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« Dive into Heritage »: la Tunisie accueille la troisième phase du programme de renforcement des compétences dans la région arabe

Après les deux premières sessions à Oman au mois de mars 2023 et l’Arabie Saoudite, en octobre 2024, la troisième phase du programme de renforcement des compétences dans la région arabe dans le cadre du projet « Dive into Heritage », aura lieu en Tunisie. L’événement est prévu (entre le 19 et 23 mai 2025) dans la ville d’El Jem, et portera sur le site de l’Amphithéâtre d’El Jem, inscrit depuis 1979 sur la Liste du patrimoine mondial de l’UNESCO.

Portant sur la documentation numérique des sites du patrimoine mondial dans la région arabe, ce troisième atelier organisé en collaboration avec l’Institut National du Patrimoine (INP), marque la clôture de ce programme dans le cadre du projet « Plongez dans le Patrimoine » financé par le Royaume d’Arabie Saoudite et l’UNESCO.

Dans ce contexte, un appel à participation est ouvert à tous les professionnels du patrimoine de la région arabe, de gestionnaires de sites et d’étudiants amenés à traiter la documentation des données du patrimoine numérique dans le cadre de leurs études, de leurs recherches ou de leurs activités professionnelles. Les participants bénéficieront notamment de cours théoriques et de travaux pratiques en photogrammétrie à l’aide de drones et de lasers scanner et d’appareils photo adaptés ainsi qu’à la réalisation de traitement des données collectées sur le terrain.

L’atelier a pour objectif de former des gestionnaires de sites et professionnels émergeants aux techniques de documentation numériques des sites du patrimoine mondial dans la région des Etats arabes, en leur permettant d’acquérir une compréhension approfondie des flux de données numériques et de la documentation numérique des sites culturels.

Il ambitionne de favoriser le partage de connaissances et d’expertises, d’exploiter et de perfectionner l’étude en cours élaborée par l’UNESCO, qui porte sur les lignes directrices, critères, et normes, dans le cadre du projet « Dive into Heritage » en vue de définir de nouvelles normes pour la documentation numérique et la promotion des sites du patrimoine mondial.

Le projet « Dive into Heritage » (2022-2024) est une plateforme innovante qui intègre des technologies numériques de pointe pour améliorer l’accès en ligne aux sites du patrimoine mondial et promouvoir les biens du patrimoine mondial.

Ce projet s’inscrit également dans le cadre des efforts du Centre du patrimoine mondial pour mettre en œuvre les objectifs stratégiques de la Convention du patrimoine mondial notamment à travers le programme de renforcement des capacités dans la région arabe qui touche à sa fin avec cet atelier qui se déroulera autour du site de l’amphithéâtre d’El Jem, le plus grand colisée d’Afrique du Nord, édifié au IIIème siècle.

Avec TAP

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Bourse : les secteurs de la technologie et de l’automobile progressent

Les actions des géants de la technologie et de l’automobile ont progressé lundi 14 avril 2025 après que les États-Unis ont retiré les smartphones et autres appareils électroniques de leurs droits de douane sur la Chine au cours du week-end. Sachant que Donald Trump a ajouté de nouvelles difficultés à sa politique commerciale hésitante en suggérant qu’il pourrait accorder des exemptions sur les taxes liées à l’automobile déjà en place.

Les droits de douane agressifs imposés par Trump, qui auraient augmenté d’environ 25 % le prix des biens importés pour les consommateurs et les entreprises, ont provoqué une chute des actifs américains, notamment des actions, du dollar et des obligations du Trésor. Le marché a rebondi lundi, mais l’indice S&P 500 est toujours en baisse d’environ 8 % depuis le début de l’année.

Ce changement de position a amené les investisseurs à remettre en question le statut de valeur refuge dont jouissait depuis longtemps l’Amérique et a miné la confiance des entreprises et des consommateurs. Cette réaction de choc a contraint la Maison Blanche à faire marche arrière, mais Trump a insisté sur le fait que de nouvelles taxes vont intervenir.

S’exprimant lundi 14 avril à la Maison Blanche, Trump a déclaré qu’il envisageait une modification des droits de douane de 25 % imposés sur les importations d’automobiles et de pièces détachées en provenance du Mexique et du Canada. Ces droits pourraient augmenter le prix d’une voiture de plusieurs milliers de dollars, et Trump a souligné que les constructeurs automobiles « ont besoin d’un peu de temps, car ils vont les fabriquer ici ».

Il faut noter que les constructeurs automobiles américains ont développé une chaîne d’approvisionnement hautement intégrée, impliquant l’expédition de véhicules à différents stades de fabrication à travers les frontières à plusieurs reprises après l’adoption de l’Accord de libre-échange nord-américain (ALENA), renégocié pendant le premier mandat de Trump.

« Nous partageons l’objectif du président d’accroître la production automobile américaine et nous apprécions le dialogue continu avec l’administration. Nous sommes toutefois de plus en plus conscients que des droits de douane importants sur les pièces détachées pourraient compromettre notre objectif commun de bâtir une industrie automobile américaine prospère et en pleine croissance, et que nombre de ces transitions dans les chaînes d’approvisionnement prendront du temps », a déclaré Matt Blunt, directeur de l’American Automotive Policy Council, représentant Ford, GM et Stellantis, cité dans un communiqué.

Les exemptions accordées ce week-end suggèrent que la Maison Blanche prenait davantage conscience des conséquences néfastes des droits de douane sur les consommateurs, lassés par l’inflation, notamment sur des produits populaires comme les smartphones, les ordinateurs portables et autres appareils électroniques.

Les produits pharmaceutiques et de semi-conducteurs dans le viseur

Cependant, sa promesse d’imposer de nouveaux droits de douane sur d’autres secteurs clés, comme les semi-conducteurs, dès la semaine prochaine, laisse le marché dans une situation instable. La Maison Blanche a annoncé avoir lancé des enquêtes pour déterminer si les importations de produits pharmaceutiques et de semi-conducteurs menacent la sécurité nationale, ce qui pourrait être un signe avant-coureur de l’imposition de droits de douane sur ces produits.

« Non seulement l’ampleur du tarif à l’échelle mondiale est difficile à appréhender, mais l’incertitude signifie que les entreprises auront peu confiance dans leur planification », estiment les économistes de Morgan Stanley.

Trump et d’autres responsables de l’administration, dont le secrétaire au Commerce, Howard Lutnick, ont affirmé que les tarifs douaniers étaient nécessaires pour stimuler la production américaine et qu’ils étaient essentiels aux plans fiscaux de la Maison Blanche.

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Sous le mur de Mezzouna, l’enfance assassinée

Alors que le pouvoir politique à tous les niveaux a observé un silence assourdissant sur le drame de Mezzouna survenu hier, lundi 14 avril 2025, où trois élèves de 18 et 19 ans ont trouvé la mort après l’effondrement d’un mur devant leur lycée, l’opinion publique a laissé éclater sa colère face à l’incurie générale qui désormais tue dans l’indifférence et le silence.    

Manel Albouchi *

Je n’avais pas prévu d’écrire ce texte. 

Mais il y a des événements qui vous forcent à penser. 

À parler. À nommer ce qui vous secoue le ventre avant même que le cerveau ne comprenne. 

Aujourd’hui, trois enfants sont morts. Ou peut-être hier. Je ne sais plus. Le silence a brouillé la date.  

La Tunisie vient de vivre une forme de traumatisme collectif, une blessure dont les strates dépassent le visible. 

Un mur s’est effondré. Et trois adolescents sont morts. 

Mais ce n’est pas un simple accident. 

Ce mur-là est le symptôme. Il parle à notre place. Il révèle ce qu’on refuse de voir. 

Il symbolise une chute bien plus large : celle d’un système, d’une société, d’un lien de confiance entre l’État et sa jeunesse. 

J’ai pensé immédiatement à la dixième plaie d’Égypte. La plus douloureuse. La plus irréversible. Celle de la perte des premiers-nés. 

Et si cet événement était pour nous ce moment ? 

Le point de bascule ? 

La frontière entre ce qui peut encore être réparé… et ce qui, une fois franchi, ne revient plus en arrière ? 

On pourrait l’analyser de manière clinique. 

Parler de déni institutionnel, de clivage du Moi, de dissociation collective, de désinvestissement narcissique de l’espace public. 

On pourrait dire que ces enfants sont tombés victimes de ce qu’en psychologie on nomme une carence de contenance. 

L’école, censée être un contenant sécurisant, devient un lieu de chute. Là où le savoir devait structurer, c’est le béton qui s’effondre. 

Mais ce serait trop facile de rester dans le registre du théorique. 

Parce que ce que je ressens, moi, en tant que femme, que mère, que thérapeute… 

C’est une nausée. 

Oui… Une nausée éthique ! 

Car au fond, ce n’est pas de ce mur dont il s’agit. 

Ce mur n’est qu’un écran. 

Ce qui est tombé, c’est notre dernier refuge symbolique. 

Ce qui s’est effondré, c’est notre capacité à protéger, à prévenir, à prendre soin. 

Et ce n’est pas la faute d’un ministère. Ni d’un proviseur. Ni même d’un maçon. 

C’est l’échec d’une culture politique et sociale de la réparation. 

Un échec profond. Systémique. Organique.  

Il y a en psychologie une notion que j’utilise souvent : le processus de deuil compliqué. 

Quand la perte est inacceptable, parce qu’absurde, parce qu’évitée, parce qu’annoncée mais jamais entendue. 

