Assurance: lâESPAF Business School ouvre le dĂ©bat sur les dĂ©fis de demain
Les risques systĂ©miques, la rĂ©volution numĂ©rique et les attentes croissantes des assurĂ©s bousculent les modĂšles classiques du secteur de lâassurance. Câest autour de ces enjeux que sâest tenue, le 8 avril 2025, la premiĂšre confĂ©rence organisĂ©e par lâESPAF Business School, rĂ©unissant professionnels, experts et universitaires pour une rĂ©flexion commune sur lâavenir du secteur.
Un secteur en mutation accélérée
Entre catastrophes naturelles, cybermenaces, instabilitĂ© gĂ©opolitique ou encore pandĂ©mies, le paysage des risques Ă©volue Ă une vitesse inĂ©dite. Pour StĂ©phane Loisel, Professeur du Cnam, titulaire de la chaire Actuariat et Science du Risque, cette transformation marque une rupture profonde: «les risques sont devenus plus difficiles Ă estimer, Ă modĂ©liser, et leurs effets peuvent ĂȘtre dramatiques. Nous devons revoir nos mĂ©thodes dâĂ©valuation et dâanticipation».
Face Ă cette complexitĂ© croissante, les nouvelles technologies sâimposent comme des alliĂ©es de taille. Intelligence artificielle, big data, produits dâassurance dynamiques: lâinnovation devient un pilier stratĂ©gique pour le secteur. «LâIA permet non seulement de personnaliser la relation client, mais aussi de fluidifier le traitement des sinistres et dâajuster les offres en temps rĂ©el», a expliquĂ© Anis Matoussi, Directeur de lâInstitut du Risque et de lâAssurance (IRA) & de lâĂcole dâactuariat du Mans.
Ce bouleversement implique une remise Ă niveau permanente des compĂ©tences. LâĂšre des algorithmes et de la donnĂ©e impose aux professionnels de maĂźtriser de nouveaux outils et dâintĂ©grer une logique de formation continue. «Les mĂ©tiers de lâassurance Ă©voluent vite. Il faut anticiper les besoins en compĂ©tences et adapter les formations en consĂ©quence», a insistĂ© StĂ©phane.
Rassem Ktata, PrĂ©sident de lâAssociation tunisienne des actuaires, Directeur gĂ©nĂ©ral Nextcare & Allianz Partners., , a apportĂ© une perspective locale Ă ces enjeux globaux. Il a mis en Ă©vidence les similitudes avec les dynamiques internationales, tout en soulignant les spĂ©cificitĂ©s tunisiennes. «La coopĂ©ration internationale est essentielle. Aucun pays ne peut faire face seul Ă ces dĂ©fis », a-t-il affirmĂ©.
Autre point de consensus: la nĂ©cessitĂ© de repenser le rĂŽle de lâĂtat face aux risques dits âsystĂ©miquesâ, trop vastes pour ĂȘtre couverts par les assureurs seuls. «LâĂtat doit intervenir comme rĂ©gulateur mais aussi comme garant, afin dâassurer une stabilitĂ© structurelle et protĂ©ger les populations vulnĂ©rables», a rappelĂ© Rassem.
Cette confĂ©rence, saluĂ©e pour la qualitĂ© de ses interventions, a permis de confirmer la volontĂ© du secteur de sâadapter face Ă un monde en constante mutation.
Lâarticle Assurance: lâESPAF Business School ouvre le dĂ©bat sur les dĂ©fis de demain est apparu en premier sur Managers.