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Ligue des champions africaine : le MC Alger vise l’exploit face aux Orlando Pirates

FootballLe football africain reprend ses droits avec un choc très attendu ce mardi 1er avril à 20h, au Stade du 5 Juillet 1962. Le MC Alger, champion d’Algérie en titre, affronte les Orlando Pirates d’Afrique du Sud dans le cadre des quarts de finale aller de la Ligue des champions CAF. Une affiche de prestige, entre deux géants du continent déterminés à atteindre le dernier carré.

Le Mouloudia d’Alger, fort d’une belle dynamique (3 victoires sur ses 5 derniers matchs), s’appuie sur un effectif solide et l’appui d’un public chaud bouillant. Après une phase de groupes bien maîtrisée, le club algérois vise une performance de référence à domicile avant un retour périlleux en Afrique du Sud.

En face, les Orlando Pirates, finalistes de la Coupe de la Confédération en 2022, sont réputés pour leur discipline tactique et leur expérience des grands rendez-vous continentaux. Malgré un parcours parfois irrégulier, leur récente forme (3 victoires et un nul sur 5 matchs) prouve qu’il faudra compter sur eux jusqu’au bout.

Il s’agira de la première confrontation directe entre ces deux équipes en Ligue des champions, un affrontement inédit qui s’annonce tendu et disputé. Le vainqueur sur l’ensemble des deux matchs rejoindra le dernier carré, avec en ligne de mire une finale de rêve.

Entre l’intensité algérienne et la rigueur sud-africaine, ce quart de finale aller promet du spectacle et du suspense.

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‘‘Marseille 73’’ | Le cri muet d’une ville sous les balles

L’histoire de ‘‘Marseille 73’’ (éd. Les Arènes, France) est un drame insoutenable, une tragédie silencieuse qui hante la mémoire de la ville et de la France. Dominique Manotti, avec sa plume sèche et implacable, plonge le lecteur dans l’abîme d’un passé douloureux, un passé où les balles de la haine frappaient sans distinction, abattant des hommes, des femmes, des enfants, simplement en raison de leur origine. C’est une histoire vraie. Une histoire qui ne veut pas mourir.

Djamal Guettala

En seulement six mois, plus de cinquante assassinats ciblés – des meurtres froids et méthodiques, souvent commis à bout portant, «à vue», comme une chasse macabre – secouent Marseille, véritable épicentre du terrorisme raciste des années 1970.

La quatrième de couverture du roman résume la brutalité de l’époque avec une précision glaçante : «La France connaît une série d’assassinats ciblés sur des Arabes, surtout des Algériens. On les tire à vue, on leur fracasse le crâne.» Ces meurtres, perpétrés dans l’indifférence générale, témoignent de l’impunité absolue qui régnait à Marseille.

Un décor d’horreur et de silence complice

À la veille des années 70, onze ans après la fin de la guerre d’Algérie, la France se trouve face à son propre héritage colonial : des nervis de l’OAS, amnistiés et intégrés dans les rouages de l’État, la police, et la société, continuent leur croisade raciste, appelant à la destruction des mosquées, des commerces, des bistrots arabes. La violence est systématique, implacable, et sa portée est renforcée par l’absence de justice.

Dans ce contexte, Dominique Manotti nous entraîne dans l’univers de l’Évêché, l’hôtel de police de Marseille, où se noue l’intrigue. Un lieu où tout se sait et rien ne se dit, où le silence complice règne. C’est là que le jeune commissaire Daquin, fraîchement nommé, va se retrouver au cœur de la tourmente. À 27 ans, il incarne cette jeunesse française aveugle à la brutalité du système, mais prête à tout pour y faire face, même si l’espoir semble déjà un luxe illusoire.

Un héros perdu dans un monde corrompu

Le commissaire Daquin est un homme marqué par la violence qui l’entoure, mais aussi par ses propres contradictions. «Il n’est ni un héros ni un lâche», explique Manotti. Il est avant tout un produit de son époque, un homme pris au piège entre une volonté de justice et un système corrompu qui le dépasse. La violence est partout, et Daquin, malgré sa jeunesse et ses idéaux, est contraint d’évoluer dans un monde où l’intégrité semble une faiblesse.

«Tout est prêt pour la tragédie», dit Manotti. Mais cette tragédie, c’est celle d’une ville, d’une époque, et d’une société. C’est l’histoire d’une France qui préfère oublier pour maintenir son apparence de grandeur, en effaçant les cicatrices du colonialisme et du racisme qui gangrènent ses fondations.

Le roman de Manotti est une invitation poignante à ne pas oublier. À travers les assassinats d’Algériens et d’autres Maghrébins, ‘‘Marseille 73’’ réveille des fantômes que l’histoire officielle préfère enterrer. La France, qui s’autoproclame le pays des droits de l’homme, se soucie peu de ses «crimes coloniaux» et de l’inhumanité systémique qui les accompagne. «Le silence sur ces crimes n’est pas un hasard», explique Manotti. «Il est nécessaire pour protéger l’image de la France.» C’est ce silence que l’auteure, avec une précision presque clinique, dénonce dans son roman.

Dominique Manotti avec Djamal Guettala.

Le racisme, héritage immuable

La fiction, selon Manotti, a un rôle capital dans la réconciliation de l’Histoire. Elle permet de rendre accessible ce que les faits historiques seuls ne peuvent transmettre : l’émotion brute, la violence vécue au quotidien, l’humiliation et la peur. ‘‘Marseille 73’’ est ainsi une passerelle entre le passé et le présent, une invitation à ressentir ce que l’histoire a oublié de nous faire comprendre.

Le roman s’inscrit dans une réflexion plus large, une méditation sur le racisme et ses racines profondes. Ce racisme, ancré dans l’histoire coloniale de la France, est toujours là, prêt à ressurgir sous de nouvelles formes. Manotti le rappelle avec force : «La société française reste marquée par un racisme anti-arabe et anti-africain, un héritage direct de la colonisation.» Les meurtres de 1973 résonnent encore aujourd’hui, dans une France où la violence policière, l’exclusion et le rejet des populations issues de l’immigration continuent de diviser.

