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Tunisie | Suspicion de meurtre dans un institut supérieur à Denden  

Le corps inanimé d’un étudiant de 21 ans a été retrouvé ce matin, lundi 7 avril 2025, dans le jardin  de l’Ecole supérieure des sciences et technologies du design (Essted) à Denden, à l’ouest de Tunis. Il porte des traces de violence.

C’est ce qu’a annoncé une source de la protection civile, ajoutant que le corps a été examiné par le procureur de la république qui a ordonné son transfert aux services de médecine légale pour y effectuer une autopsie et connaître les causes exactes de la mort.

Une enquête judiciaire a aussi été ouverte à cet effet.

I. B.

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Saïed dénonce un système mondial responsable de la misère des africains

«La Tunisie n’acceptera pas de payer le prix d’un système économique mondial qui a conduit nos frères africains à la misère, à la précarité et à cette situation inhumaine», a déclaré le président Saïed, par allusion aux migrants subsahariens transitant par la Tunisie pour rejoindre l’Europe et qui vivent dans des conditions inhumaines.

S’exprimant en marge de la cérémonie de commémoration du 25e anniversaire du décès de l’ancien président Habib Bourguiba, dimanche 6 avril 2025, à Monastir, le président de la République a déclaré: «Nous sommes Africains et fiers de nos frères africains. Nous refusons qu’ils soient traités de la sorte en Tunisie, un pays fondateur de l’Organisation de l’unité africaine (l’actuelle Union africaine, ndlr)».

Cependant, les opérations d’évacuation des migrants subsahariens, victimes de réseaux criminels spécialisés dans la traite des personnes et le trafic d’organes, vont se poursuivre, a affirmé le chef de l’Etat, ajoutant que l’objectif de ces opérations est d’aider les migrants à regagner leurs pays dans de bonnes conditions, «conformément aux valeurs éthiques et humanitaires tunisiennes, et non selon des lois imposées par des responsables de certaines organisations», a-t-il précisé.

Ces opérations d’évacuation se déroulent en présence de la protection civile, du Croissant-Rouge tunisien, des scouts tunisiens et de citoyens, «sans qu’un seul coup de feu n’ait été tiré, ni même le gaz lacrymogène  utilisé», selon ses termes.

L’opération d’évacuation émane de notre choix rejetant, catégoriquement, de transformer la Tunisie en un pays de transit ou un lieu d’installation des migrants, en dénonçant ce qu’il a qualifié de «complots de ceux qui cherchaient à diviser et déstabiliser notre pays».

Concernant le rapatriement de Tunisiens depuis plusieurs pays européens dont l’Italie, le président de la République a affirmé que cela se fait conformément aux accords conclus en 2008 et 2011 et qui sont toujours en vigueur. «Aucun nouvel accord n’a été signé, ceux qui parlent d’un nouveau accord de rapatriement mentent», a-t-il tranché, imputant à ses prédécesseurs la responsabilité des mauvais traitements subis par les migrants tunisiens en Europe et qui alimentent une grande polémique aujourd’hui dans le pays, certains opposants lui reprochant de ne pas réagir pour assurer la protection de ces citoyens voire de coopérer activement, à travers les services de l’Etat, aux opérations de rapatriement.

Réagissant à ces critiques, Kaïs Saïed a, par ailleurs, fustigé ce qu’il a qualifié de «rumeurs, mensonges et images tirées des archives, diffusées par des traîtres et des agents, qui n’ont plus de place en Tunisie et cherchent, par tous les moyens à semer les troubles et à provoquer les crises». «Ces deniers vont échouer face à un État fort et à un peuple tunisien conscient et résolu à construire et à aller de l’avant», a-t-il assuré.

I. B. (avec Tap).

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Kaïs Saïed fulmine contre «une administration qui persécute les citoyens»  (Vidéo)

Le président de la République, Kaïs Saïed, continue de dénoncer les dysfonctionnements de l’administration publique tunisienne, qu’il juge entravée par des «textes taillés sur mesure» utilisés comme prétexte pour persécuter les citoyens. Vidéo.

C’est ce qu’il a fait, une nouvelle fois, dimanche à Monastir, en marge du 25e anniversaire de la mort de Habib Bourguiba, en fustigeant, pour la énième fois, la bureaucratie et la corruption, affirmant que de nombreux diplômés tunisiens, pourtant compétents et innovants, se heurtent à un système bureaucratique rigide qui les empêche de servir la nation.

Il a également révélé que près de 80 000 requêtes concernant les conditions des travailleurs avaient été adressées à la présidence de la République, soulignant l’impact négatif de ces blocages sur la croissance économique, qui établie à 1,4% en 2024 et a du mal à repartir depuis 20210.

Saïed, qui continue de pointer les dysfonctionnements sans apporter des remèdes aux maux qu’il dénonce, comme le ferait n’importe quel citoyen, observateur ou opposant, a aussi déploré les «mauvais choix» en matière d’éducation, sources d’un chômage massif, tout en rendant hommage aux responsables de l’ère post-indépendance : «Bien que souvent détenteurs d’un simple certificat d’études primaires, ils ont su bâtir l’État tunisien grâce à leur esprit combatif», a-t-il affirmé, reprenant ainsi une l’idée qu’il défend depuis quelque temps selon laquelle la motivation est souvent préférable à la compétence, et le patriotisme à l’expertise.

Le président a insisté sur l’urgence d’agir rapidement pour servir le peuple et protéger la Tunisie, affirmant que le pays possède toutes les potentialités nécessaires pour créer des richesses et établir la justice sociale, souligné, au passage, le rôle crucial de médias libres, véritables porte-voix de la volonté populaire. «Les médias en Tunisie sont libres, et nous ne sommes pas les gardiens de la pensée. Mais nous voulons des médias réellement libres, qui expriment la volonté du peuple tunisien», a-t-il lancé, étant entendu que cette volonté est incarnée par lui-même et le processus politique qu’il a initié par la proclamation de l’état d’exception, le 25 juillet 2021.

«Les lobbies n’ont plus de place en Tunisie, seul le peuple tunisien exerce le pouvoir selon sa volonté et les lois qu’il a lui-même mises en place», a encore déclaré Saïed, soulignant que le peuple tunisien, qui s’était révolté contre ses oppresseurs, a été trahi par ceux qui ont perverti les objectifs de la Révolution et porté atteinte aux services publics, par allusion à ceux qui ont gouverné le pays avant son accession au pouvoir en 2019.

«L’exercice du pouvoir n’est pas un privilège, mais une responsabilité sacrée qui repose sur une approche révolutionnaire en phase avec les aspirations du peuple, loin des solutions de compromis et des demi-mesures», a souligné le chef de l’Etat. Et d’ajouter : «Nous avons besoin d’une véritable révolution législative qui rompt définitivement avec le passé, pour assainir les services publics et bâtir un État solide», réitérant que l’Histoire ne revient jamais en arrière et laissant entendre que le processus politique qu’il a initié en 2021 est irréversible.

I. B. (avec Tap).

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Affaire des nourrissons | Pr Mohamed Douagi dénonce une «grosse injustice»

Commentant, dans un poste Facebook, la confirmation en appel de la condamnation des accusés dans l’affaire du décès de nourrissons à l’hôpital de la Rabta de Tunis, le 7 mars 2019, et révélée en son temps par Kapitalis, Pr Mohamed Douagi dénonce ce qu’il qualifie de «la plus grosse injustice dans une affaire médicale en Tunisie et dans le monde».

Rappelons que la chambre correctionnelle de la Cour d’appel de Tunis de Tunis a décidé de maintenir la peine de 8 mois de prison pour chacun des 15 nourrissons décédés, sans cumul des peines, contre les 3 accusés : la directrice du Centre de maternité et de néonatologie Wassila Bourguiba, le directeur de la maintenance et le directeur du service de pharmacie de l’hôpital de la Rabta.

La Cour d’appel a également confirmé l’amende de 30 000 dinars tunisiens (TND) à verser à chacune des familles ayant perdu son bébé dans cette affaire.

Professeur Mohamed Douagi, président de la commission ayant enquêté et présenté un rapport sur ce drame a réagi à cette décision dans le poste que nous reproduisons ci-dessous :

«Nous répondrons de nos actes devant dieu.

La condamnation du pharmacien Raouf Jemai et de la directrice de l’hôpital restera la plus grosse injustice dans une affaire médicale en Tunisie et dans le monde.

Ce dossier a été instruit sans revenir au travail effectué par la commission indépendante d’expertise que j’ai eu à présider avec 11 autres experts.

Non seulement les faits reprochés à Raouf sont faux mais même les dossiers des 15 morts retenus comportent des erreurs.

Raouf paye alors qu’il a fait son travail et a alerté bien avant la survenue des décès mais il paye aussi pour des bébés morts non d’une infection mais d’une trisomie 18.

La loi m’autorise après la fin de l’instruction de publier les documents en ma possession et je le ferai.

J’ai demandé en tant que président de la commission à être auditionné (sur mon FB. à la radio avec Hatem Ben Amara) et même auprès du Conseil de l’ordre des pharmaciens mais sans résultat.

Le travail de 45 jours fait par des experts n’aura servi à rien.

Même l’avocat d’une des familles dénonce ce jugement à l’encontre de Raouf.

