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Tunisie et Zambie : Vers un renforcement des relations bilatérales et de la coopération régionale

Le ministre des Affaires étrangères, de la Migration et des Tunisiens à l’Étranger, Mohamed Ali Nafti, a eu, le 31 mars 2025, un entretien téléphonique avec son homologue zambien, Mulambo Haimbe, Ministre des Affaires étrangères et de la Coopération Internationale de la République de Zambie.

Selon un communiqué diffusé ce mardi par le ministère des Affaires étrangères tunisien, les discussions ont principalement porté sur les moyens de renforcer la coopération bilatérale, en particulier dans les domaines économique, commercial, éducatif et académique. Les deux ministres ont également abordé la question du renforcement de la représentation diplomatique entre les deux pays.

Les échanges ont permis de souligner l’importance de mobiliser davantage les ressources et les potentialités offertes par les deux nations, dans le but d’approfondir leur partenariat stratégique.

Par ailleurs, les ministres ont convenu de renforcer la coordination au sein des instances régionales africaines, notamment le Marché commun de l’Afrique orientale et australe (COMESA) et la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAF). Ils ont exprimé leur volonté de contribuer activement à l’intégration économique de ces espaces communs, pour en maximiser les bénéfices pour les deux pays.

Enfin, les deux responsables ont réaffirmé leur engagement à intensifier la coopération au sein des organisations régionales et internationales. Ils ont également évoqué la possibilité de soutenir mutuellement les candidatures de leurs pays pour des postes de haute responsabilité au sein des instances africaines et onusiennes.T

Une nouvelle dépression atmosphérique prévue le samedi prochain

Le professeur  et expert en Ameur Bahba, a confirmé que « les prévisions météorologiques durant la période à venir indiquent l’apparition d’une dépression atmosphérique à partir de samedi soir prochain», indiquant que « cette dépression provoquera une instabilité du temps avec la possibilité de précipitations en quantités relativement importantes dépassant les 50 mm ».

« Le temps durant la semaine en cours connaîtra une stabilité dans la plupart des régions avec une réduction des vents dans les gouvernorats de la République, à l’exception du gouvernorat de Nabeul et des zones côtières», a indiqué Bahba lors d’une intervention téléphonique sur Jawhara FM, précisant que « la force des vents diminuera à partir de ce soir dans ces régions ». Il a expliqué que « les températures varient aujourd’hui entre 17 et 23 degrés dans les différentes régions et atteindront 31 degrés dans le sud tunisien au fil des jours, outre la réduction des perturbations météorologiques ».

Météo : Quelques pluies éparses et vents modérés sur le pays

Le mardi 1er avril 2025, le ciel sera partiellement nuageux sur la majorité du pays, avec des passages nuageux plus denses localement dans le nord-ouest, où quelques faibles pluies seront à prévoir. Les températures resteront stables tout au long de la journée, oscillant entre 15 et 20 degrés Celsius dans les régions du nord et du centre.

Dans les zones montagneuses de l’ouest, les températures devraient avoisiner les 13 degrés, tandis qu’au sud, elles seront plus élevées, variant entre 21 et 26 degrés Celsius.

Les vents souffleront modérément du secteur nord, avec des rafales plus fortes sur la région du Cap Bon et autour des côtes orientales. Sur les reliefs, les vents seront également modérés, mais relativement faibles ailleurs. Quant à la mer, elle sera très agitée, avec des vagues localement houleuses.

Sommet de Londres : Khaled Nouri appelle à une coopération renforcée contre la migration irrégulière

Le ministre de l’Intérieur, Khaled Nouri, a plaidé, ce lundi à Londres, en faveur d’une coopération internationale renforcée pour lutter contre la migration irrégulière. Il intervenait lors du Sommet sur la sécurité frontalière, consacré à la criminalité organisée liée à ce phénomène.

Selon un communiqué, il a souligné que la migration irrégulière dépasse les capacités d’un seul pays, même doté de ressources suffisantes. Il a insisté sur la nécessité d’une approche fondée sur le partenariat et le partage des responsabilités, tout en respectant les droits de l’Homme et les conventions internationales.

D’après lui, cette approche doit allier la répression des crimes liés à la migration irrégulière – notamment les flux financiers illicites – et la lutte contre ses causes structurelles, telles que les disparités de développement entre pays d’origine et pays de destination.