C’est exactement ce que nous vivons. 

Et il faudra un travail psychique énorme pour le traverser. 

Un travail de mémoire. Un travail de honte. Un travail de lucidité. 

Je pense à ces élèves encore en vie, aux enseignants, aux familles. 

Comment se reconstruire après ça ? 

Comment faire confiance à nouveau à l’école, au mur, à l’État ? 

C’est peut-être ça, la vraie question.  

Et moi, psychologue dans un pays qui s’effrite, 

Je me demande parfois si je ne suis pas là, juste pour mettre des mots sur l’effondrement. 

Pas pour le réparer. Mais au moins pour le nommer. Le faire exister. 

Pour que demain… on ne dise pas qu’on ne savait pas. 

Parce qu’on savait. 

Et parce qu’on sait. 

Et que le vrai crime, aujourd’hui, ce ne sont plus les erreurs… 

Mais l’insupportable banalisation du non-sens. 

* Psychiatre et psychanalyste.

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La désindustrialisation en Tunisie | Causes, implications et perspectives de ré-industrialisation

L’analyse de la désindustrialisation prématurée en Tunisie met en évidence des défis structurels importants, notamment la perte de compétitivité des secteurs industriels, le faible niveau d’investissement et l’impact des politiques économiques. D’où l’importance d’une stratégie de ré-industrialisation bien conçue pour relancer l’économie nationale, qui traverse une crise structurelle dont on ne voit pas encore le bout.

Othmen Smeti

La désindustrialisation est un processus généralement observé dans les économies avancées, où le déclin de la part du secteur industriel dans le produit intérieur brut (PIB) et l’emploi est considéré comme une étape naturelle vers une économie de services. Cependant, un phénomène distinct, appelé désindustrialisation prématurée, a émergé dans de nombreux pays en développement, y compris la Tunisie. Contrairement à la désindustrialisation observée dans les pays industrialisés, celle-ci survient à des niveaux de revenu par habitant beaucoup plus bas, souvent avant que ces économies aient atteint un stade de développement industriel avancé.

En Tunisie, la désindustrialisation a été documentée comme un déclin de la contribution de l’industrie manufacturière au PIB, combiné à une diminution de l’emploi industriel. Ce phénomène soulève des questions sur ses causes profondes, ses implications économiques et sociales, ainsi que sur les stratégies possibles pour relancer l’industrialisation.

Cet article explore les déterminants de la désindustrialisation prématurée en Tunisie à partir d’une analyse des données économiques et des études empiriques. Il discute ensuite des implications de ce phénomène pour l’économie tunisienne et propose des pistes pour une ré-industrialisation durable et compétitive.

Qu’est-ce qu’une désindustrialisation prématurée ?

La désindustrialisation prématurée est définie comme un déclin du secteur industriel survenant à un niveau de développement économique où l’industrie aurait dû continuer à croître. Selon Rodrik (2016), ce phénomène est le résultat de politiques de libéralisation économique, de la globalisation, et de changements structurels défavorables.

Contrairement à la désindustrialisation «naturelle», qui découle d’une croissance rapide de la productivité industrielle accompagnée d’un transfert d’emplois vers les services, la désindustrialisation prématurée limite la capacité des pays à générer des emplois de qualité et à diversifier leur économie.

En Tunisie, le concept s’illustre par une transition accélérée vers une économie de services sans consolidation préalable du secteur industriel. La courbe en U inversé, un modèle théorique qui relie la part de l’industrie dans le PIB au revenu par habitant, montre que la Tunisie a connu un pic industriel à un niveau de revenu bien inférieur à celui des économies développées.

L’analyse repose sur des données issues du mémoire, incluant les indicateurs de la valeur ajoutée industrielle, les flux d’investissements étrangers directs (IDE), et les données sur l’emploi industriel en Tunisie. Une approche économétrique a été utilisée pour identifier les principaux déterminants de la désindustrialisation, notamment les modèles ARDL et les tests de co-intégration pour évaluer les relations à long terme entre les variables.

Les sous-secteurs industriels, tels que le textile et les industries mécaniques, ont été analysés pour comprendre les dynamiques sectorielles. Les données statistiques ont également été comparées avec celles d’autres pays en développement pour évaluer la spécificité tunisienne dans le contexte de la désindustrialisation prématurée.

État des lieux de la désindustrialisation en Tunisie

Depuis les années 1990, la part de l’industrie manufacturière dans le PIB tunisien a chuté de 15 points, passant de 35% à environ 20% en 2021. Cette tendance s’accompagne d’une diminution progressive des emplois industriels, qui représentaient autrefois près d’un tiers de l’emploi total et qui sont désormais inférieurs à 20%.

La structure des investissements révèle un déplacement des capitaux vers des secteurs non productifs tels que l’immobilier et les services, au détriment des industries manufacturières. De plus, les flux d’IDE, concentrés auparavant dans les industries exportatrices, se sont progressivement réorientés vers des activités moins productives.

L’analyse empirique met en lumière plusieurs facteurs, notamment :

– les politiques de libéralisation commerciale : l’ouverture rapide des marchés tunisiens a exposé les industries locales à une concurrence étrangère accrue, notamment dans les secteurs à faible valeur ajoutée comme le textile;

– le ralentissement des investissements : une baisse des investissements publics et privés dans le secteur manufacturier a limité la capacité de l’industrie à se moderniser;

– le manque d’innovation et d’adoption technologique : la faible adoption des technologies modernes a réduit la compétitivité des industries tunisiennes sur les marchés mondiaux.

À titre de comparaison, la désindustrialisation prématurée de la Tunisie est similaire à celle observée dans d’autres économies en développement comme le Brésil et l’Afrique subsaharienne, où la réorientation vers des exportations de produits primaires a freiné l’industrialisation.

Perspectives de ré-industrialisation en Tunisie

La ré-industrialisation est essentielle pour revitaliser l’économie tunisienne et améliorer la résilience face aux chocs économiques. Pour y parvenir, plusieurs stratégies peuvent être envisagées. Il s’agit notamment de :

– renforcer les investissements dans les secteurs industriels à forte valeur ajoutée : la Tunisie doit réorienter ses politiques d’investissement pour privilégier les secteurs industriels stratégiques, tels que les technologies de l’information, les énergies renouvelables et les industries pharmaceutiques. Cela nécessite a- des incitations fiscales ciblées en offrant des réductions fiscales pour les investissements dans les secteurs innovants; b- une amélioration du climat des affaires en réduisant les barrières administratives et juridiques pour les investisseurs locaux et étrangers; c- une modernisation des infrastructures industrielles en développant des zones industrielles intégrées avec des réseaux logistiques performants;

– accélérer l’adoption des technologies 4.0 : l’intégration des technologies avancées (robotique, intelligence artificielle, IoT) dans les processus industriels pourrait augmenter la compétitivité des entreprises tunisiennes. Pour cela, le gouvernement devrait financer des programmes de transformation numérique dans les PME; et les partenariats public-privé pourraient faciliter l’accès à ces technologies à moindre coût;

– diversifier les chaînes de valeur industrielles : pour réduire sa dépendance à certains secteurs comme le textile, la Tunisie doit explorer de nouvelles chaînes de valeur mondiales en développant des industries spécialisées pour répondre aux besoins spécifiques de l’Europe, comme les technologies médicales ou les produits écologiques; et en renforçant les capacités d’exportation des PME grâce à des accords commerciaux avantageux;

– prioriser l’éducation et la formation professionnelle : la main-d’œuvre tunisienne doit acquérir les compétences nécessaires pour répondre aux besoins des industries modernes. Cela implique la création de centres de formation spécialisés dans les technologies émergentes; et des partenariats entre les universités et les entreprises pour adapter les programmes éducatifs aux exigences du marché;

– adopter une approche écologique et durable : la ré-industrialisation doit être compatible avec les objectifs de développement durable en encourageant l’utilisation des énergies renouvelables dans les processus industriels et en mettant en place des normes strictes pour la gestion des déchets industriels et la décarbonisation;

Se repositionner dans les chaînes de valeur mondiales

L’analyse de la désindustrialisation prématurée en Tunisie met en évidence des défis structurels importants, notamment la perte de compétitivité des secteurs industriels, le faible niveau d’investissement et l’impact des politiques économiques. Ce phénomène n’est pas seulement une conséquence inévitable de la mondialisation, mais aussi le résultat de choix politiques et économiques spécifiques.

Les résultats soulignent l’importance d’une stratégie de ré-industrialisation bien conçue pour relancer l’économie tunisienne. Cela nécessite une coordination efficace entre les décideurs publics, les investisseurs privés et les institutions internationales. Les priorités doivent inclure le développement de secteurs industriels stratégiques, la modernisation des infrastructures et des processus de production, l’investissement dans l’éducation et la formation professionnelle et la transition vers une industrie durable et numérisée.

Ces efforts, bien que coûteux à court terme, pourraient générer des avantages économiques significatifs à long terme, notamment en termes de création d’emplois, d’amélioration de la compétitivité et de réduction des déséquilibres économiques régionaux. En conclusion, la ré-industrialisation de la Tunisie est non seulement un impératif économique, mais aussi une opportunité de repositionner le pays comme un acteur clé dans les chaînes de valeur mondiales. Les leçons tirées de cet article peuvent également être appliquées à d’autres économies en développement confrontées à des défis similaires.

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Que reste-t-il de la dissuasion iranienne?

