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Tunisie | Meurtre dans un camp de migrants subsahariens   

Un GuinĂ©en est mort aprĂšs des affrontements entre migrants dans un camp de fortune Ă  Sfax, en Tunisie, ont indiquĂ©, jeudi 10 avril 2025, un parlementaire qui s’est rendu sur place et la Garde nationale.

Tarak Mahdi, dĂ©putĂ© de Sfax, Ă  environ 30 km des camps installĂ©s dans les oliveraies, a indiquĂ© que les violences avaient dĂ©butĂ© mardi et que des dizaines de personnes avaient Ă©tĂ© blessĂ©es Ă  coups de machettes et de couteaux.

Mahdi a indiquĂ© que les violences avaient Ă©clatĂ© entre deux groupes, l’un guinĂ©en et l’autre ivoirien, aprĂšs un match de Ligue des champions.

Le porte-parole de la Garde nationale, Houssemeddine Jebabli, a indiquĂ© que la victime avait Ă©tĂ© touchĂ©e Ă  la tĂȘte par une pierre et que six personnes avaient Ă©tĂ© arrĂȘtĂ©es.

Ces affrontements faisaient suite Ă  une importante opĂ©ration de sĂ©curitĂ© menĂ©e la semaine derniĂšre pour nettoyer les oliveraies autour d’El-Amra, au sud de Sfax, oĂč des milliers de migrants d’Afrique subsaharienne s’étaient installĂ©s Ă  quelques kilomĂštres de la cĂŽte.

Les tensions entre habitants et migrants s’intensifient dans le pays.

Le 25 mars, M. SaĂŻed a appelĂ© l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) Ă  accĂ©lĂ©rer le retour volontaire des migrants en situation irrĂ©guliĂšre vers leur pays d’origine.

Ces derniĂšres annĂ©es, la Tunisie est devenue un point de dĂ©part privilĂ©giĂ© pour les migrants qui entreprennent la pĂ©rilleuse traversĂ©e de la MĂ©diterranĂ©e dans l’espoir de rejoindre l’Europe.

I. B.

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Tunisie | Tensions au procùs de complot contre l’Etat

La Chambre criminelle spĂ©cialisĂ©e dans l’examen des affaires terroristes auprĂšs Tribunal de premiĂšre instance de Tunis a levĂ©, ce vendredi 11 avril 2025, la seconde audience relative Ă  l’affaire de complot contre la sĂ»retĂ© de l’Etat, peu de temps aprĂšs son ouverture.

L’audience, qui reprendra en dĂ©but d’aprĂšs-midi, s’est ouverte dans une ambiance tendue suite aux protestations des avocats qui exigeaient un procĂšs public en prĂ©sence des prĂ©venus afin que ces derniers puissent rĂ©pondre des accusations portĂ©es Ă  leur encontre, sachant qu’ils ont refusĂ© de comparaĂźtre
 Ă  distance, comme cela a Ă©tĂ© dĂ©cidĂ© par les autoritĂ©s judiciaires.  

Le procĂšs s’est ouvert en prĂ©sence de reprĂ©sentants du corps diplomatique et d’organisations internationales accrĂ©ditĂ©s Ă  Tunis. Mais les familles des prĂ©venues ont Ă©tĂ© empĂȘchĂ©es de pĂ©nĂ©trer dans l’enceinte du Palais de Justice.

Rappelons que la premiĂšre audience relative Ă  ce procĂšs Ă©minemment politique a eu lieu le 4 mars dernier, en prĂ©sence de quelques accusĂ©s en Ă©tat de libertĂ©, les prĂ©venus en dĂ©tention ayant tous refusĂ© d’ĂȘtre jugĂ©s Ă  distance.

Selon leurs avocats, un procĂšs Ă  distance et en l’absence des prĂ©venus ne saurait garantir les conditions minimales d’un procĂšs Ă©quitable.

L’affaire a Ă©clatĂ© en fĂ©vrier 2023 avec l’arrestation de nombreux acteurs politiques, activistes de la sociĂ©tĂ© civile, homme d’affaires et avocats accusĂ©s de comploter contre la sĂ»retĂ© intĂ©rieure et extĂ©rieure de l’Etat. Parmi les prĂ©venus on citera Khayam Turki, Issam Chebbi, Abdelhamid Jelassi, Ghazi Chaouachi, Ridha Belhadj et Jawher Ben Mbarek, Kamel Eltaief et Chaima Issa.

I. B.

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Kia EV3 finaliste dans trois catégories des World Car Awards 2025

Kia EV3 figure parmi les prĂ©tendants au titre dans les catĂ©gories ‘World Car Design of the Year’, ‘World Electric Vehicle’ et ‘World Car of the Year’.  Cette Ă©lection vise Ă  mettre Ă  l’honneur, rĂ©compenser et promouvoir l’excellence et l’innovation dans une industrie automobile en rapide Ă©volution.

Kia EV3 a Ă©tĂ© retenu parmi les trois finalistes de trois catĂ©gories aux World Car Awards 2025. Les laurĂ©ats potentiels de l’édition 2025 de cette prestigieuse Ă©lection mondiale ont Ă©tĂ© annoncĂ©s en ligne, aprĂšs avoir Ă©tĂ© sĂ©lectionnĂ©s par un jury international composĂ© de 96 journalistes automobiles issus de 30 pays diffĂ©rents.

Dans quelles catégories Kia EV3 a-t-il été désigné parmi les trois finalistes?

Sur une liste initiale de 52 candidats, EV3 s’est classĂ© parmi les trois premiers dans trois  catĂ©gories diffĂ©rentes :

‱ ‘World Car Design of the Year’ (design mondial de l’annĂ©e);

‱ ‘World Electric Vehicle’ (vĂ©hicule Ă©lectrique mondial de l’annĂ©e);

‱ ‘World Car of the Year’ (voiture mondiale de l’annĂ©e, victoire gĂ©nĂ©rale).

Quelles sont les principales caractéristiques de Kia EV3?

EV3 rend accessible au plus grand nombre la technologie rĂ©solument innovante du Kia EV9, nouveau porte-Ă©tendard de la marque, Ă©tablissant ainsi de nouvelles rĂ©fĂ©rences sur le segment des SUV 100% Ă©lectriques compacts. Kia EV3 affiche un design extĂ©rieur audacieux et avant-gardiste associĂ© Ă  un intĂ©rieur pratique et innovant gage d’un maximum d’habitabilitĂ©, de fonctionnalitĂ© et de confort.

Du mouvement vient l’inspiration

EV3 revendique une autonomie exceptionnelle de 605 km et peut recharger sa batterie de 10 Ă  80% en 31 minutes*, offrant ainsi une remarquable polyvalence. Son espace intĂ©rieur spacieux garantit une habitabilitĂ©, un confort et une accessibilitĂ© optimales, tandis que les systĂšmes d’aide Ă  la conduite avancĂ©s (ADAS) et les mises Ă  jour Ă  distance (OTA) contribuent Ă  amĂ©liorer l’expĂ©rience de conduite.

Conçu pour rendre les VE plus accessibles, Kia EV3 accélÚre la transformation de Kia en un fournisseur de solutions de mobilité durables.

Quels prix Kia a-t-elle décrochés lors des précédentes éditions des World Car Awards ?

L’annĂ©e derniĂšre, Kia EV9 a rĂ©alisĂ© un doublĂ© en dĂ©crochant les titres de ‘World Car of the Year’ et de ‘World Electric Vehicle of the Year’.

Lors des éditions précédentes, Kia avait déjà remporté trois victoires aux World Car Awards :

– Kia EV6 GT – ‘World Performance Car of the Year’ en 2023;

– Kia Telluride – ‘World Car of the Year’ en 2020 (non commercialisĂ© en France);

– Kia Soul EV – ‘World Urban Car’ en 2020.

Quand les lauréats des World Car Awards 2025 seront-ils annoncés ?

Les laurĂ©ats des six catĂ©gories seront annoncĂ©s le mercredi 16 avril 2025 lors de la cĂ©rĂ©monie de remise des World Car Awards organisĂ©e dans le cadre du salon international de l’automobile de New York (NYIAS).

*L’autonomie de 605 km et le temps de recharge de 31 minutes correspondent Ă  ceux de la version de EV3 avec batterie de 81,4 kWh et ont Ă©tĂ© estimĂ©s selon la norme WLTP.

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Trump, les Etats-Unis et nous  

Ceux qui prĂŽnent allĂšgrement un alignement de la Tunisie sur la Turquie, la Chine, l’Iran, la Russie ou pire encore sur une AlgĂ©rie aux multiples contradictions et vulnĂ©rabilitĂ©s, gagneraient Ă  tempĂ©rer leurs ardeurs et mettre de l’eau dans leur «rosata».

Elyes Kasri

Les rĂ©centes initiatives du prĂ©sident Trump qui n’a pas encore fait ses cent premiers jours Ă  la Maison Blanche, mĂȘme si leur apprĂ©ciation peut faire l’objet d’un dĂ©bat assez souvent passionnĂ© et houleux, montrent que l’ùre du nouveau monde multipolaire est encore Ă  l’état de projet et pour certaines rĂ©gions du monde dont la zone Mena (Moyen Orient-Afrique du Nord), une vue de l’esprit et un vƓu pieux Ă  court et moyen termes.

Alors que l’Europe, la Russie, l’Inde, l’Iran, la Turquie et la Chine procĂšdent Ă  un recentrage gĂ©ostratĂ©gique de leurs intĂ©rĂȘts nationaux et leurs zones de proximitĂ©, les initiatives du prĂ©sident Trump, aussi controversĂ©es qu’elles puissent paraĂźtre, montrent que les Etats-Unis d’AmĂ©rique restent au centre des affaires du monde en matiĂšre de sĂ©curitĂ© internationale et de commerce mondial.

Ceux qui prĂŽnent allĂšgrement un alignement de la Tunisie sur la Turquie, la Chine, l’Iran, la Russie ou pire encore sur une AlgĂ©rie aux multiples contradictions et vulnĂ©rabilitĂ©s, gagneraient Ă  tempĂ©rer leurs ardeurs et mettre de l’eau dans leur «rosata».

Il faut se rendre Ă  l’évidence que les Etats-Unis d’AmĂ©rique sont et resteront peut ĂȘtre plus qu’avant la principale source d’influence dans la zone Mena et que le sort de notre rĂ©gion se discute, au moins pour les quelques annĂ©es Ă  venir, Ă  Washington D.C.

Certains rĂ©gimes arabes semblent en avoir pris conscience tandis que d’autres, dans un dĂ©lire idĂ©ologique aux graves rĂ©percussions gĂ©ostratĂ©giques, s’enferrent dans des postures donquichottesques Ă  la limite du masochisme et de l’auto-flagellation.

* Ancien ambassadeur.

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Sidi Bouzid | Village artisanal spĂ©cialisĂ© dans la filiĂšre bois d’olivier

CrĂ©er une structure de gestion pour le village artisanal, augmenter la compĂ©titivitĂ© et la productivitĂ© des entreprises de transformation du bois d’olivier et dynamiser le village artisanal Ă  travers l’intĂ©gration de tous les acteurs impliquĂ©s, Ă  savoir les artisans, les centres de formation professionnelle, les Ă©tablissements d’enseignement supĂ©rieur et de recherche scientifique, les structures de soutien et les mĂ©dias.

Tels sont les objectifs du projet Irada (VolontĂ©) pour la promotion du village artisanal et le dĂ©veloppement de la filiĂšre bois d’olivier, financĂ© par l’Union europĂ©enne, conclu dans le gouvernorat de Sidi Bouzid, un programme destinĂ© Ă  soutenir 26 instituts de formation professionnelle dans huit gouvernorats : Jendouba, Bizerte, Sfax, MĂ©denine, GabĂšs, Gafsa, Kasserine et Sidi Bouzid.

Cette initiative rĂ©gionale de soutien au dĂ©veloppement Ă©conomique durable vise Ă  doter le village des Ă©quipements nĂ©cessaires, ainsi qu’à encadrer et former plus de 35 artisans, a indiquĂ© Ă  l’agence Tap, Charefeddine Tahri, PDG de la SociĂ©tĂ© de gestion du complexe industriel et technologique de Sidi Bouzid (CITech-SBZ).

Mohamed Akremi El-Hamdi, chef de projet pour la valorisation du village artisanal et le dĂ©veloppement de la filiĂšre bois d’olivier, a indiquĂ© qu’Irada Ă  Sidi Bouzid repose sur trois composantes principales : la construction de six ateliers et de deux grandes halles, la mise en place d’une halle de production, d’une autre d’animation et d’ateliers de formation, et la formation de plus de 130 artisans dans les domaines de la sĂ©curitĂ© au travail et de la maintenance des Ă©quipements.

Cette infrastructure, qui sera mise en Ɠuvre par les artisans au sein d’un groupement d’intĂ©rĂȘt commun, doit ĂȘtre exploitĂ©e au maximum.

Le bois d’olivier est l’un des secteurs d’artisanat les plus prometteurs et innovants, avec 35 entreprises actives dans la rĂ©gion, dont 6 exportent la totalitĂ© de leur production, et un effectif de plus de 200 employĂ©s permanents, a prĂ©cisĂ© El-Hamdi.

 

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Tunisie | Le taux de remplissage des barrages atteint 36,2 %

Le taux de remplissage des barrages en Tunisie est actuellement de 36,2%, a indiquĂ© Hammadi Habaieb, secrĂ©taire d’Etat auprĂšs au ministĂšre de l’Agriculture, des Ressources hydrauliques et de la PĂȘche. (Ph. Barrage Sidi Salem).

Ce taux est meilleur que celui enregistrĂ© le 8 novembre 2024, et qui Ă©tait de 22%, l’un des plus bas enregistrĂ©s ces trente derniĂšres annĂ©es, mais il reste insuffisant pour satisfaire les besoins du pays en cette ressource devenue de plus en plus rare  

S’exprimant lors d’un atelier rĂ©gional, jeudi 10 avril 2025 Ă  Jendouba (nord-ouest de la Tunisie), sur l’utilisation efficace des ressources en eau, Habaieb a rĂ©itĂ©rĂ© l’appel Ă  rationaliser la consommation d’eau et Ă  donner la prioritĂ© Ă  la satisfaction des besoins prioritaires, notamment l’eau potable et l’eau pour l’irrigation des arbres fruitiers et des cultures stratĂ©giques.

Le prĂ©sident de l’Organisation tunisienne des eaux et forĂȘts, Jamel Laabidi, a mis en avant les obstacles Ă  l’utilisation optimale des ressources en eau pour l’irrigation, tels que l’impact du changement climatique, la frĂ©quence des annĂ©es de sĂ©cheresse au cours des dix derniĂšres annĂ©es et la dĂ©gradation des rĂ©seaux de distribution d’eau. Et il a appelĂ© Ă  accĂ©lĂ©rer la mise en Ɠuvre des rĂ©formes nĂ©cessaires pour assurer une meilleure mobilisation des rĂ©serves d’eau, tant dans les barrages que dans les rĂ©seaux d’irrigation et d’eau potable, soulignant la nĂ©cessitĂ© de finaliser les diffĂ©rents projets prĂ©vus.

Le gouvernorat de Jendouba est considĂ©rĂ© comme la rĂ©serve en eau de tout le pays, a soulignĂ© l’experte en ressources en eau Sakina Hakimi, ajoutant que «la rĂ©gion fournit environ 16% de toutes les ressources nationalesen eau, estimĂ©es Ă  703 millions de mĂštres cubes par an».

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L’OIM collabore avec la Tunisie pour rapatrier les migrants irrĂ©guliers

Le bureau de l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) Ă  Tunis a dĂ©clarĂ© qu’il «travaille en Ă©troite collaboration avec le gouvernement tunisien pour dĂ©velopper des solutions qui rĂ©pondent aux besoins des migrants tout au long du processus de retour volontaire et de rĂ©intĂ©gration».

L’organisation a indiquĂ© dans un communiquĂ© qu’elle suit de prĂšs la situation migratoire actuelle en Tunisie, soulignant qu’elle a renforcĂ© sa capacitĂ© Ă  fournir une assistance au rapatriement volontaire et Ă  la rĂ©intĂ©gration Ă  tous les migrants qui souhaitent en bĂ©nĂ©ficier.

L’OIM Tunisie invite ceux qui souhaitent bĂ©nĂ©ficier de ses programmes Ă  contacter ses bureaux de Tunis et de Sfax, ainsi que ses numĂ©ros verts.

La semaine derniÚre, les autorités tunisiennes ont lancé une opération visant à évacuer les camps de fortune de migrants subsahariens à El-Amra et Jebeniana, dans le gouvernorat de Sfax.

Le porte-parole de la direction gĂ©nĂ©rale de la Garde nationale, Houssemeddine Jebabli, a indiquĂ© Ă  cette occasion que la majoritĂ© des migrants irrĂ©guliers en Tunisie ont exprimĂ© le dĂ©sir de retourner volontairement dans leur pays d’origine. Et devant le siĂšge de l’OIM Ă  Tunis, dans le quartier du Lac 1, des files d’attente de dizaines de Subsahariens qui souhaitent s’inscrire aux procĂ©dures de rapatriement volontaire assistĂ© se sont formĂ©es ces derniers jours.

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NĂ©gociations avec l’Iran, vĂ©ritable test pour Donald Trump !

Les nĂ©gociations indirectes entre les États-Unis et la RĂ©publique islamique d’Iran s’ouvriront samedi 12 avril 2025 au Sultanat d’Oman. Elles ne concernent pas uniquement le programme nuclĂ©aire comme lors des prĂ©cĂ©dentes Ă  l’époque de l’administration Obama. Elles engloberont Ă  la fois la question nuclĂ©aire, l’arsenal de missiles balistiques iraniens et les groupes mandataires de la RĂ©publique islamique dans le Moyen-Orient. 

Imed Bahri

Steve Witkoff, homme de confiance de Donald Trump et son partenaire de golf de longue date qui est son envoyĂ© spĂ©cial pour la rĂ©gion, reprĂ©sentera les États-Unis et non le secrĂ©taire d’État amĂ©ricain Marco Rubio. CĂŽte iranien, Abbas Araghchi, ministre des Affaires Ă©trangĂšres, reprĂ©sentera son pays.

Le prĂ©sident amĂ©ricain Donald Trump souhaite un accord nuclĂ©aire avec l’Iran mais qui soit meilleur que celui signĂ© par l’administration du prĂ©sident dĂ©mocrate Barack Obama en 2015, ont affirmĂ© Luke Broadwater et David E. Sanger dans une enquĂȘte publiĂ©e par le New York Times

Lorsque Trump a lancĂ© sa premiĂšre campagne prĂ©sidentielle en 2016, on lui a demandĂ© comment il aborderait le problĂšme de sĂ©curitĂ© nationale le plus complexe au monde. Le candidat Trump avait une formule simple pour rĂ©duire le programme nuclĂ©aire iranien: «L’équipe de nĂ©gociation de Barack Obama devrait quitter la table des nĂ©gociations et partir. Alors les Iraniens viendront mendier».

L’écart entre les deux camps est Ă©norme

Aujourd’hui, les Iraniens sont bien plus proches de possĂ©der la capacitĂ© de produire une arme nuclĂ©aire qu’ils ne l’étaient lors de la nĂ©gociation de l’accord de 2015. Cela est dĂ» Ă  la dĂ©cision de Trump de se retirer de l’accord nuclĂ©aire en 2018. Le prĂ©sident a dĂ©sormais l’occasion de dĂ©montrer ce qu’Obama et son Ă©quipe auraient dĂ» faire.

Jusqu’à prĂ©sent, l’écart entre les deux camps semble Ă©norme. Les Iraniens semblent vouloir une version actualisĂ©e de l’accord de l’ùre Obama qui limitait les stocks de matiĂšres nuclĂ©aires de l’Iran.

Les AmĂ©ricains, quant Ă  eux, veulent dĂ©manteler l’immense infrastructure d’enrichissement du combustible nuclĂ©aire iranien, son programme de missiles et mettre fin au soutien de longue date de TĂ©hĂ©ran au Hamas, au Hezbollah et Ă  ses autres forces mandataires en Irak et au YĂ©men. 

Le NYT indique que le temps presse et peut jouer en dĂ©faveur des ambitions de Trump. 

Le journal cite Jeanne Shaheen, sĂ©natrice du New Hampshire et cheffe de file dĂ©mocrate au sein de la commission des relations Ă©trangĂšres du SĂ©nat, qui a qualifiĂ© la dĂ©cision de M. Trump de se retirer de l’accord sur le nuclĂ©aire iranien de grave erreur. Elle a dĂ©clarĂ©: «Il est impĂ©ratif que nous parvenions rapidement Ă  un accord. Le programme nuclĂ©aire iranien progresse de jour en jour et avec l’expiration imminente des sanctions, nous risquons de perdre l’un de nos plus importants leviers». Cette expiration des sanctions est prĂ©vue pour le 18 octobre.

Trump est dĂ©sormais sous pression pour parvenir Ă  un accord plus strict concernant l’Iran que celui conclu sous l’administration Obama. Ce sera un vrai test pour le prĂ©sident qui joue les durs avec les Iraniens pour voir s’il parvient Ă  atteindre ses objectifs.

Pour faire pression, son administration menace dĂ©jĂ  la RĂ©publique islamique de frappes militaires si les nĂ©gociations ne se dĂ©roulent pas bien, sans toutefois prĂ©ciser si les États-Unis, IsraĂ«l ou une force conjointe mĂšnerait ces frappes. La porte-parole de la Maison Blanche, Caroline Leavitt, a promis mardi que les Iraniens paieraient un lourd tribut s’ils ne nĂ©gociaient pas avec M. Trump.

«Les Iraniens seront surpris de dĂ©couvrir qu’ils n’ont pas affaire Ă  Barack Obama ou Ă  John Kerry. C’est un tout autre jeu», a dĂ©clarĂ© Jim Risch, sĂ©nateur rĂ©publicain de l’Idaho et prĂ©sident de la commission des relations Ă©trangĂšres. 

Les nĂ©gociations dĂ©buteront samedi, avec Steve Witkoff, ami et partenaire de golf de Trump, qui dirigerait l’équipe amĂ©ricaine. Witkoff gĂšre Ă©galement les nĂ©gociations sur Gaza et l’Ukraine et n’a aucune expĂ©rience de la technologie complexe de l’enrichissement des combustibles nuclĂ©aires ou des nombreuses Ă©tapes impliquĂ©es dans la fabrication d’une bombe nuclĂ©aire.

