Les attaquants âsang et orâ auront tout essayĂ©. Achraf Jabri a mĂȘme logĂ© la balle dans les filets, mais il sâest vu refuser le but aprĂšs recours Ă la VAR pour quelques centimĂštres. A RadĂšs, les âSang et orâ ont payĂ© cher le retard de la manche aller perdue Ă PrĂ©toria.
Miguel Cardoso a peut-ĂȘtre dĂ©naturĂ© le jeu de Mamelodi Sundowns, moins portĂ© vers lâoffensive et beaucoup moins spectaculaire que la saison derniĂšre quand lâĂ©quipe Ă©tait dirigĂ©e par Rhulani Mokwena. Il a rĂ©ussi, en revanche, Ă Ă©liminer lâEspĂ©rance, une Ă©quipe quâil connaĂźt parfaitement pour lâavoir dirigĂ©e jusquâen octobre dernier : âContenir BelaĂŻli, câest bloquer 60 % de la capacitĂ© offensive de lâEspĂ©rance. Tout le jeu de lâEspĂ©rance est axĂ© sur Youssef BelaĂŻli. On compte sur son opportunisme et sa capacitĂ© individuelle Ă faire la diffĂ©rence. Dâailleurs, je connais parfaitement les qualitĂ©s individuelles de tous les joueurs espĂ©rantistes. Câest pourquoi notre dispositif dĂ©fensif a Ă©tĂ© efficace Ă tous les niveauxâ.
En quelques mots, le technicien portugais a exposĂ©, aprĂšs coup Ă©videmment, sa stratĂ©gie qui lui a permis de bloquer la machine offensive espĂ©rantiste : imposer un pressing soutenu sur Youssef BelaĂŻli, Ă lâaller comme au match retour. A chaque fois que lâailier gauche algĂ©rien prend le ballon, trois joueurs de Mamelodi Sundowns lui collent Ă la peau. LâarriĂšre droit, Khuliso Mudau, en particulier, dont la mission Ă©tait de ne pas le lĂącher dâune semelle, mĂȘme quand il Ă©tait sans ballon.
Le bloc bas, un plan classique
A RadĂšs, Miguel Cardoso a optĂ© pour un schĂ©ma classique pour prĂ©server lâavantage du but obtenu Ă lâaller : jouer le bloc bas, crĂ©er le surnombre en phase dĂ©fensive en se recroquevillant dans sa moitiĂ© du terrain et opĂ©rant par des contres quand lâoccasion se prĂ©sentait. Dâailleurs, les tentatives sud-africaines se comptent sur les doigts dâune seule main, trois tout au plus dont les deux les plus dangereuses ont Ă©tĂ© enregistrĂ©es en premiĂšre mi-temps : un tir de Lucas Ribeiro Costa qui passe lĂ©gĂšrement Ă droite (42â) et la grosse frappe de Marcelo Allende qui sâĂ©crase sur la transversale (44â).
Les regrets de Kanzari
Maher Kanzari ne peut que regretter amĂšrement lâĂ©limination en Ligue des champions au stade des quarts de finale, mĂȘme sâil se dit avoir fait une bonne premiĂšre mi-temps : âLa pĂ©riode initiale Ă©tait plutĂŽt correcte. Deux occasions se sont prĂ©sentĂ©es Ă nous, la premiĂšre de TougaĂŻ repoussĂ©e par le gardien de but, puis la grosse tentative de Rodrigues. Si lâune de ces occasions avait Ă©tĂ© concrĂ©tisĂ©e, nous serions revenus Ă un but partoutâ.
LâentraĂźneur âsang et orâ reconnaĂźt que ses joueurs et lui ont mal nĂ©gociĂ© la fin du match: âNous avons bien dĂ©butĂ© la deuxiĂšme mi-temps qui a constituĂ© notre moment fort du match, concrĂ©tisĂ© par le but de Jabri, refusĂ© malheureusement aprĂšs le recours Ă la VAR. Mes joueurs ont Ă©tĂ© affectĂ©s par le refus du but et nous nâavons pas su surmonter cela. De surcroĂźt, nous avons mal gĂ©rĂ© la fin de la rencontre. Cela dit, hors-jeu ou pas, le gardien de but de Mamelodi Sundowns mĂ©ritait un carton rouge pour avoir commis une grosse faute sur Jabriâ.
Bref, Maher Kanzari a perdu tactiquement son match contre Miguel Cardoso. En football, il ne suffit pas de mener en long et en large pour se qualifier Ă un stade avancĂ© dâune compĂ©tition de grande envergure de la trempe de la Champions League.
Enfin, lâEspĂ©rance a payĂ© le tribut de son instabilitĂ© technique : trois entraĂźneurs depuis le dĂ©but de la saison dont Cardoso qui la connaĂźt parfaitement, sans compter lâintĂ©rim de Skander Kasri. Câest trop en un seul exercice.
Il y a aussi la mĂ©forme de Rodrigo Rodrigues qui, revenant de blessure, nâa pas encore retrouvĂ© tous ses repĂšres. Un petit rendement durant la premiĂšre mi-temps quâil a disputĂ©e avant dâĂȘtre remplacĂ© par Achraf Jabri. Lui aussi ne peut pas jouer un match entier.
Maintenant que le mal est fait, il sera judicieux de prendre le temps de la méditation et de préparer dÚs maintenant la Coupe du monde des clubs en évitant de faire les erreurs commises en Champions League.
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