Au cours de l’année écoulée, la capacité de dissuasion de l’Iran s’est érodée alors qu’Israël n’a pas hésité à déployer ses capacités militaires contre Téhéran. Le régime iranien se retrouve aujourd’hui face à deux choix: soit risquer le tout pour le tout pour acquérir l’arme nucléaire soit se soumettre à la volonté de Tel-Aviv et de Washington. La République islamique traverse la phase la plus difficile depuis sa création en 1979.

Imed Bahri

Dans un article publiée par le magazine américain The National Interest, John Allen Jay, analyste politique et directeur exécutif de la John Quincy Adams Society for Foreign Policy Scholars aux États-Unis, estime que la puissance de dissuasion de l’Iran semblait suffisante avant avril de l’année dernière car la République islamique possédait une plateforme quadrilatérale capable de répondre aux menaces israéliennes et américaines. 

Le premier côté de cette plateforme quadrilatérale est l’arsenal de missiles balistiques, de missiles de croisière et de drones de l’armée de l’air du Corps des gardiens de la révolution iranienne (CGRI) qui était prêt à frapper n’importe où dans la région. Cet arsenal a été utilisé pour répondre à l’assassinat par les États-Unis du commandant de la Force Al-Qods du CGRI, le général Qassem Soleimani, en 2020, pour frapper des éléments de l’Etat islamique (EI) en Syrie et pour mener des attaques moins connues contre des emplacements de séparatistes kurdes, qui étaient considérés comme des refuges des services de renseignement israéliens dans la région du Kurdistan irakien.

Le deuxième côté est son réseau de groupes armés au Moyen-Orient notamment les Houthis au Yémen, le Hezbollah au Liban, les groupes de volontaires chiites d’Afghanistan et du Pakistan et les groupes armés chiites en Irak et en Syrie.

Le troisième côté est représenté par les opérations secrètes, qualifiées de terroristes. Grâce à ses services de renseignement et parfois en coopération avec le Hezbollah, l’Iran était en mesure de bombarder des bâtiments et d’assassiner des personnalités hostiles dans le monde entier. Par exemple, le Hezbollah a répondu à l’assassinat par Israël de son défunt dirigeant Abbas Musawi en 1992 en bombardant son ambassade à Buenos Aires.

Enfin, le quatrième côté est sa capacité à stopper le flux des approvisionnements en pétrole brut de la région du Golfe arabique vers les marchés mondiaux via le détroit d’Ormuz, par lequel transitent environ un cinquième des approvisionnements mondiaux en pétrole et un cinquième de ses approvisionnements en gaz naturel liquéfié. L’Iran menace donc constamment de fermer le détroit en réponse à toute attaque visant son territoire. Et il dispose déjà d’une force navale et de missiles capables d’atteindre cet objectif.

Affaiblissement des les mandataires iraniens dans la région

Tout cela fournissait à l’Iran un moyen de dissuasion raisonnable Et les États-Unis, plus préoccupés par la Chine et l’Ukraine que par le Moyen-Orient, n’ont pas directement frappé l’Iran (à l’exception de l’assassinat de Qassem Soleimani et même cela s’est produit en Irak, pas en Iran). Washington a également eu recours occasionnellement à une force limitée contre les mandataires iraniens en Irak et en Syrie. Il ne voulait pas mener une bataille majeure contre les mandataires de l’Iran et certainement pas contre l’Iran lui-même.

En même temps, la dissuasion iranienne était partielle. Israël a transformé la Syrie en champ de bataille en frappant les lignes d’approvisionnement iraniennes du Hezbollah à des centaines de reprises. Toujours en Syrie, l’aviation israélienne a pilonné durant l’été 2024 les sites des Gardiens de la révolution et du Hezbollah. A travers ses services de sécurité, l’Etat hébreu a également déjoué à plusieurs reprises des opérations secrètes iraniennes. Il a mené avec succès de nombreuses opérations en Iran qui ont contribué à entraver son programme nucléaire mais n’ont pas réussi à arrêter complètement ce programme. Il lui a également été impossible de frapper ouvertement l’Iran ou de bombarder son programme nucléaire en raison d’une combinaison de facteurs tels que la force des fortifications nucléaires iraniennes, la crainte d’une réponse de Téhéran et de provoquer la colère des États-Unis.

Cependant, 2024 a vu la destruction d’une grande partie du système de dissuasion iranien, les frappes israéliennes ayant brisé de nombreux piliers de la dissuasion iranienne. Tout aussi important, la volonté d’Israël de prendre des risques a considérablement augmenté. Il a bombardé un consulat iranien à Damas, assassiné le chef du Hamas Ismaïl Haniyeh à Téhéran dans une résidence des Gardiens de la révolution et lancé une série d’attaques contre les dirigeants du Hezbollah y compris l’assassinat de son chef Hassan Nasrallah puis de son successeur potentiel Hachem Safieddine ainsi que de trois généraux des Gardiens de la révolution ce qui laisse désormais l’Iran extrêmement vulnérable.

L’Iran peut-il continuer à ignorer les menaces américaines ?

John Allen Jay estime que la capacité de dissuasion du CGRI ne semble plus être ce qu’elle était. L’attaque contre Israël avec des missiles balistiques, des missiles de croisière et des drones sous le nom de code True Promise en avril 2024 n’a entraîné que des dégâts mineurs car Israël et ses alliés ont intercepté avec succès la plupart des missiles et des drones. Cela a incité Téhéran à lancer une deuxième attaque utilisant des missiles balistiques, qui a entraîné la mort accidentelle d’un Palestinien en Cisjordanie. 

Dans le même temps, les opérations True Promise I et II n’ont pas réussi à empêcher Israël de cibler le Hezbollah libanais et des cibles iraniennes en Syrie au cours de l’année écoulée.

Le pouvoir dissuasif des mandataires de l’Iran dans la région s’est également érodé. Bien que les Houthis aient affronté avec succès les États-Unis pendant des mois, leur contribution à la guerre contre Israël a été limitée même leur campagne pour entraver les exportations vers Israël n’a conduit qu’à une légère augmentation des prix en Israël.

L’Iran a perdu la puissance de dissuasion que le Hezbollah libanais lui avait apportée au fil des ans, ce dernier ayant perdu l’essentiel de sa force dans sa récente guerre contre Israël. Alors que Hassan Nasrallah est sorti victorieux de sa guerre contre Israël à l’été 2006, il est sorti de la guerre la plus récente tué par un bombardement israélien de son quartier général dans la capitale libanaise Beyrouth. Israël affirme avoir détruit 30% des capacités de missiles du Hezbollah. L’effondrement du régime du président syrien Bachar Al-Assad a également rendu extrêmement difficiles les tentatives de l’Iran de fournir des armes au Hezbollah.

Enfin, les anciens outils dont dispose l’Iran pour faire face aux menaces américaines et israéliennes ne sont plus efficaces et sont incapables de dissuader Washington et Israël de l’attaquer comme ce fut le cas il y a plus d’un an.

Le régime iranien n’a donc d’autre choix que de risquer d’ignorer les menaces du président américain Donald Trump et d’Israël et de poursuivre son programme nucléaire dans l’espoir d’obtenir une bombe nucléaire avant que son territoire ne soit attaqué ou d’accepter une solution diplomatique qui implique de renoncer à son rêve nucléaire.

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Drame de Mezzouna | Des nouvelles rassurantes sur l’état de santé des blessés

Un point a été fait dans la nuit de ce lundi par le directeur régional de la santé de Sfax concernant les deux élèves grièvement blessés dans l’effondrement du mur du lycée de Mezzouna.

Dans une déclaration à l’agence Tap, Hatem Chérif directeur régional de la santé de Sfax a assuré que l’état de santé des deux élèves est désormais stable et qu’ils reçoivent les soins nécessaires à l’hôpital Habib Bourguiba.

Concernant l’élève qui était dans un état critique, le directeur régional a affirmé que ce dernier été opéré en urgence pour stopper une hémorragie et qu’il devra subir une seconde intervention à la jambe.

Quant à son camarade, il souffre d’un traumatisme crânien sans signe de complication grave ainsi que d’une fracture au bras, nécessitant une opération prévue cette nuit.

Rappelons que ce drame a coûté la vie à trois autres élèves, suscitant une vague d’émotion à travers tout le pays et en particulier à Sidi Bouzid, où écoles, collèges et lycées seront fermés demain, en signe de deuil.

Y. N.

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Drame de Mezzouna | Sit-in de deux heures dans toutes les écoles primaires du pays

Suite à la tragédie qui a frappé la ville de Mezzouna dans le gouvernorat de Sidi Bouzid ce lundi 14 avril 2025, coûtant la vie à trois lycéens, le Syndicat général de l’enseignement de base a appelé à un sit-in de deux heures dans toutes les écoles primaires du pays.

Le Syndicat qui attribue cette catastrophe à la vétusté alarmante de l’infrastructure de l’établissement et la nonchalance des autorités compétentes face à cette situation critique, a rappelé que le bilan humain est lourd à Mezzouna, où l’effondrement d’un mur du lycée a tué sur le coup trois élèves et gravement blessé deux autres.

Dans son communiqué, le Syndicat a présenté ses plus sincères condoléances aux familles des victimes, aux habitants de Mezzouna ainsi qu’à l’ensemble de la communauté éducative et au secteur de l’enseignement secondaire et a par ailleurs pointé directement la responsabilité du ministère de l’Éducation et de l’ensemble des autorités dans cette terrible catastrophe.

