque, la Tunisie a toujours refusĂ© de s’aligner, privilĂ©giant une position active au sein du Mouvement des non-alignĂ©s.

Un exemple marquant est la position tunisienne lors du refus des États-Unis de reconnaĂźtre la Chine populaire dans les annĂ©es 1970 : la Tunisie a soutenu l’admission de la Chine populaire Ă  l’ONU. La visite en 1964 du Premier ministre chinois Zhou Enlai en Tunisie tĂ©moigne aussi de l’indĂ©pendance de la diplomatie tunisienne et de son attachement Ă  la souverainetĂ© nationale.

Lire aussi: Les relations tuniso-chinoises ne datent pas d’hier

Aujourd’hui, la diplomatie tunisienne est reprĂ©sentĂ©e par 92 missions Ă  l’étranger, dont 62 missions diplomatiques et 30 missions consulaires rĂ©parties entre consulats gĂ©nĂ©raux, consulats et bureaux consulaires  avec une reprĂ©sentation fĂ©minine de 33 %. Elle continue de s’adapter aux enjeux Ă©conomiques, numĂ©riques et climatiques mondiaux, en participant activement aux programmes des Nations unies et en dĂ©veloppant des projets de coopĂ©ration avec diverses agences onusiennes.

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Mohamed Ali Nafti plaide pour une diplomatie fidĂšle Ă  ses principes et Ă  ses engagements

À l’occasion de la JournĂ©e nationale de la diplomatie tunisienne, cĂ©lĂ©brĂ©e ce samedi 3 mai 2025 Ă  l’AcadĂ©mie diplomatique, le ministre des Affaires Ă©trangĂšres, de la Migration et des Tunisiens rĂ©sidents Ă  l’étranger, Mohamed Ali Nafti, a prononcĂ© un discours soulignant l’importance de cette journĂ©e. 
Mohamed Ali Nafti dĂ©clare: « Une occasion aussi chĂšre Ă  nos cƓurs, telle que celle-ci, oĂč s’est achevĂ©e la construction de la tunisianitĂ© par la crĂ©ation des ministĂšres, la formation de cadres et l’élaboration de textes, qui ont contribuĂ© Ă  l’indĂ©pendance de la Tunisie, Ă  l’affirmation de sa souverainetĂ© et Ă  l’édification de l’État moderne.
Nous voulons tous que cela soit gravĂ© dans la mĂ©moire des jeunes gĂ©nĂ©rations prĂ©sentes parmi nous aujourd’hui, afin de leur faire comprendre que le processus de construction n’a pas Ă©tĂ© un simple acte formel, mais bien une dĂ©marche sensible et stratĂ©gique, au mĂȘme titre que l’éducation, la santĂ© ou l’émancipation de la femme, qui sont autant de leviers du dĂ©veloppement en Tunisie. L’intelligence, la crĂ©ativitĂ© et la voix de ceux qui souhaitent contribuer Ă  chaque action en faveur d’une humanitĂ© meilleure, d’un savoir supĂ©rieur, font que la Tunisie, depuis qu’elle a obtenu son indĂ©pendance, n’a jamais cessĂ© de s’engager dans la voie du progrĂšs, de rester fidĂšle Ă  ses principes et Ă  ses engagements, notamment Ă  la Charte des Nations unies Â».
Et de poursuivre: « Depuis lors, notre dĂ©marche a dĂ©butĂ© d’abord par la dĂ©fense de nos droits, puis par la dĂ©fense des droits des autres, en particulier la juste cause palestinienne. Nos gĂ©nĂ©rations actuelles, avec leurs responsabilitĂ©s et tout ce qu’elles portent en plus, poursuivent le mĂȘme chemin, qui a commencĂ© en 1956 et qui continue d’interagir avec les diffĂ©rentes mutations que connaĂźt le monde. Nous assumons, avec fiertĂ© et honneur, ce qu’ont accompli nos prĂ©dĂ©cesseurs pour la stabilitĂ© et la modernitĂ© de la Tunisie, et c’est cela que nous voulons transmettre, par la parole et par l’action, dans notre travail diplomatique sur plus de sept dĂ©cennies.
La diplomatie tunisienne s’est engagĂ©e dans une cause humaine avant tout, une cause qui fait de la Tunisie un pilier du dĂ©veloppement, de la sĂ©curitĂ© et de la stabilitĂ© dans notre environnement immĂ©diat, arabe et islamique. Nous avons choisi ce jour pour cĂ©lĂ©brer la Tunisie et les modĂšles diplomatiques qui ont Ă©voluĂ© avec le temps Â».
Avant d’ajouter: « La Tunisie d’aujourd’hui n’est plus celle d’il y a sept dĂ©cennies. Son peuple a Ă©voluĂ© et est devenu un acteur Ă  part entiĂšre, notamment dans le processus de paix lancĂ© depuis les annĂ©es 1960, alors que la Tunisie venait juste de crĂ©er le noyau de son armĂ©e nationale, avec tout ce que cela comporte de symbolique et d’attachement Ă  la paix, dans notre rĂ©gion et dans le monde. Le processus de construction va de pair avec l’indĂ©pendance de nos frĂšres africains et musulmans, permettant la crĂ©ation d’universitĂ©s et le brassage des Ă©tudiants tunisiens. Nous voulons ce que les autres secteurs ont voulu, mais nous voulons aussi que cette annĂ©e, choisie par le PrĂ©sident de la RĂ©publique pour renforcer le multilatĂ©ralisme, soit une annĂ©e oĂč, forts de notre foi profonde, nous Ă©levons la cause tunisienne, et aujourd’hui la cause palestinienne, ainsi que tous les aspects du dĂ©veloppement et du travail multilatĂ©ral au sein de cette organisation. BientĂŽt, nos jeunes frĂšres, qui ont suivi le chemin diplomatique tracĂ© par leurs aĂźnĂ©s, en sauront davantage sur la Tunisie, Ă  travers les multiples mutations et dans les diffĂ©rents espaces oĂč elle s’inscrit Â».
Mohamed Ali Nafti rĂ©affirme que la diplomatie tunisienne repose sur trois axes essentiels : d’abord, avoir une perception profonde de la rĂ©alitĂ© que nous vivons ; ensuite, pratiquer la littĂ©rature de la persĂ©vĂ©rance, c’est-Ă -dire la rĂ©silience dans toutes les situations diplomatiques.
Et de conclure: « Enfin, travailler dans la sĂ©rĂ©nitĂ©, en veillant Ă  faciliter les Ă©changes entre nous, Ă  ĂȘtre des amis et des frĂšres pour la Tunisie, Ă  Ɠuvrer pour une diplomatie fondĂ©e sur le respect, qui est la base de notre action, pour un monde meilleur, en Tunisie, dans notre environnement immĂ©diat, sur le continent africain et au-delĂ  Â».