En marge du sommet, Khaled Nouri s’est entretenu avec plusieurs homologues, dont les ministres de l’Intérieur du Royaume-Uni, de l’Italie, de l’Irak, de l’Autriche, de la France et du Nigeria, ainsi qu’avec le secrétaire d’État britannique aux Affaires étrangères.

Organisé par le Royaume-Uni, le sommet réunit 46 pays, ainsi que des organisations régionales et internationales, dont l’Union européenne et l’ONUDC (Office des Nations unies contre la drogue et le crime). Des représentants de plateformes sociales comme X, Meta et TikTok y participent également.

L’événement vise à renforcer les mécanismes de coopération contre la migration irrégulière et la criminalité transfrontalière.

Kaïs Saïed et Abdelmadjid Tebboune prévoient une rencontre prochaine

Le président de la République, Kaïs Saïed, s’est entretenu par téléphone, dans l’après-midi du lundi 31 mars, avec son homologue algérien, Abdelmadjid Tebboune. Les deux chefs d’État ont échangé leurs vœux à l’occasion de l’Aïd el-Fitr.

Cette conversation a été l’occasion de réaffirmer la solidité des relations fraternelles entre la Tunisie et l’Algérie ainsi que la volonté commune de les renforcer dans tous les domaines.

Kaïs Saïed et Abdelmadjid Tebboune ont également convenu de se rencontrer prochainement.

Météo: jusqu’à 6°C dans certaines régions

Le temps sera parfois très nuageux cette nuit, avec de faibles pluies éparses sur le nord-ouest, tandis que des passages nuageux concerneront le reste du pays.

Les températures nocturnes oscilleront entre 6 et 10 degrés dans les régions occidentales du nord et du centre, et entre 11 et 16 degrés ailleurs.

Le vent soufflera fortement du nord-ouest sur la région du Cap Bon et les hauteurs, tandis qu’il sera relativement fort à modéré sur le reste du pays. La mer sera très agitée, voire localement houleuse.

Commentaire : Tunisie-OIM – Migrants clandestins : L’étrange dialogue de sourds

Soyons clairs, la Tunisie ne saurait faire face, seule, à la problématique de la migration clandestine. La question revêt, désormais, de vraies dimensions géopolitiques.

Rien qu’au niveau légal, l’Europe est aussi impliquée, en bloc et au cas par cas ; de nombreux pays africains subsahariens pourvoyeurs des vagues d’immigrants clandestins aussi ; sans parler des Etats maghrébins d’où sont exfiltrés les immigrants clandestins vers la Tunisie, sachant que des cinq pays maghrébins, seule la Tunisie n’a pas de frontières directes avec les Etats subsahariens ; ajoutons-y les organisations internationales supposées collaborer en bonne et due forme mais étrangement domiciliées aux abonnés absents. Au niveau extra-légal, il y a bien évidemment les réseaux du crime organisé transnational impliqué dans la traite des migrants et le trafic d’organes. Ceux-là mêmes dont les caïds et les pontes jouissent d’une étrange impunité dans maints pays et paradis fiscaux européens notamment.

C’est dire si la Tunisie, qui focalise toutes les attentions, et même les malintentions, n’a guère le beau rôle dans ce triste concert. Et c’est là qu’intervient la problématique du laxisme, de l’inefficience ou tout simplement de la déconfiture des organisations internationales, notamment celles liées à la migration, dont l’Organisation internationale pour les migrations (OIM). Recevant, le 26 mars M. Mohamed Ali Nafti, ministre des Affaires étrangères, de la Migration et des Tunisiens à l’étranger, le Président de la République, Kaïs Saïed, a évoqué la nécessité d’assurer le retour volontaire des migrants en situation irrégulière présents en Tunisie vers leurs pays d’origine. Il s’avère, en fait, que, depuis le début de l’année, seuls 1.544 migrants ont bénéficié de ce dispositif. Un chiffre dérisoire eu égard aux potentialités réelles. En fait, le retour volontaire des immigrés clandestins est la principale voie d’issue à ce phénomène aux dimensions aussi bien humanitaires que juridiques. La coopération entre les autorités tunisiennes et l’Organisation internationale pour les migrations pourrait être plus efficace en la matière.

On a cependant l’impression qu’il y a une espèce de dialogue de sourds entre la Tunisie et certaines organisations internationales liées à la migration, l’OIM en prime. Pourtant, l’OIM est bien une organisation liée aux Nations unies, c’est même l’« agence de la migration des Nations unies », aux dires de son ancien directeur-général, William Lacy Swing. Et, à bien y voir, les Etats demeurent la pierre angulaire du système juridique international. Rien ne sert dès lors, pour certaines organisations internationales, de minimiser le rôle des Etats ou d’endosser des rôles d’ONG qui, ce faisant, sont conséquentes avec leurs statut et vocations.