Je préfère crier ma révolte de cette injustice et avoir la conscience tranquille que d’avoir peur et de faire l’autruche.

Petite précision pour mes amis qui publient des postes de solidarité avec Raouf : le jugement en deuxième instance peut être exécuté à tout moment et le pourvoi en cassation n’est pas suspensif et n’apportera malheureusement pas de nouveau en l’absence d’éléments nouveaux vu que l’instruction du dossier s’est faite à charge.»

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Essai | Les chantiers de la mort de l’antiquité à nos jours

Des millions d’esclaves et d’ouvriers ont trouvé la mort dans les chantiers de la Tour de Babel, des Pyramides d’Egypte, de la Muraille de Chine ou encore, plus près de nous, de la Coupe du monde de football 2022 au Qatar. Un sociologue tunisien a consacré une étude fouillé à ces grands oubliés de l’Histoire.      

Le Pr Sofiane Bouhdiba, enseignant de démographie à la Faculté des sciences humaines et sociales de Tunis, vient de publier aux éditions L’Harmattan à Paris un nouvel essai intitulé ‘‘Les chantiers de la mort. La mortalité des ouvriers du XIXème siècle à nos jours’’.

L’auteur nous, qui nous surprend souvent par l’originalité des thématiques qu’il aborde, qui questionnent sans cesse la mort, les souffrances, la maladie, la violence…, rend hommage dans ce nouveau livre, le 23e du nombre, un hommage, à ces millions d’hommes et de femmes qui, depuis l’aube de l’humanité, ont laissé leur vie en bâtissant des tours, des murailles, des pyramides, des chemins de fer… autant de grands ouvrages – pas toujours utiles d’ailleurs – édifiés grâce à la sueur, les larmes, le sang de ces ouvriers, esclaves, prisonniers, ou migrants misérables, piégés dans de sordides règlementations de permis de séjours, d’autorisation de travail et de visas.

L’histoire de la mortalité des ouvriers remonte à plusieurs millénaires. Les travailleurs de la construction ont toujours été exposés à divers dangers, d’abord en raison de la nature de leur travail, impliquant souvent des travaux en hauteur, l’utilisation d’outils dangereux, puis des machines lourdes, qui broient autant les pierres que les chairs. La taille exceptionnelle des ouvrages implique également le plus souvent un travail en plein air, exposant naturellement les hommes aux éléments, aux maladies, à la malnutrition, aux insectes et aux bêtes sauvages.

On le voit bien dans le nouveau livre du Pr Sofiane Bouhdiba, l’éloignement des proches, le stress, le respect minimaliste des droits de l’homme les plus élémentaires, sont autant d’éléments qui font des grands chantiers de véritables espaces de mort. Survivre dans ces conditions devient une gageure, avec à la clé des séquelles qui finalement raccourciront l’espérance de vie. Car, l’auteur le démontre clairement dans son ouvrage, la mort survient souvent des dizaines d’années après l’achèvement des travaux.

Pendant des millénaires, les ouvriers du bâtiment ont été confrontés à des risques de mortalité extrêmement élevés sur les grands chantiers de construction, que l’auteur tente de retracer tout au long des ‘‘Chantiers de la mort’’, à travers des recherches de terrain qui l’ont mené aux confins les plus hostiles de l’Afrique de l’Ouest.

Au fil des siècles, une plus grande précision des risques, l’introduction de règlementations du travail plus strictes, l’évolution drastique des normes de sécurité, le passage de l’esclavage au prolétariat puis au Code du travail, auraient dû être à l’origine d’un effondrement de la mortalité des ouvriers. L’auteur montre au cours de ses réflexions que ce ne sont là que pures illusions.

A cet effet, le Professeur Sofiane Bouhdiba a choisi d’examiner les chantiers les plus meurtriers de l’histoire de l’humanité, remontant à la plus lointaine antiquité. La construction des premières pyramides d’Egypte, qui date de trois millénaires avant notre ère, et plus récemment celle de la grande muraille de Chine au IIIe siècle avant J.-C., constituent ainsi les chapitres introductifs de l’ouvrage.

Le livre contient deux grandes parties, à peu près équilibrées. La première, organisée autour de quatre chapitres, rappelle ce qu’étaient les chantiers de la mort de l’antiquité et du moyen âge avant d’examiner la mortalité sur quelques grands chantiers du XIXe siècle, à l’ère de la révolution industrielle.

La deuxième partie du livre, partagée en cinq chapitres, est recentrée sur le XXe siècle, tout en s’intéressant à quelques chantiers de la mort qui ont fait scandale ces dernières années. Après avoir rappelé, à travers le cas de la dernière Coupe du monde de football 2022 au Qatar, que l’ouvrier moderne reste un esclave soumis à son maître, l’auteur montre dans cette deuxième partie que, globalement certaines améliorations ont été enregistrées depuis l’érection de la grande muraille de Chine.

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Protectionnisme de Trump | Le dollar dans une zone de turbulence

«Les tarifs douaniers de Trump étaient censés stimuler le dollar alors pourquoi l’inverse s’est-il produit?», s’est interrogé le Wall Street Journal dans une enquête où il souligne les inquiétudes concernant la récession (ralentissement du rythme de la croissance) pouvant avoir un impact important sur la monnaie américaine.

Imed Bahri

Après que Trump a annoncé mercredi une série de tarifs punitifs sous le nom de Liberation Day (Jour de la libération), le marché boursier a connu une baisse significative et le dollar américain a fluctué par rapport aux principales devises. Cette volatilité reflète la confusion de Wall Street quant à la manière de gérer la monnaie américaine, a indiqué le WSJ, alors que la plupart des analystes insistaient sur le fait que la hausse des tarifs douaniers devrait conduire à un dollar plus fort et  espéraient que la réduction des importations de biens étrangers contribuerait à réduire le déficit commercial et à baisser la demande de devises étrangères. Ils pensaient également qu’avec cette politique protectionniste, la croissance économique américaine pourrait dépasser celle de la zone euro et influer positivement sur le dollar.

Cependant, cela n’est pas arrivé. L’indice du dollar américain, basé sur un panier de devises, a perdu plus de 4% cette année et est revenu aux niveaux observés le 5 novembre avant la reprise postélectorale. Les données de la Commodity Futures Trading Commission ont montré un changement dans le comportement des spéculateurs qui ont commencé à parier massivement contre le dollar américain.

L’erreur du marché

Le journal rapporte que la monnaie américaine a chuté par rapport à l’euro en comparaison à l’année dernière, un événement rare lorsque l’économie américaine surpasse en dynamisme celle de la zone euro.

Ce renversement soudain ne peut pas être le résultat d’une augmentation des tarifs douaniers, pouvant accroître le risque de récession, car le dollar se renforce généralement pendant les périodes de récession comme pendant celles d’expansion, les investisseurs y lorgnant à ces périodes comme une valeur refuge.

 Le journal explique la raison de l’erreur du marché : le dollar a atteint des niveaux extrêmement élevés ce qui le rend mûr pour une baisse. Comme le soutiennent certains investisseurs, l’offensive économique américaine contre ses alliés contribue à l’érosion du statut du dollar en tant que monnaie de réserve mondiale. 

Le WSJ estime que cela aurait pu être une victoire pour l’administration américaine. En 2024, le principal conseiller économique de Trump, Stephen Meyer, a souligné la nécessité de remédier au déficit commercial en pénalisant les banques centrales et les trésors étrangers qui déposent des actifs aux États-Unis. Cela correspond à l’idée selon laquelle la demande de valeurs refuges surévalue le dollar et par conséquent impose un lourd fardeau à l’économie américaine.

Le potentiel des États-Unis en déclin

Toutefois, le journal souligne que cette vision reste à prouver car l’augmentation des achats officiels d’actifs étrangers a tendance à coïncider avec un dollar plus faible. Les réserves mondiales en dollars sont restées stables depuis 2018 tandis que le dollar a augmenté de 16% selon les données du Fonds monétaire international (FMI). Une réponse plus précise qui n’est peut-être pas en faveur de Trump est que la confiance dans le potentiel économique à long terme des États-Unis est en déclin.

Sur de longues périodes, les rendements boursiers deviennent un moteur majeur des taux de change. Alors que les traders de devises peuvent suivre les différentiels de rendement des obligations à court terme, les différentiels de rendement des actions entre les actions américaines et européennes ont montré une corrélation de 70% avec les mouvements du dollar et de l’euro sur la période de cinq ans depuis 2001.

Cela indique qu’une grande partie de la force du dollar est due aux investissements qui suivent la croissance relative de la productivité économique, tirée principalement par les énormes profits générés par les grandes entreprises de la Silicon Valley qui ont transformé les États-Unis en un exportateur majeur de biens technologiques en particulier de services.

Les marchés pourraient désormais anticiper un autre changement structurel. La poussée vers le réarmement renforce les espoirs d’une reprise économique en Europe tandis que les États-Unis peuvent entrer en récession à cause de la politique protectionniste de Trump et de la concurrence croissante de la Chine dans le domaine de l’intelligence artificielle. 

Le WSJ n’est pas opposé au protectionnisme en soi mais à la manière dont il est mis en œuvre par l’administration Trump. Le gouvernement américain doit tenter de soutenir les industries essentielles, estime le journal.

