Le président de la République, Kaïs Saïed, a plaidé pour une évaluation continue des performances des ambassadeurs tunisiens et a appelé au renforcement de la coopération internationale pour faciliter le retour des migrants irréguliers, lors d’une rencontre mardi au palais de Carthage avec le ministre des Affaires étrangères, de la Migration et des Tunisiens à […]
«Réduire les départs et éradiquer le trafic de migrants est la seule manière de réduire le nombre de migrants qui perdent la vie en tentant d’atteindre l’Italie et l’Europe», a déclaré Giorgia Meloni pour vanter les mérites de sa politique sévère en matière de réduction des flux d’immigration en provenance des côtes sud de la Méditerranée.
«Nous avons accueilli favorablement la proposition de la Commission européenne sur le règlement sur les rapatriements, nous considérons qu’il s’agit d’une évolution très significative également pour harmoniser les pratiques des différents États membres et rendre les rapatriements plus efficaces. Il est essentiel que l’UE devienne efficace dans ce domaine : si vous entrez illégalement en Europe, vous ne pouvez pas rester illégalement sur le territoire de l’Europe, vous devez être rapatrié».
C’est ce qu’a déclaré la Première ministre italienne Giorgia Meloni dans son discours au Sénat, le 18 mars 2025, en prévision du Conseil européen.
Sur le front de l’immigration, «nous avons un double objectif : la réduction drastique des débarquements en Méditerranée centrale grâce à l’effondrement des départs de Tunisie et de Libye et la réduction des entrées irrégulières également sur d’autres routes.»
«En 2024, ceux-ci ont été réduits de 60% par rapport à 2023, de 35% par rapport à 2022 et contrairement à ce qui est affirmé, les chiffres sont conformes à ceux de 2024, avec de petites fluctuations dictées par la dynamique complexe libyenne», a-t-elle poursuivi.
«L’Organisation internationale pour les migrations nous apprend qu’en 2024, sur la route de la Méditerranée centrale, contre environ 66 000 arrivées, 1 695 morts et disparus ont été enregistrés. En 2023, avec plus de 157 000 arrivées irrégulières, il y a eu 2 526 morts et disparus. En 2014, année de l’opération Mare nostrum, créée pour sauvegarder la vie en mer, les arrivées ont été d’environ 170 000 morts et 3 126 disparus. Que nous disent ces données? Que réduire les départs et éradiquer le trafic de migrants est la seule manière de réduire le nombre de migrants qui perdent la vie en tentant d’atteindre l’Italie et l’Europe», a souligné Meloni pour vanter les mérites de sa politique sévère en matière d’immigration.
Nous publions ci-dessous la tribune d’un conseiller municipal français originaire de Tunisie (ville d’Echirolles) consacrée à la question de l’immigration. Ses réflexions de Français issu de l’immigration éclairent le débat actuel en Tunisie sur l’immigration des Subsahariens, assimilée par certains à une invasion (sic !).
Mohamed Makni *
Avec l’ambiance qui court en ce moment en France et de l’autre côté de la Méditerranée. Une immigration incontrôlée des deux côtés, une Europe frileuse et une Tunisie exsangue, presque étouffée par des vagues de Subsahariens.
En ces temps où l’immigration fait débat, je voulais rappeler que c’est un sujet complexe et aux multiples facettes, qu’il est essentiel d’aborder avec nuance et en s’appuyant sur des faits vérifiés.
Selon l’INSEE, en 2023, 7,3 millions d’immigrés vivent en France, soit 10,7% de la population totale. La population étrangère vivant en France s’élève à 5,6 millions de personnes, soit 8,2% de la population totale.
Il y a des motivations économiques, comme la recherche d’un travail ou la poursuite d’études; il y a des motivations politiques, pour trouver une sécurité qui n’existe plus dans son pays de naissance et des raisons personnelles, comme le regroupement familial.
Si la France est une opportunité pour les personnes qui y migrent, l’immigration représente aussi une opportunité pour la France. Notre population est vieillissante et les personnes qui rejoignent notre pays contribuent à son dynamisme démographique. Elles participent à l’économie du pays, à travers leur consommation quotidienne et leur activité professionnelle, souvent dans des secteurs enregistrant des pénuries de main d’œuvre. Cela enrichit aussi la diversité culturelle de la France, à travers le brassage de musique, de cuisine…
Pour tirer parti de cela, il faut s’atteler à relever des défis, dont celui de l’intégration : accueillir de façon digne des personnes qui ont besoin de se loger, de trouver un travail, et parfois d’apprendre notre langue.
L’immigration a souvent été associée à l’insécurité, et les nouveaux arrivants se heurtent à des discriminations, second défi à relever.
Cela freine leur intégration et initie un cercle vicieux de rejet.
Ce cercle peut devenir vertueux dès lors que nous apprenons à réfléchir avec des faits et des données vérifiées, à comprendre l’autre et que nous encourageons les échanges interculturels et la coopération.
Cela nécessite de mettre en place des politiques publiques adaptées et de former les nouveaux arrivants tout autant que les personnes accueillantes.
Der tunesische Innenminister Kamel Fekih war am 15. und 16. April 2024 bei Innenminister Gerhard Karner für Arbeitsgespräche in Österreich. Im Zentrum der Gespräche standen Mehr