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Classement mondial 2025 : la Tunisie face aux défis médiatiques

La libertĂ© de la presse, autrefois fer de lance de la mobilisation pour une information libre, pluraliste et indĂ©pendante, connaĂźt aujourd’hui un net dĂ©clin. Le Syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT) et Reporters sans frontiĂšres (RSF) tirent la sonnette d’alarme face Ă  la dĂ©gradation de la situation en Tunisie.

Selon le dernier rapport, la Tunisie est le seul pays d’Afrique du Nord Ă  enregistrer un recul, perdant onze places pour se retrouver Ă  la 129e position. Elle subit la plus forte baisse du score Ă©conomique de la rĂ©gion, chutant de 30 places sur ce critĂšre, dans un contexte de crise politique oĂč la presse indĂ©pendante est particuliĂšrement visĂ©e.

À titre de comparaison, le Maroc (120e, +9) et la Libye (137e, +6) progressent lĂ©gĂšrement dans le classement, bien qu’ils restent parmi les derniers, toujours confrontĂ©s Ă  des attaques contre l’indĂ©pendance des mĂ©dias. En AlgĂ©rie (126e), malgrĂ© une rĂ©pression judiciaire persistante, la grĂące prĂ©sidentielle accordĂ©e au journaliste Ihsane El Kadi aprĂšs 22 mois de dĂ©tention a permis une lĂ©gĂšre amĂ©lioration dans le classement.

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Violences faites aux femmes : pour un traitement médiatique responsable et éthique

Dans notre sociĂ©tĂ©, les violences faites aux femmes sont souvent masquĂ©es derriĂšre des discours qui culpabilisent les victimes, minimisent la gravitĂ© des actes ou renforcent des stĂ©rĂ©otypes. Pourtant, derriĂšre chaque chiffre, chaque statistique, il y a une histoire humaine, une voix qui mĂ©rite d’ĂȘtre entendue avec respect et empathie.

Les mĂ©dias ont ce pouvoir : celui de transformer ces rĂ©cits en leviers de changement. En donnant la parole aux femmes elles-mĂȘmes, oĂč elles racontent leur vĂ©cu avec leur propre voix, les journalistes peuvent crĂ©er des ponts d’empathie et de comprĂ©hension. Ces rĂ©cits authentiques brisent l’isolement et Ă©veillent les consciences. Dans le cadre de la lutte contre les violences faites aux femmes, il est crucial d’examiner comment les mĂ©dias prĂ©sentent cette problĂ©matique, et comment cette prĂ©sentation peut ĂȘtre amĂ©liorĂ©e pour Ă©viter de culpabiliser les victimes et de perpĂ©tuer les stĂ©rĂ©otypes.

C’est dans ce contexte qu’a lieu la confĂ©rence « Des journalistes contre les violences faites aux femmes : Pour une presse libre et Ă©thique », organisĂ©e ce vendredi 2 mai 2025 Ă  Tunis par le Conseil de l’Europe, en partenariat avec   MedFemiNiswiya, le ministĂšre de la Famille, de la Femme, de l’Enfance et des Seniors.

En effet, cette rencontre s’inscrit dans le cadre du projet « Combattre la violence Ă  l’égard des femmes et la violence domestique en Tunisie », visant Ă  renforcer les capacitĂ©s des acteurs mĂ©diatiques, relevant du Partenariat de Voisinage de la Tunisie avec le Conseil de l’Europe 2022-2025.

Une chose est sĂ»re: plusieurs facteurs contribuent Ă  ces violences, notamment la domination masculine, le manque d’éducation, la dĂ©tĂ©rioration Ă©conomique, la pauvretĂ©, le chĂŽmage et un climat social conservateur favorisant l’impunitĂ©.

D’ailleurs, les fĂ©minicides ont des consĂ©quences dĂ©sastreuses, en particulier pour les enfants qui se retrouvent sans soutien familial.

