Nous reproduisons ci-dessous le communiqué publié à Tunis, le 8 avril 2025, par six détenus politiques de l’affaire dite du «complot contre la sûreté de l’Etat», qui ont entamé une nouvelle grève de faim pour exiger le droit à un procès équitable.
Nous, personnes injustement poursuivies dans ce que l’on appelle l’affaire du complot contre la sûreté intérieure et extérieure de l’État, et face à l’obstination des autorités à maintenir une politique d’opacité visant à masquer les falsifications et à dissimuler la vérité, en protestation contre notre exclusion du procès après plus de deux années de détention arbitraire, de privation du droit de contester les fausses accusations et les procès-verbaux falsifiés, et en réaffirmant notre refus de voir le ministère de la Justice continuer de gérer le dossier en interdisant toute couverture médiatique, en ayant recours à des témoins anonymes et en organisant un procès dépourvu des garanties minimales d’un procès équitable, et en nous accrochant à nos droits légitimes et à notre responsabilité nationale, nous annonçons ce qui suit :
– nous entamons une grève de la faim ;
– nous rejetons catégoriquement toute participation à une procédure judiciaire qui ne respecte pas les conditions élémentaires d’un procès équitable et refusons donc de comparaître à distance à ces audiences simulées;
– nous appelons les forces nationales, les organisations de la société civile et toutes les consciences libres à élever leur voix contre l’instrumentalisation de la justice à des fins de répression politique et à défendre le droit du peuple tunisien à la liberté et à la démocratie;
– nous saluons le rôle joué par nos comités de défense et appelons l’ensemble des avocats à poursuivre leur mobilisation contre l’injustice et pour le droit à un procès équitable.
Signataires : Issam Chebbi Abdelhamid Jelassi Khayam Turki Ridha Belhaj Ghazi Chaouachi Jaouhar Ben Mbarek (en grève de la faim depuis le 30 mars 2025).
La librairie Al-Kitab de Mutuelle-ville organise le jeudi 10 avril 2025 à 16h30, la présentation du dernier essai politique de Salah El-Gharbi publié en arabe: ‘‘Al Arab wal kadhya zamana El dhayaâ’’ (Les Arabes et leur cause à l’ère de la perdition).
L’ouvrage sera présenté par le professeur Tahar Manaï, et la présentation sera suivie d’un débat en la présence de l’auteur et d’une séance de dédicace.
Professeur universitaire spécialisé en langue et littérature françaises, Salah El-Gharbi est aussi écrivain, auteur de plusieurs romans, et analyste politique.
L’auteur analyse dans son ouvrage, en termes crus et sans complaisance, les causes de l’échec des Arabes dans la défense de leurs causes en général et de la cause palestinienne en particulier. Il constate qu’au sortir des siècles de décadence, les prémices de la renaissance au 19e siècle ont donné beaucoup d’espoir aux peuples de la région qui ont espéré que la libération de la colonisation au cours de la première moitié du 20e siècle allait apporter la liberté, le progrès et la prospérité. Or, il n’en fut rien.
Selon Salah El-Gharbi, les Arabes ont raté le coche, en s’engouffrant dans le piège des questions identitaires, entre nationalisme et islamisme, et en établissant des relations problématiques avec le reste du monde, ratant au passage les seules révolutions qui les auront sortis du sous-développement, celles de la liberté, du droit, de la démocratie et du développement économique et sociale.
L’Union européenne (UE) et la Tunisie appliquent les règles d’origine préférentielles révisées négociées dans le cadre de la Convention paneuro-méditerranéenne (PEM) à partir du 1er mars 2025.
L’UE le rappelle dans un communiqué, où elle explique que l’objectif de ces nouvelles règles est d’assouplir les dispositions par rapport à la Convention PEM de 2012, facilitant ainsi l’obtention du statut d’origine pour les marchandises tunisiennes exportées vers l’UE.
Les nouvelles règles, applicables à tous les produits couverts par l’accord d’association UE-Tunisie, permettront aux marchandises tunisiennes de bénéficier des exonérations de droits de douane prévues par l’accord lui-même.
D’autres flexibilités sont également prévues, à savoir des exemptions, notamment pour le secteur du textile et habillement, et de nouvelles possibilités relatives au perfectionnement passif (transformation de marchandises en dehors de l’UE en vue d’une réimportation ultérieure) et aux tolérances (pourcentage autorisé de matières non originaires). De nouvelles règles de transformation ont également été définies, notamment pour les tissus, qui peuvent acquérir plus facilement le statut de produit d’origine.
Les nouvelles dispositions visent à permettre à un plus grand nombre de produits tunisiens d’accéder plus facilement au marché européen, renforçant ainsi l’intégration industrielle entre la Tunisie et l’UE.
Des dizaines de migrants se sont rassemblés devant le siège de l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) au Lac1 à Tunis, pour demander l’accélération des procédures de rapatriement volontaire vers leurs pays d’origine.
La nouvelle a été rapportée, le 7 avril 2025, par la télévision nationale tunisienne, faisant référence à la nouvelle de l’expulsion par les autorités, la semaine dernière, des camps de fortune de migrants subsahariens, dans les zones d’El-Amra et de Jebeniana, dans le gouvernorat de Sfax.
L’opération d’expulsion a concerné environ 20 000 migrants irréguliers, selon la direction de la Garde nationale, dans le but de libérer les oliveraies occupées illégalement et de les restituer à leurs propriétaires légitimes.
Les autorités, en collaboration avec le Croissant-Rouge tunisien, le ministère de la Santé et la Protection civile, fournissent une assistance médicale aux migrants en attente de leur retour en toute sécurité dans leur pays d’origine, et des mesures de coordination ont également été activées avec les autorités régionales pour fournir un hébergement temporaire aux femmes enceintes et aux enfants.
Les agriculteurs de la délégation d’El-Amra expriment un optimisme prudent après que les autorités ont évacué les camps de migrants irréguliers. L’agence Tap rapporte que les agriculteurs ont commencé à préparer leurs terres pour la culture après une interruption de trois ans.
Alors que la vie revient à la normale à El-Amra et Jebeniana, l’activité agricole a repris et les camps de migrants autrefois surpeuplés près des terres agricoles sont désormais vides. Les plages de la région sont jonchées de restes de bateaux de fortune en fer.
Le porte-parole de la Garde nationale, Houssemeddine Jebabli, a confirmé que l’opération se poursuivra jusqu’à ce que tous les migrants irréguliers soient expulsés des terres agricoles privées, soulignant que l’expulsion s’est déroulée sans affrontements.
La campagne conjointe de la Garde nationale et de la Sécurité publique a permis de démanteler les plus grands groupes de camps à Henchir 24 (village de Ktetna, El-Amra) et Ben Farhat, entre autres. L’opération a été lancée en réponse aux plaintes des agriculteurs auprès des autorités concernant la récupération des terres occupées par les migrants subsahariens dans des campements informels. Après des semaines de préparation, la campagne a donné la priorité aux mesures humanitaires, en négociant dans un premier temps avec les migrants pour encourager l’évacuation volontaire, a écrit Tap.
Le rachat des Ciments Jbel Oust par une filiale du géant chinois CNBM est-elle une bonne nouvelle pour la Tunisie? La réponse ne coule pas de source et nécessite une analyse objective des retombées positives et négatives d’une telle opération, tant en termes économiques que géopolitiques et de souveraineté nationale.
Dr. Sadok Zerelli *
Décidément, le Président Kaïs Saïed n’arrête pas de nous surprendre; alors que la sauvegarde de la souveraineté nationale constitue le thème central et le leitmotiv de tous ses discours, on se réveille un matin et qu’est-ce qu’on apprend : les Ciments Jbel Oust, deuxième producteur et un des fleurons de l’industrie du ciment en Tunisie, a été rachetée par l’entreprise chinoise Sinoma Cement, filiale du groupe China National Building Material (CNBM).
Pire, alors qu’il s’agit d’une entreprise tunisienne située sur le sol tunisien, on apprend cette nouvelle par l’ambassadeur de Chine en Tunisie, Wan Li, alors qu’il aurait été plus approprié ne serait-ce que pour préserver «l’eau du visage» (selon l’expression arabe) que ce soit le ministre de l’Industrie, des Mines et de l’Energie qui l’annonce ou cette agence Tap qui nous inonde chaque jour des moindres faits et gestes du président mais qui passe à côté d’une nouvelle aussi importante.
Une fois l’effet de surprise passé, je me suis mis à «fouiner» dans les profondeurs de la «toile» à la recherche de toute information susceptible d’éclairer ma lanterne et de répondre à la question que nous nous posons tous : faut-il se réjouir ou au contraire s’inquiéter de l’arrivée de cet investisseur chinois, qui sera certainement suivi par d’autres, étant donné que CNBM est une entreprise publique et que son implantation en Tunisie n’est donc certainement pas politiquement neutre et doit constituer une composante de la stratégie chinoise de s’implanter en Afrique du Nord et dans d’autres régions d’Afrique, objets de convoitises et de compétitions internationales acharnées, en particulier entre les Etats-Unis et la Chine ?
Pour répondre à cette question, je vais d’abord analyser la place qu’occupe les Ciments Jbel Oust dans le secteur des ciments en Tunisie, présenter l’investisseur chinois qui l’a rachetée, analyser les retombées positives ou négatives potentielles d’un tel rachat pour la Tunisie avant de terminer par une analyse de son impact géopolitique et diplomatique.
