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28 des 57 pays concernés par les droits de douane de Trump représentent chacun moins de 0,1 % des déficits américains

Soit Trump et son administration sont aveugles, soit ils s’en foutent éperdument des conséquences de leurs mesures sur le reste du monde. Ou bien les deux à la fois, au point de bouleverser les règles de l’économie mondiale dont l’Amérique est l’un des fondateurs.

La Conférence des Nations unies pour le commerce et le développement (CNUCED) s’inquiète aujourd’hui des effets négatifs des hausses des droits de douane annoncées par Donald Trump sur certaines économies. Mais le comble dans tout cela, explique l’organisme onusien, c’est que certains pays frappés par ces taxes ont un effet négligeable sur le déficit commercial américain. D’où l’appel de la CNUCED dans un nouveau rapport, publié lundi 14 avril, demandant que « les économies les plus pauvres et les plus vulnérables soient exemptées de droits de douane ».

Pour commencer, la CNUCED rappelle que « le système commercial mondial, jusqu’ici “fondé sur des règles“, a stimulé les échanges internationaux et contribué à une baisse progressive des droits de douane, une taxe que les pays prélèvent sur les marchandises importées ».

Cette demande fait suite à l’annonce récente par l’administration américaine de mesures tarifaires à l’encontre de 57 pays. Et ce, dans le but de rectifier le déficit commercial des États-Unis avec ses partenaires internationaux. Face au tollé provoqué par ces mesures, la Maison Blanche a fait volte-face, la semaine dernière, en annonçant un moratoire de 90 jours sur les hausses de droits de douanes, qui allaient de 11 % pour le Cameroun à 50 % pour le Lesotho par exemple.

A noter que ce revirement ne concerne cependant pas les produits chinois, toujours sous le coup des mesures tarifaires de Washington. Pékin a répliqué en augmentant ses droits de douane contre les exportations américaines, dans ce qui s’apparente de plus en plus à une guerre commerciale.

Dans son rapport, la CNUCED dit constater que, dans certains cas, l’imposition des droits de douane – que l’administration américaine qualifie de « réciproques » -, risque de dévaster les économies les plus pauvres et les plus vulnérables, sans réduire de manière significative les déficits commerciaux des États-Unis ni augmenter les recettes fiscales du pays.

La CNUCED note dans son rapport: « De l’Angola au Vanuatu, les 57 partenaires commerciaux concernés contribuent en effet de manière minime aux déficits commerciaux des États-Unis.

Parmi eux, 11 sont considérés comme faisant partie des pays les moins avancés et 28 représentent chacun moins de 0,1 % des déficits. Et pour 36 des 57 partenaires commerciaux, les droits de douane réciproques généreraient moins de 1 % des recettes tarifaires actuelles des États-Unis.

Toujours selon la CNUCED, plusieurs pays qui sont confrontés à des droits de douane réciproques potentiels exportent des produits agricoles que les États-Unis ne produisent pas et pour lesquels il existe peu de substituts. C’est le cas entre autres de la vanille de Madagascar ou du cacao de Côte d’Ivoire et du Ghana.

« En 2024, les États-Unis ont importé de la vanille de Madagascar pour une valeur totale de 150 millions de dollars. Les importations de cacao de Côte d’Ivoire ont atteint près de 800 millions de dollars. Tandis que les celles provenant du Ghana se sont élevées à 200 millions de dollars », ajoute la CNUCED.

Au final, l’augmentation des droits de douane sur ces produits, malgré les possibilités d’augmenter les recettes, risque d’entraîner une hausse des prix pour les consommateurs américains.

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ECLAIRAGES – Maintenir la prudence malgré les attentes 2/3 : Les politiques économiques de Trump… Entre chaos et réajustement

L’ère de Donald Trump à la présidence des États-Unis a-t-elle été marquée par des décisions économiques controversées ayant profondément influencé le paysage économique américain et redéfini les relations commerciales internationales? Dans quelle mesure les principales thématiques liées à ses politiques contribuent-elles au chaos économique, à l’organisation de ce chaos, et quelles en sont les implications pour l’avenir?

De l’instabilité des marchés à la crise de confiance

La guerre commerciale initiée par Trump a provoqué une instabilité significative sur les marchés financiers. L’imposition de nouveaux droits de douane sur une variété de produits, particulièrement ceux en provenance de Chine, a entraîné une réaction immédiate des marchés.

Par exemple, le Dow Jones a subi des pertes de 1 000 à 1 500 points en quelques jours, illustrant une peur généralisée parmi les investisseurs. Cette réaction ne se limite pas à des chiffres ; elle reflète une anxiété profonde concernant la direction économique du pays.

