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La Tunisie et la Banque mondiale unissent leurs efforts pour booster les services à l’export

“La Tunisie œuvre à améliorer et à développer la règlementation relative au commerce des services et à définir les axes de coopération avec la Banque mondiale (BM), dans le cadre d’un programme d’action commun, pour impulser ce secteur vital”, a affirmé, vendredi, le ministre du Commerce et du Développement des exportations, Samir Abid.

Cité dans un communiqué du département du Commerce, le ministre a souligné, lors d’une rencontre avec une délégation de la Banque Mondiale, conduite par Alexandre Arrobbio, représentant Résident de la BM pour la Tunisie, a évoqué l’importance de l’appui et de l’expertise de la Banque mondiale, dans ce domaine stratégique, qui se présente comme l’un des principaux moteurs de développement aussi bien à l’échelle mondiale que nationale.

Ceci pourrait favoriser, selon ses dires, l’impulsion des exportations et la création de nouveaux postes d’emplois, notamment au profit des diplômés du supérieur.

Abid estime, par ailleurs, que la réunion du Conseil des services, qui s’est tenue récemment, est un mécanisme de dialogue entre les secteurs public et privé visant à développer le commerce des services, promouvoir les exportations tunisiennes et faciliter la conquête de nouveaux marchés internationaux.

Pour leur part, les représentants de la BM ont fait part de la disposition de l’institution mondiale à soutenir la Tunisie en vue de réussir à développer le secteur des services, d’autant plus que le pays regorge de ressources humaines qualifiées.

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Baisse des exportations tunisiennes en 2025 : l’énergie et l’huile d’olive en chute

Les résultats des échanges commerciaux de la Tunisie avec l’extérieur aux prix courants durant le premier trimestre de l’année 2025, montrent que les exportations ont enregistré une baisse de 5,9%, à 15325,1 MD. Selon les secteurs d’activité, les exportations ont enregistré une baisse dans le secteur de l’énergie de (-34%), sous l’effet de la diminution des ventes des produits raffinés (78,2MD contre 499,3MD), ainsi que dans les industries agro-alimentaires de (-18%), à la suite de la baisse des ventes en huiles d’olives (1442,3 MD contre 1879,8MD).
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Il en est de même pour le secteur des industries mécaniques et électriques avec un taux de -2,4%, le secteur textile, habillement et cuirs avec un taux de (-2,6%) et le secteur de mines, phosphates et dérivés de (-8,6%).

Les exportations tunisiennes vers l’union européenne durant le premier trimestre 2025, (70,1% du total des exportations) ont atteint la valeur de 10736,9 MD, contre 11620,5 MD durant le premier trimestre 2024.

Les exportations sont en hausse avec l’Allemagne (+7,8%) et les Pays Bas (+13,4%). En revanche, elles ont baissé avec la France (-5,7%), l’Italie (-11,3%) et l’Espagne (-35,3%).

Vers les pays arabes, les exportations ont augmenté avec la Libye (+39,6%), avec le Maroc (+38,6%), avec l’Algérie (+15,3%) et avec l’Égypte ( +155,7%).

Quant aux importations, elles ont augmenté de +5,5%, pour atteindre 20375,5 MD. Elles ont enregistré une hausse au niveau des importations des biens d’équipement de (+18,3%), des matières premières et demi-produits de (+5,1%), ce qui dénote une amélioration future de l’investissement et de l’appareil de production. Les biens de consommation sont, aussi, en progression de 13,9%.

En revanche, les importations des produits énergétiques ont enregistré une baisse de 9,6%. Idem pour les produits alimentaires (-2,1%).

Les importations avec l’union européenne (42,9% du total des importations) ont atteint 8744,3 MD contre 8545,4 MD durant le premier trimestre 2024. Elles ont augmenté avec la France (+8,1%), l’Italie (+0,8%) et l’Allemagne (+3,6%). En revanche elles ont baissé avec la Grèce (-10,2%) et avec la Belgique (-12,1%).

Hors union européenne, les importations ont augmenté avec la Chine (+60,9%) et la Turquie (+13,7%). En revanche, elles ont enregistré une diminution avec la Russie (-2,9%) et l’Inde (-2%).

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Tunisie : le déficit commercial grimpe à -5050,5 MD au 1er trimestre 2025

Le déficit commercial s’est aggravé, durant le premier trimestre de 2025, de 66,8% par rapport au premier trimestre de 2024, pour s’établir à -5050,5 MD, indique, vendredi, l’Institut national de la statistique (INS).

Le taux de couverture a atteint à un niveau de 75,2% contre 84,3% durant la même période en 2024, ajoute l’INS dans une note consacrée au commerce Extérieur aux prix courants, Mars 2025.

Ce déficit provient, principalement, de l’énergie de (-2881,7 MD), des matières premières et demi-produits de (-1616,2 MD), des biens d’équipement de (-927,9 MD) et des biens de consommation (-239,5 MD). En revanche, le groupe alimentation a enregistré un excédant de 614,8 MD.

D’autre part, il est à noter que le déficit de la balance commerciale hors énergie s’est réduit à (-2168,8 MD), tandis que le déficit de la balance énergétique s’est établi à (-2881,7 MD), contre (-2943,3 MD) durant le premier trimestre de l’année 2025.

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Le Conseil national des services examine des stratégies pour développer les exportations tunisiennes

Le ministre du Commerce et du Développement des Exportations, Samir Abid, a appelé à conjuguer les efforts de toutes les parties prenantes, les structures administratives et professionnelles à exporter des services à forte valeur ajoutée et renforcer le positionnement des produits tunisiens sur le marché intérieur et international.

Lors des travaux de la treizième édition du Conseil national des services, tenue mardi, à Tunis, Abid a recommandé de prendre des décisions traduisant les principales orientations du pays et répondant à diverses attentes, selon les données publiées par le ministère à la suite de la réunion.

Le Conseil national des services (CNS) a été créé en tant que conseil consultatif auprès du ministère chargé du commerce en vertu du décret n° 417 du 16 février 2009. Le Conseil examine la réalité du secteur des services, diagnostique les évolutions internes et externes, contribue à l’élaboration des orientations politiques nationales dans le domaine du développement sectoriel, de la libéralisation, du développement des exportations et propose des réformes et des procédures pour développer la performance du secteur dans les différentes branches, notamment, le développement du cadre législatif et réglementaire, la réhabilitation du secteur, l’amélioration des systèmes de qualité, la facilitation de la reconnaissance mutuelle des certificats et des compétences, ainsi que la contribution à l’établissement d’un système statistique sur les indicateurs du développement du secteur, le suivi des programmes de réhabilitation du secteur des services dans ses différentes branches, et toutes les tâches relevant du cadre mandaté par le président du Conseil.