Au Maghreb, la situation est alarmante, avec des fĂ©minicides recensĂ©s chaque semaine en AlgĂ©rie et au Maroc. À l’échelle mondiale, environ 89 000 femmes et filles ont Ă©tĂ© assassinĂ©es en 2022, principalement par des membres de leur famille ou leurs partenaires. Les inĂ©galitĂ©s structurelles et les normes culturelles nuisibles sont des causes sous-jacentes majeures. Les organisations de dĂ©fense des droits des femmes appellent Ă  augmenter le nombre de centres d’hĂ©bergement et Ă  renforcer les lois, tout en soulignant l’importance de la sensibilisation et du changement des mentalitĂ©s.

Lors de la session de l’aprĂšs-midi de la confĂ©rence, le thĂšme abordĂ© est « RĂ©sister : les mots justes et les outils pour combattre les violences contre les femmes Â», il est essentiel d’analyser comment les mĂ©dias peuvent attĂ©nuer la violence au lieu de la prĂ©senter d’une maniĂšre qui culpabilise les victimes.

L’affaire Bertrand Cantat, en France, est un cas concret de fĂ©minicide, comme l’a soulignĂ© Nathalie Galesne, Ă©ditrice de la version française de Mefeminiswiya. 

Pour ceux ou celles qui ne le savent pas l’affaire Bertrand Cantat est un fĂ©minicide survenu en 2003, lorsque le chanteur a portĂ© 19 coups Ă  sa compagne, l’actrice Marie Trintignant, qui est dĂ©cĂ©dĂ©e aprĂšs plusieurs jours de coma. MalgrĂ© la gravitĂ© des faits, la couverture mĂ©diatique a souvent minimisĂ© la violence en utilisant des termes comme « crime passionnel » ou la forme passive, ce qui a contribuĂ© Ă  « invisibiliser Â» l’agresseur et Ă  attĂ©nuer la perception de la violence conjugale. Cette affaire a mis en lumiĂšre les dynamiques de pouvoir et de contrĂŽle dans le couple ainsi que la nĂ©cessitĂ© de repenser la maniĂšre dont les mĂ©dias traitent les violences faites aux femmes. 

Federica Araco, journaliste italienne, souligne que les exemples de traitement médiatique problématique ne manquent pas en Italie non plus.

En Tunisie, au Maghreb, en France, en Italie et dans le monde, des milliers de femmes meurent chaque année sous les coups de leurs proches. Les médias peuvent faire plus que rapporter ces faits : ils peuvent sensibiliser, mobiliser et accompagner les changements législatifs et sociaux nécessaires.

 En racontant leurs  histoires avec dignitĂ© et vĂ©ritĂ©, les mĂ©dias contribuent Ă  bĂątir une sociĂ©tĂ© sans violences faites aux femmes. Autrement dit, elles ne seront plus tuĂ©es ni banalisĂ©es. 

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Gaspillage alimentaire: un défi urbain, une mobilisation nationale

Face Ă  l’ampleur du gaspillage alimentaire en milieu urbain, la Tunisie s’engage dans une dynamique collective, mobilisant institutions publiques, acteurs locaux et jeunes entrepreneurs. La signature rĂ©cente d’un accord entre la FAO et la Caisse des dĂ©pĂŽts et consignations marque une Ă©tape clĂ© dans la lutte contre ce phĂ©nomĂšne, avec un accent particulier sur la jeunesse et l’innovation.

 

Un protocole d’accord a Ă©tĂ© signĂ© entre la Caisse des dĂ©pĂŽts et consignations (CDC) et l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), en prĂ©sence des reprĂ©sentants des municipalitĂ©s de Tunis et de La Goulette. Cet accord vise Ă  renforcer la lutte contre le gaspillage alimentaire en milieu urbain, en s’appuyant sur des actions concrĂštes et une approche partenariale.

L’accord s’inscrit dans le prolongement d’un projet lancĂ© en 2023, dotĂ© d’un budget de 350 000 USD, qui cible la sensibilisation, la bonne gouvernance et la mise en Ɠuvre d’actions pilotes dans les villes de Tunis et de La Goulette. L’objectif est de renforcer les capacitĂ©s des jeunes Ă  investir dans l’économie circulaire et Ă  dĂ©velopper des solutions innovantes pour prĂ©venir, rĂ©duire et gĂ©rer les pertes et gaspillages alimentaires. Selon la FAO, 76% des mĂ©nages de Tunis reconnaissent l’ampleur du problĂšme, soulignant ainsi la nĂ©cessitĂ© d’une mobilisation collective.

Dans le cadre de ce partenariat, 50 cadres municipaux seront formĂ©s aux enjeux du dĂ©veloppement durable et de la finance verte. Des jeunes entrepreneurs bĂ©nĂ©ficieront d’un accompagnement pour structurer leurs projets autour de modĂšles Ă©conomiques durables. Dix projets Ă  fort impact seront sĂ©lectionnĂ©s et trois initiatives prometteuses seront valorisĂ©es et soutenues.

Cette dĂ©marche s’inscrit dans la prĂ©paration d’une stratĂ©gie nationale de lutte contre le gaspillage alimentaire, qui sera adoptĂ©e d’ici septembre 2025. Cette stratĂ©gie, portĂ©e par l’Institut national de la consommation (INC), implique plusieurs ministĂšres et vise Ă  sensibiliser, impliquer tous les acteurs, intĂ©grer la problĂ©matique dans les programmes Ă©ducatifs et mettre en place un cadre rĂ©glementaire spĂ©cifique.