L’Iran se laisserait-il dĂ©sarmer totalement ?

La premiĂšre question Ă  laquelle il sera confrontĂ© concerne la portĂ©e des nĂ©gociations, l’accord de l’ùre Obama ne portant que sur le programme nuclĂ©aire. Il n’a pas abordĂ© le programme de missiles de l’Iran qui Ă©tait soumis Ă  des restrictions distinctes de la part l’Onu que TĂ©hĂ©ran a ignorĂ©es. L’accord de 2015 n’a pas Ă©galement concernĂ© ce que les AmĂ©ricains appellent le soutien au terrorisme Ă  savoir les groupes mandataires financĂ©s et armĂ©s par la RĂ©publique islamique dans le Moyen-Orient. 

Le conseiller Ă  la sĂ©curitĂ© nationale Michael Waltz a dĂ©clarĂ© qu’un nouvel accord avec l’administration Trump doit aborder tous ces aspects et doit dĂ©manteler complĂštement l’infrastructure du programme nuclĂ©aire iranien et non le laisser fonctionner au ralenti comme cela s’est produit en 2015. Dans une interview accordĂ©e Ă  «Face the Nation» sur CBS en mars, il a expliquĂ©: «L’Iran doit abandonner son programme nuclĂ©aire d’une maniĂšre que le monde entier puisse voir. Un dĂ©mantĂšlement complet».

Cependant un tel accord ressemblerait bien plus Ă  une capitulation. Il laisserait l’Iran en grande partie sans dĂ©fense: pas de missiles, pas de forces mandataires et aucune voie vers une bombe nuclĂ©aire.

Bien que Trump ait dĂ©clarĂ© lundi que les pourparlers seraient directs, le ministre iranien des Affaires Ă©trangĂšres Abbas Araghchi a dĂ©menti cette affirmation confirmant qu’ils seraient indirects et se tiendraient dans le Sultanat d’Oman. Dans un article publiĂ© dans le Washington Post, il a confirmĂ© que son pays Ă©tait prĂȘt Ă  des discussions indirectes avec les États-Unis. Le ministre iranien a appelĂ© Washington Ă  retirer la menace militaire contre l’Iran de la table des nĂ©gociations.

Le NYT a notĂ© que l’environnement de nĂ©gociation est plus risquĂ© qu’il ne l’était sous l’administration Obama. Le programme nuclĂ©aire iranien a progressĂ© depuis que Trump s’est retirĂ© de l’accord prĂ©cĂ©dent et aujourd’hui l’Iran produit de l’uranium enrichi Ă  60% de puretĂ© juste en dessous du seuil nĂ©cessaire pour avoir la bombe.

Les agences de renseignement amĂ©ricaines ont conclu que l’Iran explore une approche plus rapide bien que plus primitive pour dĂ©velopper une arme nuclĂ©aire qui prendrait des mois plutĂŽt qu’un an ou deux si ses dirigeants dĂ©cidaient de se lancer dans une course Ă  la construction d’une bombe.

Toutefois, la position de nĂ©gociation de l’Iran semble plus faible Ă  plusieurs Ă©gards. IsraĂ«l a dĂ©truit en octobre ses dĂ©fenses aĂ©riennes qui protĂ©geaient ses installations nuclĂ©aires et ses groupes mandataires dans la rĂ©gion ont Ă©galement Ă©tĂ© la cible de frappes, notamment le Hezbollah au Liban et le Hamas Ă  Gaza.

Il y a cependant des facteurs importants dans l’équation. L’Iran pourrait bĂ©nĂ©ficier de ses relations avec la Russie Ă  un moment oĂč les États-Unis tentent de nĂ©gocier avec celle-ci pour mettre fin Ă  la guerre en Ukraine. Le ministĂšre amĂ©ricain de la Justice a Ă©galement accusĂ© les Gardiens de la rĂ©volution d’avoir tentĂ© d’assassiner Trump l’annĂ©e derniĂšre, une Ă©volution qui jettera une ombre sur les nĂ©gociations. Il y a aussi la question de savoir si les RĂ©publicains et IsraĂ«l accepteront un Ă©ventuel accord conclu entre les deux partis. 

Un accord aprÚs 45 ans de désaccord

Dennis Gate, professeur de relations internationales Ă  l’UniversitĂ© d’État de Pennsylvanie et auteur d’un livre sur l’accord nuclĂ©aire iranien, estime que Trump n’abandonnera probablement pas l’option des frappes militaires ce qui rend les nĂ©gociations peu susceptibles de rĂ©ussir.

Pour sa part, Karim Sadjadpour du Carnegie Endowment for International Peace a averti que l’équipe Trump agirait en dehors de ses objectifs dĂ©clarĂ©s. Il a dĂ©clarĂ©: «Vous ne nĂ©gociez pas un prix final ou un grand accord mais plutĂŽt des questions techniques cruciales telles que les niveaux d’enrichissement de l’uranium, les spĂ©cifications des centrifugeuses et les systĂšmes d’inspection. Il y a une grande diffĂ©rence entre affirmer que l’Iran ne peut pas possĂ©der l’arme nuclĂ©aire et que son programme nuclĂ©aire doit ĂȘtre dĂ©mantelĂ© comme cela s’est produit en Libye. Il existe un risque que la partie amĂ©ricaine qui manque actuellement d’expĂ©rience claire et d’objectif prĂ©cis soit dĂ©passĂ©e dans les nĂ©gociations par la partie iranienne qui possĂšde les deux».

Sayed Hossein Mousavian, expert en sĂ©curitĂ© et en politique nuclĂ©aire au Moyen-Orient Ă  l’UniversitĂ© de Princeton, estime que les chances de succĂšs des nĂ©gociations rĂ©sident dans un rĂ©sultat que chaque partie vendrait Ă  son propre public et que TĂ©hĂ©ran accepte des inspections pĂ©riodiques.

Mousavian conclut avec luciditĂ©: «Je comprends que Steve Witkoff souhaite un accord et non la guerre. Il partage l’état d’esprit de Trump. Je vois donc une opportunitĂ© mais la rĂ©alitĂ© est que l’Iran et les États-Unis sont en dĂ©saccord depuis 45 ans et parvenir Ă  un accord sur quoi que ce soit sera compliqué».

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Le CRLDHT s’indigne de l’interdiction de la simulation d’un procĂšs Ă©quitable Ă  Tunis  

Dans le communiquĂ© reproduit ci-dessous, le ComitĂ© pour le respect des libertĂ©s et des droits de l’Homme en Tunisie (CRLDHT) «exprime sa plus vive indignation face Ă  l’interdiction par les forces de sĂ©curitĂ© tunisiennes d’une action symbolique et pacifique : la simulation d’un procĂšs Ă©quitable», qui Ă©tait prĂ©vue mercredi 10 avril 2025 Ă  la salle Le Rio Ă  Tunis.

OrganisĂ©e par un collectif d’organisations de dĂ©fense des droits humains — dont Avocats Sans FrontiĂšres, Amnesty International, Beity, le FTDES, la LTDH, EuroMed Rights, Calam, Aswat Nissa et le CRLDHT —, cette initiative visait Ă  sensibiliser le public Ă  un droit fondamental garanti par la Constitution tunisienne et les conventions internationales ratifiĂ©es par la Tunisie : le droit Ă  un procĂšs Ă©quitable.

Cette interdiction brutale, infondĂ©e et sans justification lĂ©gale, constitue une violation flagrante de la libertĂ© d’expression, de la libertĂ© de rĂ©union pacifique et du droit Ă  l’initiative citoyenne. Elle confirme une nouvelle fois la dĂ©rive autoritaire du rĂ©gime en place, soucieux d’étouffer toute forme de critique, de dĂ©bat ou d’expression dĂ©mocratique.

Ce refus d’autoriser une mise en scĂšne pĂ©dagogique et citoyenne, en amont de la deuxiĂšme audience du procĂšs dit du «complot contre la sĂ»retĂ© de l’État» qui se tient le 11 avril 2025, est un aveu clair : le pouvoir a peur de toute Ă©vocation des principes de justice vĂ©ritable. Il admet, implicitement mais de façon Ă©clatante, que ses procĂšs sont tout sauf Ă©quitables.

Le CRLDHT salue la prise de parole forte de Madame Sana Ben Achour dont l’intervention au nom du collectif des associations organisatrice constitue une leçon magistrale de citoyennetĂ© lucide et de fidĂ©litĂ© aux principes. Elle a rappelĂ© que la dĂ©fense des droits ne dĂ©pend ni de l’idĂ©ologie ni de l’identitĂ© des personnes concernĂ©es, mais repose sur l’attachement sans faille aux principes universels de justice.

Le CRLDHT appelle les autorités tunisiennes à :
– mettre immĂ©diatement fin aux entraves arbitraires visant la sociĂ©tĂ© civile et ses initiatives;
– respecter les libertĂ©s fondamentales garanties par la Constitution tunisienne et les engagements internationaux du pays;
– garantir un accĂšs libre aux espaces publics pour les manifestations Ă©ducatives, culturelles ou politiques;
– assurer un climat propice Ă  la participation citoyenne, Ă  l’expression critique et au dialogue dĂ©mocratique.

Le ComitĂ© exprime son entiĂšre solidaritĂ© avec toutes les personnes et organisations engagĂ©es pour la dĂ©fense des droits humains et dĂ©nonce l’instrumentalisation de la justice Ă  des fins de rĂ©pression politique. Il appelle Ă  une mobilisation renforcĂ©e en soutien aux prisonniers d’opinion et aux victimes de cette rĂ©pression.

Communiqué.

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BientĂŽt Ă  Tunis | R’mila, la poupĂ©e qui ravive l’ñme des AurĂšs (VidĂ©o)

Des montagnes de l’AurĂšs aux rives de la MĂ©diterranĂ©e, lĂ  oĂč les vents murmurent encore l’histoire, une poupĂ©e de huit centimĂštres rallume la flamme d’un patrimoine millĂ©naire. Son nom : R’mila. Sa mission : porter haut les couleurs de la culture chaouie, avec ses Ă©toffes, ses symboles et sa mĂ©moire. Et dĂ©sormais, elle s’apprĂȘte Ă  franchir une nouvelle frontiĂšre : elle dĂ©barque bientĂŽt Ă  Tunis. VidĂ©o.

Djamal Guettala

C’est dans l’intimitĂ© de son foyer que Hayet Messaouda Bouali, enseignante retraitĂ©e et militante culturelle, donne vie Ă  R’mila. Ce petit personnage, vĂȘtu de la Thimláž„afth, la melhfa traditionnelle chaouie, est bien plus qu’un jouet. C’est le fruit d’une vie de transmission, de fiertĂ© et de rĂ©sistance.

«J’ai toujours portĂ© le Lhaf chaoui, mĂȘme en classe», confie-t-elle. Et d’ajouter : «Mes Ă©lĂšves me voyaient comme une ambassadrice silencieuse de cette tenue ancestrale. À ma retraite, j’ai eu peur que ce fil se rompe. Alors j’ai crĂ©Ă© R’mila.» Un acte d’amour pour sa culture, nĂ© au moment oĂč d’autres tournent la page.

Tissus précieux, gestes méticuleux

Chaque poupĂ©e demande plusieurs heures de travail, de la couture minutieuse aux dĂ©tails symboliques : ceintures, broderies, accessoires
 Tout est pensĂ© pour respecter l’authenticitĂ©. Les tissus proviennent de merceries ou des propres rĂ©serves de l’artisane, rĂ©cupĂ©rĂ©s au fil du temps.

Et si R’mila touche tant, c’est qu’elle parle Ă  toutes les gĂ©nĂ©rations. «Une poupĂ©e, c’est l’enfance, la mĂ©moire affective. C’est une façon douce de faire aimer le patrimoine dĂšs le plus jeune Ăąge», explique Hayet.

Hayet Bouali veut faire aimer le patrimoine dĂšs le plus jeune Ăąge.

Le succĂšs de R’mila dĂ©passe les AurĂšs. D’Alger Ă  Oran, de Tlemcen Ă  Paris, jusqu’au Canada ou au Mexique, les commandes affluent. «Quand une poupĂ©e part Ă  l’étranger, c’est comme si mon village natal voyageait avec elle», dit Hayet avec Ă©motion. «C’est ma maniĂšre de faire exister R’mila, ce douar que je n’ai pas habitĂ© mais que je porte dans mon cƓur», ajoute-t-elle.

Aujourd’hui, une nouvelle Ă©tape s’annonce : R’mila s’apprĂȘte Ă  s’exposer Ă  Tunis, preuve que le message qu’elle porte touche bien au-delĂ  des frontiĂšres nationales.

Des projets en devenir

Des expositions locales ont dĂ©jĂ  permis au public de dĂ©couvrir son travail. Un livre, des vidĂ©os, et des ateliers de transmission sont Ă  l’étude. L’ambition est claire : pĂ©renniser un savoir-faire et transmettre un message fort.

«La transmission, c’est un acte de rĂ©sistance. C’est dire aux jeunes gĂ©nĂ©rations : ‘Tu viens de quelque part. Rappelle-toi.’», souligne Hayet Bouali qui, Ă  travers R’mila, ne coud pas seulement des poupĂ©es. Elle tisse un pont entre passĂ© et futur. Et aujourd’hui, ce pont franchit la mer : la poupĂ©e chaouie part Ă  la rencontre de Tunis, oĂč elle portera haut les couleurs de son peuple. Un geste humble, mais essentiel, pour que la culture chaouie continue de vivre, de vibrer et de rayonner bien au-delĂ  des AurĂšs.

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L’exil douloureux de la littĂ©rature persane

Si l’on distingue la publication des Ɠuvres littĂ©raires iraniennes Ă  l’étranger en deux catĂ©gories — la littĂ©rature persane et la littĂ©rature iranienne en d’autres langues — c’est la premiĂšre qui a connu un destin tragique, surtout dans les premiĂšres annĂ©es qui ont suivi la rĂ©volution iranienne. Cependant, grĂące aux nouvelles gĂ©nĂ©rations d’Iraniens persanophones vivant Ă  l’étranger et Ă  des outils tels qu’Internet, cette situation est en train de se transformer. (De haut en bas et de gauche Ă  droite :Kader Abdolah – Shahrouz Rashid – Reza Daneshvar – Mahmoud Dowlatabadi – Houshang Golshiri).

Mostafa Khalaji

Le persan, langue officielle de l’Iran, est Ă©galement une langue riche d’une longue histoire. MalgrĂ© les Ă©volutions qu’elle a connues au cours des cent derniĂšres annĂ©es, les Iraniens continuent de comprendre sans difficultĂ© les Ɠuvres des poĂštes et Ă©crivains qui ont vĂ©cu il y a mille ans.

En dehors de l’Iran, les Afghans et les Tadjiks parlent aussi le persan. Autrefois, ils partageaient tous un mĂȘme espace culturel. Mais Ă  la suite des dĂ©limitations politiques et gĂ©ographiques entre l’Iran, le Tadjikistan et l’Afghanistan — et en particulier aprĂšs la RĂ©volution constitutionnelle persane — le lecteur iranien s’est principalement tournĂ© vers les Ɠuvres littĂ©raires persanophones produites Ă  l’intĂ©rieur des frontiĂšres actuelles de l’Iran.

Méfiance envers la littérature en exil

De nos jours, Ă  quelques exceptions prĂšs, les lecteurs iraniens, et mĂȘme les Ă©crivains iraniens, n’accordent que peu d’attention aux Ɠuvres persanophones publiĂ©es Ă  l’étranger par des Iraniens.

L’avis de Houshang Golshiri, Ă©crivain cĂ©lĂšbre qui vivait en Iran, Ă  propos de la littĂ©rature persanophone en exil, est bien connu. Il avait dĂ©clarĂ© que les rĂ©cits persans publiĂ©s par les Ă©crivains iraniens exilĂ©s n’avaient que peu de valeur littĂ©raire et relevaient surtout de la «catharsis Ă©motionnelle».

Ou encore Mahmoud Dowlatabadi, considĂ©rĂ© comme le plus grand Ă©crivain iranien vivant, qui rĂ©side en Iran, n’a jamais acceptĂ© que son roman ‘‘Le Colonel’’ soit publiĂ© en persan Ă  l’étranger, malgrĂ© l’absence d’autorisation de publication en Iran.

Dowlatabadi a permis que les traductions de ce roman important de la littĂ©rature persane soient publiĂ©es dans d’autres langues Ă  l’étranger, Il n’a jamais donnĂ© son accord pour la publication de ce livre dans sa version originale Ă  l’étranger. La soif des lecteurs iraniens pour lire le texte original a poussĂ© certains trafiquants de livres Ă  le retraduire du français ou d’autres langues vers le persan et Ă  le publier illĂ©galement !

De tels cas illustrent la mĂ©fiance persistante qui rĂšgne en Iran Ă  l’égard de la littĂ©rature persanophone produite en exil. Cette suspicion n’existe pas Ă  l’encontre des Ɠuvres d’Iraniens ou de personnes d’origine iranienne qui Ă©crivent en langues Ă©trangĂšres (notamment europĂ©ennes) Ă  l’étranger.

Cette frange d’écrivains, dont la plupart ont pris la nationalitĂ© du pays qui les hĂ©berge, est de plus en plus reconnue et leurs Ɠuvres de plus en plus lues. Cependant les Ă©crivains iraniens en exil qui persistent Ă  Ă©crire dans leur langue maternelle demeurent isolĂ©s. Que ce soit en Iran ou dans la diaspora, leurs Ɠuvres ne sont ni lues ni reconnues Ă  leur juste valeur.

En refusant aux Ă©crivains iraniens de l’étranger la possibilitĂ© d’ĂȘtre publiĂ©s en Iran, le gouvernement de la RĂ©publique islamique a Ă©rigĂ© un mur tel que, prĂšs de quatre dĂ©cennies aprĂšs la RĂ©volution, il est toujours difficile aux lecteurs iraniens d’accĂ©der aux Ɠuvres des auteurs en exil, malgrĂ© Internet et l’édition numĂ©rique. LĂ -dessus viennent se greffer les clichĂ©s en vigueur en Iran concernant la littĂ©rature iranienne en exil, entre autres, cette critique rĂ©currente selon laquelle «cette littĂ©rature ne produit pas des chefs d’Ɠuvre».

La langue en exil

La RĂ©volution islamique de 1979 a dĂ©clenchĂ© une vague d’émigration, y compris chez les Ă©crivains, dont la plupart ont connu de grandes difficultĂ©s dans les premiĂšres annĂ©es ou Ă©taient Ă©troitement surveillĂ©s par le rĂ©gime, soit en raison de leurs activitĂ©s politiques, soit Ă  cause de leurs Ɠuvres. Leur sort, comme celui de milliers d’autres Iraniens, a Ă©tĂ© l’exil. Mais parmi ces Ă©crivains, ceux qui Ă©taient enseignants, journalistes, fonctionnaires ou professeurs d’universitĂ©, ont dĂ» en exil choisir d’autres mĂ©tiers, gĂ©nĂ©ralement d’un niveau infĂ©rieur pour assurer leur subsistance.

Reza Daneshvar, auteur de romans et de piĂšces de thĂ©Ăątre qui Ă©migra Ă  Paris en 1982 oĂč il vĂ©cu jusqu’à sa mort en 2015, a gagnĂ© sa vie pendant des annĂ©es comme chauffeur de taxi tout en Ă©crivant son Ɠuvre qui compte parmi les plus importantes de la langue persane. Il a comparĂ© la situation de nombreux Iraniens en exil Ă  celle des Russes exilĂ©s aprĂšs la RĂ©volution de 1917 : «Dans les taxis parisiens, on trouve comme au temps des Russes blancs des princes, des comtes, des architectes, des ingĂ©nieurs exilĂ©s et moi-mĂȘme j’ai suivi ce drĂŽle de chemin.»

Il considĂ©rait avoir choisi ce mĂ©tier parce qu’il n’était pas capable d’écrire parfaitement en français : «Pour communiquer avec le monde, vous avez besoin de la langue ; lorsque vous ne maĂźtrisez pas une langue, votre monde se rĂ©duit aux quelques mots que vous connaissez et ceci affecte vos relations sociales et le choix de votre mĂ©tier.»

Pourquoi l’écrivain iranien en exil cherchait-il Ă  Ă©crire dans une autre langue ? Peut-ĂȘtre que la principale raison de l’absence de vĂ©ritable connexion entre lui et le lecteur persanophone en exil rĂ©side lĂ .

Plus de cent Ă©crivains iraniens ont Ă©tĂ© exilĂ©s aprĂšs la rĂ©volution. Aujourd’hui, aprĂšs 45 ans, leur nombre a considĂ©rablement augmentĂ©. Cependant, en raison de la censure en Iran, des difficultĂ©s liĂ©es Ă  l’édition Ă  l’étranger et des coĂ»ts de distribution, ces Ă©crivains ne parviennent pas Ă  faire parvenir leurs Ɠuvres facilement aux lecteurs persanophones en Iran et mĂȘme dans d’autres rĂ©gions du monde.

De plus, l’absence de librairies iraniennes dans la plupart des villes d’Europe et d’AmĂ©rique, et mĂȘme dans les grandes mĂ©tropoles oĂč il n’y en a qu’une seule, empĂȘche les lecteurs intĂ©ressĂ©s de trouver les livres qu’ils recherchent.

Il existe Ă©galement un mur invisible entre l’écrivain iranien en exil et le lecteur persanophone en Iran.

Les lecteurs vivant en Iran estiment que les Ă©crivains de l’exil ne peuvent pas ressentir les conditions de vie actuelle du pays et qu’ils ont perdu Ă  l’étranger la maĂźtrise de leur langue maternelle. Par consĂ©quent, ils n’éprouvent pas d’intĂ©rĂȘt pour leurs Ă©crits. Selon eux, tant que ces auteurs vivaient en Iran, ils pouvaient ĂȘtre de bons Ă©crivains, mais du moment oĂč ils sont partis loin de leur pays et de leur langue maternelle, ils ne sont plus Ă  mĂȘme de crĂ©er une littĂ©rature digne d’intĂ©rĂȘt.