En outre, toute organisation internationale est par essence soumise aux règles de transparence, de contrôle et de redevabilité. Je parle ici du droit citoyen de base qui examine et s’interroge. D’où l’inévitable question qui s’impose : les budgets alloués à l’OIM, destinés initialement aux questions des retours volontaires des immigrés clandestins vers leurs pays d’origine, ne sont-ils pas plus importants que les actions entreprises sur le terrain ? 

On a beau chercher des chiffres, des données factuelles, circulez il n’y a rien à voir, nous dit-on. Mystère et boule de gomme. Pourquoi diable ce mutisme en présence de questions qui polarisent les passions de l’opinion dans tous les sens ? 

En fait, à bien y voir, dans cette problématique, lancinante et à bien des égards, douloureuse, il y a beaucoup de non-dits :

• Ceux des pays européens prétendument démocratiques qui s’assument carrément en forteresse cadenassée. Pis : ils veulent confiner la Tunisie dans l’infame rôle de gendarme de leurs frontières ou de vaste camp de concentration et de détention des immigrés clandestins en provenance d’Afrique subsaharienne. Autant de propositions indécentes que la Tunisie récuse, il va de soi. 

• Il y a les non-dits aussi de certaines organisations internationales plus promptes à lâcher et fustiger les Etats qu’à dénoncer et combattre les réseaux du crime organisé transnational. 

• Il y a également les non-dits des interférences entre les desseins scabreux des réseaux crapuleux et néo-esclavagistes, d’un côté, et certains acteurs de la sphère humanitaire ou déguisée en instances humanitaires, de l’autre.

• Sans oublier les non-dits des incommensurables souffrances des éternels laissés-pour-compte. Il s’agit en l’occurrence autant des immigrés clandestins soumis au parcours du combattant dès le départ, extorqués, volés, opprimés dans leurs droits les plus élémentaires, violés, vendus, noyés, estropiés ou tués sans être, au préalable, détroussés de quelques organes vitaux ; de l’autre, les Tunisiens souffrant des méfaits d’une immigration clandestine à leurs dépens aux risques et périls de leurs biens, de leur sécurité, de leur vie.

L’amer constat s’impose là aussi. Refouler une question vitale, éluder les souffrances et les douleurs des hommes, cela équivaut à cacher sous le boisseau des bombes à retardement dont les effets pervers et ravageurs se feront un jour ou l’autre lourdement ressentir. Au détriment de tous.

Tunisair : Entre souveraineté et compétitivité, l’art de l’équilibre

Le défi qui attend la compagnie nationale est immense, mais il n’est pas insurmontable. Il ne suffit plus de colmater les brèches ou de repousser l’inévitable. L’entreprise doit s’engager dans une véritable métamorphose, portée par une vision claire et des décisions courageuses.

Le Président de la République, Kaïs Saïed, a reçu, mardi 25 mars, au Palais de Carthage, le ministre du Transport, Rachid Amri, et la chargée de la Direction générale de la compagnie aérienne Tunisair, Halima Khouaja. Au cœur des discussions, la situation critique de la compagnie et la mise en place d’un «plan de sauvetage» pour redonner à la Gazelle son éclat d’antan.

Le Chef de l’État a pointé du doigt la dégradation des conditions de voyage à bord des appareils de Tunisair, dénonçant des retards récurrents et une qualité de service jugée inacceptable. Il a également mis en avant la réduction drastique de la flotte, passée de 24 à seulement 10 avions, ce qui limite la capacité d’exploitation et accentue les difficultés financières de la compagnie.

Des pertes colossales et une maintenance défaillante

L’un des problèmes majeurs relevés concerne la maintenance des appareils, qui prend en moyenne 123 jours en Tunisie contre seulement 10 jours chez certains constructeurs internationaux. Cette lenteur entraîne des pertes énormes, estimées à des dizaines de milliards de dinars, qui auraient pu être investies dans l’acquisition de nouveaux avions.

Le Président Saïed a également fustigé les recrutements excessifs et souvent fictifs, résultant d’un système de favoritisme qui pèse lourdement sur les finances de la compagnie. Par ailleurs, des dossiers de corruption impliquant certains responsables et chefs syndicaux sont actuellement devant la justice.

