Le CA poursuit l’opération relance : En tout bien tout honneur…
Dans son plan de redressement, l’exécutif en place a actionné plusieurs leviers pour atteindre l’équilibre financier tout en se fixant des objectifs sportifs réalistes.
Depuis l’avènement du bureau actuel avec à sa tête Haykel Dkhil, la feuille de route dressée devrait conduire le CA vers un regain d’ambition, sans pour autant brûler les étapes. Une situation qui tranche avec l’empressement de l’ère Slim Riahi, une période marquée par une gestion discrétionnaire et unilatérale qui n’a pris en compte l’intérêt du club qu’à travers le prisme du regard humain, celui des millions de fans clubistes.
Or, ce n’est pas en empilant les « galactiques » et en « explosant » le budget que les fans ont été satisfaits. Loin de là, car en filigrane, la dette exponentielle alimentait le gouffre financier du club sans que personne ne tire la sonnette d’alarme. Si Slim Riahi a injecté 65 millions de dinars dans les caisses du club avec deux titres glanés sous son mandat en football, l’on ne peut cependant perdre de vue qu’il est responsable de la dégradation brutale de la situation financière clubiste, mettant en péril la survie même d’un club qui croulait sous les dettes, les sommations des instances et les impayés qui s’entassaient et grossissaient une ardoise déjà salée.
Il fut une période où, après Slim Riahi, Marouen Hamoudia et Youssef El Elmi n’ont quasiment concentré leur action que sur l’assainissement, mettant en péril leur popularité et leur maintien en poste. Et à cet exercice, seul Marouen Hamoudia, président du comité de gestion, a réussi à percer sur les deux tableaux, soit amorcer l’assainissement et glaner un trophée de Coupe avec un CA qui s’est aussi classé à la seconde marche du podium de Ligue derrière l’EST.
Revenons à présent au plan d’action clubiste tel qu’élaboré et défini par l’exécutif en place. Au préalable, le fossé entre les ambitions et la réalité du club n’a jamais été aussi grand. Un fossé qui était devenu impossible à combler. Il fallait tabler sur des entrées d’argent considérables avec des hommes influents qui donnent accès à des carnets d’adresses de partenaires et annonceurs…
La fin du tout et n’importe quoi
Pour rompre avec des années de désillusions, entrecoupées de très rares éclaircies pour les supporters clubistes, il fallait soigner le mal à la racine, c’est-à-dire assainir pour ensuite se projeter. Et pour y parvenir, sous l’impulsion d’un groupe de dirigeants et administrateurs dévoués, à l’instar de Hamed Mbarek, Mohamed Aymen Chbak, Sami El Kadhi, Mustapha Naboultan et Hassan Ben Farhat, des contrats de sponsoring ont été signés et des partenariats ont été noués, dont l’un avec l’Américain Fergie Chambers qui affiche depuis l’année dernière un soutien financier indéfectible.
Par ailleurs, comme rappelé ci-haut, le mérite du bureau clubiste est d’avoir privilégié le traitement des litiges financiers restants et le règlement des conflits de même nature, pour, dans un premier temps, lever l’interdiction de recruter décrétée par la Fifa, puis se renforcer par la suite. Il faut dire qu’avec des dizaines de millions de dettes sur le marché à rembourser, de paiements à honorer, le CA flirtait avec la faillite mais c’était sans compter sur la ténacité des forces vives du club et surtout de l’assistance du fabuleux public du CA, d’innombrables fans qui ont mis la main au portefeuille et constitué une précieuse cagnotte.
Face à l’ampleur de la dette, celle d’un club qui a vécu tantôt au-dessus de ses moyens, n’honorant pas ses engagements divers, Haykel Dkhil et son équipe ont réglé et classé plusieurs dossiers litigieux, assurant la résorption de maintes dettes cumulées, ouvrant ainsi la voie à la relance sportive dans des conditions saines.
Aujourd’hui, avec une équipe fanion, celle du football, qui gagne du terrain au classement de la Ligue 1 sous la houlette de David Bettoni, le CA a des raisons d’espérer en de lendemains qui chantent. Aujourd’hui également, l’équipe A peut compter sur un encadreur expert en la personne de Mehdi Miled, président de la section football, dirigeant aussi dévoué que discret, ayant fait ses preuves par le passé aux côtés de dirigeants chevronnés, des précurseurs en matière de gestion efficiente tels que l’ancien président Kamel Idir et les dirigeants Mounir Balti, Khélil Chaïbi, Lotfi Zahi, Kamel Ghattas, Mehdi Gharbi, Zine El Abidine Oueslati et Dr Mohsen Trabelsi. Forcément, d’ores et déjà, la comparaison avec l’équipe dirigeante actuelle prend tout son sens dans les rapports de ressemblance avec cette combinaison de compétences associés à la montée en puissance du CA au sein de la hiérarchie de la Ligue 1. Infailliblement, les fans ont de bonnes raisons d’avoir foi en l’avenir.