Shahrouz Rashid, poĂšte iranien qui a fui l’Iran pour des raisons politiques aprĂšs la RĂ©volution et est dĂ©cĂ©dĂ© en 2019, conteste ce point de vue : «La littĂ©rature de l’exil n’est absolument pas l’expression de ce qui ne peut pas ĂȘtre dit en Iran. Ce qui n’a pas Ă©tĂ© dit en Iran n’a pas Ă©tĂ© dit et ne le sera pas. En vĂ©ritĂ©, la littĂ©rature de l’exil n’exprime pas les non-dits de l’Iran, elle a, au contraire, une valeur propre.» 

Mais les quelques Ă©crivains iraniens en exil qui ont appris la langue du pays oĂč ils vivent suffisamment bien pour Ă©crire dans cette langue ne sont plus confrontĂ©s Ă  ces critiques. Non seulement ils ne sont pas l’objet de jugements acerbes de la part des critiques littĂ©raires des pays hĂŽtes, mais ils sont beaucoup mieux considĂ©rĂ©s par les lecteurs et les revues littĂ©raires en Iran que les Ă©crivains de l’exil qui continuent Ă  Ă©crire dans leur langue maternelle.

Kader Abdolah, Ă©crivain et rĂ©fugiĂ© politique iranien qui vit aux Pays-Bas depuis des annĂ©es, Ă©crivait en persan durant ses premiĂšres annĂ©es d’exil, mais a rapidement publiĂ© son premier roman en nĂ©erlandais. Tant qu’il Ă©crivait en persan, il n’était pas un Ă©crivain connu, mais dĂšs qu’il a commencĂ© Ă  Ă©crire dans une langue Ă©trangĂšre, il est devenu un Ă©crivain Ă  succĂšs. Cet Ă©crivain iranien a lui-mĂȘme dĂ©clarĂ© Ă  propos des Ă©crivains iraniens qui Ă©crivent leurs Ɠuvres en persan en exil qu’ils ont un «sort tragique».

Un destin en pleine Ă©volution

Dans ce contexte, les Ă©diteurs iraniens Ă  l’étranger ont intensifiĂ© leurs efforts ces derniĂšres annĂ©es pour faire connaĂźtre les Ɠuvres des Ă©crivains exilĂ©s aux lecteurs iraniens de l’étranger.

Par exemple, le «Salon du livre de TĂ©hĂ©ran non censuré», qui se tient chaque annĂ©e en mai dans plusieurs villes d’Europe et des États-Unis en mĂȘme temps que le Salon international du livre de TĂ©hĂ©ran, concrĂ©tise ces efforts. L’objectif de ce salon est de permettre aux lecteurs persanophones de l’étranger d’accĂ©der aux livres non censurĂ©s.

Les Ă©diteurs participants Ă  ce salon affirment que la continuitĂ© de cet Ă©vĂ©nement, annĂ©e aprĂšs annĂ©e, est un signe de son succĂšs. Certains Ă©diteurs persanophones en exil tentent Ă©galement, par la crĂ©ation de nouvelles applications, de rendre leurs Ɠuvres accessibles en Iran aux personnes intĂ©ressĂ©es.

Ces Ă©diteurs disent que, malgrĂ© toutes les difficultĂ©s et obstacles, prĂ©server la littĂ©rature persanophone Ă  l’étranger est important pour la vitalitĂ© de la culture des Iraniens Ă  l’étranger et pour rĂ©duire leurs crises identitaires.

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La Tunisie doit-elle se rendre aux Spring Meetings du FMI Ă  Washington ?

Les Rencontres du Printemps du FMI dĂ©marrent dans moins de deux semaines Ă  Washington DC (21 au 25 avril 2025) dans un contexte Ă©conomique tendu et inĂ©dit. La Tunisie qui a officieusement «rompu» avec le Fonds monĂ©taire international (FMI), hĂ©site encore entre i) se rendre Ă  Washington sans objectif et y perdre la face, ou ii) s’abstenir, aggravant le bras-de-fer avec le FMI, qui a mis la Tunisie sur sa liste noire des pays ayant fait «dĂ©fection».

Moktar Lamari *

La Tunisie a besoin d’un accord avec le FMI, son Ă©conomie chancelante ne peut risquer les consĂ©quences d’un Ă©ventuel boycottage des Spring Meetings.

Il y a un proverbe tunisien qui rĂ©sume la situation et les tensions rĂ©gissant les pĂ©ripĂ©ties des relations chancelantes entre la Tunisie et le FMI. Il dit en substance «Je ne t’aime pas, mais je ne peux pas me passer de toi». Ce proverbe s’applique, et pas Ă  peu prĂšs.

«Stop and go»?

Depuis au moins deux ans, le discours officiel des autoritĂ©s gouvernementales et monĂ©taires fait croire que la Tunisie est opposĂ©e totalement Ă  toutes les injonctions et conditionnalitĂ©s du FMI. On bombe le torse de part et d’autre.

On fait tout pour dire Ă  l’opinion publique tunisienne que la rupture avec le FMI est consommĂ©e, et la Tunisie doit compter uniquement sur elle-mĂȘme et sur ses ressources propres
 pour s’en sortir.

Un discours souverainiste pour haranguer les foules, avec des comportements alternants le «stop and go».

Une telle approche n’est pas nouvelle dans la diplomatie internationale, puisque conçue depuis plus de 40 ans, par des Ă©conomistes amĂ©ricains opportunistes qui prĂŽnent les dĂ©cisions discrĂ©tionnaires, au cas par cas, la chose et son contraire. Sans continuitĂ© et sans stabilitĂ©.

Dans les interactions, c’est la thĂ©orie des jeux qu’on applique en Tunisie, peut-ĂȘtre sans le savoir. Et sans anticipation rationnelle des comportements des parties prenantes.

Théorie des jeux

Pour octroyer ses prĂȘts et un sauf conduit Ă  la Tunisie, l’institution du Bretton Woods exige des rĂ©formes structurelles engageantes et dont les impacts sont mesurables par des indicateurs, pour notamment rĂ©duire le dĂ©ficit budgĂ©taire, rĂ©duire la taille de l’État, supprimer progressivement les subventions, introduire plus de flexibilitĂ© dans le taux de change du dinar, entre autres exigences.

Niet, pas question, rĂ©pond le prĂ©sident KaĂŻs SaĂŻed qui plaide tous azimuts la «souveraineté», sachant que la Tunisie a besoin du feu vert du FMI pour accĂ©der aux marchĂ©s financiers et pour bĂ©nĂ©ficier de plus de prĂȘts et de dons internationaux. Si entente, les taux d’intĂ©rĂȘt du FMI sont largement infĂ©rieurs Ă  ceux des banques locales en Tunisie. Certainement deux fois moins chers.

La Tunisie aggrave son cas, aux yeux du FMI, en mettant en cause une loi ayant instituĂ© l’«indĂ©pendance» de la Banque centrale. Et en demandant Ă  celle-ci de cofinancer les dĂ©ficits publics. À juste titre, cette loi, initiĂ©e par un parlement islamiste en 2016, s’est avĂ©rĂ©e un fiasco lamentable.

La Tunisie a aussi reportĂ© sine die les visites pĂ©riodiques des Ă©quipes du FMI pour concertation et Ă©valuation des Ă©quilibres et agrĂ©gats de la macroĂ©conomie du pays. Ces visites sont rĂ©gies par des accords instituĂ©s dans le cadre de l’article IV, des conventions engageant les pays avec le FMI.

MalgrĂ© tout, le FMI a maintenu sa prĂ©sence et reprĂ©sentation de haut standing en Tunisie (Ă  Sidi Bou Said), en nommant Ă  grands frais un reprĂ©sentant dĂ©butant, invisible dans les mĂ©dias, inexistant dans l’univers de la recherche monĂ©taire, et dont personne ne sait ce pourquoi il est en Tunisie.

Le paradoxe

Logiquement, et considĂ©rant ce positionnement politique et idĂ©ologique Ă  l’encontre du FMI, on peut s’attendre Ă  ce que la Tunisie boude les prochains Spring Meetings du FMI.

Mais, rien n’indique que, cette fois, la Tunisie ne va pas s’y rendre avec la dĂ©lĂ©gation habituelle, et de haut niveau, constituĂ©e du gouverneur de la BCT et des ministres des Finances et de l’Économie.

Le prĂ©sident KaĂŻs Saied a convoquĂ©, le 7 avril, successivement, la ministre des Finances et le gouverneur de la Banque centrale, pour passer en revue les «dĂ©fis Ă©conomiques de l’heure».

Et Ă  deux semaines des rencontres du FMI Ă  Washington, on ne peut pas imaginer que les rĂ©unions aient Ă©vacuĂ© la dĂ©cision de se rendre ou pas Ă  Washington, pour participer Ă  ces rencontres trĂšs importantes pour la gouvernance de l’économie mondiale.

Perte de repĂšres

Ces rencontres annuelles sont impactĂ©es directement par les politiques protectionnistes et tarifaires engagĂ©es par l’administration amĂ©ricaine. Les États-Unis sont le plus important actionnaire du FMI depuis 1944 et la victoire des AmĂ©ricains lors de la 2e guerre mondiale. Et sur ce plan, on peut s’attendre Ă  tout durant ces rĂ©unions du printemps 2025.

Trump a gelĂ© l’action et les budgets de l’USAID, le plus grand organisme d’aide au dĂ©veloppement au monde. Il est capable de faire dire Ă  son ministre des Finances qu’«il faut isoler les Chinois, les anti-IsraĂ«l
 et les punir en les excluant des aides du FMI ». Ainsi, le spectre de Trump plane sur ces Spring Meetings, comme une Ă©pĂ©e de DamoclĂšs.

De facto, les fondamentaux du libre Ă©change sont bafouĂ©s, brouillĂ©s et mis en Ă©chec par la guerre tarifaire, lancĂ©e par Trump. L’Organisation mondiale du commerce (OMC) et probablement aussi le FMI vont perdre leurs repĂšres et principes fondateurs.

Il convient de savoir dans ce contexte que la Tunisie sera impactĂ©e par une hausse des droits de douane de 28% sur 98% de ses exportations aux États-Unis, et qui frĂŽlent 1,1 milliard de dollars annuellement.

Minimalisme versus maximalisme

Mais avant une participation d’une dĂ©lĂ©gation tunisienne Ă  ces rĂ©unions, on peut moduler le niveau de reprĂ©sentation et d’ordre de mission.

Mme l’ambassadrice de la Tunisie Ă  Washington pourrait assumer un plus grand rĂŽle dans les travaux de ces rĂ©unions. Elle connaĂźt trĂšs bien les dossiers, et elle ne doit pas subir Ă  chaque fois de nouveaux ministres sans expĂ©rience, et qui sont Ă©phĂ©mĂšres aussi bien l’un que l’autre, en tout cas, trĂšs peu prĂ©parĂ©s aux enjeux et dĂ©fis Ă©conomiques et monĂ©taires qui se jouent actuellement dans cette guerre commerciale devant instaurer un nouvel ordre Ă©conomique et monĂ©taire.

Depuis trois ans, il y a eu dans ces délégations 4 ministres différents et deux gouverneurs de la BCT.

Il ne faut pas perdre de vue aussi que l’image de la Tunisie au sein de l’enceinte du FMI n’est pas à son meilleur niveau et que plusieurs responsables du FMI (Jihad Azour, Kristalina Georgieva et autres) ne portent pas la Tunisie dans leur cƓur.

DĂ©fendre la cause de la Tunisie au sein du FMI ne peut pas se faire sans l’appui d’économistes tuniso-tunisiens, qui parlent peu, mais qui se font respecter par leurs Ă©crits et preuves probantes pour montrer et dĂ©montrer les «erreurs et horreurs» historiques des institutions du Bretton Woods et leurs relais ou mercenaires en Tunisie et ailleurs dans le monde.

* Economiste universitaire, Canada.

Blog de l’auteur : Economics for Tunisia, E4T.

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DĂ©fense | La Tunisie va Ă©largir sa coopĂ©ration avec l’Alliance atlantique

 Â«Les relations de coopĂ©ration entre la Tunisie et l’Alliance atlantique et les moyens de renforcer leurs mĂ©canismes et d’élargir leur portĂ©e, notamment dans le cadre du Dialogue mĂ©diterranĂ©en lancĂ© en 1994» ont Ă©tĂ© au centre d’une rĂ©union le 8 avril 2025 Ă  Tunis.

Ces relations ont Ă©tĂ© au centre de l’entretien entre le ministre de la DĂ©fense, Khaled Shili, et le ReprĂ©sentant spĂ©cial du secrĂ©taire gĂ©nĂ©ral de l’’Otan pour le voisinage sud et SecrĂ©taire gĂ©nĂ©ral adjoint aux affaires politiques et Ă  la politique de sĂ©curitĂ©, Javier Colomina.

Shili – lit-on dans un communiquĂ© du ministĂšre tunisien – a fait part de son apprĂ©ciation des progrĂšs rĂ©alisĂ©s dans la coopĂ©ration militaire avec l’Alliance, soulignant les cadres juridiques et les multiples mĂ©canismes de partenariat, notamment aprĂšs l’octroi Ă  la Tunisie du statut d’alliĂ© majeur (non membre) de l’Otan en 2015, qui ont contribuĂ© au dĂ©veloppement des capacitĂ©s opĂ©rationnelles des forces armĂ©es tunisiennes.

Dans ce contexte, le ministre a soulignĂ© l’importance d’élargir davantage cette coopĂ©ration et de suivre la mise en Ɠuvre des accords bilatĂ©raux prĂ©vus, notamment dans les domaines de la formation et de l’échange d’expertise.

Il s’agit de rĂ©pondre aux besoins de la phase actuelle, caractĂ©risĂ©e par de multiples dĂ©fis et une diversitĂ© de risques et de menaces rĂ©gionales, notamment la migration irrĂ©guliĂšre, la traite des ĂȘtres humains, la criminalitĂ© transfrontaliĂšre, le terrorisme et la contrebande, dans un cadre de respect et de confiance mutuels, conclut le communiquĂ©.

D’aprùs Tap.

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ArchĂ©ologie | Mission italienne Ă  El Jem / Thysdrus

La mission du Parc archĂ©ologique du ColisĂ©e (Rome, Italie) a commencĂ© Ă  El Jem, l’ancienne ville de Thysdrus, situĂ©e dans le gouvernorat de Mahdia au centre-est de la Tunisie. Il s’agit d’une campagne de relevĂ© et de documentation graphique et photographique des mosaĂŻques du MusĂ©e et de la domus d’El Jem.

Cette ville antique a Ă©tĂ© construite, comme beaucoup d’autres Ă©tablissements romains en Tunisie, sur le site d’anciens centres puniques, cĂ©lĂšbres dans le monde entier pour les ruines de l’amphithĂ©Ăątre ainsi que pour les nombreuses maisons et villas dĂ©corĂ©es de magnifiques mosaĂŻques polychromes, de prĂ©cieuses fresques, de jardins et de portiques Ă  colonnades.

Le Parc l’a annoncĂ© dans une note prĂ©cisant que dans le cadre de l’accord de collaboration avec l’Institut national du patrimoine (INP) et l’Agence de mise en valeur du patrimoine et de promotion culturelle (AMVPPC) signĂ© en avril 2024, le Parc archĂ©ologique reprĂ©sentĂ© par les responsables Federica Rinaldi et Angelica Pujia a lancĂ© la campagne de relevĂ© et de documentation graphique et photographique des mosaĂŻques du MusĂ©e et de la domus d’El Jem, en particulier la Domus Sollertiana, la Domus del Pavone et la Domus dei Delfini avec les topographes dirigĂ©s par Pietro Gasparri.

Durant le sĂ©jour, quelques inspections de chantier ont Ă©galement Ă©tĂ© rĂ©alisĂ©es Ă  l’amphithĂ©Ăątre d’El Jem pour vĂ©rifier d’éventuelles activitĂ©s d’amĂ©lioration et d’accessibilitĂ©.

Les responsables du Parc archĂ©ologique du ColisĂ©e ont pu s’entretenir longuement avec leurs collĂšgues tunisiens, notamment avec Anis Hajlaoui, inspecteur gĂ©nĂ©ral, et Rachid Hamdi. Ils ont partagĂ© les mĂ©thodes de travail et l’implication du personnel local pour l’échange de donnĂ©es et d’informations.

Cette premiĂšre phase se poursuivra jusqu’à la mi-avril et, aprĂšs le traitement des donnĂ©es topographiques et le relevĂ©, ce sera le tour des interventions d’entretien extraordinaires sur les surfaces en mosaĂŻque de la domus, prĂ©vues pour les mois de mai et juin.

I. B.

D’aprùs Ansamed.

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Fatma Ben Saïdane, icÎne du cinéma tunisien, au Mucem à Marseille

Le MusĂ©e des civilisations de l’Europe et de la MĂ©diterranĂ©e (Mucem) Ă  Marseille s’apprĂȘte Ă  accueillir une figure majeure du cinĂ©ma tunisien : Fatma Ben SaĂŻdane, actrice et rĂ©alisatrice dont le parcours artistique et militant force le respect.

InvitĂ©e d’honneur de cette programmation exceptionnelle, Fatma Ben Saidane sera prĂ©sente pour une sĂ©rie de projections, ponctuĂ©es par une masterclass exclusive le samedi 26 avril Ă  14h, en conversation avec le critique Samir Ardjoum (MicrocinĂ©).

NĂ©e en 1952, l’actrice a su imposer son image et sa voix singuliĂšres au sein du paysage culturel tunisien. Que ce soit sur grand Ă©cran, Ă  la tĂ©lĂ©vision ou au thĂ©Ăątre, elle incarne depuis des dĂ©cennies une vision exigeante et engagĂ©e de l’art. Son travail a traversĂ© les frontiĂšres, tout en restant profondĂ©ment enracinĂ© dans la culture et l’histoire de son pays.

Un programme Ă  son image

Le public pourra (re)dĂ©couvrir quatre Ɠuvres marquantes du cinĂ©ma tunisien contemporain, oĂč se reflĂštent les tensions, les espoirs et les luttes d’une sociĂ©tĂ© en pleine mutation.

‘‘La tĂ©lĂ© arrive’’ de Moncef Dhouib (2006), comĂ©die satirique sur l’image et les faux-semblants dans un village du sud tunisien, rĂ©veillĂ© par l’annonce d’une visite tĂ©lĂ©visĂ©e internationale.

‘‘El Jaida’’  de Selma Baccar (2017), drame poignant sur quatre femmes emprisonnĂ©es Ă  la veille de l’indĂ©pendance, symbole d’une Tunisie en quĂȘte de libertĂ© et de reconnaissance.

‘‘Madame Bahja’’ de Walid Tayaa (2006), court-mĂ©trage cinglant et plein d’humour sur la solitude et le mĂ©pris institutionnel, suivi de la masterclass de Fatma Ben SaĂŻdane.

‘‘Making of’’ de Nouri Bouzid (2006), portrait audacieux d’un jeune homme en rupture, happĂ© par l’endoctrinement religieux – un film visionnaire sur la radicalisation.

Rendez-vous avec l’histoire et le prĂ©sent

Au-delĂ  des films, cette rencontre est l’occasion d’un dialogue entre gĂ©nĂ©rations, entre mĂ©moires et actualitĂ©. À travers son regard, Fatma Ben SaĂŻdane nous invite Ă  penser l’art comme espace de libertĂ©, de rĂ©sistance et de transmission.

Toutes les projections se dĂ©rouleront en sa prĂ©sence, offrant au public une chance rare d’échanger avec l’une des grandes dames du cinĂ©ma maghrĂ©bin.

Djamal Guettala

Programme complet et rĂ©servations. 

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Le taux de fĂ©conditĂ© en Tunisie baisse mais reste supĂ©rieur Ă  celui de l’Europe

Le taux de fécondité de la Tunisie, actuellement compris entre 1,6 et 1,7 (données 2023), est faible et en baisse mais reste relativement supérieur à celui enregistré dans les pays européens.

C’est ce qu’a dĂ©clarĂ© Hafedh Chekir, expert international en dĂ©mographie, lors d’une table-ronde organisĂ©e par l’Office national de la famille et de la population (ONFP) sur les mutations dĂ©mographiques et l’égalitĂ© des sexes en Tunisie, laissant entendre que ce taux pourrait lĂ©gĂšrement augmenter dans les annĂ©es Ă  venir mais restera probablement infĂ©rieur Ă  2%.

L’expert attribue ce dĂ©clin Ă  l’évolution des prioritĂ©s des jeunes, qui se concentrent de plus en plus sur leurs objectifs personnels, leur avancement professionnel et leur Ă©ducation plutĂŽt que sur le mariage et la construction d’une famille.

Les panélistes ont souligné que la baisse du taux de fécondité en Tunisie est due à de multiples facteurs sociaux, démographiques et culturels, notamment la migration, la hausse des taux de divorce et le retard des mariages.

«Un taux de fĂ©conditĂ© idĂ©al pour soutenir une structure de population jeune devrait se situer entre 2 et 2,4», a soulignĂ© le directeur gĂ©nĂ©ral de l’ONFP, Mohamed Douagi.

La chercheuse en sciences sociales Dorra Mahfoudh a reconnu le leadership de la Tunisie aprĂšs l’indĂ©pendance dans la promotion des droits des femmes, en particulier dans la participation au marchĂ© du travail et l’accĂšs aux rĂŽles dĂ©cisionnels, mais a dĂ©plorĂ© que «l’égalitĂ© des sexes reste insatisfaite, les femmes Ă©tant toujours confrontĂ©es Ă  des taux de pauvretĂ© et de chĂŽmage plus Ă©levĂ©s que les hommes».

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Sahara occidental | L’AlgĂ©rie critique le soutien amĂ©ricain au Maroc

L’AlgĂ©rie a exprimĂ© ses «regrets» face Ă  la position exprimĂ©e par les Etats-Unis, qui ont rĂ©cemment rĂ©affirmĂ© leur soutien au plan d’autonomie proposĂ© par le Maroc sous sa souverainetĂ© comme «seule» solution possible au conflit du Sahara occidental.

Dans un communiquĂ© publiĂ© mercredi 9 avril 2025, le ministĂšre algĂ©rien des Affaires Ă©trangĂšres a «dĂ©plorĂ© l’affirmation de cette position par un membre permanent du Conseil de sĂ©curité», qui «devrait respecter le droit international en gĂ©nĂ©ral et les rĂ©solutions du Conseil de sĂ©curitĂ© en particulier».

