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Vie associative : Bon vent SOS Villages d’enfants

Le premier trimestre de l’année en cours se sera achevé sur une note fortement optimiste pour les dirigeants de l’association SOS villages d’enfants de Tunisie. Le bilan établi par la campagne de collecte de fonds jusqu’à fin mars dernier a dépassé 1 million 200 mille dinars. De bon augure pour la suite de l’opération qui se prolongera jusqu’à fin mai prochain et qui recevra le renfort hautement appréciable des oboles de la Zakèt.

Ces résultats sont très importants dans la mesure où ils indiquent la nette prise en charge par les Tunisiens du devenir d’une association fondée il y a quatre décennies et qui œuvre à « la satisfaction des besoins et la protection des droits des enfants vulnérables, orphelins ou abandonnés, qui ont perdu la prise en charge parentale ou qui risquent de la perdre». 

L’association est affiliée à la Fédération internationale des Villages d’enfants SOS, active dans 136 pays et qui est à l’origine de la fondation, en 1984, de SOS Gammarth, premier village d’enfants en Tunisie, qui sera suivi par les villages de Mahrès, Akouda et Siliana. La Fédération a assuré le financement de l’activité de ces quatre villages jusqu’à ces dernières années avant qu’elle se décharge de ce soin sur les instances locales de l’organisme.

Il a fallu déployer des trésors d’imagination et d’énergie pour, à chaque exercice, boucler la boucle. 

Les dirigeants ont pu compter tout de suite sur une contribution du ministère de la  Femme, de la Famille et des Personnes âgées qui se monte à 2,5 millions de dinars, ce qui ne représente que 20% du budget de l’association. Il a donc fallu mobiliser le ban et l’arrière-ban pour boucler ce budget. Certes, nombre de sympathisants, personnes physiques ou morales, avaient pris l’habitude de soutenir l’association de diverses manières, y compris financièrement, mais leurs contributions ne représentaient qu’une fraction du budget. Les managers ont dû déployer des trésors d’imagination et d’énergie pour, à chaque exercice, boucler la boucle. 

Concomitamment, une stratégie s’élaborait pour assurer la continuité et la fluidité de ce financement. Plusieurs formules ont ainsi été dégagées qui font appel à divers mécanismes pour garantir la permanence du flux financier. Ainsi du concours de Dar El-Ifta qui a permis le versement de la Zakat au profit de l’association, ou de l’autorisation gouvernementale en vue de la collecte des dons de 2 dinars via les SMS jusqu’à fin mai prochain. Mais peut-être que l’initiative la plus spectaculaire dans ce sens aura-t-elle revêtu la forme de caravanes des jeunes parties de plusieurs villes en direction du village SOS Gammarth après un parcours de 1.000 km pour sensibiliser les populations au soutien à l’association dans la diversité de ses actions.

Les recettes ainsi recueillies sont à même d’assurer la couverture de tous les frais de fonctionnement de l’institution. En particulier ceux occasionnés par le projet de reconstruction et d’extension du village de Siliana. Le tout est de parvenir à entretenir et, pourquoi pas, étendre cette dynamique salutaire et élargir le champ de l’action bienfaisante de l’association. 

Chroniques de la Byrsa : La cause de Carthage à l’épreuve de la Justice

 Au lendemain du congé de l’aïd, jeudi 3 avril prochain, un collectif d’avocats (bénévoles), conduit par Me Imed Ben Halima, introduira auprès du procureur de la République du tribunal de Première Instance de Tunis au nom de l’association « les Amis de Carthage » une plainte pour non-exécution d’un ordre d’évacuation et occupation illégale d’un terrain archéologique situé sur la commune de Carthage.

Cette plainte vise, bien entendu, l’occupant d’un terrain classé archéologique attesté après enquête bien domanial par la direction régionale des Biens de l’Etat. Cet occupant a non seulement refusé de se conformer à l’ordre d’évacuation émis par le gouverneur de Tunis mais s’est même empressé de rétablir la clôture qu’il avait érigée après sa destruction par l’autorité publique. 

La plainte vise également les secrétaires généraux qui se sont succédé à la mairie de Carthage depuis le 14 janvier 2011 ainsi que les deux « délégations spéciales » qui y ont remplacé les conseils municipaux, la maire de la localité à partir de 2018,les délégués et les cinq gouverneurs qui ont présidé l’administration locale et régionale depuis la Révolution.

Cette action s’explique par les différentes démarches entreprises en vain par l’association depuis une dizaine d’années auprès de ces diverses instances pour attirer leur attention sur la gravité de cette transgression de la loi sur la protection des biens domaniaux et du patrimoine archéologique.

Le terrain d’environ un hectare et demi a été aménagé en parc de loisirs par son occupant, désigné par ses adversaires, par « le nouvel empereur de Carthage ». Toutefois il ne semble pas avoir été mis en service, son accès ayant été jusqu’ici interdit par une forte clôture d’épineux et défendu d’accès par des chiens malinois. C’est cet « obstacle » qui est évoqué pour expliquer le non-aboutissement des démarches de l’association auprès des différentes instances, en particulier la mairie et l’Institut national du Patrimoine (INP). 

Quoi qu’il en soit, la Justice dira son mot suite à la plainte qui sera déposée jeudi prochain. Après, chacun saura à quoi s’en tenir. En attendant, il est sain que l’association des Amis de Carthage ait entrepris une telle démarche. Ceux qui seront à l’avenir tentés de faire fi de la loi réglementant le foncier et l’aménagement urbain dans le périmètre carthaginois auront été prévenus que, même par temps de permissivité, il est des vigiles qui veillent et qui défendront bec et ongles l’intégrité de l’héritage sacré légué par les ancêtres et que, tôt ou tard, ils seront rattrapés par leurs méfaits.

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