En signe de solidarité avec le secteur de l’enseignement secondaire et en deuil face à ce drame le Syndicat a appelé à observer un sit-in de protestation de deux heures dans toutes les écoles primaires du pays, le mardi 15 avril 2025, de 10h00 à midi.

Rappelons que les cours ont été suspendu dans toutes les écoles, collèges et lycées de Sidi Bouzid et que les collèges et lycées das autres régions ont également décidé de suspendre les cours demain.

Y. N.

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Sidi Bouzid en deuil | Suspension des cours après la tragédie de Mezzouna

L’Union régionale du travail de Sidi Bouzid, par le biais de sa Fédération générale de l’enseignement de base a annoncé un jour de deuil régional pour demain, mardi 15 avril 2025.

Cette décision fait suite à la tragédie survenue au lycée de Mezzouna, qui a coûté la vie aux trois jeunes élèves Abdelkader Dhahbi, Hammmdouda Messadi et Youssef Ghanmi, morts dans l’effondrement d’un mur au sein de leur établissement scolaire.

Suite à cela il a été décidé de suspendre les cours dans tous les établissements scolaires de la primaire en passant par les lycées et les collèges relevant du gouvernorat de Sidi Bouzid pour marquer ce jour de deuil à la mémoire des trois lycéens.

Dans son communiqué, la branche syndicale a exprimé sa profonde tristesse face à ce drame et a pointé du doigt la responsabilité des autorités régionales et locales, ainsi que celle du ministère de l’Éducation et du commissariat régional de l’éducation.

Le syndicat estime que le manque d’entretien et la vétusté des infrastructures éducatives sont à l’origine de ce tragique événement et met en lumière les conséquences dramatiques du manque d’investissement et de maintenance, tout en appelant à un débat sur la sécurité et l’état des infrastructures éducatives dans la région de Sidi Bouzid en particulier et à l’échelle nationale en général afin d’apporter des solutions rapides et efficaces.

Rappelons que suite à ce drame, les cours seront également suspendus dans tous les lycées et collègues en Tunisie demain, en signe de deuil et à la mémoire des trois lycéens morts à quelques semaines de l’épreuve du baccalauréat qu’ils s’apprêtaient à passer …

Y. N.

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BERD : « Les Nouvelles Règles d’Origine en Tunisie », en débat à Tunis  

La Banque européenne de reconstruction et du développement (BERD) organise, le 18 avril 2025, une conférence ayant pour thème « Les Nouvelles Règles d’Origine en Tunisie »; et ce, dans le cadre du programme Insadder 

Cette conférence sur les nouvelles règles d’origine sera coanimée par Nabil Arfaoui, directeur de la coopération avec l’Europe au ministère du Commerce, et le Colonel Major Rabii Belhaj, directeur de l’Origine à la Direction générale des douanes.

 Au programme de ladite conférence :

De 9h30 à 12h30 : – Le système Pan-EuroMed des règles d’origine – Les accords commerciaux conclus par la Tunisie utilisant le système PEM – La convention régionale des règles d’origine Les changements majeurs et les avantages des nouveaux règlements par rapport aux anciennes. 

Puis de 14h00 à 16h30 : Le cumul d’origineLes règles de listes et les règles spécifiques sectorielles – Études de cas pratiquesLe rôle et l’impact du nouveau système PEM sur l’export et l’accès aux marchés européens et méditerranéens.

Selon l’institution financière, cette journée d’information constitue une occasion de familiariser sur les récentes évolutions réglementaires et de mieux appréhender leurs implications pour les acteurs économiques en Tunisie.

A noter que cet événement est organisé dans le cadre du programme Insadder, financé par l’Union européenne et mis en œuvre par la BERD, en collaboration avec le ministère de l’Economie et de la Planification et celui du Commerce.

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La BCT modifie son scénario central pour l’inflation 2025-2026

Dans sa dernière note d’analyse macroéconomique, la Banque centrale de Tunisie (BCT) s’est intéressée à la dynamique de l’inflation. C’est particulièrement important du moment que cela impactera sa politique monétaire, tant que son statut actuel n’est pas encore touché.

Le document de la BCT s’intéresse à l’indice de prix jusqu’à fin février 2025; donc avant la décision de baisser le taux directeur et avant que l’inflation ne reparte à la hausse.

Plus de détente en 2025

L’inflation sous-jacente, mesurée par l’indice des prix hors produits alimentaires frais et produits à prix administrés, s’est établie à 5,1 % fin février 2025. Mesurée hors alimentation et énergie, elle est de 5,7 %. Cet indice est particulièrement influencé par l’accélération de l’inflation des produits manufacturés à prix libres (26,6 % du panier de consommation). Hors huile d’olive, l’inflation sous-jacente a augmenté, en février, de 20 points de base à 5,8 %.

Les prévisions de la BCT sur la tendance future de l’inflation n’ont pas changé, toujours à la baisse. Elle devrait évoluer légèrement au-dessus de 5 % en 2025 et 2026. Nous retrouvons, encore une fois, l’effet positif des prix de l’huile d’olive, qui devrait atténuer les répercussions des augmentations des salaires et les pressions sur les prix internationaux et les capacités de production, dans plusieurs secteurs d’activité, à l’instar du secteur agricole et le secteur public.

L’une des remarques les plus importantes de la note concerne les finances publiques. En fait, les « contraintes financières sur le budget de l’Etat et la détérioration des équilibres financiers des entreprises publiques pourraient occasionner des ajustements de certains prix administrés, en 2026 ».

Le nouveau scénario central de prévision évoque une inflation de 5,3 %, en moyenne, sur la période 2025-2026. Par rapport aux anciennes prévisions, il s’agit d’une réduction de 50 points de base pour 2025 et d’une hausse de 20 points de base pour 2026.

Pour l’inflation sous-jacente, elle serait de 5,0 % en moyenne sur la même période. Hors alimentation et énergie, l’inflation devrait revenir de 6,6 % en 2024 à 5,7 % en 2025 et 5,3 % en 2026.

Les pressions à la hausse sont toujours là

Un autre élément important est à tenir en considération : « Les risques autour du scénario central demeureraient globalement asymétriques et orientés à la hausse sur l’horizon de prévision. Les perspectives restent tributaires, notamment de l’évolution des prix internationaux des produits de base et des matières premières, des coûts salariaux, de la vigueur de la demande, du processus de réformes stratégiques au niveau de la gestion des finances publiques et des secteurs stratégiques, de la vitesse de transition énergétique et de l’évolution de la situation hydrique du pays ». 

Le recours excessif du Trésor au financement monétaire, la persistance des troubles au niveau des circuits de distribution, la récurrence de chocs d’offre ainsi qu’à un comportement de marge excessive, ajouteraient un lot d’incertitude à la prévision de l’inflation.

Tout ce qui a été présenté par la BCT n’est qu’un discours technique pour dire qu’il est encore trop tôt pour baisser une seconde fois le taux directeur d’une ampleur significative.

Mais est-ce qu’elle aura réellement le choix si sa loi est modifiée?

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Transition énergétique : Tunis accueille le Forum Afrique-France 2025

énergies renouvelablesTunis accueille les 23 et 24 avril 2025 la 2ᵉ édition du Forum Afrique-France de la Transition Écologique et Énergétique (#FTEE2025), organisée par Business France, en collaboration avec le Club ADEME International et plusieurs partenaires institutionnels et privés, dont TOTAL Energies, SUEZ, Expertise France, et les régions PACA et Grand Est.

Ce forum régional a pour objectif de renforcer les coopérations entre la France et neuf pays africains (Tunisie, Côte d’Ivoire, Maroc, Sénégal, Guinée, Algérie, Mauritanie, Libye, France) autour des Objectifs de Développement Durable (ODD). Il abordera les grands enjeux environnementaux et énergétiques du continent : transition verte, économie circulaire, RSE, énergies renouvelables, accès à l’eau, adaptation climatique et développement urbain durable.

L’événement réunira 40 entreprises françaises, des institutions financières, des collectivités territoriales et des décideurs publics. Il propose un programme riche : conférences, ateliers thématiques, rendez-vous BtoB, présentations de projets et de financements, concours d’innovation (Green Innovation Awards), témoignages de stratégies RSE, sans oublier un événement sur la météorologie en Afrique du Nord avec PROMETEO et l’INM.

Parmi les objectifs clés : connecter les acteurs africains et français, identifier des solutions concrètes et accélérer la mise en œuvre de projets durables.

La Tunisie est positionnée comme un hub stratégique dans cette dynamique régionale, avec l’appui de partenaires comme POLLUTEC et RISING SUD. Les entreprises tunisiennes sont invitées à s’y inscrire via la plateforme officielle, afin de saisir des opportunités de partenariats à fort impact.

Le #FTEE2025 précède deux autres grands rendez-vous de Business France : les Rencontres Tunisie à Paris (16 mai) et les Rencontres Méditerranéennes de la Décarbonation à Marseille (1-2 juillet).

(Source : Communiqué)

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Trump met le feu aux poudres | Le monde retient son souffle

Donald Trump se présente comme le «Pdg» de l’Amérique, le magnat qui allait mettre désormais les Etats-Unis sur la voie de la prospérité : croissance soutenue, création d’emploi, réduction d’impôt, renaissance industrielle, etc. Il assume  la présidence comme si les Etats-Unis étaient une entreprise personnelle, à la seule différence, cruciale, que lorsqu’une entreprise fait faillite, elle ferme ses portes, par contre, lorsqu’un gouvernement échoue, qui paye la facture ?