En somme, la lutte contre le gaspillage alimentaire en Tunisie s’accĂ©lĂšre, avec la signature de cet accord stratĂ©gique. L’accent est mis sur la formation, l’innovation et l’implication des jeunes, dans une dĂ©marche collective et structurante, en vue de bĂątir des systĂšmes alimentaires urbains plus durables.

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Diplomatie tunisienne : prudence et ambiguïté face aux nouveaux défis

Dans un contexte international marquĂ© par l’instabilitĂ© et la recomposition des Ă©quilibres gĂ©ostratĂ©giques, la Tunisie se trouve confrontĂ©e Ă  la nĂ©cessitĂ© de prĂ©server une diplomatie mesurĂ©e et prudente.

Face Ă  des dĂ©fis internes et externes croissants, le maintien d’une neutralitĂ© stratĂ©gique et d’une certaine ambiguĂŻtĂ© apparaĂźt comme un choix judicieux pour Ă©viter l’implication dans des conflits complexes aux ramifications multiples. Cette posture, loin de traduire une forme de passivitĂ©, constitue un gage de prĂ©servation des intĂ©rĂȘts nationaux dans un environnement mondial de plus en plus imprĂ©visible.

Elyes Kasri, analyste politique et ancien ambassadeur dresse un état des lieux via son post fb:

« En temps normal, la diplomatie est un mĂ©tier qui nĂ©cessite beaucoup de sang froid et de retenue dans l’analyse, les dĂ©clarations et les actions car plus qu’ailleurs tout excĂšs tombe dans l’insignifiance.
Dans un monde aussi volatile que ce XXIĂšme siĂšcle, ou les Ă©quilibres gĂ©ostratĂ©giques planĂ©taires sont en pleine mutation vers des schĂ©mas incertains, l’obligation de retenue et de sĂ©rĂ©nitĂ© devient vitale car elle risque, en cas de mauvais calcul et de dĂ©rapage, de discrĂ©diter son auteur et de porter prĂ©judice aux intĂ©rĂȘts nationaux.
La Tunisie qui fait face Ă  de nombreux dĂ©fis internes et externes aurait tout intĂ©rĂȘt Ă  maintenir sa position traditionnelle de neutralitĂ© et mĂȘme nourrir une certaine ambiguĂŻtĂ© stratĂ©gique afin d’éviter de se laisser entraĂźner dans des diffĂ©rends ou conflits qui ont diffĂ©rentes perceptions, logiques et espaces de soutien international.
Si l’approche morale du conflit israĂ©lo-arabe peut avoir jusqu’à une certaine limite une justification, les rĂ©sultats dĂ©sastreux du jusqu’au boutisme et les propos rĂ©cemment divulguĂ©s des leaders egyptien et libyen Abdel Nasser et Kadhafi, champions du prĂ©tendu nationalisme arabe, ont montrĂ© l’ambivalence sinon l’hypocrisie de l’approche radicale.
Quant Ă  une quelconque prise de position au sujet de vieux contentieux entre des pays asiatiques notamment le Pakistan, l’Inde ou la Chine, les dessous gĂ©opolitiques et les mouvements des plaques tectoniques gĂ©ostratĂ©giques dictent de ne rater aucune occasion de faire preuve de discrĂ©tion et mieux de se taire.
La situation dans laquelle se trouve la Tunisie lui donne le meilleur des alibis pour Ă©viter de s’incruster dans des conflits aux multiples facettes, historiques, gĂ©opolitiques, culturelles et confessionnelles. Si chaque histoire a plusieurs versions, les conflits internationaux, Ă  l’exception peut ĂȘtre de la cause palestinienne qui permet quand mĂȘme Ă  l’autoritĂ© palestinienne et d’importants pays arabes une ambivalence indĂ©niable frĂŽlant l’ambiguĂŻtĂ© morale, les autres conflits surtout dans la zone Asie-Pacifique, nouveau théùtre de confrontation globale, mĂ©ritent une approche empreinte de sĂ©rĂ©nitĂ© et de pondĂ©ration. Â»

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Tunisia Digital Summit 2025 : renforcement des liens tuniso-suédois

Dans le cadre de la 9ᔉ Ă©dition du « Tunisia Digital Summit » organisĂ©e par le TPM les 29 et 30 avril 2025 Ă  Tunis, sur le thĂšme « La digitalisation et le rĂŽle social de l’État : BĂątir des services publics inclusifs », la FIPA-Tunisia a jouĂ© un rĂŽle actif lors du workshop « Entrepreneuriat & ÉcosystĂšmes – Insights from Sweden and Tunisia ». Cet atelier, animĂ© par Felicia Fazzi, entrepreneure suĂ©doise et cheffe de la dĂ©lĂ©gation, a permis d’échanger sur les Ă©cosystĂšmes d’innovation en SuĂšde et en Tunisie et d’explorer les opportunitĂ©s de coopĂ©ration bilatĂ©rale.

Au cours de cette rencontre, Jalel Tebib, Directeur GĂ©nĂ©ral de la FIPA-Tunisia, et Namia Ayadi, PrĂ©sidente de la TIA, ont prĂ©sentĂ© les opportunitĂ©s d’investissement en Tunisie et ont interagi avec les participantes ainsi que l’audience pour identifier les leviers permettant de renforcer les investissements directs Ă©trangers de la SuĂšde dans le pays.