Quelle solution pour un redressement durable ?

Si le Chef de l’État réaffirme son opposition à une privatisation de Tunisair et de l’aéroport Tunis-Carthage, il insiste, en revanche, sur la nécessité d’une restructuration en profondeur. 

A cet effet, une option envisageable serait l’ouverture du capital à des investisseurs privés, afin d’injecter les fonds indispensables au redressement de la compagnie. Plusieurs compagnies aériennes dans le monde ont, en effet, réussi à retrouver leur compétitivité grâce à ce modèle hybride, où l’État conserve une participation majoritaire tout en impliquant des investisseurs privés. Air France-KLM, par exemple, a pu stabiliser sa situation en accueillant des capitaux privés tout en gardant l’État français comme actionnaire influent. TAP Air Portugal a également suivi une stratégie similaire, permettant un redressement sans perdre son identité nationale. Quant à Lufthansa, l’Allemagne a injecté des fonds publics temporaires avant de céder progressivement ses parts, illustrant un modèle de soutien étatique temporaire pour un retour à la rentabilité. Ce type d’approche permettrait à Tunisair de préserver son statut d’entreprise nationale tout en bénéficiant de l’expertise et des ressources financières du secteur privé.

Ambition et impératif de survie

Le défi qui attend la compagnie nationale est immense, mais il n’est pas insurmontable. Sauf que à ce stade, il ne suffit plus de colmater les brèches ou de repousser l’inévitable. L’entreprise doit s’engager dans une véritable métamorphose, portée par une vision claire et des décisions courageuses. Pour renaître, Tunisair doit repenser son modèle économique et opérationnel en profondeur. Cela implique une réduction drastique des charges inutiles, une réorganisation de ses effectifs basée sur la compétence et non sur l’affiliation, ainsi qu’une optimisation des services offerts aux voyageurs.

Mais au-delà des chiffres et des plans d’assainissement financier, le transporteur national doit renouer avec sa mission première : faire voler les Tunisiens avec fierté et sécurité. Redonner confiance aux passagers, améliorer l’expérience client, investir dans une flotte moderne et fiable, et, surtout, restaurer la place de la compagnie sur l’échiquier aérien international. C’est un combat qui nécessite du courage politique, une gestion rigoureuse et une adhésion sans faille des employés. 

L’histoire de Tunisair ne doit pas être celle d’un déclin, mais d’une renaissance. Le vent du changement souffle, et avec lui, l’opportunité de transformer cette épreuve en un nouvel élan. Reste à savoir si la Tunisie saura donner à sa Gazelle la force de reprendre son envol.

Tribune : Genèse du voyage historique de Bourguiba au Moyen-Orient en 1965 (suite & fin)

Par  le Colonel ® Boubaker BENKRAIEM *

Il est extrêmement facile de se livrer à des proclamations enflammées et grandiloquentes. Mais il est autrement difficile d’agir avec méthode et sérieux. S’il apparaît que nos forces ne sont pas suffisantes pour anéantir l’ennemi ou le bouter hors de nos terres, nous n’avons aucun intérêt à l’ignorer, ou à le cacher. Il faut le proclamer haut. Force nous est alors de recourir, en même temps que se poursuit la lutte, aux moyens qui nous permettent de renforcer notre potentiel et de nous rapprocher de notre objectif par étapes successives. La guerre est faite de ruse et de finesse. L’art de la guerre s’appuie sur l’intelligence, il implique une stratégie et la mise en oeuvre  d’un processus méticuleusement réglé.                           .                            

Peu importe que la voie menant à l’objectif soit directe ou tortueuse. Le responsable de la bataille doit s’assurer du meilleur itinéraire conduisant au but. Parfois, l’exigence de la lutte impose contours et détours.                                                                                                                                     

Il est vrai que l’esprit s’accommode plus aisément de la ligne droite.

Mais lorsque le leader s’aperçoit que cette ligne ne mène pas au but, il doit prendre un détour. Les militants à courte vue pourraient penser qu’il a abandonné la poursuite de l’objectif. Il lui revient alors de leur expliquer que ce détour est destiné à éviter l’obstacle que ses moyens réduits ne pouvaient lui permettre d’aborder de front. Une fois l’obstacle contourné, la marche reprend sur la grande route qui mène à la victoire.                                                                                                                                       

Plus d’un leader arabe s’est trouvé dans l’impossibilité d’agir de cette manière. Pourtant, notre défaite et l’arrêt de nos troupes aux frontières de la Palestine prouvent la déficience de notre commandement. L’impuissance des armées à arracher la victoire malgré l’enthousiasme des combattants était due à ce que les conditions de succès n’étaient  pas  réunies.  