Le secteur cimentier constitue l’épine dorsale du secteur du BTP qui constitue 7% du PIB et joue un grand rôle économique et social à travers la grande masse de main d’œuvre non spécialisée qu’il emploie. Il comporte 12 producteurs dont les principaux sont :
Carthage Cement, leader du marché avec une part de 28%, a enregistré en 2024 une légère baisse de 2% de son chiffre d’affaires global, atteignant 421 millions de dinars. La production de clinker a augmenté de 1% pour atteindre 1,574 million de tonnes, tandis que celle de ciment a progressé de 3% à 1,822 million de tonnes. Les ventes locales ont augmenté de 2% à 346 millions de dinars, mais les exportations ont chuté de 57 à 40 millions de dinars, en raison d’une stratégie de limitation des ventes de clinker à l’international face à des conditions de marché moins favorables.
Les Ciments de Bizerte a traversé une période difficile. La production de clinker a été totalement suspendue en 2024 en raison de difficultés financières empêchant l’importation de coke de pétrole, combustible essentiel au fonctionnement du four. La production de ciment a chuté de 62,3% au quatrième trimestre, atteignant 28 627 tonnes contre 75 934 tonnes à la même période en 2023. Le chiffre d’affaires annuel a plongé de 65,5%, passant de 91,3 millions de dinars en 2023 à 31,4 millions de dinars en 2024.
Les Ciments Jbel Oust, fondée en 1978 et située à environ 40 km au sud de Tunis dans le gouvernorat de Zaghouan, est l’un des principaux producteurs de ciment en Tunisie. La capacité annuelle de production de la cimenterie est de 1,8 million de tonnes de ciment et 1,5 million de tonnes de granulats.
Historiquement, la Tunisie a été en situation de surproduction de ciment, ce qui a conduit les Ciments Jbel Oust à exporter son excédent vers l’étranger. En 2021, le ciment représentait 44% des exportations du secteur des matériaux de construction, de la céramique et du verre, avec la Libye, l’Italie et l’Algérie comme principaux marchés.
Toutefois, en raison de la hausse des coûts de production, notamment ceux du gaz et du pétrole, la production nationale de ciment est actuellement limitée à 6 millions de tonnes par an, correspondant tout juste à la demande locale.
Présentation de CNBM
China National Building Material Group Co., Ltd. (CNBM) est une entreprise publique chinoise spécialisée dans les matériaux de construction. Fondée en 1984, elle est aujourd’hui le plus grand producteur de ciment et de plaques de plâtre en Chine, ainsi qu’un des plus grands fabricants de fibre de verre au monde. Elle emploie 150 000 salariés et son chiffre d’affaires annuel est de 60 milliards de dollars, qui dépasse largement le PIB de toute la Tunisie (48,5 milliards de dollars en 2024). Autant dire que CNBM est un acteur majeur en Asie, en Afrique et en Europe et qu’elle possède de nombreuses usines en Chine, mais aussi des investissements dans d’autres pays, notamment via des acquisitions de cimenteries.
L’achat des Ciments Jbel Oust s’inscrit certainement dans une stratégie globale d’expansion en Afrique et en Méditerranée. CNBM pourrait utiliser cette acquisition pour:
– renforcer sa présence en Afrique ;
– exploiter les ressources locales et optimiser la production;
– utiliser la Tunisie comme base d’exportation vers la Chine ou d’autres pays africains, selon l’évolution du cours international du ciment et de la parité du de la monnaie chinoise, le yuan, par rapport au dollar.
Les modalités de la transaction
Tout d’abord, il est important de noter qu’il ne s’agit point d’un investissement dans un nouveau projet créateur de nouveaux emplois et de nouvelles richesses, mais bien d’un changement de propriétaire (actionnaire majoritaire) à la suite d’une transaction d’achat. Cette transaction a eu lieu en bourse au mois d’août 2024 selon laquelle CNBM avait acquis, par le canal de sa filiale Sinoma Cement, la part du cimentier multinational brésilien Votorantim Cimentos qui l’avait achetée à son tour à d’investisseurs portugais en 2012. Le montant de la transaction, qui inclut la filiale Granulats Jbel Oust (GJO) est de 100 millions de dollars.
Est-ce un bon prix ?
Il est difficile de répondre d’une façon précise à cette question vue l’opacité pour ne pas dire le secret qui ont entouré cette opération d’achat en bourse et en particulier la non publication de ses bilans annuels pour que l’on puisse en analyser l’actif et le passif ainsi que les ratios d’équilibre financier, d’endettement, de rentabilité des fonds propres, etc.
Cependant, il est possible de raisonner en termes de valeur basée sur sa capacité de production qui s’élève à 1,8 million de tonnes de ciment par an. Or, dans l’industrie, les valorisations des cimenteries varient entre 50 et 150 dollars par tonne de capacité. À ce ratio, la valeur estimée se situerait entre 90 et 270 millions de dollars. Un prix de 100 millions de dollars positionne donc cette acquisition dans la partie basse de la fourchette, suggérant une «bonne affaire pour l’acheteur».
Un rationnement en termes de rentabilité et chiffre d’affaires aboutit à la même conclusion : une cimenterie bien gérée génère généralement 10 à 20% de marge nette, si CJO réalise un chiffre d’affaires annuel estimé entre 50 et 80 millions de dollars, cela impliquerait un bénéfice net possible entre 5 et 16 millions de dollars. Le prix de 100 millions USD représenterait donc environ 5 à 10 fois le bénéfice net annuel, ce qui peut être considéré comme «une bonne affaire» dans l’industrie.
En conclusion, je dirais qu’à première vue, 100 millions de dollars semble être un bon prix pour l’acheteur (CNBM), surtout si l’usine est rentable et ne nécessite pas de lourds investissements immédiats. En revanche, si l’infrastructure est vieillissante ou si le marché tunisien du ciment est en difficulté, alors ce bas prix peut refléter des risques.
Les retombées positives et négatives pour la Tunisie
S’agissant non pas d’un nouvel investissement pour la mise en valeur de nouvelles ressources nationales et la création de valeur ajoutée et d’emplois supplémentaires, mais d’un changement du propriétaire d’une entreprise déjà existante, la Tunisie n’a pas grand-chose à gagner dans cette opération boursière. Les 100 millions de dollars qui représentent le prix de vente seront payés au vendeur brésilien et non pas à Ciments Jbel Oust pour renflouer ses fonds propres ou financer des investissements de modernisation de ses équipements et encore moins au budget de l’Etat tunisien.
Cependant, l’arrivée de cet investisseur chinois pourrait être bénéfique et comporter des avantages pour la Tunisie sous formes:
– d’apport de capitaux et modernisation : CNBM est un leader mondial dans le secteur du ciment. Son arrivée pourrait moderniser l’usine et optimiser la production;
– de développement des exportations : avec un groupe de cette envergure, la cimenterie pourrait mieux s’intégrer dans les marchés internationaux et accéder à de nouveaux débouchés;
– de stabilisation de l’emploi : si CNBM décide d’étendre ses activités, cela pourrait préserver voire créer des emplois pour les Tunisiens;
– de compétitivité accrue : l’expertise chinoise pourrait réduire les coûts et rendre la production plus efficace dans l’ensemble du secteur.
Au niveau des risques ou des retombées négatives pour la Tunisie, il y a lieu de citer :
– la perte de souveraineté économique : la cimenterie, un acteur clé de l’industrie tunisienne, passe sous contrôle étranger. CNBM pourrait privilégier ses intérêts au détriment de ceux de la Tunisie. Ce risque de perte de la souveraineté nationale sur un secteur aussi stratégique qui est en amont du secteur si important du BTP qui emploie des centaines de milliers de salariés, est d’autant plus élevé que, selon les déclarations de l’ambassadeur lui-même, CNBM pourrait racheter d’autres cimenteries telles que les Ciments de Carthage et peut être d’autres cimenteries ou fabricants de matériaux de construction;
– le déséquilibre du marché : un acteur aussi puissant pourrait dominer le marché tunisien et influencer les prix, ce qui pourrait affecter d’autres cimentiers locaux;
– l’exploitation des ressources sans bénéfice local : si CNBM se concentre uniquement sur l’exportation de clinker brut plutôt que sur la production de ciment localement, la Tunisie risquerait de perdre de la valeur ajoutée;
– la dépendance aux décisions d’un groupe étranger : toute décision stratégique (hausse des prix, réduction de production, changement d’orientation) dépendra de CNBM, ce qui limite la marge de manœuvre tunisienne et peut représenter un risque important pour le secteur du BTP en Tunisie.
Si je dois me prononcer pour faire le bilan final des avantages et inconvénients de cette opération, je dirais que tout dépendra des conditions négociées par la Tunisie. Si le gouvernement sait imposer des règles claires (investissement local, maintien des emplois, obligation d’exporter une partie du ciment sous forme transformée et non brute), cela pourrait être une bonne opportunité. Mais sans régulation stricte, la Tunisie risque de perdre le contrôle sur un secteur stratégique de son économie.
Les retombées géopolitiques
Tout observateur qui suit régulièrement l’actualité internationale sait qu’avec ses énormes ressources naturelles et l’importance de son marché de consommateurs, l’Afrique, y compris l’Afrique du Nord, fait l’objet d’une convoitise et d’une compétition internationales aiguës entre les grandes puissances, en particulier entre la Chine et les Etats-Unis qui se livrent à une véritable guerre commerciale sur tous les continents.