La délocalisation visant à réduire les coûts a également porté préjudice aux travailleurs, fragilisé les chaînes d’approvisionnement et rendu les entreprises moins disposées à innover. Des géants industriels comme Intel et Boeing peuvent en témoigner.

Cependant, le problème réside dans les tarifs douaniers, soudains et irréguliers, de Trump qui pourraient avoir un impact négatif sur l’investissement des entreprises plutôt que d’encourager ces dernières à réorienter leur production grâce à une approche ciblée et systématique.

Des expériences ratées

Plutôt que de provoquer un miracle économique à l’Asiatique, ces politiques risquent d’être davantage des expériences ratées.

Il existe des avantages potentiels à rapatrier des emplois d’assemblage du Mexique aux États-Unis pour des entreprises comme General Motors et Ford mais appliquer cela à toutes les pièces automobiles, y compris les composants de faible valeur comme les tissus et le câblage automobile, rendrait l’industrie automobile américaine inefficace. Il existe également la possibilité de représailles contre les partenaires commerciaux et l’imposition de droits de douane de 100% sur les véhicules électriques chinois. 

Le journal souligne que les constructeurs automobiles américains excellent dans le segment des camions et des SUV (Sport utility vehicle, littéralement véhicule utilitaire à caractère sportif), où les consommateurs américains sont plus exigeants mais ils ont du mal à produire des véhicules à moins de 25 000 dollars, même avant l’imposition des tarifs. Tesla reste également une marque de luxe.

Si le marché américain s’isole, les grands constructeurs comme Toyota et Hyundai risquent de ne pas innover dans leurs usines américaines comme elles le font ailleurs. C’est ce qui s’est produit au Brésil et en Argentine où les tentatives de construire une industrie automobile nationale ont protégé les entreprises de la concurrence étrangère entre les années 1950 et 1980. Le Japon, la Corée du Sud et la Chine ont procédé autrement pour créer des constructeurs automobiles de classe mondiale. Ils ont combiné protectionnisme économique et discipline sur les marchés étrangers.

L’accent excessif mis sur le déficit commercial néglige le fait que la compétitivité et la rentabilité des biens échangeables américains jouent un rôle majeur dans la détermination de la valeur du dollar mais ces facteurs sont désormais remis en question.

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Entre mémoire et fiction | Amira Ghenim fait parler Habib Bourguiba

À l’occasion du 25e anniversaire de la mort de Habib Bourguiba, le 6 avril 2025, la romancière tunisienne Amira Ghenim a publié une œuvre audacieuse et poignante intitulée «العظماء يموتون في أفريل» (Les Grands meurent en avril), édité par Dar Meskeliani, qui avait édité son précédent roman à succès de «Trab Skhoune» (Terre ardente).

Dans ce roman, Amira Ghenim imagine un Bourguiba reclus, isolé dans sa résidence surveillée de Monastir, qui brise enfin son mutisme de treize années.

Loin du discours officiel, l’ancien président, destitué en 1987, livre un monologue intime dans lequel il relit sa vie, ses triomphes comme ses échecs, ses contradictions et ses blessures profondes. La romancière propose ainsi une seconde mort symbolique, celle d’un homme face à lui-même, à l’histoire et à l’oubli.

À travers ce récit fictif nourri de réalités historiques, Amira Ghenim interroge la nature du pouvoir, la fragilité de la mémoire et l’humanité derrière le héros national. Bourguiba n’est plus ici le père de l’indépendance, mais un vieillard tiraillé entre grandeur passée et fin tragique. Le texte navigue entre réalité et imagination, dessinant un portrait nuancé, complexe, parfois dérangeant, mais profondément humain.

Avec «Les Grands meurent en avril», la romancière signe une œuvre littéraire ambitieuse, où l’écriture devient un outil pour revisiter les silences de l’Histoire et redonner chair à ceux que les archives ont figés. Un roman qui bouscule, questionne, et surtout, invite à écouter ce que les figures du passé n’ont jamais pu dire.

Djamal Guettala  

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Mahmoud Amamou | Entre densité figurative et légèreté abstraite

L’espace The New Art Gallery Concept à la Soukra a accueilli, le 5 avril 2025, le vernissage de l’exposition de l’artiste Mahmoud Amamou, intitulée «Agitation», qui se poursuivra jusqu’au 18 du même mois. C’est la quatrième du peintre après celles d’Elriwak à Sousse, de la Maison de la culture Ali Douagi à Kalaa Sghira et de la Galerie Hedi Turki à El Menzah.

Nadia Hmani El-Mejri *

Mahmoud Amamou, artiste tunisien contemporain, à la fois architecte d’intérieur, enseignant et peintre, nous invite à un voyage au cœur de son processus créatif où les formes et les couleurs se rencontrent dans une danse infinie de possibilités, passant de la densité figurative à la légèreté abstraite, le tout orchestré par une diversité d’outils au service de son intuition.

À l’instar des peintres expressionnistes abstraits, Mahmoud Amamou explore une gestuelle picturale intuitive où l’émotion et l’énergie se traduisent par une fusion dynamique de formes et de couleurs. Il passe des toiles à la richesse figurative à d’autres à la transparence abstraite, explorant une gestuelle picturale intuitive où l’énergie et l’émotion se traduisent par une fusion dynamique de formes et de couleurs.

Une exploration méditative

«Agitation» témoigne d’une expression singulière : on y retrouve, d’une part, une vitalité de la touche qui rappelant l’approche expressive et parfois violente de De Kooning, notamment dans la manière dont les formes émergent et se désagrègent sur la toile. D’autre part, certaines de ses œuvres semblent s’orienter vers une exploration plus méditative de la couleur, évoquant les champs colorés et les atmosphères émotionnelles profondes. 

Malgré des couleurs vives et joyeuses qui rappellent le fauvisme dans l’emploi de couleurs criardes, le spectateur ressent, à travers une série d’œuvres comme «Agitation en mer», «Les envahisseurs», «Fugue» et «Soldat en permission», une tension entre cette gaieté apparente et l’agitation qui se dégage des toiles. Cette contradiction reflète l’ambivalence des émotions face à un monde en crise.

* Artiste visuelle, maître assistante à l’Institut supérieur des beaux-arts de Tunis. 

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Les escargots remplacent progressivement la viande rouge en Tunisie

Alors que le prix de la viande et de la volaille ne cesse daugmenter, de plus en plus de Tunisiens se tournent vers des sources de protéines alternatives et abordables, tels que les escargots.

Dans les champs situés à l’extérieur de leur ville natale, dans le centre de la Tunisie, de plus en plus de jeunes chômeurs cherchent un nouveau moyen de gagner leur vie : ils ramassent des escargots sur les rochers et les feuilles, puis les emballent dans de grands sacs en plastique pour les vendre au marché local. De plus en plus de gens, disent-ils, achètent ces escargots décortiqués, car le prix des denrées de base reste élevé et inaccessible pour de nombreuses familles. «Ils sont rentables, bénéfiques et très demandés», explique Karim, un vendeur d’escargots de 29 ans originaire du village d’Akouda.

Les escargots sont consommés en Tunisie depuis plus de sept millénaires, selon une étude publiée l’année dernière dans la revue Archaeological and Anthropological Sciences.

Aujourd’hui, considérés principalement comme un mets de bistrot, ils gagnent à nouveau en popularité en Tunisie comme une alternative pratique à la viande rouge : un substitut riche en protéines qui se marie parfaitement avec le sel, les épices et les assaisonnements prononcés.

Les escargots sont une bouée de sauvetage pour certains en Tunisie, où le chômage des jeunes dépasse désormais les 40% et l’inflation reste élevée, trois ans après avoir atteint son plus haut niveau depuis des décennies. Le manque d’opportunités a alimenté le mécontentement social dans tout le pays et, de plus en plus, l’émigration vers l’Europe.

Pauvres en matières grasses et riches en fer, calcium et magnésium, les escargots offrent à la fois une valeur nutritive et un avantage économique. Dans un pays où le chômage est élevé et où le salaire moyen reste bas, ils coûtent environ la moitié du prix du bœuf au kilo, et souvent moins lorsqu’ils sont vendus au bol.

«Les escargots sont meilleurs en cuisine que lagneau. Si la viande dagneau coûte 60 dinars, un bol descargots coûte cinq dinars», explique Mohammed au marché d’Akouda.

Alors que le prix de la viande et de la volaille ne cesse d’augmenter, de plus en plus de Tunisiens se tournent vers des sources de protéines alternatives et abordables. Au-delà de leur attrait économique, ces substituts suscitent également l’intérêt pour leurs avantages environnementaux. Les scientifiques affirment qu’ils offrent une solution plus durable, produisant beaucoup moins d’émissions de carbone et évitant la déforestation liée à l’élevage traditionnel.

Wahiba Dridi, qui sert des escargots dans son restaurant à Tunis, les cuisine de manière traditionnelle avec des poivrons et des épices. Elle a déclaré qu’ils étaient populaires tout au long du Ramadan de cette année, qui s’est terminé la semaine dernière. Bien que les musulmans tunisiens consomment traditionnellement de la viande rouge lors des repas de rupture du jeûne, un kilo d’escargots coûte moins de 28 dinars tunisiens, contre 55 dinars le kilo de bœuf. «Si les gens connaissaient la valeur des escargots, ils en mangeraient toute l’année», a déclaré Dridi.

Source : The Associated Press.