Au cours de la réunion, le ministre du Commerce a souligné l’importance du rôle joué par le Conseil national des services dans l’examen et le rapprochement des points de vue sur le secteur des services en tant que moteur pour le développement des exportations et l’exploration des marchés mondiaux, outre la discussion des différentes orientations stratégiques pour développer la performance du secteur, selon le communiqué du Ministère.

Les membres du Conseil ont présenté au ministre un certain nombre de propositions visant à développer le positionnement stratégique du secteur des services dans l’économie nationale et sa forte valeur ajoutée au niveau de la promotion de l’exportation et à améliorer sa compétitivité, ainsi que la proposition des études et des activités nécessitant une assistance technique qui pourraient être incluses dans la coopération technique, selon la même source.

La réunion a également permis d’examiner les documents de travail sur les mécanismes de soutien aux exportations de services et les exigences de transparence pour faciliter le commerce des services à la lumière des négociations avec l’OMC et du niveau d’avancement des négociations sur la libéralisation des services dans le cadre des deux conventions “COMESA” et “ZLECAF et la révision de la législation sur la réglementation des services d’agents immobiliers

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Commerce extérieur : le déficit commercial tunisien s’aggrave à 5 415 MD début 2025

Le déficit courant s’est élargi à 1 654 millions de dinars (MD) à fin février 2025 contre 113 MD un an auparavant, a annoncé la Banque Centrale de Tunisie (BCT), dans sa note sur les “Evolutions économiques et monétaires et perspectives de l’inflation”, publiée lundi.

Hors énergie, la balance courante a dégagé, durant les deux premiers mois 2025, un excédent +191 MD, performance largement en deçà de celle enregistrée à fin février 2024, soit +1 710 MD.

Ceci est du, d’une part, à l’élargissement du déficit commercial, qui est passé de 3 803 MD, à fin février 2024, à 5 415 MD, sur l’ensemble des deux premiers mois de 2025 ; et d’autre part, de la baisse du l’excédent de la balance des services à +3 023 MD, à fin février 2025, contre +3 177 MD, un an auparavant.

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Tunisie face au choc Trump : quelles menaces et opportunités économiques ?

Trump
image ChatGPT

“Phénomène Trump : Enjeux Géopolitiques et Répercussions Économiques”, c’est le titre du thème sujet de débat lors d’une table ronde organisée tout récemment par l’Association tunisienne pour la promotion de la culture financière dont l’objectif est d’identifier l’impact de la politique “trumpienne” sur la Tunisie.

Adossée à une étude réalisée par l’IACE, on y énumère les six piliers fondamentaux de la doctrine Trump qui ont profondément bouleversé l’ordre mondial :

  • America First : un protectionnisme économique visant à remettre sur les rails l’industrie américaine et la privilégier ce qui se traduit par l’augmentation des droits de douane sur toutes les importations (+60% pour la Chine) et la renégociation des accords commerciaux pour obtenir des conditions plus favorables, Trump initie ainsi une guerre commerciale sans merci même si pour nombre d’observateurs, Trump est passé maître dans la méthode Harvard consistant à intimider, se montrer fort et déterminé et placer haut la barre pour obtenir le maximum de concessions de ses partenaires ou ses rivaux ;
  • l’Isolationnisme : Trump a entamé son mandat en se désengageant des institutions internationales (retrait de l’accord de Paris, du Conseil des droits de l’homme de l’ONU) et en adoptant une politique migratoire stricte (mur avec le Mexique, interdictions de visas pour certains pays musulmans) ;
  • réforme fiscale : maintien des réductions d’impôts de 2017 et nouvelles baisses pour les entreprises ainsi que la réduction des impôts sur les gains en capital ;
  • polarisation interne : le président US adopte des discours nationalistes exacerbant la division au sein de la société américaine sans prendre en considération les risques de montée de l’extrémisme politique, religieux ou ethnique ;
  • repli multilatéral : Trump s’est placé dans la logique de favoriser les relations bilatérales avec des alliés stratégiques en se désengageant des organisations multilatérales ;
  • une stratégie monétaire agressive qui a visé en premier lieu la Fed pour ses taux d’intérêt élevés et une politique favorisant un dollar plus faible pour stimuler l’économie. La guerre commerciale et l’augmentation des droits de douane initiée par Trump auraient pour conséquences l’augmentation du coût des importations, l’inflation et le ralentissement de la croissance.

Par ailleurs, la réduction des aides Américaines pour réallouer les ressources vers des priorités nationales desserviraient nombre de pays en développement même si les aides en question servaient les intérêts stratégiques US et le positionnement géoéconomique américain dans nombre de régions dans le monde et en prime la zone MENA.

“La Tunisie est aujourd’hui la spectatrice d’un bouleversement économique mondial.”

 

Le 20 mars, le Secrétaire d’État US aux Affaires étrangères Marco Rubio avait adressant ses félicitations au peuple et au gouvernement tunisiens à l’occasion de la fête de l’Indépendance précisé que les États Unis tenaient à consolider les relations commerciales avec notre pays. Que peut représenter une petite économie comme celle de la Tunisie pour la première puissance économique mondiale ?

Le contexte économique tunisien et ce, indépendamment des politiques “trumpiennes” n’est pas des plus reluisants. En 2024, les coûts de l’énergie ont augmenté de 18 % et les produits alimentaires de 12 %, affectant le pouvoir d’achat des Tunisiens. Le dinar tunisien s’est déprécié par rapport au dollar américain, rendant les importations plus coûteuses.

La Tunisie, qui dépend fortement des importations pour l’énergie et certains produits alimentaires, voit ainsi sa balance commerciale fragilisée. Quant à la dette publique, il faut savoir qu’au 30 juin 2024, la dette extérieure tunisienne s’élevait à 62,247 milliards de dinars, dont 60 % étaient libellés en dollars (37,348 milliards de dinars).

“Malgré la stratégie du ‘compter sur soi’ adoptée ces dernières années, elle ne pourra pas échapper aux conséquences d’une guerre commerciale exacerbée par la doctrine Trump.”