Si on intègre cette dimension géopolitique certaine dans l’analyse, il ne fait pas de doute que l’arrivée d’investisseurs chinois chez nous doit être mal vue à Washington où les vents ne sont pas déjà favorables à la Tunisie, pour le moins que l’on puisse dire.
En effet, plusieurs membres du Congrès américain ont récemment fait des déclarations hostiles concernant la Tunisie. Notamment, Joe Wilson, représentant républicain du 2ᵉ district de Caroline du Sud à la Chambre des représentants des États-Unis et qu’on dit très proche de Trump, a exhorté le secrétaire d’État Marco Rubio à supprimer toute aide financière à la Tunisie. Dans un message publié sur le réseau social X le 30 janvier 2025, il a déclaré qu’il n’y avait «aucune raison pour que les contribuables américains financent la Tunisie», qualifiant le président Kaïs Saïed de «dictateur haineux anti-américain» qui aurait transformé une démocratie émergente en un «État policier tyrannique».
De plus, en juillet 2023, la commission des affaires étrangères du Sénat américain, sous la présidence du sénateur Bob Menendez, a adopté le projet de loi intitulé «Loi sur la sauvegarde de la démocratie tunisienne». Cette législation vise à limiter l’accès de la Tunisie à l’appui budgétaire américain en raison de préoccupations liées aux poursuites contre des prisonniers politiques, aux jugements de civils par des tribunaux militaires et au maintien de l’état d’urgence.
La dernière décision de Trump d’imposer 28% de droits de douanes supplémentaires sur toutes les exportations de produits tunisiens (essentiellement l’huile d’olive, les dattes, l’artisanat et les jeans) vers les Etats-Unis, contre seulement 10% pour les produits marocains qui sont souvent identiques et concurrents aux nôtres, leur donnant ainsi un avantage comparatif décisif auprès des consommateurs américains, constitue un exemple des coups «fourrés » qu’il faut s’attendre d’un président américain aussi impulsif et imprévisible.
Ce qui est certain est que sa politique de «America First» et le tsunami économique qu’il a causé à l’échelle mondiale par la brutalité et l’importance des droits de douane supplémentaires qu’il vient d’imposer à tous les pays du monde, va faire rentrer l’économie tunisienne dans de nouvelles turbulences dont elle n’avait pas besoin ayant déjà les siennes, politiques, économiques, sociales, diplomatiques…
* Economiste, consultant international.
PS : Les lecteurs et lectrices mateurs et amatrices de poésie peuvent trouver sur mon blog «Poèmes de la vie» quelques poèmes sur des thèmes divers de la vie.
Des capteurs russes soupçonnés d’espionner les sous-marins nucléaires britanniques ont été découverts dans les eaux entourant la Grande-Bretagne. Le secteur de l’énergie et Internet constituent également des cibles. C’est une véritable guerre secrète qui se joue dans les eaux entre les deux pays, a révélé le Sunday Times, version du week-end du journal britannique The Times.(Ph. Le sous-marin nucléaire de Sa Majesté, le HMS Vanguard).
Imed Bahri
Cette découverte a été considérée comme une menace potentielle pour la sécurité nationale britannique et de nombreux appareils ont été retrouvés après avoir été rejetés sur le rivage. Certains ont été récupérés par la Royal Navy.
Selon le journal britannique, Moscou aurait placé ces dispositifs pour recueillir des renseignements sur les quatre sous-marins nucléaires britanniques de classe Vanguard qui constituent la base du système de dissuasion maritime actuel du Royaume-Uni.
Le Sunday Times, qui a choisi de ne pas divulguer certains détails, notamment l’emplacement exact des capteurs, affirme avoir mené une enquête de trois mois, s’être adressé à plus d’une douzaine d’anciens ministres de la Défense, d’officiers supérieurs et d’experts militaires pour découvrir comment la Russie utilise ses capacités uniques de guerre sous-marine pour cartographier, pénétrer et potentiellement saboter les infrastructures britanniques vitales.
Le journal a obtenu un accès sans précédent au navire de surveillance en haute mer de la Royal Navy, le Proteus, pour voir comment il mène ses actions pour contrer les menaces dans ses eaux territoriales.
Pour la première fois, des journalistes du Sunday Times ont rejoint des officiers supérieurs de la marine qui ont été transférés sur le navire de la Royal Navy Proteus, ancré au large de la ville la plus occidentale de l’Écosse, où l’équipage est équipé de casques télécommandés avant d’être immergé au fond de la mer. Douze membres de l’escadron de plongée et de chasse aux mines de la Marine sont également présents, experts dans la recherche, la récupération et la destruction des munitions ennemies sur les fonds marins.
Une guerre fait rage dans l’Atlantique
La Russie avait commencé à préparer le terrain pour un conflit plus large avec l’Otan, en s’engageant, selon le journal, dans des opérations de surveillance et de sabotage contre les réseaux Internet sous-marins, les pipelines électriques et les câbles militaires, trois ans avant que le président russe Vladimir Poutine n’envoie ses chars en Ukraine.
Au cours des 15 derniers mois, au moins 11 câbles Internet ont été endommagés dans la mer Baltique et les soupçons se portent sur la flotte de pétroliers vieillissants de la Russie, indique le Sunday Times. La Force de reconnaissance conjointe, un groupe d’États nordiques et baltes dirigé par le Royaume-Uni, a réagi en activant ce qu’elle appelle «Nordic Warden», un système de réaction qui utilise l’intelligence artificielle pour suivre les emplacements de la flotte furtive russe.
Un haut responsable militaire britannique a déclaré: «Il ne fait aucun doute qu’une guerre fait rage dans l’Atlantique. C’est un jeu du chat et de la souris depuis la fin de la Guerre froide et il reprend aujourd’hui. Nous assistons à une activité russe considérable».
Lorsque le navire russe Yantar est revenu dans la Manche en janvier, le secrétaire à la Défense John Healey a autorisé le HMS Somerset et le HMS Tyne à le suivre de plus près tandis que le sous-marin à propulsion nucléaire HMS Astute surveillait le navire par en dessous avant de flotter à ses côtés.
En novembre, Yantar a été retrouvé dans la mer d’Irlande, à proximité de câbles transportant des données pour Microsoft et Google. Équipé de deux petits sous-marins capables d’atteindre des profondeurs allant jusqu’à 6000 mètres, il peut localiser et cartographier les infrastructures, couper les câbles avec ses bras de gréement ou les espionner pour obtenir des informations.
La Russie possède également d’autres capacités. Trois sources de haut rang du secteur de la défense ont révélé que des renseignements fiables, avant l’invasion de l’Ukraine, indiquaient que des yachts de luxe appartenant à des individus riches auraient pu être utilisés pour effectuer des reconnaissances sous-marines autour de la Grande-Bretagne.
L’approvisionnement énergétique menacé
Un ancien ministre a raconté comment le navire d’assaut amphibie HMS Albion a été contraint de quitter prématurément le port de Chypre en 2018 lorsque le superyacht d’un homme riche s’en est approché. La marine soupçonne que le superyacht était là pour surveiller secrètement l’Albion.
Le Sunday Times indique par ailleurs que près d’un cinquième de l’approvisionnement énergétique du Royaume-Uni provient désormais de parcs éoliens offshore. L’électricité produite par ces turbines est transportée vers le continent par des câbles sous-marins qui peuvent être facilement interrompus. Les pipelines et les gazoducs en provenance de Norvège qui approvisionnent le Royaume-Uni en pétrole et en gaz peuvent être également ciblés. Par conséquent, l’ensemble de l’approvisionnement énergétique britannique est vulnérable.
«Si vous endommagez ces pipelines, vous perdrez cette énergie», a déclaré un haut responsable militaire. Il en va de même pour les 60 câbles Internet qui relient la Grande-Bretagne au reste du monde. Faciles à couper, ils servent notamment à transmettre des données bancaires outre-Atlantique et sont essentiels au fonctionnement des marchés financiers occidentaux.
Ce qui est encore plus inquiétant, cependant, c’est la capacité de la Russie à identifier, pirater ou détruire des câbles militaires essentiels à ses opérations dans le monde. Une source haut placée a déclaré: «Il existe des câbles non déclarés. Les Russes ont la capacité de les couper».
Ces dernières années, la marine britannique a découvert un certain nombre de capteurs dans les mers entourant la Grande-Bretagne. Le ministère de la Défense estime que Moscou les a placés là pour surveiller les mouvements des quatre sous-marins britanniques de classe Vanguard qui forment ensemble la dissuasion nucléaire maritime permanente du Royaume-Uni.
On ne sait pas exactement quel type de capteurs ont été trouvés après que nombre d’entre eux se soient échoués sur le rivage mais d’autres ont été localisés grâce à la flotte de dragueurs de mines de la Royal Navy.
La découverte par le Royaume-Uni de preuves d’autres activités russes est considérée comme top secret. Une source britannique de haut rang a déclaré: «C’est comme la course à l’espace».
Dans un monde entouré de secret et de tromperie, il est extrêmement difficile d’obtenir une clarté absolue. Mais il y a suffisamment de fumée pour suggérer que quelque chose brûle quelque part.
En 2021, l’Integrated Review, un document clé décrivant les objectifs de sécurité nationale et de politique étrangère du Royaume-Uni après le Brexit, s’est engagé à acheter un navire de surveillance pour protéger les infrastructures sous-marines importantes du Royaume-Uni et permettre aux autorités de mieux comprendre l’ampleur de la menace.