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Ces femmes qui révolutionnent le rap tunisien

Les rappeuses n’étaient pas présentes sur la scène hip-hop tunisienne, typiquement masculine et machiste, avant la révolution qui a renversé Zine El-Abidine Ben Ali en 2011. Aujourd’hui, plusieurs voix féminines engagées s’élèvent sur la scène rap. La chercheuse en études de genre Jyhene Kebsi * a publié une étude sur la manière dont leurs paroles mettent en lumière les nombreuses inégalités que les femmes en Tunisie et dans le monde doivent surmonter.

Comment les rappeurs tunisiens ont-ils généralement traité les femmes dans leurs chansons et leurs clips ?

La politique de genre du rap masculin tunisien est complexe, mais on peut aborder l’une de ses tendances. Bien que certains hommes aient soutenu leurs collègues féminines et collaboré avec elles sur des chansons, leurs représentations tendent à classer les femmes dans deux groupes : vertueuses ou débauchées; madones ou prostituées.

Cela transparaît clairement dans leur utilisation de mots obscènes visant à dégrader les femmes «déchues». Leurs références sexuelles peuvent être perçues comme une façon de rabaisser les «filles faciles et les femmes immorales» qui défient les normes patriarcales.

Cela contraste fortement avec l’amour et la dette qu’ils expriment envers leurs mères et leurs sœurs. Contrairement au rap occidental, la figure maternelle est centrale dans le rap tunisien.

Le caractère sacré de la mère dans la culture musulmane tunisienne transparaît dans des chansons pleines de gratitude envers celles qui les ont mises au monde.

Leur recours à cette division masculine entre femmes «respectables» et «non respectables» propage une masculinité toxique qui nourrit des stéréotypes de genre néfastes.

Cela renforce la domination sociale des hommes et leur contrôle du corps des femmes. Cela dit, il est essentiel de souligner que le sexisme ne se limite pas à la scène rap arabe. Comme je l’explique, de nombreux rappeurs occidentaux objectivent, humilient et dégradent également les femmes dans leurs chansons.

Qui sont les quatre rappeuses dont vous parlez ?

Les quatre rappeuses tunisiennes que j’analyse sont Sabrina, Medusa, Queen Nesrine et Tuny Girl.

Il est communément admis que Medusa a été la première rappeuse tunisienne. En réalité, Sabrina a commencé à rapper en 2007 et les autres rappeuses tunisiennes ont rejoint la scène rap après la révolution de 2011.

Medusa est la rappeuse tunisienne la plus célèbre en Occident. Son immigration en France a renforcé sa notoriété internationale. Bien que Tuny Girl et Queen Nesrine n’aient pas atteint la renommée de Medusa ou Sabrina, elles ont sorti des chansons féministes percutantes qui critiquent le statu quo dans la Tunisie postrévolutionnaire.

Les artistes ont principalement utilisé les médias numériques pour partager leurs chansons avec le public via des plateformes sociales comme YouTube et Facebook. Malheureusement, toutes les quatre ont dû faire face à une certaine opposition en raison de leur statut de femmes.

Le rap est considéré comme un genre musical masculin. L’entrée des femmes tunisiennes dans ce monde dominé par les hommes n’a pas été facile à accepter. Les attitudes envers les rappeuses ont évolué grâce à leur succès progressif à attirer un public plus large.

Les quatre artistes partagent une forte résistance au sexisme. Plus important encore, tout en étant conscientes des pressions patriarcales, elles sont conscientes des nombreuses formes d’oppression qui se croisent et maintiennent les femmes dans une situation d’inégalité par rapport aux hommes.

Cela transparaît dans leurs chansons, qui reflètent une forte conscience de l’intersectionnalité.

Qu’est-ce que l’intersectionnalité ?

La féministe noire américaine Kimberle Crenshaw a inventé le terme «intersectionnalité» en 1989 pour décrire la double discrimination, sexiste et raciste, à laquelle sont confrontées les femmes noires. Elle a utilisé ce terme pour évoquer les nombreuses formes d’inégalité qui s’aggravent et créent des obstacles interdépendants qui façonnent les expériences de discrimination des femmes noires.

L’intersectionnalité met en lumière les nombreuses formes de discrimination vécues lorsque ces catégories d’identité sociale interagissent et se façonnent mutuellement.

On retrouve une compréhension de l’intersectionnalité dans une chanson comme ‘‘Hold On’’, où Medusa rappe sur l’illettrisme, la lutte politique et la maternité : «Je regarde la misère flotter / L’illettrisme s’est répandu et nous a fait basculer d’un extrême à l’autre / Où est la liberté pour laquelle les militants se sont battus ? / Je suis la Tunisienne libre qui a exposé son torse aux balles / Je suis la mère, la mère du martyr qui n’a pas obtenu sa revanche.»

Dans sa chanson ‘‘Arahdli’’, Sabrina rappe sur divers maux sociaux :

«Laisse-moi tranquille / La police t’attrape et te fait du mal / Ne crois pas à l’État corrompu / Le chômage et la pauvreté ne te rendront pas heureux.»

J’ai découvert que le point commun entre Méduse, Sabrina, Reine Nesrine et Tuny Girl est leur rejet du «cadre à axe unique», comme le dit Crenshaw. Ce récit unilatéral qui réduit les problèmes des femmes aux seuls hommes et au patriarcat.

Au contraire, les artistes mettent en lumière l’impact néfaste, pour les femmes, de l’intersection entre les inégalités de genre, la corruption politique, les lois injustes, l’inefficacité des politiques locales, l’effondrement de l’économie tunisienne et la faiblesse du pays dans le paysage géopolitique mondial.

Leurs chansons s’unissent dans leur reconnaissance du fait que la vie des Tunisiennes est façonnée par toutes ces structures de pouvoir qui se chevauchent, les exposant à la marginalisation et à la discrimination.

Leurs chansons identifient les obstacles structurels, cachés et interdépendants, à leur liberté. La misogynie n’est qu’un élément à prendre en compte, aux côtés d’autres problématiques locales et mondiales, lorsqu’on aborde les questions de genre en Tunisie.

Quelles autres nouvelles tendances les rappeuses insufflent-elles ?

Les femmes sont à la pointe de l’innovation dans le rap tunisien. Prenons l’exemple de Lully Snake. Cette rappeuse tuniso-algérienne basée en Tunisie est anciennement breakdanceuse. Sa passion pour la culture hip-hop et son amour pour des artistes américains tels que Tupac, Kool G Rap, Queen Latifah et Foxy Brown l’ont poussée à se lancer dans le rap.

Comme toutes les rappeuses tunisiennes, elle considère que son entrée dans le rap a été longue et difficile. Débutée en 2019, sa première chanson n’est sortie qu’en 2024.

Lully Snake a publié son premier titre, ‘‘Zabatna Kida’’, sur Instagram. Sa singularité réside dans son mélange de rap et de mahraganat, une musique de rue égyptienne apparue dans les ghettos du Caire. Son succès l’a encouragée à poursuivre son rap en tunisien et en égyptien, ainsi que dans d’autres langues occidentales et dialectes maghrébins.

L’expérimentation de Lully Snake prouve que les rappeuses innovent tout en diffusant des messages qui valorisent les femmes. Cela a enrichi le rap tunisien.

Traduit de l’anglais.

Article publié dans The Conversation.

* Directrice de l’apprentissage et de l’enseignement (études de genre) à l’Université Macquarie (Australie).

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Un sommet scientifique sur l’huile d’olive tunisienne

Le Tunisian Olive Oil Women’s Network, Réseau des femmes tunisiennes de l’huile d’olive, organise le 9 avril 2025 au siège de l’Utica à Tunis le premier sommet scientifique mondial sur l’huile d’olive tunisienne, ainsi que la cérémonie de remise des prix du concours Dido International.

L’événement, une opportunité pour les amateurs et les professionnels de l’huile d’olive, réunira des experts en huile d’olive, des scientifiques et des producteurs du monde entier pour célébrer les meilleures huiles et discuter de l’avenir de ce secteur vital, notent les organisateurs.

Le programme comprend une journée scientifique avec des discussions approfondies et des présentations sur la recherche, les innovations et la durabilité de l’huile d’olive, ainsi qu’une cérémonie de remise de prix pour honorer les meilleurs du secteur lors des Dido International Awards. Une opportunité unique de réseauter, de partager des connaissances et de promouvoir le secteur de l’huile d’olive à l’international.

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L’huile d’olive extra vierge tunisienne distinguée à Abu Dhabi  

La Tunisie a remporté la première place mondiale au concours afro-asiatique international d’huile d’olive extra vierge, organisé par Global International Olive Oil Competitions (Giooc) du 1er au 4 avril 2025, à Abu Dhabi. Elle a raflé soixantaine médailles d’or et quatre d’argent.

Le président du Concours international d’huile d’olive afro-asiatique (AAIOOC), l’ingénieur tunisien Raouf Choukat, a précisé, dans une déclaration à l’agence Tap, que la Tunisie, qui a participé avec 65 échantillons d’huile d’olive vierge extra sur un total de 200 provenant des différents pays participants, a raflé 53 d’or pour la qualité, 7 médailles d’or pour une huile saine et 4 médailles d’argent. Elle a été suivie par la Grèce, deuxième, et l’Espagne, troisième.