Ces Ă©changes s’inscrivent dans une dynamique de rapprochement renforcĂ© entre la Tunisie et la SuĂšde. Il est le fruit des efforts conjoints menĂ©s ces derniers mois par le MinistĂšre des Affaires ÉtrangĂšres, de la Migration et des Tunisiens Ă  l’Étranger, la CONECT International, l’Ambassade de SuĂšde en Tunisie et la FIPA-Tunisia. Ces initiatives, incluant des missions bilatĂ©rales organisĂ©es des deux cĂŽtĂ©s, commencent Ă  porter leurs fruits, notamment Ă  travers une mĂ©diatisation accrue de la Tunisie en SuĂšde.

Ainsi, lors de ce workshop, l’annonce de l’implantation prochaine d’un projet d’investissement suĂ©dois en Tunisie a Ă©galement Ă©tĂ© faite. Un projet qui fera l’objet d’un suivi attentif de la part de la FIPA et des organismes de soutien concernĂ©s.

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Réforme du Code du travail : vers une meilleure protection des travailleurs ou de nouveaux défis?

La rĂ©forme du Code du travail, actuellement en dĂ©bat Ă  l’AssemblĂ©e des reprĂ©sentants du peuple, s’impose comme l’un des projets lĂ©gislatifs majeurs de ces derniĂšres annĂ©es. Plus encore, elle vise Ă  rĂ©pondre Ă  des dĂ©fis structurels persistants. Lesquels sont : la prĂ©caritĂ© de l’emploi, la multiplication des contrats temporaires et la gĂ©nĂ©ralisation de la sous-traitance. Autant de pratiques qui fragilisent la sĂ©curitĂ© et les droits des travailleurs. Cela dit, la grande question est de savoir si cette rĂ©forme sera bĂ©nĂ©fique aux travailleurs.

Dans ce contexte, l’expert en protection sociale Badreddine Smaoui est intervenu ce  vendredi 2 mai 2025 sur MosaĂŻque FM. Et ce, pour commenter le projet d’amendement du Code du travail.

Il a fait savoir que ce projet se concentre sur deux axes essentiels. A savoir : l’organisation des contrats de travail et la rĂ©glementation des contrats de sous-traitance.

Evoquant l’amendement du projet de loi relatif aux contrats Ă  durĂ©e indĂ©terminĂ©e (CDI), Badreddine Smaoui a prĂ©cisĂ© que les contrats de travail doivent, par principe, ĂȘtre conclus sans limitation de durĂ©e. Toutefois, il a soulignĂ© que la troisiĂšme exception comprend les secteurs Ă  activitĂ© saisonniĂšre permettant de recourir Ă  des contrats Ă  durĂ©e dĂ©terminĂ©e (CDD).

A cet Ă©gard, il estime que la notion d’« activitĂ© saisonniĂšre » demeure un sujet d’interprĂ©tation. Ce qui nĂ©cessite des dĂ©crets d’application pour en dĂ©finir prĂ©cisĂ©ment les contours et Ă©viter toute dĂ©rive.

Par ailleurs, concernant la sous-traitance, Badreddine Smaoui a indiquĂ© que le principal point de discorde concerne l’article 30 du projet. Lequel porte sur la qualification des agents de sĂ©curitĂ© et de nettoyage. Il estime que cet article met en lumiĂšre une problĂ©matique essentielle : la reconnaissance professionnelle de ces mĂ©tiers, souvent assimilĂ©s Ă  de la sous-traitance ou Ă  de l’intĂ©rim.

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Soutien Ă  KaĂŻs SaĂŻed Ă  Tunis : mobilisation contre l’ingĂ©rence Ă©trangĂšre et pour la souverainetĂ© nationale

Ce jeudi 1er mai 2025, un rassemblement de soutien au prĂ©sident de la RĂ©publique, KaĂŻs SaĂŻed, et du mouvement Masar 25 Juillet, s’est tenu Ă  l’avenue de Habib Bourguiba Ă  Tunis, ainsi que devant le Théùtre municipal, rĂ©unissant des citoyens venus de plusieurs rĂ©gions. 

Les manifestants ont scandĂ© des slogans appelant au respect de la souverainetĂ© nationale et au rejet de toute ingĂ©rence Ă©trangĂšre dans les affaires tunisiennes, en rĂ©action aux rĂ©centes dĂ©clarations europĂ©ennes concernant les verdicts liĂ©s Ă  l’affaire dite du « complot contre la sĂ©curitĂ© de l’État Â».

Dhouha Lahwel, militante civile et membre du comitĂ© d’organisation, a affirmĂ© que les participants exprimaient leur soutien total au prĂ©sident de la RĂ©publique, KaĂŻs SaĂŻed, et rejetaient toute intervention Ă©trangĂšre.

Elle a Ă©galement appelĂ© Ă  « purifier l’administration de la corruption, Ă  lutter contre le chĂŽmage et Ă  sanctionner les corrompus ». Elle a soulignĂ© la « confiance entiĂšre dans le prĂ©sident et son projet de rĂ©forme », prĂ©cisant que « le peuple restera mobilisĂ© dans la rue si nĂ©cessaire pour dĂ©fendre le processus de redressement, ainsi que la souverainetĂ© et l’indĂ©pendance de la Tunisie ».

Ce rassemblement fait suite aux récentes prises de position européennes sur les décisions judiciaires dans cette affaire, que les manifestants considÚrent comme une ingérence inacceptable dans la souveraineté tunisienne.