Deux ans plus tard, le ministère de la Défense a acheté un navire norvégien de soutien offshore en eau profonde pour 70 millions de livres sterling, le rebaptisant Proteus avant sa mise en service en octobre 2023.
L’équipage permanent du navire comprend environ 30 marins civils de la Royal Navy Auxiliary, la branche marchande de la Marine, mais le navire est en fin de compte dirigé par des équipes navales spécialisées et la vie à bord est exigeante car le navire opère en mer 330 jours par an.
Une semaine avant la visite du Sunday Times, des membres des équipes de détection et d’exploitation des menaces de mines de la Marine, dont l’escadron X-Ray, sont arrivés pour la première fois. Les équipes s’entraînaient sur l’un de leurs derniers équipements: un véhicule autonome équipé d’une caméra haute résolution à l’avant et de systèmes sonar avancés sur les côtés comme des ailes.
Le capitaine Simon Pressdy, l’un des officiers supérieurs participant à la visite, a déclaré: «Notre rôle est de dissuader toute menace contre le Royaume-Uni. Nous y parvenons en comprenant les acteurs impliqués, en fournissant les preuves nécessaires pour éviter tout malentendu et en tenant ceux qui menacent le Royaume-Uni responsables de leurs actes».
En Tunisie, l’accès à l’emploi des personnes à besoins spécifiques reste un défi majeur. Avec le lancement de Nastatii, une plateforme dédiée au recrutement inclusif, un pas décisif est franchi vers une véritable égalité des chances.
Nastatii a pour mission de connecter des talents diversifiés à des entreprises engagées, en valorisant les compétences et les aspirations de chacun. Cette initiative ouvre de nouvelles perspectives tant pour les demandeurs d’emploi à besoins spécifiques que pour les recruteurs souhaitant intégrer la diversité comme levier de performance.
Bien plus qu’un simple outil numérique, Nastatii est un projet à vocation sociale qui brise les barrières et favorise une société plus inclusive. En facilitant la mise en relation entre talents et employeurs convaincus de la richesse de la diversité, la plateforme redéfinit l’accès à l’emploi.
Nastatii se distingue par son engagement social : son objectif premier est d’accompagner les personnes à besoins spécifiques vers l’emploi et d’aider les entreprises à faire de l’inclusion l’un des axes de leur stratégie.
Plateforme accessible et intuitive
Conçue pour être à la fois ergonomique et accessible, la plateforme propose plusieurs fonctionnalités clés :
Profils personnalisés : les demandeurs d’emploi peuvent mettre en avant leurs compétences, expériences et besoins spécifiques en matière d’accessibilité;
Recherche d’emplois ciblée : des opportunités adaptées à leurs compétences, leur localisation et leurs préférences sont mises à leur disposition ;
Publication d’offres d’emploi : les employeurs peuvent facilement diffuser leurs offres et accéder à une base de talents qualifiés et diversifiés;
Formation professionnelle : les personnes à besoins spécifiques peuvent trouver facilement des offres de formation professionnelle.
Engagement pour l’égalité des chances
Nastatii est le fruit d’une initiative collaborative réunissant des défenseurs des droits des personnes à besoins spécifiques et des entreprises partageant une même vision : faire de l’inclusion une norme, et non une exception. De nombreuses organisations soutiennent activement ce projet en adoptant des pratiques inclusives et en rejoignant le mouvement pour une Tunisie plus équitable.
Chaque individu a le droit de travailler et de contribuer pleinement au développement de la société. Nastatii est une opportunité de créer des connexions durables entre des talents exceptionnels et des employeurs engagés.
Le président de la république Kaïs Saïed a appelé toutes les banques, notamment publiques, à s’engager dans la «bataille de libération nationale», par allusion au processus politique qu’il avait initié depuis la proclamation de l’état d’exception le 25 juillet 2021.
Le chef de l’Etat a lancé cet appel en recevant, lundi 27 avril 2025, au Palais de Carthage, le gouverneur de la Banque centrale de Tunisie (BCT), Fethi Zouhair Nouri, qui lui a remis les états financiers de l’institution pour l’année 2024 ainsi que le rapport des commissaires aux comptes.
Lors de cette rencontre, Saïed a mis en avant le rôle de la BCT dans l’application des législations tunisiennes par l’ensemble des banques, assurant que «ce qui est donné par la droite ne peut être repris sous aucun prétexte par la gauche». Toutes les institutions bancaires, quelles que soient leurs dénominations, sont légalement tenues de respecter les circulaires émises par la Banque centrale, a-t-il affirmé, laissant ainsi entendre que des établissements bancaires (lesquels?) refusent d’appliquer certaines mesures décidées par les autorités.
Saïed a également rappelé la distinction entre autonomie et indépendance, précisant que la BCT, bien qu’autonome dans le domaine monétaire, reste soumise aux politiques de l’État et doit soutenir l’économie nationale, reproches réitérés à plusieurs reprises et auxquels le gouverneur de la BCT, étrangement muet, n’a pas cru devoir réagir, ne fut-ce que pour dissiper, auprès de l’opinion publique, la fâcheuse impression qu’il existe de profondes divergences à ce sujet entre la présidence de la république et la vieille dame de l’Avenue Hedi Nouira, étant entendu qu’entre le président Saïed et ce qu’il appelle le «cartel des banques», il n’y a pas que de simples divergences. Le bras de fer semble déjà bien engagé…
Evoquant la politique nationale en matière de maîtrise du taux d’inflation, Saïed a estimé que celle-ci témoigne de la réussite des «choix nationaux» et de leur capacité à répondre aux défis économiques actuels, sachant que ce taux s’est établi à 5,7% en février dernier.
Mercredi 9 avril 2025 se tiendra l’audience préliminaire du procès contre l’infirmière qui a été renvoyée en jugement pour homicide involontaire dans l’exercice de la profession sanitaire et falsification d’un acte public suite au décès de Wissem Ben Abdel Latif.
Le jeune Tunisien est décédé le 28 novembre 2021, à l’âge de 26 ans, après avoir subi plus de 100 heures de contention totale, attaché à un lit surnuméraire dans le couloir de l’hôpital San Camillo de Rome.
Assistés par l’avocat Francesco Romeo, Kamal et Henda, le père et la mère de Wissem, se porteront partie civile. Avec le Comité Vérité et Justice pour Wissem, ses parents continuent à exiger des réponses sur les événements subis par leur fils : après le débarquement, en effet, Wissem a été détenu d’abord sur les navires de quarantaine, puis au CPR de Ponte Galeria (Rome), d’où, en raison de l’aggravation de son état psychophysique due aux conditions de détention, il a ensuite été admis en psychiatrie, d’abord à l’hôpital Grassi d’Ostie, puis à l’hôpital San Camillo de Rome.
Dans les deux hôpitaux, Wissem, qui ne connaissait que l’arabe et n’avait jamais rencontré de médiateur culturel, sans que personne ne lui ait jamais adressé la parole, a été attaché bras et jambes à un lit et a reçu un traitement pharmacologique lourd, alors que les examens indiquaient que son état de santé se dégradait. Lorsqu’il est décédé, sa famille n’a même pas été informée de la nécessité d’une autopsie.
Entre-temps, alors que Wissem était attaché et sous sédatifs dans un service psychiatrique, le juge compétent avait d’abord suspendu l’exécution de l’ordre de détention, le libérant, puis il avait annulé le refoulement et la détention, or Wissem était déjà mort.
«Vous avez traité mon fils pire qu’un animal», a déclaré à plusieurs reprises Henda, la mère, «Mon fils était en bonne santé, il est arrivé en bonne santé en Italie. Que lui ont-ils fait ? Que s’est-il passé ? Nous voulons la vérité et la justice».
Selon le Comité : «Wissem est mort avec l’État italien assume la responsabilité de sa mort: l’État qui a défini la nécro-politique de l’immigration, qui humilie et conduit trop souvent à la mort ceux qui débarquent sur les côtes de notre pays, l’État qui perpétue des pratiques d’asile telles que la contention, transformant les soins en garde à vue. Wissem a été transformé en corps sacrifiable, son histoire, une fois de plus, témoigne de l’urgence d’abolir les CPR et toutes les frontières, et de sanctionner enfin l’illégalité de pratiques inhumaines telles que la contention».