Aujourd’hui, les chefs d’Etat travaillent sérieusement à mettre en place un commandement qui soit au niveau de ses responsabilités. Mais cela ne saurait suffire. Il est nécessaire que les peuples se gardent de gêner, par des débordements passionnels, l’action des dirigeants. Il ne faut pas que leur attachement obstiné à une certaine ligne de conduite mette les responsables politiques en difficulté pour l’exécution de leurs plans. Il ne faut pas qu’on accuse de défaitisme ou de compromission tel ou tel leader arabe parce qu’il a proposé des solutions partielles ou provisoires si celles-ci représentent des étapes nécessaires sur la voie de l’objectif.

Mais, pour que le peuple ne gêne pas ou ne fasse pas échec à l’exécution des plans arrêtés, il est nécessaire – comme c’est le cas en Tunisie – qu’il ait confiance en ses dirigeants. Disposant ainsi de leur liberté d’action, ceux-ci sont en mesure d’avancer plus sûrement  vers l’objectif. Il m’est souvent arrivé de me trouver dans l’obligation, pour être maître de certaines situations, de recourir à la «politique des étapes ».                           

Lorsque certains militants faisaient preuve de réticence, je m’efforçais de les convaincre que ma méthode ne pouvait déboucher que sur la victoire, surtout lorsqu’apparaissaient chez l’adversaire des signes de faiblesse. Il fallait alors ébranler ses positions de force, entamer son moral et en même temps renforcer davantage notre position.               

Quant à la politique du « tout ou rien », elle nous a menés en Palestine à la défaite et nous a réduits à la triste situation où nous nous débattons aujourd’hui.

Nous n’aurions, en aucune façon, réussi en Tunisie si nous n’avions abandonné cette politique et accepté d’avancer pas à pas vers l’objectif. A chaque pas, à chaque conquête par le peuple tunisien d’une nouvelle position stratégique, la France cédait une partie de ses privilèges; pour elle, c’était un moindre mal. Elle s’imaginait pouvoir ensuite arrêter le processus. Mais chaque point stratégique conquis augmentait davantage nos moyens d’action. Le processus devenait ainsi absolument irréversible. Ainsi, pas à pas, la France s’est trouvée acculée à la dernière bataille, la bataille de Bizerte, la bataille pour l’évacuation des troupes où elle ne pouvait que céder définitivement.                                                                                         

En Palestine, au contraire, les Arabes repoussèrent les solutions de compromis. Ils refusèrent le partage et les clauses du Livre blanc. Ils le regrettèrent ensuite.

Si nous avions en Tunisie refusé en 1954, l’autonomie interne comme solution de compromis, le pays serait demeuré jusqu’à ce jour sous la domination française.

Il est donc essentiel que le commandement ait la liberté de manœuvre, qu’il soit capable de prendre telle ou telle initiative et qu’il ait des qualités de sincérité, de probité, de dévouement et de clairvoyance.                                          Je tenais à vous faire part de ces réflexions en tant que frère rompu depuis longtemps à la lutte anticolonialiste. J’ai inculqué les notions que je viens de vous exposer à vos frères Tunisiens qui ont fini par adhérer à tous mes plans d’action.                           

Il leur est arrivé parfois d’en éprouver un certain malaise. Malgré cela, ils ont accepté de s’engager sous mon impulsion dans telle ou telle expérience car ils ont mis à l’épreuve mon dévouement et ma clairvoyance. Ils ont constaté les résultats. Aujourd’hui nous sommes libres et indépendants.                                      

Voilà ce qu’un frère a voulu dire à l’occasion de cette visite. Voilà le conseil que je crois devoir vous donner ainsi qu’à tous les Arabes. Il est nécessaire d’appuyer les sentiments et l’enthousiasme par une vision claire des données du problème, pour que notre action soit pleinement efficace.                                                         

C’est un homme en tout point désintéressé qui vous le dit, un homme dont vous ne pouvez contester la sincérité ni la profonde affection qu’il vous porte.                                 

Nous arrivons au but. Nous n’aurons pas à passer dix-sept ou vingt années encore à nous lamenter vainement sur « la patrie perdue ». Nous en tenir aux sentiments serait nous condamner à vivre des siècles dans le même état. Ce serait l’impasse.                              