 

Une variation de seulement 10 millimes dans le cours du dollar (soit 0,32 %) entraînerait une augmentation de 120 millions de dinars de la dette extérieure. Si appréciation du dollar, il y a, combinée à l’augmentation des coûts d’importation, les marges budgétaires de l’État tunisien seraient réduites et pèseraient sur les finances publiques.

D’autres répercussions telles l’inflation et la hausse des coûts des importations pourraient avoir lieu. S’agissant des droits de douane, on estime que l’impact ne sera pas important sur les exportations tunisiennes dû au faible volume vers les États-Unis sauf si la guerre commerciale avec la Chine, persiste. Cette guerre pourrait entraîner un ralentissement de l’économie mondiale, ce qui impacterait indirectement la Tunisie en réduisant la demande internationale principalement le marché européen, son principal partenaire.

Une note positive toutefois, celle des cours du pétrole, l’abondance de l’offre mondiale de pétrole maintient les prix sous pression, avec une stabilisation autour de 70 $/baril. Le gouvernement tunisien avait basé son budget 2025 sur un prix du baril de 77,4 $. Cette baisse du prix du pétrole offre plusieurs avantages pour la Tunisie dont la réduction des dépenses publiques sur les subventions énergétiques et la baisse du déficit budgétaire.

“L’urgence est au rétablissement de la confiance et à l’amélioration du climat d’affaires, il est temps de mettre fin à la chasse aux sorcières au détriment de l’avenir économique du pays !”

 

Conclusion : la Tunisie est aujourd’hui la spectatrice d’un bouleversement économique mondial. Malgré la stratégie du “compter sur soi” adoptée ces dernières années, elle ne pourra pas échapper aux conséquences d’une guerre commerciale exacerbée par la doctrine Trump.

Les nouveaux équilibres économiques mondiaux fragilisant les principaux partenaires économiques du pays, le plaçant dans une situation encore plus incertaine, ce qui devrait pousser les décideurs politiques à mettre en place des politiques économiques plus réfléchies et plus soucieuses de la création de richesses et de l’encouragement du secteur privé que de la recherche de la moindre erreur pour au mieux mettre au pas les opérateurs dans l’économie formelle et au pire leur faire subir des mesures coercitives insupportables pour nombre d’entre eux.

“Les nouveaux équilibres économiques mondiaux fragilisant les principaux partenaires économiques du pays, le plaçant dans une situation encore plus incertaine…”

 

Ce ne sont pas les contrebandiers ou les acteurs de l’économie informelle qui financeront le budget de l’État ou permettront de trouver les ressources nécessaires pour que l’État joue le rôle social ambitionné. L’urgence est au rétablissement de la confiance et à l’amélioration du climat d’affaires, il est temps de mettre fin à la chasse aux sorcières au détriment de l’avenir économique du pays !

A bon entendeur !

Amel Belhadj Ali

EN BREF

Impact du “Phénomène Trump” sur la Tunisie

  • 6 piliers de la doctrine Trump ont bouleversé l’ordre mondial : “America First”, isolationnisme, réforme fiscale, polarisation interne, repli multilatéral, stratégie monétaire agressive.
  • La guerre commerciale de Trump pourrait entraîner hausse des importations et inflation.
  • La dette extérieure tunisienne s’élève à 62,247 milliards de dinars (60% en dollars). Une variation de 10 millimes du dollar coûte 120 millions de dinars.
  • Baisse du prix du pétrole (autour de 70 $/baril vs. budget 2025 à 77,4 $) : impact positif potentiel sur les finances tunisiennes.
  • Conclusion : La Tunisie, malgré sa stratégie de “compter sur soi”, sera affectée par les bouleversements économiques mondiaux initiés par la politique Trump.

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Tunisie : la CCIT organise une participation stratégique au pavillon méditerranéen de l’ASCAME à Toronto 2025

La Chambre de Commerce et d’Industrie de Tunis (CCIT) organise la participation tunisienne au pavillon méditerranéen de l’Association des chambres de commerce et d’industrie de la Méditerranée (ASCAME), qui se tiendra les 30 et 31 mai 2025, à Toronto, Canada.

Cette participation est organisée en partenariat avec la Chambre de Commerce et d’Industrie Tuniso-Canadienne (CCITC) à s l’initiative de l’ASCAME, indique la CCIT qui est membre exécutif de l’association. Cet événement met en lumière trois domaines clés dont le tourisme, la gastronomie et le commerce international.

L’objectif étant d’exposer la richesse de plusieurs destinations en Tunisie auprès des touristes nord-américains, de promouvoir les produits phares et l’excellence culinaire tunisienne et de développer des partenariats stratégiques à l’échelle mondiale.

Pour les entreprises tunisiennes, cet événement constitue une opportunité qui leur permettra de mettre en avant leurs produits et services, d’établir des relations d’affaires avec des acteurs économiques nord-américains et mondiaux et de démontrer le rôle central de la Tunisie dans les échanges et la culture en Méditerranée.

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Surtaxe US de 28% : Quel impact sur les échanges Tuniso-Américain ?

USA Trump TaxesCes dernières années, les relations commerciales tuniso-américaines ont connu des changements notables, tant en termes de dynamique des échanges que de nouvelles mesures tarifaires ou tensions potentielles.

  • Croissance des échanges commerciaux : Le commerce bilatéral de biens a augmenté significativement récemment. En 2024, les échanges de biens entre les deux pays ont atteint environ 1,65 milliard de dollars, contre 1,3 milliard en 2022​.

Les exportations américaines vers la Tunisie étaient d’environ 500 millions $ en 2024 (principalement des produits agricoles – par ex. céréales, soja – ainsi que des produits chimiques, machines et équipements de transport​), tandis que les importations américaines depuis la Tunisie ont dépassé 1,1 milliard $ en 2024​.

« L’excédent commercial tunisien vis-à-vis des États-Unis, longtemps présenté comme un signe de compétitivité, est aujourd’hui devenu un facteur de pénalisation tarifaire. Un paradoxe qui illustre les limites de l’absence d’accords commerciaux solides. »

 

La Tunisie dégage donc un excédent commercial notable vis-à-vis des États-Unis (en 2024, l’excédent tunisien était d’environ $620 millions​). Cette hausse des exportations tunisiennes vers le marché américain s’explique par la forte progression de certains produits phares comme l’huile d’olive (dont les ventes aux USA ont grimpé de plus de 25% entre mai 2023 et avril 2024​) et la vigueur soutenue d’autres secteurs (dattes, textiles, composants électroniques, etc.).