Ce roman ne se contente pas de relater une époque révolue, il dévoile les fractures qui déchirent encore la société française d’aujourd’hui. Le Front National, dans les années 70 comme aujourd’hui, nourrit sa politique du racisme, de la peur de l’autre et du rejet des différences, et particulièrement de l’Arabe et du Musulman. Ce parti, héritier direct des colons et des partisans de l’Algérie française, continue de prospérer sur ces terreaux fertiles.

Une France qui ne veut pas se voir

Dans ‘‘Marseille 73’’, la police n’est pas un agent de protection, mais un instrument de répression. C’est une institution corrompue, où la violence d’État se mêle à la violence sociale. Les policiers, anciens membres de l’OAS ou simples héritiers de la guerre d’Algérie, continuent de semer la terreur sans être inquiétés. «Beaucoup de policiers ayant servi durant la guerre d’Algérie ont été rapatriés et réintégrés dans la police nationale», explique Manotti. Leur présence à Marseille n’était pas un hasard, elle a renforcé un système déjà gangrené.

‘‘Marseille 73’’ est aussi une tragédie de la mémoire. Une mémoire qui se refuse à voir, à comprendre, à réparer. Mais Manotti, dans un dernier souffle d’espoir, lance un appel : «Il est important de ne pas oublier les cicatrices laissées par cette époque.»

Ce livre, en apparence une simple enquête policière, est en réalité un cri silencieux, un hommage aux victimes oubliées, un appel à affronter les démons du passé.

‘‘Marseille 73’’ n’est pas seulement un roman noir, c’est une œuvre nécessaire, une mise en lumière d’un pan de l’histoire française longtemps effacé des mémoires collectives. La France a ses cicatrices, et ce roman, avec sa brutalité et son honnêteté, les dévoile, sans fard, pour que nous n’oublions jamais.

Dominique Manotti, pseudonyme de Marie-Noëlle Thibault, est née le 23 décembre 1942 à Paris, où elle a toujours vécu.

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France-Algérie : vers la fin de la brouille entre Paris et Alger ?

Décidemment, le mois saint de Ramadan et l’Aïd el-Fitr apportent leur lot de bonheur. Même entre musulman et non musulman. C’est en tout ce qu’on pourrait retenir de l’appel entre les présidents français et algérien, Emmanuel Macron et Abdelmadjid Tebboune, lundi 31 mars 2025, comme l’atteste l’Elysée dans un communiqué.

On y lit entre autres que « le président de la République française et le président de la République algérienne démocratique et populaire se sont entretenus par téléphone le lundi 31 mars. Le président de la République (française, ndlr) a tenu à adresser au président Tebboune et au peuple algérien ses meilleurs vœux de succès et de prospérité à l’occasion de la fête de l’Aïd ».

Le communiqué de l’Elysée précise que « les deux présidents ont eu un long échange franc et amical sur l’état de la relation bilatérale et sur les tensions qui se sont accumulées ces derniers mois ».

Volonté de renouer le dialogue

Macron et Tebboune ont aussi réitéré « leur volonté de renouer le dialogue fructueux qu’ils avaient consacré avec la Déclaration d’Alger d’août 2022 et qui s’était traduit par des gestes forts en matière mémorielle, notamment la création de la commission mixte des historiens franco-algériens, la restitution de restes humains, la reconnaissance de la responsabilité dans la mort d’Ali Boumendjel et de Larbi Ben M’hidi ».

Lire aussi : France-Algérie, une nouvelle page d’histoire ?

Les deux présidents n’ont pas manqué de rappeler la force des liens – en particulier humains – qui unit la France et l’Algérie, « les intérêts stratégiques et de sécurité respectifs des deux pays, les défis et crises auxquels l’Europe, la Méditerranée et l’Afrique étaient confrontées exigeaient le retour à ce dialogue d’égal à égal entre deux partenaires qui constituent des acteurs européen et africain de premier plan et qui sont attachés à la légalité internationale, ainsi qu’aux buts et principes édictés par la Charte des Nations unies ».

Pour ce faire, ils ont promis de travailler étroitement ensemble pour donner à cette relation une nouvelle ambition dans cet esprit d’amitié, permettant de traiter l’ensemble des aspects de la relation bilatérale dans un souci d’efficacité et de résultats, explique le communiqué.

Reprise de la coopération sécuritaire et de mobilité

Dans cette optique, les chefs d’Etat français et algérien conviennent «… de la reprise sans délai de la coopération sécuritaire ». Mais pas seulement. Ils estiment «… qu’une coopération migratoire confiante, fluide et efficace permettant de traiter de toutes les dimensions de la mobilité entre les deux pays devait être immédiatement réinitiée, dans une logique de résultats répondant aux préoccupations des deux pays ».

Poursuite du travail de la commission mixte des historiens

Par ailleurs, Emmanuel Macron et Abdelmadjid Tebboune, tout en saluant l’œuvre déjà accomplie par la commission mixte des historiens créée à leur initiative, se sont dits déterminés à poursuivre et finaliser ce travail de mémoire, dans l’esprit d’apaisement, de réconciliation et de refondation de la relation à laquelle ils sont attachés.

Ainsi, les deux présidents ont décidé de faire reprendre les travaux de la commission mixte des historiens sans délai, et devrait d’ailleurs se réunir prochainement en France ; « les conclusions de ses travaux et ses propositions concrètes seront remises aux deux chefs d’Etat avant l’été 2025 ».

Gérald Darmanin à Alger

Autre signe de décrispation entre la France et l’Algérie, Macron et Tebboune ont souligné l’importance de la coopération judiciaire entre les deux pays. C’est ainsi qu’ils sont convenus de la reprise des échanges et des coopérations dans ce domaine, ce qui se concrétiser avec la visite, dans les prochains jours à Alger, du Garde des Sceaux, ministre de la Justice, Gérald Darmanin.

Coopération économique

La coopération économique n’est pas en reste entre les deux pays dans les domaines d’avenir. C’est pourquoi « … ils se sont engagés à œuvrer au renforcement des échanges et des investissements dans le respect des intérêts des deux pays ». Le président français a fait part à son homologue algérien «… de l’appui de la France à la révision de l’accord d’association Union européenne – Algérie ».

Pour finir, les deux présidents français et algérien ont évoqué le sujet très sensible de l’écrivain franco-algérien, Boualem Sansal. Macron «…a appelé à un geste de clémence et d’humanité à l’égard de l’écrivain, à raison de son âge et de son état de santé.