Le secrĂ©taire d’Etat amĂ©ricain aux Affaires Ă©trangĂšres, Marco Rubio, avait rĂ©itĂ©rĂ© mardi que les Etats-Unis soutiennent le plan d’autonomie du Maroc comme «seule base pour une solution juste et durable» au conflit du Sahara occidental, lors d’une rencontre avec son homologue marocain Nasser Bourita.

Alger a rappelĂ© dans son communiquĂ© que le Sahara occidental est reconnu par les Nations Unies comme un «territoire non autonome» et a rĂ©itĂ©rĂ© que sa dĂ©colonisation n’est pas encore achevĂ©e, critiquant Ă©galement le fait qu’une puissance comme les États-Unis adopte une approche qui s’écarte du cadre juridique Ă©tabli par les Nations Unies. «L’AlgĂ©rie rĂ©itĂšre que la question du Sahara occidental est fondamentalement liĂ©e Ă  un processus de dĂ©colonisation inachevĂ© et Ă  un droit Ă  l’autodĂ©termination non rĂ©alisé», a-t-il ajoutĂ©.

Le Sahara occidental est un territoire contestĂ© depuis 1975, aprĂšs le retrait espagnol. Le Maroc propose une autonomie sous sa propre souverainetĂ©, tandis que le Front Polisario appelle Ă  un rĂ©fĂ©rendum d’autodĂ©termination. La question reste sans solution sous les auspices de l’Onu.

Rappelons que les relations entre l’AlgĂ©rie et la France passent par une pĂ©riode de tension aprĂšs la reconnaissance par le prĂ©sident Emmanuel Macron de la «marocanité» du Sahara occidental lors d’une rĂ©cente visite au Maroc.  

Rappelons aussi que la Tunisie, qui a toujours observĂ© une bienveillante neutralitĂ© dans cette affaire pour prĂ©server la qualitĂ© de ses relations  avec les deux pays maghrĂ©bins, a pris, depuis l’accession de KaĂŻs SaĂŻed Ă  la prĂ©sidence de la rĂ©publique, fait et cause en faveur de l’AlgĂ©rie et du Front Polisario, ce qui a provoquĂ© un refroidissement – et le mot est faible – de ses relations avec le Maroc.

I. B.  

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Kais SaĂŻed souligne «l’unitĂ© du destin» entre la Tunisie et l’AlgĂ©rie

Le prĂ©sident de la RĂ©publique, Kais SaĂŻed, a rĂ©affirmĂ© la profonde conviction de la Tunisie de l’unitĂ© du destin avec l’AlgĂ©rie et son engagement inflexible Ă  raffermir la tradition de concertation et de coordination entre les deux pays. VidĂ©o.

C’est ce que nous apprend le communiquĂ© de la prĂ©sidence de la rĂ©publique aprĂšs la rencontre, mercredi 9 avril 2025, au palais de Carthage, entre le chef de l’Etat et le ministre d’Etat algĂ©rien, ministre des Affaires Ă©trangĂšres et de la CommunautĂ© nationale Ă  l’étranger et des Affaires africaines, Ahmed Attaf.

Selon le mĂȘme communiquĂ©, SaĂŻed a Ă©galement soulignĂ© une convergence de vues et de positions autour des questions rĂ©gionales et internationales, notamment Ă  la lumiĂšre de la conjoncture actuelle que connaissent la rĂ©gion et le monde, rĂ©itĂ©rant l’engagement de la Tunisie Ă  consolider les liens de fraternitĂ© entre les deux pays dans les diffĂ©rents domaines, dont notamment, le dĂ©veloppement des zones frontaliĂšres, l’augmentation des Ă©changes commerciaux et la promotion des investissements.

La lutte contre la contrebande et la migration irrĂ©guliĂšre a Ă©tĂ© Ă©galement Ă©voquĂ©e par le chef de l’Etat qui a insistĂ© pour qu’elle soit menĂ©e selon une vision commune au service de l’intĂ©rĂȘt des peuples tunisien et algĂ©rien.

Le prĂ©sident SaĂŻed a saisi l’occasion pour rappeler que la visite effectuĂ©e par le ministre Attaf en sa qualitĂ© d’envoyĂ© spĂ©cial du prĂ©sident algĂ©rien Abdelmadjid Tabboune, et qui survient Ă  l’heure oĂč la Tunisie cĂ©lĂšbre la fĂȘte des martyrs, est un tĂ©moignage Ă©loquent de l’unitĂ© de l’histoire, du prĂ©sent et futur des deux pays.

Passant en revue la situation en Palestine, le chef de l’Etat a rappelĂ© la position de principe de la Tunisie en faveur du peuple palestinien frĂšre sur la voie de recouvrement de ses droits et l’édification de son Etat indĂ©pendant sur l’ensemble du territoire de la Palestine avec pour capitale la ville sainte d’Al-Qods.

Pour sa part, et selon une vidĂ©o publiĂ©e sur la page facebook de la prĂ©sidence, le responsable algĂ©rien a tenu Ă  prĂ©ciser que cette visite s’inscrit dans le cadre du souci de raffermir la tradition du dialogue et de concertation entre la Tunisie et l’AlgĂ©rie.

Evoquant la situation en Afrique, Attaf a dĂ©clarĂ© que qu’elle est «prĂ©occupante» sur tous les plans, sĂ©curitaires, politiques et Ă©conomiques, citant en exemple les conflits rĂ©currents qui sĂ©vissent dans le continent, tout particuliĂšrement dans la rĂ©gion sahĂ©lo-saharienne.

Face à cette situation et aux défis constants, Attaf a souligné que la coordination tuniso-algérienne est désormais «non seulement nécessaire, mais aussi incontournable».

Tout en affichant un pessimisme envers une conjoncture rĂ©gionale et internationale qui, a-t-il estimĂ©, «ne prĂ©sage rien de bon», l’envoyĂ© spĂ©cial algĂ©rien a fustigĂ© «l’érosion sans cesse grandissante» des principes et valeurs Ă©lĂ©mentaires du droit international, dont notamment le rĂŽle des organisations internationales et l’Onu.

Evoquant la question palestinienne, il a soulignĂ© qu’elle connaĂźt aujourd’hui une des Ă©tapes les plus graves de son histoire, soulignant qu’elle fait face Ă  l’heure actuelle Ă  un «dĂ©fi existentiel.»

Avec Tap.

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Tunisie | ClÎture du projet de réhabilitation des sols dégradés

La cĂ©rĂ©monie de clĂŽture du projet de «Protection et rĂ©habilitation des sols dĂ©gradĂ©s en Tunisie» (ProSol) s’est tenue mardi 8 avril 2025 Ă  Tunis, au terme de cinq ans de sensibilisation, de mobilisation et de mise en Ɠuvre participative pour une gestion durable des terres agricoles dans le pays.

Cette mobilisation multi-acteurs, nationaux et régionaux, a été significative pour célébrer la clÎture de ce projet, valoriser ses impacts, partager ses bonnes pratiques, capitaliser ses expériences et promouvoir la pérennisation de ses actions.

L’appropriation publique des approches et des rĂ©sultats a Ă©tĂ© Ă  l’ordre du jour alors qu’on annonce dĂ©jĂ  le lancement d’un nouveau projet «Soil Matters» dans le cadre de la coopĂ©ration tuniso-allemande. 

La cĂ©rĂ©monie s’est dĂ©roulĂ©e en prĂ©sence de Haikel Hechlef, chef du cabinet du ministre de l’Agriculture, des Ressources hydrauliques et de la PĂȘche (MARHP), d’Elisabeth Wolbers, ambassadrice d’Allemagne, d’Ariane Borgsted, directrice rĂ©gionale de la GIZ et de plusieurs responsables, partenaires, experts et acteurs du secteur agricole. 

Menace à la productivité agricole et à la sécurité alimentaire

La Tunisie fait face, depuis des annĂ©es, Ă  une dĂ©gradation croissante des terres agricoles et Ă  un risque Ă©levĂ© d’érosion, de dĂ©boisement, d’incendies, de pratiques inadĂ©quates ou de pĂ©nurie d’eau, ce qui affecte non seulement la production alimentaire mais aussi la rĂ©silience des Ă©cosystĂšmes face aux impacts des changements climatiques.

Cette dĂ©gradation avancĂ©e est due principalement Ă  l’insuffisance de la matiĂšre organique dans le sol qui dĂ©stabilise sa structure et rĂ©duit sa fertilitĂ©. La nouvelle situation pourrait entraĂźner une baisse de la productivitĂ© des sols et des rendements agricoles, menaçant ainsi l’autosuffisance alimentaire et le dĂ©veloppement Ă©conomique et social du pays. 

Vu l’importance du secteur agricole en gĂ©nĂ©ral et sa contribution considĂ©rable au PIB (10%), et afin de contrer les menaces de la sĂ©cheresse et de la dĂ©gradation du sol, il est urgent d’adopter les bonnes pratiques et de renforcer la rĂ©silience des Ă©cosystĂšmes naturels, agricoles et Ă©conomiques. Le sol est une ressource finie et limitĂ©e, tout comme l’eau, et doit ĂȘtre ainsi conservĂ© pour une utilisation prĂ©sente et future. 

Au niveau des fermes agricoles, les petits exploitants peinent Ă  accĂ©der au savoir-faire, aux compĂ©tences techniques et aux ressources financiĂšres, en vue d’appliquer les bonnes pratiques de la gestion durable des sols. C’est ainsi que ces thĂ©matiques de conservation, de protection et d’adaptation aux changements climatiques constituent des prioritĂ©s clĂ©s dans les stratĂ©gies nationales. 

Approche dynamique et innovante dans sept gouvernorats

Mis en Ɠuvre depuis 2019 par la GIZ Tunisie, en partenariat avec le MARHP, reprĂ©sentĂ© notamment par la Direction gĂ©nĂ©rale de l’amĂ©nagement et de la conservation des terres agricoles (DG-Acta) et les structures rĂ©gionales, le projet ProSol a Ă©tĂ© implantĂ©, sur cinq ans et demi, dans 7 gouvernorats du nord-ouest et du centre-ouest du pays: BĂ©ja, Jendouba, Siliana, Kef, Kairouan, Sidi Bouzid et Kasserine. Son objectif principal consistait Ă  aider les petits agriculteurs Ă  mettre en Ɠuvre les meilleures pratiques de protection des sols et de rĂ©habilitation des terres dĂ©gradĂ©es, ainsi que l’introduction d’instruments financiers appropriĂ©s et l’amĂ©lioration du cadre rĂ©glementaire. Il reposait principalement sur une approche dynamique qui implique tous les acteurs clĂ©s, sur le double plan national et rĂ©gional, chacun avec son rĂŽle, ses connaissances, ses motivations et ses capacitĂ©s. Plusieurs conventions de partenariat ont Ă©tĂ© signĂ©es dans ce cadre.

Chamseddine Harrabi, chargĂ© de la DG-Acta au MARHP, a dĂ©clarĂ© que «la protection et la gestion adĂ©quate des sols restent prioritaires dans les divers plans de dĂ©veloppement agricole.» Et d’ajouter : «La stratĂ©gie d’Acta lancĂ©e en 2017 envisage, Ă  l’horizon 2050, de dĂ©velopper des territoires ruraux prospĂšres qui gĂšrent de maniĂšre durable les ressources naturelles». «La mise en Ɠuvre efficace de cette stratĂ©gie nĂ©cessite des approches innovantes, un savoir-faire technique, une amĂ©lioration des connaissances et des services de conseils multidisciplinaires axĂ©s sur les besoins, outre une gouvernance participative qui implique tous les acteurs concernĂ©s et les groupes cibles. Dans ce sens, le projet ProSol a Ă©tĂ© d’un grand appui aux efforts de l’Etat tunisien», a-t-il enchaĂźnĂ©.

Initiative globale de la coopération allemande

Ariane Borgsted, directrice rĂ©gionale de la GIZ, a pour sa part dĂ©clarĂ© : «Nous sommes trĂšs fiers des rĂ©sultats annoncĂ©s par le projet ProSol, qui tĂ©moignent de la bonne mobilisation des diffĂ©rents acteurs et l’implication parfaite des populations cibles et ce grĂące Ă  la coordination rĂ©ussie avec les pouvoirs publics nationaux et rĂ©gionaux. Nous fĂ©licitons tous nos partenaires et bĂ©nĂ©ficiaires, de ces acquis, tout en espĂ©rant poursuivre notre engagement et appui au dĂ©veloppement du secteur agricole en Tunisie».  

Il est Ă  rappeler que le projet ProSol est mis en place dans le cadre de l’initiative One World, No Hunger (Un seul monde, sans faim, Sewoh) du ministĂšre allemand de la CoopĂ©ration Ă©conomique et du DĂ©veloppement (BMZ). Ce programme mondial a Ă©tĂ© implantĂ© dans sept pays partenaires de l’Allemagne: Tunisie, Kenya, BĂ©nin, Ethiopie, Inde, Burkina Faso et Madagascar. Le but est de concrĂ©tiser des approches durables pour la protection des sols et la rĂ©habilitation des terres dĂ©gradĂ©es, comme composantes essentielles de la politique de renforcement de la sĂ©curitĂ© alimentaire.

Indicateurs et résultats atteints

«Durant plus de cinq ans, nous avons Ă©tabli des approches participatives et innovantes de mise en Ɠuvre, basĂ©es sur des tendances agro-Ă©cologiques et climato-intelligentes. Et c’est grĂące aux diffĂ©rentes Ă©tudes prospectives et analytiques, aux mesures incitatives, Ă  l’ancrage politique et institutionnel, Ă  la gestion des connaissances et au renforcement des capacitĂ©s, que les rĂ©sultats du projet sont aujourd’hui visibles Ă  tous les niveaux. Nos efforts communs doivent continuer sur cette base en impliquant davantage les agriculteurs mais aussi le secteur privĂ© et les institutions financiĂšres en vue d’un soutien aux projets Ă©tablis et la gĂ©nĂ©ralisation des bonnes pratiques de conservation de l’eau et du sol (CES)», a dĂ©clarĂ© Tom Eickhof, chef du projet ProSol, auprĂšs de la GIZ Tunisie

Prenant fin en avril 2025, ce projet a contribuĂ© de maniĂšre significative Ă  la gestion durable des terres agricoles et Ă  la rĂ©silience des Ă©cosystĂšmes dans les zones d’intervention au nord-ouest et au centre-ouest du pays.

Voici les indicateurs clefs obtenus et recensĂ©s jusqu’au dĂ©but 2025 :

– 12 018 ha de terres agricoles rĂ©habilitĂ©es ou protĂ©gĂ©es, amĂ©liorant ainsi leur fertilitĂ© et leur capacitĂ© de rĂ©tention d’eau;

– augmentation de 36% en moyenne des rendements des sols rĂ©habilitĂ©s par rapport aux terres non traitĂ©es;

– 12% des femmes parmi les 13 073 mĂ©nages participants ayant constatĂ© une amĂ©lioration de leur situation socio-Ă©conomique grĂące aux pratiques agro-Ă©cologiques;

– 7 mĂ©canismes d’incitation intĂ©grĂ©s dans les stratĂ©gies publiques et plans d’action pour pĂ©renniser les actions de protection des sols;

– une Ă©tude de cas dĂ©montrant l’efficacitĂ© des approches agro-Ă©cologiques dans l’adaptation aux changements climatiques;

– 7 gouvernorats et 75 dĂ©lĂ©gations touchĂ©es par ProSol;

– nombre de plants fruitiers distribuĂ©s entre amandiers, oliviers et cerisiers: 110 000 pour 1065 agriculteurs bĂ©nĂ©ficiaires;

– 11 partenaires de mise en Ɠuvre;

– 9 partenaires d’ancrage;

– 7 micro-projets soutenus;

– plus de 50 produits de communication technique et de vulgarisation Ă©laborĂ©s et mis Ă  disposition du grand public, sur le portail web de l’Onagri, dont 6 fiches de capitalisation et plus de 30 Ă©missions radios sur la protection des sols.

Le projet ProSol a collaborĂ© Ă©troitement avec les agriculteurs, les coopĂ©ratives, les associations, les petites et moyennes entreprises et les communes locales pour une gestion collaborative et inclusive des sols. Il a ainsi contribuĂ© Ă  renforcer la gouvernance locale, en associant les populations rurales et en soutenant la crĂ©ation d’alliances stratĂ©giques pour la durabilitĂ© des rĂ©sultats obtenus.

En collaboration avec 17 partenaires d’exĂ©cution et d’ancrage, Ă©tatiques, privĂ©s et associatifs, ProSol a introduit des pratiques agro-Ă©cologiques durables, telles que l’utilisation des petites machines, l’introduction de lĂ©gumineuses, la rotation des cultures, le compostage, le semis direct et l’agroforesterie pour amĂ©liorer la fertilitĂ© des sols et leur rĂ©silience face aux changements climatiques. Il a Ă©galement renforcĂ© les compĂ©tences techniques des agriculteurs et favorisĂ© l’innovation dans la gestion des sols.

Les acquis du projet ProSol serviront de base solide pour la mise en Ɠuvre d’un nouveau projet intitulĂ© «Soil Matters» (importance du sol) de la coopĂ©ration allemande. Ce dernier, tout en s’appuyant sur l’hĂ©ritage des expĂ©riences du projet prĂ©cĂ©dent, mettra l’accent sur le rĂŽle crucial du secteur privĂ© dans la promotion des pratiques agro-Ă©cologiques.

Communiqué.

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Pour ou contre le vaccin contre les HPV ?

Je ne suis pas gynĂ©cologue et je ne suis en rien, sur le plan personnel, concernĂ© par le vaccin contre les infections Ă  papillomavirus humain (HPV), mais les nouveautĂ©s scientifiques m’ont toujours intĂ©ressĂ©. J’ai vu comme beaucoup d’entre nous quelques publications et quelques argumentations pour ou contre ce vaccin.

Dr Monem El Achkham *

Certaines de ces publications ont Ă©tĂ© partagĂ©es sur de trĂšs valables groupes de la profession mĂ©dicale. Nous avons Ă©tĂ© quelques-uns Ă  vouloir se faire une idĂ©e de ce vaccin, ayant la chance d’avoir des spĂ©cialistes parmi nous, surtout qu’étant mĂ©decin et de n’importe quelle spĂ©cialitĂ©, nous sommes toujours sollicitĂ©s par nos patients afin de les aider Ă  prendre une dĂ©cision.

Je me disais naĂŻvement que ça allait ĂȘtre argument contre argument, Ă©tude contre Ă©tude et statistique contre statistique et quel Ă©tait ma surprise de voir que le premier argument qui nous a Ă©tĂ© servi : vous n’ĂȘtes mĂȘme pas de la spĂ©cialitĂ© de quoi vous mĂȘlez-vous?

Inutile de dire que c’était tout sauf un dĂ©bat scientifique, surtout de la part d’une nouvelle caste de mĂ©decins en Ă©mergence qui monopolise les mĂ©dias et qui, vraisemblablement, Ă  dĂ©faut de maĂźtriser le dĂ©bat scientifique avec ses codes, lui prĂ©fĂšrent la rĂ©ponse du berger Ă  la bergĂšre.

Vous me diriez que c’est dans notre nature, nous Tunisiens, et je crois malheureusement que c’est vrai. On n’est pas dans l’échange rĂ©flĂ©chi, dans le raisonnement structurĂ©, nourri par les connaissances acadĂ©miques avisĂ©es et Ă©clairĂ©es.

On est dans l’émotion, dans le passionnel et le passionnĂ© et si on ne se ressaisisse pas, cela m’étonnerai menu qu’on ne se donne en spectacle, Ă©tant rĂ©ellement bien parti pour rivaliser avec les dĂ©bats parlementaires de 2019.

De stupides joutes verbales

Fait Ă©trange et inhabituel et je ne sais pas si on devrait se rĂ©jouir ou s’inquiĂ©ter, le Conseil national de l’ordre des mĂ©decins a rĂ©agi en un temps record! Ça pourrait ĂȘtre une excellente initiative si l’Ordre dĂ©cide de se saisir de ce genre de dossier avec une aussi remarquable vivacitĂ©, Ă  condition que ce soit valable pour tout ce qui s’écarte de la «based mĂ©decine Ă©vidence», sauf que lĂ , il va falloir se dĂ©vouer et vaquer Ă  cette tĂąche et uniquement Ă  cette tĂąche.

Etant donnĂ© que notre objectif central et primordial ne pouvait ĂȘtre que l’importance du prĂ©judice de ce genre d’écart sur la santĂ© du citoyen, ainsi que les consĂ©quences budgĂ©taires qui en dĂ©coulent,

Je peux vous affirmer que notre confrĂšre qui passe Ă  la tĂ©lĂ©vision Ă  une heure de grande Ă©coute, qui disserte sur la longueur d’onde de la graine de nigelle qui lui permet de traiter hypertension artĂ©rielle, diabĂšte et qui aurait pu sauver feu Ben Rekhissa d’un infarctus massif s’il avait Ă©tĂ© lĂ -bas ou mĂȘme en transmettant les dites longueurs d’ondes par tĂ©lĂ©phone, ceux qui prĂ©tendent traiter les maladies les plus frĂ©quentes et qui constituent un vrai enjeu de la santĂ© publique par la «hijama, la rĂ©flexologie et pourquoi pas le shiatsu»,  ces publicitĂ©s continues qui conseillent aux diabĂ©tiques et sans impunitĂ© aucune de troquer leurs insuline contre un remĂšde miracle prouvĂ© et sabotĂ© par les mĂ©decins qui ont peur pour leurs gagne-pain, disaient-ils, sont de loin plus ravageurs et rationnellement plus prioritaires.

Mon seul souhait serait que cette rĂ©activitĂ© louable ne soit pas juste l’influence des gynĂ©cologues qu’ils soient dans le Conseil de l’ordre ou Ă  l’extĂ©rieur, par connivence et que ce ne soit pas ça, qui Ă©tait Ă  l’origine de ce prĂ©cĂ©dent. 

