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Escalade entre l’Inde et le Pakistan: Islamabad appelle Ă  une enquĂȘte internationale

Le 22 avril, un attentat meurtrier Ă  Pahalgam, dans le Cachemire indien, a fait 26 morts, principalement des civils. L’Inde accuse le Pakistan d’ĂȘtre derriĂšre cette attaque, pointant du doigt des groupes armĂ©s basĂ©s au Pakistan, bien que ce dernier nie toute implication et rĂ©clame une enquĂȘte neutre. Cet Ă©vĂ©nement a ravivĂ© la rivalitĂ© historique entre les deux puissances nuclĂ©aires, dĂ©jĂ  exacerbĂ©e par des diffĂ©rends territoriaux sur le Cachemire depuis 1947.

En rĂ©ponse, l’Inde a lancĂ© des frappes ciblĂ©es contre des sites pakistanais soupçonnĂ©s d’abriter des groupes terroristes, tout en suspendant sa participation au traitĂ© de partage des eaux et en prenant des mesures diplomatiques et Ă©conomiques contre Islamabad. Le Pakistan a ripostĂ© militairement et diplomatiquement, dĂ©nonçant un « acte de guerre » et promettant une rĂ©ponse ferme. Les Ă©changes de tirs et les mesures de rĂ©torsion se multiplient, faisant craindre une escalade militaire majeure entre deux États dotĂ©s de l’arme nuclĂ©aire.

À la suite de l’attaque survenue Ă  Pahalgam, dans la rĂ©gion du Jammu-et-Cachemire, les relations entre l’Inde et le Pakistan, dĂ©jĂ  marquĂ©es par des tensions historiques, ont connu une nouvelle dĂ©tĂ©rioration, suscitant des prĂ©occupations quant Ă  la stabilitĂ© de l’Asie du Sud. New Delhi a accusĂ© Islamabad d’ĂȘtre impliquĂ© dans cet attentat et a pris des mesures diplomatiques et Ă©conomiques en rĂ©ponse. De son cĂŽtĂ©, le Pakistan rejette toute responsabilitĂ© dans cet incident et appelle Ă  une enquĂȘte internationale menĂ©e par des experts indĂ©pendants.

Pour comprendre ce qui se passe, un point de presse a eu lieu ce mercredi 7 mai 2025 Ă  l’ambassade du Pakistan en Tunisie. L’ambassadeur Javed Ahmed Umrani a exprimĂ© sa prĂ©occupation face aux pertes humaines causĂ©es par l’attaque, tout en rĂ©affirmant la condamnation par le Pakistan de toute forme de terrorisme. Il a Ă©galement soulignĂ© la collaboration constructive du Pakistan, en tant que membre du Conseil de sĂ©curitĂ© des Nations unies, pour condamner cet incident.

L’ambassadeur a regrettĂ© l’escalade des tensions et les accusations portĂ©es par l’Inde sans preuves publiques ni enquĂȘtes transparentes, soulignant que cette situation contribue Ă  alimenter la mĂ©fiance. Il a aussi Ă©voquĂ© les consĂ©quences humanitaires des mesures restrictives imposĂ©es par l’Inde dans la rĂ©gion, ainsi que la suspension unilatĂ©rale du traitĂ© sur le commerce bilatĂ©ral, qu’il a qualifiĂ©e d’illĂ©gale au regard des dispositions du traitĂ©.

Le Pakistan insiste sur la nĂ©cessitĂ© d’une enquĂȘte internationale impartiale afin d’établir les faits de maniĂšre objective, rappelant qu’il n’a aucun intĂ©rĂȘt ni lien avec l’attaque. Le pays rĂ©affirme son engagement en faveur de la paix et de la sĂ©curitĂ© rĂ©gionales, tout en se rĂ©servant le droit de dĂ©fendre sa souverainetĂ© conformĂ©ment au droit international.

Sur la question des relations indo-pakistanaises, l’ambassadeur a rappelĂ© que la position pakistanaise repose sur la demande d’une enquĂȘte transparente, soulignant que son pays a souvent prĂ©fĂ©rĂ© des dĂ©marches bilatĂ©rales sans implication d’observateurs tiers. Il a mentionnĂ© la rĂ©cente visite d’une dĂ©lĂ©gation de l’Organisation de la coopĂ©ration islamique (OCI), de l’IPHRC et de partis du Jammu-et-Cachemire du cĂŽtĂ© pakistanais, et le souhait que des missions similaires puissent accĂ©der Ă  la partie du Cachemire sous administration indienne, ce qui est jusqu’à prĂ©sent refusĂ©.

Enfin, il a Ă©voquĂ© les similitudes entre les situations du Cachemire et de la Palestine, soulignant que le Pakistan soutient une solution Ă  deux États pour la Palestine, basĂ©e sur les frontiĂšres de 1967 avec JĂ©rusalem-Est comme capitale. Le soutien populaire pakistanais Ă  la cause palestinienne s’exprime notamment par des manifestations rĂ©centes et par l’accueil d’étudiants palestiniens dans les universitĂ©s pakistanaises depuis plusieurs dĂ©cennies.

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Le comitĂ© de dĂ©fense de Mourad Zeghidi espĂšre sa libĂ©ration d’ici le 15 mai 2025

La famille, les amis et le ComitĂ© de dĂ©fense du journaliste Mourad Zeghidi ont organisĂ© une confĂ©rence de presse. Elle se tenait ce mercredi 7 mai 2025 Ă  11h au SNJT pour faire le point sur l’évolution de son affaire. Le comitĂ© a affirmĂ© que Mourad Zeghidi n’a fait que son mĂ©tier de journaliste.

Mourad Zeghidi est dĂ©tenu depuis plus de 300 jours, arrĂȘtĂ© le 11 mai 2024 et condamnĂ© pour « diffusion de fausses nouvelles Â» en vertu du dĂ©cret-loi 54. Sa peine initiale d’un an a Ă©tĂ© rĂ©duite Ă  huit mois, mais il reste en prison en raison de nouvelles accusations, notamment de blanchiment d’argent, que sa dĂ©fense considĂšre comme « infondĂ©es et destinĂ©es Ă  le discrĂ©diter Â».

La demande de libĂ©ration dĂ©posĂ©e par son comitĂ© de dĂ©fense a Ă©tĂ© rejetĂ©e en mars 2025. Mais ses avocats ont fait appel de cette dĂ©cision et la prochaine audience aura lieu le 15 mai 2025. Le comitĂ© via Fethi Mouldi, son avocat, espĂšre sa libĂ©ration d’ici le 15 mai 2025. 

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L’Atelier Ouvert : quand la mĂ©moire tunisienne s’éveille au plaisir de cuisiner

Dans l’Atelier Ouvert, chaque ingrĂ©dient raconte une histoire, chaque plat est une invitation Ă  un voyage sensoriel oĂč la mĂ©moire culinaire tunisienne se mĂȘle au plaisir simple et authentique de cuisiner. Ici, les saveurs du terroir prennent vie grĂące Ă  des cuissons lentes et un respect profond des saisons, rĂ©vĂ©lant l’umami naturel qui sublime chaque recette. Entre matĂ©riaux bruts et lumiĂšre naturelle, ce lieu est une maison du geste, oĂč le partage et la transmission sont au cƓur de l’expĂ©rience. Le plaisir de cuisiner devient alors un art vivant, un dialogue entre le passĂ© et le prĂ©sent, oĂč chaque bouchĂ©e rĂ©veille des souvenirs et Ă©veille les sens.

L’Atelier Ouvert, créé par le Chef Foued Frini Ă  Sidi Daoud – La Marsa, est un espace unique oĂč la mĂ©moire culinaire tunisienne rencontre le goĂ»t authentique. Ce lieu discret et chaleureux valorise une cuisine vivante, respectueuse des saisons et des ingrĂ©dients locaux, avec des cuissons lentes et une recherche approfondie de l’umami naturel, cette cinquiĂšme saveur qui sublime les recettes traditionnelles tunisiennes.
PensĂ© comme une maison du geste et du goĂ»t, l’Atelier marie matĂ©riaux bruts, cuisine ouverte et lumiĂšre naturelle pour inviter Ă  renouer avec l’essentiel. La philosophie du chef repose sur le respect des racines, le jeu avec les Ă©pices et la sublimation sans dĂ©naturer les saveurs.

L’Atelier propose plusieurs expĂ©riences :

  • Le Catering Vivant, avec des plats gĂ©nĂ©reux et raffinĂ©s Ă  emporter ou en livraison;
  • Des sessions immersives pour apprendre et transmettre la cuisine traditionnelle tunisienne;
    La Chef’s Table, des dĂźners secrets oĂč la surprise sensorielle prime.

