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Tunisie : 2 000 emplois menacés après le départ de Benetton, alerte la FTTH

La Fédération tunisienne du textile et de l’habillement (FTTH) a appelé le gouvernement et les partenaires, à faire preuve de solidarité et à soutenir les sociétés spécialisées dans le domaine du tricotage situées dans les gouvernorats de Gafsa et de Kasserine, notamment après le départ de leur client principal, le groupe Benetton spécialisé dans le domaine de la mode et de l’habillement.

Ces sociétés, qui sont au nombre de 24, emploient environ 2 000 personnes, et elles rencontrent des difficultés, notamment après le départ du groupe Benetton, a expliqué la FTTH dans un communiqué publié sur sa page officielle Facebook.

La Fédération a souligné que le groupe Benetton a fermé ses usines en Tunisie, abandonnant ses fournisseurs, qui l’ont servi pendant plus de 15 ans, faisant remarquer que chaque région dispose d’unités de coupe, d’impression et de broderie et des ateliers de couture.

La Fédération a mis l’accent sur la compétence du personnel opérant dans ces sociétés qui opèrent de manière organisée, qui peuvent assurer une production à un coût compétitif et de bonne qualité.

Elle a, en outre, appelé à aider les sociétés de confection situées dans les gouvernorats de Gafsa et de Kasserine, en gelant leurs dettes et en leur accordant des financements, pour qu’elles seraient en mesure de préserver les emplois.

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Pourquoi les Chinois tiennent-ils à s’approprier une cimenterie en Tunisie ?

ChineL’ambassadeur de Chine en Tunisie, WAN Li a rappelé, le 23 mars 2025, lors d’un entretien avec l’Agence TAP, la reprise de la cimenterie tunisienne de Djebel el oust (40 kms de Tunis) par l’entreprise chinoise Sinoma Cement, filiale du groupe China National Building Material (CNBM), entreprise publique chinoise produisant du ciment, de gypse, de matériaux de construction et de la fibre de verre.

Contrairement à ce qu’avaient publié la plupart des médias tunisiens, ce projet de rachat n’est pas nouveau. En conséquence, Il ne pouvait être que rappelé, et à la limite confirmé.

En fait, la transaction a eu lieu en bourse au mois d’août 2024. China National Building Material (CNBM) avait acquis, par le canal de sa filiale Sinoma Cement, la part du cimentier multinational brésilien Votorantim Cimentos, dans la cimenterie tunisienne de Djebel el oust.

Le montant du contrat annoncé à l’époque était de 130 millions de dollars, avec des ajustements ne dépassant pas 15 millions de dollars.

Le communiqué publié par Votorantim Cimentos à l’issue de la conclusion de cette aopération nous informe que la réalisation de la transaction est soumise au respect des conditions préalables habituelles, y compris l’approbation des autorités réglementaires en Chine, en Tunisie et dans le Marché Commun de l’Afrique orientale et Australe (COMESA).

Comprendre : la transaction est en règle selon la multinationale brésilienne.

Votorantim Cimentos, présent en Tunisie depuis 2010 suite au rachat de la cimenterie de Djebel Oust au cimenter portugais Cimport, est le principal actionnaire de la cimenterie de Djebel Oust, 2ème cimenterie du pays. Cette cimenterie, qui emploie plus de 200 personnes, produit annuellement 1,2 million de tonnes de ciment et 1,5 million de tonnes de granulats.

Portée géostratégique de la transaction

Compte tenu du fait que la Tunisie est en surproduction de ciment, nous pensons que le groupe CNBM et sa filiale n’ont pas racheté la cimenterie de Djebel Oust pour exporter l’excédent à l’étranger. Ils peuvent certes le faire pour faire des affaires mais nous pensons que ce rachat a d’autres visées.

Parmi ces dernières, figure en bonne place celle de mettre à la disposition des entreprises chinoises qui opèrent en Tunisie une logistique cimentière à même de les aider à s’approvisionner en ciment dans de bonnes conditions.