Jean-Noël Barrot à Alger le 6 avril

Enfin, la diplomatie va jouer, au grand jour, son rôle. Le texte du communiqué souligne : « Afin de donner rapidement à la relation entre la France et l’Algérie l’ambition que les deux chefs d’Etat souhaitent lui conférer, le ministre de l’Europe et des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, se rendra à Alger le 6 avril à l’invitation de son homologue algérien, Ahmed Attaf. Cette visite permettra de détailler ce programme de travail ambitieux, d’en décliner les modalités opérationnelles et le calendrier de mise en œuvre. Il sera ainsi acté que l’ambition commune d’une relation ambitieuse, sereine et respectueuse des intérêts de chacun débouchera sur des résultats concrets ».

Les deux chefs d’Etat devraient normalement se rencontrer dans les prochains mois, pour ainsi remettre sur les rails les relations franco-algériennes.

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Fin de la crise diplomatique : Macron et Tebboune rétablissent le dialogue entre la France et l’Algérie

Fin de la crise diplomatique : Macron et Tebboune rétablissent le dialogue entre la France et l’Algérie

Les présidents français, Emmanuel Macron, et algérien, Abdelmadjid Tebboune, ont annoncé, ce lundi, la normalisation des relations entre leurs pays, mettant fin à plusieurs mois de crise diplomatique. Cette annonce fait suite à un entretien téléphonique entre les deux dirigeants. Emmanuel Macron a exprimé sa confiance en la “sagesse” de Tebboune et l’a invité à […]

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Transport ferroviaire: Arrêt temporaire des dessertes sur la ligne ferroviaire Tunisie- l’Algérie

Transport ferroviaire: Arrêt temporaire des dessertes sur la ligne ferroviaire Tunisie- l’Algérie

La société nationale des chemins de fer tunisiens (SNCFT) a annoncé l’arrêt temporaire des dessertes sur la ligne ferroviaire Tunisie- Algérie (Annaba) à partir de lundi 31 mars jusqu’à vendredi 4 Avril 2025 pour des raisons d’ordre organisationnel. Les voyages sur cette ligne reprendront à partir de dimanche 6 Avril 2025 selon le programme habituel […]

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Tunisie-Algérie-Libye | Vers un plan conjoint pour lutter contre la contrebande

Le ministre du Commerce et du Développement des exportations, Samir Abid, a annoncé l’élaboration d’un plan conjoint avec la Libye et l’Algérie pour développer les zones frontalières et éliminer le commerce parallèle et la contrebande.

Cette déclaration fait suite à une question parlementaire posée à la Chambre des représentants, le 26 mars 2025, par le député Abdessattar Zarai concernant le commerce parallèle et la création de zones franches.

Abid a expliqué que les autorités tunisiennes élaborent une approche globale et efficace pour lutter contre le commerce parallèle et atténuer son impact négatif sur l’économie nationale, tout en soulignant l’importance de renforcer la communication avec les jeunes et de les informer des risques liés à l’économie informelle et de leur apport potentiel au développement régional.

Le ministre a déclaré que la région frontalière de Ben Guerdane avec la Libye constitue un pilier essentiel de cette initiative, le ministère s’efforçant à en faire une zone d’investissement attractive, créatrice de richesses et d’emplois.

Il a également indiqué qu’un plan conjoint est actuellement en cours d’élaboration avec l’Algérie et la Libye, visant à développer les zones frontalières et à les transformer en espaces prospères offrant les éléments d’une vie décente et des opportunités d’emploi, notamment pour les jeunes

I. B.

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L’Algérie importera plus de 9 millions de tonnes de blé

Avec une production qui devrait se maintenir au cours de la campagne 2025-26, l’Algérie devrait importer plus de 9 millions de tonnes de blé pour répondre à la demande intérieure, selon un rapport du Foreign Agricultural Service (FAS) du ministère américain de l’Agriculture.Le FAS prévoit des importations de blé de 9,2 millions de tonnes pour […]

Etude | La crise climatique rend Tunisie plus dépendante de l’Algérie  

Dans une étude intitulée “Tunisia’s Climate Crisis, Economic Downturn, and Growing Dependency on Algeria”, publiée sur le site web de Carnegie Endowment, Hamza Meddeb affirme que la crise climatique, conjuguée au ralentissement économique depuis 2011, a accru la dépendance croissante de la Tunisie à l’égard de l’Algérie.

«Depuis 2017, la Tunisie subit les effets du changement climatique de plus en plus marqués, notamment une grave sécheresse. Les échecs de gouvernance du président Kaïs Saïed n’ont fait qu’exacerber les vulnérabilités persistantes du pays», écrit le chercheur tunisien, membre du Malcolm H. Kerr Carnegie Middle East Center (Etats-Unis). Il ajoute : «Au cours des quatorze dernières années, la Tunisie a connu d’importants bouleversements politiques, notamment le processus de démocratisation qui a suivi le Printemps arabe de 2010-2011, l’effondrement démocratique consécutif à la prise de pouvoir du président Kaïs Saïed en 2021 et, plus récemment, le déploiement d’un processus chaotique de restauration autoritaire. Cependant, une dynamique critique a suscité moins d’attention : la crise climatique, qui a aggravé la trajectoire politique tumultueuse du pays. Depuis 2017, la Tunisie subit les effets du changement climatique de plus en plus marqués, notamment une grave sécheresse, une forte baisse du niveau des fleuves transfrontaliers qui coulent de l’Algérie vers la Tunisie et une réduction spectaculaire des réserves d’eau des barrages du pays. Ces facteurs ont conduit à des insécurités hydriques et alimentaires généralisées, provoquant une dégradation importante de l’agriculture et de l’élevage, notamment dans les régions frontalières avec l’Algérie.»

Aggravation de l’insécurité alimentaire

Hamza Meddeb estime que «laggravation de linsécurité alimentaire en Tunisie a amplifié le déséquilibre des pouvoirs entre la Tunisie et lAlgérie, renforçant linfluence géopolitique de cette dernière sur son voisin plus faible et de plus en plus dépendant. Cette dépendance a aggravé la marginalisation de la Tunisie, tant au niveau régional quinternational, et la contrainte à saligner étroitement sur Alger».