Foued Frini, au-delĂ  d’ĂȘtre un chef, est un passeur engagĂ© qui valorise les produits du terroir tunisien, notamment Ă  travers ses collaborations avec le GICA et le programme PAMPAT Tunisie. En outre, il partage la richesse de la cuisine tunisienne dans ses chroniques et interventions mĂ©diatiques. Chaque plat est pour lui porteur d’une mĂ©moire et d’une histoire, capable d’émouvoir et de rappeler la cuisine maternelle.

Ainsi, l’Atelier Ouvert est bien plus qu’un restaurant : c’est un espace de transmission, de partage et d’émotion, oĂč la gastronomie devient un art vivant et profondĂ©ment enracinĂ© dans la culture tunisienne.

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Les prix des moutons bĂ©nĂ©ficieront ils d’une baisse?

Anouar Harathi, membre du bureau exĂ©cutif de l’Union tunisienne de l’agriculture et de la pĂȘche (UTAP), est intervenu mercredi 7 mai 2025 sur Jawhara FM pour faire le point sur le secteur agricole aprĂšs les rĂ©centes intempĂ©ries, les prĂ©paratifs de l’AĂŻd El Kebir et l’évolution des prix des moutons sur les marchĂ©s.

Concernant l’élevage, il s’est montrĂ© optimiste sur l’approvisionnement en moutons pour l’AĂŻd, indiquant que le cheptel destinĂ© Ă  cette fĂȘte dĂ©passe cette annĂ©e un million de tĂȘtes, contre environ 900 000 l’an dernier. Il a aussi soulignĂ© une baisse significative des prix, dĂ©jĂ  rĂ©duits de 300 Ă  400 dinars depuis la fin du Ramadan. Actuellement, les prix varient entre 800 et 1 200 dinars selon la taille et la qualitĂ© de l’animal, permettant Ă  une famille tunisienne de trouver un mouton convenable Ă  800 dinars, ce qui est un signe positif pour le pouvoir d’achat.

Sur les intempĂ©ries, notamment la grĂȘle qui a touchĂ© le centre-ouest (Kasserine, Kairouan, nord de Sidi Bouzid), Anouar Harathi a relativisĂ© la situation, expliquant que ces phĂ©nomĂšnes climatiques sont habituels en fin de printemps et dĂ©but d’automne. Il a reconnu des dĂ©gĂąts localisĂ©s sur certaines cultures, comme les pommiers Ă  Kasserine et des lĂ©gumes (pommes de terre, pastĂšques, piments), mais a assurĂ© qu’il ne s’agit pas d’une catastrophe gĂ©nĂ©ralisĂ©e. Il a aussi exprimĂ© l’espoir que les pluies profiteront aux cultures cĂ©rĂ©aliĂšres et garantiront une bonne saison agricole.

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SĂ©curisation routiĂšre et autoroutes : les PPP au cƓur du dĂ©veloppement camerounais

En marge de la FITA 2025, qui rĂ©unit Ă  Tunis d’un grand nombre de dĂ©cideurs Ă©conomiques venus d’Afrique et d’ailleurs pour discuter de l’investissement et du commerce sur le continent, le panel sur les partenariats public-privĂ© (PPP) mettra en lumiĂšre le rĂŽle central de ces montages contractuels dans l’accĂ©lĂ©ration du dĂ©veloppement des infrastructures africaines. 

Face Ă  l’écart grandissant entre les besoins d’investissement et les ressources publiques disponibles, les PPP apparaissent comme une solution innovante pour mobiliser des capitaux privĂ©s, diversifier les sources de financement et permettre la rĂ©alisation rapide de projets structurants, tout en exigeant une gestion rigoureuse des risques budgĂ©taires et contractuels. RencontrĂ© Ă  l’issue du panel 3 de la fin de journĂ©e 6 mai 2025, DieudonnĂ© Bondoma Yokono, prĂ©sident du Conseil d’appui Ă  la rĂ©alisation des contrats de partenariat au Cameroun, nous dresse un Ă©tat des lieux. Interview :

En quoi consistent les partenariats publics-privés et quels sont leurs avantages pour le financement des infrastructures?

Le Conseil d’appui Ă  la rĂ©alisation des contrats de partenariat est l’unitĂ© en charge des partenariats publics-privĂ©s (PPP) au Cameroun. Concernant mon intervention de la journĂ©e du 7 mai 2025, le thĂšme gĂ©nĂ©ral porte sur les infrastructures comme accĂ©lĂ©rateur de la croissance Ă©conomique en Afrique. Je participerai au panel dĂ©diĂ© aux partenariats publics-privĂ©s. Les PPP sont une modalitĂ© de la commande publique qui permet d’associer le secteur privĂ© Ă  la conception, au financement, Ă  l’exploitation et Ă  la maintenance d’un projet d’investissement public, avec la particularitĂ© que l’État n’a pas nĂ©cessairement besoin de disposer du budget initial pour rĂ©aliser l’infrastructure.

Lors de ce panel, nous prĂ©senterons ce mode contractuel comme une solution innovante pouvant accĂ©lĂ©rer le dĂ©veloppement des infrastructures en Afrique. Toutefois, cet outil doit ĂȘtre utilisĂ© avec prudence, car il comporte des risques, notamment budgĂ©taires, qui n’étaient pas toujours anticipĂ©s par les États. Ces risques se traduisent par des passifs que les budgets publics doivent supporter, allant de l’investissement initial aux subventions d’exploitation, voire Ă  la prise en charge de certains Ă©lĂ©ments de l’infrastructure.

Quels sont les types principaux de PPP et quelles différences présentent-ils?

Nous exposerons ces aspects aux participants lors des échanges de cette journée .

En ce qui concerne les modĂšles de PPP, il en existe trois types :

  • Le partenariat public-privĂ© Ă  paiement public;
  • Le partenariat public-privĂ© de type concessif;
  • Le partenariat public-privĂ© de type mixte.

Le modĂšle concessif est souvent le plus avantageux pour un pays, car il engage moins l’État. Dans ce cas, le partenaire privĂ© se rĂ©munĂšre via les paiements des usagers, le projet Ă©tant financiĂšrement rentable.

À l’inverse, dans un PPP Ă  paiement public, gĂ©nĂ©ralement pour des projets sociaux non rentables, le partenaire privĂ© est rĂ©munĂ©rĂ© par l’État afin de couvrir ses charges, car il ne fait pas de philanthropie. Ainsi, le modĂšle le plus bĂ©nĂ©fique financiĂšrement pour l’État est le PPP de type concessif.

Pourquoi le modĂšle concessif est-il souvent considĂ©rĂ© comme le plus avantageux pour un État?

Ainsi, le modĂšle le plus bĂ©nĂ©fique financiĂšrement pour l’État est le PPP de type concessif. Cependant, tous les projets ne sont pas rentables, et il est donc dĂ©licat de qualifier un modĂšle de « bon » ou « mauvais ». Cela dĂ©pend des objectifs fixĂ©s par chaque État : un État soucieux du bien-ĂȘtre social devra ĂȘtre prĂȘt Ă  subventionner le partenaire privĂ©, tandis qu’un État priorisant la rentabilitĂ© financiĂšre privilĂ©giera le modĂšle concessif.

De ce fait, des exemples concrets seront discutĂ©s, notamment dans le domaine des autoroutes au Cameroun. Sur certains axes, le trafic est insuffisant pour que l’opĂ©rateur privĂ© rĂ©alise des bĂ©nĂ©fices, ce qui oblige l’État Ă  compenser pour couvrir les coĂ»ts.

En revanche, il existe aussi des PPP de type concessif, comme le projet de sĂ©curisation routiĂšre par vidĂ©osurveillance, oĂč le partenaire privĂ© est rĂ©munĂ©rĂ© par les transporteurs abonnĂ©s. Ce partenariat est en place depuis trois ans au Cameroun.

Concernant la perception des automobilistes, le systĂšme surveille le comportement du chauffeur, notamment sa luciditĂ© au volant, et une tour de contrĂŽle peut l’alerter en cas de conduite Ă  risque. Ce projet a permis de rĂ©duire significativement le nombre d’accidents de circulation, probablement de plus de 50 %.

Les sanctions pour infractions varient selon la nature de l’infraction : excĂšs de vitesse, franchissement de ligne continue, etc. Par ailleurs, des radars installĂ©s le long des itinĂ©raires contribuent Ă  discipliner les automobilistes.

Un mot de la fin 

Pour conclure, c’est ma premiĂšre participation Ă  cet Ă©vĂ©nement, et je trouve formidable de rĂ©unir des centaines de personnes venues de plusieurs pays d’Afrique pour discuter d’une thĂ©matique aussi importante. C’est une initiative Ă  encourager.