Est-il besoin de rappeler les engagements pris par les chinois pour réaliser des mégaprojets d’infrastructure en Tunisie. Il s’agit entre autres du pont fixe de Bizerte, de la reconstruction du stade olympique d’El Menzah, de la cité médicale de Kairouan.

C’est pourquoi nous estimons qu’avec le rachat de la cimenterie de Djebel Oust, les chinois mettent de leur côté un important atout pour remporter en Tunisie d’autres juteux marchés.

Selon nos informations, les entreprises chinoises sont pressenties pour remporter  d’autres gros marchés. Il s’agit notamment de port en eaux profondes d’Enfidha, du projet du gisement de phosphate de Sra Ouertane au nord-ouest, du projet de pont sur la mer devant relier Al-Jorf (Zarzis) à Ajim (Djerba), du train à grande vitesse Bizerte-Tataouine, de la réhabilitation du réseau ferroviaire (plus de 2000 kms)  et du projet du tronçon autoroutier, Boussalem-frontière algérienne.

Abou SARRA

EN BREF

Rachat stratégique de la cimenterie de Djebel Oust par la Chine

  • Sinoma Cement (CNBM) a acquis en août 2024 la cimenterie tunisienne de Djebel Oust pour 130 M$.
  • Transaction validée par les autorités chinoises, tunisiennes et du COMESA.
  • L’usine produit 1,2 Mt de ciment et emploie 200 salariés.
  • Objectif : soutenir les mégaprojets chinois en Tunisie (pont de Bizerte, TGV, port d’Enfidha…).
  • Citation clé : « En investissant dans le ciment, la Chine prépare le béton de ses ambitions en Tunisie. ».

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29ème édition des prix littéraires COMAR D’OR : Liste des livres en compétition en arabe et en français

Comar Assurances fête avec les romanciers, les éditeurs et les passionnés du livre, la 29ème édition de ses prix littéraires COMAR D’OR, du 1er Avril 2024 au 31 Mars 2025.

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Bolt confirme son engagement envers le marché tunisien et son respect de toutes les lois et réglementations

Bolt Bolt s’engage pleinement à respecter les lois et règlements locaux dans tous les marchés où elle opère, y compris en Tunisie. Nous collaborons étroitement avec toutes les parties prenantes et suivons toutes les voies légales appropriées pour garantir plus de clarté et d’équité dans le cadre réglementaire.

Au cours des trois dernières années, Bolt a investi plus de 10 millions d’euros dans l’économie tunisienne, contribuant au soutien des infrastructures locales, à la promotion de la mobilité urbaine et à la création d’opportunités de revenus pour les conducteurs. Le secteur du transport via des applications joue un rôle clé dans le soutien à l’économie, notamment dans le secteur du tourisme, qui dépend de solutions de transport sûres, fiables et accessibles pour les visiteurs. Ce secteur constitue un moteur essentiel pour l’économie tunisienne, facilitant les déplacements entre les aéroports, les hôtels, les sites culturels et les centres commerciaux. Une étude récente a révélé que plus de 85 % des Tunisiens considèrent le transport via des applications comme un complément efficace aux transports publics, et plus de 54 % l’utilisent chaque semaine.

Nous appelons toutes les parties prenantes à prendre des mesures pour soutenir un environnement équilibré pour le secteur du transport via des applications, basé sur une concurrence équitable et la transparence. Il est essentiel d’avoir un cadre réglementaire clair et équitable pour garantir une croissance durable, encourager l’innovation et soutenir le développement des principaux secteurs économiques, notamment le tourisme.