Il convient de rappeler dans ce contexte que l’Algérie a construit ces vingt dernières années de nombreux barrages le long des fleuves transfrontaliers avec la Tunisie, ce qui, associé à une consommation d’eau accrue, ont considérablement réduit les niveaux d’eau en aval, entraînant de mauvaises récoltes et aggravant les difficultés financières des agriculteurs des régions du nord-ouest tunisien, le grenier du pays.

«Depuis 2017, lAlgérie met en œuvre une politique de développement ambitieuse en construisant des barrages le long des fleuves partagés avec la Tunisie, en étendant les réseaux dirrigation et en développant les infrastructures de rétention deau telles que les lacs artificiels», rappelle Hamza Meddeb. Qui ajoute qu’«entre 2017 et 2019, lAlgérie a rapidement augmenté le nombre de ses barrages, de soixante-cinq à quatre-vingt-un, avec pour objectif d’atteindre 139 dici 2030.» En satisfaisant ainsi ses besoins d’irrigation dans les régions de l’est, l’Algérie réduit la quantité d’eau s’écoulant en aval, Résultat : la construction de barrages par l’Algérie sur l’Oued Mellegue et d’autres fleuves partagés a réduit les terres irriguées en Tunisie. «LOued Medjerda, le plus important fleuve transfrontalier de Tunisie, a connu une baisse significative de son débit suite à la construction dun barrage en Algérie. Ce fleuve alimente en eau plus de la moitié de la population et constitue une ressource vitale majeure, 13,4% de la population tunisienne vivant dans son bassin», souligne à juste titre le chercheur.

Briser ce cercle vicieux

Pour briser ce cercle vicieux de la crise économique et financière et de la dépendance vis-à-vis de l’Algérie, aggravées selon lui par «la détérioration de ses relations avec les institutions financières internationales, le manque de soutien financier des pays du Golfe ou de lEurope et son incapacité à accéder aux marchés financiers internationaux», l’auteur estime que «la Tunisie doit donner la priorité à la lutte contre le changement climatique en mettant en œuvre une stratégie dadaptation globale pour relever les défis de la sécurité alimentaire.»

«Cela nécessitera des financements importants, d’où l’importance pour le pays d’abandonner son isolationnisme et de rechercher activement des soutiens financiers extérieurs», explique Hamza Meddeb. Il ajoute : «Le renforcement de la résilience climatique devrait inclure des mesures visant à préparer les infrastructures, les agriculteurs, les institutions et la société aux sécheresses et autres événements climatiques. Il devrait également inclure des mesures de protection sociale pour les populations rurales, telles que des programmes de transferts monétaires liés au climat qui pourraient aider les familles pauvres à faire face à la hausse des coûts alimentaires et aux mauvaises récoltes.»

«La Tunisie devrait également chercher à conclure un accord formel avec l’Algérie pour établir un cadre de gestion des ressources en eau partagées, notamment axé sur la régulation du débit des rivières transfrontalières et des sources d’eau souterraine», écrit-il. Et de conclure : «Enfin, la Tunisie doit dépasser le cadre des échanges transfrontaliers informels avec l’Algérie en concluant des accords commerciaux formels. La création de zones franches ou d’un accord de libre-échange plus large permettrait aux entreprises tunisiennes d’accéder plus facilement aux marchés algériens, de favoriser une intégration économique plus poussée et de réduire le déséquilibre actuel des relations bilatérales», sachant que l’Algérie représente actuellement l’un des plus importants déficits commerciaux de la Tunisie, avec la Chine, la Russie et la Turquie.

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Entretien avec Hamid Grine | Lumière brisée de Jean Sénac

Dans son dernier ouvrage, ‘‘Sénac et son diable’’ (coédité par Rives, Alger, Algérie, et Gaussen, Marseille, France, en mars 2025), Hamid Grine * revient sur l’assassinat mystérieux de Jean Sénac, poète engagé et fervent défenseur d’une Algérie libre et fraternelle, dont la vie et la mort restent entourées de zones d’ombre.

Entretien réalisé par Djamal Guettala

À travers cette enquête, l’auteur s’attache à déconstruire les récits romancés qui ont longtemps entouré cette affaire pour restituer une vérité plus nuancée. Crime politique ou crime de mœurs ? Figure mythifiée ou poète incompris ? Sénac était-il un martyr ou un homme en décalage avec son époque ? Autant de questions auxquelles l’auteur tente de répondre en s’appuyant sur des témoignages inédits et des documents d’archives.

Dans cet entretien, Hamid Grine nous plonge au cœur de son investigation, tout en interrogeant la place de l’intellectuel en Algérie et la mémoire parfois sélective d’une nation en quête de vérité.

Kapitalis : Pourquoi avoir choisi de revenir sur le crime de Jean Sénac plus de 50 ans après sa mort ? Qu’est-ce qui vous a poussé à écrire ce livre ?

Hamid Grine : Deux raisons m’ont motivé. La première est sentimentale. Jean Sénac a marqué ma jeunesse à travers son émission ‘‘Poésie sur tous les fronts’’ (1967-1971), que je suivais assidûment. Il me faisait rêver, et je fais partie de ceux qui n’oublient jamais les rêves de leur jeunesse. Son assassinat a été un choc immense pour le jeune lycéen que j’étais alors. On avait tué une possibilité de rêve et d’évasion.

La seconde raison est liée à mon insatisfaction vis-à-vis des différentes versions biographiques sur son assassinat. J’ai vécu dans l’Alger de Sénac, que j’ai connu furtivement, et la ville qu’il décrivait ne correspondait pas à celle que je connaissais. J’ai voulu creuser plus profondément.

Dans votre enquête, vous affirmez que l’assassinat de Sénac n’était pas un crime politique mais un crime de mœurs. Qu’est-ce qui vous permet d’en être certain ?

J’ai eu la chance, juste après la mort de Sénac, d’assister à un dîner en présence d’un officier de police ayant participé à l’enquête. Il nous a fourni des arguments solides : Sénac n’était pas un opposant politique, bien au contraire, il soutenait le régime. S’il avait été perçu comme une menace, il aurait été expulsé vers la France.

L’officier nous a aussi expliqué que Sénac était très imprudent. Il draguait ouvertement des hommes dans une société machiste et mettait chez lui des amants de passage qu’il connaissait à peine. Son fils adoptif, Jacques Miel, l’avait averti à plusieurs reprises du danger qu’il courait et lui conseillait de rentrer en France.