Le jury international de cette compétition est composé de 10 experts de Tunisie, Italie, Espagne, Grèce, Maroc, Turquie et Jordanie.

En plus de la Tunisie, quatorze pays ont participé à cette compétition, à savoir la Grèce, l’Espagne, l’Italie, le Portugal, l’Arabie Saoudite, le Brésil, la Croatie, l’Algérie, la Libye, la Turquie, le Maroc, la Jordanie, le Liban et le Sultanat d’Oman.

Pour rappel, le Giooc organise chaque année, quatre grandes compétitions internationales d’huile d’olive extra vierge en Europe, en Asie et en Amérique.

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Démantèlement des camps de migrants subsahariens à Sfax

L’opération de démantèlement des camps de migrants subsahariens en situation irrégulière se poursuit dans les délégations de El-Amra et Jebeniana, dans le gouvernorat de Sfax, pour le troisième jour consécutif.

Selon l’agence officielle Tap, qui a rapporté l’information samedi 5 avril 2025, citant le porte-parole de la direction générale de la Garde nationale Houssemeddine Jebabli, cette opération est menée par les unités du Croissant-Rouge tunisien, les services de santé, de la protection civile, plusieurs municipalités voisines, ainsi que les autorités régionales, sous la protection des forces de la police et de la garde nationale.

Les autorités tunisiennes estiment le nombre des migrants irréguliers subsahariens dans les régions de Jebeniana et El-Amra à 20 000, dont environ 4 000 de diverses nationalités ont quitté l’un des camps évacués par les autorités.

Certains migrants se sont dispersés dans la campagne, les femmes enceintes et les personnes infirmes étant prises en charge par les autorités sanitaires

Lors d’un point de presse, tenu, samedi, à Sfax, Jebabli a souligné que les efforts entrepris par les différentes unités de la marine nationale a permis d’enregistrer des chiffres records en matière de réduction des tentatives de migration irrégulière vers la rive nord de la Méditerranée.

Il a révélé qu’aucune infiltration ou passage illicite par voie terrestre n’a été enregistré durant les trois premiers mois de cette année.

Rappelons que les camps avaient suscité la colère des habitants des villages voisins, accentuant la pression sur les autorités. Certains habitants avaient d’ailleurs intenté une action en justice contre l’occupation de leurs oliveraies par les migrants. «Il était de notre devoir de mettre fin à ce désordre», a déclaré Jebabli.

Concernant l’opération de démantèlement des camps de migrants, Jebabli a précisé que les différentes unités du ministère de l’Intérieur sont mobilisées sur le terrain depuis quatre jours, en coordination étroite avec la présidence de la République. L’objectif étant d’éliminer ces campements anarchiques, dans le respect de la loi et en prenant en considération la situation humanitaire et sociale des migrants irréguliers.

Il a souligné à cet égard que l’approche adoptée privilégie les considérations sociales et humaines au détriment de la dimension sécuritaire, estimant que la majorité de ces migrants sont victimes de traite de personnes. Plusieurs d’entre eux souffrent de problèmes de santé et ont été pris en charge dans les hôpitaux publics, tandis que d’autres faisaient la queue devant les locaux du Croissant-Rouge tunisien et de l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) pour bénéficier d’un retour volontaire, a-t-il ajouté.

Le porte-parole de la Garde nationale a indiqué, en se fondant sur les rapports des services de renseignements, de nombreux migrants subsahariens en situation irrégulière ont exprimé leur volonté de retourner volontairement dans leur pays d’origine et de se rapprocher de l’OIM après avoir séjourné dans ces camps.

Il a précisé que l’opération de démantèlement des camps à El Amra et Jebeniana, qui abritaient environ 20 000 migrants, se poursuit toujours sous la supervision du ministère de l’Intérieur et du président de la République.

L’opération fait l’objet d’un suivi quotidien de la part des pays d’origine, de transit et de destination, afin d’examiner les mécanismes d’appui au retour volontaire et de coordonner avec les organisations internationales pour l’hébergement temporaire.

Par ailleurs, Jebabli a signalé que plusieurs affaires judiciaires ont été enregistrées à l’encontre de ces migrants en situation irrégulière, notamment pour des agressions contre des exploitations agricoles appartenant à des citoyens, en plus des conditions environnementales et sanitaires devenues préoccupantes.

Le 25 mars, le président tunisien Kaïs Saïed a appelé l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) à accélérer le retour volontaire des migrants en situation irrégulière dans leur pays d’origine.

Il reste cependant à espérer que les camps démantelés ne seront pas installés quelques kilomètres plus loin et que ces opérations ponctuelles soient la réponse adéquate à un phénomène structurel et qui prend de plus en plus d’ampleur, étant donné la situation difficile des populations dans plusieurs pays subsahariens aux prises avec des guerres civiles. Qu’on nous permette d’en douter, car des opérations similaires menées par le passé n’ont pas donné les résultats escomptés. Pour un migrant irrégulier rapatrié, combien d’autres viennent grossir les rangs de ceux bloqués en Tunisie en attendant de partir vers l’Europe?

Le 25 mars, le président Kaïs Saïed a appelé l’OIM à accélérer le retour volontaire des migrants en situation irrégulière dans leur pays d’origine.

I. B. (avec agences).

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Infractions au parc de Sidi Bou Saïd | Le silence complice des autorités ?

C’est avec un profond sentiment d’indignation que je me vois contraint, pour la troisième fois consécutive, de dénoncer publiquement ce qui se passe au parc de Sidi Bou Saïd. Malheureusement, les mêmes scènes se répètent, les mêmes lois sont bafouées, et le silence des autorités devient de plus en plus pesant… au point de faire naître un véritable doute sur leur implication dans ces dérives.

Leith Lakhoua *

Aujourd’hui encore, malgré une signalisation explicite interdisant l’accès aux voitures et aux bicyclettes, j’ai été témoin, au sein même du parc, de véhicules motorisés circulant librement au milieu d’enfants qui tentaient simplement de jouer en toute sécurité. Ce spectacle inquiétant ne reflète pas seulement une mauvaise gestion ou une simple négligence administrative : il traduit un laisser-aller institutionnalisé, qui laisse penser à une forme de complicité ou, à tout le moins, de tolérance de la part de ceux censés faire appliquer la loi.

Faut-il rappeler que les lois et les règlements ont été établis dans un but clair : préserver l’ordre public, garantir la sécurité des citoyens, protéger les espaces verts ? Que reste-t-il de tout cela lorsque les panneaux d’interdiction ne signifient plus rien et que l’impunité devient la norme ?

Le président de la République, en désignant un ministre, un gouverneur, un maire, a légitimement cru déléguer des responsabilités à des personnes compétentes et intègres. Mais ce que nous constatons sur le terrain est tout autre : une cascade de démissions morales et institutionnelles, un refus manifeste d’assumer les fonctions les plus élémentaires. Comment expliquer que la solution la plus simple, à savoir fermer le portail du parc, n’a même pas été envisagée ni appliquée? Faut-il vraiment des instructions présidentielles pour verrouiller un cadenas?

Le parc est-il, oui ou non, interdit aux voitures ?

Ce constat ne concerne pas uniquement le parc de Sidi Bou Saïd. C’est le reflet d’un malaise plus profond : celui de la gestion des services publics en Tunisie, où l’on assiste, jour après jour, à une dégradation généralisée, à une anarchie latente et, parfois, à une suspicion d’implication volontaire dans le chaos.

Il est temps de poser les bonnes questions: le président doit-il gérer lui-même les moindres détails de chaque secteur? Peut-il encore déléguer sans être trahi? Ou doit-il espérer un sursaut d’éthique et de responsabilité chez ces responsables, devenus indifférents aux besoins du citoyen?

Ce qui est certain, c’est que la société civile, elle, ne dort pas. Les patriotes, les vrais, ceux qui aiment ce pays, continueront de dénoncer chaque dépassement, de veiller au grain, et de refuser que l’anarchie s’installe sans résistance.

Le parc de Sidi Bou Saïd mérite mieux. La Tunisie mérite mieux.

* Consultant en organisation industrielle.

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‘‘The Russo Ukrainian war’’ | Mourir pour Black Stone ou le tragique destin de l’Ukraine

Les comparaisons douteuses entre Hitler et Poutine servent à justifier auprès de l’opinion publique américaine les largesses financières attribuées par le Congrès des Etats-Unis, soumis à l’influence du lobby militaro-industriel et financier, au gouvernement ukrainien véritablement croupion, pour poursuivre une guerre sans solution militaire, et rembourser par la suite les dettes accumulées par le bradage des richesses ukrainiennes et la colonisation économique du pays par les intérêts américains. Au nom de la liberté !

Dr Mounir Hanablia *

La guerre russo-ukrainienne, selon l’auteur du livre, a débuté dans sa phase militaire lorsque les troupes russes ont franchi, en violation des lois internationales, la frontière internationale en février 2022 et tenté de prendre Kiev, la capitale.

L’offensive supposée être éclair a été stoppée lorsque les forces russes ont échoué à prendre l’aéroport qui aurait assuré le débarquement du corps expéditionnaire censé occuper la capitale sans coup férir. Elle s’est enlisée avec l’entrée en scène des missiles javelines américains qui ont immobilisé les blindés assaillants sur la route.