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TAA et ZLECAF, un hub pour l’avenir automobile de l’Afrique

 La Tunisian Automotive Association (TAA) a rĂ©uni Ă  Tunis des leaders de l’industrie automobile africaine pour dĂ©battre du rĂŽle croissant de la Tunisie dans le dĂ©veloppement du secteur sur le continent. Un Ă©vĂ©nement organisĂ© en marge de la FITA 2025, qui a mis en lumiĂšre les dĂ©fis, les success stories et les perspectives d’innovation pour l’automobile africaine. Et ce, en prĂ©sence de acteurs de l’automobile tunisiens, Ă©gyptiens et ougandais

RencontrĂ©e en marge de l’évĂ©nement de la FITA 2025,  Myriam Elloumi, prĂ©sidente de la TAA et Chief Corporate Affairs & Sustainability Officer du groupe COFICAB, explique dans une dĂ©claration Ă  leconomistemaghrebin. com, que le ZLECAF, la zone de libre-Ă©change Ă©conomique continentale africaine, est aujourd’hui l’un des principaux leviers pour bĂątir un vĂ©ritable marchĂ© africain de l’automobile Â». Tout en ajoutant : « Si le cadre rĂ©glementaire progresse, les discussions se concentrent dĂ©sormais sur les rĂšgles d’origine, chaque pays nĂ©gociant pour garantir ses intĂ©rĂȘts. Â» « La Tunisie faisait partie des huit premiers pays Ă  vouloir entrer dans le ZLECAF « , rappelle-t-elle, soulignant l’importance de dĂ©passer la taille rĂ©duite du marchĂ© tunisien pour accĂ©der au potentiel continental.

L’exemple tunisien : innovation et capital humain

La Tunisie s’impose aujourd’hui comme un acteur clĂ©, figurant dans le top 3 africain pour la fabrication de composants automobiles. « On parle souvent de compĂ©titivitĂ©, mais il faut surtout insister sur le potentiel d’innovation et la qualitĂ© des ressources humaines tunisiennes Â», affirme Myriam Elloumi. Historiquement tournĂ©e vers l’Europe (80 % des exportations), la Tunisie regarde dĂ©sormais vers l’Afrique pour diversifier ses partenariats et consolider sa position de hub industriel.

Des défis spécifiques au continent

Le panel a mis en avant les particularitĂ©s du marchĂ© africain : « Le secteur automobile africain ne ressemblera pas forcĂ©ment Ă  ce qu’on connaĂźt ailleurs », souligne la prĂ©sidente de la TAA. Les enjeux de financement, d’accessibilitĂ© et d’environnement imposent des solutions adaptĂ©es, comme la micro-mobilitĂ© ou des vĂ©hicules plus simples Ă  entretenir.  Â» L’hydrogĂšne est beaucoup envisagĂ©, tout comme des technologies abordables et faciles Ă  maintenir », prĂ©cise-t-elle.

Vers une industrie plus verte et inclusive

L’environnement Ă©tait aussi au cƓur des dĂ©bats. « La durabilitĂ© est un pilier central de nos stratĂ©gies », insiste Akrem Saadaoui, modĂ©rateur du panel et reprĂ©sentant AAAM North Africa. Il cite l’exemple de l’Ouganda, oĂč des bus Ă©lectriques sont dĂ©sormais assemblĂ©s localement, et souligne les efforts tunisiens, notamment Ă  travers le projet PACT et les engagements de groupes comme COFICAB et Misfat, qui visent la neutralitĂ© carbone d’ici 2050.

Un écosystÚme en réseau

L’évĂ©nement a permis de partager des expĂ©riences entre pays et de renforcer les synergies continentales.  Â» Il est essentiel de promouvoir toutes les initiatives pour booster les efforts de dĂ©veloppement du secteur automobile en Afrique Â», conclut Myriam Elloumi. Un message partagĂ© par Akrem Saadaoui : « Notre rĂŽle est d’accompagner les politiques publiques et d’encourager l’investissement, en s’appuyant sur le capital humain et l’expertise tunisienne. « 

En somme,  la Tunisie, forte de son savoir-faire et de son dynamisme, aspire Ă  devenir un moteur du dĂ©veloppement automobile africain, misant sur l’innovation, la durabilitĂ© et la coopĂ©ration rĂ©gionale.

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L’électrification durable du continent africain: stratĂ©gies et solutions pour un avenir Ă©nergĂ©tique inclusif

« Comment augmenter le taux d’électrification du continent africain tout en intĂ©grant les Ă©nergies renouvelables ? » Tel Ă©tait le thĂšme central du 3Ăšme panel organisĂ© dans le cadre de la 8Ăšme Ă©dition de la confĂ©rence internationale « Financing Investment & Trade in Africa – FITA2025 », qui se tient Ă  Tunis les 6 et 7 mai 2025 par le Tunisia Africa Business Council (TABC).

Pour ce faire, l’évĂ©nement a rĂ©uni de nombreux experts, dirigeants et acteurs du secteur de l’énergie, qui ont Ă©changĂ© sur les dĂ©fis Ă  relever et les solutions Ă  mettre en place pour garantir un avenir Ă©nergĂ©tique durable en Afrique.

Tout d’abord, il convient de rappeler que l’électrification du continent africain, tout en intĂ©grant les Ă©nergies renouvelables, constitue un enjeu clĂ© pour le dĂ©veloppement durable et l’inclusion Ă©conomique. En effet, selon les intervenants du 3Ăšme panel du FITA2025, la transition Ă©nergĂ©tique reprĂ©sente un levier majeur pour l’industrialisation et la crĂ©ation d’emplois, tout en rĂ©duisant l’impact climatique et en permettant une dĂ©centralisation de l’accĂšs Ă  l’énergie.

Toutefois, l’état des lieux reste prĂ©occupant : 567 millions de personnes en Afrique subsaharienne n’ont toujours pas accĂšs Ă  l’électricitĂ©, soit 80 % du dĂ©ficit mondial. Face Ă  ce constat, une approche multidimensionnelle s’impose, combinant investissements stratĂ©giques, rĂ©formes rĂ©glementaires et innovations technologiques.

D’une part, la mobilisation du secteur privĂ© est essentielle. L’ouverture des segments de transport et de distribution de l’électricitĂ© aux acteurs privĂ©s permet d’attirer des capitaux et d’accĂ©lĂ©rer l’électrification. Par ailleurs, des initiatives comme Mission 300 de la Banque africaine de dĂ©veloppement et la Banque Mondiale, qui vise Ă  Ă©lectrifier 300 millions de personnes, s’appuient sur des partenariats public-privĂ© pour dĂ©multiplier les impacts.

D’autre part, la sĂ©curisation des investissements passe par des garanties souveraines et des instruments financiers adaptĂ©s, en particulier dans les pays Ă  risque politique Ă©levĂ©. À cela s’ajoute la nĂ©cessitĂ© de rĂ©formes institutionnelles, notamment la mise en place de cadres rĂ©glementaires clairs et incitatifs. À titre d’illustration, l’Afrique du Sud a su instaurer des rĂ©glementations sur les rĂ©seaux intelligents, facilitant ainsi l’intĂ©gration des Ă©nergies renouvelables dans son mix Ă©nergĂ©tique.

En outre, les innovations technologiques jouent un rĂŽle central. Les mini-rĂ©seaux solaires et les systĂšmes photovoltaĂŻques dĂ©centralisĂ©s sont particuliĂšrement adaptĂ©s aux zones rurales, oĂč vit la majoritĂ© de la population non Ă©lectrifiĂ©e. De plus, les rĂ©seaux intelligents optimisent la gestion de l’énergie renouvelable, tandis que le mix Ă©nergĂ©tique hybride, combinant Ă©nergies fossiles et renouvelables, permet de rĂ©pondre Ă  la demande croissante tout en rĂ©duisant les Ă©missions.

Enfin, la coopĂ©ration rĂ©gionale s’avĂšre incontournable. Des projets d’interconnexions Ă©lectriques transfrontaliĂšres, comme ceux envisagĂ©s en Afrique de l’Ouest, pourraient mutualiser les ressources et stabiliser les rĂ©seaux. À ce titre, la Tanzanie et Zanzibar ont dĂ©jĂ  progressĂ© dans l’électrification des zones industrielles grĂące Ă  des partenariats rĂ©gionaux.

En somme,  l’électrification durable de l’Afrique nĂ©cessite un Ă©quilibre entre investissements massifs, technologies adaptĂ©es et gouvernance renforcĂ©e, tout en capitalisant sur les ressources locales et les collaborations internationales. Ainsi, l’énergie peut devenir un vĂ©ritable catalyseur du dĂ©veloppement durable sur le continent, Ă  condition de relever collectivement ce dĂ©fi dĂšs aujourd’hui.

