SNJT : de nouveaux outils pour renforcer la presse tunisienne, selon Zied Dabbar
Le président du Syndicat National des Journalistes Tunisiens (SNJT) Zied Dabbar a déclaré dimanche que le syndicat œuvre, aujourd’hui, en vue de mettre en place de nouveaux mécanismes visant à consolider la Presse en Tunisie, à identifier les préoccupations des professionnels du secteur et à proposer des solutions.
S’exprimant lors d’une rencontre organisée conjointement entre le SNJT et la Fédération Internationale des journalistes (FIJ), Dabbar a affirmé que le syndicat soutient la proposition, présentée par des députés, de créer un fonds pour renforcer l’indépendance des médias et la qualité de leur contenu.
Le SNJT encourage les journalistes qui désirent créer leurs propres médias, a-t-il ajouté, faisant observer que le développement technologique et numérique ainsi que les avantages fiscaux et financiers accordés par l’Etat favorisent cette option. Le but ultime étant de rehausser le secteur dans un contexte de crise de confiance entre le journaliste et le public.
Le président du syndicat considère que la majorité des programmes de réforme du secteur ont été exécutés aux dépens des intérêts des journalistes. Il a ajouté que les crises structurelles et conjoncturelles que vit le secteur ont conduit à la disparition de 80 pc des médias privés.
De son côté, le député, à l’Assemblée des Représentants du Peuple (ARP) Mohamed Ali a qualifié de « difficile » la situation des journalistes Tunisiens tant au niveau professionnel que matériel et moral, et ce, dans un contexte de tension et en l’absence d’une politique médiatique favorable.
Il a rappelé que trois propositions législatives ont été présentées au parlement. Le premier concerne la création d’un mécanisme de renforcement de l’indépendance des médias et de l’amélioration la qualité de leur contenu, le deuxième et le troisième portent amendement du décret-loi 54 relatif à la lutte contre les infractions se rapportant aux systèmes d’information et de communication et du décret-loi 116 relatif à la liberté de la communication audiovisuelle.
Dans son intervention, le directeur des politiques et programmes dans le monde arabe à la FIJ Mounir Zaarour a souligné la nécessité de tenir le secteur loin de la mainmise du pouvoir politique. Il a ajouté que les changements politiques, économiques et technologiques ont eu un impact négatif sur le secteur des médias.
Le conseiller des programmes d’information et de communication au bureau de l’UNESCO à Tunis Neji Bghouri estime, pour sa part, que dans le monde arabe, le secteur de l’information fait face à de nombreux défis pour la plupart économiques.
Il est du devoir de l’Etat de garantir la pérennité des médias comme il est du devoir de ces derniers de respecter un certain nombre de critères comme la qualité, le professionnalisme et l’éthique journalistique, a-t-il soutenu.
Avec TAP
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