Maintenant, revenons au vaccin : sincĂšrement, je dois avouer que je suis reconnaissant Ă  ce brouhaha de m’avoir poussĂ© Ă  me faire une idĂ©e en me fiant au gens qui travaillent et qui publient et non pas aux gens qui animent de stupides joutes verbales.

Une Ă©valuation pourrait s’avĂ©rer nĂ©cessaire  

Ce vaccin est apparemment protĂ©gĂ© par un brevet et donc sa composition exacte reste inconnue, cependant il a Ă©tĂ© validĂ© par toutes les hautes instances de santĂ©. Son efficacitĂ© est logiquement Ă©vidente mĂȘme si l’argument statistique de celle-ci et de son innocuitĂ© ne pourra ĂȘtre formellement prouvĂ© que la prochaine dĂ©cennie.

Si ce vaccin nous vient sous forme d’une aide Ă  la Tunisie, il faut absolument en profiter et je le conseille naturellement Ă  ceux qui veulent m’entendre. Si, en revanche, ce vaccin a Ă©tĂ© achetĂ© par le ministĂšre de la SantĂ© pour que la Tunisie figure parmi les dix premiers pays vaccinĂ©s afin de mĂ©riter le qualificatif de pays Ă©mancipĂ©, et que ça se fasse sur le dos des maladies chroniques en manque de traitement et des cancĂ©reux qui voient leurs tumeurs s’aggraver par manque de chimiothĂ©rapie faute de budget, je dirai qu’on sera en droit de demander une Ă©valuation de ce que ça nous aura coĂ»tĂ© en vies humaines ce maigre prĂ©sent et si on en a vraiment sauvĂ© plus qu’on en a sacrifiĂ©. 

Quoi qu’il en soit, de grĂące, reprenez-vous, affĂ»tez vos arguments, revoyez vos basiques et j’espĂšre que ce n’est pas comme ça que vous espĂ©rez convaincre le Tunisien moyen de faire vacciner sa fille. En vous voyant faire, il n’est point besoin d’ĂȘtre le descendant direct de Lacan, pour comprendre que c’est votre ego qui l’emporte sur l’intĂ©rĂȘt public et si notre seul but avait Ă©tĂ© de tout foirer, on ne s’y prendrait pas autrement.

* Chirurgien Ă  Gafsa.

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Tunisie | DĂ©cĂšs de NaĂŻma Kefi, premiĂšre Ă©pouse de Ben Ali

NaĂŻma Kefi, premiĂšre Ă©pouse de l’ancien prĂ©sident Zine El Abidine Ben Ali, est dĂ©cĂ©dĂ©e dans ce mercredi 9 avril 2025. Sa discrĂ©tion Ă©tait trĂšs apprĂ©ciĂ©e des Tunisiens, mĂȘme ceux qui Ă©taient trĂšs hostiles Ă  son ex-Ă©poux.  

La dĂ©funte, fille d’un militaire, avait partagĂ© la vie de Ben Ali pendant une vingtaine d’annĂ©es.  Elle lui a donnĂ© trois filles : Ghazoua, Ă©pouse de Slim Zarrouk, Dorsaf,  Ă©pouse de Slim Chiboub et Syrine, Ă©pouse de Marouane Mabrouk, et a accompagnĂ© son ascension au sein de l’armĂ©e – qu’il avait intĂ©grĂ©e au lendemain de l’indĂ©pendance en 1956 – et politique jusqu’à son accession Ă  la prĂ©sidence de la rĂ©publique, aprĂšs avoir destituĂ© Habib Bourguiba, suite au fameux coup d’Etat mĂ©dico-lĂ©gal, le 7 novembre 1987. En 1992, elle avait demandĂ© et obtenu le divorce, refusant de partager son Ă©poux avec celle qui fut longtemps sa maĂźtresse avant de devenir sa lĂ©gitime, l’inĂ©narrable LeĂŻla Trabelsi, et qui a accompagnĂ© ce dernier dans son exil en Arabie saoudite, oĂč elle vit depuis la rĂ©volution du 14 janvier 2011.

Pendant les annĂ©es oĂč elle a rĂ©sidĂ© au Palais de Carthage (1987-1992), NaĂŻma Kefi Ă©tait trĂšs peu apparue en public aux cĂŽtĂ©s de son Ă©poux de prĂ©sident. Cette discrĂ©tion Ă©tait trĂšs apprĂ©ciĂ©e des Tunisiens, parce qu’elle tranchait avec la flamboyance de Wassila Ben Ammar qui avait presque partagĂ© le pouvoir avec Habib Bourguiba.

NaĂŻma Ă©tait trĂšs proche de ses filles, dont les Ă©poux ont Ă©tĂ© malmenĂ©s et traĂźnĂ©s devant la justice aprĂšs la chute de Ben Ali. Mais elle a toujours refusĂ© de faire des dĂ©clarations publiques ou de tĂ©moigner pour l’histoire, et ce ne sont pas les sollicitations des mĂ©dias tunisiens et Ă©trangers qui ont manquĂ©. Avec sa mort, un pan entier de l’histoire de la Tunisie disparaĂźt Ă  jamais.

I. B.

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Espérance de Tunis | La revanche de Miguel Cardoso

L’EspĂ©rance de Tunis va-t-elle regretter de s’ĂȘtre sĂ©parĂ©e de son ancien entraĂźneur Miguel Cardoso, qui l’avait conduite, l’annĂ©e derniĂšre, Ă  la finale de la Ligue Champions de la CAF, et qui l’a battue cette annĂ©e en quart de finale de la mĂȘme compĂ©tition, Ă  la tĂȘte d’une autre Ă©quipe, Mamelodi Soundowns ?

Il y a en effet de quoi avoir des regrets, les Sang et Or s’étant montrĂ©s trĂšs brouillon depuis le dĂ©part du Portugais dont les deux successeurs, Laurențiu Reghecampf et Maher Kanzari n’ont pas rĂ©ussi Ă  faire oublier.

On reprochait Ă  Cardoso son jeu trop dĂ©fensif, oubliant qu’il Ă©tait privĂ©, l’annĂ©e derniĂšre, des armes offensives dont le club bĂ©nĂ©ficie cette annĂ©e, grĂące aux nombreux recrutements effectuĂ©s dans ce compartiment de jeu, et qu’il a dĂ» se dĂ©brouiller avec les moyens du bord. Ce qui ne l’a pas empĂȘchĂ© de remporter le championnat de Tunisie et d’atteindre la finale de la Ligue des Champions qu’il a perdue d’un cheveu face Ă  Al Ahly d’Egypte.

GrĂące Ă  sa science du jeu, le Portugais a rĂ©ussi, cette annĂ©e, Ă  amĂ©liorer le jeu dĂ©fensif de Mamelodi Sundowns que l’EspĂ©rance avait battue l’annĂ©e derniĂšre au niveau des demi-finales, et en Afrique du Sud mĂȘme.

Autant donc la direction de l’EspĂ©rance de Tunis s’était trompĂ©e sur toute la ligne dans ses choix techniques en se sĂ©parant de Cardoso, autant celle du Mamelodi Soundowns a fait le bon  choix en faisant appel Ă  cet homme pour rehausser le jeu son Ă©quipe et le doter de la soliditĂ© dĂ©fensive qui lui avait manquĂ© jusque-lĂ .

Hier soir, mardi 8 avril 2025, suite Ă  l’élimination des Sang et Or par Soundowns au terme d’un match encore une fois dominĂ© par les Sud-Africains, les supporters tunisois avaient donc de bonnes raisons d’ĂȘtre en colĂšre contre leur Ă©quipe qui, non seulement n’a pas progressĂ© malgrĂ© les nombreux recrutements effectuĂ©s, mais elle a beaucoup rĂ©gressĂ© et perdu ses repĂšres suite aux frĂ©quents changements effectuĂ©s Ă  la tĂȘte de sa direction technique.

Au vu de l’évolution en dents de scie de l’équipe, Maher Kanzari a du pain sur la planche. Reste Ă  savoir s’il ne va pas connaĂźtre lui aussi le sort de ses prĂ©dĂ©cesseurs, entrĂ©s en grande pompe et sortis par la petite porte, une pratique en passe de devenir une (mauvaise) habitude Ă  l’EspĂ©rance de Tunis.      

 I. B.

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RĂ©duction de 70% lors de l’acquisition de terrains de l’Etat par l’AFH

L’Agence fonciĂšre d’habitation (AFH) bĂ©nĂ©ficiera d’un prix prĂ©fĂ©rentiel avec une rĂ©duction de 70% lors de l’acquisition de terrains relevant du domaine privĂ© de l’Etat ou des collectivitĂ©s locales pour la rĂ©alisation de lotissements urbains.

Un arrĂȘtĂ© conjoint du ministre de l’Equipement et de l’Habitat et du ministre des Domaines de l’Etat et des Affaires fonciĂšres publiĂ©, mardi 8 avril 2025, dans le Journal officiel de la RĂ©publique Tunisienne (Jort), fixe les conditions et procĂ©dures d’acquisition par l’AFH des terrains relevant du domaine privĂ© de l’État ou des collectivitĂ©s locales Ă  un prix prĂ©fĂ©rentiel.

En vertu de cet arrĂȘtĂ©, l’AFH affectera au moins 50% du nombre de lots rĂ©alisĂ©s sur le terrain acquis au prix prĂ©fĂ©rentiel mentionnĂ© Ă  l’article premier dudit arrĂȘtĂ©, au profit des catĂ©gories Ă  revenu limitĂ©.

Au sens du prĂ©sent arrĂȘtĂ©, les catĂ©gories Ă  revenu limitĂ© dĂ©signent tout individu dont le revenu brut mensuel n’excĂšde pas trois fois le salaire minimum professionnel garanti Ă  la date d’attribution du lot. En l’existence d’un conjoint, il est exigĂ© que le revenu mensuel brut de celui-ci ne dĂ©passe pas Ă©galement trois fois le salaire minimum professionnel garanti.

Le bĂ©nĂ©ficiaire ne peut profiter du lot qu’une seule fois et il est exigĂ© que ni lui ni son conjoint ne soient propriĂ©taires d’un bien immobilier.

En outre, il ne peut cumuler cet avantage avec d’autres similaires dans le cadre d’autres mĂ©canismes ayant le mĂȘme objet.

L’AFH est tenue d’appliquer la rĂ©duction prĂ©vue Ă  l’article premier de l’arrĂȘtĂ© lors de la fixation du prix de vente des lots aux catĂ©gories Ă  revenu limitĂ©.

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Tunisie | Les JournĂ©es romaines d’El Jem les 10 et 11 mai  

Les JournĂ©es romaines d’El Jem ou Thysdrus (son nom Ă  l’époque romaine) reviennent les 10 et 11 mai 2025 Ă  l’amphithĂ©Ăątre romain d’El Jem (Mahdia), Ă©galement connu sous le nom de «petit ColisĂ©e».

Les organisateurs de «We Love El Jem» ont lancĂ© une campagne de financement participatif pour promouvoir l’évĂ©nement en collaboration avec l’association française Bagaconervio.

Pendant deux jours, le cĂ©lĂšbre amphithĂ©Ăątre romain, classĂ© au patrimoine mondial de l’Unesco, sera le thĂ©Ăątre de spectacles uniques dans un cadre historique Ă  couper le souffle.

Le programme comprend un dĂ©filĂ© militaire romain, des combats de gladiateurs organisĂ©s en collaboration avec Bagaconervio, des ateliers interactifs (mosaĂŻques, cĂ©ramiques, monnaies, etc.), un marchĂ© d’artisanat romain et des projections de films.

L’initiative vise Ă  enrichir les JournĂ©es Romaines de Thysdrus en attirant de nouveaux experts spĂ©cialisĂ©s dans la pĂ©riode romaine, ainsi que des artisans, des artistes (danseurs, musiciens) et des chevaliers dĂ©sireux de partager leur passion et leur savoir-faire.

L’objectif est Ă©galement de faire des JournĂ©es Romaines de Thysdrus un Ă©vĂ©nement incontournable en Tunisie, en investissant dans la conception des costumes, la fabrication de chars romains, la scĂ©nographie, la gestion technique et tout le matĂ©riel nĂ©cessaire pour rendre le festival encore plus spectaculaire et faire dĂ©couvrir aux visiteurs cette rĂ©gion du Sahel tunisien, devenue une destination prisĂ©e des visiteurs heureux de suivre les traces des empereurs, des gladiateurs et des artisans, rappelant la grandeur d’une ville qui reste l’un des joyaux du patrimoine tunisien.

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Tunisie | La FĂȘte des Bergers au mont Semmama

Sur les hauteurs du mont Semmama, dans le gouvernorat de Kasserine, au centre-ouest de la Tunisie, se dĂ©roulera du 9 au 13 avril un festival original, cĂ©lĂ©brant la culture des bergers nomades dans l’une des rĂ©gions les plus marginalisĂ©es du pays.

Le mont Semmama Ă©tait, il y a quelques annĂ©es encore, un repaire de terroristes qui faisaient rĂ©gner la terreur parmi les habitants de ces rĂ©gions montagneuses du centre-ouest de la Tunisie. C’est devenu aujourd’hui, un espace de paix, de convivialitĂ© et de crĂ©ativitĂ©. GrĂące notamment au poĂšte et activiste culturel Adnan Helali, qui a fondĂ© ici en 2018, avec l’aide internationale, un centre culturel dĂ©diĂ© aux enfants et aux jeunes comme lieu de rencontre pour les artistes et les artisans.

Parmi les protagonistes de cette 13e Ă©dition de la FĂȘte des Bergers Ă  Semmama, il y aura Ă©galement une dĂ©lĂ©gation des Abruzzes (Italie) composĂ©e d’artistes, d’artisans et de musiciens.

Ensemble, ils porteront le cƓur des Apennins au cƓur du Maghreb, dans une rencontre symbolique entre des mondes pastoraux qui – bien qu’éloignĂ©s – partagent des dĂ©fis communs : le dĂ©peuplement, l’abandon des hauts plateaux, la difficultĂ© de transmettre des savoirs anciens. Mais aussi la beautĂ©, la crĂ©ativitĂ© et l’espoir de ceux qui continuent de marcher sur les traces des bergers, soulignant combien la transhumance est un hĂ©ritage qui rassemble.

Dans les Abruzzes, la transhumance – reconnue par l’Unesco comme patrimoine culturel immatĂ©riel – reprĂ©sente depuis des siĂšcles le cƓur battant de la civilisation agro-pastorale en Italie.

La FĂȘte des Bergers est aussi un laboratoire social et artistique Ă  ciel ouvert. Excursions, spectacles, ateliers d’artisanat, de peinture, de sculpture et de danse animeront le village pendant des jours, les habitants devenant protagonistes et guides, et les visiteurs impliquĂ©s dans des activitĂ©s Ă©cologiques, puisque l’ensemble de l’évĂ©nement est conçu dans une optique de durabilitĂ© et de respect de l’environnement.

L’un des moments les plus attendus de cette Ă©dition sera Carnav’halfa, un carnaval Ă©co-durable prĂ©vu le dimanche 13 avril, avec des rĂ©pĂ©titions Ă©galement prĂ©vues le 27 juin lors de la Nuit des IdĂ©es Ă  Tunis. Les costumes, fabriquĂ©s Ă  partir de matĂ©riaux de montagne – tels que des fibres de halfa, des peaux de mouton, du bois et de l’argile – seront portĂ©s par des acteurs, des musiciens et des danseurs. L’ñme du carnaval ? Les «poupĂ©es halfa», protagonistes d’un conte pour enfants Ă©crit par l’écrivain turc Ongul, symbole de la rĂ©silience des femmes des montagnes tunisiennes.

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Tunisie | Six détenus politiques exigent le droit à un procÚs équitable

Nous reproduisons ci-dessous le communiquĂ© publiĂ© Ă  Tunis, le 8 avril 2025, par six dĂ©tenus politiques de l’affaire dite du «complot contre la sĂ»retĂ© de l’Etat», qui ont entamĂ© une nouvelle grĂšve de faim pour exiger le droit Ă  un procĂšs Ă©quitable.    

Nous, personnes injustement poursuivies dans ce que l’on appelle l’affaire du complot contre la sĂ»retĂ© intĂ©rieure et extĂ©rieure de l’État, et face Ă  l’obstination des autoritĂ©s Ă  maintenir une politique d’opacitĂ© visant Ă  masquer les falsifications et Ă  dissimuler la vĂ©ritĂ©, en protestation contre notre exclusion du procĂšs aprĂšs plus de deux annĂ©es de dĂ©tention arbitraire, de privation du droit de contester les fausses accusations et les procĂšs-verbaux falsifiĂ©s, et en rĂ©affirmant notre refus de voir le ministĂšre de la Justice continuer de gĂ©rer le dossier en interdisant toute couverture mĂ©diatique, en ayant recours Ă  des tĂ©moins anonymes et en organisant un procĂšs dĂ©pourvu des garanties minimales d’un procĂšs Ă©quitable, et en nous accrochant Ă  nos droits lĂ©gitimes et Ă  notre responsabilitĂ© nationale, nous annonçons ce qui suit :

– nous entamons une grĂšve de la faim ;

– nous rejetons catĂ©goriquement toute participation Ă  une procĂ©dure judiciaire qui ne respecte pas les conditions Ă©lĂ©mentaires d’un procĂšs Ă©quitable et refusons donc de comparaĂźtre Ă  distance Ă  ces audiences simulĂ©es;

– nous appelons les forces nationales, les organisations de la sociĂ©tĂ© civile et toutes les consciences libres Ă  Ă©lever leur voix contre l’instrumentalisation de la justice Ă  des fins de rĂ©pression politique et Ă  dĂ©fendre le droit du peuple tunisien Ă  la libertĂ© et Ă  la dĂ©mocratie;

– nous saluons le rĂŽle jouĂ© par nos comitĂ©s de dĂ©fense et appelons l’ensemble des avocats Ă  poursuivre leur mobilisation contre l’injustice et pour le droit Ă  un procĂšs Ă©quitable.

Signataires :
Issam Chebbi
Abdelhamid Jelassi
Khayam Turki
Ridha Belhaj
Ghazi Chaouachi
Jaouhar Ben Mbarek (en grĂšve de la faim depuis le 30 mars 2025).

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Livre | Les Arabes et leur cause à l’ùre de la perdition

La librairie Al-Kitab de Mutuelle-ville organise le jeudi 10 avril 2025 Ă  16h30, la prĂ©sentation du dernier essai politique de Salah El-Gharbi publiĂ© en arabe: ‘‘Al Arab wal kadhya zamana El dhayañ’’ (Les Arabes et leur cause Ă  l’ùre de la perdition).

L’ouvrage sera prĂ©sentĂ© par le professeur Tahar ManaĂŻ, et la prĂ©sentation sera suivie d’un dĂ©bat en la prĂ©sence de l’auteur et d’une sĂ©ance de dĂ©dicace.

Professeur universitaire spécialisé en langue et littérature françaises, Salah El-Gharbi est aussi écrivain, auteur de plusieurs romans, et analyste politique.

L’auteur analyse dans son ouvrage, en termes crus et sans complaisance, les causes de l’échec des Arabes dans la dĂ©fense de leurs causes en gĂ©nĂ©ral et de la cause palestinienne en particulier. Il constate qu’au sortir des siĂšcles de dĂ©cadence, les prĂ©mices de la renaissance au 19e siĂšcle ont donnĂ© beaucoup d’espoir aux peuples de la rĂ©gion qui ont espĂ©rĂ© que la libĂ©ration de la colonisation au cours de la premiĂšre moitiĂ© du 20e siĂšcle allait apporter la libertĂ©, le progrĂšs et la prospĂ©ritĂ©. Or, il n’en fut rien.

Selon Salah El-Gharbi, les Arabes ont ratĂ© le coche, en s’engouffrant dans le piĂšge des questions identitaires, entre nationalisme et islamisme, et en Ă©tablissant des relations problĂ©matiques avec le reste du monde, ratant au passage les seules rĂ©volutions qui les auront sortis du sous-dĂ©veloppement, celles de la libertĂ©, du droit, de la dĂ©mocratie et du dĂ©veloppement Ă©conomique et sociale.    

I. B.

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Nouvelles rùgles pour faciliter les exportations tunisiennes vers l’Europe

L’Union europĂ©enne (UE) et la Tunisie appliquent les rĂšgles d’origine prĂ©fĂ©rentielles rĂ©visĂ©es nĂ©gociĂ©es dans le cadre de la Convention paneuro-mĂ©diterranĂ©enne (PEM) Ă  partir du 1er mars 2025.

L’UE le rappelle dans un communiquĂ©, oĂč elle explique que l’objectif de ces nouvelles rĂšgles est d’assouplir les dispositions par rapport Ă  la Convention PEM de 2012, facilitant ainsi l’obtention du statut d’origine pour les marchandises tunisiennes exportĂ©es vers l’UE.

Les nouvelles rĂšgles, applicables Ă  tous les produits couverts par l’accord d’association UE-Tunisie, permettront aux marchandises tunisiennes de bĂ©nĂ©ficier des exonĂ©rations de droits de douane prĂ©vues par l’accord lui-mĂȘme.

D’autres flexibilitĂ©s sont Ă©galement prĂ©vues, Ă  savoir des exemptions, notamment pour le secteur du textile et habillement, et de nouvelles possibilitĂ©s relatives au perfectionnement passif (transformation de marchandises en dehors de l’UE en vue d’une rĂ©importation ultĂ©rieure) et aux tolĂ©rances (pourcentage autorisĂ© de matiĂšres non originaires). De nouvelles rĂšgles de transformation ont Ă©galement Ă©tĂ© dĂ©finies, notamment pour les tissus, qui peuvent acquĂ©rir plus facilement le statut de produit d’origine.

Les nouvelles dispositions visent Ă  permettre Ă  un plus grand nombre de produits tunisiens d’accĂ©der plus facilement au marchĂ© europĂ©en, renforçant ainsi l’intĂ©gration industrielle entre la Tunisie et l’UE.

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Tunisie | De plus en plus de migrants subsahariens demandent leur rapatriement

Des dizaines de migrants se sont rassemblĂ©s devant le siĂšge de l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) au Lac1 Ă  Tunis, pour demander l’accĂ©lĂ©ration des procĂ©dures de rapatriement volontaire vers leurs pays d’origine.