Par ailleurs, le militant politique Chihab Mekki, surnommĂ© « Ridha Lenin », a indiquĂ© que cette mobilisation coĂŻncide avec d’autres mouvements d’opposition au prĂ©sident, soulignant que cela reflĂšte la diversitĂ© des opinions en Tunisie et confirme l’existence d’une vĂ©ritable libertĂ© et dĂ©mocratie dans le pays.

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1er Mai 2025 : Le PDL s’unit à l’UGTT

Le 1er mai 2025, Ă  l’occasion de la JournĂ©e internationale du Travail, le parti  destourien libre PDL a affirmĂ© sa solidaritĂ© avec les travailleurs tunisiens et tous les prisonniers d’opinion en se joignant Ă  la marche nationale organisĂ©e par l’Union gĂ©nĂ©rale tunisienne du travail (UGTT). Lors de ce rassemblement, Akila Dridi, membre du comitĂ© de dĂ©fense d’Abir Moussi et dirigeante du PDL, a rĂ©affirmĂ© l’engagement de son parti pour la dĂ©fense des droits et libertĂ©s fondamentales. 

Akila Dridi a d’abord rappelĂ© que la participation du PDL Ă  cette marche ne se limite pas Ă  la revendication de la libĂ©ration immĂ©diate de l’avocat d’Abir Moussi dĂ©tenue arbitrairement depuis le 3 octobre 2023. Elle a Ă©galement soulignĂ© le soutien Ă  l’avocat Ahmed Souab lui aussi dĂ©tenu depuis une semaine. Elle a Ă©voquĂ© la mobilisation rĂ©ussie du 5 octobre 2023, qui avait rassemblĂ© avocats et sociĂ©tĂ© civile, et a insistĂ© sur le caractĂšre historique de la coopĂ©ration entre le PDL et l’UGTT. Lors de cette marche, les slogans rĂ©clamaient la libĂ©ration d’Abir Moussi ainsi que de tous les prisonniers d’opinion.

Concernant le parti Hizb Al-Tahrir, Akila Dridi a rappelĂ© que celui-ci avait tenu son congrĂšs la semaine prĂ©cĂ©dente, malgrĂ© la plainte dĂ©posĂ©e par le PDL bien avant l’arrestation d’Abir Moussi, relative Ă  l’exil forcĂ© de jeunes tunisiens vers des zones de conflit.

Elle rappelle dans une dĂ©claration Ă  leconomistemaghrebin.com que le PDL a Ă©galement engagĂ© une procĂ©dure urgente pour suspendre les travaux du congrĂšs de Hizb Ettahrir dont le slogan « L’inĂ©vitabilitĂ© de l’État du califat » est jugĂ© inacceptable.

Akila Dridi:  Â» La Tunisie est un État libre, indĂ©pendant et rĂ©publicain Â»

Elle a soulignĂ© que « la Tunisie est un État libre, indĂ©pendant et rĂ©publicain, avec l’islam comme religion d’État et l’arabe comme langue officielle, sans aucun lien avec l’État du califat. Ces idĂ©es salafistes sont perçues comme une menace pour les institutions, la souverainetĂ© nationale et l’État civil. Â»

Akila Dridi a rappelĂ© que le PDL avait dĂ©jĂ  dĂ©posĂ© une requĂȘte urgente en 2022 pour suspendre les travaux du congrĂšs de Hizb Al-Tahrir. Elle a Ă©galement insistĂ© sur la plainte dĂ©posĂ©e par le parti concernant l’exil forcĂ© des jeunes vers les zones de conflit, qui a causĂ© la mort de nombreux jeunes diplĂŽmĂ©s, ingĂ©nieurs et informaticiens, dont les familles n’ont mĂȘme pas pu rĂ©cupĂ©rer les corps. ConformĂ©ment Ă  l’article 19 du Code  pĂ©nal, le PDL a un intĂ©rĂȘt lĂ©gitime Ă  agir en justice.

Elle ajoute: « MalgrĂ© le refus du tribunal pĂ©nal antiterroriste d’accepter la plainte dĂ©posĂ©e au nom du parti, au motif qu’il n’avait pas d’intĂ©rĂȘt personnel, le PDL a dĂ©posĂ© la plainte au nom des familles des victimes. Akila Dridi a prĂ©cisĂ© que le parti a menĂ© un combat juridique pour faire reconnaĂźtre cet intĂ©rĂȘt lĂ©gitime. L’audition des accusĂ©s dans cette affaire est prĂ©vue pour le lendemain, vendredi 2 mai Â».

Par ailleurs, elle a Ă©galement Ă©voquĂ© le refus de la direction des prisons d’autoriser la fille cadette d’Abir Moussi Ă  voir sa mĂšre. MalgrĂ© l’autorisation du procureur gĂ©nĂ©ral pour une visite directe entre Abir Moussi et sa fille, la direction des prisons a empĂȘchĂ© cette rencontre sans barriĂšres, suscitant une contestation de la dĂ©fense. « Ce refus, jugĂ© injustifiĂ©, porte atteinte au droit maternel et illustre une dĂ©tention arbitraire persistante. La dĂ©fense a dĂ©posĂ© une rĂ©clamation pour exiger une justification lĂ©gale conforme au rĂšglement pĂ©nitentiaire. Â», conclut-elle.

