La Société Tunisienne d’Oncologie Médicale (STOM) appelle l’ensemble des professionnels de santé à s’engager activement dans la campagne de vaccination contre le virus du papillome humain (VPH), à rassurer les familles et à promouvoir cette mesure essentielle de prévention.
Dans un communiqué, la STOM a souligné que le vaccin, administré gratuitement aux filles scolarisées en 6ème année de base, constitue une opportunité unique pour prévenir une maladie évitable et sauver des vies.
« Nous encourageons tous les acteurs de la santé et de l’éducation à soutenir cette initiative afin de garantir un avenir en meilleure santé aux générations futures », indique la STOM.
Selon la même source, l’introduction du vaccin contre le virus du papillome humain (VPH) dans le programme national de vaccination en Tunisie représente une avancée majeure pour la prévention du cancer du col de l’utérus et pour la protection de la santé des filles et des femmes tunisiennes.
Le cancer du col de l’utérus est une préoccupation majeure de santé publique. Il représente, selon la STOM, la quatrième cause de cancer chez les femmes à l’échelle mondiale, causant chaque année 342 000 décès.
En Tunisie, plus de 400 nouveaux cas sont diagnostiqués annuellement, avec près de 200 décès, précise la même source.
La STOM souligne que cette maladie, souvent détectée à un stade avancé, entraîne des traitements lourds et des conséquences physiques, psychologiques et économiques considérables.
Au-delà des chiffres, le cancer du col de l’utérus est une épreuve difficile et douloureuse, ajoute le communiqué.
Les patientes doivent subir des traitements invasifs, tels que la chirurgie, la chimiothérapie ou la radiothérapie, qui altèrent leur qualité de vie et leur bien-être. Les répercussions psychologiques et sociales sont profondes, provoquant anxiété, isolement et parfois même stigmatisation. Les familles sont également affectées, subissant le stress émotionnel et le poids financier de la prise en charge.
« La vaccination anti-VPH est une mesure préventive efficace et sûre », assure la STOM, faisant remarquer que la vaccination permet de protéger contre les principaux types de VPH responsables du cancer du col de l’utérus.
Son efficacité a été démontrée par de nombreuses études scientifiques et son innocuité est confirmée par des données de surveillance post-commercialisation dans de nombreux pays, ajoute le communiqué, soulignant qu’aucune corrélation n’a été établie entre cette vaccination et des problèmes de fertilité.
« Au contraire, ce vaccin joue un rôle protecteur en prévenant les infections pouvant évoluer en cancers du col de l’utérus », indique la STOM.
En revanche, les traitements lourds et agressifs du cancer, notamment la chirurgie, la radiothérapie ou la chimiothérapie, peuvent altérer la fertilité, selon la même source.
« Se faire vacciner, c’est donc non seulement se protéger contre une maladie grave, mais aussi préserver sa santé reproductive », précise la STOM, estimant qu’il est essentiel de lutter contre la désinformation et de s’appuyer sur des sources officielles et scientifiques pour informer le public.
La propagation de rumeurs infondées sur la vaccination met en danger la santé publique et freine les efforts de prévention contre une maladie évitable.
La Société Tunisienne d’Oncologie Médicale condamne fermement ces fausses informations et appelle à la responsabilité collective pour assurer une information fiable et fondée sur des preuves scientifiques.