Quant à l’hypothèse d’un crime islamiste, elle ne tient pas la route : les islamistes n’étaient pas encore une force structurée en 1973. Ce mouvement n’a émergé qu’en 1976, lors du débat sur la Charte nationale, comme l’a confirmé le général-major Benyelles dans ses mémoires.

Quels ont été les éléments les plus marquants ou surprenants que vous avez découverts au cours de votre recherche ?

Deux rencontres ont été cruciales. La première, avec l’assassin présumé, que personne n’avait interrogé auparavant. La seconde, avec Ahmed Taleb-Ibrahimi, ministre de l’Information et de la Culture à l’époque de Sénac, qui m’a apporté un éclairage inédit sur la perception du poète par le pouvoir.

Pouvez-vous nous en dire plus sur l’enquête judiciaire qui a eu lieu à l’époque ?

La police algérienne a mené une enquête rigoureuse. Aucun suspect n’a été ignoré. Certains amants de Sénac, même ceux résidant à 400 km d’Alger, ont été interrogés à plusieurs reprises. Ses proches ont dû fournir des alibis.

Un diplomate, qui avait accompagné Sénac en chasse de «chair fraîche» en Oranie un mois avant le meurtre, témoigne du sérieux de l’enquête. Pourtant, certains continuent de nier la nature crapuleuse du crime sans aucun argument solide.

Comment cette enquête a-t-elle été perçue par les proches de Sénac et par la société ?

Ses proches, pour la plupart, ont refusé d’admettre la culpabilité du jeune homme arrêté. Ils reprennent le narratif de Sénac lui-même, qui se voyait mourir en Lorca.

Quant à la société, Sénac n’était connu et apprécié que d’une élite culturelle. Un poète proche de lui a reconnu dans un quotidien algérien le caractère homophobe du crime et le sérieux de l’enquête.

L’annulation de la condamnation de l’accusé par Houari Boumediene a suscité des spéculations. Quel impact cette décision a-t-elle eu ?

Elle a semé le doute chez les proches et les biographes de Sénac, en raison du manque de communication des autorités. Pourtant, il n’y avait rien de mystérieux : la justice a suivi ses procédures et l’accusé a été libéré après une révision de son procès.

Jean Sénac apparaît comme un poète engagé mais aussi profondément solitaire. Comment son rapport à la société algérienne a-t-il évolué ?

Sénac n’était pas un solitaire. Il était toujours entouré d’amis et d’amants. Mais il a connu trois périodes distinctes : sous Ahmed Ben Bella, il était un acteur culturel central; sous Boumediene, ses relations au pouvoir se sont étiolées.

Après son départ de la radio en 1971, il a sombré dans la dépression et l’excès, se sentant mis à l’écart.

Sa marginalisation, notamment due à son homosexualité, a-t-elle influencé son parcours ?

Hamid Grine : Absolument. Son homosexualité affichée et provocatrice lui a porté préjudice dans une société conservatrice. S’il avait été plus discret, son sort aurait peut-être été différent.

Quel message espérez-vous transmettre avec ce livre ?

Je voulais raconter un homme tel qu’il était, loin des clichés et des fantasmes. C’est un livre de bonne foi, comme dirait Montaigne.

Pensez-vous que votre livre contribuera à la réhabilitation de la mémoire de Sénac ?

L’avenir nous le dira. Aujourd’hui, en Algérie, on parle peu de Sénac, et quand on le fait, c’est davantage pour son assassinat que pour son œuvre.

* Hamid Grine, né le 20 juin 1954 à Biskra, est un écrivain, romancier et ancien journaliste algérien. Auteur d’une œuvre riche et variée, il s’est illustré aussi bien dans le roman que dans l’essai, explorant des thématiques allant de l’identité à la mémoire, en passant par le pouvoir et la société algérienne contemporaine.

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Algérie : finalisation d’un investissement qatari de 3,5 milliards de dollars

Le gouvernement algérien et la société qatarie Baladna ont finalisé les dernières dispositions nécessaires pour la mise en œuvre pratique du projet intégré de production de lait en poudre dans le sud de l’Algérie, a rapporté le 28 mars 2025 le site d’information Al-Araby.

Le ministre de l’Agriculture, Youssef Cherfa, et le président du conseil d’administration de la société qatarie « Baladna Algérie », Ali Al Ali, ont signé l’accord final pour la mise en œuvre du projet, ainsi qu’un deuxième accord pour l’achat par l’Office algérien du lait de la totalité des quantités de lait en poudre produites par Baladna Algérie, selon Al-Araby.

Le projet, d’un coût de 3,5 milliards de dollars, sera mis en œuvre dans la région d’Adrar, dans le sud de l’Algérie, sur une superficie de 117 000 hectares. Il comprendra des fermes fourragères, des fermes laitières et de viande, ainsi qu’une usine de lait en poudre.

Le projet vise à produire localement 50% des besoins en lait en poudre du marché algérien, avec pour objectif d’atteindre l’autosuffisance. La production devrait atteindre plus de 194 000 tonnes de lait en poudre au cours de la neuvième année du projet, réduisant ainsi les importations algériennes de lait en poudre, qui s’élèvent actuellement à environ 2 milliards de dollars par an.

Il est à noter que la réunion d’affaires qataro-algérienne, tenue à Doha le 23 octobre 2024, a porté sur le renforcement de la coopération commerciale et économique et des opportunités d’investissement disponibles dans les deux pays. À cet égard, Rashid bin Hamad Al-Athba, deuxième vice-président de la Chambre de commerce et d’industrie du Qatar, a expliqué que les échanges commerciaux entre les deux pays ont connu une croissance croissante, doublant en trois ans pour atteindre 297 millions de riyals (81,5 millions de dollars) l’année dernière, contre 132 millions de riyals en 2020.

Il a noté que le volume des échanges commerciaux reste inférieur aux attentes, exprimant sa pleine conviction dans le rôle clé que le secteur privé peut jouer pour élever le niveau de coopération commerciale et économique.

Le projet permettra le transfert de technologies modernes et des dernières techniques de production laitière, en plus d’approvisionner le marché local en viande rouge. Le projet produira 84 000 têtes de bétail par an, destinées à approvisionner le marché local en viande rouge, et créera plus de 5 000 emplois directs.