La nouvelle a Ă©tĂ© rapportĂ©e, le 7 avril 2025, par la tĂ©lĂ©vision nationale tunisienne, faisant rĂ©fĂ©rence Ă  la nouvelle de l’expulsion par les autoritĂ©s, la semaine derniĂšre, des camps de fortune de migrants subsahariens, dans les zones d’El-Amra et de Jebeniana, dans le gouvernorat de Sfax.

L’opĂ©ration d’expulsion a concernĂ© environ 20 000 migrants irrĂ©guliers, selon la direction de la Garde nationale, dans le but de libĂ©rer les oliveraies occupĂ©es illĂ©galement et de les restituer Ă  leurs propriĂ©taires lĂ©gitimes.

Les autoritĂ©s, en collaboration avec le Croissant-Rouge tunisien, le ministĂšre de la SantĂ© et la Protection civile, fournissent une assistance mĂ©dicale aux migrants en attente de leur retour en toute sĂ©curitĂ© dans leur pays d’origine, et des mesures de coordination ont Ă©galement Ă©tĂ© activĂ©es avec les autoritĂ©s rĂ©gionales pour fournir un hĂ©bergement temporaire aux femmes enceintes et aux enfants.

Les agriculteurs de la dĂ©lĂ©gation d’El-Amra expriment un optimisme prudent aprĂšs que les autoritĂ©s ont Ă©vacuĂ© les camps de migrants irrĂ©guliers. L’agence Tap rapporte que les agriculteurs ont commencĂ© Ă  prĂ©parer leurs terres pour la culture aprĂšs une interruption de trois ans.

Alors que la vie revient Ă  la normale Ă  El-Amra et Jebeniana, l’activitĂ© agricole a repris et les camps de migrants autrefois surpeuplĂ©s prĂšs des terres agricoles sont dĂ©sormais vides. Les plages de la rĂ©gion sont jonchĂ©es de restes de bateaux de fortune en fer.

Le porte-parole de la Garde nationale, Houssemeddine Jebabli, a confirmĂ© que l’opĂ©ration se poursuivra jusqu’à ce que tous les migrants irrĂ©guliers soient expulsĂ©s des terres agricoles privĂ©es, soulignant que l’expulsion s’est dĂ©roulĂ©e sans affrontements.

La campagne conjointe de la Garde nationale et de la SĂ©curitĂ© publique a permis de dĂ©manteler les plus grands groupes de camps Ă  Henchir 24 (village de Ktetna, El-Amra) et Ben Farhat, entre autres. L’opĂ©ration a Ă©tĂ© lancĂ©e en rĂ©ponse aux plaintes des agriculteurs auprĂšs des autoritĂ©s concernant la rĂ©cupĂ©ration des terres occupĂ©es par les migrants subsahariens dans des campements informels. AprĂšs des semaines de prĂ©paration, la campagne a donnĂ© la prioritĂ© aux mesures humanitaires, en nĂ©gociant dans un premier temps avec les migrants pour encourager l’évacuation volontaire, a Ă©crit Tap.

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Faut-il se rĂ©jouir de l’arrivĂ©e des investisseurs chinois en Tunisie?

Le rachat des Ciments Jbel Oust par une filiale du gĂ©ant chinois CNBM est-elle une bonne nouvelle pour la Tunisie? La rĂ©ponse ne coule pas de source et nĂ©cessite une analyse objective des retombĂ©es positives et nĂ©gatives d’une telle opĂ©ration, tant en termes Ă©conomiques que gĂ©opolitiques et de souverainetĂ© nationale.

Dr. Sadok Zerelli *

DĂ©cidĂ©ment, le PrĂ©sident KaĂŻs SaĂŻed n’arrĂȘte pas de nous surprendre; alors que la sauvegarde de la souverainetĂ© nationale constitue le thĂšme central et le leitmotiv de tous ses discours, on se rĂ©veille un matin et qu’est-ce qu’on apprend : les Ciments Jbel Oust, deuxiĂšme producteur et un des fleurons de l’industrie du ciment en Tunisie, a Ă©tĂ© rachetĂ©e par l’entreprise chinoise Sinoma Cement, filiale du groupe China National Building Material (CNBM).

Pire, alors qu’il s’agit d’une entreprise tunisienne situĂ©e sur le sol tunisien, on apprend cette nouvelle par l’ambassadeur de Chine en Tunisie, Wan Li, alors qu’il aurait Ă©tĂ© plus appropriĂ© ne serait-ce que pour prĂ©server «l’eau du visage» (selon l’expression arabe) que ce soit le ministre de l’Industrie, des Mines et de l’Energie qui l’annonce ou cette agence Tap qui nous inonde chaque jour des moindres faits et gestes du prĂ©sident mais qui passe Ă  cĂŽtĂ© d’une nouvelle aussi importante.

Une fois l’effet de surprise passĂ©, je me suis mis Ă  «fouiner» dans les profondeurs de la «toile» Ă  la recherche de toute information susceptible d’éclairer ma lanterne et de rĂ©pondre Ă  la question que nous nous posons tous : faut-il se rĂ©jouir ou au contraire s’inquiĂ©ter de l’arrivĂ©e de cet investisseur chinois, qui sera certainement suivi par d’autres, Ă©tant donnĂ© que CNBM est une entreprise publique et que son implantation en Tunisie n’est donc certainement pas politiquement neutre et doit constituer une composante de la stratĂ©gie chinoise de s’implanter en Afrique du Nord et dans d’autres rĂ©gions d’Afrique, objets de convoitises et de compĂ©titions internationales acharnĂ©es, en particulier entre les Etats-Unis et la Chine ?

Pour rĂ©pondre Ă  cette question, je vais d’abord analyser la place qu’occupe les Ciments Jbel Oust dans le secteur des ciments en Tunisie, prĂ©senter l’investisseur chinois qui l’a rachetĂ©e, analyser les retombĂ©es positives ou nĂ©gatives potentielles d’un tel rachat pour la Tunisie avant de terminer par une analyse de son impact gĂ©opolitique et diplomatique.

Présentation des Ciments Jbel Oust

Le secteur cimentier constitue l’épine dorsale du secteur du BTP qui constitue 7% du PIB et joue un grand rĂŽle Ă©conomique et social Ă  travers la grande masse de main d’Ɠuvre non spĂ©cialisĂ©e qu’il emploie. Il comporte 12 producteurs dont les principaux sont :

Carthage Cement, leader du marchĂ© avec une part de 28%, a enregistrĂ© en 2024 une lĂ©gĂšre baisse de 2% de son chiffre d’affaires global, atteignant 421 millions de dinars. La production de clinker a augmentĂ© de 1% pour atteindre 1,574 million de tonnes, tandis que celle de ciment a progressĂ© de 3% Ă  1,822 million de tonnes. Les ventes locales ont augmentĂ© de 2% Ă  346 millions de dinars, mais les exportations ont chutĂ© de 57 Ă  40 millions de dinars, en raison d’une stratĂ©gie de limitation des ventes de clinker Ă  l’international face Ă  des conditions de marchĂ© moins favorables.

Les Ciments de Bizerte a  traversĂ© une pĂ©riode difficile. La production de clinker a Ă©tĂ© totalement suspendue en 2024 en raison de difficultĂ©s financiĂšres empĂȘchant l’importation de coke de pĂ©trole, combustible essentiel au fonctionnement du four. La production de ciment a chutĂ© de 62,3% au quatriĂšme trimestre, atteignant 28 627 tonnes contre 75 934 tonnes Ă  la mĂȘme pĂ©riode en 2023. Le chiffre d’affaires annuel a plongĂ© de 65,5%, passant de 91,3 millions de dinars en 2023 Ă  31,4 millions de dinars en 2024.

Les Ciments Jbel Oust, fondĂ©e en 1978 et situĂ©e Ă  environ 40 km au sud de Tunis dans le gouvernorat de Zaghouan, est l’un des principaux producteurs de ciment en Tunisie. La capacitĂ© annuelle de production de la cimenterie est de 1,8 million de tonnes de ciment et 1,5 million de tonnes de granulats.

Historiquement, la Tunisie a Ă©tĂ© en situation de surproduction de ciment, ce qui a conduit les Ciments Jbel Oust Ă  exporter son excĂ©dent vers l’étranger. En 2021, le ciment reprĂ©sentait 44% des exportations du secteur des matĂ©riaux de construction, de la cĂ©ramique et du verre, avec la Libye, l’Italie et l’AlgĂ©rie comme principaux marchĂ©s.

Toutefois, en raison de la hausse des coûts de production, notamment ceux du gaz et du pétrole, la production nationale de ciment est actuellement limitée à 6 millions de tonnes par an, correspondant tout juste à la demande locale.

Présentation de CNBM

China National Building Material Group Co., Ltd. (CNBM) est une entreprise publique chinoise spĂ©cialisĂ©e dans les matĂ©riaux de construction. FondĂ©e en 1984, elle est aujourd’hui le plus grand producteur de ciment et de plaques de plĂątre en Chine, ainsi qu’un des plus grands fabricants de fibre de verre au monde. Elle emploie 150 000 salariĂ©s et son chiffre d’affaires annuel est de 60 milliards de dollars, qui dĂ©passe largement le PIB de toute la Tunisie (48,5 milliards de dollars en 2024). Autant dire que CNBM est un acteur majeur en Asie, en Afrique et en Europe et qu’elle possĂšde de nombreuses usines en Chine, mais aussi des investissements dans d’autres pays, notamment via des acquisitions de cimenteries.  

L’achat des Ciments Jbel Oust s’inscrit certainement dans une stratĂ©gie globale d’expansion en Afrique et en MĂ©diterranĂ©e. CNBM pourrait utiliser cette acquisition pour:  

– renforcer sa prĂ©sence en Afrique ;   

– exploiter les ressources locales et optimiser la production;  

– utiliser la Tunisie comme base d’exportation vers la Chine ou d’autres pays africains, selon l’évolution du cours international du ciment et de la paritĂ© du de la monnaie chinoise, le yuan, par rapport au dollar.

Les modalités de la transaction

Tout d’abord, il est important de noter qu’il ne s’agit point d’un investissement dans un nouveau projet crĂ©ateur de nouveaux emplois et de nouvelles richesses, mais bien d’un changement de propriĂ©taire (actionnaire majoritaire) Ă  la suite d’une transaction d’achat. Cette transaction a eu lieu en bourse au mois d’aoĂ»t 2024 selon laquelle CNBM avait acquis, par le canal de sa filiale Sinoma Cement, la part du cimentier multinational brĂ©silien Votorantim Cimentos qui l’avait achetĂ©e Ă  son tour Ă  d’investisseurs portugais en 2012. Le montant de la transaction, qui inclut la filiale Granulats Jbel Oust (GJO) est de 100 millions de dollars.

Est-ce un bon prix ?

Il est difficile de rĂ©pondre d’une façon prĂ©cise Ă  cette question vue l’opacitĂ© pour ne pas dire le secret qui ont entourĂ© cette opĂ©ration d’achat en bourse et en particulier la non publication de ses bilans annuels pour que l’on puisse en analyser l’actif et le passif ainsi que les ratios d’équilibre financier, d’endettement, de rentabilitĂ© des fonds propres, etc. 

Cependant, il est possible de raisonner en termes de valeur basĂ©e sur sa capacitĂ© de production qui s’élĂšve Ă  1,8 million de tonnes de ciment par an. Or, dans l’industrie, les valorisations des cimenteries varient entre 50 et 150 dollars par tonne de capacitĂ©. Ă€ ce ratio, la valeur estimĂ©e se situerait entre 90 et 270 millions de dollars. Un prix de 100 millions de dollars positionne donc cette acquisition dans la partie basse de la fourchette, suggĂ©rant une Â«bonne affaire pour l’acheteur».  

Un rationnement en termes de rentabilitĂ© et chiffre d’affaires aboutit Ă  la mĂȘme conclusion : une cimenterie bien gĂ©rĂ©e gĂ©nĂšre gĂ©nĂ©ralement 10 Ă  20% de marge nette, si CJO rĂ©alise un chiffre d’affaires annuel estimĂ© entre 50 et 80 millions de dollars, cela impliquerait un bĂ©nĂ©fice net possible entre 5 et 16 millions de dollars. Le prix de 100 millions USD reprĂ©senterait donc environ 5 Ă  10 fois le bĂ©nĂ©fice net annuel, ce qui peut ĂȘtre considĂ©rĂ© comme «une bonne affaire» dans l’industrie.  

En conclusion, je dirais qu’à premiĂšre vue, 100 millions de dollars semble ĂȘtre un bon prix pour l’acheteur (CNBM), surtout si l’usine est rentable et ne nĂ©cessite pas de lourds investissements immĂ©diats. En revanche, si l’infrastructure est vieillissante ou si le marchĂ© tunisien du ciment est en difficultĂ©, alors ce bas prix peut reflĂ©ter des risques.

Les retombĂ©es positives et nĂ©gatives pour la Tunisie 

S’agissant non pas d’un nouvel investissement pour la mise en valeur de nouvelles ressources nationales et la crĂ©ation de valeur ajoutĂ©e et d’emplois supplĂ©mentaires, mais d’un changement du propriĂ©taire d’une entreprise dĂ©jĂ  existante, la Tunisie n’a pas grand-chose Ă  gagner dans cette opĂ©ration boursiĂšre. Les 100 millions de dollars qui reprĂ©sentent le prix de vente seront payĂ©s au vendeur brĂ©silien et non pas Ă  Ciments Jbel Oust pour renflouer ses fonds propres ou financer des investissements de modernisation de ses Ă©quipements et encore moins au budget de l’Etat tunisien.

Cependant, l’arrivĂ©e de cet investisseur chinois pourrait ĂȘtre bĂ©nĂ©fique et comporter des avantages pour la Tunisie sous formes:  

– d’apport de capitaux et modernisation : CNBM est un leader mondial dans le secteur du ciment. Son arrivĂ©e pourrait moderniser l’usine et optimiser la production;  

– de dĂ©veloppement des exportations : avec un groupe de cette envergure, la cimenterie pourrait mieux s’intĂ©grer dans les marchĂ©s internationaux et accĂ©der Ă  de nouveaux dĂ©bouchĂ©s;

– de stabilisation de l’emploi : si CNBM dĂ©cide d’étendre ses activitĂ©s, cela pourrait prĂ©server voire crĂ©er des emplois pour les Tunisiens; 

– de compĂ©titivitĂ© accrue : l’expertise chinoise pourrait rĂ©duire les coĂ»ts et rendre la production plus efficace dans l’ensemble du secteur.   

Au niveau des risques ou des retombĂ©es nĂ©gatives pour la Tunisie, il y a lieu de citer :  

– la perte de souverainetĂ© Ă©conomique : la cimenterie, un acteur clĂ© de l’industrie tunisienne, passe sous contrĂŽle Ă©tranger. CNBM pourrait privilĂ©gier ses intĂ©rĂȘts au dĂ©triment de ceux de la Tunisie. Ce risque de perte de la souverainetĂ© nationale sur un secteur aussi stratĂ©gique qui est en amont du secteur si important du BTP qui emploie des centaines de milliers de salariĂ©s, est d’autant plus Ă©levĂ© que, selon les dĂ©clarations de l’ambassadeur lui-mĂȘme, CNBM pourrait racheter d’autres cimenteries telles que les Ciments de Carthage et peut ĂȘtre d’autres cimenteries ou fabricants de matĂ©riaux de construction;

– le dĂ©sĂ©quilibre du marchĂ© : un acteur aussi puissant pourrait dominer le marchĂ© tunisien et influencer les prix, ce qui pourrait affecter d’autres cimentiers locaux;  

– l’exploitation des ressources sans bĂ©nĂ©fice local : si CNBM se concentre uniquement sur l’exportation de clinker brut plutĂŽt que sur la production de ciment localement, la Tunisie risquerait de perdre de la valeur ajoutĂ©e;

–  la dĂ©pendance aux dĂ©cisions d’un groupe Ă©tranger : toute dĂ©cision stratĂ©gique (hausse des prix, rĂ©duction de production, changement d’orientation) dĂ©pendra de CNBM, ce qui limite la marge de manƓuvre tunisienne et peut reprĂ©senter un risque important pour le secteur du BTP en Tunisie.

Si je dois me prononcer pour faire le bilan final des avantages et inconvĂ©nients de cette opĂ©ration, je dirais que tout dĂ©pendra des conditions nĂ©gociĂ©es par la Tunisie. Si le gouvernement sait imposer des rĂšgles claires (investissement local, maintien des emplois, obligation d’exporter une partie du ciment sous forme transformĂ©e et non brute), cela pourrait ĂȘtre une bonne opportunitĂ©. Mais sans rĂ©gulation stricte, la Tunisie risque de perdre le contrĂŽle sur un secteur stratĂ©gique de son Ă©conomie.

Les retombées géopolitiques

Tout observateur qui suit rĂ©guliĂšrement l’actualitĂ© internationale sait qu’avec ses Ă©normes ressources naturelles et l’importance de son marchĂ© de consommateurs, l’Afrique, y compris l’Afrique du Nord, fait l’objet d’une convoitise et d’une compĂ©tition internationales aiguĂ«s entre les grandes puissances, en particulier entre la Chine et les Etats-Unis qui se livrent Ă  une vĂ©ritable guerre commerciale sur tous les continents.

Si on intĂšgre cette dimension gĂ©opolitique certaine dans l’analyse, il ne fait pas de doute que l’arrivĂ©e d’investisseurs chinois chez nous doit ĂȘtre mal vue Ă  Washington oĂč les vents ne sont pas dĂ©jĂ  favorables Ă  la Tunisie, pour le moins que l’on puisse dire.

En effet, plusieurs membres du CongrĂšs amĂ©ricain ont rĂ©cemment fait des dĂ©clarations hostiles concernant la Tunisie. Notamment, Joe Wilson, reprĂ©sentant rĂ©publicain du 2ᔉ district de Caroline du Sud Ă  la Chambre des reprĂ©sentants des États-Unis et qu’on dit trĂšs proche de Trump, a exhortĂ© le secrĂ©taire d’État Marco Rubio Ă  supprimer toute aide financiĂšre Ă  la Tunisie. Dans un message publiĂ© sur le rĂ©seau social X le 30 janvier 2025, il a dĂ©clarĂ© qu’il n’y avait «aucune raison pour que les contribuables amĂ©ricains financent la Tunisie», qualifiant le prĂ©sident KaĂŻs SaĂŻed de «dictateur haineux anti-amĂ©ricain» qui aurait transformĂ© une dĂ©mocratie Ă©mergente en un «État policier tyrannique».

De plus, en juillet 2023, la commission des affaires Ă©trangĂšres du SĂ©nat amĂ©ricain, sous la prĂ©sidence du sĂ©nateur Bob Menendez, a adoptĂ© le projet de loi intitulĂ© «Loi sur la sauvegarde de la dĂ©mocratie tunisienne». Cette lĂ©gislation vise Ă  limiter l’accĂšs de la Tunisie Ă  l’appui budgĂ©taire amĂ©ricain en raison de prĂ©occupations liĂ©es aux poursuites contre des prisonniers politiques, aux jugements de civils par des tribunaux militaires et au maintien de l’état d’urgence.

La derniĂšre dĂ©cision de Trump d’imposer 28% de droits de douanes supplĂ©mentaires sur toutes les exportations de produits tunisiens (essentiellement l’huile d’olive, les dattes, l’artisanat et les jeans) vers les Etats-Unis, contre seulement 10% pour les produits marocains qui sont souvent identiques et concurrents aux nĂŽtres, leur donnant ainsi un avantage comparatif dĂ©cisif auprĂšs des consommateurs amĂ©ricains, constitue un exemple des coups «fourrĂ©s Â» qu’il faut s’attendre d’un prĂ©sident amĂ©ricain aussi impulsif et imprĂ©visible.

Ce qui est certain est que sa politique de «America First» et le tsunami Ă©conomique qu’il a causĂ© Ă  l’échelle mondiale par la brutalitĂ© et l’importance des droits de douane supplĂ©mentaires qu’il vient d’imposer Ă  tous les pays du monde, va faire rentrer l’économie tunisienne dans de nouvelles turbulences dont elle n’avait pas besoin ayant dĂ©jĂ  les siennes, politiques, Ă©conomiques, sociales, diplomatiques


* Economiste, consultant international.

PS : Les lecteurs et lectrices mateurs et amatrices de poĂ©sie peuvent trouver sur mon blog «PoĂšmes de la vie» quelques poĂšmes sur des thĂšmes divers de la vie.

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La guerre secrÚte livrée par la Russie à la Grande-Bretagne

Des capteurs russes soupçonnĂ©s d’espionner les sous-marins nuclĂ©aires britanniques ont Ă©tĂ© dĂ©couverts dans les eaux entourant la Grande-Bretagne. Le secteur de l’énergie et Internet constituent Ă©galement des cibles. C’est une vĂ©ritable guerre secrĂšte qui se joue dans les eaux entre les deux pays, a rĂ©vĂ©lĂ© le Sunday Times, version du week-end du journal britannique The Times. (Ph. Le sous-marin nuclĂ©aire de Sa MajestĂ©, le HMS Vanguard). 

Imed Bahri

Cette découverte a été considérée comme une menace potentielle pour la sécurité nationale britannique et de nombreux appareils ont été retrouvés aprÚs avoir été rejetés sur le rivage. Certains ont été récupérés par la Royal Navy.

Selon le journal britannique, Moscou aurait placé ces dispositifs pour recueillir des renseignements sur les quatre sous-marins nucléaires britanniques de classe Vanguard qui constituent la base du systÚme de dissuasion maritime actuel du Royaume-Uni.

Le Sunday Times, qui a choisi de ne pas divulguer certains dĂ©tails, notamment l’emplacement exact des capteurs, affirme avoir menĂ© une enquĂȘte de trois mois, s’ĂȘtre adressĂ© Ă  plus d’une douzaine d’anciens ministres de la DĂ©fense, d’officiers supĂ©rieurs et d’experts militaires pour dĂ©couvrir comment la Russie utilise ses capacitĂ©s uniques de guerre sous-marine pour cartographier, pĂ©nĂ©trer et potentiellement saboter les infrastructures britanniques vitales.

Le journal a obtenu un accÚs sans précédent au navire de surveillance en haute mer de la Royal Navy, le Proteus, pour voir comment il mÚne ses actions pour contrer les menaces dans ses eaux territoriales.