Habib Glenza

Durant les quatre années du premier mandat de Trump, la croissance du PIB était de 2,3%, un taux inférieur à celui des années Obama (2,9%) et largement en dessous des 4 voire 5%, par an qu’il avait promis lors de sa campagne électorale! Pire encore, durant ces mêmes années, la dette américaine a augmenté de 7,8 milliards de dollars.

C’est ce que disent tous les responsables américains, mais en réalité ce que fait aujourd’hui le président Trump pour rendre à l’Amérique sa grandeur est contraire à la déontologie, aux chartes et institutions internationales que les Américains ont largement inspirées au lendemain de la 2e guerre mondiale, à l’instar de l’Organisation internationale du commerce (OIC), créée en mars 1948 et prévue par la Charte de la Havane, dans le contexte de l’harmonisation des politiques commerciales internationales, ou de l’Organisation mondiale du commerce (OMC), dont les statuts furent négociés et signés en avril 1994 à Marrakech, par la majeure partie des puissances commerciales du monde, y compris les Etats-Unis, et ratifiés par leurs assemblées parlementaires.

Trump, qui veut faire table-rase de tout cela et imposer de nouvelles règles commerciales, entame son second mandat présidentiel en déclarant la guerre au reste du monde au nom du principe de l’Amérique d’abord. 

La folie des grandeurs

Depuis la chute de l’URSS, l’Amérique fait cavalier seul, en fomentant des guerres assez coûteuses : en Yougoslavie, en Irak, en Afghanistan ou en Libye, qui ont conduit à une dette colossale estimée aujourd’hui à 36 000 trillions de dollars! Pendant ce temps, les pays asiatiques ont réduit l’écart technologique qui les séparait de l’oncle Sam, devenant des puissances économiques que Trump cherche à stopper avant qu’il ne soit trop tard. 

En imposant de lourds droits douaniers aux pays «amis» comme ceux de l’Union européenne (UE), la Norvège, le Canada, le Japon et la Corée du Sud, Trump les a mis, à l’insu de son plein gré, dans l’orbite économique de la Chine. Le rapprochement des ces pays avec la Chine pourrait, en effet, aboutir à un accord de libre échange historique. Ces pays peuvent également rejoindre le groupe des Brics+, ce qui peut conduire à l’effondrement du dollar et, par la suite, à la dégringolade de l’économie américaine. La folie des grandeurs de Trump a poussé les amis de l’Amérique à ne plus faire confiance aux dirigeants yankees et au dollar, monnaie de référence jusqu’à ce jour. 

Des pays comme le Japon, qui ont acheté des bons de trésor d’une valeur de plusieurs trillions de dollars, sont en train de les vendre sur les marchés boursiers, de peur que ces valeurs finissent comme les 300 milliards de dollars de la Russie.

En se voyant imposer de lourds droits de douane à ses exportations vers les Etats-Unis, la Chine a très vite réagi en imposant le même taux sur les importations de produits en provenance des Etats-Unis. Réponse du berger à la bergère. Résultat : les agriculteurs américains ont vu leurs ventes chuter, des millions de tonnes de soja ont pourri dans des silos parce que la Chine a cessé d’en acheter. Obligeant les Etats-Unis à accorder des milliards de dollars de subvention à leurs agriculteurs, ce qui fait augmenter la dette d’un cran. Aussi, une question est aujourd’hui sur toutes les lèvres : la nouvelle stratégie de Trump sera-t-elle gagnante ou ses décisions unilatérales vont-elles déclencher un incendie qui embrasera également l’Amérique?

La plus grande économie du monde se présente de plus en plus comme un château de cartes : elle affaiblit les anciennes alliances et provoque l’instabilité budgétaire et la perte de confiance dans les institutions démocratiques.

Voilà où risque de mener la folie des grandeurs d’un dirigeant politique qui croit que le monde est à ses pieds.

Les Européens et les Arabes dans leurs petits souliers

Les 27 membres de l’Union européenne (UE), quant à eux, n’ont pas retenu la leçon de Harry John Temple, un ancien homme d’Etat britannique du 19e siècle, qui disait: «Nous n’avons ni d’alliés perpétuels ni d’ennemis éternels. Seuls nos intérêts sont perpétuels et éternels». Ils découvrent aujourd’hui qu’ils n’ont plus d’amis et le groupe est en pleine débandade, le fameux parapluie américain sous lequel elle s’était longtemps abritée est en passe de devenir un couteau planté dans le dos.

Les pays arabes, et notamment ceux du Golfe, détiennent des fortunes colossales qu’ils sont prêts à offrir à Trump pour qu’il les défende contre la menace du «frère musulman» iranien, alors que leur ennemi existentiel est Israël, aujourd’hui gouverné par un gouvernement d’extrême droite.

Ces pays, qu’ils soient riches ou pauvres, ne comptent pas sur l’échiquier mondial, car ils sont dénués de tout poids politique, économique ou militaire. Ils finiront par être chassés de leurs territoires par les Judéo-américains, comme ce fut le cas en 1492, après la «Reconquista» de l’Andalousie par les chrétiens du nord de l’Espagne, et suite aux guerres fratricides que se sont livrées les royaumes des Taifas au XIe siècle (1009-1091).

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Occupation israélienne du sud syrien | Le règne de la violence

Ces dernières semaines, Israël a étendu son occupation du sud de la Syrie commencé dès les premières heures de la chute du régime du président Bachar Al-Assad. L’État hébreu cherche à étendre son contrôle sur les zones frontalières, notamment Quneitra et Deraa. Il a mené des frappes aériennes et des incursions terrestres qui ont fait des victimes civiles, déplacé des centaines d’habitants, tué de nombreux agriculteurs et cherché à semer la discorde au sein du tissu social syrien notamment entre les Druzes et le reste de la population. 

Imed Bahri

Le média israélien 972 Magazine a consacré une enquête aux opérations militaires israéliennes menées en Syrie et surtout dans le sud. L’enquête revient également sur la résistance de la population locale notamment dans les zones rurales.

Le journal rappelle d’abord qu’Israël a mené 600 attaques au cours des huit premiers jours de ses opérations militaires contre la Syrie, ciblant d’anciennes positions de l’armée syrienne ainsi que des villes à travers le pays, de Lattaquié et Homs à la campagne de Damas. Les forces terrestres ont également avancé de 20 kilomètres à l’intérieur du territoire syrien, établissant neuf bases militaires et des infrastructures dans les territoires occupés.

Les forces israéliennes ont commencé à occuper la ville de Rasm Al-Rawadi dans la campagne de Quneitra le 8 décembre 2024, le jour même de la chute de Bachar Al-Assad, prenant d’assaut des maisons, détruisant certaines d’entre elles et forçant des centaines d’habitants à quitter leurs domiciles. 

Ali Al-Ahmad, un ancien du village âgé de 65 ans, a rapporté que les soldats ont défoncé des portes, fouillé des maisons et en ont démoli certaines puis ont rassemblé de nombreuses familles dans une école abandonnée. Ces pratiques militaires israéliennes se sont poursuivies au cours des quatre derniers mois et le nombre des habitants déplacés du village est estimé à environ 350 personnes. Les forces israéliennes ont également saisi leurs terres à des fins militaires.

Israël prêt à rester en Syrie indéfiniment

L’enquête du média israélien note que malgré les déclarations de l’armée selon lesquelles sa présence en Syrie est temporaire, les faits sur le terrain indiquent le contraire. Il y a une intention de maintenir cette occupation. Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a même déclaré que l’État hébreu était prêt à rester en Syrie indéfiniment.

L’avocat Mohammed Fayyad, un militant des droits de l’homme arrêté et agressé par les forces israéliennes en janvier pour avoir révélé leurs opérations, a déclaré: «Les responsables militaires israéliens pénètrent souvent dans les villages dans des véhicules civils blancs pour collecter des données et mener des enquêtes statistiques sous prétexte de fournir une aide humanitaire»

Il a également révélé les pratiques pernicieuses israéliennes: «Ils nous offrent de la nourriture, des médicaments, de l’électricité et du travail après nous avoir tout pris. Ces derniers mois, ils ont proposé à plusieurs reprises aux habitants locaux au moins 75 dollars par jour pour construire des infrastructures pour les bases militaires mais les habitants rejettent toute intervention visant à diviser la Syrie».

Dans le village d’Al-Rafid, près de Quneitra, les habitants ont été confrontés à des actes de violence répétés de la part des forces israéliennes. Ils ont déraciné des arbres de plus de 100 ans, ouvert le feu sur quiconque tentant de s’approcher d’un terrain saisi et tué deux jeunes hommes conduisant une moto et portant un pistolet pour protéger le bétail.

Bader Safi, enseignant et habitant du village a déclaré à 972 Magazine: «Les soldats attaquent nos terres plusieurs fois par jour et les saisissent de force. Mon ami a perdu ses terres et vit maintenant chez moi. Je l’entends pleurer tous les jours parce qu’ils lui ont volé ses terres, sa maison et tout ce qu’il possède».

Les druzes rejettent «l’aide» israélienne

Évoquant le rejet de l’occupation par les habitants, Cheikh Abu Nasr, 70 ans, originaire de la ville d’Al-Rafid, a dit: «C’est notre terre. Nous y cultivons des vignes et des figues et nous ne reconnaissons pas l’État occupant. Les nouvelles forces gouvernementales syriennes ne sont pas venues à notre secours et nous sommes seuls ici mais nous resterons sur nos terres même si quelqu’un d’autre nous gouverne». 

