La 5e chambre criminelle spécialisée dans les affaires du terrorisme auprès du tribunal de première instance de Tunis a prononcé, tard dans la nuit de vendredi, des peines de prison à l’encontre des accusés dans l’affaire dite du « complot contre la sûreté de l’État ». Les peines varient entre 4 et 66 ans de […]
Le verdict dans l’affaire dite de complot contre la sûreté intérieure et extérieure de l’Etat a été annoncé par une dépêche publiée par l’agence officielle Tunis Afrique Presse ce samedi 19 avril 2025 à 04h55, après un procès mené à pas de charge et en l’absence des principaux accusés.
Citant le premier substitut du procureur de la république auprès Pôle judiciaire antiterroriste, l’agence Tap a annoncé que la chambre pénale spécialisée dans les affaires terroristes a prononcé des peines allant de 13 à 66 ans, sans entrer dans les détails, ajoutant que le verdict concernant les accusés en fuite a été assorti de l’application immédiate.
Rappelons que la troisième audience du procès s’était ouverte vendredi matin en l’absence de l’écrasante majorité de la quarantaine d’accusés, activistes politiques, hommes d’affaires et militants de la société civile, qui ont refusé de comparaître à distance, comme l’a imposé l’autorité judiciaire.
Les avocats ont, pour leur part, exigé la présence de leurs clients dans la salle d’audience, garantie élémentaire, selon eux, d’un procès transparent et équitable. La cour a passé outre cette exigence.
Rappelons que cette affaire a impliqué une quarantaine d’accusés. Notamment Ridha Belhadj, ancien directeur de cabinet de l’ancien président Beji Caïd Essebsi, Ghazi Chaouachi, ancien secrétaire général du parti Attayar et ancien ministre, Issam Chebbi, secrétaire général du Parti républicain, Abdelhamid Jelassi, ancien dirigeant (démissionnaire) du mouvement Ennahdha, Sayed Ferjani, dirigeant du même parti, Jawher Ben Mbarek, professeur universitaire et activiste politique, ainsi que les hommes d’affaires et activistes politiques Kamel Eltaief, Khayam Turki et Ridha Charfeddine. Tous ces prévenus sont en prison. D’autres sont en liberté, notamment l’ancienne députée Bochra Belhaj Hmida, l’activiste Chayma Issa, l’ancien ministre Lazhar Akremi et le philosophe français Bernard-Henri Lévy, lui aussi cité dans le dossier.