Il faut que, de la nation arabe, montent des voix pour parler franchement aux peuples, savoir que la lutte doit se poursuivre avec tout ce qu’elle comporte de détours, d’étapes, de ruses jusqu’au jour où nous aurons arraché, non seulement pour nous-mêmes, mais aussi pour les générations futures, une victoire complète et définitive.                                 

Je vous demande de méditer sur ces propos. Chacun de nous aura à rendre compte à Dieu et à sa propre conscience, de ses intentions et de ses actes. Mon voeu le plus cher est que les Musulmans vivent dans une communion des cœurs encore plus étroite, que les dirigeants réalisent, entre eux, une meilleure compréhension et combattent tous les complexes de quelque sorte que ce soit : complexes d’infériorité vis-à-vis de l’ennemi dont on serait tenté de surestimer les forces, complexes de supériorité qui risqueraient de nous précipiter dans une catastrophe que nous pouvons sûrement éviter, grâce à un recours incessant à la raison et à l’intelligence. (fin du discours).

Le monde arabe a grand besoin de dirigeants politiques de la trempe du Président Bourguiba, ce grand visionnaire qui, grâce  à sa lucidité, à son intelligence, à sa ténacité, à son expérience acquise après des décennies de militantisme, des années d’exil volontaire ou forcé,  d’emprisonnements en Tunisie et en France, n’a pas cédé d’un pas et a tenu bon, fort de son droit de défendre son peuple et de le conduire à la liberté et à l’indépendance. Ni la chaleur torride du Sahara, ni l’isolement complet à l’île de la Galite, ni les condamnations des tribunaux militaires et les lourdes peines qu’il a purgées ne l’ont découragé  pour abandonner la cause sacrée qu’il a entreprise et défendue pour mener la Tunisie à l’indépendance. La seule chose qu’il n’ait pu accomplir ou participer à son accomplissement, faute de temps et d’opportunités peut-être, est l’Unité du Grand Maghreb qui semble maintenant, et malheureusement, s’éloigner davantage. Espérons que cela sera réalisé le plus tôt possible, ce qui permettrait à cette partie de l’Afrique de changer de statut et de devenir une puissance  moyenne.

Bourguiba est immortel et il le demeurera comme le sont Hannibal, Ibn Khaldoun, Aboulkacem Echabbi et Farhat Hached. 

Qu’Allah accorde au Combattant Suprême, le Président Habib Bourguiba, Son infinie miséricorde et l’accueille dans Son éternel Paradis.    

B.B.

(*) Ancien sous chef d’état-major de l’Armée de terre, ancien gouverneur

N.B. : L’opinion émise dans cette tribune n’engage que son auteur. Elle est l’expression d’un point de vue personnel.

La Kharja de l’Aïd, une tradition retrouvée dans les rues de la Tunisie

Des centaines de Tunisiens ont célébré l’Aïd el-Fitr en perpétuant la tradition de la Kharja, une procession festive et religieuse marquant l’aube du premier jour de l’Aïd. Dès les premières heures du matin, vêtus de leurs habits traditionnels, les participants se sont dirigés vers plusieurs mosquées pour raviver cette coutume ancrée dans le patrimoine national.

Environ une demi-heure avant la prière de l’Aïd, les fidèles réunis ont levé les mains en prière et en louanges (takbir et tahlil), exprimant leur joie et leur ferveur.

À Tunis, des dizaines de citoyens ont convergé vers la mosquée Zitouna dans une ambiance empreinte de spiritualité, répondant à l’appel de l’association Tourathouna (Notre patrimoine), organisatrice de l’événement. D’autres quartiers de la capitale ont également vu se former des cortèges similaires, notamment à Bab el-Khadra et Bab Souika, où les fidèles ont cheminé en direction de la mosquée Saheb Ettabaa à Halfaouine pour la prière de l’Aïd.

La Kharja a également été célébrée dans plusieurs autres villes du pays, dont Teboursouk, Testour et Dar Chaâbane El Fehri, témoignant d’un regain d’intérêt pour ce rituel ancestral.

Tout au long du parcours, hommes, femmes et enfants ont scandé des louanges et des invocations, accompagnés des passants et habitants des quartiers qui se joignaient spontanément à la procession, ponctuant l’événement de youyous et d’échanges de photos souvenirs.

