Le président de la République, Kais Saied, a reçu, mercredi, en fin de matinée, au palais de Carthage, le ministre d’Etat algérien, ministre des Affaires étrangères et de la communauté nationale à l’étranger et des affaires africaines, Ahmed Attaf.
Lors de cette rencontre, cite un communiqué, le président Saïed a réaffirmé la profonde conviction de la Tunisie de l’unité du destin avec l’Algérie et son engagement inflexible à raffermir la tradition de concertation et de coordination entre les deux pays.
Il a également plaidé en faveur d’une convergence de vues et de positions autour des questions régionales et internationales, notamment à la lumière de la conjoncture actuelle que connait la région et le monde.
Aussi, dans le cadre de cet entretien, le chef de l’Etat a réitéré l’engagement de la Tunisie à consolider les liens de fraternité entre les deux pays dans les différents domaines, dont notamment, le développement des zones frontalières, l’augmentation des échanges commerciaux et la promotion des investissements.
La lutte contre la contrebande et la migration irrégulière a été également évoquée par le chef de l’Etat qui a recommandé qu’elle soit menée selon une vision commune au service de l’intérêt des peuples tunisien et algérien.
Le président Saïed a saisi l’occasion pour rappeler que la visite effectuée par le ministre Attaf en sa qualité d’envoyé spécial du président Algérien Abdelmajid Tabboune et qui survient à l’heure où la Tunisie célèbre la fête des martyrs est un témoin éloquent de l’unité de l’histoire, du présent et futur des deux pays.
Passant en revue la situation en Palestine, le chef de l’Etat a rappelé la position de principe de la Tunisie en faveur du peuple palestinien frère sur la voie de recouvrement de ses droits et l’édification de son Etat indépendant sur l’ensemble du territoire de la Palestine avec pour capitale la ville sainte d’Al-Qods.
Pour sa part, selon une vidéo publiée sur la page facebook de la présidence, le responsable algérien a tenu à préciser que cette visite s’inscrit dans le cadre du souci de raffermir la tradition du dialogue et de concertation entre la Tunisie et l’Algérie.
Evoquant la situation en Afrique, Attaf a déclaré que qu’elle est “préoccupante” sur tous les plans, sécuritaires, politiques et économiques, citant en exemple les conflits récurrents qui sévissent dans le continent, tout particulièrement dans la région sahélo-saharienne.
Face à cette situation et aux défis récurrents, Attaf a souligné que la coordination Tuniso-algérienne est désormais non seulement “nécessaire, mais plutôt incontournable”.
Tout en affichant un pessimisme envers une conjoncture régionale et internationale qui a-t-il estimé, “ne présage rien de bon”, l’envoyé spécial Algérien a fustigé “l’érosion sans cesse grandissante” des principes et valeurs élémentaires du droit international, dont notamment le rôle des organisations internationales et l’ONU.
Evoquant la cause palestinienne, il a souligné que cette question connaît aujourd’hui une des étapes les plus graves de son histoire, soulignant que cette cause fait face à l’heure actuelle à un “défi existentialiste.”
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