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TABC-Anis Jaziri: « L’heure est venue pour l’Afrique de s’affirmer, d’innover Â»

À l’occasion de son 10Ăšme anniversaire, le Tunisia Africa Business Council-TABC organise la 8Ăšme Ă©dition de la confĂ©rence internationale « Financing Investment & Trade in Africa – FITA2025 ». Elle se tient Ă  Tunis les 6 et 7 mai 2025. L’évĂ©nement a Ă©tĂ© officiellement lancĂ© par Anis Jaziri, prĂ©sident du Conseil d’affaires tuniso-africain (TABC), qui souligne le caractĂšre symbolique de cette Ă©dition, marquant une dĂ©cennie d’existence du TABC, fondĂ© en mai 2015.

Anis Jaziri  prĂ©cise dans ce contexte : « Dix annĂ©es de travail assidu et d’engagement pour rapprocher la Tunisie de ses partenaires africains et promouvoir l’intĂ©gration Ă©conomique du continent. En une dĂ©cennie, nous avons parcouru l’Afrique, portĂ© nos ambitions et multipliĂ© les passerelles Ă©conomiques. Plus de 40 missions ont eu lieu Ă  travers le continent, plus de 3 000 opĂ©rateurs Ă©conomiques tunisiens accompagnĂ©s, ainsi que plus de 150 entreprises tunisiennes implantĂ©es en CĂŽte d’Ivoire et des centaines d’autres ailleurs en Afrique Â».

TABC :  la signature de plus de 100 conventions de partenariat

De ce fait, il ajoute que plus de 100 conventions de partenariat ont Ă©tĂ© signĂ©es avec des chambres de commerce, des organisations patronales, des conseils d’affaires, des agences de promotion des investissements et des think tanks. Il poursuit : « Les Ă©changes commerciaux entre la Tunisie et les pays subsahariens ont triplĂ© en dix ans. Surtout, nous avons bĂąti une communautĂ© panafricaine d’affaires fidĂšle et en pleine croissance. FITA est aujourd’hui une plateforme incontournable du financement, du commerce et de l’investissement en Afrique. Nous avons contribuĂ© Ă  la rĂ©alisation de projets structurants, favorisĂ© les synergies et forgĂ© des alliances prometteuses pour l’avenir de nos peuples Â».

Anis Jaziri : « FITA2025 porte un message ambitieux Â»

Et de poursuivre que « cette annĂ©e, FITA2025 porte un message ambitieux : “Impulser la transformation de l’Afrique”. Notre continent regorge de potentiels. A savoir une population de 1,5 milliard d’habitants, qui atteindra 2,5 milliards en 2050, dont plus de 60 % de jeunes de moins de 25 ans; un PIB de plus de 3 000 milliards de dollars, qui devrait dĂ©passer 10 000 milliards en 2050; et des ressources naturelles abondantes. Mais pour libĂ©rer cette puissance, une transformation profonde est nĂ©cessaire. C’est pourquoi cette Ă©dition s’articule autour de dĂ©fis stratĂ©giques majeurs, abordĂ©s lors de panels de haut niveau rĂ©unissant plus de 160 intervenants sur 28 sessions Â».

Évoquant les thĂ©matiques phares, il met l’accent sur l’industrialisation et la transformation locale des matiĂšres premiĂšres, l’accĂšs Ă  l’électricitĂ© et la transition Ă©nergĂ©tique, le dĂ©veloppement des infrastructures et de la logistique, la transformation digitale et l’intelligence artificielle, ainsi que l’autonomisation des femmes dans les chaĂźnes de valeur africaines.

En outre, il rappelle que le financement, pilier de la transformation, sera également au centre des débats, avec quatre sessions dédiées au rÎle des institutions financiÚres, des banques commerciales, du capital-risque et des partenariats public-privé.

Et de conclure : « Le modĂšle de dĂ©veloppement mondial s’essouffle et l’Afrique doit jouer un rĂŽle central dans la recomposition globale. L’heure est venue pour l’Afrique de s’affirmer, d’innover, de transformer ses ressources et de devenir un moteur d’espoir pour l’humanitĂ©. Notre ambition est claire : bĂątir une Afrique plus forte, plus intĂ©grĂ©e, plus souveraine et tournĂ©e vers l’avenir. Merci pour votre attention, plein succĂšs Ă  vos travaux et Ă©changes Â».

Enfin, il convient Ă©galement de noter qu’un panel ministĂ©riel exceptionnel rĂ©unira des ministres du tourisme de la RDC, de la Mauritanie, de la Libye, de Madagascar ainsi que le vice-ministre du Ghana, afin de discuter du potentiel touristique africain.

En rĂ©sumĂ©, FITA2025 mettra Ă  l’honneur plusieurs pays, dont le Nigeria, invitĂ© d’honneur, ainsi que Madagascar, la RDC, le Gabon, la GuinĂ©e, le BĂ©nin, le Burkina Faso, qui prĂ©senteront leurs opportunitĂ©s d’investissement.

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MPBS : bénéfice net en forte hausse à 8,37 MTND en 2024

Le bĂ©nĂ©fice net de Manufacture de panneaux bois du sud (MPBS) s’est Ă©levĂ© Ă  8,37 millions de dinars pour l’exercice clos le 31 dĂ©cembre 2024. En nette progression par rapport aux 2,98 millions de dinars  enregistrĂ©s un an auparavant. C’est ce qu’a rĂ©vĂ©lĂ© le site zonebourse.

ParallĂšlement, le chiffre d’affaires a atteint 161,62 millions de dinars, contre 124,24 millions l’annĂ©e prĂ©cĂ©dente.

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Tunisie – OIM : accĂ©lĂ©ration du programme de retour volontaire des migrants

La question de la migration Ă©tait au coeur des discussions entre Mohamed Ali Nafti, ministre des Affaires Ă©trangĂšres, de la Migration et des Tunisiens Ă  l’Étranger, et Amy Pope, Directrice GĂ©nĂ©rale de l’Organisation Internationale pour les Migrations (OIM), en visite de travail en Tunisie les 5 et 6 mai 2025. 

Selon le communiquĂ© du ministĂšre des Affaires Ă©trangĂšres, les discussions ont portĂ© sur la coopĂ©ration entre la Tunisie et l’OIM, en particulier les progrĂšs du programme de retour volontaire des migrants en situation irrĂ©guliĂšre, qui a connu une hausse significative du nombre de bĂ©nĂ©ficiaires cette annĂ©e.

De son cĂŽtĂ©, Mohamed Ali Nafti a rĂ©affirmĂ© la position ferme de la Tunisie, qui refuse d’ĂȘtre un pays de transit ou d’accueil pour les migrants irrĂ©guliers. Tout en rappelant l’ouverture historique de la Tunisie envers les Ă©tudiants africains et son engagement pour l’intĂ©gration Ă©conomique rĂ©gionale.

En outre, il a insistĂ© sur la nĂ©cessitĂ© d’accĂ©lĂ©rer la mise en Ɠuvre du programme de retour volontaire, appelant Ă  un soutien accru des partenaires internationaux pour renforcer l’action de l’OIM, dans le respect des droits humains et de l’éthique envers les victimes de la traite.

Amy Pope a saluĂ© les rĂ©sultats du programme, soulignant l’évolution positive de la coopĂ©ration avec la Tunisie, notamment dans le dĂ©veloppement de voies lĂ©gales de migration et l’implication de la diaspora dans l’économie nationale. Elle a mis en avant le succĂšs du programme MOBi-TRE, considĂ©rĂ© comme exemplaire au niveau rĂ©gional et international, et a reconnu la pertinence de l’approche globale de la Tunisie pour une meilleure gouvernance migratoire et la lutte contre la traite des ĂȘtres humains.

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La Tunisie, plateforme rĂ©gionale d’innovation mĂ©dicale

Au cƓur de la cĂ©rĂ©monie d’inauguration des nouveaux bureaux de Roche Tunisie & Libye Ă  Tunis, une table ronde a rĂ©uni  dans la journĂ©e du lundi 5 mai 2025 des acteurs clĂ©s du secteur public, de la sociĂ©tĂ© civile, des professionnels de santĂ© autour de la thĂ©matique « Investir en santĂ© pour une meilleure prise en charge ». Et ce, en prĂ©sence du ministre de la SantĂ© Dr Mustapha Ferjani, de reprĂ©sentants du MinistĂšre des Affaires Sociales et de l’Ambassadeur de Suisse, Josef Renggli. Cet Ă©vĂšnement a marquĂ© une Ă©tape stratĂ©gique majeure pour l’entreprise. 

Il symbolise l’engagement renforcĂ© de Roche en faveur de l’innovation et de la transformation des systĂšmes de santĂ© en Tunisie et en Libye, avec une volontĂ© affirmĂ©e de positionner la Tunisie comme un hub rĂ©gional de rĂ©fĂ©rence en innovation mĂ©dicale.