Israël a cherché à exploiter la présence de la communauté druze dans la ville de Jaramana, dans le sud de la Syrie, pour justifier son intervention militaire d’autant plus que certains membres de la communauté servent dans l’armée israélienne.

Cependant, l’avocat Makram Obeid, a nié les déclarations de l’armée israélienne selon lesquelles le gouvernement syrien avait attaqué la communauté et a assuré au journal israélien que les incidents étaient des affrontements individuels et non liés à une menace directe du gouvernement.

De son côté, la communauté druze a rejeté l’aide israélienne, estimant que l’intervention d’Israël vise à inciter à la discorde entre les composantes de la société syrienne. L’universitaire Farid Ayash de Damas a expliqué que l’intervention d’Israël élargit le fossé entre les Druzes et les autres Syriens et accroît les troubles dans les pays voisins, ce qui sert ses intérêts.

972 Magazine conclut que les Syriens sont unanimes dans leur résistance à la présence israélienne rapportant les propos de Mohammed Fayyad: «Le sud de la Syrie préservera sa dignité et nous avons des principes clairs. Nous ne voulons pas une répétition des événements de 1967 et nous ne voulons pas abandonner nos maisons et nos terres».

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Le Maroc attire plus de touristes que l’Égypte et la Tunisie

Le secteur touristique marocain connaît une croissance remarquable, surpassant ses homologues régionaux, notamment l’Égypte, la Tunisie, l’Algérie et la Mauritanie, en termes d’attraction de touristes internationaux.

Les dernières conclusions de Travel and Tour World (TTW) soulignent comment le Maroc a captivé l’attention des voyageurs du monde entier, au cours des dernières années. Cette croissance reflète l’attrait du pays, attirant les touristes grâce à sa riche histoire, ses paysages variés et ses expériences culturelles.

Contrairement à nombre de ses voisins, le Maroc a investi massivement dans ses infrastructures touristiques et son marketing, ce qui a considérablement renforcé sa position dans l’industrie touristique mondiale. Le pays a également capitalisé sur sa situation géographique stratégique, ses réseaux de transport modernes et ses villes dynamiques, ce qui en fait un choix attrayant pour les voyageurs en quête d’aventure, de culture ou de détente.

La croissance constante du Maroc lui a permis de consolider sa position de première destination touristique en Afrique du Nord, note TTW, qui estime que le Maroc captive les visiteurs par la diversité de son offre, des villes côtières aux montagnes de l’Atlas en passant par le désert du Sahara, auxquels s’ajoutent des sites historiques, un patrimoine culturel et des complexes hôteliers de luxe.

Par ailleurs, le Maroc est une destination touristique accessible toute l’année.

En 2024, le Maroc a attiré 17 millions de visiteurs, contre 15 millions pour l’Egypte et 10 millions pour la Tunisie.

Au premier trimestre 2025, le secteur touristique marocain a connu une croissance record, accueillant 4 millions de visiteurs fin mars répartis entre 2,1 millions de touristes internationaux et 1,9 million de visiteurs de la diaspora marocaine. Ce résultat représente une augmentation de 22% par rapport à la même période en 2024, consolidant la place du Maroc parmi les destinations touristiques mondiales de premier plan.

L’une des réalisations les plus marquantes de mars 2025 a été la bonne performance du mois sacré du Ramadan. Bien que ce mois soit souvent considéré comme une période plus calme pour les voyages, le Maroc a enregistré une augmentation significative du nombre de visiteurs, avec près de 1,4 million de touristes arrivés rien qu’en mars. Cela représente une croissance de 17 % par rapport à la même période en 2024.

I. B.

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Tunisie | Kaïs Saïed préfère le patriotisme à la compétence

Kaïs Saïed développe une nouvelle théorie qu’il est en train d’expliciter à chacune de ses réunions avec les membres du gouvernement. Selon cette théorie, le patriotisme et le volontarisme sont préférables à la compétence et à l’expérience pour un meilleur fonctionnement de l’administration publique. Sauf qu’entre la théorie et la pratique, il y a loin de la coupe aux lèvres.   

Imed Bahri

Le président de la république, qui n’est pas satisfait du rendement de l’administration publique, soupçonnée de saboter le processus de réforme qu’il a initié par la proclamation de l’état d’exception, le 25 juillet 2021, est revenu à cette nouvelle idée qu’il tarde encore à mettre en pratique, en recevant la cheffe du gouvernement, Sarra Zaâfrani Zenzeri, vendredi 11 avril 2025, au Palais de Carthage.

A cette occasion, le chef de l’Etat a souligné la nécessité de mettre en place des lois qui rompent définitivement avec le passé, rappelant que l’Etat fait face à plusieurs défis, indique un communiqué de la présidence. «La seule manière de répondre à un défi est de le relever, quel qu’il soit», a déclaré Saïed, qui a le sens de la formule, ajoutant que «ceux qui croient pouvoir retourner en arrière se trompent, car le peuple tunisien a dit son mot en rejetant ceux qui se croient capables d’entraver la marche des institutions de l’Etat».

Ces nostalgiques dont parle souvent le président sans jamais les désigner nommément sont, on l’a compris, ses opposants dont près d’une quarantaine étaient, hier, au même moment, déférés devant la justice dans le cadre de l’affaire dite de «complot contre la sûreté intérieure et extérieure de l’Etat».

Plusieurs diplômés de l’enseignement supérieur sont capables d’assumer les responsabilités même s’ils ne disposent pas de l’expérience requise, a aussi déclaré Saïed. Et d’enchaîner : «La Tunisie a, aujourd’hui, besoin de personnes animées par un patriotisme inébranlable et non pas de personnes qui cherchent les privilèges et considèrent l’Etat et ses ressources comme un butin».

Saïed cherche visiblement à transformer radicalement l’administration publique en y insufflant des éléments plus jeunes et plus réceptifs de ses idées, sans savoir comment s’y prendre et par où commencer, donnant l’impression de tourner en rond et de chercher, auprès des chefs de gouvernements successifs qu’il nomme, des réponses à ses demandes. Sauf que ces dernier(e)s ne semblent pas plus avancés que lui sur cette voie d’une réforme radicale de l’administration publique.

Ces hauts responsables, eux-mêmes issus des commis de l’Etat, mesurent sans doute la difficulté qu’il y aurait à faire bouger un appareil qui emploie plus de 650 000 salariés et, surtout, les mouvements de protestation qui ne manqueraient pas d’être déclenchés si une opération de purge y serait mise en œuvre. Alors, à défaut d’action, on se contente de se gargariser de mots, alors que tout le monde retient son souffle et attend. Mais quoi ? Et jusqu’à quand ? Alors que le pays donne la désagréable impression d’être à l’arrêt.

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Tunisie | Bras-de-fer entre pouvoir exécutif et opposition démocratique

Le Centre pour le respect des libertés et des droits de l’homme en Tunisie (CRLDHT) a publié un rapport détaillé sur l’audience du 11 avril 2025 dans l’affaire dite du «complot contre la sûreté de l’État» sous le titre «Une justice d’exception au service de la répression politique». Nous le reproduisons ci-dessous…

Mobilisation devant le tribunal et verrouillage policier / L’audience du 11 avril 2025 s’est déroulée dans un climat lourd, symptomatique d’un procès politique transformé en bras-de-fer entre le pouvoir exécutif et l’opposition démocratique tunisienne. Tandis qu’à l’intérieur du tribunal les débats judiciaires étaient censés avoir lieu, à l’extérieur, la rue vibrait de slogans dénonçant une mascarade judiciaire.
Dès l’aube, des familles de détenus politiques, figures de l’opposition, militants de la société civile et journalistes se sont rassemblés devant le palais de justice de Tunis pour dénoncer la nature politique du procès.

L’accès à la salle d’audience leur a cependant été massivement refusé, à l’exception d’un membre par famille. Ce filtrage discriminatoire s’est doublé de manœuvres policières visant à intimider les manifestants pacifiques, notamment par un quadrillage renforcé des abords du tribunal et des dispositifs d’empêchement physique de l’entrée.
Des cris se sont élevés pour exiger la transparence du procès, l’annulation des comparutions à distance et la libération des détenus. Ce mouvement de protestation a été soutenu par plusieurs leaders politiques, dont Ahmed Néjib Chebbi, qui a dénoncé la volonté du régime de «terroriser l’opposition» et d’imposer une culture de la peur.
Les manifestants ont brandi des photos des détenus, scandé des slogans réclamant un procès équitable, tandis que les avocats ont confirmé leur refus de participer à une audience sans la présence physique des accusés. Les autorités judiciaires ont maintenu le dispositif de comparution à distance décidé dès la première audience du 4 mars.

Une audience entre huis-clos et entraves médiatiques / Les conditions réelles d’accès ont rendu cette audience de fait fermée. Plusieurs journalistes – dont Zied El Heni, Khawla Boukrim, Monia Arfaoui, Lotfi Hajji – ont été empêchés d’y assister.
Les représentants des organisations nationales ont également été tenus à l’écart, tandis que seuls les représentants de chancelleries occidentales ont été autorisés à y assister. Étaient notamment présents des délégués des ambassades de France, d’Allemagne, du Canada, de Belgique, des Pays-Bas et de l’Union européenne. Ce traitement différencié a été largement perçu comme une tentative de contrôle de l’image à l’international tout en muselant les relais locaux critiques.