 

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Hyundai et Clinique la Rose s’associent pour une action solidaire à l’occasion de Laylat Al Kader du mois saint de Ramadan

Fidèle à son engagement sociétal, Alpha Hyundai Motor, distributeur officiel de la marque automobile sud-coréenne Hyundai en Tunisie, en partenariat avec Clinique la Rose, a mené une action solidaire en faveur des enfants issus de familles nécessiteuses. Le mercredi 26 mars 2025, 15 enfants de l’association “Un Sourire Pour Tous” ont bénéficié d’une circoncision réalisée dans des conditions optimales de soin et de bienveillance.

Dans l’esprit de partage et de solidarité qui caractérise le mois sacré de Ramadan, cette initiative vise à accompagner ces familles en leur offrant un accès à des soins de qualité, tout en perpétuant une tradition importante. Les interventions ont été réalisées par une équipe médicale expérimentée de Clinique la Rose, garantissant le bien-être et la sécurité des jeunes bénéficiaires.

“Nous sommes fiers d’avoir apporté notre soutien à ces enfants et de collaborer avec l’association ‘Un Sourire Pour Tous’ pour faire de cette initiative un succès. La solidarité est une valeur essentielle pour nous, et nous continuerons à nous engager aux côtés des communautés locales pour les accompagner au mieux”, a déclaré M. Mehdi Mahjoub, Directeur Général d’Alpha Hyundai Motor.

Cette action s’inscrit dans la continuité des engagements de Alpha Hyundai Motor en faveur des personnes les plus vulnérables. Convaincue que chaque geste compte, Alpha Hyundai Motor poursuivra ses initiatives solidaires pour renforcer le tissu social et apporter un sourire aux enfants et à leurs familles.

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Sotuver : ouverture d’une data room pour une potentielle acquisition de 41% du capital

Les actionnaires de référence de la Sotuver, informent le public que suite à la réception d’une offre non engageante de la part d’un important producteur international d’emballage en verre pour l’acquisition d’un bloc d’actions représentant 41% du capital de la Sotuver, une data room a été ouverte pour permettre à ce dernier de réaliser les audits usuels, et ce sur une période prévue durer jusqu’à fin mai 2025.

Les actionnaires de référence de la Sotuver tiendront informé le public de l’avancement de cette opération.

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Ooredoo Night Run by Xiaomi, réalisé un succès sans précédent, et attire plus de 4 500 coureurs lors de sa 4ème édition

Ooredoo Tunisie est fier d’annoncer que la quatrième édition de l’Ooredoo Night Run by Xiaomi, qui a eu lieu le 22 mars 2025, a été un énorme succès, attirant plus de 4 500 participants de tous horizons. Cet événement emblématique, organisé au cœur de la capitale tunisienne, sur l’Avenue Habib Bourguiba, a été une célébration du sport, de l’innovation et de l’esprit communautaire, réunissant athlètes, familles et passionnés de technologie pour une soirée inoubliable.

Ooredoo Night Run by Xiaomi de cette année a été un magnifique spectacle d’animation musicale, de compétitions sportives et de solidarité communautaire, avec des participants se réunissant pour une soirée de course, de plaisir et de divertissement. L’événement a présenté trois catégories principales de courses : la course de 10 km pour les coureurs expérimentés, la course de 5 km pour les coureurs amateurs, et la course de 2 km pour les enfants âgés moins de 12 ans. De plus, pour la première fois, deux nouvelles catégories ont été rajoutées : une spéciale pour les personnes handicapées et une autre pour les seniors de plus de 65 ans, garantissant l’inclusivité pour toutes les catégories de la société tunisienne.

La soirée n’a pas été seulement une compétition, mais aussi une occasion de s’amuser et de participer à des activités familiales. Les participants ont apprécié une large gamme de spectacles et de surprises, avec une énergie et un enthousiasme palpables tout au long de l’événement. L’atmosphère vibrante a fait de cette édition l’une des plus mémorables de l’histoire de l’événement.