Par ailleurs, les dĂ©bats ont mis en lumiĂšre plusieurs axes essentiels sur le rĂŽle fondamental des partenariats public-privĂ© pour stimuler l’innovation en santĂ©, l’importance cruciale de la digitalisation et de l’équitĂ© d’accĂšs aux soins, ainsi que les exemples de rĂ©ussites en coopĂ©ration sanitaire, tant suisses qu’africaines.

Lors de son allocution, le ministre de la SantĂ© Dr Mustapha Ferjani a mis en avant la valeur de ces partenariats, qui vont bien au-delĂ  des simples aspects financiers et des investissements, pour s’appuyer avant tout sur la confiance et l’innovation. Ces alliances permettent de faciliter l’accĂšs aux traitements pour les citoyens tout en renforçant la capacitĂ© du pays Ă  dĂ©velopper des mĂ©dicaments innovants et biologiques. Elles s’inscrivent ainsi dans une dĂ©marche d’équitĂ© en santĂ© et de respect de la dignitĂ© de chaque patient.

Le ministre de la SantĂ© Dr Mustapha Ferjani, lors de l’inauguration des nouveaux bureaux de Roche Tunisie

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Les intervenants, parmi lesquels Maturin Tchoumi (Pharma International Area Head Africa, Roche), Pr Riadh Gouider (HÎpital Razi), Pr Nesrine Mejri (HÎpital Abderrahmen Mami) et Dr Aslam Souli (ONG BEDER), ont souligné la nécessité de bùtir des écosystÚmes innovants, durables et centrés sur le patient, pour améliorer significativement la prise en charge thérapeutique.

Ainsi ce nouveau siĂšge social  accueille les Ă©quipes tunisiennes et rĂ©gionales, reflĂ©tant la volontĂ© de l’entreprise de renforcer son implantation locale. Conçu pour favoriser la transversalitĂ©, la co-construction et l’innovation, ce siĂšge incarne l’ambition de Roche d’amĂ©liorer l’accĂšs Ă  des soins de qualitĂ© et de faire de la Tunisie une plateforme mĂ©dicale rĂ©gionale stratĂ©gique.

Engagement durable et impact concret

PrĂ©sente en Tunisie depuis plus de 30 ans, Roche Tunisie & Libye compte une trentaine de collaborateurs et gĂ©nĂšre un impact Ă©conomique estimĂ© Ă  plus de 530 emplois directs et indirects. Depuis 2015, Roche a menĂ© neuf essais cliniques dans 13 centres hospitaliers tunisiens, permettant Ă  145 patients d’accĂ©der Ă  des traitements innovants lĂ  oĂč il n’existait pas d’alternative. Par ailleurs, des programmes compassionnels ont offert des traitements innovants Ă  17 patients sans autre option thĂ©rapeutique.

L’entreprise s’engage Ă©galement dans des partenariats structurants, notamment avec la National Cancer Control Authority en Libye et dans la mise en place de registres en oncologie et neurologie en Tunisie, essentiels pour la collecte de donnĂ©es locales et l’amĂ©lioration des politiques de santĂ©.

Tout au long de ce dĂ©bat, les intervenants ont mis l’accent sur l’importance d’optimiser les parcours de soins via la digitalisation, l’intelligence artificielle et la formation des professionnels de santĂ©. Faciliter l’accĂšs Ă  l’innovation thĂ©rapeutique grĂące aux essais cliniques locaux, aux programmes compassionnels et Ă  des modĂšles d’accĂšs adaptĂ©s.

Et par-dessus tout, positionner la Tunisie comme une plateforme rĂ©gionale de rĂ©fĂ©rence, notamment Ă  travers des projets comme l’Africa Genome Project et des jumelages hospitaliers avec la Libye.

Pour sa part, l’ambassadeur de Suisse en Tunisie, Josef Renggli a soulignĂ© que, malgrĂ© l’importance du secteur pharmaceutique dans les relations bilatĂ©rales entre la Suisse et la Tunisie, celui-ci reste en retard par rapport aux autres composantes Ă©conomiques. Le commerce annuel entre les deux pays s’élĂšve Ă  environ 450 millions de francs suisses, un chiffre modeste laissant un potentiel important d’amĂ©lioration. Il a prĂ©cisĂ© que 38 % de ces Ă©changes concernent les textiles exportĂ©s vers la Suisse, tandis que les produits pharmaceutiques reprĂ©sentent environ 30 %. Ce qui souligne leur poids significatif dans le commerce bilatĂ©ral.

Il a Ă©galement rappelĂ© l’engagement historique de la Suisse en Tunisie, notamment Ă  travers une coopĂ©ration de longue date dans le domaine de la santĂ© et de la formation professionnelle, illustrĂ©e par des projets datant de 1965, comme le centre de formation professionnelle de GabĂšs, toujours appelĂ© « centre Suisse ». Depuis la rĂ©volution tunisienne, la Suisse a renforcĂ© son engagement, mĂȘme si la santĂ© n’est pas une prioritĂ© absolue en Tunisie, oĂč le systĂšme de santĂ© est globalement performant.

Enfin, Josef Renggli a Ă©voquĂ© le nouveau programme de coopĂ©ration suisse 2025-2028, dotĂ© d’un budget de 60 millions de francs suisses, qui cible principalement des questions Ă©conomiques et sociales, ainsi que la migration. Confirmant ainsi la volontĂ© suisse de poursuivre et d’intensifier son partenariat avec la Tunisie dans une logique de respect, de dialogue et de dĂ©veloppement durable.

Une vision partagĂ©e pour l’avenir

Au-delĂ  de la distribution de mĂ©dicaments, Roche se positionne comme un partenaire engagĂ© dans l’évolution des systĂšmes de santĂ©, la recherche clinique, la sensibilisation aux maladies rares et l’amĂ©lioration de la qualitĂ© de vie des patients. L’inauguration de ce nouveau siĂšge s’inscrit dans une dynamique de co-construction avec tous les acteurs de santĂ©, visant Ă  garantir un meilleur accĂšs aux soins et Ă  renforcer la position de la Tunisie comme un hub mĂ©dical rĂ©gional.

En somme, il s’agit d’investir dans la santĂ© pour une meilleure prise en charge des patients, en s’appuyant sur l’innovation, la collaboration et la digitalisation. Et ce, afin de bĂątir des systĂšmes de santĂ© plus efficaces et Ă©quitables en Tunisie et en Libye.

 

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RĂ©surgence du criquet pĂšlerin : 11 pays rĂ©unis Ă  Tunis pour un plan d’action rĂ©gional

Alors que le spectre du criquet pĂšlerin plane Ă  nouveau sur la rĂ©gion occidentale de l’Afrique, onze pays se sont rĂ©unis Ă  Tunis pour Ă©crire ensemble une nouvelle page de la lutte collective contre ce ravageur redoutĂ©.

Face Ă  une rĂ©surgence exceptionnelle et inĂ©dite depuis plusieurs annĂ©es, cet atelier organisĂ© par la FAO marque un tournant dĂ©cisif : il s’agit d’élaborer un plan d’action rĂ©gional opĂ©rationnel, capable de coordonner les efforts, d’anticiper les mouvements des essaims et de protĂ©ger les cultures fragiles avant la pĂ©riode estivale 2025.

C’est dans ce contexte que l’atelier d’élaboration d’un plan d’action rĂ©gional pour faire face Ă  la rĂ©surgence exceptionnelle du criquet pĂšlerin dans la rĂ©gion occidentale, incluant l’Afrique du Nord, a officiellement dĂ©butĂ© ce lundi 5 mai 2025 Ă  Tunis.

OrganisĂ© par la FAO via la Commission de Lutte contre le Criquet PĂšlerin dans la RĂ©gion Occidentale (CLCPRO). Et ce en prĂ©sence de Ezzeddine Ben Cheikh, ministre de l’Agriculture, des Ressources Hydrauliques et de la PĂȘche Maritime, de Mohamed Amrani, chargĂ© des affaires courantes au bureau FAO Afrique du Nord.

L’atelier a regroupĂ© les responsables des unitĂ©s nationales de lutte antiacridienne des onze pays membres de la CLCPRO : AlgĂ©rie, Burkina Faso, Gambie, Libye, Mali, Maroc, Mauritanie, Niger, SĂ©nĂ©gal, Tchad et Tunisie. Sont Ă©galement prĂ©sents des reprĂ©sentants du siĂšge de la FAO, du Bureau RĂ©gional pour l’Afrique, du ComitĂ© permanent Inter-Etats de Lutte contre la SĂ©cheresse dans le Sahel (CILSS), ainsi que des secrĂ©tariats de la CLCPRO et de la Commission de Lutte contre le Criquet PĂšlerin dans la RĂ©gion Centrale (CRC).