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Décès de l’acteur algérien Hamza Feghouli | Adieu Mama Messaouda !

L’Algérie pleure ce vendredi 28 mars 2025 la perte d’un artiste qui a marqué des générations entières. Hamza Feghouli, l’emblématique Mama Messaouda, nous a quittés après un long combat contre la maladie. Avec lui, c’est toute une époque qui s’efface, celle où la télévision rassemblait les familles autour de programmes d’humour simple et authentique, porté par des personnages qui devenaient des amis invisibles de notre quotidien.

Qui peut oublier Mama Messaouda, cette figure maternelle et pétillante, malicieuse, dont les mimiques et répliques résonnaient dans les foyers algériens? Derrière cette personnalité attachante se cachait un comédien de génie, un artiste qui savait insuffler de la vie à ses rôles et qui, grâce à son talent, a fait de chaque apparition une occasion de rire et de rêver.

Hamza Feghouli n’était pas qu’un acteur : il était un véritable narrateur, un transmetteur d’émotions, une voix et une présence qui ont forgé la culture populaire algérienne. Son humour accessible et bienveillant touchait tous les âges, unissant les générations autour d’un écran, qu’il soit noir et blanc ou en couleur, mais toujours rempli de la chaleur de son talent.

L’adieu à une époque d’or

La disparition de Hamza Feghouli signe la fin d’un chapitre. Celui d’un temps où l’humour algérien était ancré dans la simplicité, l’authenticité et l’amour du public. Une époque où les artistes étaient bien plus que des visages dans un cadre ; ils étaient des compagnons de chaque instant, des figures familières inscrites dans nos souvenirs les plus chers.

Aujourd’hui, les hommages affluent de toutes parts. Sur les réseaux sociaux, les messages de condoléances, les vidéos d’archive et les témoignages émouvants rappellent à quel point Hamza Feghouli était apprécié et respecté par tous.

Mais malgré la tristesse, il reste une certitude : l’humour qu’il a partagé ne s’éteindra jamais. Chaque rediffusion, chaque imitation, chaque mention de Mama Messaouda fait vivre son esprit encore un peu plus.

Merci Hamza Feghouli. Merci pour les rires, pour la joie que tu as semée, pour l’héritage inoubliable que tu nous laisses. Repose en paix.

Djamal Guettala 

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Sonatrach et Sonelgaz explorent les opportunités d’investissement à Addis-Abeba

Le Président-directeur général (P-dg) du groupe Sonatrach, Rachid Hachichi, et le P-dg de Sonelgaz, Mourad Adjal, se sont entretenus à Addis-Abeba avec le P-dg de la société Ethiopia investment holding (EIH), Brook Taye, dans le cadre de la visite officielle du ministre d’Etat, ministre de l’Energie, des Mines et des Energies renouvelables, Mohamed Arkab, en […]

Air Algérie lance une liaison aérienne directe sur le Nigeria

L’autorité de l’aviation civile du Nigeria (NCAA) a accordé à Air Algérie un permis d’exploitation de transporteur étranger (FCOP), facilitant ainsi l’amélioration de la connectivité aérienne entre le Nigeria et l’Algérie.Le FCOP est un document requis par les compagnies aériennes étrangères pour effectuer des transports aériens commerciaux à destination, en provenance ou à l’intérieur d’un […]

Condamnation de Boualem Sansal | Signal inquiétant pour la liberté d’expression en Algérie

Le 27 mars 2025, l’écrivain et intellectuel algérien Boualem Sansal a été condamné à cinq ans de prison ferme par le tribunal de Dar El Beida à Alger, suite à des accusations portant sur des atteintes à la sécurité de l’État. Cette condamnation intervient après plusieurs mois de tensions politiques et culturelles dans le pays, et met en lumière une problématique alarmante : la répression croissante de la liberté d’expression en Algérie.

Boualem Sansal, figure de proue de la littérature francophone et auteur de romans emblématiques comme ‘‘Le Serment des Barbares’’ et ‘‘2084 : La Fin du Monde’’, est reconnu pour ses prises de position courageuses sur la société algérienne, ses critiques sur le pouvoir en place, ainsi que ses réflexions sur les dérives de l’intégrisme religieux. Son arrestation en novembre 2024, suivie de cette lourde peine de prison, suscite une vive inquiétude au sein de la communauté littéraire et intellectuelle internationale.

Un écrivain dans la tourmente

La situation de Sansal fait écho à celle de nombreux écrivains et intellectuels algériens qui, au fil des années, ont été contraints de faire face à la répression et à la censure. Son cas soulève des questions cruciales sur l’espace de la liberté d’expression dans le pays. Sa condamnation, qui n’a fait qu’exercer son droit à la parole, marque un recul significatif pour une société qui, jadis, a été nourrie par les écrits de figures emblématiques comme Mouloud Mammeri, Assia Djebar, Kateb Yacine, ou encore Tahar Djaout.

Ces écrivains ont, chacun à leur manière, façonné la mémoire de l’Algérie, apportant une richesse intellectuelle et culturelle inestimable. L’Algérie, terre de réflexion et de lutte, est aussi la terre de la pensée libre, de la résistance littéraire et de l’engagement. Des voix comme celles de Mammeri, Djebar ou Yacine, qui ont contesté les normes établies et ont défié les régimes en place, ont marqué l’histoire contemporaine du pays. La répression de Sansal s’inscrit dans cette longue tradition de lutte des écrivains algériens pour la liberté de penser et d’écrire.

Un carrefour littéraire en danger

L’Algérie est un carrefour littéraire et intellectuel, marqué par une longue tradition de réflexion philosophique, historique et culturelle. Figures comme Apulée, philosophe et écrivain romain né à Madaure, ont établi des bases solides pour la transmission des savoirs. Apulée, à travers son œuvre ‘‘Les Métamorphoses (ou L’Âne d’or)’’, a incarné la fusion de la culture africaine, latine et grecque, une combinaison qui a forgé une identité littéraire unique. Il a inspiré des générations de penseurs, soulignant le rôle de la littérature comme outil de réflexion et de libération.

