Sidi Bousaïd sur le chemin de l’Unesco
La candidature de Sidi Bousaïd pour intégrer la liste du Patrimoine mondial sera présentée par la Délégation permanente de Tunisie auprès de l’Unesco le 15 avril 2025.
Sidi Bousaïd sur la liste des biens culturels classés par l’Unesco ? C’est en tout cas l’objectif de la demande qui va être déposée par la Tunisie le 15 avril 2025 en tant que bien sous le thème « Village de Sidi Bou Saïd : Harmonie architecturale et spirituelle en Méditerranée ».
La Task Force chargée de rédiger le dossier va s’appuyer sur un certain nombre de critères afin de mettre en exergue les caractéristiques du village.
Sidi Bousaïd, selon l’argumentaire présenté, est en effet un témoignage exceptionnel d’un village côtier de la rive sud de la Méditerranée, développé à partir du 18e siècle autour d’un monument religieux, la zaouia de Sidi Bou Saïd, en s’adaptant à la topographie et à la géologie de la colline sur laquelle il se trouve en conservant les caractéristiques architecturales qui lui ont valu de devenir l’un des premiers sites patrimoniaux de la région, en bénéficiant, dès 1915, d’un texte juridique rédigé spécifiquement pour le sauvegarder.
C’est aussi un témoignage d’une histoire riche et d’un échange culturel significatif: reflet de diverses expressions architecturales et des savoir-faire ancestraux issus d’influences méditerranéennes, et ce, depuis le 18e siècle jusqu’à présent, créant un paysage harmonieux.
La présentation rappelle aussi que c’est un haut lieu de spiritualité et d’art: le village est matériellement associé à des traditions vivantes, des croyances liées au soufisme encore en pratique ayant une influence rayonnante dans une aire géographique élargie. La richesse naturelle du bien, associée à son architecture spécifique, sont des sources d’inspiration indéniables pour des artistes ayant créé des œuvres artistiques et littéraires à caractère universel.
Pourquoi protéger Sidi Bousaïd :
Les menaces d’ordre géologique et climatique qui ne cessent de s’accentuer à partir du 20e siècle ont causé des points de faiblesse du sol de la colline qui n’ont, à ce jour, pas affecté sa stabilité globale, même si la situation est devenue préoccupante comme l’attestent des observations in situ et des études récentes. Ces menaces ont été jusqu’à présent atténuées grâce à des solutions de stabilisation du sol par des actions telles qu’un boisement et des techniques ancestrales ainsi que par les lois en vigueur relatives à la gestion du développement urbain, la protection du littoral, des sols et des espaces verts. La problématique de la stabilité de la colline demeure une préoccupation majeure.
Les mutations socioéconomiques et urbaines ainsi que l’affluence touristique n’ont pas affecté l’intégrité du bien qui a conservé sa fonction résidentielle, la villégiature d’été s’étant développée en résidence permanente. De même que la transformation des petits commerces de proximité en boutiques d’artisanat ou de restauration n’a pas affecté le bien. Ainsi l’ensemble architectural a pu garder son intégrité.
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