الجهات المبادرة :
عائلة وسام عبداللطيف
المحامي فرانشيسكو روميو
Association Sergio Piro
LasciateCIEntrare
Fondation Franco e Franca Basaglia
المنظمات التونسية
المنتدى التونسي للحقوق الاقتصادية والاجتماعية
الجمعية التونسية للنساء الديمقراطيات
محامون بلا حدود
جمعية آفاق العامل التونسي
جمعية نشاز
جمعية بيتي
الجمعية التونسية للدفاع عن الحريات الفردية
الجمعية التونسية من أجل الحقوق والحريات
الائتلاف التونسي لالغاء عقوبة الاعدام
المنظمة التونسية لمناهضة التعذيب
دمج الجمعية التونسية للعدالة و المساواة
اللجنة من اجل احترام الحريات وحقوق الانسان بتونس
فيدرالية التونسيين لمواطنة الضفتين
منتدى التجديد
جمعية كلام
منظمة البوصلة
جمعية جسور المواطنة
جمعية الكرامة للحقوق والحريات
نوماد 08
جمعية افريقية
جمعية الأرض للجميع
جمعية أمهات المفقودين
مجدي الكرباعي – ناشط سياسي ومدافع عن حقوق المهاجرين
جمعيات ايطالية ودولية
A Buon Diritto Onlus
ADIF- Associazione Diritti e Frontiere
ANPI A. Gismondi Levi
ANPI Aurelio del Gobbo Marino
ANPI C.Alunni G.Brecciaroli Ciampino
ANPI Teresa Mattei e le altre Pomezia
ANPI M.Moscati S.Fagiolo Albano la./ Castel Gandolfo
ANPI G.Franceschini G.Perucca Ariccia
Associazione Alba Rosa
Associazione Stefano Cucchi
Arci Porco Rosso(Palermo)
Artisti Resistenti Roma
Association des Mères des Migrants disparus (Tunisia)
Associazione 180amici Puglia
Associazione Carta di Roma
Associazione Diritti alla Follia
Associazione Festival dei Matti
Associazione Strada siCura (Trieste)
Associazione Yairaiha
Baobab Experience
Black lives matters
Borderline Europe
Borderline Sicilia
Campagna nazionale …e tu Slegalo subito
Campagna nazionale per la salute mentale – Lombardia
Carovane Migranti
Casa delle Culture e del Volontariato
Collettivo Fabriqua 23 (Gorizia)
COSM Consorzio cooperstove sociali del Friuli Venezia Giulia
CIR – Consiglio Italiano per i Rifugiati
Comitato Giustizia per Adnan
Comitato Verità e Giustizia per la strage di Sant’Anna- Modena
Consulta della regione Lazio per la salute mentale
Consorzio Nco/Nuova Cooperazione Organizzata
Cooperativa Sociale Al di là dei sogni
Cooperativa sociale Un fiore per la vita
Coordinamento Nazionale Salute Mentale
CoPerSaMM-Conferenza Basaglia
COSM-Consorzio di cooperative Sociali della regione Friuli Venezia Giulia
Couverture de la Mémoire Tunisie
Fondazione Casa della Carità Angelo Ariani di Milano
Casetta Rossa, F.A.R.E. Castelli
Festival del Cinema dei Diritti Umani di Napoli
Forum Nazionale Agricoltura Sociale
Forum Salute Mentale
LegacoopSociali- Gruppo Salute Mentale
GR Legal Team Italia
Linea d’ Ombra ODV
Movimento di Volontariato Italiano (Mo.V.I.)
Federazione Provinciale di Caltanissetta
Legacoop gruppo salute mentale
Movimento pugliese Rompiamo il Silenzio
Mai più Lager-Nocpr Milano
Mediterranea Saving Humans
Melitea
Mem Med Memoria Mediterranea
Mensa Occupata di Napoli
Osservatorio Stop OPG
Pensare Migrante
Progetto Meltingpot Europa
Rete ASM/Rete Associazioni Salute Mentale
Rete Antirazzista Catanese
Rete antirazzista Roma
Rete Numeri Pari
Popolazione Carceraria /patrie galeria
SOS Sanità
Unasam – Unione nazionale delle associazioni per la salute mentale
Le comportement génocidaire d’Israël vis-à-vis des Palestiniens, sur fond de la litanie «Il faut écraser le Hamas» qui tourne à vide, n’est pas sans rappeler la politique d’extermination de millions de juifs par les Nazis allemands, au siècle dernier. Sauf que pour l’Occident, les juifs d’hier sont remplacés aujourd’hui par les musulmans.(Ph. A Gaza, une mère portant sa fille morte sous les bombardements israéliens).
Jamila Ben Mustapha *
Sans préjuger de la date, impossible à deviner, de la fin de cette guerre entre Israël et le Hamas et qui a débuté le 7 octobre 2023, voilà donc un an et demi, de quelle façon peut-on considérer la situation actuelle au Moyen-Orient?
On pourrait dire qu’Israël a réalisé une victoire matérielle largement prévisible sur le parti islamiste, mais a subi parallèlement une grave défaite morale qui a abouti, pour la première fois avec autant d’intensité, à la sérieuse remise en question de son image dans le monde.
Et c’est l’inverse qui s’est produit pour le mouvement du Hamas dans cette lutte «entre le lion et le lapin», expression utilisée par Dominique Vidal , à savoir, un affaiblissement substantiel de ses capacités certes, mais la constatation qu’il a résisté comme il a pu contre un ennemi beaucoup plus fort que lui – armé qu’il est par les pays les plus puissants – sans avoir déclaré la défaite jusque-là, tel David contre Goliath sur la terre qui a donné naissance à ce mythe symbolique.
La défaite morale d’Israël
On se rappelle l’air assuré avec lequel Benjamin Netanyahu avait annoncé, au début du conflit, la destruction future qu’il présentait comme très rapide, de cette organisation politico-militaire qu’il n’avait pourtant pas réprimée, au début de son existence, rien que pour affaiblir et faire concurrence au Fatah de Yasser Arafat, selon le bon vieux principe du «diviser pour régner». Mais voilà que le nouveau-né devenu unique force politique en 2007 à Gaza, se dresse contre son ennemi complaisant du début, qu’il entreprend d’attaquer l’État qui ne s’était pas opposé auparavant à son financement par le Qatar et son armement par l’Iran.
La principale défaite morale d’Israël est d’avoir notablement allégé, sinon supprimé, le sentiment de culpabilité des pays européens né de l’extermination de millions de juifs par les Nazis allemands, au siècle dernier, et dont il avait amplement profité en prônant à tout-va, la redoutable accusation d’antisémitisme. Cette accusation, il l’a instrumentalisée et utilisée jusqu’à plus soif vis-à-vis de tout ennemi avec ou sans preuves, mais surtout contre les musulmans, eux-mêmes sémites pourtant, et voisins contraints et forcés de ce pays créé en 1948.
Après la Seconde guerre mondiale et l’extermination de Juifs en Allemagne, l’attitude occidentale était «Plus jamais ça». Or, voilà que leurs alliés israéliens, par ce qu’on pourrait interpréter comme un rappel du syndrome de Stockholm où la victime se rapproche de son bourreau, ne sont pas sans rappeler de façon lointaine et affaiblie ce dernier, vu leur comportement criminel et génocidaire vis-à-vis des Palestiniens, en s’engageant dans une attitude démente de destruction dans l’engrenage de laquelle ils se trouvent pris, sur fond de la litanie «Il faut écraser le Hamas» qui a l’air de tourner à vide.
L’Occident démasqué
Un autre aspect important de ce conflit a été une occasion de démasquer clairement un Occident qui, en réalité, n’affirme la nécessité de l’application des principes humains dits universels que pour ses populations, et n’hésite pas à réaliser les pires injustices et infractions à ces droits quand il s’agit de celles du reste du monde.
L’antisémitisme n’étant plus possible vis-à-vis des Juifs, son besoin de trouver un ennemi et un bouc émissaire, fait qu’on le voit se tourner contre d’autres sémites : les musulmans. Pourtant le rejet de ces derniers n’est pas vu comme une autre manifestation d’antisémitisme, terme que l’on veut réserver seulement aux Juifs, mais comme de «l’islamophobie».
On peut ainsi légitimement se demander si cet Occident est, en fin de compte, un promoteur des droits de l’homme comme il le prétend en théorie, ou un redoutable prédateur comme l’illustre dans les faits son Histoire, d’autant plus qu’actuellement, une véritable situation «expérimentale» s’est créée où, en Ukraine, il soutient le pays envahi, et en Palestine, il est du côté du pays envahisseur, ce qui montre nettement la contradiction entre les beaux discours portant sur les principes, et les actes permanents de domination et d’exploitation des pays faibles.
Mais les pays musulmans eux-mêmes étant bien loin d’être éloignés de toute critique, surtout par leur inaction scandaleuse vis-à-vis de l’extermination des Palestiniens, à part une opposition verbale et minimale au conflit pour calmer leurs populations, on peut considérer ainsi de façon schématique que la différence entre les pays du Nord et ceux du Sud est que les premiers exercent leur répression seulement à l’extérieur, démocratie oblige, sur les pays qu’ils peuvent dominer et exploiter, alors que les seconds n’ont le pouvoir de pratiquer cette répression que sur leurs propres citoyens.
Il est onéreux de se mettre dans les normes que la science exige et auxquelles le ministère de la santé assigne les établissements de soins privés en ne tolérant le moindre écart, et qu’il omet complètement d’exiger dans les établissements publiques, faute de budget.
DrMonem Lachkam *
En dehors des discours enflammés, concernant l’insaisissable et l’inassimilable décision de justice à l’encontre de notre collègue pharmacien, de la directrice et du chef de la maintenance du Centre de néonatalogie de l’hôpital Wassila Bourguiba à Tunis, nous devons comprendre et réaliser que nous sommes désormais devant une nouvelle lecture et une nouvelle compréhension de la législation, qui fera très probablement jurisprudence.
Ce qui était normalement prévu par le législateur et ce qu’on nous a toujours enseigné, c’est que dans l’exercice médical nous avons une obligation de moyens et non pas une obligation de résultat.
Dans le cas de la triste affaire des nouveau-nés, notre confrère pharmacien a prévenu depuis 2017, d’une façon répétitive et documentée, des défaillances matérielles nécessitant une intervention rapide afin d’appliquer les normes de sécurité exigées par la science et censée être contrôlée par le ministère de la Santé, qui – probablement en connaissance de cause et faute de budget alloué à ce genre d’intervention – n’a cessé de reporter aux calendes grecques.
