TikTok sera-t-il bientôt interdit en Algérie ?
Le débat autour de l’avenir de TikTok en Algérie refait surface, avec d’un côté des rumeurs persistantes sur une possible interdiction imminente de l’application et, de l’autre, des appels politiques à une régulation plus stricte.
Des informations récurrentes ont circulé, laissant entendre que TikTok pourrait être interdit en Algérie dès le 1er février 2025. Ces rumeurs, alimentées par des discussions sur les réseaux sociaux et par des événements internationaux tels que l’interdiction de TikTok aux États-Unis, ont inquiété de nombreux utilisateurs de la plateforme. Toutefois, selon des sources officielles, ces spéculations sont infondées. Les autorités algériennes ont démenti toute décision imminente d’interdiction, soulignant qu’aucune mesure gouvernementale n’a été prise à ce sujet.
Par ailleurs, selon le site “algerie360”, le député Abdelbasset Bouhali, membre du parti El-Moustakbal, a récemment relancé le débat sur l’avenir de TikTok en Algérie en interpellant directement le Premier ministre Nadir Larbaoui. Dans une question écrite, le parlementaire a insisté sur la nécessité de bloquer l’application, qu’il considère comme un danger pour la société. Bouhali pointe du doigt les challenges viraux populaires sur la plateforme, qui incitent de nombreux jeunes à adopter des comportements risqués pour attirer l’attention. Il a également exprimé ses inquiétudes concernant l’impact de TikTok sur les mineurs, qui sont particulièrement vulnérables aux contenus jugés inappropriés, voire immoraux, pour la société algérienne.
TikTok : un outil de divertissement ou un vecteur de dérives ?
Malgré sa popularité, TikTok est aussi perçu comme une plateforme où les dérapages se propagent facilement. Des vidéos de défis dangereux, comme ceux qui encouragent des comportements imprudents ou des actions violentes, ont été largement partagées sur la plateforme. Ces comportements ont attiré l’attention des autorités, qui ont lancé plusieurs campagnes pour contrer les dérives. En février 2024, pas moins de 28 affaires liées à des contenus dangereux ont été traitées par les forces de sécurité.
En réponse à ces préoccupations, TikTok a intensifié sa politique de modération des contenus, supprimant des millions de vidéos jugées inappropriées. Entre janvier et mars 2024, TikTok a supprimé plus de 12 millions de vidéos dans 9 pays africains, dont l’Algérie, dans le cadre de sa lutte contre les contenus nuisibles. Toutefois, cette initiative n’a pas suffi à calmer les critiques, certains estimant que la plateforme reste un lieu privilégié pour la diffusion de comportements jugés immoraux ou dangereux.
Ainsi, si le débat sur une éventuelle interdiction de TikTok se poursuit, il semble qu’une telle décision soit difficile à mettre en œuvre en l’absence de base légale précise. Pour l’instant, les appels à une régulation plus stricte sont les seules réponses à cette controverse croissante.