Fidèle à son engagement en faveur de l’innovation, l’Ooredoo Night Run by Xiaomi de cette année a présenté un coin interactif 5G, permettant aux participants et aux spectateurs de découvrir de manière concrète l’avenir de la connectivité. Avec le lancement récent de la technologie 5G en Tunisie par Ooredoo, ce coin a été un point fort, mettant en valeur la manière dont la 5G peut transformer notre manière de nous connecter, de communiquer et de vivre notre environnement.

« Nous sommes ravis du succès de l’Ooredoo Night Run by Xiaomi et de la participation incroyable. L’événement a parfaitement incarné notre mission de combiner sport, technologie et engagement communautaire », a déclaré Mansoor Rashid Al-Khater, CEO d’Ooredoo Tunisie. « Il était inspirant de voir plus de 4 500 coureurs, de tous âges et catégories, se joindre à nous pour célébrer nos valeurs communes de santé, d’innovation et de solidarité. »

Dans le cadre de son engagement en matière de responsabilité sociale, l’ensemble des recettes de l’événement ont été reversées à Diar El Amal Tunis, une association qui soutient les enfants abandonnés à la naissance. Cette initiative renforce l’engagement de l’entreprise à servir à la communauté locale et à avoir un impact social positif.

« Nous sommes fiers de contribuer au travail important de Diar El Amal, en offrant un avenir meilleur aux enfants vulnérables », a ajouté Al-Khater. « L’Ooredoo Night Run by Xiaomi n’est pas seulement un événement sportif, mais une occasion de soutenir les personnes dans le besoin et de montrer la force de la solidarité communautaire. »

Sylvester Huang, Directeur Commercial de Xiaomi Tunisie, a exprimé son enthousiasme face au succès de l’événement, déclarant : « Xiaomi est ravi de continuer notre partenariat avec Ooredoo pour le Night Run. Cet événement est la plateforme idéale pour promouvoir un mode de vie sain et innovant, en encourageant la communauté à adopter un mode de vie plus actif tout en explorant les nouvelles technologies. Nous sommes déjà impatients pour la prochaine édition ! »

Le succès de l’Ooredoo Night Run by Xiaomi 2025 établit un nouveau standard pour les futures éditions de l’événement. Avec plus de 4 500 coureurs participant et un large engagement de la communauté, Ooredoo Tunisie est enthousiaste à l’idée de continuer à développer cet événement remarquable, offrant encore plus d’opportunités pour les gens de se rassembler et de célébrer le sport, la technologie et un sens commun de l’unité.

 

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Skander Haddar : “Notre objectif est que le TDS ne soit pas qu’un événement annuel, mais une véritable plateforme d’innovation continue”

Interview avec Skander Haddar, cofondateur du Tunisia Digital Summit (TDS).

WMC : Monsieur Haddar, vous êtes à l’origine du Tunisia Digital Summit, qui en est à sa 9ᵉ édition cette année. Pouvez-vous nous rappeler les motivations qui ont conduit à la création de cet événement ?

Skander Haddar : Le Tunisia Digital Summit est né d’un constat simple mais préoccupant : malgré un fort potentiel, la Tunisie n’exploitait pas encore pleinement les opportunités offertes par le numérique. En 2017, nous avons voulu combler ce manque en créant une plateforme dédiée à la transformation digitale, où se rencontreraient décideurs, entreprises technologiques, startups et institutions publiques.

Notre but était triple : sensibiliser sur les enjeux du digital, mettre en avant les success stories locales et internationales, et surtout, favoriser l’émergence d’un écosystème numérique solide. Aujourd’hui, le TDS est devenu bien plus qu’une conférence : c’est un espace de networking, un catalyseur d’innovation et un levier de développement pour de nombreux secteurs en Tunisie.

WMC : Le Tunisia Digital Summit bénéficie d’un partenariat avec le Ministère des Technologies de la Communication. Comment l’État s’implique-t-il dans cet événement et quel est son rôle dans l’accélération de la transformation digitale en Tunisie ?