Des conditions de travail imposées.
Notre confrère pharmacien a donc démontré d’une manière intangible, avoir utilisé tout les moyens dont il dispose pour que la prise en charge des nouveaux nés soit la plus efficiente possible dans les conditions de travail qui lui ont été imposées.
Alors, un regard sommaire dirait que les juges ont plutôt appliqué une obligation de résultat, ce qui me paraît sincèrement peu plausible et méprisant pour les juges. Ce qui s’est passé serait une interprétation et une lecture de l’obligation de moyens qui serait autrement plus dangereuse, fourbe et préjudiciable pour tous les soignants.
Ce qu’on nous a enseigné, c’est que devant l’absence de moyens répondant aux normes de sécurité dans le domaine de la santé, et devant l’impossibilité d’un transfert qui soit techniquement réalisable et qui ne risque pas d’aggraver l’état du patient, nous intervenons tout en étant exempté de la responsabilité liées à la défaillance à laquelle nous avons été acculés.
Malheureusement, dans le cas de notre confrère, il n’est pas impossible que la justice ait décidé que le fait de continuer d’exercer malgré les dites défaillances mettrait en danger de mort les nouveau-nés. Ce qui en découlera est très grave et périlleux pour notre corps de métier. Ce qui voudra tout simplement dire que, devant l’absence de moyens répondant aux normes de sécurité dans le domaine de la santé, non seulement il faudra les signaler d’une manière à garder une trace, mais il va falloir surtout refuser de soigner, d’opérer et de prendre en charge des patients car nous serions responsable d’avoir exposé l’intégrité physique des patients à un péril pouvant induire un préjudice physique ou la mort.
Vous savez comme moi qu’au moins 90% de nos confrères hospitaliers devraient arrêter d’exercer devant la défaillance normative certaine surtout dans les hôpitaux régionaux, ainsi que 20% de nos confrères qui exercent dans les cliniques privées.
Désormais, c’est la prison qui nous attend
Il est réellement onéreux de se mettre dans les normes que la science exige et auxquelles le ministère de la santé assigne les établissements de soins privés en ne tolérant le moindre écart, et qu’il omet complètement d’exiger dans les établissements publiques faute de budget. Donc, et d’une façon triviale, si le ministère de la santé ou la clinique ne s’acquitte pas de son devoir de fournir les moyens nécessaires et que le personnel soignant continue à exercer, il est condamnable et à des peines qui peuvent être, comme dans le cas de nos malheureux confrères, très lourdes.
Les syndicats doivent communiquer, les conseils de l’ordre de tous les corps soignants doivent à mon sens communiquer pour dire que désormais il est impératif de faire sa check-list avant de commencer le travail, de connaître toutes les procédures de sécurité et de refuser de travailler s’il y a le moindre manque, s’il y a la moindre défaillance en matériel, en effectif personnel, en produits pharmaceutiques, en absence du chariot d’urgence et de ne tolérer le moindre petit écart car désormais c’est la prison qui nous attend.
Dans le communiqué suivant, la Fédération des Tunisiens pour une citoyenneté des deux rives (FTCR) «exprime sa plus vive inquiétude face à l’accélération brutale des expulsions de migrant·e·s, notamment tunisien·ne·s, d’Italie, de France et d’Allemagne, et dénonce une politique migratoire européenne qui viole quotidiennement les droits fondamentaux.»
Les témoignages se multiplient ces dernières semaines concernant des expulsions forcées, souvent violentes et opérées dans la plus grande discrétion, dans le cadre d’une stratégie européenne des retours, mise en œuvre avec la pleine coopération des autorités tunisiennes.
Une coopération honteuse sous couvert de gestion sécuritaire. En effet, depuis plusieurs années, l’Union européenne tente d’externaliser la gestion de ses frontières vers les pays du sud de la Méditerranée. Cette politique a connu un tournant avec l’accord signé à Tunis en juillet 2023 entre le président Kais Saied, Ursula von der Leyen et Georgia Meloni.
Sous couvert d’aide au développement et de «co-développement», cet accord vise à faire de la Tunisie une plateforme de rétention à ciel ouvert, chargée d’empêcher les départs — aussi bien de migrant·e·s subsahariens que de tunisien·ne·s.
Quelques chiffres alarmants :
Plus de 20 000 Tunisien·ne·s seraient actuellement détenus dans des centres de rétention en Italie, selon plusieurs sources.
En 2023, plus de 2 000 expulsions de Tunisien·ne·s ont été enregistrées en Italie.
En 2024, la France a expulsé 21 601 personnes étrangères, une hausse de 26,7% par rapport à 2023 (le nombre exact de Tunisien·ne·s expulsé·e·s reste à établir).
En février 2025, l’Allemagne a organisé une expulsion collective de Tunisien·ne·s vers l’aéroport d’Enfidha, dans une opacité totale.
Une approche européenne de plus en plus autoritaire ou la «nouvelle approche commune sur les retours», promue par la Commission européenne, prétend accélérer les expulsions vers les pays d’origine ou vers des pays dits «sûrs». Cette politique porte une responsabilité directe dans :
La dégradation des conditions de détention et d’expulsion dans les pays de l’UE,
La violation constante des droits humains fondamentaux,
L’instrumentalisation des migrant·e·s à des fins électorales et diplomatiques.
Une situation dramatique en Tunisie.
Cette politique migratoire a des conséquences catastrophiques :
Les migrant·e·s subsahariens bloqués en Tunisie sont abandonné·e·s à eux-mêmes, exposé·e·s à des violences racistes, des discriminations systémiques et des conditions de vie inhumaines.
Ceux qui leur viennent en aide — militant·e·s, citoyen·ne·s solidaires, associations — font l’objet de persécutions, d’arrestations et de campagnes de diffamation.
La loi tunisienne contre le racisme (2018) est systématiquement ignorée par les autorités, qui ferment les yeux sur les discours de haine et les abus.
Face à cette répression, la FTCR exige la libération immédiate de tou·te·s les prisonnier·e·s poursuivi·e·s ou incarcéré·e·s pour avoir exprimé leur solidarité envers les migrant·e·s, qu’il s’agisse de militant·e·s associatifs, de citoyen·ne·s ou de professionnel·le·s de l’aide.
La criminalisation de la solidarité constitue une atteinte grave aux droits humains et à la liberté d’expression, et ne saurait être tolérée dans un État de droit.
La FTCR dénonce les conditions indignes de détention et d’expulsion des sans-papiers tunisiens en Europe, dénonce le diktat de l’Union européenne, qui impose aux pays du Sud des politiques de contrôle et de répression indignes, appelle les autorités tunisiennes à cesser de jouer le rôle de «garde-frontière» de l’Europe au détriment de la dignité et des droits des migrant·e·s.
Nous appelons à une rupture immédiate avec les accords d’externalisation migratoire, une mobilisation citoyenne en Tunisie comme en Europe pour défendre les droits des migrant·e·s, une solidarité renforcée entre associations, syndicats et ONG pour mettre fin à cette politique injuste et dangereuse.
Petroafrica, salon annuel réunissant les professionnels du pétrole et du gaz d’Afrique et du monde, se tient du 8 au 11 avril 2025, au Parc des expositions du Kram, à Tunis, sous le haut patronage de la présidence du gouvernement.
Ce salon s’inscrit dans le cadre des cinq salons internationaux Africa Big Five 2025 sur le thème «The Road To Think Green». Quatre autres salons se dérouleront parallèlement à Petroafrica 2025 : Logistica Africa Expo 2025 (XNUMXe édition), axé sur la logistique et le transport; Green Africa (XNUMXe édition), un salon professionnel axé sur la durabilité environnementale; Africa Traffic et Africa Public Works (XNUMXe édition), présentant des solutions d’infrastructures et de travaux publics.
Organisé en partenariat avec l’Entreprise tunisienne d’activités pétrolières (Etap) et son homologue libyenne, la National Oil Corporation (Noc), ce salon se concentrera sur les enjeux du secteur de l’énergie, les nouvelles technologies et la transformation numérique, l’ingénierie, la géophysique, la gestion du carbone et les tendances énergétiques mondiales.
Des sociétés libyennes telles que Mellitah Oil and Gas, Lanuf Oil and Gas Manufacturing Company et Nafusa Oil Company ainsi que l’Algérienne Sonatrach ont déjà confirmé leur participation aux côtés de grandes entreprises européennes et africaines.
Avec 10 000 mètres carrés d’espace d’exposition, cinq pavillons internationaux, 250 exposants et 15 000 visiteurs professionnels venus de nombreux pays et régions, Petroafrica est devenu l’un des principaux événements pétroliers annuels et internationaux d’Afrique.
Innovations, technologies et solutions
Les participants auront l’occasion d’interagir avec la plus grande clientèle potentielle de la région, de pénétrer de nouveaux marchés et de faire connaître leur marque et leurs produits, tout en découvrant les innovations, les technologies et les solutions pour le secteur.
Les organisateurs prévoient que Petroafrica 2025 attirera plus de 300 entreprises exposantes et 20 000 professionnels visiteurs venus de la région Mena, d’Europe, des Amériques et d’Asie.
Plateau de rencontre, d’engagement et de création de nouveaux marchés, Petroafrica se veut une référence dans le paysage énergétique offshore en pleine évolution. Alors que la transition énergétique s’accélère et que le secteur se prépare à un changement de cap, les sociétés pétrolières et gazières de Petroafrica exposeront aux côtés de développeurs de projets éoliens, d’EPC, d’opérateurs de champs, de fournisseurs d’équipements et d’entreprises de technologie, de numérisation et de décarbonation.