Ce dynamisme a été encouragé par la diversification des débouchés tunisiens hors UE et par l’intérêt des importateurs américains pour des produits tunisiens compétitifs en qualité/prix. (les chiffres des importations américaines en 2024 sont plus importants que les chiffres fournis par l’INS ! voir article en lien)

  • Nouvelles mesures tarifaires américaines en 2025 : Au début de 2025, un tournant protectionniste de la politique commerciale américaine aura un impact direct sur la Tunisie.

En avril 2025, l’administration du président américain Donald Trump (élu pour un second mandat) a annoncé une série de hausses généralisées de tarifs douaniers visant les pays affichant des surplus commerciaux élevés avec les États-Unis ou appliquant des droits élevés aux produits américains​.

Une tarification universelle de base de 10% sur toutes les importations aux USA a été instaurée, avec des surtaxes plus fortes pour les pays considérés comme “pires contrevenants commerciaux” selon Washington​.

Dans ce cadre, la Tunisie a été identifiée comme l’un des pays les plus lourdement frappés: un droit de douane punitif de 28% est appliqué sur toutes les exportations tunisiennes vers les États-Unis à partir d’avril 2025​​. Cette surtaxe, ajoutée aux tarifs existants, représente un choc majeur pour les exportateurs tunisiens.

« L’imposition d’un droit de douane de 28% sur les produits tunisiens par l’administration américaine en 2025 n’est pas seulement une décision économique. C’est un signal politique fort dans un monde où le commerce devient une arme diplomatique. »

 

Elle touche de plein fouet certains secteurs clefs qui bénéficiaient jusque-là de l’accès au marché américain : notamment l’huile d’olive, les produits agro-alimentaires, le textile-habillement et les dattes​. Par exemple, l’huile d’olive tunisienne – dont les États-Unis sont un débouché crucial – voit sa compétitivité sévèrement réduite par ce tarif additionnel de 28%. De même, les vêtements et textiles tunisiens, déjà soumis aux droits NPF, deviennent 28% plus chers pour les importateurs américains, ce qui risque de les évincer au profit de concurrents exempts de telles taxes (comme le Maroc, qui grâce à son accord de libre-échange, n’est soumis qu’au tarif de base de 10%​).

La mesure américaine a été justifiée par l’objectif de « rééquilibrer les injustices du commerce mondial et de rapatrier des industries » selon le discours de l’administration Trump​, la Tunisie étant citée pour ses droits de douane élevés (elle impose par exemple plus de 30% de droits sur les produits agricoles américains en moyenne​).

Néanmoins, du côté tunisien, cette décision a été perçue comme disproportionnée et inquiétante, amplifiant le sentiment d’isolement économique du pays​. Les autorités tunisiennes, prises de court, ont initialement gardé un silence officiel prudent, tout en examinant les options de riposte ou d’adaptation​. Des organisations professionnelles en Tunisie ont exprimé publiquement leurs craintes quant à l’impact de ces nouveaux tarifs sur la compétitivité des exportations nationales​.

  • Négociations et tensions en cours : Suite à l’imposition de ces tarifs, les relations commerciales tuniso-américaines connaitrons des tensions accrues en 2025. Aucune négociation formelle d’un accord de libre-échange n’est en cours, mais des consultations pourraient s’engager dans le cadre du Conseil du TIFA pour atténuer ces frictions.

La Tunisie pourrait chercher à obtenir une exemption ou une réduction de ces surtaxes en argumentant de son statut de partenaire stratégique modeste et de la fragilité de son économie. Toutefois, la marge de manœuvre est étroite, car les mesures américaines s’inscrivent dans une politique globale touchant de nombreux pays simultanément​.

Par ailleurs, le contexte géopolitique influe sur les discussions : d’aucuns ont noté que l’administration Trump pourrait lier d’éventuels allègements économiques à des concessions politiques de la Tunisie (un exemple évoqué médiatiquement a été la suggestion d’une aide financière américaine conditionnée à une normalisation diplomatique de la Tunisie avec Israël​, bien que cela reste spéculatif).

« La suspension du SGP et les surtaxes imposées par les États-Unis mettent en lumière l’urgence pour la Tunisie de diversifier ses débouchés, de renforcer ses négociations bilatérales et de repenser en profondeur sa stratégie d’insertion dans les chaînes de valeur mondiales. »

 

En Tunisie, la conjoncture économique difficile – dette élevée, besoin de financements externes – rend le pays vulnérable aux pressions commerciales externes. En 2025, le gouvernement tunisien tente de diversifier ses partenaires et de renforcer ses exportations vers d’autres marchés (Afrique subsaharienne, Moyen-Orient) afin de réduire l’impact de la dépendance aux marchés européen et américain, étant donné les incertitudes actuelles.

  • En somme, l’année 2025 marque un point critique dans les relations commerciales entre Tunis et Washington. Après des années de croissance progressive des échanges et d’efforts pour consolider les partenariats (via le TIFA et les préférences du SGP), une nouvelle donne protectionniste américaine vient perturber l’équilibre.

Les accords existants fournissent un cadre de dialogue, mais la situation récente met en évidence l’absence d’un accord commercial approfondi pour protéger la Tunisie. Les prochains mois verront si un dialogue bilatéral permettra d’ajuster ces mesures ou d’en atténuer les effets, ou si la Tunisie devra adapter sa stratégie commerciale face à un accès au marché américain devenu plus coûteux.

« Face à des hausses tarifaires unilatérales et imprévisibles, les entreprises tunisiennes se retrouvent sans filet. Cette crise révèle à quel point une diplomatie commerciale proactive est essentielle pour protéger nos exportateurs. »

 

Les observateurs soulignent également que le sort du programme SGP (s’il est réactivé ou non par le Congrès) aura une incidence sur la capacité de la Tunisie à maintenir la compétitivité de ses produits aux États-Unis​. Les négociations commerciales internationales de la Tunisie, que ce soit avec les États-Unis, l’Union européenne ou au sein de l’AfCFTA africaine, seront donc déterminantes pour l’avenir de ses exportations.