Skander Haddar : L’implication de l’État est essentielle pour faire avancer la transformation digitale à grande échelle. Dès les premières éditions du TDS, nous avons collaboré étroitement avec le Ministère des Technologies de la Communication, qui joue un rôle clé dans la mise en place des stratégies numériques nationales.

Ce partenariat permet d’intégrer au débat les initiatives publiques en matière de digitalisation des services administratifs, de modernisation des infrastructures technologiques et de promotion des startups innovantes. Le Ministère participe activement aux panels et aux discussions, partageant les avancées des projets gouvernementaux et recueillant les retours des acteurs privés pour mieux ajuster les politiques publiques.

Mais au-delà du Ministère des Technologies, d’autres institutions publiques et organismes spécialisés collaborent directement et indirectement au programme du TDS. Des structures comme l’Agence de Promotion de l’Industrie et de l’Innovation (APII) jouent un rôle clé dans l’accompagnement des entreprises industrielles vers la digitalisation et l’adoption des nouvelles technologies. Le Centre International des Technologies de l’Environnement de Tunis (CITET) intervient pour intégrer les enjeux du numérique dans la transition écologique et le développement durable.

D’autres institutions comme Smart Tunisia, qui soutient l’investissement et l’exportation des services IT, ou encore la Caisse des Dépôts et Consignations (CDC), qui finance plusieurs projets liés à l’innovation numérique, contribuent à enrichir les échanges et à créer des opportunités concrètes pour les entreprises et les startups.

Cette collaboration multisectorielle illustre bien que la transformation digitale est un enjeu transversal qui touche toutes les sphères de l’économie et de la société. Grâce au TDS, ces institutions peuvent partager leurs visions, aligner leurs efforts et travailler conjointement avec le secteur privé pour accélérer la transition numérique de la Tunisie.

WMC : Cette 9ᵉ édition met l’accent sur “La digitalisation et le rôle social de l’État : Bâtir des services publics inclusifs”. Pourquoi avoir choisi cette thématique ?

Skander Haddar : La transformation digitale ne doit pas être une simple modernisation des outils, mais une réelle avancée vers une société plus inclusive et efficace. Nous avons choisi cette thématique pour mettre en lumière l’impact que peut avoir le numérique sur l’accès aux services publics, notamment pour les populations les plus vulnérables.

Dans de nombreux pays, la digitalisation a permis d’améliorer considérablement des secteurs clés comme la santé, l’éducation, l’administration ou encore la justice. En Tunisie, nous avons encore du chemin à parcourir, mais des initiatives prometteuses émergent, et c’est précisément ce que nous voulons valoriser lors de cette édition.

L’État joue un rôle central dans cette transition. En mettant en place des plateformes digitales accessibles, en simplifiant les démarches administratives et en garantissant la cybersécurité, il peut véritablement transformer l’expérience des citoyens. À travers cette thématique, nous voulons encourager un dialogue constructif entre les acteurs publics et privés pour accélérer cette évolution.

WMC : Le programme de cette année est riche et varié. Quels sont les moments forts que vous recommandez aux participants de ne pas manquer ?

Skander Haddar : Chaque édition du TDS est pensée pour offrir aux participants un condensé des tendances, des innovations et des meilleures pratiques en matière de digitalisation. Cette année, plusieurs moments forts méritent une attention particulière.

D’abord, notre conférence d’ouverture réunira des experts de renommée internationale qui viendront partager leur vision sur l’avenir du numérique en Tunisie et dans le monde. Ensuite, le panel sur la santé numérique sera un moment clé, car la question de l’e-santé devient cruciale, notamment dans un contexte post-pandémique où l’accès aux soins via le digital est plus pertinent que jamais.

Un autre point fort sera le panel consacré à l’éducation 4.0, où nous discuterons des défis de la formation aux nouvelles compétences et du rôle que la technologie peut jouer dans l’amélioration du système éducatif.