L’objectif principal est de stimuler l’investissement dans les secteurs clés du développement africain. Les organisateurs soulignent une forte présence internationale, avec plus de la moitié des exposants provenant de pays tels que la Libye, l’Algérie, la Mauritanie, l’Arabie saoudite, l’Égypte, Singapour, la France, l’Allemagne, l’Italie, la Chine, l’Inde et l’Iran. Outre l’espace d’exposition, l’événement propose un riche programme d’ateliers, de séminaires et de formations, avec la participation de décideurs politiques, de chercheurs et d’experts locaux et internationaux.
La Tunisie investit dans l’énergie solaire et d’autres sources renouvelables, offrant de nouvelles opportunités de diversification énergétique et de réduction de la dépendance aux combustibles fossiles.
Tunisie-Libye : une introuvable complémentarité
En janvier 2025, la Tunisie a enregistré une augmentation de 1% de la consommation de produits pétroliers par rapport à l’année précédente, principalement en raison de la croissance de la production d’électricité. Le GPL a affiché une augmentation de 11%, tandis que le kérosène a enregistré une augmentation significative de 22%. Bien que la production pétrolière en Tunisie ait diminué de 13% en 2024 par rapport à l’année précédente, avec une production quotidienne moyenne de 28 800 barils par jour, certains champs pétroliers ont enregistré une augmentation de production, comme Ezzaouia (+68%) et Bir Ben Tartar (+39%), ce qui pourrait contribuer à stabiliser la production globale cette année.
Le budget de l’État tunisien pour 2025 a été préparé en supposant un prix du pétrole Brent de 77,4 dollars le baril, mais la récente fluctuation des prix pourrait entraîner un excédent d’environ 980 millions de dinars (environ 296 millions d’euros). Les subventions aux carburants et aux produits de première nécessité constituent toujours une dépense importante, avec environ 11,5 milliards de dinars (3,48 milliards d’euros) attendus pour 2025, ce qui pourrait affecter le déficit public.
La Libye, qui sera un acteur clé de Petroafrica 2025, s’est fixé comme objectif d’atteindre 1,6 million de barils par jour de production d’ici fin 2025, avec un objectif supplémentaire de 2 millions de barils par jour d’ici trois ans, sous réserve d’un financement adéquat. Eni, principal producteur étranger en Libye, a largement contribué à dépasser l’objectif de 1,4 million de barils par jour, avec une production totale comprenant environ 206 000 barils équivalent gaz. La société italienne prévoit également de forer trois nouveaux puits en 2025 dans des environnements terrestres, en eaux peu profondes et en eaux profondes, tandis que Repsol a commencé à forer des puits d’exploration dans le bassin de Murzuq. La compagnie pétrolière nationale libyenne a d’ailleurs annoncé son intention d’offrir 22 blocs d’exploration terrestres et offshore en 2025 pour attirer les investissements étrangers.
Le Tunisia Africa Business Council (TABC) organise la 8ᵉ édition de la conférence internationale «Financing Investment and Trade in Africa – Fita2025», les 6 et 7 mai 2025 à Tunis.
Cette édition, mise sous le haut patronage du Président de la République, et en partenariat avec le ministère des Affaires étrangères et celui de l’Économie et de la Planification, revêt une importance toute particulière, puisqu’elle coïncide avec le 10ᵉ anniversaire de la création de TABC : une décennie d’engagement au service du rapprochement économique entre la Tunisie et le reste du continent africain.
Au fil des années, Fita s’est imposée comme une plateforme panafricaine incontournable, réunissant porteurs de projets, décideurs publics, bailleurs de fonds et investisseurs autour de partenariats structurants pour l’avenir de l’Afrique.
Placée sous le thème : «Impulser la transformation de l’Afrique», Fita2025 mettra en lumière les défis majeurs et les leviers de croissance du continent.
Seront notamment abordés : la transformation industrielle, la transition énergétique, la digitalisation, ainsi que la modernisation des infrastructures et de la logistique. Des thématiques en parfaite adéquation avec les priorités stratégiques du développement durable en Afrique.
Cinq pays à l’honneur, avec des sessions «Investir» en RDC, au Nigeria, en Côte d’Ivoire, à Madagascar et en Guinée Conakry.
Fita2025 accueillera de nombreuses personnalités de premier plan : hauts responsables gouvernementaux, ministres, dirigeants d’institutions internationales et régionales. Parmi eux, Guylain Nyembo Mbawizya, vice-Premier ministre et ministre du Plan et de la Coordination de l’Aide au Développement en RDC, Rasata Rafaravavitafika, ministre des Affaires étrangères de Madagascar, Bianca Odumegwu-Ojukwu, ministre d’État au ministère des Affaires étrangères du Nigéria, ainsi que d’autres figures influentes des secteurs public et privé, témoignant ainsi de la dimension stratégique et internationale de l’événement.
Cette 8ᵉ édition se distinguera par la richesse de son programme : 14 panels de haut niveau, 10 side events thématiques, 7 ateliers spécialisés, et une nouveauté : les Fita Pitch Days, une initiative dédiée aux porteurs de projets innovants, qui auront l’opportunité de présenter leurs idées devant un panel d’investisseurs internationaux et d’institutions de financement.
Plus de 2 000 participants venus de plus de 60 pays sont attendus. La participation de plusieurs centaines de CEOs étrangers, d’agences africaines de promotion de l’investissement, ainsi que d’opérateurs économiques tunisiens issus de divers secteurs, augure des échanges de très haut niveau et des partenariats stratégiques.
Un espace BtoB et BtoG sera aménagé pour faciliter les rencontres ciblées.
En complément, une plateforme digitale de matchmaking sera accessible dès le 14 avril 2025, permettant à chaque participant inscrit de planifier ses rendez-vous professionnels avec efficacité.
Fita2025 s’annonce comme un rendez-vous majeur pour accélérer la dynamique de transformation du continent africain, en réunissant talents, visions et opportunités dans un cadre propice aux partenariats structurants.
L’ensemble des acteurs économiques, institutionnels et médiatiques sont invités à se joindre à cet événement incontournable pour construire ensemble l’Afrique de demain. Inscriptions ouvertes sur ce lien.
2025 s’annonce comme une année prometteuse pour le tourisme entre l’Italie et la Tunisie, grâce à l’amélioration des infrastructures, à la diversification de l’offre touristique et aux liaisons directes, maritimes et aériennes.
Le gouvernement tunisien a lancé la campagne promotionnelle internationale «Vivi l’istante, vivi la Tunisia» («Vivre l’instant présent, vivre la Tunisie»), visant à attirer un nombre toujours croissant de visiteurs, notamment en provenance des pays européens, dont l’Italie.
L’Office national du tourisme tunisien (ONTT) a participé à la Bourse internationale du tourisme (BIT) à Milan du 9 au 11 février 2025, mettant en avant ses succès touristiques en 2024, notamment une hausse de 7,8 % des recettes touristiques et plus de 10 millions de visiteurs internationaux, avec une augmentation de 20% des arrivées en provenance d’Italie.
Lignes de ferry et liaisons aériennes
Les recettes touristiques ont augmenté de 5% au 1er trimestre 2025, atteignant 1,21 milliard de dinars (environ 365 millions d’euros), contre 1,15 milliard de dinars (348 millions d’euros) au cours de la même période de 2024, selon les dernières statistiques de la Banque centrale de Tunisie (BCT).
Il existe trois lignes de ferry entre la Tunisie et l’Italie, exploitées par CTN Ferries, Grandi Navi Veloci et Grimaldi Lines. Les principales liaisons sont Gênes-Tunis (environ 24 heures) et Civitavecchia-Tunis (environ 27 heures). Les ferries permettent également le transport de véhicules, avec des fréquences qui augmentent en haute saison.
Les principales compagnies aériennes proposant des vols directs entre l’Italie et la Tunisie sont Tunisair, ITA Airways, Nouvelair et, dans une moindre mesure, Tunisair Express. Ces compagnies relient principalement les aéroports de Rome, Milan, Bologne et Catane à ceux de Tunis-Carthage, Enfidha-Hammamet et Djerba-Zarzis.
À partir du 1er janvier 2025, pour entrer en Tunisie, un passeport avec une validité d’au moins trois mois est requis; la présentation d’une carte d’identité ne suffit plus. De plus, pour les personnes arrivant par voie maritime au port de La Goulette, un bon d’hôtel ou une réservation d’hébergement valide dans le pays est requis.
Evénements culturels et commerciaux
À partir de ce mois-ci, la Tunisie accueille de nombreux événements culturels et commerciaux, tels que la Foire internationale du livre et d’autres expositions liées à des secteurs tels que les énergies renouvelables, l’artisanat et la technologie.
L’ambassade d’Italie à Tunis, en collaboration avec l’Institut culturel italien, organise du 23 au 25 avril, à l’occasion du 60e anniversaire de la première mission archéologique italienne en Tunisie, une série d’initiatives visant à redécouvrir l’immense patrimoine archéologique qui comprend des sites et des découvertes des époques phénicienne, punique et romaine, exposés au Musée national du Bardo. Ce sont des civilisations qui peuplaient le pays avant la fondation de Kairouan par les Arabes vers 670 après J.-C.