Les critiques des décisions de Trump soulignent souvent leur incohérence et leur manque de fondement, amplifiant ainsi le sentiment de chaos. Les médias ont joué un rôle crucial en soulevant des questions sur la viabilité des choix économiques de l’administration. Au final, la guerre commerciale ne s’est pas seulement limitée à des conflits économiques ; elle a également engendré un débat politique intense sur la stratégie économique du pays. Les commentateurs ont souvent mis en avant les effets négatifs de cette approche sur la confiance des investisseurs, soulignant qu’une telle volatilité pouvait avoir des conséquences à long terme sur la croissance économique.

Le chaos, une vision stratégique?

Au-delà des répercussions immédiates sur le marché, l’équipe de Trump a tenté d’établir un lien entre la position du dollar et la compétitivité industrielle des États-Unis. Le déclin de l’importance de l’industrie, dont les emplois ne représentent plus que 10 % des postes, est attribué à une financiarisation excessive de l’économie au détriment de la production. Les critiques formulées par Trump concernant le « privilège exorbitant » du dollar mettent en lumière une réalité complexe : la position du dollar pourrait devenir un fardeau pour l’économie américaine.

 

La force du dollar affecte même le secteur de la défense, où l’achat de matériel à l’étranger devient moins coûteux que la production nationale. Ainsi, une base industrielle affaiblie expose les États-Unis à des vulnérabilités économiques et stratégiques.

 

Les déficits commerciaux, souvent désignés comme les « twindeficits », soulèvent des préoccupations quant à la solvabilité des États-Unis et à la crédibilité du dollar. La force du dollar affecte même le secteur de la défense, où l’achat de matériel à l’étranger devient moins coûteux que la production nationale. Ainsi, une base industrielle affaiblie expose les États-Unis à des vulnérabilités économiques et stratégiques. Cette situation a conduit l’administration Trump à envisager des mesures tarifaires comme un moyen de protéger les emplois et de stimuler la production locale. Mais ces actions ont aussi soulevé des inquiétudes quant aux tensions internationales et à la possibilité de représailles commerciales.

Un avenir économique incertain

L’avenir économique des États-Unis sous la présidence de Trump est marqué par une incertitude croissante. Bien que son approche soit perçue comme chaotique, elle pourrait également être interprétée comme une tentative de rétablir un contrôle économique. Toutefois, les conséquences de ses décisions sur les classes moyennes et inférieures, ainsi que sur la stabilité de l’économie mondiale, ne doivent pas être négligées.

La volonté de dévaluer le dollar et de réformer les politiques fiscales et commerciales, bien que justifiée dans le contexte d’un déclin économique, ne pourrait-elle pas également entraîner des résultats imprévus?

Le mantra « short-term pain for long-term gain » résume la philosophie de l’administration Trump, qui semble prête à accepter des sacrifices immédiats pour des bénéfices futurs. Cela soulève des questions sur la viabilité d’un tel modèle de gouvernance économique. Les critiques soutiennent que des mesures à court terme, comme l’imposition de droits de douane, pourraient nuire à la compétitivité à long terme des États-Unis en augmentant les coûts pour les consommateurs et en perturbant les chaînes d’approvisionnement.

 

Les politiques économiques de Donald Trump représentent un paradoxe fascinant. D’un côté, elles visent à redresser une situation perçue comme désavantageuse pour les États-Unis, mais de l’autre, elles engendrent un environnement de chaos économique.

 

Les politiques économiques de Donald Trump représentent un paradoxe fascinant. D’un côté, elles visent à redresser une situation perçue comme désavantageuse pour les États-Unis, mais de l’autre, elles engendrent un environnement de chaos économique. Le débat autour de ces politiques souligne la complexité des relations économiques internationales et la nécessité de repenser les stratégies commerciales pour assurer une croissance équilibrée.

Alors que Trump a cherché à bouleverser l’ordre économique établi, les véritables défis et répercussions de ces ruptures pourraient se prolonger bien au-delà de son mandat. Les futurs décideurs américains devront naviguer dans un monde interconnecté, où l’adaptation des politiques économiques est essentielle non seulement pour répondre aux besoins immédiats, mais aussi pour anticiper les défis futurs.

La redéfinition du rôle des États-Unis dans l’économie mondiale pourrait être nécessaire pour favoriser une coopération qui profite à toutes les parties impliquées. Dans ce contexte de changements rapides, il est impératif que les États-Unis intègrent des approches plus pragmatiques et collaboratives, capables de répondre aux enjeux complexes de l’économie mondiale contemporaine.

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Articles en relation: ECLAIRAGES – Maintenir la prudence malgré les attentes (1/3)

A suivre…

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* Dr. Tahar EL ALMI,

Economiste-Economètre.