EN BREF

Tunisie–États-Unis : la pression tarifaire s’accentue en 2025

  • Échanges bilatéraux : 1,65 milliard $ en 2024
  • Nouveaux droits US (avril 2025) : +28% sur toutes les exportations tunisiennes.
  • Produits les plus touchés : huile d’olive, dattes, textile, composants industriels.
  • « Un choc tarifaire majeur pour la Tunisie, sans accord de libre-échange pour se protéger. »
  • Riposte : incertitudes, consultations possibles via le TIFA.

Principales sources : Office of the United States Trade Representative (USTR) – Tunisia Trade Summary 2024 – ustr.gov – International Trade Administration, US Dept. of Commerce – Tunisia Country Commercial Guide: Trade Agreements – trade.gov – Avec Médias et recherches ChatGPT.

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Surtaxe US de 28% : Quel avenir pour l’huile d’olive, les dattes et l’artisanat tunisiens aux États-Unis ?

Huile d'oliveLes accords et préférences concernent divers secteurs économiques et types de marchandises, dont certains bénéficient d’allègements tarifaires lorsqu’ils sont exportés vers les États-Unis. En particulier, le Système généralisé de préférences (SGP) a permis à un éventail de produits tunisiens d’entrer sur le marché américain à tarif préférentiel. Ci-dessous une description des principales catégories de produits exportés de Tunisie vers les États-Unis et leur traitement :

Produits manufacturés et artisanat : La plupart des produits industriels légers de Tunisie étaient admissibles au régime SGP américain. Par exemple, les articles de joaillerie en or, les produits en cuir brut (peaux) non finis, de nombreux tapis artisanaux, le marbre et divers minerais pouvaient entrer sans droits de douane sous le SGP​.

Des produits chimiques et composants industriels figurent aussi parmi les produits éligibles. Ces catégories manufacturières bénéficient de l’exonération de droits de douane américains dans la limite des quotas SGP.

On note que la Tunisie a réussi ces dernières années à accroître ses exportations de produits artisanaux vers les États-Unis, profitant du SGP pour des articles tels que les tapis et l’artisanat local​.

Produits agricoles (huile d’olive, dattes, etc.) : Certains produits agroalimentaires tunisiens bénéficient d’un accès préférentiel. L’huile d’olive tunisienne, en particulier, est un produit phare : la Tunisie est devenue l’un des principaux fournisseurs d’huile d’olive aux États-Unis (10% de la quantité importée par les USA)​.

Sous le SGP, l’huile d’olive vierge tunisienne entrait aux États-Unis avec un droit nul, économisant un tarif NPF d’environ 3,4 à 5 cents par kilo​. De même, les dattes de Tunisie (une spécialité renommée, notamment la variété Deglet Nour) bénéficient d’un traitement préférentiel. La Tunisie fournit environ 16% des importations américaines de dattes​, et ce fruit était éligible au SGP (droits de douane supprimés à l’importation).

Les exportations agricoles tunisiennes vers les États-Unis – essentiellement huile d’olive et dattes – ont atteint 230 millions $ en 2022​. Ces produits, traditionnellement soumis à des droits modérés, voient leur compétitivité renforcée par l’exemption tarifaire. (À noter que d’autres produits agricoles de niche, comme certaines épices, huiles essentielles ou produits de la mer, peuvent également entrer en franchise s’ils sont admissibles au SGP.)

Textiles et habillement : Le secteur textile-habillement est un pilier des exportations tunisiennes (surtout vers l’Europe), et la Tunisie exporte aussi des vêtements vers le marché américain. Cependant, la plupart des produits textiles et en cuir finis ne sont pas couverts par le SGP​.

Les vêtements, chaussures et articles de maroquinerie tunisiens font face aux droits de douane NPF appliqués par les États-Unis, souvent assez élevés (par exemple, les taux NPF sur l’habillement peuvent varier de 10 à 20% selon les catégories).

En l’absence d’accord de libre-échange, ces marchandises ne bénéficient d’aucune préférence particulière. Malgré cela, les textiles et vêtements figurent parmi les principales importations américaines en provenance de Tunisie​, ce qui signifie que les entreprises tunisiennes ont tout de même pénétré ce marché en acquittant les droits requis. Ce secteur reste sensible aux évolutions tarifaires.

Équipements électroniques et composants : Les États-Unis importent également des composants électriques, pièces électroniques et mécaniques depuis la Tunisie​. Beaucoup de ces articles (par exemple, faisceaux de câblage, pièces pour appareils électriques, etc.) sont admissibles au SGP car considérés comme produits manufacturés.

Ainsi, lorsqu’il était actif, le SGP rendait ces composants tunisiens plus compétitifs en les affranchissant de droits de douane. Ce segment profite du savoir-faire tunisien en assemblage et manufacture légère, souvent sous forme de sous-traitance pour des firmes internationales.

En résumé, grâce au SGP, la Tunisie bénéficiait jusqu’en 2020 d’une franchise de droits pour de nombreux biens industriels (bijoux, artisanat, produits chimiques, etc.) et certains produits agricoles (notamment l’huile d’olive et les dattes) exportés vers les États-Unis​.

En revanche, des catégories comme le textile/habillement et la plupart des articles en cuir en étaient exclues et n’avaient pas de traitement préférentiel​. L’effet global de ces préférences était de soutenir les exportations tunisiennes non traditionnelles vers le marché américain et de diversifier la gamme de produits échangés.

Principales sources : Office of the United States Trade Representative (USTR) – Tunisia Trade Summary 2024 – ustr.gov – International Trade Administration, US Dept. of Commerce – Tunisia Country Commercial Guide: Trade Agreements – trade.gov – Avec recherches ChatGPT.

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Accords Tunisie-USA : La surtaxe américaine de 28% remet-elle en question le cadre des échanges ?

Commerce Export Import CommercePlusieurs accords et cadres régissent les relations commerciales entre la Tunisie et les États-Unis, bien qu’il n’existe pas de traité de libre-échange complet entre les deux pays.

On peut distinguer les accords bilatéraux formels et les régimes préférentiels unilatéraux :

Accord-cadre de commerce et d’investissement (TIFA) : Un Trade and Investment Framework Agreement a été signé en 2002 entre les États-Unis et la Tunisie. Cet accord-cadre institue un Conseil conjoint sur le commerce et l’investissement, offrant une plateforme de dialogue régulier pour faciliter les échanges et résoudre les différends commerciaux. Huit sessions de ce Conseil se sont tenues entre 2002 et 2019​. Le TIFA ne réduit pas directement les droits de douane, mais il vise à renforcer la coopération économique et à préparer éventuellement de futurs accords plus approfondis.