En mars l’état major russe reconnaissait implicitement son échec en concentrant ses troupes sur l’Est et le Sud de l’Ukraine. La résistance ukrainienne, «inattendue», aurait poussé les Occidentaux, en particulier les Américains, à apporter une aide militaire et financière massive afin d’aider un pays démocratique à se libérer définitivement des griffes de l’autocratie russe incarnée par Vladimir Poutine et à s’arrimer d’une manière irréversible économiquement à la communauté européenne et militairement au camp occidental représenté par l’Otan.

Le narratif erroné du camp occidental

Ainsi le choix de l’Otan se trouve être celui d’un Etat souverain soucieux d’assurer son indépendance par les moyens de son choix conformément aux règlements internationaux. Les reculs russes ne sont donc que les résultats de la supériorité du matériel militaire occidental, en particulier les batteries Humar ciblant avec une précision inégalée les concentrations de troupes et les dépôts d’armements ennemis, qui n’a eu d’égal que la bravoure ukrainienne et sa volonté de combattre.

Tout cela a eu pour effet  de refouler les Russes de la route d’Odessa au Sud, de Kharkov à l’Est, et d’entraver leurs mouvements vers la Crimée à l’Est, en détruisant le pont sur le détroit de Kertch.

C’est là du moins la thèse qui prévaut en Occident et en Amérique dont l’auteur lui-même, Ukrainien, s’est fait sans aucun doute le défenseur, en lui conférant considérations morale et géostratégique. Morale parce que cette guerre est celle d’un peuple luttant pour sa survie nationale en chassant les envahisseurs venus l’asservir dans sa propre patrie. Géostratégique parce qu’en envahissant l’Ukraine, Poutine démontre qu’il n’accorde aucune importance aux frontières issues des traités sur l’intangibilité des frontières héritées de l’Union Soviétique ou des garanties internationales sur l’Ukraine des traités de Lisbonne ou de Budapest dont la fédération de Russie est elle-même signataire.

Autrement dit, en attaquant l’Ukraine, la Russie remet en question la victoire occidentale issue de la confrontation Est-Ouest, depuis la guerre froide dans les années 50 jusqu’à la chute du mur de Berlin 1989 et la réunification allemande en 1990.

Ceci est évidemment le narratif du camp occidental sur le conflit, pour qui l’Ukraine est un pays indépendant souverain, une réalité que les récentes injonctions du président Donald Trump sur la nécessité pour régler ses dettes de livrer ses richesses minérales aux consortiums américains ne peut que relativiser.

En effet, on peut se poser la question au début de ce deuxième quart de siècle sur la signification que puissent encore avoir l’indépendance et la souveraineté lorsqu’un Etat est destiné par une puissance inconnue appelée le marché global à fournir le monde en céréales, de telle manière que ce soit ce marché-là, à travers les sociétés qui l’animant comme Black Stone, des Private Equity Fund géants, qui en assurent l’achat et en fixent le prix avant d’en assurer la distribution à travers le monde, tout évènement malencontreux dans ce pays étant susceptible d’entraîner une famine mondiale avec son corollaire, l’émigration de masse.

Mainmise sur le grenier à blé du monde

Vu sous cet angle là, et indépendamment de toute prétention historique ou territoriale russe, ou bien de toute propension de l’Otan à s’étendre vers l’Est tout comme l’avaient fait en leur temps les Nazis, une comparaison qui suscite beaucoup de réticences, on peut déjà considérer que l’Ukraine ne soit pas un Etat ordinaire de l’ex-Empire Soviétique, comme les Etas Baltes par exemple, et qu’à l’heure de l’Internet et de sociétés de manipulation de l’opinion publique comme Cambridge Analytica qui a pesé lors du Brexit ou de l’arrivée de Trump à la présidence, des élections démocratiques qui s’y tiennent tout comme dans tout autre pays, ou une révolution, ne puissent pas signifier grand chose.

Il serait donc raisonnablement fondé de mettre en doute le récit occidental de la guerre en Ukraine en envisageant l’hypothèse qu’elle eût été préparée et voulue pour assurer la mainmise occidentale sur le grenier à blé du monde en en faisant porter la responsabilité sur l’agresseur russe, que, à cette fin, on aura préalablement eu soin de soumettre à de multiples provocations, et dont se sera assuré de l’inévitable réaction.

Les Américains ne s’en sont d’ailleurs nullement cachés, ils connaissaient dans les détails les plans russes et ne se sont pas fait faute de les communiquer aux intéressés. Le plus significatif, c’est qu’après avoir prévenu les Russes qu’ils connaissaient leurs plans militaires concernant l’attaque projetée contre l’Ukraine, Joe Biden eût assuré les futurs agresseurs que les Etats-Unis n’interviendraient pas. Ceci rappelle étrangement les assurances américaines fournies à Saddam Hussein avant l’invasion du Koweït, et dont on sait ce qu’elles ont valu. C’est finalement l’Irak qui a été occupé et son économie mise en coupe réglée. Mais c’est plus commode de jeter la pierre à Vladimir Poutine, opportunément qualifié de nouvel Hitler, dans la paternité de la guerre en Ukraine. Et naturellement c’est le massacre de Bucha qu’on ne manque pas d’évoquer pour justifier du bien-fondé de la comparaison.

A Gaza, l’Occident a perdu toute crédibilité

Outre qu’il est encore trop tôt pour se prononcer sur de telles accusations dont seuls des historiens indépendants établiront ou non la véracité, la prudence s’impose d’autant plus que le silence de l’Occident sur le génocide perpétré à Gaza et le transfert des populations dans les territoires occupés l’exclut de facto de toute crédibilité, sinon de bonne foi, relativement au respect des droits humains.

En vérité aucun homme d’Etat russe, de Gorbatchev à Eltsine, n’a accepté que l’Ukraine fasse partie de l’Otan et les Américains savaient fort bien qu’il s’agissait là d’un casus belli, un cas de guerre, pour les Russes. En faire porter la responsabilité à Poutine, qualifié en la circonstance de dictateur, relève plutôt de la propagande de guerre que l’auteur, emporté par des sentiments patriotiques bien compréhensibles, n’a pas identifiée. Mais avant d’attribuer aux Ukrainiens des sentiments démocratiques issus de l’égalitarisme cosaque dont leurs cousins russes soumis aux khans mongols et à l’autocratie tsariste auraient été privés par le vent de  l’Histoire, il convient de rappeler que, lors de l’invasion nazie de l’Ukraine, plusieurs milliers d’Ukrainiens originaires de Galice avaient constitué des unités combattantes contre les communistes soviétiques en collaborant avec les envahisseurs et que beaucoup s’étant engagés dans les SS avaient commis des massacres, notamment contre la population juive.

En effet, des comparaisons douteuses entre Hitler et Poutine servent à justifier auprès de l’opinion publique américaine les largesses financières attribuées par le Congrès des Etats-Unis soumis à l’influence du lobby militaro-industriel et financier, au gouvernement ukrainien véritablement croupion, pour poursuivre une guerre sans solution militaire, et rembourser par la suite les dettes accumulées par le bradage des richesses nationales et la colonisation économique du pays par les intérêts américains. Au nom de la liberté !

‘‘The Russo-Ukrainian War: The Return of History’’ de Serhii Plokhy, W. W. Norton & Company, 16 mai 2023, 400 pages.

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Le poème du dimanche | ‘‘Des lointains’’ de Victor Segalen

Victor Segalen, médecin et poète français, auteur des ‘‘Immémoriaux’’, est fasciné (et inspiré) par les cultures extrême orientales, notamment chinoise.

Né en 1878 à Brest, en Bretagne, Victor Segalen part en Chine en 1909. S’installe à Pékin. Découvre la beauté de la ville impériale. Subjugué par le personnage de l’Empereur, il décide de lui consacrer son premier livre.

Le  poète publie ‘‘Stèles’’ en 1912. D’abord en livre d’art. S’ensuivent de nombreuses éditions confirmant l’engouement et l’intérêt à la culture extrême-orientale qui mobilisent voyageurs, auteurs et artistes en quête de nouveaux espaces et imaginaires, commencés au 19e siècle.

Il décède en 1919.

Tahar Bekri

Des lointains, des si lointains j’accours, ami, vers toi, le plus cher. Mes pas ont dépecé l’horrible espace entre nous.

De longtemps nos pensers n’habitaient plus le même instant du monde : les voici à nouveau sous les mêmes influx, pénétrés des mêmes rayons.

Tu ne réponds pas. Tu observes ? Qu’ai-je déjà commis d’inopportun ?

Sommes-nous bien réunis : est-ce bien toi, le plus cher ?

Nos yeux se sont manqués. Nos gestes n’ont plus de symétrie. Nous nous épions à la dérobée comme des inconnus ou des chiens qui vont mordre.

Quelque chose nous sépare. Notre vieille amitié se tient entre nous comme un mort étranglé par nous.

Nous la portons d’un commun fardeau, lourde et froide.

Ha ! Hardiment retuons-la ! et pour les heures naissantes, prudemment composons une vivace et nouvelle amitié.

Le voulez-vous, ô mon nouvel ami, frère de mon âme future ?

Stèles, Poésie/ Gallimard.

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Impacts de la nouvelle politique étrangère américaine sur la Tunisie, selon l’IACE

L’Institut arabe des chefs d’entreprises (IACE) a publié l’étude suivante sur les «Impacts économiques de la nouvelle politique étrangère américaine sur la Tunisie» et notamment la hausse du dollar, l’augmentation des droits de douane et la baisse de l’aide internationale. Et propose des recommandations pour anticiper leurs effets.