Cette tradition rassemble les habitants de la médina et des quartiers environnants dans un cortège structuré : en tête, les notables et anciens du quartier, tandis que les enfants ferment la marche.

Selon des sources historiques, la Kharja de l’Aïd remonte à l’époque des Hafsides et s’est enracinée dans les célébrations des deux grandes fêtes musulmanes dès la fondation de leur État. Elle était traditionnellement pratiquée avant la prière de l’Aïd.

Suspendue en 2021 en raison de la pandémie de Covid-19, cette coutume a repris depuis, retrouvant sa place parmi les traditions qui rythment les festivités de l’Aïd en Tunisie.

 

 

Béja : sept blessés dans une collision entre un louage et une camionnette

Un accident de la route s’est produit ce lundi 31 mars 2025 à la mi-journée à l’entrée de la ville d’Amdoun, dans le gouvernorat de Béja, plus précisément dans la région d’Al-Adailia. Selon un premier bilan, sept personnes ont été blessées.

D’après une source de la protection civile à Béja, l’accident a impliqué un véhicule de transport en commun (louage) et une camionnette. Les blessés ont été évacués vers l’hôpital local d’Amdoun pour y recevoir les soins nécessaires, rapporte Mosaïque Fm.

Décès de l’actrice tunisienne Ines Najjar en Égypte

L’actrice tunisienne Ines Najjar est décédée ce lundi 31 mars 2025 à l’âge de 43 ans, des suites d’une longue maladie. Hospitalisée dans un établissement privé à la ville du 6 Octobre, dans la banlieue du Caire, elle était placée en soins intensifs depuis plusieurs jours.

Selon des sources proches citées par Al Arabiya Net, Ines Najjar avait sombré dans un coma profond après avoir développé une septicémie consécutive à une rupture de la vésicule biliaire. Malgré son placement sous assistance respiratoire, son état s’est rapidement détérioré, entraînant son décès.

L’actrice Heidi Selim lui a rendu hommage sur Facebook en écrivant : « Nous appartenons à Dieu et à Lui nous retournons. Ines Najjar est décédée. »

Révélée par plusieurs productions cinématographiques et télévisées, Ines Najjar s’était imposée comme l’une des figures du paysage audiovisuel tunisien et égyptien. Sa disparition marque une grande perte pour le monde du cinéma et du spectacle.

Mohamed Ali Nafti en visite en Suède pour renforcer la coopération tuniso-suédoise

Mohamed Ali Nafti, ministre des Affaires étrangères, de la Migration et des Tunisiens à l’étranger, effectuera une visite de travail à Stockholm les 1er et 2 avril 2025, à l’invitation de son homologue suédoise, Maria Malmer Stenergard.

Cette visite vise à renforcer les relations d’amitié et de coopération entre la Tunisie et la Suède, en s’appuyant sur les expériences réussies accumulées ces dernières décennies. Elle ambitionne également de dynamiser le partenariat économique en exploitant les opportunités existantes dans plusieurs secteurs prometteurs. Par ailleurs, les discussions porteront sur plusieurs dossiers régionaux et internationaux d’actualité.

À cette occasion, le ministre présidera les travaux du Forum économique tuniso-suédois, en présence d’une délégation d’entrepreneurs tunisiens membres de la Confédération des entreprises citoyennes de Tunisie (CONECT), qui l’accompagnera durant son déplacement.

Barrages en Tunisie : 8,4 millions de m³ collectés en 24 heures

L’Observatoire tunisien de la météo et du climat a publié ce lundi matin, 31 mars 2025, les derniers chiffres concernant les réserves d’eau dans les barrages du pays. Selon le rapport, les précipitations des dernières 24 heures ont permis de collecter 8,4 millions de m³ d’eau, portant le stock total à 847 millions de m³. Le taux de remplissage actuel des barrages est de 35,8%.

La situation est plus favorable dans le nord du pays, où les barrages affichent un taux de remplissage de 40,1%. En dépit de ces progrès, les oueds continuent de couler, ce qui indique que des quantités supplémentaires d’eau pourraient encore être absorbées par les barrages dans les jours à venir.

Pour rappel, la situation climatique en Tunisie, en cette période de l’Aïd El-Fitr, se distingue par des conditions météorologiques particulièrement perturbées. En effet, le pays fait face à des pluies fortes, des vents violents et même des chutes de grêle. De plus, les températures ont connu une nette baisse, accentuant les défis liés à cette période de fêtes et aux activités en extérieur. Les autorités météorologiques appellent à la vigilance et recommandent aux citoyens de prendre les précautions nécessaires face à ces conditions climatiques extrêmes.