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Hongrie : exonĂ©ration d’impĂŽts Ă  vie pour encourager les naissances

Depuis plus de quarante ans, la Hongrie fait face Ă  un dĂ©clin dĂ©mographique continu, sa population Ă©tant passĂ©e de 10,7 millions d’habitants en 1980 Ă  environ 9,5 millions aujourd’hui.

Ce phĂ©nomĂšne est expliquĂ© par un taux de natalitĂ© insuffisant et un vieillissement croissant de la population, menaçant l’équilibre social et Ă©conomique du pays. Pour y remĂ©dier, le gouvernement de Viktor OrbĂĄn a lancĂ© une politique nataliste ambitieuse, dont la derniĂšre mesure phare adoptĂ©e par le Parlement hongrois consiste Ă  exonĂ©rer d’impĂŽts Ă  vie toutes les mĂšres ayant au moins deux enfants.

Cette exonĂ©ration, qui s’appliquera d’abord aux femmes de moins de quarante ans dĂšs l’annĂ©e prochaine, sera progressivement Ă©tendue aux femmes jusqu’à soixante ans d’ici 2029, Ă©largissant ainsi un avantage fiscal auparavant rĂ©servĂ© aux mĂšres de quatre enfants ou plus.

Cette stratégie vise à encourager les naissances et à freiner le déclin démographique qui affecte la Hongrie depuis plusieurs décennies.

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FĂȘte du travail: « L’étouffement a remplacĂ© le dialogue Â», accuse Taboubi

Devant des milliers de syndicalistes rassemblĂ©s Ă  Tunis, le secrĂ©taire gĂ©nĂ©ral de l’UGTT, Noureddine Taboubi, a prononcĂ© un discours sans concession Ă  l’occasion de la FĂȘte du travail, jeudi 1er mai 2025. Il a dĂ©noncĂ© une politique Ă©conomique « en Ă©chec », rĂ©clamĂ© d’urgence la relance du dialogue social et condamnĂ© la rĂ©pression des libertĂ©s syndicales, tout en rendant hommage aux martyrs du mouvement ouvrier tunisien et international.

Un constat économique alarmant

Taboubi a dressé un tableau sombre de la situation économique du pays, citant des chiffres officiels : une inflation dépassant les 8 %, une croissance atone de 1,4 % et une dette publique en forte hausse, soit 80,5 % du PIB prévu pour 2025.

Il a également évoqué la dégradation des services publics, pointant du doigt les établissements scolaires vétustes, les hÎpitaux manquant de moyens et les conditions de transport dangereuses pour les travailleurs, en particulier les ouvriÚres agricoles.

Le leader syndical a en outre fait Ă©tat de l’appauvrissement croissant des classes moyenne et populaire, avec un taux de chĂŽmage stagnant Ă  16 %, reprĂ©sentant prĂšs de 700 000 personnes sans emploi, et des retraitĂ©s contraints de survivre avec des pensions infĂ©rieures au salaire minimum. « Le gouvernement a prĂ©fĂ©rĂ© l’étouffement au dialogue », a-t-il accusĂ©, appelant Ă  une rĂ©vision en profondeur des politiques Ă©conomiques.

Lire aussi: Dialogue social en Tunisie : des manquements qui persistent

Un dialogue social au point mort

Taboubi a insistĂ© sur l’urgence de rouvrir les nĂ©gociations sociales, tant dans le secteur public que privĂ©. Au passage, il rĂ©clame une rĂ©vision du Code du travail de maniĂšre concertĂ©e, la libĂ©ration des syndicalistes emprisonnĂ©s et la rĂ©intĂ©gration de ceux licenciĂ©s pour des motifs qu’il juge « politiques Â».

Lire aussi: RĂ©vision du Code du travail : Un projet qui viole le dialogue social, selon l’UGTT

Il exige Ă©galement une revalorisation des salaires pour compenser la baisse du pouvoir d’achat, une rĂ©forme de la fiscalitĂ© pesant sur les travailleurs et l’application intĂ©grale des accords sociaux signĂ©s, notamment celui du 6 fĂ©vrier concernant les retraites.

Le secrĂ©taire gĂ©nĂ©ral de l’UGTT a vivement critiquĂ© la mĂ©thode « unilatĂ©rale » du gouvernement dans sa rĂ©forme du Code du travail, qu’il a qualifiĂ©e de « violation des principes du dialogue social ». De ce fait, il demande le retrait dudit projet en l’état et l’ouverture de discussions tripartites incluant l’État, le patronat et les syndicats.

Hommage aux luttes passées et solidarité internationale

Dans un long rappel historique, Taboubi a rendu hommage aux figures emblématiques du syndicalisme tunisien, de Mohamed Ali El Hammi à Farhat Hached, en passant par les martyrs des mouvements sociaux de 1978 et 1984.

Par ailleurs, il a exprimĂ© la solidaritĂ© de l’UGTT avec le peuple palestinien, dĂ©nonçant une « guerre d’extermination » menĂ©e, selon lui, par IsraĂ«l avec le soutien des puissances occidentales et arabes.

Au passage, il rĂ©itĂšre son appel pour une loi criminalisant toute normalisation avec « l’entitĂ© sioniste ».