La réélection de Donald Trump en 2024, avec la poursuite de la doctrine America First, pourrait avoir des répercussions significatives sur l’économie mondiale, notamment en raison de son approche protectionniste, de ses réformes fiscales et de sa stratégie monétaire agressive.

Pour la Tunisie, ces politiques pourraient engendrer à la fois des défis et des opportunités, nécessitant une analyse approfondie et des mesures adaptées pour en anticiper les effets. D’une part, la hausse du dollar, l’augmentation des droits de douane et la baisse de l’aide internationale peuvent fragiliser son économie. D’autre part, ces changements pourraient inciter la Tunisie à diversifier ses partenariats économiques et à renforcer sa production locale. Cette note analyse les impacts de ces mesures et propose des recommandations pour anticiper leurs effets.

1. Une nouvelle donne économique mondiale

Protectionnisme et réorientation commerciale

L’administration Trump a intensifié ses politiques protectionnistes, notamment en augmentant les droits de douane sur les importations provenant de pays concurrents comme la Chine. Cette stratégie a perturbé les chaînes d’approvisionnement mondiales, créant un environnement commercial plus incertain pour les partenaires économiques des États-Unis, y compris la Tunisie.

Les mesures protectionnistes ont non seulement augmenté le taux moyen des droits de douane sur les produits chinois mais ont également encouragé d’autres pays à adopter des pratiques similaires, exacerbant ainsi la conflictualité commerciale mondiale.

Le nouveau mandat de Trump pourrait conduire à une escalade encore plus prononcée du protectionnisme américain. Cela pourrait inclure l’imposition de droits de douane universels ou significativement accrus sur toutes les importations, ce qui risquerait d’entraîner une guerre commerciale mondiale. De telles mesures ne manqueraient pas d’affecter négativement le commerce international et potentiellement entraîner une perte du PIB mondial.

Réformes fiscales et croissance américaine

Les baisses d’impôts entreprises par l’administration Trump visent principalement à stimuler l’économie américaine en encourageant l’investissement privé et la création d’emplois.

Cependant, ces réformes comportent des risques significatifs : elles pourraient creuser le déficit budgétaire américain et exacerber les inégalités sociales. Un déficit budgétaire accru pourrait avoir des implications importantes pour la stabilité financière globale et influencer négativement les flux d’investissement vers des pays émergents comme la Tunisie.

En outre, ces politiques fiscales peuvent renforcer le rôle dominant du dollar dans le commerce international tout en accentuant sa volatilité face aux autres devises. Cela complique encore davantage l’environnement économique pour des pays dépendants du dollar dans leurs transactions internationales.

Appréciation du dollar et fluctuations monétaires

La politique monétaire menée par la Fed a conduit à une appréciation notable du dollar ces derniers mois, d’abord marquée par plusieurs hausses successives des taux directeurs. En 2024, la Fed a réduit ses taux à trois reprises (-0,25 % à chaque fois), mais elle adopte une approche plus prudente en 2025 en raison des risques inflationnistes liés aux mesures de Trump. Cette dynamique a rendu difficile la gestion de la dette extérieure pour de nombreuses économies émergentes. Après l’élection de Trump, le dollar s’est apprécié de 3% en termes nominaux et de 4% face à l’euro en novembre 2024, porté par les annonces de tarifs douaniers universels et de baisses d’impôts.

Pour un pays comme la Tunisie dont une grande partie des transactions se fait en dollars (comme beaucoup d’autres), cette situation se traduit par un coût accru pour ses importations ainsi qu’une inflation importée qui affecte directement le pouvoir d’achat intérieur. L’inflation résultante peut aggraver davantage l’instabilité macro-économique locale si elle n’est pas correctement gérée via une politique monétaire adaptée ou grâce à diversification accrue dans ses relations commerciales internationales.

2. Conséquences pour l’économie tunisienne

Inflation et hausse des coûts des importations

L’appréciation du dollar a un impact significatif sur l’économie tunisienne, notamment en renforçant le coût des matières premières et de l’énergie. En 2024, les coûts de l’énergie ont augmenté de 18%, tandis que les prix des produits alimentaires ont grimpé de 12%. Ces hausses affectent directement le pouvoir d’achat des ménages tunisiens, déjà fragilisé par un contexte économique tendu. L’inflation importée réduit la capacité des ménages à faire face aux dépenses courantes, entraînant une contraction de la consommation intérieure, moteur clé de l’économie nationale.

Par ailleurs, la dépréciation du dinar face au dollar complique la gestion des finances publiques, augmentant le poids de la dette extérieure libellée en devises et restreignant les marges de manœuvre budgétaires du gouvernement.

Commerce extérieur et investissements

Le commerce extérieur est fortement impacté par la forte dépendance à l’égard du dollar pour environ 60% des transactions commerciales. L’augmentation du coût des importations pèse sur la balance commerciale tunisienne, particulièrement dans les secteurs stratégiques comme le textile et l’agroalimentaire. Le textile, qui représente une part significative des exportations tunisiennes, souffre de l’augmentation du coût des matières premières importées (coton, teintures, équipements), réduisant ainsi la compétitivité des entreprises locales sur les marchés internationaux. De même, le secteur agroalimentaire, fortement dépendant des importations de céréales et d’huiles végétales, voit ses coûts de production grimper, ce qui limite sa capacité à exporter à des prix compétitifs et aggrave le déséquilibre commercial.

De plus, l’incertitude économique mondiale combinée au rapatriement massif de capitaux a entraîné une baisse significative (15% en 2025) des investissements directs étrangers (IDE), fragilisant ainsi davantage le tissu économique local.

Les secteurs stratégiques comme le textile et l’agroalimentaire sont particulièrement touchés par cette dynamique. En outre, les exportations tunisiennes vers les États-Unis, principalement dans le secteur agroalimentaire (huile d’olive conditionnée) et dans le textile (filière jeans), pourraient être impactées par la hausse annoncée des droits de douane.

Fluctuations du prix du pétrole

La production pétrolière américaine a atteint un niveau record en 2024, avec 13,2 millions de barils par jour, grâce à l’assouplissement des réglementations environnementales et à l’augmentation des investissements dans l’exploitation des gisements non conventionnels.

Cette surproduction, combinée à une politique énergétique axée sur l’indépendance des États-Unis, exerce une pression à la baisse sur les prix du pétrole, qui pourraient se stabiliser autour de 70 USD le baril.

Pour la Tunisie, un tel scénario présente des avantages immédiats, notamment une réduction de la facture énergétique du pays, qui dépend fortement des importations pour couvrir ses besoins en hydrocarbures. Une baisse du prix du pétrole permettrait de contenir les coûts des carburants et de l’électricité, limitant ainsi les tensions inflationnistes et allégeant la pression sur le budget de l’État.

Cependant, cette dynamique comporte aussi des risques majeurs pour l’économie tunisienne. Une baisse prolongée des prix du pétrole affecterait directement les revenus des pays exportateurs de pétrole, en particulier ceux du Golfe. Une réduction des excédents budgétaires de ces États pourrait se traduire par une diminution des investissements directs étrangers (IDE) en Tunisie.

De plus, les transferts financiers des travailleurs tunisiens expatriés dans les pays du Golfe pourraient également être affectés par une contraction des revenus pétroliers. Cette réduction des recettes entraînerait des coupes budgétaires dans les économies du Golfe et de la Libye, ce qui impacterait l’emploi et les salaires des travailleurs étrangers, y compris ceux d’origine tunisienne. Il est crucial de suivre l’impact de cette diminution des recettes pétrolières des pays limitrophes sur les exportations tunisiennes vers ces pays, ainsi que sur les dépenses des touristes maghrébins et le soutien financier. Ces aspects doivent être observés avec prudence durant la période à venir.

Aide internationale et présence économique américaine en Afrique

La réduction des budgets alloués aux programmes d’aide américains, notamment via l’USAID, limite considérablement les capacités de financement des projets de développement en Tunisie.

Historiquement, ces fonds ont soutenu des initiatives essentielles dans des domaines tels que l’éducation, la gouvernance, l’entrepreneuriat et les infrastructures, contribuant ainsi à la stabilité économique et sociale du pays. La diminution de ces ressources, amorcée sous la première administration Trump avec une réduction de 28% de l’aide bilatérale en 2018, et alors qu’en 2023, le budget de l’USAID s’élevait à 43,79 milliards de dollars, risque de ralentir certains projets en cours, de fragiliser les ONG locales et d’accroître la dépendance de la Tunisie à d’autres sources de financement, notamment européennes et multilatérales.

Toutefois, en parallèle à cette réduction de l’aide directe, l’administration Trump encourage un modèle alternatif basé sur l’investissement privé à travers des initiatives comme «Prosper Africa». Ce programme vise à stimuler les échanges commerciaux et les investissements américains en Afrique en offrant des incitations aux entreprises souhaitant s’implanter sur le continent.

Bien que la Tunisie ne figure pas parmi les pays prioritaires du programme, elle pourrait bénéficier indirectement de cette dynamique en renforçant ses relations commerciales avec les États-Unis et en attirant des investisseurs intéressés par les opportunités qu’offre l’économie tunisienne, notamment dans les secteurs de la technologie, des énergies renouvelables et de l’industrie manufacturière.