Traité bilatéral d’investissement (TBI) : En 1990, un accord bilatéral sur la protection des investissements a été conclu. Ce traité assure un traitement équitable aux investissements américains en Tunisie et vice-versa, protégeant notamment contre l’expropriation sans indemnisation et garantissant la libre transférabilité des capitaux​. Bien que centré sur l’investissement, il favorise indirectement le climat des affaires et donc les flux commerciaux.

Convention de double imposition (1985) : Un accord visant à éviter la double imposition fiscale est en vigueur depuis 1985​. Cet instrument fiscal facilite les opérations des entreprises actives dans les deux pays, en éliminant la surcharge d’une double taxation sur les revenus. Cela encourage les échanges en offrant un environnement fiscal plus prévisible aux commerçants et investisseurs tunisiens et américains.

Adhésion à l’OMC et traitement de la nation la plus favorisée (NPF) : La Tunisie et les États-Unis sont membres de l’Organisation mondiale du commerce. En l’absence d’accord de libre-échange bilatéral, les tarifs douaniers appliqués réciproquement sont ceux de la clause NPF de l’OMC. Les biens tunisiens importés aux USA sont donc soumis aux tarifs NPF standards, à moins qu’un programme préférentiel spécifique ne s’applique, et inversement pour les exportations américaines vers la Tunisie.

Système généralisé de préférences (SGP) : La Tunisie a longtemps bénéficié du programme unilatéral américain du Generalized System of Preferences (GSP, ou Système généralisé de préférences). Ce programme, mis en place par les États-Unis pour aider les pays en développement, permet l’entrée en franchise de droit ou à tarif réduit pour une liste de produits éligibles en provenance de Tunisie. En 2020, avant son interruption, environ 1519 lignes tarifaires étaient éligibles au SGP pour les pays les moins avancés et 1941 lignes pour les autres pays en développement​. La Tunisie, en tant que pays à revenu intermédiaire, a pu exporter sous SGP de nombreux articles manufacturés, certains produits agricoles et artisanaux, etc.

À noter : l’autorisation légale du programme SGP américain a expiré le 31 décembre 2020 et n’avait pas été renouvelée par le Congrès américain en 2024​. Cela signifie que, depuis 2021, les exportations tunisiennes ne bénéficient plus effectivement de ces préférences tarifaires, en attendant une éventuelle revalidation rétroactive du programme par les États-Unis.

Les échanges commerciaux Tunisie – USA

Tableau 1 : Principaux cadres et accords commerciaux entre les États-Unis et la Tunisie

Accord / Programme Nature de l’accord Date d’entrée en vigueur Portée et avantages principaux
Accord-cadre TIFA (Trade and Investment Framework Agreement) Cadre de dialogue commercial bilatéral Signé en 2002 Conseil conjoint pour discuter des questions commerciales et d’investissement, coopération réglementaire, résolution de différends (pas de réduction tarifaire directe)​ – ustr.gov – ustr.gov.
Traité bilatéral d’investissement Accord de protection des investissements Signé en 1990 Protège les investisseurs des deux pays (traitement juste, protection contre l’expropriation, arbitrage international), améliorant le climat des affaires​ – trade.gov.
Convention de non-double imposition Accord fiscal bilatéral Signé en 1985 Évite la double taxation des entreprises et particuliers opérant dans les deux pays, favorisant les échanges en supprimant une barrière fiscale​ – trade.gov.
Système généralisé de préférences (SGP) Programme tarifaire unilatéral américain (préférences commerciales) Établi en 1976 (Tunisie bénéficiaire) – suspendu depuis 2021 Exonération de droits de douane sur de nombreux produits tunisiens éligibles à l’importation aux USA (produits manufacturés, certains agricoles, artisanat, etc.), dans le but de soutenir le développement de la Tunisie​- trade.gov 
ustr.gov

(La Tunisie n’a pas d’accord de libre-échange bilatéral avec les États-Unis à ce jour – contrairement par exemple au Maroc qui a conclu un ALE avec les USA en 2006​.)

Principales sources : Office of the United States Trade Representative (USTR) – Tunisia Trade Summary 2024 – ustr.gov – International Trade Administration, US Dept. of Commerce – Tunisia Country Commercial Guide: Trade Agreements – trade.gov – Avec recherches ChatGPT.

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Droits de douane de Trump : Pourquoi la Tunisie a-t-elle été taxée à 28 % par les États-Unis ?

USA - TunisieL’approche par le déficit commercial, bien qu’appliquée de manière générale dans le cadre des politiques commerciales de l’administration Trump, n’a pas nécessairement été utilisée de façon uniforme pour tous les pays. Plusieurs autres critères et considérations ont pu influencer la décision finale sur les taux de droits de douane appliqués. Voici une explication détaillée de cette situation, en particulier dans le cas de la Tunisie, pour laquelle le taux de 28 % a été annoncé.

1. Critères du déficit commercial

Dans l’exemple de la Chine, le calcul des droits de douane reposait sur le déficit commercial entre les États-Unis et la Chine. Cependant, pour de nombreux autres pays, des ajustements ont été effectués en fonction de plusieurs autres facteurs :

Partenariats commerciaux stratégiques : Certains pays, bien qu’ayant un déficit commercial avec les États-Unis, ont été exemptés de certains droits de douane en raison de leur importance géopolitique ou de partenariats stratégiques.

Accords bilatéraux ou régionaux : Les pays ayant signé des accords commerciaux, comme l’USMCA (anciennement NAFTA) avec le Mexique et le Canada, ont souvent été exemptés des nouvelles taxes, malgré des déficits commerciaux avec les États-Unis.

Industries spécifiques : L’administration Trump a également pris en compte des secteurs industriels spécifiques dans la formulation des tarifs. Par exemple, certains pays ont été taxés plus sévèrement pour des produits comme l’acier ou l’aluminium en raison de préoccupations concernant la concurrence déloyale ou les pratiques de dumping.

