Le marché pétrolier sera confronté à d’importants excédents jusqu’en 2026, prévient Goldman Sachs
Le marché mondial du pétrole est confronté à des « excédents importants » cette année et l’année prochaine. La croissance de la demande de pétrole brut étant affectée négativement par la guerre commerciale et l’assouplissement des restrictions d’approvisionnement par l’OPEP+. Ainsi analyse, dimanche 13 avril, Goldman Sachs Group Inc.
Le marché mondial du pétrole devrait connaître un excédent d’offre de 800 000 barils par jour en 2025 et plus de 1,4 million de barils par jour en 2026. C’est encore ce qu’ont écrit les analystes de la banque d’investissement, dont Dan Struyven, dans une note.
Craintes d’une récession mondiale
Les prix du pétrole brut ont atteint leur plus bas niveau en quatre ans ce mois-ci. Et ce, alors que la guerre commerciale – en particulier l’impasse entre les États-Unis et la Chine – a fait craindre une récession mondiale qui pourrait nuire à la demande énergétique. La décision surprise de l’OPEP+ de rétablir la production arrêtée plus rapidement que prévu a exacerbé les perspectives négatives.
« Bien que le marché ait déjà intégré dans les prix certaines futures constitutions de stocks, nous prévoyons que d’importants excédents en 2025 et 2026 pèseront davantage sur les prix », ont écrit les analystes. Ils ont ajouté que le prix du brut Brent devrait atteindre en moyenne 63 dollars le baril pour le reste de l’année, dans le cadre d’un scénario de base qui suppose l’absence de récession aux États-Unis et une légère augmentation de l’offre de l’OPEP+.
Ils ont ajouté que la demande mondiale n’augmentera que de 300 000 barils par jour cette année, le ralentissement le plus marqué étant enregistré dans les matières premières pétrochimiques.
Les États-Unis réduisent leurs attentes
La semaine dernière, les États-Unis ont abaissé leurs prévisions de croissance de la demande mondiale de pétrole à environ 900 000 barils par jour en 2025. C’est environ 400 000 barils de moins que l’estimation du mois dernier.
Les contrats à terme sur le brut Brent ont légèrement baissé à 64,60 dollars le baril lundi, en baisse de 13 % depuis le début de l’année. Ces dernières semaines, Goldman Sachs a été l’une des principales banques à abaisser ses prévisions de prix du pétrole dans un contexte d’escalade de la guerre commerciale menée par les États-Unis et de risque d’augmentation de l’offre avec un changement de position de l’OPEP+.
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