Pour sa part, le ministre de l’Agriculture Ezzeddine Ben Cheikh a rappelĂ© que, malgrĂ© la classification de la Tunisie comme pays d’invasion, le pays a rĂ©cemment enregistrĂ© des groupes de criquets pĂšlerins dans le sud, avec prĂšs de 4 900 hectares dĂ©jĂ  traitĂ©s depuis mars 2025. Tous les moyens logistiques nĂ©cessaires ont Ă©tĂ© mobilisĂ©s, incluant un hĂ©licoptĂšre pour les traitements aĂ©riens.

Le secrĂ©taire exĂ©cutif de la CLCPRO, Mohamed Lemine Hamouni, a qualifiĂ© cette rĂ©surgence d’inhabituelle, liĂ©e Ă  des conditions Ă©cologiques favorables et Ă  l’inaccessibilitĂ© de certaines zones du Sahel, ce qui a favorisĂ© la multiplication et la migration des essaims. Tout en concluant: « il est essentiel de conjuguer nos forces, partager nos expertises et coordonner nos interventions pour une rĂ©ponse rĂ©gionale efficace Â».

In fine, l’atelier a pour objectif d’établir un plan d’action rĂ©gional coordonnĂ© afin que les pays anticipent et gĂšrent les vols de retour des essaims durant la saison estivale, pĂ©riode oĂč les essaims se reproduisent massivement et causent davantage de dĂ©gĂąts aux cultures vulnĂ©rables.

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INS: prix alimentaires et habillement freinent l’inflation

Selon l’INS du mois d’avril 2025, l’inflation annuelle reste stable autour de 5,6 %, en lĂ©gĂšre baisse par rapport Ă  mars (5,9 %), principalement grĂące au ralentissement de la hausse des prix des produits alimentaires et d’habillement.

Les prix des produits alimentaires augmentent de 7,3 % sur un an, portĂ©s par la forte hausse des lĂ©gumes frais (+24,3 %), des fruits frais (+19,2 %), de la viande ovine (+18,8 %) et des poissons frais (+10,6 %), malgrĂ© une baisse notable des huiles alimentaires (-20,9 %). Sur le mois, les prix alimentaires sont globalement stables, avec des baisses pour les Ɠufs, lĂ©gumes frais et volaille, compensĂ©es par des hausses pour la viande ovine, bovine et les fruits frais.

Les produits manufacturĂ©s voient leurs prix augmenter de 5,2 % sur un an, notamment dans l’habillement et les chaussures (+9,5 %) ainsi que les produits d’entretien courant (+4,7 %). En avril, les prix de l’habillement augmentent de 4,2 % sur un mois, liĂ©s Ă  la fin des soldes d’hiver.

Les services enregistrent une hausse annuelle de 4,7 %, portée par les services de restauration, cafés et hÎtels (+11,5 %).

L’inflation sous-jacente (hors alimentaire et Ă©nergie) recule lĂ©gĂšrement Ă  5,5 % en avril contre 5,7 % en mars. Les produits libres (non encadrĂ©s) augmentent de 6,8 % sur un an, tandis que les produits encadrĂ©s progressent plus modĂ©rĂ©ment (+1,7 %). Les produits alimentaires libres affichent une hausse de 8,2 %, contre seulement 1,1 % pour les produits alimentaires Ă  prix encadrĂ©s.

Par secteur, les plus fortes contributions Ă  l’inflation viennent des produits manufacturĂ©s (2 %) et de l’alimentaire frais (2,2 %). Par rĂ©gime, ce sont les groupes « non alimentaire libre » (3,2 %) et « alimentaire libre » (2 %) qui pĂšsent le plus.

Sur un mois, les prix Ă  la consommation augmentent de 0,6 % en avril, contre 0,9 % en mars, principalement en raison de la hausse des prix de l’habillement. Les prix alimentaires restent stables sur la pĂ©riode.

 

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Inflation en avril 2025 : légÚre baisse à 5,6 %

Le taux d’inflation pour le mois d’avril 2025 s’établit Ă  5,6 %, en baisse par rapport Ă  5,9 % en mars. Cette diminution rĂ©sulte principalement du ralentissement de la hausse des prix dans les secteurs des produits alimentaires (7,3 % en avril contre 7,8 % en mars) et des produits d’habillement (9,4 % en avril contre 11,7 % en mars). C’est ce qu’a rĂ©vĂ©lĂ© l’INS ce lundi 5 mai 2025.

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L’Ordre des avocats appelle à la transparence dans l’affaire du prisonnier de Bizerte

L’Ordre des Avocats a appelĂ© Ă  faire toute la lumiĂšre sur l’affaire du « prisonnier de Bizerte » suite aux allĂ©gations de torture relayĂ©es sur les rĂ©seaux sociaux. Ces accusations, portĂ©es notamment par l’avocate du dĂ©tenu, ont Ă©tĂ© dĂ©menties par le ministĂšre de la Justice qui a prĂ©cisĂ© que la photo diffusĂ©e Ă©tait fausse, datant de 2017 et provenant d’un autre pays.

Le ministĂšre a indiquĂ© qu’une enquĂȘte judiciaire a Ă©tĂ© ouverte immĂ©diatement, avec la comparution du dĂ©tenu devant le procureur le 2 mai 2025, et un examen approfondi n’a rĂ©vĂ©lĂ© aucune trace de violence sur son corps, constat confirmĂ© par un procĂšs-verbal officiel. La direction gĂ©nĂ©rale des prisons a Ă©galement menĂ© ses propres investigations sans trouver de preuve de mauvais traitements.

Le 3 mai, un juge d’instruction accompagnĂ© du reprĂ©sentant du ministĂšre public s’est rendu sur place pour un nouvel examen, confirmant l’absence de toute marque de violence. Le ministĂšre a annoncĂ© l’ouverture de poursuites judiciaires contre les personnes ayant diffusĂ© ces fausses informations, soulignant son engagement au respect des droits humains et des normes internationales dans le traitement des dĂ©tenus

Par ailleurs, l’Ordre des Avocats, tout en soutenant l’avocate du dĂ©tenu, insiste sur la nĂ©cessitĂ© de respecter les procĂ©dures lĂ©gales pour Ă©tablir la vĂ©ritĂ© et prĂ©server la confiance dans la justice

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Audience à distance dans le procùs de l’assassinat de Chokri Belaïd

La chambre criminelle spĂ©cialisĂ©e dans les affaires de terrorisme auprĂšs de la Cour d’appel de Tunis a tenu une audience Ă  distance  dans le cadre du procĂšs de l’assassinat du martyr Chokri BelaĂŻd. Cette sĂ©ance Ă©tait consacrĂ©e aux plaidoiries des avocats, aprĂšs que l’interrogatoire des prĂ©venus ait Ă©tĂ© achevĂ© lors de la sĂ©ance prĂ©cĂ©dente.

 

Lors de cette prĂ©cĂ©dente audience, tous les accusĂ©s avaient Ă©tĂ© connectĂ©s depuis la prison civile de Mornaguia, tandis que quatre prĂ©venus en libertĂ©, dont le fils d’un homme d’affaires, Ă©taient Ă©galement prĂ©sents. L’ avocat Abdenasseur Laouini  reprĂ©sentant la dĂ©fense du martyr Chokri BelaĂŻd, a assistĂ© Ă  l’audience et a exprimĂ© la position de la partie civile, insistant sur la nĂ©cessitĂ© d’un procĂšs en prĂ©sentiel.

 

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Hafedh Ben Afia (Afreximbank) : « Le Forum MaghrĂ©bin, cap sur l’intĂ©gration bancaire Â»

RĂ©unissant banquiers, experts et universitaires venus de toute la rĂ©gion, le premier forum organisĂ© par la Banque MaghrĂ©bine d’Investissement et de Commerce ExtĂ©rieur BMICE a mis en lumiĂšre l’urgence d’une intĂ©gration Ă©conomique maghrĂ©bine plus forte. Entre partage d’expĂ©riences, dĂ©fis de la digitalisation, cybersĂ©curitĂ© et impact de l’intelligence artificielle sur l’emploi, les participants ont esquissĂ© une feuille de route pour dynamiser les Ă©changes intra-maghrĂ©bins et renforcer la rĂ©silience du secteur bancaire face aux mutations technologiques. Hafedh Ben Afia, Chef de la rĂ©gion Afrique du Nord, de Afreximbank dresse un Ă©tat des lieux. Interview: 

 

 Quels sont les enjeux actuels concernant ce premier forum et quel est son impact sur les banques inter-maghrĂ©bines ?

 

 Hafedh Ben Afia: La rĂ©gion maghrĂ©bine demeure l’une des moins intĂ©grĂ©es du continent africain, voire mĂȘme du monde. Les Ă©changes commerciaux et d’investissement entre les pays du Maghreb ne reprĂ©sentent que 3 % du volume total des Ă©changes avec le reste du monde. C’est dans ce contexte que le forum, organisĂ© par la  Banque MaghrĂ©bine d’Investissement et de Commerce ExtĂ©rieur « BMICE , intervient Ă  un moment opportun pour unir les efforts et rĂ©flĂ©chir collectivement Ă  davantage d’échanges, d’idĂ©es et de partage d’expertises.