Des écrivains comme Apulée ont montré que la pensée et la parole libres ne connaissent pas de frontières. L’Algérie, de ses racines antiques à sa période coloniale, a toujours été un terrain de débats et d’échanges intellectuels. Les écrivains contemporains, dont Sansal, ont hérité de cette tradition, mais aujourd’hui, leurs voix sont étouffées par un régime qui semble redouter la pensée critique.

La liberté d’expression en danger

La condamnation de Sansal n’est pas un incident isolé. Elle fait partie d’une tendance inquiétante observée en Algérie, où la répression des voix dissidentes s’intensifie, y compris dans le domaine littéraire et intellectuel. Au moment où le pays est confronté à des défis économiques et sociaux majeurs, la censure devient une arme pour maintenir l’ordre établi. Cependant, cette politique ne peut que nuire à l’avenir du pays. La littérature, le débat intellectuel et l’échange d’idées sont les pierres angulaires d’une société libre et démocratique.

Le cas de Sansal est aussi un appel à l’action. La communauté internationale, les organisations de défense des droits de l’homme et les écrivains du monde entier doivent se mobiliser pour soutenir les écrivains algériens, et pour faire pression sur le gouvernement afin de garantir la liberté d’expression.

Alors que Sansal purge sa peine, il est crucial d’espérer qu’il bénéficiera d’une amnistie, comme cela a été le cas pour d’autres écrivains et intellectuels dans des situations similaires. Il est impératif que des efforts soient déployés pour garantir la liberté d’expression et permettre aux voix dissidentes de s’exprimer sans crainte de répression.

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Coupe d’Algérie (Quart de finale) : l’USM El Harrach élimine l’ES Mostaganem aux tirs au but et file en demi-finale

L’équipe de l’USM El Harrach (Ligue 2) s’est qualifiée aux demi-finales de la Coupe d’Algérie de football, saison 2024-2025, aux dépens de l’ES Mostaganem (Ligue 1), qu’elle a battu aux tirs au but (2-0), mercredi soir lors du quart de finale joué au stade du 5 juillet (Alger).

Les deux équipes se sont séparées après le temps réglementaire et les prolongations sur le score de parité (1-1).

L’USM El Harrach avait ouvert le score à la 27e minute par son avant-centre Abid qui a trompé la vigilance du gardien de but de l’ES Mostaganem, Ouabdi, d’une pichenette dans la surface de réparation.

L’égalisation des Mostaganémois est intervenue à la 63e par le capitaine Mesloudi, qui a trompé la vigilance du gardien Faouzi Chaouchi d’un tir puissant.

Lors des prolongations, aucune équipe n’a pu assurer la qualification, différée à la fatidique séance des tirs au but qui a souri à l’USM El harrach, grâce à son gardien de but Chaouchi qui a arrêté quatre tirs, permettant à son équipe d’être la première qualifiée aux demi-finales, en attendant la suite des matchs des quarts de finale, prévus jeudi et vendredi.

Programme des autres matchs des quarts de finale :

Jeudi 27 mars (22h00) :

Stade Miloud Hadefi (Oran): CR Témouchent (Ligue 2) – USM Alger (Ligue 1)

Stade Nelson Mandela (Alger): MC El-Bayadh (L1) – ES Sétif (L1)

Vendredi 28 mars (22h00):

Stade Hocine Ait Ahmed (Tizi-Ouzou): CR Belouizdad (L1) – MO Béjaia (inter-régions).

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L’Algérie reçoit le premier Su-35, mais attend toujours le Su-57

L’Algérie est techniquement le premier acheteur étranger du Sukhoi Su-57 de fabrication russe, mais le pays est toujours bloqué avec son prédécesseur.Entre-temps, Alger a reçu ce mois-ci le premier des deux douzaines de chasseurs Sukhoi Su-35 prévus, rapporte rapporte le site « The National Interest ».L’avion est arrivé à la base aérienne d’Oum el Bouaghi, […]

Aflam 2025 | Écrans d’exil, miroirs de révoltes

Dans les salles obscures de Marseille, carrefour des mémoires et des résistances, des images surgissent du passé et du présent, éclairant les fissures et les fulgurances d’un monde arabe en perpétuel bouleversement. Du 19 au 27 avril 2025, la 12ᵉ édition du festival Aflam sera comme une fenêtre sur les révolutions avortées, les exils contraints et les héritages persistants, offrant une programmation vibrante où se croisent cinéma d’archives et créations contemporaines.

Djamal Guettala, à Marseille.

De la Syrie qui vacille entre chute et renouveau, à la Tunisie et l’Algérie qui interrogent leurs mémoires collectives, en passant par l’Égypte, le Liban, la Palestine, ou encore le Maroc, chaque film est un fragment de l’histoire, un cri ou un murmure. Images d’un monde bouleversé, qui capturent l’intime pour révéler l’universel.

La Tunisie à l’honneur

Pour incarner cette édition, une femme, une présence, Fatma Ben Saïdane. Actrice et réalisatrice tunisienne, elle est l’âme d’un cinéma qui interroge, qui résiste et qui inspire. Figure incontournable du cinéma maghrébin, elle incarne des personnages puissants et des récits où la révolte est souvent tapie sous la peau du quotidien. À Marseille, elle sera célébrée à travers une masterclass et une sélection de films retraçant son parcours, où l’engagement artistique se mêle au combat social.

Cette année, la Tunisie fait une apparition forte, avec des films qui explorent l’histoire et les luttes contemporaines du pays. ‘‘La Télé arrive’’ de Moncef Dhouib, qui sera projeté le 25 avril au Mucem, raconte comment un village du Sud tunisien, avec l’arrivée d’une équipe de télévision allemande, se voit contraint de jouer un rôle, manipulant la réalité pour masquer ses véritables problèmes. Ce film dénonce la superficialité des images véhiculées par les médias et les illusions qu’elles créent.

Le soir même, au Cinéma L’Alhambra, ‘‘El Jaida’’ de Selma Baccar offrira une immersion dans l’histoire tunisienne en suivant quatre femmes emprisonnées en 1955, une époque marquée par la lutte pour l’indépendance. Les conditions sociales, les injustices et la répression sont au cœur de ce récit poignant de solidarité féminine.

Le 25 avril, ‘‘Derrière le soleil’’ de Dhia Jerbi nous invitera à une quête personnelle et intime, un film où le réalisateur tunisien, exilé en France, explore le lien familial et la transmission de l’héritage culturel. La projection sera accompagnée d’une rencontre avec le réalisateur.