Ancien Enseignant-Chercheur à l’ISG-TUNIS,

Psd-Fondateur de l’Institut Africain

D’Economie Financière (IAEF-ONG)

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Suspension des taxes américaines : Von der Leyen salue la décision de Trump

La décision du président américain de réduire, pendant 90 jours, les tarifs douaniers imposés par les États-Unis à plusieurs pays à 10% – à la seule exception de la Chine – en suspendant les tarifs « de rétorsion » qu’il avait annoncés la semaine dernière, a été saluée ce jeudi 10 avril 2025 par la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen.

La présidente de la Commission européenne a souligné qu’il s’agissait d’une « étape importante vers la stabilisation de l’économie mondiale ». Tout en réitérant la proposition de l’UE de « droits de douane zéro pour zéro » sur les produits.

« Les droits de douane sont des taxes qui ne nuisent qu’aux entreprises et aux consommateurs. C’est pourquoi je soutiens fermement un accord de détaxation entre l’Union européenne et les États-Unis », souligne-t-elle. « L’Union européenne reste engagée dans des négociations constructives avec les États-Unis, dans le but de parvenir à des échanges commerciaux sans friction et mutuellement bénéfiques », ajoute-t-elle.

Et von der Leyen d’indiquer : « L’Europe continue de se concentrer sur la diversification de ses partenariats commerciaux , avec des pays qui représentent 87 % du commerce mondial et partagent notre engagement en faveur d’un échange libre et ouvert de biens, de services et d’idées ».

Enfin, « nous intensifions nos efforts pour supprimer les obstacles à notre marché unique. Cette crise a clairement démontré une chose : en période d’incertitude, le marché unique est le pilier de notre stabilité et de notre résilience. Mon équipe et moi-même continuerons à travailler jour et nuit pour protéger les consommateurs, les travailleurs et les entreprises européens. Ensemble, les Européens sortiront plus forts de cette crise ».

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Droits de douane : S&P alerte sur les effets des nouveaux tarifs américains

Droits Douane USA TrumpS&P Global Ratings met en lumière les effets potentiellement déstabilisateurs des nouveaux droits de douane imposés par l’administration américaine, surnommés par le président Trump « Jour de la Libération ». Ces mesures tarifaires marquent un tournant protectionniste d’une ampleur inédite depuis les années 1930, avec un droit universel de 10 % sur toutes les importations à partir du 5 avril 2025, et des surtaxes pouvant atteindre 50 % sur les produits en provenance de 60 pays jugés “contrevenants”.

Le taux effectif implicite moyen sur les importations américaines devrait ainsi grimper entre 20 et 25 %, contre 2,3 % en 2024. Pour la Chine, les droits cumulés dépassent désormais les 60 %. Le Canada et le Mexique bénéficient d’un traitement plus nuancé selon leur conformité à l’accord AEUMC. Certaines exemptions ont été prévues, notamment pour des secteurs stratégiques (semi-conducteurs, cuivre, produits pharmaceutiques), mais d’autres produits, comme les pièces automobiles, seront affectés dès le mois de mai.

Sur le plan macroéconomique, l’impact inflationniste à court terme est significatif. S&P prévoit une hausse de l’IPC (indice des prix à la consommation) de 0,7 à 1 % au quatrième trimestre, portant l’inflation moyenne à 4 %. L’effet global sur la croissance du PIB dépendra largement de la réaction des partenaires commerciaux et de la façon dont les États-Unis utiliseront les recettes tirées de ces droits. Bien que le scénario de récession ne soit pas encore retenu par S&P, la probabilité d’un ralentissement majeur a été relevée à 30–35 %.

Les ménages à faibles revenus seront les plus touchés, les droits de douane agissant comme une taxe régressive. Le ralentissement de la demande intérieure, la baisse potentielle des marchés financiers et l’incertitude pesant sur les investissements pourraient accentuer le recul de la croissance. Si les recettes tarifaires sont utilisées pour réduire les impôts ou stimuler la consommation, une partie de l’impact pourrait être atténuée. S&P prévoit néanmoins une révision à la baisse de la croissance annuelle du PIB réel de 0,3 à 0,4 point.

La Réserve fédérale pourrait maintenir ses taux directeurs inchangés pendant une grande partie de l’année, malgré l’inflation, privilégiant la stabilité de l’emploi. Une baisse de taux de 25 points de base est toutefois envisagée en fin d’année.

À l’échelle mondiale, les économies ouvertes et dépendantes du commerce avec les États-Unis, comme l’Irlande, la Suisse ou les pays d’Asie-Pacifique, devraient être plus affectées. Les représailles commerciales ciblées sont attendues, notamment via des droits réciproques, des mesures non tarifaires ou des restrictions sur les services.

Enfin, les prévisions de croissance mondiale seront révisées à la baisse par S&P dans les prochains jours, selon l’évolution des réponses politiques et commerciales à ces nouvelles barrières tarifaires.

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