D’autres panels et workshops aborderont des thématiques clés comme la cybersécurité et la protection des données, la digitalisation des services financiers, l’intelligence artificielle et l’automatisation, ainsi que les enjeux du e-commerce et du cloud computing. Ces sessions offriront aux participants des insights concrets et des solutions adaptées aux défis actuels du numérique.

Enfin, nos sessions de networking et nos démonstrations technologiques permettront aux entreprises de découvrir des solutions innovantes, et aux startups de nouer des contacts avec des investisseurs et partenaires stratégiques.

WMC : Depuis sa création, comment le TDS a-t-il évolué en termes d’impact sur l’écosystème numérique tunisien ?

Skander Haddar : L’évolution du TDS reflète celle du secteur numérique en Tunisie. Lors de la première édition, nous avions quelques centaines de participants et des échanges encore timides. Aujourd’hui, nous réunissons plus de 2000 participants, 80 exposants, 20 workshops et des délégations internationales venues partager leur expertise.

L’impact du TDS est visible à plusieurs niveaux. D’abord, il a permis de créer un véritable espace de réflexion et d’échange entre les acteurs du numérique dans un espace B to B dédié, contribuant ainsi à une meilleure structuration de l’écosystème. Ensuite, il a facilité la mise en relation entre startups, grands groupes et investisseurs, aboutissant à plusieurs collaborations fructueuses.

Notre ambition est de continuer à élargir cet impact, en rendant le TDS encore plus interactif et en intégrant davantage d’initiatives concrètes qui auront un effet direct sur le développement du numérique en Tunisie.

WMC : Quels sont les défis majeurs que vous anticipez pour les prochaines éditions du TDS ?

Skander Haddar : Nous faisons face à plusieurs défis, qui sont autant d’opportunités pour faire évoluer le TDS.

Le premier défi est l’adaptation aux nouvelles technologies. L’intelligence artificielle, la blockchain, le Web3 et l’IoT bouleversent le paysage numérique. Nous devons nous assurer que nos discussions et panels restent en phase avec ces transformations et offrent des perspectives exploitables pour les entreprises et institutions tunisiennes.

Un autre défi est l’internationalisation de l’événement. Nous avons déjà des intervenants et participants étrangers, mais nous souhaitons renforcer cette dimension en attirant plus d’investisseurs et d’acteurs internationaux, notamment du continent africain, où les défis et opportunités numériques sont similaires aux nôtres.

Enfin, un défi fondamental reste la mise en œuvre concrète des solutions discutées pendant le TDS. Nous voulons que l’événement ne soit pas qu’un lieu de débat, mais un véritable laboratoire d’idées, où naissent des projets concrets ayant un impact mesurable sur le terrain.

WMC : En tant qu’entrepreneur, quel conseil donneriez-vous aux jeunes tunisiens souhaitant se lancer dans le secteur du numérique ?

Skander Haddar : Le numérique est l’un des secteurs les plus dynamiques et porteurs, mais il exige une grande capacité d’adaptation et un apprentissage permanent.

Mon premier conseil serait de se former en continu. Les technologies évoluent rapidement, et rester à jour sur les tendances est essentiel. Ensuite, je leur dirais de ne pas avoir peur de l’échec. L’entrepreneuriat numérique est un parcours semé d’embûches, mais chaque obstacle est une opportunité d’apprentissage.

Il est aussi crucial de s’entourer des bonnes personnes. Le succès d’une startup dépend souvent de la qualité de son réseau et de l’expertise de ses collaborateurs. Participer à des événements comme le TDS permet justement de rencontrer des mentors, des partenaires et des investisseurs qui peuvent accélérer une idée et la transformer en véritable entreprise.

Enfin, je leur dirais de penser global dès le départ. La Tunisie est un marché prometteur, mais le digital n’a pas de frontières. Un bon produit ou service doit pouvoir s’exporter, et c’est cette ambition internationale qui fera la différence.