C’est la raison pour laquelle Afreximbank a Ă©tĂ© invitĂ©e Ă  participer. Il convient de rappeler qu’Afreximbank est prĂ©sente dans 54 pays africains, possĂšde une solide expĂ©rience en matiĂšre d’intĂ©gration rĂ©gionale. Nous avons notamment créé un dĂ©partement dĂ©diĂ©, l’Inter-Africa Trade and Investment Bank, dont la mission est de favoriser les opportunitĂ©s entre pays africains, plutĂŽt que de se tourner systĂ©matiquement vers des partenaires extĂ©rieurs.

Nous sommes venus partager notre expĂ©rience, notamment sur la maniĂšre dont nous soutenons les entreprises africaines dans leurs projets sur le continent. Nous avons dĂ©jĂ  accompagnĂ© des sociĂ©tĂ©s Ă©gyptiennes, marocaines et tunisiennes dans leurs initiatives avec d’autres pays africains, en garantissant la performance de ces entreprises et en couvrant les risques liĂ©s aux paiements, ce qui Ă©vite de faire appel Ă  des partenaires extra-africains.

Notre objectif est d’inspirer les banques maghrĂ©bines Ă  adopter des dĂ©marches similaires, tout en restant Ă  l’écoute de leurs besoins spĂ©cifiques. Nous espĂ©rons ainsi encourager une intĂ©gration plus poussĂ©e entre les pays de la rĂ©gion.

Quels sont, selon vous, les besoins du marché maghrébin et comment dynamiser les échanges intra-maghrébins ?

Concernant les besoins du marchĂ© maghrĂ©bin et la dynamisation des Ă©changes intra-maghrĂ©bins, le principal dĂ©fi est d’ordre culturel et liĂ© Ă  l’état d’esprit. L’intĂ©gration existe, mais principalement dans le secteur informel, notamment entre la Tunisie, la Libye et l’AlgĂ©rie. 

Chaque pays possĂšde ses propres atouts : industrie, tourisme et agroalimentaire pour la Tunisie ; gaz pour l’AlgĂ©rie ; pĂ©trole pour la Libye ; phosphate pour le Maroc. Cette diversitĂ© offre un potentiel d’intĂ©gration important.

Cependant, il est nĂ©cessaire de renforcer la volontĂ© politique pour accĂ©lĂ©rer cette intĂ©gration et d’adapter les rĂ©glementations afin de faciliter les investissements et les projets communs. Bien que de nombreuses conventions existent sur le papier, leur application concrĂšte reste limitĂ©e.

Lors du forum, la digitalisation et l’intelligence artificielle ont Ă©tĂ© Ă©voquĂ©es. Quels sont les dĂ©fis Ă  relever en matiĂšre de cybersĂ©curitĂ© dans le secteur bancaire maghrĂ©bin ?

Avec la mondialisation et la digitalisation croissante, il est indispensable pour les banques maghrĂ©bines, comme pour toutes les banques africaines, de rester Ă  la pointe de l’innovation. Aujourd’hui, les acteurs Ă©conomiques attendent des services bancaires accessibles en ligne et une assistance technique rapide, notamment grĂące Ă  l’intelligence artificielle. Ils ne souhaitent plus dĂ©pendre de l’intervention humaine pour rĂ©soudre leurs problĂšmes, Ă  l’image de ce qui se pratique dĂ©jĂ  dans les grandes institutions et entreprises internationales. Le Maghreb ne fait pas exception : il doit s’adapter Ă  ces nouvelles exigences et ne peut rester en marge de cette Ă©volution.

Cependant, pour tirer pleinement parti de ces outils numĂ©riques et de l’IA, il est impĂ©ratif de garantir une sĂ©curitĂ© totale. Cela implique d’adopter une vĂ©ritable culture de la cybersĂ©curitĂ©, aussi bien au niveau individuel qu’organisationnel : gestion rigoureuse des accĂšs, utilisation sĂ©curisĂ©e des cartes et des mots de passe, limitation des supports physiques comme les clĂ©s USB ou les disques durs, etc. La sensibilisation Ă  ces enjeux est essentielle, car les cyberattaques, devenues de plus en plus sophistiquĂ©es avec la mondialisation, peuvent avoir des consĂ©quences dramatiques, y compris pour les banques centrales et les grandes entreprises de la rĂ©gion.

 Quelles recommandations ont Ă©tĂ© faites lors de cette session sur la cybersĂ©curitĂ© ?

Lors de la session dĂ©diĂ©e Ă  la cybersĂ©curitĂ©, plusieurs recommandations ont Ă©tĂ© formulĂ©es :

Multiplier les actions de sensibilisation Ă  la cybersĂ©curitĂ© et Ă  l’optimisation des outils numĂ©riques, en particulier dans le secteur bancaire.

Favoriser le partage d’expĂ©riences entre banques pour renforcer la protection face aux cybermenaces, en s’inspirant des bonnes pratiques dĂ©jĂ  mises en Ɠuvre.

Faire appel à des experts externes en cybersécurité, au-delà des seules compétences internes, afin de disposer des meilleures solutions face à des attaques en constante évolution.

En résumé, la transformation digitale du secteur bancaire maghrébin doit aller de pair avec un renforcement de la cybersécurité et une adaptation continue aux nouveaux risques, pour garantir la confiance des clients et la résilience des institutions financiÚres de la région.

L’intelligence artificielle aura-t-elle un impact sur le tissu industriel et l’emploi dans la rĂ©gion?

Effectivement, comme on le disait dĂ©jĂ  durant mes Ă©tudes, l’arrivĂ©e des robots dans les usines a entraĂźnĂ© une rĂ©duction du nombre de salariĂ©s, ce qui a eu un impact rĂ©el. On a observĂ© de grandes entreprises licencier des milliers d’employĂ©s, notamment aprĂšs la crise financiĂšre de 2008-2009. Cette pĂ©riode a renforcĂ© l’idĂ©e que le personnel humain serait de moins en moins nĂ©cessaire, remplacĂ© par des machines capables d’exĂ©cuter ces tĂąches.

Aujourd’hui, avec l’intelligence artificielle, d’autres mĂ©tiers risquent de disparaĂźtre. Le tissu industriel va probablement Ă©voluer, et le nombre d’employĂ©s par entreprise devrait diminuer. Cependant, de nouveaux emplois pourraient Ă©merger, notamment dans des fonctions de soutien ou de services liĂ©s Ă  l’IA.

Pourtant, je reste assez pessimiste quant Ă  l’avenir. MĂȘme des ingĂ©nieurs pourraient ĂȘtre remplacĂ©s par des intelligences artificielles capables d’accomplir le travail de plusieurs d’entre eux. À l’échelle locale comme mondiale, les entreprises et investisseurs privilĂ©gient avant tout leurs profits. Ils chercheront donc Ă  rĂ©duire au maximum les coĂ»ts liĂ©s aux charges sociales, assurances, et autres frais liĂ©s au personnel. Un robot fonctionnant Ă  l’énergie avec une maintenance minimale reprĂ©sente une solution Ă©conomique trĂšs attractive.

Nous sommes donc Ă  un tournant oĂč, bien que de nouveaux mĂ©tiers apparaissent, l’impact global sur l’emploi salariĂ© sera important. Tout le monde observe cette transformation avec attention, mais il est clair que les masses salariales seront profondĂ©ment affectĂ©es.

Un mot de la fin sur ces deux jours de forum ?

Nous avons constaté une participation trÚs diverse, venant de toute la région maghrébine, avec la présence de sociétés, de banques, de conseillers ainsi que de professeurs universitaires.

Durant la premiĂšre journĂ©e et une partie de la deuxiĂšme, les Ă©changes ont Ă©tĂ© particuliĂšrement riches et constructifs. Nous avons senti que ce forum arrive Ă  un moment opportun. Par exemple, Afreximbank, en tant que banque africaine, dispose dĂ©jĂ  d’expĂ©riences dans la rĂ©gion, mais souhaite intensifier son action, notamment en s’inspirant du modĂšle d’intĂ©gration observĂ© dans d’autres rĂ©gions comme l’Afrique de l’Ouest, oĂč les Ă©changes inter-pays atteignent 10 Ă  15 %.

L’objectif est de reproduire ce modĂšle dans notre rĂ©gion, ce qui rend ce forum d’autant plus pertinent. Nous espĂ©rons voir se multiplier les Ă©ditions de ce rendez-vous.