Refus collectif de la visioconférence et paralysie procédurale / L’audience a été dominée par le refus des détenus politiques de comparaître à distance depuis leur lieu de détention. Les avocats ont unanimement soutenu que cette méthode viole l’article 141 bis du Code de procédure pénale tunisien, en particulier l’exigence d’un consentement préalable du prévenu, d’une motivation écrite et d’une décision judiciaire individualisée, toutes absentes dans ce dossier.
Cette comparution à distance a été qualifiée de «simulacre de procès» relevant plus d’une opération de communication politique que d’un véritable débat judiciaire.
Me Abdelaziz Essid a déclaré à l’AFP : «Nous refusons de plaider dans ces conditions et nous ne voulons pas être les témoins complices de cette parodie.»
Me Ayachi Hammami a ajouté : «Par solidarité avec les détenus, nous refusons également d’intervenir à distance.»

Des accusés à l’étranger réclament à être auditionnés / Deux des inculpés résidant à l’étranger, en l’occurrence Mohamed Kamel Jendoubi et Ridha Driss, traduits sans avoir été auditionnés lors des phases d’enquête et d’instruction, ont demandé à être entendus dans cette audience, en tant qu’accusés mais aussi comme témoins, par visioconférence. Ils ont invoqué l’application de l’article 73 de la loi organique antiterroriste qui permet ce type de procédure si l’intérêt de la justice le justifie.

Situation critique des détenus : grèves de la faim et maltraitance / Un autre moment marquant de cette audience fut la déclaration de Me Dalila Msadek indiquant que cinq détenus à Mornaguia, à savoir Ghazi Chaouachi, Ridha Belhaj, Khayem Turki, Issam Chebbi et Abdelhamid Jelassi, ainsi que Jaouhar Ben Mbarek à Belli (Nabeul), sont en grève de la faim – ce dernier depuis plus de 13 jours – pour protester contre la comparution à distance et l’interdiction de s’exprimer devant leurs juges.
Cette grève de la faim est l’expression ultime de la volonté d’être entendus dans un procès où le pouvoir tente d’étouffer toute voix dissonante. Elle est aussi un cri d’alarme face à des conditions de détention inhumaines.

Un procès sans légitimité judiciaire ni morale / L’instruction du dossier repose sur des témoignages anonymes, des accusations sans preuves matérielles, des interpellations spectaculaires sans mandat et une absence totale de contre-interrogatoire des témoins-clés.

L’ancien juge d’instruction, désormais en fuite, et le chef de la police judiciaire, aujourd’hui incarcéré, illustrent la fragilité institutionnelle de l’affaire.
La composition même du tribunal est jugée illégale et inconstitutionnelle. En effet, la chambre criminelle en charge du dossier a été constituée par simple note administrative émise par la ministre de la Justice, en contradiction manifeste avec les dispositions du décret-loi n° 11-2022 relatif au Conseil supérieur de la magistrature, qui stipule que les juges doivent être désignés selon des mécanismes indépendants garantissant l’impartialité de la justice.
La défense a ainsi mis en cause la légitimité de l’ensemble du bureau du tribunal, composé des magistrats suivants : Lassâd Chamakhi (président), Moez El Gharbi, Ahmed Barhoumi, Fatma Boukattaya, Afef Betaïeb.
La défense et les experts ont dénoncé publiquement cette composition, affirmant devant la cour que ses décisions seront sans valeur et que cette mascarade judiciaire sera inévitablement corrigée une fois la légalité restaurée.

Maitre Bassam Trifi a déclaré : «On ne peut pas qualifier ce procès de procès équitable. Il comporte de nombreuses irrégularités… Des citoyens, des représentants de la société civile, des journalistes et les familles des accusés ont été empêchés d’assister à l’audience. Or, la publicité des débats est un pilier fondamental et essentiel du procès équitable. Les personnes concernées par ce dossier, détenues et menacées de lourdes peines, sont les premières à avoir le droit d’être présentes à l’audience. Les avocats ont respecté le tribunal, mais le tribunal ne nous a pas respectés, car il nous est demandé de plaider alors que nos clients ne sont pas présents dans la salle. Sous Ben Ali, nous avons assisté à de nombreuses affaires où tous les accusés étaient amenés, y compris certains transportés en raison de leur état de santé. Même dans l’affaire de Soliman, où les accusés avaient pris les armes contre l’État, ils ont été amenés en personne à l’audience. Idem pour d’autres affaires comme celles du Bardo ou de l’attentat de l’Imperial Sousse… Et aujourd’hui, dans l’affaire du ‘‘complot’’, on refuse de faire comparaître les accusés dans la salle d’audience. C’est pourquoi nous avons décidé de ne pas entrer dans le fond de l’affaire tant que les accusés ne seront pas physiquement présents à l’audience.»

Une justice instrumentalisée à des fins de répression / Comme l’ont souligné plusieurs avocats et observateurs, l’objectif de ce procès n’est pas de juger des crimes réels, mais de criminaliser l’opposition politique. Les accusations de «complot», «terrorisme», ou «atteinte à la sécurité de l’État» visent des figures démocratiques connues pour leur attachement à l’action politique pacifique : avocats, syndicalistes, universitaires, anciens ministres, journalistes.
Kaïs Saïed, en qualifiant publiquement les accusés de «terroristes» et en affirmant que «quiconque les acquitte est leur complice», a miné d’avance toute présomption d’innocence et toute possibilité d’un procès équitable.
Le président accuse également certains d’entre eux de «collusion avec des diplomates étrangers», des contacts que la défense qualifie de parfaitement normaux dans le cadre du travail politique et associatif.

Une crise judiciaire révélatrice de la dérive autoritaire / Au-delà de ses irrégularités, ce procès révèle une crise plus large du système judiciaire tunisien : perte d’indépendance, immixtion de l’exécutif, désignation arbitraire des juges, censure de la presse et criminalisation de l’opinion. Il illustre la descente aux enfers de l’État de droit depuis le 25 juillet 2021.
L’audience du 11 avril 2025 a confirmé que l’«affaire du complot» est une opération politique de répression de la dissidence menée à coups de lois d’exception et de procédures bâclées. Ce n’est pas seulement un procès contre quarante individus, mais un procès contre l’opposition et l’idée même de l’État de droit et de la démocratie.

La communauté nationale et internationale doit se mobiliser pour exiger
– la fin des comparutions à distance;
– la libération des prisonniers politiques;
– le respect des garanties d’un procès équitable;
– l’arrêt de la répression des opposants.

Il est à rappeler que la Cour africaine des droits de l’Homme et des peuples a ordonné à la Tunisie, dans l’affaire n° 04/2023, des mesures provisoires concernant le détenu politique Ghazi Chaouachi depuis le 28 octobre 2023, relatives aux droits les plus fondamentaux à la défense et aux soins médicaux. L’État tunisien ne s’est pas contenté d’ignorer cette décision : il a osé demander le retrait de ces mesures sous prétexte d’avoir retiré la déclaration déposée en 2017 au sens de l’article 34.6 du Protocole de la Cour africaine.
Par ailleurs, le Groupe de travail du Conseil des droits de l’homme des Nations unies a qualifié la détention de Khayem Turki, Ghazi Chaouachi, Ridha Belhadj, Noureddine Bhiri, Jaouhar Ben Mbarek, Chaïma Issa et Lazhar Akremi d’arbitraire et a invité les autorités tunisiennes à les libérer et à les indemniser.

Audience écourtée, vérité censurée, défense debout / Le ministère public s’en est remis à la chambre pour statuer sur la possibilité de faire comparaître les accusés lors de la prochaine audience, tout en s’opposant à toutes les demandes de libération.
L’audience s’est achevée de manière abrupte, alors même que les avocats plaidaient encore pour la présence des détenus dans la salle. Ce fut un jour emblématique de la négation du droit à un procès équitable, public et contradictoire. Un jour où s’est dévoilée la peur d’un régime face à la vérité. Un jour, aussi, où l’on a tenté d’abuser de la conscience collective des Tunisiennes et des Tunisiens.
Le procès a été reporté au 18 avril 2025 / Mais ce fut surtout un jour de dignité, porté par la ténacité et l’engagement exemplaire d’une défense qui ne recule pas lorsqu’elle défend des causes justes.

Communiqué.

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Cybersécurité : l’ANCS a découvert 15 vulnérabilités en cinq jours

L’Agence nationale de cybersécurité (ANCS) met à la disposition des utilisateurs d’internet la liste des vulnérabilités découvertes durant la période du 7 au 11 avril 2025.

Voici la liste des divers logiciels et systèmes affectés, notamment :

Google Chrome

Microsoft Windows

Microsoft Exchange

Produits Adobe

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Tunisie | Meurtre dans un camp de migrants subsahariens   

Un Guinéen est mort après des affrontements entre migrants dans un camp de fortune à Sfax, en Tunisie, ont indiqué, jeudi 10 avril 2025, un parlementaire qui s’est rendu sur place et la Garde nationale.

Tarak Mahdi, député de Sfax, à environ 30 km des camps installés dans les oliveraies, a indiqué que les violences avaient débuté mardi et que des dizaines de personnes avaient été blessées à coups de machettes et de couteaux.

Mahdi a indiqué que les violences avaient éclaté entre deux groupes, l’un guinéen et l’autre ivoirien, après un match de Ligue des champions.

Le porte-parole de la Garde nationale, Houssemeddine Jebabli, a indiqué que la victime avait été touchée à la tête par une pierre et que six personnes avaient été arrêtées.