3. Enjeux et recommandations

Face aux défis économiques mondiaux actuels, notamment ceux induits par les politiques américaines et les fluctuations monétaires internationales, la Tunisie doit adopter des stratégies proactives pour renforcer sa résilience économique. Voici quelques pistes clés pour y parvenir :

Diversifier les partenariats économiques

Face aux tensions économiques mondiales et aux évolutions de la politique américaine, la Tunisie doit adopter une approche proactive en diversifiant ses partenaires commerciaux.

Maintenir des relations solides avec l’Union européenne tout en renforçant les liens avec la Chine pourrait offrir à la Tunisie une meilleure résilience face aux incertitudes mondiales. La Chine est déjà devenue le deuxième plus grand fournisseur de biens pour la Tunisie, après la France. Cela permettrait également d’exploiter pleinement les opportunités commerciales offertes par ces deux géants économiques. La Tunisie bénéficie déjà de plusieurs accords commerciaux qui peuvent lui permettre d’élargir ses débouchés à l’international. L’accord d’association avec l’UE, ainsi que les accords préférentiels avec des blocs régionaux africains, offrent des opportunités que les entreprises tunisiennes pourraient mieux exploiter à travers une stratégie d’exportation plus ciblée. En outre, l’exploration de nouveaux accords bilatéraux avec des partenaires émergents, comme l’Inde ou la Turquie, pourrait permettre à la Tunisie de diversifier encore davantage ses flux commerciaux et d’accroître sa résilience face aux chocs externes.

Soutenir la production locale

Renforcer la production locale est essentiel pour réduire la dépendance aux importations et stabiliser l’économie intérieure.

Le renforcement des chaînes de valeur locales est essentiel pour favoriser une économie plus autonome et résiliente. Il s’agit de soutenir des secteurs économiques stratégiques, tels que le textile, l’agroalimentaire, et d’autres industries locales. En investissant dans ces secteurs, on pourrait réduire la dépendance du pays vis-à-vis des importations. Cela implique également d’améliorer l’intégration verticale dans ces secteurs.

Pour que ces investissements dans les secteurs stratégiques soient réellement fructueux, il est crucial d’encourager les entreprises locales à se développer et à être compétitives à l’échelle internationale. Cela peut passer par un accès facilité à des financements adaptés.

Optimiser la gestion monétaire et budgétaire

Une gestion prudente du système financier est cruciale pour limiter les impacts négatifs des perturbations externes sur l’économie tunisienne. Cela implique la mise en place de stratégies à la fois monétaires et budgétaires pour protéger la stabilité financière et soutenir le pouvoir d’achat des citoyens.

La politique monétaire doit être un outil central dans la gestion des chocs externes, comme les fluctuations des taux de change, notamment l’appréciation du dollar par rapport au dinar tunisien. Cette appréciation peut rendre les importations plus chères, exacerbant ainsi l’inflation et réduisant le pouvoir d’achat des citoyens.

L’adaptation du budget national afin de soutenir la stabilité économique face aux crises externes nécessite une gestion rigoureuse et visée des finances publiques, notamment par le biais de subventions ciblées, pour atténuer les effets négatifs de l’inflation, en particulier en ce qui concerne les hausses de prix des biens essentiels.

Cela dit, la clé du succès réside dans notre capacité à mettre en œuvre ces mesures déjà évoquées, qui s’avèrent de plus en plus urgentes pour permettre l’adaptation aux évolutions économiques mondiales et aux besoins de la population tunisienne.

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Les droits de douane américains | Effets limités sur la Tunisie

 «Les effets directs de la décision du président américain Donald Trump dimposer des droits de douane plus élevés sur les importations en provenance de divers pays seront globalement limités pour la Tunisie, contrairement à limpact indirect, qui sera aussi bien négatif que positif.»

C’est ce qu’a déclaré l’expert économique et ancien ministre du Commerce Mohsen Hassan à l’agence Tap, ajoutant que les mesures protectionnistes annoncées par Trump incluent la Tunisie, avec des droits de douane sur les marchandises importées de 28%. Ces droits de douane, qui s’inscrivent dans une guerre commerciale, auront un impact négatif sur l’économie mondiale et réduiront les exportations tunisiennes vers les États-Unis, notamment l’huile d’olive, les dattes et les produits textiles.

La compétitivité de ces produits diminuera, entraînant une hausse des prix sur le marché américain et réduisant la demande.

Cependant, l’impact direct de ces mesures protectionnistes sur l’économie et la balance commerciale de la Tunisie sera limité, compte tenu des flux commerciaux relativement faibles entre les deux pays par rapport aux autres pays.

Hassan a indiqué que la Tunisie a enregistré un excédent commercial avec les Etats-Unis de 215,8 millions de dinars (65,39 millions d’euros) pour l’ensemble de l’année 2024. Les exportations de la Tunisie vers les Etats-Unis se sont élevées à 360 millions de dinars (109 millions d’euros) en janvier et février 2025, tandis que les importations ont dépassé 480 millions de dinars (65,39 millions d’euros), selon les statistiques de l’Observatoire national de l’agriculture (Onagri). «Le marché américain a représenté 17,2% des exportations totales dhuile dolive de la Tunisie entre novembre 2024 et janvier 2025», a-t-il ajouté.

Hassan a noté que les augmentations des droits de douane américains sur les marchandises importées de divers pays auront des effets positifs indirects sur la Tunisie, notamment la baisse du prix du pétrole brut Brent à 70 dollars le baril, contre 80 dollars début janvier 2025. Cela aura un impact positif sur les finances publiques, sachant que la loi de finances 2025 reposait sur une hypothèse de prix du pétrole à 74 dollars le baril. La baisse des prix du pétrole brut contribuera également à réduire la facture des importations énergétiques de l’État.

Un autre impact positif indirect des mesures protectionnistes américaines est la dépréciation du dollar américain par rapport à l’euro, ce qui entraînera un affaiblissement du dollar par rapport au dinar tunisien.Cela réduira à son tour les coûts d’importation des matières premières et des produits énergétiques.

La dépréciation du dollar par rapport à l’euro et au dinar aura un impact positif sur les réserves de change de la Tunisie et contribuera à atténuer les déséquilibres macroéconomiques du pays.

D’autre part, a averti Hassan, la guerre commerciale mondiale de Trump aurait des répercussions négatives indirectes sur la Tunisie, comme un possible ralentissement et une stagnation économique, notamment dans les pays européens. Cela entraînerait une baisse de la demande européenne pour les exportations tunisiennes, aggravant le déficit commercial et affaiblissant la résilience des entreprises tunisiennes.

En conséquence, l’expert économique a estimé qu’il est nécessaire pour la Tunisie de reconsidérer ses politiques commerciales et de revoir certains accords de libre-échange, notamment avec l’Union européenne, pour dynamiser les exportations, limiter l’afflux de biens de consommation non essentiels et protéger les secteurs vulnérables.

De telles révisions politiques ne devraient pas porter atteinte à l’ouverture économique de la Tunisie, mais plutôt intégrer davantage l’économie nationale dans les chaînes de valeur mondiales, d’où la nécessité d’augmenter les droits de douane sur les biens de consommation non essentiels aux niveaux fixés par l’Organisation mondiale du commerce. Il a également recommandé de revoir tous les accords commerciaux bilatéraux et multilatéraux, notamment ceux avec les pays où la Tunisie connaît un déficit commercial important.

L’expert a souligné enfin l’importance de diversifier les partenaires commerciaux de la Tunisie et d’explorer de nouveaux marchés, tels que l’Amérique latine et l’Afrique, tout en continuant à renforcer les liens économiques avec l’Europe.

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Le salon Bio-Expo 2025 du 17 au 19 avril à Tunis

La 15e édition du salon international de lagriculture et de lalimentation biologique Bio-Expo 2025, se tiendra du 17 au 19 avril 2025, au siège de lUnion tunisienne de lindustrie, du commerce et de l’artisanat (Utica), à Tunis, avec la participation de plus de 100 exposants.

Organisée par Foires et expositions internationales (Ife), en collaboration avec la Direction générale de l’agriculture biologique du ministère de l’Agriculture, Bio-Expo sera l’occasion pour les producteurs et transformateurs du secteur de l’agriculture biologique de présenter leurs produits à un large public de professionnels et de consommateurs. Il offrira donc «une opportunité de nouer des liens plus solides entre producteurs, agriculteurs et experts des différentes régions du pays, tout en ouvrant de nouvelles perspectives de partenariat et en élargissant les réseaux nationaux et internationaux», lit-on dans un communiqué des organisateurs.

L’objectif du salon est de promouvoir la filière bio en Tunisie et d’anticiper les évolutions des marchés locaux et euro-méditerranéens, en favorisant le dialogue avec les agriculteurs, les producteurs, les transformateurs et les décideurs.

En marge du salon, seront organisées des conférences animées par des experts renommés du secteur de l’agriculture biologique, ainsi que des ateliers destinés aux étudiants afin de les sensibiliser à l’importance des produits biologiques pour leur santé.

Un concours de dégustation de la meilleure huile d’olive biologique, Dido Kids, sera organisé dans le but d’inculquer une culture de la qualité aux enfants dès le plus jeune âge.

I.B.

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