2. Le cas de la Tunisie : un taux de 28%

Dans le cas de la Tunisie, le taux de 28 % de droits de douane ne peut pas être directement expliqué par le simple calcul du déficit commercial, car plusieurs éléments autres que les chiffres du commerce bilatéral entrent en jeu. Voici quelques hypothèses qui peuvent expliquer cette décision :

L’importance relative du commerce bilatéral : Le volume du commerce entre la Tunisie et les États-Unis est relativement faible comparé à d’autres pays, donc un taux élevé pourrait être une manière de compenser un commerce insuffisamment favorable pour les États-Unis. Ce taux pourrait aussi résulter d’une stratégie visant à protéger certaines industries américaines, comme l’agriculture ou les produits manufacturés.

Équilibre des relations commerciales : L’administration Trump pourrait également avoir appliqué un taux élevé pour forcer des négociations commerciales avec des pays qu’elle considérait comme moins coopératifs dans les négociations commerciales globales. Dans ce cas, la Tunisie pourrait avoir été vue comme un levier dans des discussions plus larges avec d’autres partenaires commerciaux.

Questions géopolitiques et diplomatiques : Les taux de droits de douane peuvent aussi être utilisés comme un outil de pression diplomatique, notamment dans des contextes où les relations politiques sont en jeu. La Tunisie, bien que n’étant pas un acteur majeur sur le plan commercial, pourrait avoir été affectée par une dynamique géopolitique régionale, dans laquelle les États-Unis ont utilisé les droits de douane comme levier dans un contexte plus vaste.

3. Les ajustements et l’exception à la règle

Il est clair que pour la Tunisie, l’application d’un taux de 28 % a probablement été influencée par des critères autres que le simple déficit commercial. Cette décision pourrait avoir été motivée par :

Une approche de réciprocité : L’administration Trump pouvait appliquer des droits de douane en fonction de la politique de réciprocité. Si la Tunisie imposait des droits élevés sur certains produits américains, les États-Unis pourraient avoir réagi par une augmentation de leurs propres droits.

Protection des industries locales : Dans le cadre de la guerre commerciale plus large, des tarifs pourraient avoir été imposés à certains produits importés de Tunisie afin de protéger les industries locales américaines.

Conclusion

Le taux de 28 % appliqué à la Tunisie n’est donc pas le résultat d’une simple application du modèle du déficit commercial. D’autres facteurs comme des considérations géopolitiques, des ajustements stratégiques basés sur les relations bilatérales, ou des préoccupations liées à des secteurs spécifiques pourraient expliquer cette décision. Il est probable que ce taux ait été utilisé dans le cadre d’une stratégie plus large visant à rééquilibrer les relations commerciales ou à influencer les négociations avec d’autres pays.

(Sources avec recherches ChatGPT)

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Droits de douane US : Comment Trump a-t-il calculé les droits de douane pays par pays ?

​Le gouvernement de Donald Trump a mis en place une politique commerciale protectionniste visant à rééquilibrer la balance commerciale des États-Unis. Pour ce faire, il a instauré des droits de douane dits “réciproques”, calculés selon une formule spécifique. Voici comment ces droits ont été déterminés :​

1. Calcul du déficit commercial par rapport à chaque pays

Le déficit commercial représente la différence entre la valeur des importations et des exportations entre deux pays. Le gouvernement américain a calculé le déficit commercial avec chaque nation partenaire.​

2. Calcul du taux de droits de douane

Le taux de droit de douane appliqué à chaque pays était déterminé en divisant le montant du déficit commercial par la valeur totale des importations en provenance de ce pays aux États-Unis. Le résultat obtenait un pourcentage, qui était ensuite réduit de moitié pour obtenir le taux final de droits de douane.​

Exemple de calcul pour la Chine :

  • Déficit commercial des États-Unis avec la Chine : 295 milliards de dollars.​
  • Valeur totale des importations en provenance de Chine : 440 milliards de dollars.​
  • 295 milliards ÷ 440 milliards ≈ 0,67 (soit 67%).​
  • 67% ÷ 2 = 33,5%, arrondi à 34%.​

(Cette approche n’a pas forcément été appliqué sur tous les pays, des ajustements par d’autres critères ont probablement été appliqués. Dans le cas de la Tunisie, qui subira une taxe de 28%, l’approche par le déficit commercial ne peut expliquer le taux qui a été décidé)

3. Application d’un taux de base universel

En plus des droits de douane spécifiques calculés pour chaque pays, un taux de base universel de 10% a été appliqué à toutes les importations, indépendamment de leur origine.​

4. Ajustements et exceptions

Des ajustements ont été effectués pour certains pays en fonction de considérations politiques ou stratégiques. Par exemple, le Canada et le Mexique ont été exemptés de certaines augmentations de droits de douane en raison de leur coopération sur des questions spécifiques, comme la lutte contre le trafic de drogues et la migration. ​

5. Critiques de la méthode

La méthodologie utilisée a été critiquée pour sa simplicité et son manque de précision. Certains experts ont estimé que cette approche ne tenait pas compte de nombreux facteurs complexes influençant les relations commerciales, tels que les barrières non tarifaires, les politiques monétaires et les taxes internes comme la TVA. ​

En résumé, les droits de douane imposés par l’administration Trump étaient basés sur une formule visant à refléter le déficit commercial avec chaque pays, ajustée par des considérations politiques et stratégiques. Cependant, cette approche a suscité des débats sur son efficacité et sa justesse dans la représentation des relations commerciales complexes.​

(Médias)

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Comment les accords commerciaux influencent-ils les taxes à l’importation ?

PortsLes droits de douane peuvent différer d’un pays à l’autre en fonction de plusieurs facteurs liés aux règles du commerce international, aux accords commerciaux et aux politiques économiques nationales. Voici les principaux éléments qui expliquent cette variation :

1. Accords Commerciaux Internationaux

Les pays peuvent conclure des accords bilatéraux, multilatéraux ou régionaux pour réduire ou éliminer les droits de douane entre eux. Par exemple :

Accords de libre-échange (ALE) : Ces accords permettent de réduire ou d’éliminer les droits de douane entre les pays signataires. Par exemple, l’Union européenne (UE) et les États-Unis ont des accords commerciaux avec des tarifs réduits pour certains produits.

Organisation Mondiale du Commerce (OMC) : Bien que l’OMC fournisse un cadre global pour le commerce, chaque pays peut négocier ses propres engagements tarifaires et ses exceptions.

2. Systèmes Tarifaires Nationaux

Les pays peuvent appliquer des droits de douane différents en fonction de leurs propres politiques commerciales et économiques. Chaque pays peut choisir le niveau de protection de ses industries locales. Ainsi, un pays peut appliquer des droits de douane plus élevés pour protéger ses producteurs nationaux face à la concurrence étrangère.