WMC : Pour conclure, comment envisagez-vous l’avenir du Tunisia Digital Summit ?

Skander Haddar : Nous avons de grandes ambitions pour le TDS. Notre vision est d’en faire la référence en matière de transformation digitale en Afrique. Nous allons continuer à innover, en intégrant plus d’interactivité, en renforçant la présence des startups et en mettant en place des initiatives concrètes pour accélérer l’adoption du digital en Tunisie.

Notre objectif est que le TDS ne soit pas qu’un événement annuel, mais une véritable plateforme d’innovation continue, avec des rencontres régulières, des formations et des espaces de collaboration tout au long de l’année.

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La réforme du Code du travail suscite des craintes pour les entreprises et les investisseurs

La réforme du Code du travail suscite  des discussions et des débats. L’émission « Midi Eco » a consacré un épisode spécial, dans la journée du  jeudi 20 mars 2025, au projet de loi sur la réglementation des contrats de travail et l’interdiction de la sous-traitance, qui a été renvoyé au Parlement. La discussion a porté sur les nouveaux changements proposés concernant les contrats de travail dans les secteurs privé et public, sur les sanctions financières et les peines d’emprisonnement; mais aussi sur la prise en compte par la loi de la situation des entreprises et de leurs éventuelles conséquences économiques; ainsi que sur les alternatives à la sous-traitance. Et ce, en présence de Hafedh Amouri ancien ministre de l’Emploi et ancien directeur général de la Caisse nationale de sécurité sociale, Hamadi Chelouf, directeur des ressources humaines dans une entreprise internationale et Faouzi Abderrahmane, ancien ministre de l’Emploi et de la formation professionnelle.

L’objectif est de renforcer la protection des travailleurs, mais des préoccupations sont soulevées quant aux conséquences possibles sur la flexibilité économique et l’attractivité des investissements.

Hafedh Amouri met en avant le fait que le système actuel a permis l’exploitation de lacunes juridiques. Selon lui : « Cette loi offre une protection maximale aux salariés, car elle met fin à l’exploitation des vides juridiques. » Il considère que les réformes proposées permettront de mieux protéger les droits des travailleurs et de lutter contre les abus. Il insiste également sur l’importance de différencier la sous-traitance légitime des pratiques d’exploitation.

De son côté, Hamadi Chelouf exprime ses préoccupations quant à la rigidité de la loi et son impact potentiel négatif sur les entreprises. Il se questionne sur la praticité de certaines définitions, telles que « l’augmentation extraordinaire de la charge de travail ». Ainsi, il estime que la loi ne prend pas suffisamment en compte les besoins spécifiques de chaque secteur. Il plaide pour davantage de souplesse, tout en renforçant la protection des travailleurs.

De son côté, Faouzi Ben Abderrahman critique le processus législatif, estimant que les parties prenantes n’ont pas été suffisamment consultées. Il considère que la loi met trop l’accent sur des aspects politiques et juridiques, négligeant les implications économiques. Il défend un principe fondamental en matière d’emploi : « Chaque fois qu’il y a de la flexibilité dans les lois sur l’emploi, l’activité économique augmente. » Il soutient donc que la flexibilité ne doit pas nécessairement nuire aux droits des travailleurs, mais qu’il convient de trouver un équilibre pour stimuler la croissance économique. Il suggère aussi que le gouvernement renforce d’abord les contrôles et la surveillance de la loi pour assurer une meilleure protection des travailleurs plutôt que de pénaliser.

Ainsi le principal point de tension réside dans l’équilibre à trouver entre le renforcement des droits des travailleurs et la flexibilité nécessaire au bon fonctionnement et au développement des entreprises. Des inquiétudes sont exprimées quant au risque que les nouvelles régulations freinent l’investissement, notamment celui des entreprises étrangères. Certains estiment que le problème ne réside pas dans les lois elles-mêmes, mais plutôt dans l’absence de mise en œuvre efficace et de contrôles adéquats.

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