Pour la premiĂšre fois, des journalistes du Sunday Times ont rejoint des officiers supĂ©rieurs de la marine qui ont Ă©tĂ© transfĂ©rĂ©s sur le navire de la Royal Navy Proteus, ancrĂ© au large de la ville la plus occidentale de l’Écosse, oĂč l’équipage est Ă©quipĂ© de casques tĂ©lĂ©commandĂ©s avant d’ĂȘtre immergĂ© au fond de la mer. Douze membres de l’escadron de plongĂ©e et de chasse aux mines de la Marine sont Ă©galement prĂ©sents, experts dans la recherche, la rĂ©cupĂ©ration et la destruction des munitions ennemies sur les fonds marins.

Une guerre fait rage dans l’Atlantique

La Russie avait commencĂ© Ă  prĂ©parer le terrain pour un conflit plus large avec l’Otan, en s’engageant, selon le journal, dans des opĂ©rations de surveillance et de sabotage contre les rĂ©seaux Internet sous-marins, les pipelines Ă©lectriques et les cĂąbles militaires, trois ans avant que le prĂ©sident russe Vladimir Poutine n’envoie ses chars en Ukraine.

Au cours des 15 derniers mois, au moins 11 cĂąbles Internet ont Ă©tĂ© endommagĂ©s dans la mer Baltique et les soupçons se portent sur la flotte de pĂ©troliers vieillissants de la Russie, indique le Sunday Times. La Force de reconnaissance conjointe, un groupe d’États nordiques et baltes dirigĂ© par le Royaume-Uni, a rĂ©agi en activant ce qu’elle appelle «Nordic Warden», un systĂšme de rĂ©action qui utilise l’intelligence artificielle pour suivre les emplacements de la flotte furtive russe.

Un haut responsable militaire britannique a dĂ©clarĂ©: «Il ne fait aucun doute qu’une guerre fait rage dans l’Atlantique. C’est un jeu du chat et de la souris depuis la fin de la Guerre froide et il reprend aujourd’hui. Nous assistons Ă  une activitĂ© russe considĂ©rable».

Lorsque le navire russe Yantar est revenu dans la Manche en janvier, le secrétaire à la Défense John Healey a autorisé le HMS Somerset et le HMS Tyne à le suivre de plus prÚs tandis que le sous-marin à propulsion nucléaire HMS Astute surveillait le navire par en dessous avant de flotter à ses cÎtés.

En novembre, Yantar a Ă©tĂ© retrouvĂ© dans la mer d’Irlande, Ă  proximitĂ© de cĂąbles transportant des donnĂ©es pour Microsoft et Google. ÉquipĂ© de deux petits sous-marins capables d’atteindre des profondeurs allant jusqu’à 6000 mĂštres, il peut localiser et cartographier les infrastructures, couper les cĂąbles avec ses bras de grĂ©ement ou les espionner pour obtenir des informations.

La Russie possĂšde Ă©galement d’autres capacitĂ©s. Trois sources de haut rang du secteur de la dĂ©fense ont rĂ©vĂ©lĂ© que des renseignements fiables, avant l’invasion de l’Ukraine, indiquaient que des yachts de luxe appartenant Ă  des individus riches auraient pu ĂȘtre utilisĂ©s pour effectuer des reconnaissances sous-marines autour de la Grande-Bretagne.

L’approvisionnement Ă©nergĂ©tique menacĂ©

Un ancien ministre a racontĂ© comment le navire d’assaut amphibie HMS Albion a Ă©tĂ© contraint de quitter prĂ©maturĂ©ment le port de Chypre en 2018 lorsque le superyacht d’un homme riche s’en est approchĂ©. La marine soupçonne que le superyacht Ă©tait lĂ  pour surveiller secrĂštement l’Albion. 

Le Sunday Times indique par ailleurs que prĂšs d’un cinquiĂšme de l’approvisionnement Ă©nergĂ©tique du Royaume-Uni provient dĂ©sormais de parcs Ă©oliens offshore. L’électricitĂ© produite par ces turbines est transportĂ©e vers le continent par des cĂąbles sous-marins qui peuvent ĂȘtre facilement interrompus. Les pipelines et les gazoducs en provenance de NorvĂšge qui approvisionnent le Royaume-Uni en pĂ©trole et en gaz peuvent ĂȘtre Ă©galement ciblĂ©s. Par consĂ©quent, l’ensemble de l’approvisionnement Ă©nergĂ©tique britannique est vulnĂ©rable. 

«Si vous endommagez ces pipelines, vous perdrez cette Ă©nergie», a dĂ©clarĂ© un haut responsable militaire. Il en va de mĂȘme pour les 60 cĂąbles Internet qui relient la Grande-Bretagne au reste du monde. Faciles Ă  couper, ils servent notamment Ă  transmettre des donnĂ©es bancaires outre-Atlantique et sont essentiels au fonctionnement des marchĂ©s financiers occidentaux.

Ce qui est encore plus inquiĂ©tant, cependant, c’est la capacitĂ© de la Russie Ă  identifier, pirater ou dĂ©truire des cĂąbles militaires essentiels Ă  ses opĂ©rations dans le monde. Une source haut placĂ©e a dĂ©clarĂ©: «Il existe des cĂąbles non dĂ©clarĂ©s. Les Russes ont la capacitĂ© de les couper».

Ces derniÚres années, la marine britannique a découvert un certain nombre de capteurs dans les mers entourant la Grande-Bretagne. Le ministÚre de la Défense estime que Moscou les a placés là pour surveiller les mouvements des quatre sous-marins britanniques de classe Vanguard qui forment ensemble la dissuasion nucléaire maritime permanente du Royaume-Uni.

On ne sait pas exactement quel type de capteurs ont Ă©tĂ© trouvĂ©s aprĂšs que nombre d’entre eux se soient Ă©chouĂ©s sur le rivage mais d’autres ont Ă©tĂ© localisĂ©s grĂące Ă  la flotte de dragueurs de mines de la Royal Navy.

La dĂ©couverte par le Royaume-Uni de preuves d’autres activitĂ©s russes est considĂ©rĂ©e comme top secret. Une source britannique de haut rang a dĂ©clarĂ©: «C’est comme la course Ă  l’espace».

Dans un monde entourĂ© de secret et de tromperie, il est extrĂȘmement difficile d’obtenir une clartĂ© absolue. Mais il y a suffisamment de fumĂ©e pour suggĂ©rer que quelque chose brĂ»le quelque part.

En 2021, l’Integrated Review, un document clĂ© dĂ©crivant les objectifs de sĂ©curitĂ© nationale et de politique Ă©trangĂšre du Royaume-Uni aprĂšs le Brexit, s’est engagĂ© Ă  acheter un navire de surveillance pour protĂ©ger les infrastructures sous-marines importantes du Royaume-Uni et permettre aux autoritĂ©s de mieux comprendre l’ampleur de la menace.

Deux ans plus tard, le ministÚre de la Défense a acheté un navire norvégien de soutien offshore en eau profonde pour 70 millions de livres sterling, le rebaptisant Proteus avant sa mise en service en octobre 2023.

L’équipage permanent du navire comprend environ 30 marins civils de la Royal Navy Auxiliary, la branche marchande de la Marine, mais le navire est en fin de compte dirigĂ© par des Ă©quipes navales spĂ©cialisĂ©es et la vie Ă  bord est exigeante car le navire opĂšre en mer 330 jours par an.

Une semaine avant la visite du Sunday Times, des membres des Ă©quipes de dĂ©tection et d’exploitation des menaces de mines de la Marine, dont l’escadron X-Ray, sont arrivĂ©s pour la premiĂšre fois. Les Ă©quipes s’entraĂźnaient sur l’un de leurs derniers Ă©quipements: un vĂ©hicule autonome Ă©quipĂ© d’une camĂ©ra haute rĂ©solution Ă  l’avant et de systĂšmes sonar avancĂ©s sur les cĂŽtĂ©s comme des ailes.

Le capitaine Simon Pressdy, l’un des officiers supĂ©rieurs participant Ă  la visite, a dĂ©clarĂ©: «Notre rĂŽle est de dissuader toute menace contre le Royaume-Uni. Nous y parvenons en comprenant les acteurs impliquĂ©s, en fournissant les preuves nĂ©cessaires pour Ă©viter tout malentendu et en tenant ceux qui menacent le Royaume-Uni responsables de leurs actes».

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Nastatii.tn | Plateforme pour l’emploi des personnes Ă  besoins spĂ©cifiques

En Tunisie, l’accĂšs Ă  l’emploi des personnes Ă  besoins spĂ©cifiques reste un dĂ©fi majeur. Avec le lancement de Nastatii, une plateforme dĂ©diĂ©e au recrutement inclusif, un pas dĂ©cisif est franchi vers une vĂ©ritable Ă©galitĂ© des chances.

Nastatii a pour mission de connecter des talents diversifiĂ©s Ă  des entreprises engagĂ©es, en valorisant les compĂ©tences et les aspirations de chacun. Cette initiative ouvre de nouvelles perspectives tant pour les demandeurs d’emploi Ă  besoins spĂ©cifiques que pour les recruteurs souhaitant intĂ©grer la diversitĂ© comme levier de performance.

Bien plus qu’un simple outil numĂ©rique, Nastatii est un projet Ă  vocation sociale qui brise les barriĂšres et favorise une sociĂ©tĂ© plus inclusive. En facilitant la mise en relation entre talents et employeurs convaincus de la richesse de la diversitĂ©, la plateforme redĂ©finit l’accĂšs Ă  l’emploi.

Nastatii se distingue par son engagement social : son objectif premier est d’accompagner les personnes Ă  besoins spĂ©cifiques vers l’emploi et d’aider les entreprises Ă  faire de l’inclusion l’un des axes de leur stratĂ©gie.

Plateforme accessible et intuitive

Conçue pour ĂȘtre Ă  la fois ergonomique et accessible, la plateforme propose plusieurs fonctionnalitĂ©s clĂ©s :

Profils personnalisĂ©s : les demandeurs d’emploi peuvent mettre en avant leurs compĂ©tences, expĂ©riences et besoins spĂ©cifiques en matiĂšre d’accessibilitĂ©;

Recherche d’emplois ciblĂ©e : des opportunitĂ©s adaptĂ©es Ă  leurs compĂ©tences, leur localisation et leurs prĂ©fĂ©rences sont mises Ă  leur disposition ;

Publication d’offres d’emploi : les employeurs peuvent facilement diffuser leurs offres et accĂ©der Ă  une base de talents qualifiĂ©s et diversifiĂ©s;

Formation professionnelle : les personnes à besoins spécifiques peuvent trouver facilement des offres de formation professionnelle.

Engagement pour l’égalitĂ© des chances

Nastatii est le fruit d’une initiative collaborative rĂ©unissant des dĂ©fenseurs des droits des personnes Ă  besoins spĂ©cifiques et des entreprises partageant une mĂȘme vision : faire de l’inclusion une norme, et non une exception. De nombreuses organisations soutiennent activement ce projet en adoptant des pratiques inclusives et en rejoignant le mouvement pour une Tunisie plus Ă©quitable.

Chaque individu a le droit de travailler et de contribuer pleinement au dĂ©veloppement de la sociĂ©tĂ©. Nastatii est une opportunitĂ© de crĂ©er des connexions durables entre des talents exceptionnels et des employeurs engagĂ©s.

Contacts contact@nastatii.tn ou contact@fth-gaia.org 

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Tunisie | Les banques appelĂ©es Ă  «s’engager dans la bataille de libĂ©ration nationale»

Le prĂ©sident de la rĂ©publique KaĂŻs SaĂŻed a appelĂ© toutes les banques, notamment publiques, Ă  s’engager dans la «bataille de libĂ©ration nationale», par allusion au processus politique qu’il avait initiĂ© depuis la proclamation de l’état d’exception le 25 juillet 2021.

Le chef de l’Etat a lancĂ© cet appel en recevant, lundi 27 avril 2025, au Palais de Carthage, le gouverneur de la Banque centrale de Tunisie (BCT), Fethi Zouhair Nouri, qui lui a remis les Ă©tats financiers de l’institution pour l’annĂ©e 2024 ainsi que le rapport des commissaires aux comptes.

Lors de cette rencontre, SaĂŻed a mis en avant le rĂŽle de la BCT dans l’application des lĂ©gislations tunisiennes par l’ensemble des banques, assurant que «ce qui est donnĂ© par la droite ne peut ĂȘtre repris sous aucun prĂ©texte par la gauche». Toutes les institutions bancaires, quelles que soient leurs dĂ©nominations, sont lĂ©galement tenues de respecter les circulaires Ă©mises par la Banque centrale, a-t-il affirmĂ©, laissant ainsi entendre que des Ă©tablissements bancaires (lesquels?) refusent d’appliquer certaines mesures dĂ©cidĂ©es par les autoritĂ©s.

SaĂŻed a Ă©galement rappelĂ© la distinction entre autonomie et indĂ©pendance, prĂ©cisant que la BCT, bien qu’autonome dans le domaine monĂ©taire, reste soumise aux politiques de l’État et doit soutenir l’économie nationale, reproches rĂ©itĂ©rĂ©s Ă  plusieurs reprises et auxquels le gouverneur de la BCT, Ă©trangement muet, n’a pas cru devoir rĂ©agir, ne fut-ce que pour dissiper, auprĂšs de l’opinion publique, la fĂącheuse impression qu’il existe de profondes divergences Ă  ce sujet entre la prĂ©sidence de la rĂ©publique et la vieille dame de l’Avenue Hedi Nouira, Ă©tant entendu qu’entre le prĂ©sident SaĂŻed et ce qu’il appelle le «cartel des banques», il n’y a pas que de simples divergences. Le bras de fer semble dĂ©jĂ  bien engagé    

Evoquant la politique nationale en matiĂšre de maĂźtrise du taux d’inflation, SaĂŻed a estimĂ© que celle-ci tĂ©moigne de la rĂ©ussite des «choix nationaux» et de leur capacitĂ© Ă  rĂ©pondre aux dĂ©fis Ă©conomiques actuels, sachant que ce taux s’est Ă©tabli Ă  5,7% en fĂ©vrier dernier.

I. B. (avec Tap)

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Italie-Tunisie | La vĂ©ritĂ© sur le dĂ©cĂšs de Wissem Ben Abdel Latif

Mercredi 9 avril 2025 se tiendra l’audience prĂ©liminaire du procĂšs contre l’infirmiĂšre qui a Ă©tĂ© renvoyĂ©e en jugement pour homicide involontaire dans l’exercice de la profession sanitaire et falsification d’un acte public suite au dĂ©cĂšs de Wissem Ben Abdel Latif.

Le jeune Tunisien est dĂ©cĂ©dĂ© le 28 novembre 2021, Ă  l’ñge de 26 ans, aprĂšs avoir subi plus de 100 heures de contention totale, attachĂ© Ă  un lit surnumĂ©raire dans le couloir de l’hĂŽpital San Camillo de Rome.  

AssistĂ©s par l’avocat Francesco Romeo, Kamal et Henda, le pĂšre et la mĂšre de Wissem, se porteront partie civile. Avec le ComitĂ© VĂ©ritĂ© et Justice pour Wissem, ses parents continuent Ă  exiger des rĂ©ponses sur les Ă©vĂ©nements subis par leur fils : aprĂšs le dĂ©barquement, en effet, Wissem a Ă©tĂ© dĂ©tenu d’abord sur les navires de quarantaine, puis au CPR de Ponte Galeria (Rome), d’oĂč, en raison de l’aggravation de son Ă©tat psychophysique due aux conditions de dĂ©tention, il a ensuite Ă©tĂ© admis en psychiatrie, d’abord Ă  l’hĂŽpital Grassi d’Ostie, puis Ă  l’hĂŽpital San Camillo de Rome.  

Dans les deux hĂŽpitaux, Wissem, qui ne connaissait que l’arabe et n’avait jamais rencontrĂ© de mĂ©diateur culturel, sans que personne ne lui ait jamais adressĂ© la parole, a Ă©tĂ© attachĂ© bras et jambes Ă  un lit et a reçu un traitement pharmacologique lourd, alors que les examens indiquaient que son Ă©tat de santĂ© se dĂ©gradait. Lorsqu’il est dĂ©cĂ©dĂ©, sa famille n’a mĂȘme pas Ă©tĂ© informĂ©e de la nĂ©cessitĂ© d’une autopsie.  

Entre-temps, alors que Wissem Ă©tait attachĂ© et sous sĂ©datifs dans un service psychiatrique, le juge compĂ©tent avait d’abord suspendu l’exĂ©cution de l’ordre de dĂ©tention, le libĂ©rant, puis il avait annulĂ© le refoulement et la dĂ©tention, or Wissem Ă©tait dĂ©jĂ  mort.  

«Vous avez traitĂ© mon fils pire qu’un animal», a dĂ©clarĂ© Ă  plusieurs reprises Henda, la mĂšre, «Mon fils Ă©tait en bonne santĂ©, il est arrivĂ© en bonne santĂ© en Italie. Que lui ont-ils fait ? Que s’est-il passĂ© ? Nous voulons la vĂ©ritĂ© et la justice»

Selon le ComitĂ© : «Wissem est mort avec l’État italien assume la responsabilitĂ© de sa mort: l’État qui a dĂ©fini la nĂ©cro-politique de l’immigration, qui humilie et conduit trop souvent Ă  la mort ceux qui dĂ©barquent sur les cĂŽtes de notre pays, l’État qui perpĂ©tue des pratiques d’asile telles que la contention, transformant les soins en garde Ă  vue. Wissem a Ă©tĂ© transformĂ© en corps sacrifiable, son histoire, une fois de plus, tĂ©moigne de l’urgence d’abolir les CPR et toutes les frontiĂšres, et de sanctionner enfin l’illĂ©galitĂ© de pratiques inhumaines telles que la contention». 

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ANPI Teresa Mattei e le altre Pomezia

ANPI M.Moscati S.Fagiolo Albano la./ Castel Gandolfo

ANPI G.Franceschini G.Perucca Ariccia

Associazione Alba Rosa

Associazione Stefano Cucchi

Arci Porco Rosso(Palermo)

Artisti Resistenti Roma

Association des MĂšres des Migrants disparus (Tunisia)

Associazione 180amici Puglia

Associazione Carta di Roma

Associazione Diritti alla Follia

Associazione Festival dei Matti

Associazione Strada siCura (Trieste)

Associazione Yairaiha

Baobab Experience

Black lives matters

Borderline Europe

Borderline Sicilia

Campagna nazionale 
e tu Slegalo subito

Campagna nazionale per la salute mentale – Lombardia

Carovane Migranti

Casa delle Culture e del Volontariato

Collettivo Fabriqua 23 (Gorizia)

COSM Consorzio cooperstove sociali del Friuli Venezia Giulia

CIR – Consiglio Italiano per i Rifugiati

Comitato Giustizia per Adnan

Comitato Verità e Giustizia per la strage di Sant’Anna- Modena

Consulta della regione Lazio per la salute mentale

Consorzio Nco/Nuova Cooperazione Organizzata

Cooperativa Sociale Al di lĂ  dei sogni

Cooperativa sociale Un fiore per la vita

Coordinamento Nazionale Salute Mentale

CoPerSaMM-Conferenza Basaglia

COSM-Consorzio di cooperative Sociali della regione Friuli Venezia Giulia

Couverture de la MĂ©moire Tunisie

Fondazione Casa della CaritĂ  Angelo Ariani di Milano

Casetta Rossa, F.A.R.E. Castelli

Festival del Cinema dei Diritti Umani di Napoli

Forum Nazionale Agricoltura Sociale

Forum Salute Mentale

LegacoopSociali- Gruppo Salute Mentale

GR Legal Team Italia

Linea d’ Ombra ODV

Movimento di Volontariato Italiano (Mo.V.I.)

Federazione Provinciale di Caltanissetta

Legacoop gruppo salute mentale

Movimento pugliese Rompiamo il Silenzio

Mai piĂč Lager-Nocpr Milano

Mediterranea Saving Humans

Melitea

Mem Med Memoria Mediterranea

Mensa Occupata di Napoli

Osservatorio Stop OPG

Pensare Migrante

Progetto Meltingpot Europa

Rete ASM/Rete Associazioni Salute Mentale

Rete Antirazzista Catanese

Rete antirazzista Roma

Rete Numeri Pari

Popolazione Carceraria /patrie galeria

SOS SanitĂ 

Unasam – Unione nazionale delle associazioni per la salute mentale

Urit -UnitĂ  di ricerca sulle tipografie sociali

UniversitĂ  Suor Orsola Benincasa

WatchTheMed Alarmphone

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Les musulmans, nouveaux boucs Ă©missaires ?

Le comportement gĂ©nocidaire d’IsraĂ«l vis-Ă -vis des Palestiniens, sur fond de la litanie Â«Il faut Ă©craser le Hamas» qui tourne Ă  vide, n’est pas sans rappeler la politique d’extermination de millions de juifs par les Nazis allemands, au siĂšcle dernier. Sauf que pour l’Occident, les juifs d’hier sont remplacĂ©s aujourd’hui par les musulmans. (Ph. A Gaza, une mĂšre portant sa fille morte sous les bombardements israĂ©liens).

Jamila Ben Mustapha *

Sans  prĂ©juger de la date, impossible Ă  deviner, de la fin de cette guerre entre IsraĂ«l et le Hamas et qui a dĂ©butĂ© le 7 octobre 2023, voilĂ  donc un an et demi, de quelle façon peut-on considĂ©rer la situation actuelle au Moyen-Orient?

On pourrait dire qu’IsraĂ«l a rĂ©alisĂ© une victoire matĂ©rielle largement prĂ©visible sur le parti islamiste, mais a subi parallĂšlement une grave dĂ©faite morale qui a abouti, pour la premiĂšre fois avec autant d’intensitĂ©, Ă  la sĂ©rieuse remise en question de son image dans le monde.

Et c’est l’inverse qui s’est  produit pour le mouvement du Hamas  dans cette lutte «entre le lion et le lapin», expression utilisĂ©e par Dominique Vidal , Ă  savoir, un affaiblissement substantiel de ses capacitĂ©s certes, mais la constatation qu’il a rĂ©sistĂ© comme il a pu contre un ennemi beaucoup plus fort que lui – armĂ©  qu’il est par les pays les plus puissants – sans avoir dĂ©clarĂ© la dĂ©faite jusque-lĂ , tel David contre Goliath sur la terre qui a donnĂ© naissance Ă  ce mythe symbolique.