3. Classification des Produits

Les droits de douane sont souvent déterminés en fonction de la classification douanière du produit. Si un produit est classé différemment dans les systèmes tarifaires de deux pays, cela peut entraîner des taux de droits de douane différents pour le même produit. Par exemple, un produit peut être classé comme un bien de consommation dans un pays, mais comme un produit de luxe dans un autre.

4. Politiques de Défense Commerciale

Les pays peuvent appliquer des droits de douane élevés sur certains produits pour défendre leurs industries nationales contre des pratiques commerciales déloyales, comme le dumping (vente de produits à des prix inférieurs à ceux du marché) ou les subventions étrangères. Cela peut entraîner des différences dans les taux appliqués selon les pays.

5. Tarifs en Fonction de l’origine

Certains pays appliquent des droits de douane en fonction de l’origine des produits (système de “préférences tarifaires”). Par exemple, un pays peut appliquer des tarifs réduits ou nuls pour les produits en provenance de certains pays avec lesquels il a signé des accords commerciaux préférentiels. Cela peut être particulièrement pertinent dans le cadre des accords de l’OMC ou des accords de libre-échange.

Conclusion

En résumé, les droits de douane peuvent varier d’un pays à l’autre en raison des accords commerciaux, des politiques tarifaires nationales, des classifications douanières, des mesures de défense commerciale et des tarifs en fonction de l’origine des produits. Ces différences peuvent influencer le coût des importations et les choix commerciaux des entreprises à l’international.

(Médias)

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Droits de douane du gouvernement Trump : L’OMC peut-elle éviter une crise du commerce international ?

DG OMC Ngozi Okonjo-Iweala
DG OMC Ngozi Okonjo-Iweala

Le Secrétariat de l’OMC suit de près et analyse les mesures annoncées par les États-Unis le 2 avril 2025. De nombreux membres nous ont contactés et nous échangeons activement avec eux pour répondre à leurs questions concernant l’impact potentiel de ces mesures sur leurs économies et sur le système commercial mondial.

Les récentes annonces auront des conséquences substantielles sur le commerce mondial et les perspectives de croissance économique. Bien que la situation évolue rapidement, nos premières estimations suggèrent que ces mesures, combinées à celles mises en place depuis le début de l’année, pourraient entraîner une contraction d’environ 1 % du volume du commerce mondial de marchandises cette année, ce qui représente une révision à la baisse de près de quatre points de pourcentage par rapport aux projections précédentes. Je suis profondément préoccupée par cette diminution et par le risque d’escalade vers une guerre tarifaire, avec un cycle de mesures de représailles entraînant des baisses supplémentaires du commerce.

Il est important de se rappeler que, malgré ces nouvelles mesures, la grande majorité du commerce mondial continue de se faire selon les termes de la Nation la Plus Favorisée (NPF) de l’OMC. Nos estimations actuelles indiquent que cette part s’élève à 74 %, en baisse par rapport à environ 80 % au début de l’année. Les membres de l’OMC doivent rester unis pour préserver ces acquis.

Des mesures commerciales de cette ampleur peuvent avoir des effets de détournement commercial importants. J’appelle les membres à gérer ces pressions de manière responsable pour éviter que les tensions commerciales ne se propagent davantage.

L’OMC a été créée pour jouer un rôle essentiel en de tels moments : en tant que plateforme de dialogue, pour éviter l’escalade des conflits commerciaux et soutenir un environnement commercial ouvert et prévisible. J’encourage les membres à utiliser ce forum pour dialoguer de manière constructive et rechercher des solutions coopératives.

(Source: OMC)

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Trump et les taxes douanières : une stratégie à double tranchant pour l’économie mondiale ?

AutomobileDonald Trump a annoncé l’imposition de taxes douanières de 25% sur les importations de voitures et leurs pièces, visant à protéger l’industrie automobile américaine. Cependant, cette décision soulève de vives inquiétudes chez les économistes, qui prévoient une hausse de l’inflation et des perturbations dans le commerce mondial. La guerre commerciale qui en découle touche particulièrement l’Allemagne, qui dépend largement des exportations de voitures vers les États-Unis.

Le monde entier redoute un retour à un protectionnisme excessif, avec des effets négatifs sur les chaînes d’approvisionnement et l’investissement international.

En Europe, la Commission européenne envisage des réponses, notamment en imposant des taxes sur les produits américains. Toutefois, certains experts affirment que ces mesures pourraient nuire autant aux États-Unis qu’aux pays partenaires, notamment avec un risque de stagflation.

Le secteur automobile, pilier de l’économie allemande, est particulièrement vulnérable à ces nouvelles taxes. Volkswagen et d’autres grands constructeurs, qui exportent massivement vers les États-Unis, pourraient voir leurs ventes chuter.

Les conséquences à long terme pourraient être une crise économique mondiale, avec un affaiblissement de la coopération internationale.

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Conflit économique mondial : La Chine riposte face à la politique commerciale de Trump

USA ChineLa Chine a annoncé des droits de douane de 34 % sur toutes les importations américaines à partir du 10 avril, marquant un nouveau stade dans la guerre commerciale entre les deux plus grandes économies du monde. Ce conflit pourrait ralentir la croissance économique mondiale et affecter des secteurs variés, comme les produits industriels, agricoles et les métaux. De plus, les prix du pétrole connaissent déjà des baisses importantes en raison de l’incertitude entourant la situation.

D’autres pays comme l’UE, le Japon et la Corée du Sud pourraient suivre cette dynamique et adopter des mesures similaires. La Chine a déjà pris des mesures pour soutenir le yuan, indiquant qu’elle pourrait utiliser d’autres leviers économiques contre les États-Unis.

La politique de Trump visant à protéger l’économie américaine, avec une guerre commerciale qui pourrait nuire aux entreprises américaines, qui risquent de voir leurs coûts augmenter, sans bénéfices directs pour les consommateurs.

Les marchés financiers ont déjà réagi négativement, avec des baisses des actions et des prix du pétrole. En revanche, l’or semble attirer de plus en plus d’investisseurs cherchant un refuge.

En résumé, cette guerre commerciale pourrait avoir des conséquences durables sur l’économie mondiale et affecter la stabilité des marchés financiers.

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