Ces affrontements faisaient suite à une importante opération de sécurité menée la semaine dernière pour nettoyer les oliveraies autour d’El-Amra, au sud de Sfax, où des milliers de migrants d’Afrique subsaharienne s’étaient installés à quelques kilomètres de la côte.

Les tensions entre habitants et migrants s’intensifient dans le pays.

Le 25 mars, M. Saïed a appelé l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) à accélérer le retour volontaire des migrants en situation irrégulière vers leur pays d’origine.

Ces dernières années, la Tunisie est devenue un point de départ privilégié pour les migrants qui entreprennent la périlleuse traversée de la Méditerranée dans l’espoir de rejoindre l’Europe.

I. B.

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Discorde nationale et turbulence mondiale

Des vents violents soufflent sur le monde et un nouveau partage de ce dernier est en cours de réalisation. L’avènement du phénomène Trump n’est que l’élément déclencheur, précédé par la guerre d’Ukraine. Mais tout laisse à penser que les facteurs qui ont déclenché ce nouveau Yalta sont plus profonds et trouvent leurs origines plus loin dans l’histoire.

Jusqu’à ce jour, le monde issu de la victoire des Alliés contre les pays de l’Axe n’était ni plus juste ni plus équitable pour les nations faibles. Il risque de devenir encore plus difficile pour elles avec ce qui se déroule sous nos yeux, ébahis. Avec le déclenchement de la plus grande guerre économique entre les deux colosses, américain et chinois, dont les répercussions économiques et sociales et même politiques seraient catastrophiques pour les nations et peuples qui seront incapables de s’adapter à la nouvelle conjoncture.

Nous sommes parmi ces petites nations qui risquent d’être emportées par ce tsunami si nos élites n’ouvrent pas les yeux devant ce nouveau danger. Plus que jamais, notre économie, notre modèle social, et même notre système politique actuel courent un danger mortel. Un sursaut national n’est pas seulement souhaitable mais devient impératif.

Les guéguerres politico-médiatiques « légitimées » par un juridisme d’antan, doivent s’arrêter. Et l’on doit tous se fixer comme but le sauvetage de la nation. Mais aucun signe ne prouve qu’une nouvelle conscience nationale soit en cours d’émergence.

La pomme de discorde et discorde nationale

Il faut dire que les Tunisiens n’ont connu l’unité nationale au sens profond du terme que pendant la lutte nationale contre le colonialisme, même s’ils divergeaient sur les moyens de conquérir l’Indépendance. Avant même qu’elle ne soit définitivement acquise, la discorde au sein même du mouvement national est devenu la règle sous la forme d’une scission au sein du parti destourien. Et ce n’est pas un hasard qu’on a appelé cette discorde « al fitna », littéralement discorde.

Rappelons que cette question a caractérisé l’Islam pendant 14 siècles, d’où la fameuse « al-fitna el koubra » ou la grande discorde. La pomme de discorde proprement dite tourne toujours autour de la question de la légitimité du pouvoir en place quel qu’il soit. Toutes les oppositions politiques au pouvoir depuis l’indépendance, de Bourguiba et de Ben Ali, ont crié à l’illégitimité de ces dirigeants. Car nos élites politiques ne se sont jamais accordées sur cette notion.

Cette discorde s’est prolongée même après 2011 et l’on a vu la Troïka entre 2011 et 2014 se targuer d’être le seul pouvoir légitime, parce qu’issue d’élections. Alors qu’il s’avère maintenant que les élections de 2011 n’étaient ni démocratiques ni transparentes. Et que de milliards issus de financement occultes ont circulé pour porter au pouvoir les islamistes et leurs alliés. Ce qui, dans n’importe quel pays démocratique, aurait conduit à l’annulation des élections.

Lire aussi : Ouverture d’une enquête sur les contrats de lobbying impliquant Ennahdha, Qalb Tounes et Aich Tounsi

Les autres élections qui ont suivi pour élire des assemblées nationales n’étaient pas moins entachées d’irrégularités. Continuer à se quereller à ce propos ne mène nulle part. Il est clair que le pays n’est pas encore apte à garantir des élections démocratiques et transparentes comme dans les grandes démocraties. Ce que beaucoup d’intellectuels et spécialistes de la chose politique pensent tout bas, mais osent rarement déclarer, de peur d’être classés ennemis de la démocratie.

 

Or, il existe des raisons historiques, sociologiques, religieuses et culturelles à cette situation, qui est presque générale dans le monde arabo-musulman et dans tous les pays sous-développés. Et nous sommes encore un pays sous-développé malgré les avancées faites dans la construction nationale.

 

Or, il existe des raisons historiques, sociologiques, religieuses et culturelles à cette situation, qui est presque générale dans le monde arabo-musulman et dans tous les pays sous-développés. Et nous sommes encore un pays sous-développé malgré les avancées faites dans la construction nationale.

Le débat politique, au lieu de se focaliser sur cette question de la légitimité, doit s’affranchir de cette éternelle pomme de discorde pour se concentrer sur le sauvetage de la nation et de l’Etat. Et ce, au moment où des Etats disparaissent en quelques mois et des nations se dissolvent dans d’autres.

USA, Chine, Russie et nous

Au moment où la tempête des droits de douane souffle sur le monde entier, déclenchée par la tornade Trump, où les nations réagissent soit en refusant le diktat américain – comme la Chine -, ou en tentant de négocier au mieux leurs propres intérêts en essayant d’alléger le taux des taxes douanières de leurs produits, un silence absolu est gardé chez nous, comme pour exorciser le démon qui nous menace. Car ce n’est pas seulement nos 3 000 millions de dinars d’exportation vers le pays de l’Oncle Sam qui sont menacés. Ce qui constitue quand même une part importante de nos exportations. Mais il s’agit de la situation plus que dramatique de nos partenaires européens, qui constituent notre principal marché extérieur. Les autorités concernées par ce dossier agissent comme si notre pays n’était pas concerné par cette agitation mondiale.

Quant aux différents partis de l’opposition, qui prétendent représenter au moins une partie du peuple, ils continuent leurs propres guéguerres sur des thèmes plus qu’obsolètes, droits de l’Homme, démocratie, irrégularités judiciaires… Ce qui ne semble en rien concerner les larges couches populaires et même une grande partie de l’élite.

Qu’on le veuille ou non, notre sort ne se joue pas à Gaza, ni en Syrie ni au Liban. Et il n’est lié à ces peuples que par des causes affectives et sentimentales. Il se joue à Wall Street et dans la guerre qui secoue les grandes Bourses mondiales. Si notre propre Bourse ne réagit pas, c’est que nos volumes d’échanges sont tellement insignifiants, et ce n’est pas un signe de bonne santé forcément.

 

Qu’on le veuille ou non, notre sort ne se joue pas à Gaza, ni en Syrie ni au Liban. Et il n’est lié à ces peuples que par des causes affectives et sentimentales. Il se joue à Wall Street et dans la guerre qui secoue les grandes Bourses mondiales.

 

Dans ce jeu à l’échelle planétaire et décisif pour l’avenir de l’humanité, car il remet en cause le système de libre-échange établi par les Américains à Bretton Woods et amorce un retour très fort au protectionnisme – ce qui, à notre avis, ne joue pas en notre faveur, notre économie étant déjà intégrée à ce système – beaucoup de secteurs risquent de pâtir de la nouvelle vague protectionniste.

On ne sait pas si l’on a déjà amorcé un dialogue avec nos partenaires, mais il est plus qu’urgent d’activer nos relations diplomatiques. Trump a dit que 70 % des pays concernés ont déjà pris contact avec la Maison Blanche. La Tunisie figure-t-elle sur cette liste? Car il est évident qu’on ne peut que négocier les 28 % des droits pour les baisser, surtout qu’il ne semble pas que nous ayons élevé les taxes des produits made in usa.

Mais il est aussi important de continuer à développer nos relations avec la Chine; surtout que ce partenaire semble intéressé par notre pays.

Idem avec la Russie qui nous a aidés pour l’achat des céréales lorsque les prix se sont brusquement envolés à cause de la guerre en Ukraine.

C’est le moment de passer à une vitesse supérieure quant à notre politique étrangère. Ce que font nos amis du Maghreb, notamment l’Algérie et le Maroc. Dommage que l’idée du Grand Maghreb ait tourné court, car unis on aurait mieux négocié avec nos partenaires européens et autres ! Mais il semble que le Grand Maghreb soit définitivement mort.

 

Nous ne pouvons donc compter que sur nos propres forces. Et notre force réside, comme à l’époque de la lutte nationale, dans l’unité autour d’un projet mobilisateur, comme la libération nationale à l’époque.

 

Nous ne pouvons donc compter que sur nos propres forces. Et notre force réside, comme à l’époque de la lutte nationale, dans l’unité autour d’un projet mobilisateur, comme la libération nationale à l’époque. Mais le sens de la souveraineté et de la lutte pour la pérennité de la nation a changé depuis. L’effritement continu de cette unité est évident, ce qui nous fragilise davantage. Surtout que le rêve d’un Grand Maghreb solidaire et uni est passé à la trappe.

Quant à l’unité arabe, ce n’est qu’une chimère ou un fantasme de gens pétris au nationalisme arabe. La libération de la Palestine ou d’une partie au moins passe par la construction d’Etats-nations forts et invulnérables. Et non par des slogans creux et des luttes fratricides et autres guerres civiles. Bourguiba était un visionnaire!

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