Je suis convaincu que la deuxiĂšme Ă©dition, prĂ©vue l’annĂ©e prochaine, bĂ©nĂ©ficiera d’une audience plus large et aura un impact encore plus fort. Surtout, si les recommandations formulĂ©es lors de cette premiĂšre Ă©dition – comme l’a promis la BMICE – sont prises en compte, nous pourrons mesurer les progrĂšs rĂ©alisĂ©s au cours de l’annĂ©e, Ă©valuer les actions menĂ©es et orienter les futures recommandations pour continuer Ă  avancer.

 

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Rassemblement pour la libération de Sherifa Riahi

Un rassemblement s’est tenu Ă  La Marsa, dimanche 4 mai Ă  10h, devant le cimetiĂšre de Sidi Abdelaziz, pour rĂ©clamer la libĂ©ration de Sherifa Riahi, ancienne directrice exĂ©cutive de l’organisation Tunisie Terre d’Asile, dĂ©tenue depuis le 7 mai 2024.

Les manifestants ont rappelĂ© que Sherifa Riahi a dĂ©jĂ  passĂ© un an sĂ©parĂ©e de sa petite fille, ĂągĂ©e de deux mois et demi au moment de son arrestation, ainsi que de son fils, qui n’avait pas encore trois ans et en souffre profondĂ©ment.

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Federica Araco: “Le fĂ©minicide n’est que la partie Ă©mergĂ©e d’un iceberg bien plus vaste”

Dans notre sociĂ©tĂ©, les violences faites aux femmes restent trop souvent invisibles, dissimulĂ©es derriĂšre des discours culpabilisants, des stĂ©rĂ©otypes persistants, ou des statistiques qui peinent Ă  rendre compte de la rĂ©alitĂ© vĂ©cue par les victimes. Pourtant, derriĂšre chaque chiffre, il y a une histoire, une voix qui mĂ©rite d’ĂȘtre entendue. À l’occasion de la confĂ©rence « Des journalistes contre les violences faites aux femmes : Pour une presse libre et Ă©thique », organisĂ©e le 2 mai 2025 Ă  Tunis par le Conseil de l’Europe Tunisie en partenariat avec MedFemiNiswiya et le ministĂšre de la Famille, de la Femme, de l’Enfance et des Seniors, Federica Araco,journaliste italienne engagĂ©e, travaille depuis de nombreuses annĂ©es avec Babelmed, premier magazine en ligne dĂ©diĂ© aux cultures mĂ©diterranĂ©ennes. Elle collabore Ă©galement avec plusieurs rĂ©seaux fĂ©ministes et de journalistes indĂ©pendants, et s’intĂ©resse particuliĂšrement aux questions de migrations, d’exclusion sociale, d’égalitĂ© de genre et d’environnement
 Interview:

 

Quelles sont les principales étapes qui ont marqué votre parcours et votre engagement ?

Je m’appelle Federica Araco. Je travaille depuis de nombreuses annĂ©es avec Babelmed, le premier magazine en ligne dĂ©diĂ© aux cultures de la MĂ©diterranĂ©e. Je me suis longtemps occupĂ©e de la version italienne, mais aussi de la traduction du français et de l’anglais vers l’italien. Depuis 2021, je collabore avec Medfeministria, le rĂ©seau fĂ©ministe d’information mĂ©diterranĂ©enne, ainsi qu’avec L’Orient  XXI, un rĂ©seau de journalistes mĂ©diterranĂ©ens, et avec le rĂ©seau des mĂ©dias indĂ©pendants du monde arabe. Je traite principalement des phĂ©nomĂšnes migratoires, de l’exclusion sociale, des questions de genre, mais aussi d’environnement et de dĂ©croissance, et plus gĂ©nĂ©ralement de toutes les thĂ©matiques sociales.

En parlant de la  lĂ©gislation sur le fĂ©minicide en Italie, que pensez-vous de la nouvelle loi sur le fĂ©minicide en Italie ?

La loi sur le fĂ©minicide, trĂšs rĂ©cente, a Ă©tĂ© prĂ©sentĂ©e le 8 mars 2025. Elle reconnaĂźt le crime de fĂ©minicide, mais n’a pas encore apportĂ© de changements significatifs. De nombreuses associations fĂ©ministes estiment qu’il ne s’agit pas d’un vĂ©ritable progrĂšs. MĂȘme l’opposition politique considĂšre cette loi surtout comme un geste mĂ©diatique de la part du gouvernement d’extrĂȘme droite, sans rĂ©elle avancĂ©e sur le traitement du fĂ©minicide.

En Italie, nous avons dĂ©jĂ  le « Codice Rosso » (Code Rouge) depuis 2019, qui prĂ©voit un traitement accĂ©lĂ©rĂ© des cas de violences, car l’un des principaux problĂšmes de la justice italienne est la lenteur des procĂšs. Entre deux audiences, de nouvelles agressions peuvent survenir, malgrĂ© les mesures de protection censĂ©es protĂ©ger les femmes qui portent plainte.

 

 Existe-t-il des centres pour les femmes victimes de violence ?

Oui, il existe des centres anti-violence, mais ils sont confrontĂ©s Ă  plusieurs problĂšmes comme le manque de financement et retards dans l’octroi des fonds, le nombre insuffisant de centres, surtout dans le sud du pays ainsi que la capacitĂ© d’accueil limitĂ©e par rapport au nombre de femmes ayant besoin de protection

À Rome, par exemple, les deux principaux centres de soutien aux femmes, Lucia et Siesta, ainsi que la Casa Internazionale delle Donne, ont failli fermer en 2022 faute de financements municipaux, alors mĂȘme que la maire Ă©tait une femme. Cela montre qu’il ne suffit pas d’ĂȘtre une femme, il faut aussi ĂȘtre fĂ©ministe et dĂ©fendre les droits des femmes, ce que ne fait pas la PremiĂšre ministre Giorgia Meloni. J’ajouterai que beaucoup de travail est effectuĂ© sur une base volontaire

Quelles sont les causes principales du féminicide ?

La cause fondamentale est une mentalitĂ© patriarcale et sexiste trĂšs rĂ©pandue, qui crĂ©e des rapports de force inĂ©gaux entre les genres. Les femmes ont moins de droits et sont subordonnĂ©es Ă  la figure masculine, qui se sent souvent lĂ©gitimĂ©e Ă  les opprimer, agresser, marginaliser ou abuser d’elles.

La violence de genre prend de nombreuses formes : violence verbale, psychologique (dĂ©valorisation, contrĂŽle, menaces, contrĂŽle Ă©conomique) ou encore la violence physique et sexuelle, souvent au sein du couple. Le fĂ©minicide n’est que la partie Ă©mergĂ©e d’un iceberg bien plus vaste

Les mĂ©dias et la publicitĂ© vĂ©hiculent une image stĂ©rĂ©otypĂ©e et hypersexualisĂ©e de la femme, la rĂ©duisant Ă  un objet. Cela se retrouve dans les programmes tĂ©lĂ©visĂ©s, oĂč les femmes sont souvent relĂ©guĂ©es Ă  des rĂŽles d’image, rarement invitĂ©es comme expertes, et traitĂ©es diffĂ©remment des hommes. Cette Ă©ducation au sexisme est absorbĂ©e dĂšs l’enfance et contribue Ă  perpĂ©tuer ces inĂ©galitĂ©s.

Existe-t-il un modĂšle Ă  suivre ?

Oui, l’Espagne constitue un modĂšle. Depuis 2004, une loi contre la violence de genre et un pacte d’État contre le patriarcat, signĂ© par tous les partis politiques, ont permis de rĂ©duire de 30% le nombre de fĂ©minicides en 20 ans (de 73 en 2003 Ă  48 en 2024).

Les mesures espagnoles incluent : lutte contre le langage et les images sexistes dans les mĂ©dias et la publicitĂ©, Ă©ducation Ă  l’affectivitĂ©, Ă  la sexualitĂ© et au fĂ©minisme dĂšs l’école, la la formation spĂ©cifique pour la police, les avocats, les magistrats et la crĂ©ation de plus de 100 tribunaux spĂ©cialisĂ©s dans la violence de genre. 

Tout cela a eu un impact significatif. En Italie, rien de tout cela n’existe encore, et les chiffres restent alarmants : en 2024, il y a eu 113 fĂ©minicides, dont 99 dans le cadre familial, et 62 commis par un partenaire ou ex-partenaire. Pour les femmes, la famille reste le lieu le plus dangereux.

Un mot de la fin 

Un travail en profondeur est possible, mais sans un engagement rĂ©el des institutions, la sociĂ©tĂ© civile ne peut Ă  elle seule endiguer un phĂ©nomĂšne systĂ©mique et endĂ©mique comme la violence de genre, enracinĂ©e dans une mentalitĂ© patriarcale, sexiste et misogyne, renforcĂ©e par la culture dominante. 

Federica Araco,journaliste italienne engagée, répond aux questions de l'Economiste Maghrebin

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