Un appel Ă  l’unitĂ© face Ă  la crise

En conclusion, Taboubi a appelĂ© Ă  l’unitĂ© des travailleurs et Ă  la mobilisation pour dĂ©fendre les acquis sociaux, et rĂ©affirme le rĂŽle de l’UGTT comme force de proposition. « Nous ne sommes pas des chercheurs de pouvoir, mais des dĂ©fenseurs des droits », a-t-il dĂ©clarĂ©, en Ă©cho aux valeurs historiques du syndicat.

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Sami Tahri : « Tout dialogue doit respecter notre cadre lĂ©gal Â»

À l’occasion de la FĂȘte du Travail, l’Union gĂ©nĂ©rale tunisienne du travail (UGTT) a alertĂ© sur la dĂ©tĂ©rioration des libertĂ©s syndicales et la situation Ă©conomique critique du pays, tout en rĂ©affirmant son refus de toute ingĂ©rence externe.

Dans une dĂ©claration ce jeudi, son porte-parole, Sami Tahri, a insistĂ© sur l’unitĂ© et l’indĂ©pendance de l’organisation, rejetant les appels Ă  dissoudre sa direction. Â« Tout dialogue doit respecter notre cadre lĂ©gal », a-t-il martelĂ©, dĂ©nonçant des pressions politiques.

Libertés en péril et crise économique

Tahri a pointĂ© du doigt une rĂ©gression des droits syndicaux, menaçant selon lui « une conquĂȘte majeure des travailleurs ». Face Ă  la crise, l’UGTT rĂ©clame un dialogue national incluant toutes les forces sociales, alors que la Tunisie traverse une pĂ©riode de tensions politiques et de difficultĂ©s Ă©conomiques aiguĂ«s.

Négociations sociales et réformes en suspens

L’organisation prĂ©pare la reprise des nĂ©gociations avec le gouvernement, exigeant :

  • L’amĂ©lioration des salaires et conditions de travail dans le privĂ©.

  • Une rĂ©vision des accords en vigueur.

  • Un dĂ©bat urgent sur la rĂ©forme du Code du travail.

Contexte tendu
Cette sortie intervient dans un climat de rupture du dialogue social entre l’UGTT et le pouvoir, aggravĂ© par des divisions internes au sein du syndicat. MalgrĂ© ces dĂ©fis, l’organisation maintient son rĂŽle clĂ© dans les mobilisations sociales.

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JournĂ©e internationale du travail : L’UGTT fait entendre sa voix

En ce 1er mai 2025, JournĂ©e internationale des travailleurs, une atmosphĂšre marquĂ©e par les revendications sociales rĂšgne Ă  Tunis. Les membres de l’Union gĂ©nĂ©rale tunisienne du travail (UGTT) cĂ©lĂšbrent cette journĂ©e symbolique au siĂšge de l’organisation, situĂ© sur la place emblĂ©matique Mohamed Ali.

L’évĂ©nement est ponctuĂ© par un important rassemblement syndical et une marche nationale sur l’avenue Habib Bourguiba.

À noter Ă©galement qu’un discours du secrĂ©taire gĂ©nĂ©ral de l’UGTT, Noureddine Taboubi, est prĂ©vu Ă  partir de 10h30.

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Mongi Souab dĂ©fend l’engagement de son frĂšre Ahmed pour une justice indĂ©pendante

Lors d’un rassemblement organisĂ© jeudi 1er mai, Ă  l’occasion de la JournĂ©e internationale des travailleurs, Mongi Souab — frĂšre d’Ahmed Souab, avocat et ancien juge au Tribunal administratif actuellement incarcĂ©rĂ© — a pris la parole pour exprimer son soutien Ă  son frĂšre et rappeler l’importance de la mobilisation citoyenne autour des valeurs de justice et d’indĂ©pendance.

Ce rassemblement s’est tenu devant le Tribunal administratif, lieu symbolique oĂč Mongi Souab a rĂ©affirmĂ© son attachement Ă  l’Union gĂ©nĂ©rale tunisienne du travail (UGTT), au sein de laquelle il a exercĂ© les fonctions de conseiller juridique.

Dans son intervention, Mongi Souab a soulignĂ© aux mĂ©dias que l’engagement de son frĂšre Ahmed ne se limitait ni Ă  une affaire isolĂ©e ni Ă  un rĂŽle de magistrat, mais s’inscrivait dans une rĂ©flexion plus large sur des enjeux essentiels tels que la rĂ©forme constitutionnelle, la justice fiscale, l’indĂ©pendance du pouvoir judiciaire et la prĂ©servation de la sĂ©curitĂ© nationale.

Il dénonce aussi les ingérences politiques croissantes dans le fonctionnement de la justice ainsi que le démantÚlement progressif des mécanismes de contrÎle institutionnels.

Il a Ă©galement prĂ©cisĂ© qu’Ahmed Souab n’avait jamais recherchĂ© la mĂ©diatisation internationale, mĂȘme si certaines de ses prises de position, relayĂ©es initialement par des mĂ©dias tunisiens, ont par la suite Ă©tĂ© reprises Ă  l’étranger.

Enfin, Mongi Souab a insistĂ© sur la portĂ©e profondĂ©ment symbolique de l’engagement de son frĂšre, qu’il qualifie non pas de quĂȘte personnelle, mais d’acte de loyautĂ© envers la justice. Il dĂ©crit la mobilisation actuelle comme une « rĂ©compense silencieuse », saluant le combat d’e son frĂšre.

A rappeler que cette mobilisation intervient dans un contexte marquĂ© par l’arrestation d’Ahmed Souab, le 21 avril 2025.


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