À travers des documentaires et des fictions, la Tunisie s’impose cette année comme un pays de mémoire, où les questions de l’indépendance, de la dictature et de la transition restent des sujets brûlants.

L’Algérie : héritage colonial et mémoire des luttes

Aflam 2025 mettra également en lumière l’Algérie, avec des films puissants qui revisitent les luttes et les mémoires du pays. ‘‘Amsevrid (The Outlandish)’’ de Tahar Kessi, qui sera projeté le 20 avril au Polygone étoilé, nous plongera au cœur de l’arrière-pays algérien et de ses fantômes. À travers le parcours de trois personnages à différentes époques, ce film interroge la manière dont l’histoire se tisse et se perpétue à travers la mémoire, la révolte et la résistance.

Le 23 avril, ‘‘Fanon’’ d’Abdenour Zahzah (qui sera projeté au Mucem), nous plongera dans l’Algérie colonisée de 1953, avec Frantz Fanon, jeune psychiatre noir qui lutte contre l’aliénation culturelle des Algériens tout en étant pris dans la tourmente de la guerre. Un film qui revient sur l’impact du colonialisme et l’essor de la révolution algérienne.

À travers ses films, l’Algérie se fait témoin de son passé et de ses luttes, et Aflam nous invite à revisiter ses combats pour la liberté et l’émancipation.

Cartographies de la douleur et de l’espoir

Le cinéma arabe d’aujourd’hui, c’est l’histoire en marche, captée à hauteur d’homme et de femme. C’est aussi la question lancinante de l’exil, des appartenances mouvantes, du lien brisé et réinventé avec la terre natale.

Dans ‘‘Les Miennes’’ de Samira El Mouzghibati, le déracinement se décline au féminin, tandis que ‘‘The Roller, the Life, the Fight’’ d’Elettra Bisogno et Hazem Alqaddi interrogera la lutte comme un mode d’existence, tandis que ‘‘2G’’ de Karim Sayad nous plongera dans un voyage sensoriel en Libye, pays rarement capté par la caméra.

Dans un monde où les révolutions sont souvent trahies, le cinéma syrien tentera de recomposer une mémoire disloquée. ‘‘Chasing the Dazzling Light’’ et ‘‘My Memory is Full of Ghosts’’, qui seront projetés au Mucem, témoignent de ce passage fragile entre les ténèbres du passé et la lueur incertaine de l’avenir.

Et alors que la Palestine brûle sous les regards impuissants du monde, Aflam rappellera combien les images peuvent devenir des armes, des archives vivantes d’une lutte que l’on voudrait faire taire.

L’archive éclaire le présent : voir, entendre, comprendre

Le cycle Vives Archives, fil rouge du festival, interrogera la mémoire du cinéma arabe, son rapport aux luttes passées et à la construction des récits historiques. Les écoles de cinéma de l’Europe de l’Est, qui ont formé nombre de cinéastes arabes sous la guerre froide, seront explorées, tout comme l’héritage colonial à l’écran, à travers notamment une rétrospective dédiée au cinéaste palestinien Kamal Aljafari.

En parallèle, la Plateforme internationale de Médiation proposera deux journées de réflexion sur la médiation culturelle décoloniale, entre balades urbaines, ciné-débats et rencontres-laboratoires.

Car résister, c’est aussi célébrer, Aflam s’ouvrira à la nuit avec deux grandes fêtes, où les rythmes d’hier et d’aujourd’hui viendront prolonger les projections dans le tumulte de la danse. Entre concerts et DJ sets, la ville de Marseille résonnera des pulsations d’un monde en mouvement, d’une diaspora qui refuse l’oubli.

Avec 52 films, 30 invité·es et 40 événements, cette 12ᵉ édition d’Aflam affirmera une fois encore que le cinéma n’est pas un simple divertissement, mais un outil de compréhension du réel, une passerelle entre les rives et les mémoires, un acte de résistance en soi.

Dans un monde où l’image est parfois vidée de sens, ici, à Marseille, chaque plan est un cri, chaque film un territoire à défricher. Un festival comme un combat, une célébration, une invitation à voir autrement.

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Mondial 2026 (Gr. G – 6e j) : L’Algérie domine le Mozambique et grimpe en tête du groupe G

La sélection algérienne de football s’est largement imposée devant son homologue mozambicaine sur le score de 5 à 1,(mi-temps : 3-1), en match comptant pour la sixième journée du groupe G des éliminatoires de la Coupe du monde 2026, disputé mardi soir au stade Hocine Aït Ahmed de Tizi-Ouzou.

Les buts de l’Algérie ont été inscrits par Amoura (8e, 30e, 80e), Mandi (24e) et Hadjam (65e), alors que Catamo (39e) a réduit le score pour le Mozambique.

Dans les deux autres rencontres du groupe G, jouées plus tôt,l’Ouganda a battu la Guinée (1-0), alors que le Botswana s’est imposé devant la Somalie (2-0).

A l’issue des rencontres de cette sixième journée du groupe G, l’Algérie s’empare de la première place du classement avec 15 points, devant le Mozambique (12 pts), le Botswana et l’Ouganda (9 pts), la Guinée (7 pts), alors que la Somalie est dernière avec un point.

Les rencontres de la septième journée du groupe G des éliminatoires du Mondial 2026, prévues début septembre 2025, mettrons aux prises l’Algérie au Botswana, la Somalie à la Guinée et l’Ouganda au Mozambique.

Pour rappel, les premiers des neuf groupes en lice seront directement qualifiés pour la phase finale du Mondial 2026. Les quatre meilleurs deuxièmes (des groupes) joueront dans un tournoi de barrage de la CAF. Le vainqueur du tournoi de barrage de la CAF participera au tournoi de barrage de la Fédération internationale (FIFA).

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Blé : L’Algérie tourne totalement le dos à la France

Le blé, essentiel dans les échanges commerciaux entre l’Algérie et la France, est désormais acheté auprès d’autres fournisseurs. Mais derrière cette rupture se cachent des tensions diplomatiques qui ont reconfiguré les relations commerciales entre les deux pays.Historiquement, l’Algérie représentait un marché majeur pour le blé français. En 2019, la France exportait 5 millions de tonnes […]

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