Pluies sur la Tunisie : Bilan des précipitations des dernières 24 heures

L’Institut national de la météorologie (INM) a publié ce lundi matin, 31 mars 2025, un bilan des dernières quantités de pluie enregistrées à travers le pays au cours des 24 dernières heures.

Selon les données fournies, plusieurs régions ont été particulièrement touchées par ces précipitations dont :

Kef : 36 mm à Kef, 35 mm à Sakiet Sidi Youssef, 24 mm à Kalaat Senan, 17 mm à Nbeur, 15 mm à Tajerouine, 14 mm à Dahmani, 12 mm à Mallegue, 11 mm à El Ksour et El Sers, 10 mm à Jreida, et 8 mm à Kalaat El Khasba et Touiref.

Ces précipitations témoignent d’une situation météo active sur plusieurs zones du pays, susceptible d’affecter les conditions de circulation et la gestion des infrastructures. L’INM recommande une vigilance accrue face aux risques d’inondations locaux dans certaines régions.

 

 

 

 

 

Kaïs Saïed à la mosquée Okba-Ibn Nafaâ : “Nous prions pour la victoire du peuple palestinien”

Le président de la République, Kaïs Saïed, s’est rendu hier soir à Kairouan où il a accompli la prière d’El-Icha à la mosquée Okba Ibn Nafaâ. Après la prière, il s’est adressé aux Tunisiens depuis ce monument historique, leur présentant ses vœux pour l’Aïd el-Fitr.

Lors de son discours, Kaïs Saïed a évoqué la lutte du peuple palestinien contre l’occupant sioniste, déclarant : « Depuis la mosquée Okba Ibn Nafaâ, nous prions Dieu, le Tout-Puissant, d’offrir la victoire à nos frères palestiniens. Que Dieu les préserve et les maintienne fermes sur leurs terres jusqu’à ce qu’ils établissent un État indépendant sur l’ensemble de leur territoire, avec Al-Qods pour capitale. »

Le Président a également profité de cette occasion pour rencontrer plusieurs citoyens et écouter leurs doléances.

Aïd sans sourire à Gaza : des frappes israéliennes fauchent des vies et brisent des familles

Plus de 76 Palestiniens, dont des femmes et des enfants, ont perdu la vie depuis dimanche 30 mars 2025, premier jour de l’Aïd al-Fitr, à la suite de frappes israéliennes qui ont visé plusieurs zones de la bande de Gaza. Le bombardement intensif a laissé des familles endeuillées et un secteur dévasté. Dans ce contexte tragique, le mouvement Hamas a appelé la communauté internationale et les “peuples libres” du monde entier à intervenir d’urgence pour mettre fin à l’agression israélienne.

En Cisjordanie occupée, la situation est tout aussi dramatique. Les forces israéliennes ont détruit plus de 1 000 maisons et 600 commerces à Jénine et Tulkarem. Par ailleurs, les habitants des camps de réfugiés dans ces zones ont été expulsés sous la menace des armes, provoquant un déplacement massif. Selon les autorités locales, plus de 45 000 Palestiniens ont été forcés de fuir dans le nord de la Cisjordanie.

Cet Aïd, traditionnellement marqué par des rassemblements familiaux et des moments de joie, est devenu un jour de deuil pour des milliers de Palestiniens, alors que la violence israélienne continue d’affecter la vie quotidienne dans les territoires occupés. La communauté internationale se trouve une fois de plus face à un dilemme humanitaire dans un conflit qui semble ne jamais connaître de fin.

Premier jour de l’Aïd : Pluie et vents forts attendus ce lundi

Le temps de lundi sera marqué par des nuages parfois denses le matin sur l’extrême nord-ouest, accompagnés de pluies éparses. Ces dernières s’étendront progressivement dans l’après-midi et la nuit au reste des régions du nord, et localement au Sahel, avec des orages temporaires.

Ailleurs, le ciel sera partiellement nuageux, précise l’Institut national de la météorologie.

Le vent de nord-ouest soufflera fort sur le nord et le centre, relativement fort puis modéré sur le sud, avec des tourbillons de sable locaux.

La mer sera agitée au nord et très perturbée sur le reste des côtes.

Les températures maximales varieront entre 15 et 20°C sur le nord et le centre, autour de 12°C sur les hauteurs de l’ouest, et entre 21 et 26°C sur le sud.

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