La dĂ©faite morale d’IsraĂ«l

On se rappelle l’air assurĂ© avec lequel Benjamin Netanyahu avait annoncĂ©, au dĂ©but du conflit, la destruction future qu’il prĂ©sentait comme trĂšs rapide, de cette organisation politico-militaire qu’il n’avait pourtant pas rĂ©primĂ©e, au dĂ©but de son existence, rien que pour affaiblir et faire concurrence au Fatah de Yasser Arafat, selon le bon vieux principe du Â«diviser pour rĂ©gner». Mais voilĂ  que le nouveau-nĂ© devenu unique force politique en 2007 Ă  Gaza, se dresse contre son ennemi complaisant du dĂ©but, qu’il entreprend d’attaquer l’État qui ne s’était pas opposĂ© auparavant Ă  son financement par le Qatar et son armement par l’Iran.

La principale dĂ©faite morale d’IsraĂ«l est d’avoir notablement allĂ©gĂ©, sinon supprimĂ©, le sentiment de culpabilitĂ© des pays europĂ©ens nĂ© de l’extermination de millions de juifs par les Nazis allemands, au siĂšcle dernier, et dont il avait amplement profitĂ© en prĂŽnant Ă  tout-va, la redoutable accusation d’antisĂ©mitisme. Cette accusation, il l’a instrumentalisĂ©e et utilisĂ©e jusqu’à plus soif vis-Ă -vis de tout ennemi avec ou sans preuves, mais surtout contre les musulmans, eux-mĂȘmes sĂ©mites pourtant, et voisins contraints et forcĂ©s de ce pays crĂ©Ă© en 1948.

AprĂšs la Seconde guerre mondiale et l’extermination de Juifs en Allemagne, l’attitude occidentale Ă©tait «Plus jamais ça». Or, voilĂ  que leurs alliĂ©s israĂ©liens, par ce qu’on pourrait interprĂ©ter comme un rappel du syndrome de Stockholm oĂč la victime se rapproche de son bourreau, ne sont pas sans rappeler de façon lointaine et affaiblie ce dernier, vu leur comportement criminel et gĂ©nocidaire vis-Ă -vis des Palestiniens, en s’engageant dans une attitude dĂ©mente de destruction dans l’engrenage de laquelle ils se trouvent pris, sur fond de la litanie Â«Il faut Ă©craser le Hamas» qui a l’air de tourner Ă  vide.

L’Occident dĂ©masquĂ©

Un autre aspect important de ce conflit a Ă©tĂ© une occasion de dĂ©masquer clairement un Occident qui, en rĂ©alitĂ©, n’affirme la nĂ©cessitĂ© de l’application des  principes humains dits universels que pour ses populations, et n’hĂ©site pas Ă  rĂ©aliser les pires injustices et infractions Ă  ces droits quand il s’agit de celles du reste du monde.

L’antisĂ©mitisme n’étant plus possible vis-Ă -vis des Juifs, son besoin de trouver un ennemi et un bouc Ă©missaire, fait qu’on le voit se tourner contre d’autres sĂ©mites : les musulmans. Pourtant le rejet de ces derniers n’est pas vu comme une autre manifestation d’antisĂ©mitisme, terme que l’on veut rĂ©server seulement aux Juifs, mais comme de «l’islamophobie».

On peut ainsi lĂ©gitimement se demander si cet Occident est, en fin de compte, un promoteur des droits de l’homme comme il le prĂ©tend en thĂ©orie, ou un redoutable prĂ©dateur comme l’illustre dans les faits son Histoire, d’autant plus qu’actuellement, une vĂ©ritable situation «expĂ©rimentale» s’est crĂ©Ă©e oĂč, en Ukraine, il soutient le pays envahi, et en Palestine, il est du cĂŽtĂ© du pays envahisseur, ce  qui montre nettement la contradiction entre les beaux discours portant sur les principes, et les actes permanents de domination et d’exploitation des pays faibles.

Mais les pays musulmans eux-mĂȘmes Ă©tant bien loin d’ĂȘtre Ă©loignĂ©s de toute critique, surtout par leur inaction scandaleuse vis-Ă -vis de l’extermination des Palestiniens, Ă  part une opposition verbale et minimale au conflit pour calmer leurs populations, on peut considĂ©rer ainsi de façon schĂ©matique que la diffĂ©rence entre les pays du Nord et ceux du Sud est que les premiers exercent leur rĂ©pression seulement Ă  l’extĂ©rieur, dĂ©mocratie oblige, sur les pays qu’ils peuvent dominer et exploiter, alors que les seconds n’ont le pouvoir de pratiquer cette rĂ©pression que sur leurs propres citoyens.

* Auteure.

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Personnel soignant en Tunisie | Un mĂ©tier dangereux

Il est onĂ©reux de se mettre dans les normes que la science exige et auxquelles le ministĂšre de la santĂ© assigne les Ă©tablissements de soins privĂ©s en ne tolĂ©rant le moindre Ă©cart, et qu’il omet complĂštement d’exiger dans les Ă©tablissements publiques, faute de budget.

Dr Monem Lachkam *

En dehors des discours enflammĂ©s, concernant l’insaisissable et l’inassimilable dĂ©cision de justice Ă  l’encontre de notre collĂšgue pharmacien, de la directrice et du chef de la maintenance du Centre de nĂ©onatalogie de l’hĂŽpital Wassila Bourguiba Ă  Tunis, nous devons comprendre et rĂ©aliser que nous sommes dĂ©sormais devant une nouvelle lecture et une nouvelle comprĂ©hension de la lĂ©gislation, qui fera trĂšs probablement jurisprudence.

Ce qui Ă©tait normalement prĂ©vu par le lĂ©gislateur et ce qu’on nous a toujours enseignĂ©, c’est que dans l’exercice mĂ©dical nous avons une obligation de moyens et non pas une obligation de rĂ©sultat.

Dans le cas de la triste affaire des nouveau-nĂ©s, notre confrĂšre pharmacien a prĂ©venu depuis 2017, d’une façon rĂ©pĂ©titive et documentĂ©e, des dĂ©faillances matĂ©rielles nĂ©cessitant une intervention rapide afin d’appliquer les normes de sĂ©curitĂ© exigĂ©es par la science et censĂ©e ĂȘtre contrĂŽlĂ©e par le ministĂšre de la SantĂ©, qui – probablement en connaissance de cause et faute de budget allouĂ© Ă  ce genre d’intervention – n’a cessĂ© de reporter aux calendes grecques.

Des conditions de travail imposées.

Notre confrĂšre pharmacien a donc dĂ©montrĂ© d’une maniĂšre intangible, avoir utilisĂ© tout les moyens dont il dispose pour que la prise en charge des nouveaux nĂ©s soit la plus efficiente possible dans les conditions de travail qui lui ont Ă©tĂ© imposĂ©es.

Alors, un regard sommaire dirait que les juges ont plutĂŽt appliquĂ© une obligation de rĂ©sultat, ce qui me paraĂźt sincĂšrement peu plausible et mĂ©prisant pour les juges. Ce qui s’est passĂ© serait une interprĂ©tation et une lecture de l’obligation de moyens qui serait autrement plus dangereuse, fourbe et prĂ©judiciable pour tous les soignants.

Ce qu’on nous a enseignĂ©, c’est que devant l’absence de moyens rĂ©pondant aux normes de sĂ©curitĂ© dans le domaine de la santĂ©, et devant l’impossibilitĂ© d’un transfert qui soit techniquement rĂ©alisable et qui ne risque pas d’aggraver l’état du patient, nous intervenons tout en Ă©tant exemptĂ© de la responsabilitĂ© liĂ©es Ă  la dĂ©faillance Ă  laquelle nous avons Ă©tĂ© acculĂ©s.

Malheureusement, dans le cas de notre confrĂšre, il n’est pas impossible que la justice ait dĂ©cidĂ© que le fait de continuer d’exercer malgrĂ© les dites dĂ©faillances mettrait en danger de mort les nouveau-nĂ©s. Ce qui en dĂ©coulera est trĂšs grave et pĂ©rilleux pour notre corps de mĂ©tier. Ce qui voudra tout simplement dire que, devant l’absence de moyens rĂ©pondant aux normes de sĂ©curitĂ© dans le domaine de la santĂ©, non seulement il faudra les signaler d’une maniĂšre Ă  garder une trace, mais il va falloir surtout refuser de soigner, d’opĂ©rer et de prendre en charge des patients car nous serions responsable d’avoir exposĂ© l’intĂ©gritĂ© physique des patients Ă  un pĂ©ril pouvant induire un prĂ©judice physique ou la mort.

Vous savez comme moi qu’au moins 90% de nos confrĂšres hospitaliers devraient arrĂȘter d’exercer devant la dĂ©faillance normative certaine surtout dans les hĂŽpitaux rĂ©gionaux, ainsi que 20% de nos confrĂšres qui exercent dans les cliniques privĂ©es.

DĂ©sormais, c’est la prison qui nous attend

Il est rĂ©ellement onĂ©reux de se mettre dans les normes que la science exige et auxquelles le ministĂšre de la santĂ© assigne les Ă©tablissements de soins privĂ©s en ne tolĂ©rant le moindre Ă©cart, et qu’il omet complĂštement d’exiger  dans les Ă©tablissements publiques faute de budget. Donc, et d’une façon triviale, si le ministĂšre de la santĂ© ou la clinique ne s’acquitte pas de son devoir de fournir les moyens nĂ©cessaires et que le personnel soignant continue Ă  exercer, il est condamnable et Ă  des peines qui peuvent ĂȘtre, comme dans le cas de nos malheureux confrĂšres, trĂšs lourdes.

Les syndicats doivent communiquer, les conseils de l’ordre de tous les corps soignants doivent Ă  mon sens communiquer pour dire que dĂ©sormais il est impĂ©ratif de faire sa check-list avant de commencer le travail, de connaĂźtre toutes les procĂ©dures de sĂ©curitĂ© et de refuser de travailler s’il y a le moindre manque, s’il y a la moindre dĂ©faillance en matĂ©riel, en effectif  personnel, en produits pharmaceutiques, en absence du chariot d’urgence  et de ne tolĂ©rer le moindre petit Ă©cart car dĂ©sormais c’est la prison qui nous attend.

* Chirurgien Ă  Gafsa.

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Expulsions de migrants | Une politique européenne inhumaine et complice

Dans le communiquĂ© suivant, la  FĂ©dĂ©ration des Tunisiens pour une citoyennetĂ© des deux rives (FTCR) «exprime sa plus vive inquiĂ©tude face Ă  l’accĂ©lĂ©ration brutale des expulsions de migrant·e·s, notamment tunisien·ne·s, d’Italie, de France et d’Allemagne, et dĂ©nonce une politique migratoire europĂ©enne qui viole quotidiennement les droits fondamentaux.»

Les tĂ©moignages se multiplient ces derniĂšres semaines concernant des expulsions forcĂ©es, souvent violentes et opĂ©rĂ©es dans la plus grande discrĂ©tion, dans le cadre d’une stratĂ©gie europĂ©enne des retours, mise en Ɠuvre avec la pleine coopĂ©ration des autoritĂ©s tunisiennes.

Une coopĂ©ration honteuse sous couvert de gestion sĂ©curitaire. En effet, depuis plusieurs annĂ©es, l’Union europĂ©enne tente d’externaliser la gestion de ses frontiĂšres vers les pays du sud de la MĂ©diterranĂ©e. Cette politique a connu un tournant avec l’accord signĂ© Ă  Tunis en juillet 2023 entre le prĂ©sident Kais Saied, Ursula von der Leyen et Georgia Meloni.

Sous couvert d’aide au dĂ©veloppement et de «co-dĂ©veloppement», cet accord vise Ă  faire de la Tunisie une plateforme de rĂ©tention Ă  ciel ouvert, chargĂ©e d’empĂȘcher les dĂ©parts — aussi bien de migrant·e·s subsahariens que de tunisien·ne·s.

Quelques chiffres alarmants :

  • Plus de 20 000 Tunisien·ne·s seraient actuellement dĂ©tenus dans des centres de rĂ©tention en Italie, selon plusieurs sources.
  • En 2023, plus de 2 000 expulsions de Tunisien·ne·s ont Ă©tĂ© enregistrĂ©es en Italie.
  • En 2024, la France a expulsĂ© 21 601 personnes Ă©trangĂšres, une hausse de 26,7% par rapport Ă  2023 (le nombre exact de Tunisien·ne·s expulsé·e·s reste Ă  Ă©tablir).
  • En fĂ©vrier 2025, l’Allemagne a organisĂ© une expulsion collective de Tunisien·ne·s vers l’aĂ©roport d’Enfidha, dans une opacitĂ© totale.

Une approche europĂ©enne de plus en plus autoritaire ou la «nouvelle approche commune sur les retours», promue par la Commission europĂ©enne, prĂ©tend accĂ©lĂ©rer les expulsions vers les pays d’origine ou vers des pays dits «sĂ»rs». Cette politique porte une responsabilitĂ© directe dans :

  • La dĂ©gradation des conditions de dĂ©tention et d’expulsion dans les pays de l’UE,
  • La violation constante des droits humains fondamentaux,
  • L’instrumentalisation des migrant·e·s Ă  des fins Ă©lectorales et diplomatiques.
  • Une situation dramatique en Tunisie.

Cette politique migratoire a des conséquences catastrophiques :

  • Les migrant·e·s subsahariens bloquĂ©s en Tunisie sont abandonné·e·s Ă  eux-mĂȘmes, exposé·e·s Ă  des violences racistes, des discriminations systĂ©miques et des conditions de vie inhumaines.
  • Ceux qui leur viennent en aide — militant·e·s, citoyen·ne·s solidaires, associations — font l’objet de persĂ©cutions, d’arrestations et de campagnes de diffamation.
  • La loi tunisienne contre le racisme (2018) est systĂ©matiquement ignorĂ©e par les autoritĂ©s, qui ferment les yeux sur les discours de haine et les abus.

Face Ă  cette rĂ©pression, la FTCR exige la libĂ©ration immĂ©diate de tou·te·s les prisonnier·e·s poursuivi·e·s ou incarcĂ©ré·e·s pour avoir exprimĂ© leur solidaritĂ© envers les migrant·e·s, qu’il s’agisse de militant·e·s associatifs, de citoyen·ne·s ou de professionnel·le·s de l’aide.

La criminalisation de la solidaritĂ© constitue une atteinte grave aux droits humains et Ă  la libertĂ© d’expression, et ne saurait ĂȘtre tolĂ©rĂ©e dans un État de droit.

La FTCR dĂ©nonce les conditions indignes de dĂ©tention et d’expulsion des sans-papiers tunisiens en Europe, dĂ©nonce le diktat de l’Union europĂ©enne, qui impose aux pays du Sud des politiques de contrĂŽle et de rĂ©pression indignes, appelle les autoritĂ©s tunisiennes Ă  cesser de jouer le rĂŽle de «garde-frontiĂšre» de l’Europe au dĂ©triment de la dignitĂ© et des droits des migrant·e·s.

Nous appelons Ă  une rupture immĂ©diate avec les accords d’externalisation migratoire, une mobilisation citoyenne en Tunisie comme en Europe pour dĂ©fendre les droits des migrant·e·s, une solidaritĂ© renforcĂ©e entre associations, syndicats et ONG pour mettre fin Ă  cette politique injuste et dangereuse.

Paris le 05 avril 2025

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Tunisie | Petroafrica et le pari sur les Ă©nergies vertes

Petroafrica, salon annuel rĂ©unissant les professionnels du pĂ©trole et du gaz d’Afrique et du monde, se tient du 8 au 11 avril 2025, au Parc des expositions du Kram, Ă  Tunis, sous le haut patronage de la prĂ©sidence du gouvernement.

Ce salon s’inscrit dans le cadre des cinq salons internationaux Africa Big Five 2025 sur le thĂšme «The Road To Think Green». Quatre autres salons se dĂ©rouleront parallĂšlement Ă  Petroafrica 2025 : Logistica Africa Expo 2025 (XNUMXe Ă©dition), axĂ© sur la logistique et le transport; Green Africa (XNUMXe Ă©dition), un salon professionnel axĂ© sur la durabilitĂ© environnementale; Africa Traffic et Africa Public Works (XNUMXe Ă©dition), prĂ©sentant des solutions d’infrastructures et de travaux publics.

OrganisĂ© en partenariat avec l’Entreprise tunisienne d’activitĂ©s pĂ©troliĂšres (Etap) et son homologue libyenne, la National Oil Corporation (Noc), ce salon se concentrera sur les enjeux du secteur de l’énergie, les nouvelles technologies et la transformation numĂ©rique, l’ingĂ©nierie, la gĂ©ophysique, la gestion du carbone et les tendances Ă©nergĂ©tiques mondiales.

Des sociĂ©tĂ©s libyennes telles que Mellitah Oil and Gas, Lanuf Oil and Gas Manufacturing Company et Nafusa Oil Company ainsi que l’AlgĂ©rienne Sonatrach ont dĂ©jĂ  confirmĂ© leur participation aux cĂŽtĂ©s de grandes entreprises europĂ©ennes et africaines.

Avec 10 000 mĂštres carrĂ©s d’espace d’exposition, cinq pavillons internationaux, 250 exposants et 15 000 visiteurs professionnels venus de nombreux pays et rĂ©gions, Petroafrica est devenu l’un des principaux Ă©vĂ©nements pĂ©troliers annuels et internationaux d’Afrique.

Innovations, technologies et solutions

Les participants auront l’occasion d’interagir avec la plus grande clientĂšle potentielle de la rĂ©gion, de pĂ©nĂ©trer de nouveaux marchĂ©s et de faire connaĂźtre leur marque et leurs produits, tout en dĂ©couvrant les innovations, les technologies et les solutions pour le secteur.

Les organisateurs prĂ©voient que Petroafrica 2025 attirera plus de 300 entreprises exposantes et 20 000 professionnels visiteurs venus de la rĂ©gion Mena, d’Europe, des AmĂ©riques et d’Asie.

Plateau de rencontre, d’engagement et de crĂ©ation de nouveaux marchĂ©s, Petroafrica se veut une rĂ©fĂ©rence dans le paysage Ă©nergĂ©tique offshore en pleine Ă©volution. Alors que la transition Ă©nergĂ©tique s’accĂ©lĂšre et que le secteur se prĂ©pare Ă  un changement de cap, les sociĂ©tĂ©s pĂ©troliĂšres et gaziĂšres de Petroafrica exposeront aux cĂŽtĂ©s de dĂ©veloppeurs de projets Ă©oliens, d’EPC, d’opĂ©rateurs de champs, de fournisseurs d’équipements et d’entreprises de technologie, de numĂ©risation et de dĂ©carbonation.

L’objectif principal est de stimuler l’investissement dans les secteurs clĂ©s du dĂ©veloppement africain. Les organisateurs soulignent une forte prĂ©sence internationale, avec plus de la moitiĂ© des exposants provenant de pays tels que la Libye, l’AlgĂ©rie, la Mauritanie, l’Arabie saoudite, l’Égypte, Singapour, la France, l’Allemagne, l’Italie, la Chine, l’Inde et l’Iran. Outre l’espace d’exposition, l’évĂ©nement propose un riche programme d’ateliers, de sĂ©minaires et de formations, avec la participation de dĂ©cideurs politiques, de chercheurs et d’experts locaux et internationaux.

La Tunisie investit dans l’énergie solaire et d’autres sources renouvelables, offrant de nouvelles opportunitĂ©s de diversification Ă©nergĂ©tique et de rĂ©duction de la dĂ©pendance aux combustibles fossiles.

Tunisie-Libye : une introuvable complémentarité

En janvier 2025, la Tunisie a enregistrĂ© une augmentation de 1% de la consommation de produits pĂ©troliers par rapport Ă  l’annĂ©e prĂ©cĂ©dente, principalement en raison de la croissance de la production d’électricitĂ©. Le GPL a affichĂ© une augmentation de 11%, tandis que le kĂ©rosĂšne a enregistrĂ© une augmentation significative de 22%. Bien que la production pĂ©troliĂšre en Tunisie ait diminuĂ© de 13% en 2024 par rapport Ă  l’annĂ©e prĂ©cĂ©dente, avec une production quotidienne moyenne de 28 800 barils par jour, certains champs pĂ©troliers ont enregistrĂ© une augmentation de production, comme Ezzaouia (+68%) et Bir Ben Tartar (+39%), ce qui pourrait contribuer Ă  stabiliser la production globale cette annĂ©e.

Le budget de l’État tunisien pour 2025 a Ă©tĂ© prĂ©parĂ© en supposant un prix du pĂ©trole Brent de 77,4 dollars le baril, mais la rĂ©cente fluctuation des prix pourrait entraĂźner un excĂ©dent d’environ 980 millions de dinars (environ 296 millions d’euros). Les subventions aux carburants et aux produits de premiĂšre nĂ©cessitĂ© constituent toujours une dĂ©pense importante, avec environ 11,5 milliards de dinars (3,48 milliards d’euros) attendus pour 2025, ce qui pourrait affecter le dĂ©ficit public.

La Libye, qui sera un acteur clĂ© de Petroafrica 2025, s’est fixĂ© comme objectif d’atteindre 1,6 million de barils par jour de production d’ici fin 2025, avec un objectif supplĂ©mentaire de 2 millions de barils par jour d’ici trois ans, sous rĂ©serve d’un financement adĂ©quat. Eni, principal producteur Ă©tranger en Libye, a largement contribuĂ© Ă  dĂ©passer l’objectif de 1,4 million de barils par jour, avec une production totale comprenant environ 206 000 barils Ă©quivalent gaz. La sociĂ©tĂ© italienne prĂ©voit Ă©galement de forer trois nouveaux puits en 2025 dans des environnements terrestres, en eaux peu profondes et en eaux profondes, tandis que Repsol a commencĂ© Ă  forer des puits d’exploration dans le bassin de Murzuq. La compagnie pĂ©troliĂšre nationale libyenne a d’ailleurs annoncĂ© son intention d’offrir 22 blocs d’exploration terrestres et offshore en 2025 pour attirer les investissements Ă©trangers.

Source : Agenzia Nuova.

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