Ces activités représentent une occasion de découvrir et de renforcer les liens historiques, sociaux et commerciaux entre la Tunisie et l’Italie. Confirmant l’énorme potentiel de la Tunisie, classée parmi les 25 destinations les plus fascinantes au monde à visiter en 2025 oar National Geographic. Parmi les incontournables figurent l’amphithéâtre antique d’El Jem, les plages surplombant la Méditerranée, les souks typiques et les oasis du désert.
L’Union européenne vise également à relancer le secteur touristique tunisien, notamment à travers le programme Tounes Wijhetouna, qui soutient le développement d’un tourisme durable, valorisant les richesses culturelles et artisanales du pays. Avec une contribution de 5,6 millions d’euros, financée par l’Instrument européen de voisinage (IEV), Tounes Wijhetouna entend contribuer à l’adaptation du contexte administratif et réglementaire et des mécanismes d’appui aux besoins de diversification touristique. Le programme accompagne les différents ministères et opérateurs dans les activités d’animation et de coordination interinstitutionnelle selon les normes internationales et en phase avec le développement du tourisme durable en Tunisie.
Cap sur le tourisme alternatif
Les actions institutionnelles de soutien et de promotion du secteur du tourisme durable mises en œuvre par le projet contribuent au développement régional et à l’inclusion économique et sociale des hommes, des femmes, des jeunes et des personnes handicapées.
Le ministre du Tourisme, Sofiane Tekaya, a déclaré que la Tunisie ambitionne de dépasser les 11 millions de touristes en 2025, contre 10,25 millions en 2024, confirmant ainsi ses efforts visant à promouvoir le tourisme balnéaire, de santé, culturel et écologique, et à diversifier ses marchés cibles.
Parmi les nouveaux marchés, la Tunisie cible la République tchèque, la Chine et l’Espagne. Un accord a notamment été récemment signé avec le premier pays pour des liaisons aériennes directes à partir d’avril, dans le but de renforcer davantage le secteur. À cette fin, le ministère du Tourisme a annoncé la tenue prochaine d’une journée d’information et de consultation consacrée à la présentation du nouveau projet de cahier des charges pour le tourisme alternatif, qui définit les exigences relatives à la gestion des différents types d’établissements d’hébergement, notamment les campings touristiques, les résidences rurales, les résidences temporaires et les hébergements familiaux.
Le ministre Tekaya a souligné le rôle essentiel joué par les professionnels du secteur dans l’élaboration du cahier des charges, soulignant l’importance de leur contribution pour garantir que celui-ci réponde aux besoins du secteur et favorise l’investissement dans les établissements d’hébergement touristique alternatif.
Le défenseur des Mamelodi Sundowns, Grant Kekana, 32 ans, affirme que ses coéquipiers feront face à tout ce que l’Espérance de Tunis leur réserve lors du match retour des quarts de finales de la Ligue des champions de la CAF, mardi 8 avril 2025, au Stade Olympique Hammadi Agrebi de Radès.
Lors du match retour à domicile, l’Espérance devrait tout donner pour tenter de rattraper son retard de 0-1 à Tshwane, la semaine dernière, mais Kekana a déclaré que le dernier match avait donné à son équipe un aperçu de la manière dont l’Espérance jouera.
«Nous savons à quoi nous attendre. Notre entraîneur [Miguel Cardoso] nous a également briefés, mais nous participons également à cette compétition depuis plusieurs années. Nous connaissons donc l’adversité, mais nous ne nous y attarderons pas», a déclaré Kekana avant le match retour.
Lors du match aller, l’Espérance a montré qu’elle jouait le match nul jusqu’à ce que Peter Shalulile ait marqué l’unique but en seconde période, donnant l’avantage aux Sundowns, qui devront éviter la défaite demain pour se qualifier pour les demi-finales, car même un match nul leur permettrait de se qualifier.
Kekana se dit optimiste quant à la capacité de ses coéquipiers à terminer le match en Tunisie et à se qualifier.
«La victoire du match aller a donné confiance aux joueurs. Nous avons pu voir ce qu’ils sont capables de faire et ce qu’ils voulaient faire. Ils voulaient jouer en transition, mais nous avons bien géré leur jeu et espérons pouvoir en tirer parti avant le match en Tunisie», a-t-il déclaré.
«Nous avons acquis de l’expérience et sommes prêts à relever tous les défis qui se présenteront. Ce ne sera pas différent : ils feront tout leur possible pour nous perturber, mais nous sommes forts, déterminés et impatients d’être au match», a-t-il conclu.
Battu (0-1) au match aller du quart de finale à Pretoria par Mamelodi Sundowns, l’Espérance de Tunis doit s’imposer par deux buts de différence, mardi 8 avril 2025, en soirée, au stade de Radès, pour accéder au dernier carré de la Ligue des champions d’Afrique.
Pour atteindre battre les redoutables Sud-africains qui ont montré une grande maîtrise technique à l’aller, dominant le match de bout en bout, les Sang et Or doivent forcément se montrer plus conquérant à Radès et opter pour un onze de départ plus offensif, tout en restant équilibrés en défense pour éviter d’encaisser un but assassin. Leur principale erreur à Pretoria a d’ailleurs été d’avoir joué la prudence en restant repliés en défense, et ce contrairement à leur tempérament et à leur culture footballistique.
Au vu des dernières séances d’entraînement, Maher Kanzari va procéder, au moins, à trois changements, notamment au niveau de son entrejeu.
En effet, Houssem Tka et Chiheb Jebali, qui sont entrés en cours de jeu à Pretoria, pourront être alignés d’entrée. D’un autre côté, Youcef Belaïli reprendra son poste habituel sur le flanc gauche de l’attaque, après avoir joué en pointe à l’aller, ce qui permettra au coach espérantiste d’aligner Rodrigo Rodrigues ou Achraf Jabri en pointe.
Rappelons que le match est programmé pour 20h00 sur Al Watania 1 (réseau terrestre) et beIN Sports 4 Mena.
Le corps inanimé d’un étudiant de 21 ans a été retrouvé ce matin, lundi 7 avril 2025, dans le jardin de l’Ecole supérieure des sciences et technologies du design (Essted) à Denden, à l’ouest de Tunis. Il porte des traces de violence.
C’est ce qu’a annoncé une source de la protection civile, ajoutant que le corps a été examiné par le procureur de la république qui a ordonné son transfert aux services de médecine légale pour y effectuer une autopsie et connaître les causes exactes de la mort.
Une enquête judiciaire a aussi été ouverte à cet effet.
Selon les premiers éléments, le défunt serait tombé de haut, mais il reste à déterminer les circonstances exactes de l’incident.
«La Tunisie n’acceptera pas de payer le prix d’un système économique mondial qui a conduit nos frères africains à la misère, à la précarité et à cette situation inhumaine», a déclaré le président Saïed, par allusion aux migrants subsahariens transitant par la Tunisie pour rejoindre l’Europe et qui vivent dans des conditions inhumaines.
S’exprimant en marge de la cérémonie de commémoration du 25e anniversaire du décès de l’ancien président Habib Bourguiba, dimanche 6 avril 2025, à Monastir, le président de la République a déclaré: «Nous sommes Africains et fiers de nos frères africains. Nous refusons qu’ils soient traités de la sorte en Tunisie, un pays fondateur de l’Organisation de l’unité africaine (l’actuelle Union africaine, ndlr)».
Cependant, les opérations d’évacuation des migrants subsahariens, victimes de réseaux criminels spécialisés dans la traite des personnes et le trafic d’organes, vont se poursuivre, a affirmé le chef de l’Etat, ajoutant que l’objectif de ces opérations est d’aider les migrants à regagner leurs pays dans de bonnes conditions, «conformément aux valeurs éthiques et humanitaires tunisiennes, et non selon des lois imposées par des responsables de certaines organisations», a-t-il précisé.
Ces opérations d’évacuation se déroulent en présence de la protection civile, du Croissant-Rouge tunisien, des scouts tunisiens et de citoyens, «sans qu’un seul coup de feu n’ait été tiré, ni même le gaz lacrymogène utilisé», selon ses termes.
L’opération d’évacuation émane de notre choix rejetant, catégoriquement, de transformer la Tunisie en un pays de transit ou un lieu d’installation des migrants, en dénonçant ce qu’il a qualifié de «complots de ceux qui cherchaient à diviser et déstabiliser notre pays».
Concernant le rapatriement de Tunisiens depuis plusieurs pays européens dont l’Italie, le président de la République a affirmé que cela se fait conformément aux accords conclus en 2008 et 2011 et qui sont toujours en vigueur. «Aucun nouvel accord n’a été signé, ceux qui parlent d’un nouveau accord de rapatriement mentent», a-t-il tranché, imputant à ses prédécesseurs la responsabilité des mauvais traitements subis par les migrants tunisiens en Europe et qui alimentent une grande polémique aujourd’hui dans le pays, certains opposants lui reprochant de ne pas réagir pour assurer la protection de ces citoyens voire de coopérer activement, à travers les services de l’Etat, aux opérations de rapatriement.
Réagissant à ces critiques, Kaïs Saïed a, par ailleurs, fustigé ce qu’il a qualifié de «rumeurs, mensonges et images tirées des archives, diffusées par des traîtres et des agents, qui n’ont plus de place en Tunisie et cherchent, par tous les moyens à semer les troubles et à provoquer les crises». «Ces deniers vont échouer face à un État fort et à un peuple tunisien conscient et résolu à construire et à aller de l’avant», a-t-il assuré.