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La visite historique en Chine du secrĂ©taire gĂ©nĂ©ral d’ONU Tourisme

Le secrĂ©taire gĂ©nĂ©ral d’ONU Tourisme, Zurab Pololikashvili, a conclu avec succĂšs une visite en Chine qui a permis de renforcer les partenariats stratĂ©giques et de promouvoir les initiatives en faveur du tourisme durable dans les rĂ©gions clĂ© du pays.

Au cours de cette visite, il s’est entretenu avec de hauts responsables gouvernementaux, les dirigeants de la filiĂšre et les reprĂ©sentants d’organismes internationaux de dĂ©veloppement, approfondissant ainsi la coopĂ©ration entre ONU Tourisme et la Chine, c’est ce qu’indique l’institution onusienne sur son site web.

Cette visite marque une Ă©tape importante dans le partenariat entre ONU Tourisme et la Chine, consacrant l’objectif commun de promouvoir le tourisme durable et le progrĂšs Ă©conomique partout dans le monde.

Le secrĂ©taire gĂ©nĂ©ral d’ONU Tourisme, Zurab Pololikashvili, a dĂ©clarĂ© : « La Chine est un vĂ©ritable leader du tourisme dans le monde, en tant que marchĂ© Ă©metteur et aussi comme destination Ă  part entiĂšre. Que ce soit dans le public ou dans le privĂ©, la Chine est Ă  la pointe de la transformation numĂ©rique du tourisme, tout en soutenant le secteur pour en faire un pilier du dĂ©veloppement international durable ».

Faire avancer l’Initiative pour le dĂ©veloppement mondial

Durant toute sa visite, Zurab a rĂ©itĂ©rĂ© le soutien d’ONU Tourisme Ă  l’« Initiative pour le dĂ©veloppement mondial » engagĂ©e par la Chine et Ă  sa vision d’une « CommunautĂ© d’avenir partagĂ© pour l’humanitĂ© ».

De mĂȘme que le prĂ©sident Xi Jinping a mis l’accent sur la solidaritĂ© mondiale, ONU Tourisme reste dĂ©terminĂ©e Ă  promouvoir la mise en place de cadres inclusifs et innovants, reposant sur le partenariat, alignĂ©s sur les objectifs de dĂ©veloppement durable Ă  l’horizon 2030 Ă©noncĂ©s par les Nations unies.

Avec l’Agence chinoise de coopĂ©ration au dĂ©veloppement international (CIDCA), le secrĂ©taire gĂ©nĂ©ral d’ONU Tourisme a explorĂ© des pistes de collaboration future dans le cadre de projets financĂ©s par le gouvernement chinois consacrĂ©s au dĂ©veloppement durable et Ă  des initiatives en lien avec le tourisme, Ă  l’appui des États membres d’ONU Tourisme.

Au cours de ses trois rĂ©unions bilatĂ©rales avec Shanghai, Hainan et CIDCA, il a soulignĂ© l’importance de l’Initiative pour le dĂ©veloppement mondial et de la CommunautĂ© d’avenir partagĂ© pour l’humanitĂ©, proposĂ©es l’une et l’autre par le prĂ©sident Xi Jinping. ONU Tourisme est fermement persuadĂ©e que l’Initiative pour le dĂ©veloppement mondial a un rĂŽle vital pour promouvoir des cadres inclusifs et innovants, reposant sur le partenariat, Ă  l’appui des objectifs de dĂ©veloppement durable Ă  l’horizon 2030 Ă©noncĂ©s par les Nations unies.

Il s’est fait l’écho de la conviction exprimĂ©e par le prĂ©sident chinois que « la solidaritĂ© fait la force, tandis que la division ne mĂšne nulle part », soulignant que la coopĂ©ration mondiale est la clĂ© du succĂšs partagĂ© et du dĂ©veloppement durable.

Renforcement des contacts de haut niveau

Lors de ses rĂ©unions avec de hauts responsables Ă  Shanghai, dont Chen Jining, membre du Bureau politique du ComitĂ© central du Parti communiste chinois et secrĂ©taire du comitĂ© de la municipalitĂ© de Shanghai, Zurab a rĂ©affirmĂ© l’engagement de promouvoir le dĂ©veloppement du tourisme rĂ©gional.

Les discussions ont portĂ© sur la croissance du tourisme durable, la transformation numĂ©rique et les possibilitĂ©s d’investissement, jetant des bases solides pour la coopĂ©ration future.

Partenariat stratégique avec le groupe Trip.com

En plus des Ă©changes avec les responsables publics, la dĂ©lĂ©gation d’ONU Tourisme a Ă©galement renforcĂ© les liens avec le secteur privĂ© chinois, eu Ă©gard au rĂŽle essentiel des entreprises dans l’expansion et la transformation du secteur Ă  tous les niveaux.

La visite accomplie au siĂšge du groupe Trip.com a marquĂ© une avancĂ©e considĂ©rable dans le renforcement de la collaboration au sein du secteur des voyages et du tourisme. Elle a permis d’aborder les moyens de mettre Ă  profit l’innovation numĂ©rique, l’intĂ©gration de la technologie et les pratiques de voyage durables, dans le droit fil des objectifs mondiaux d’ONU Tourisme.

Échanges dans la province de Hainan et au Forum de Boao pour l’Asie 2025

Dans la province de Hainan, le SecrĂ©taire gĂ©nĂ©ral a eu des discussions productives avec le gouverneur, le vice-gouverneur et de hauts responsables du dĂ©partement de la culture et du tourisme de la province de Hainan. Les Ă©changes ont soulignĂ© l’importance de favoriser les partenariats entre ONU Tourisme et le MinistĂšre chinois de la culture et du tourisme.

Il a participĂ© par ailleurs Ă  la ConfĂ©rence annuelle du “Forum de Boao pour l’Asie 2025“, insistant sur le rĂŽle vital du tourisme dans la coopĂ©ration Ă©conomique rĂ©gionale et le dĂ©veloppement durable.

Renforcement des liens avec Global Tourism Economy Forum (GTEF)

Avec la vice-prĂ©sidente et secrĂ©taire gĂ©nĂ©rale du GTEF et ambassadrice d’ONU Tourisme, Pansy Ho, le secrĂ©taire gĂ©nĂ©ral d’ONU Tourisme a Ă©voquĂ© la coopĂ©ration stratĂ©gique actuelle et les prĂ©paratifs de l’édition 2025 du Global Tourism Economy Forum, au cours d’un Ă©change soulignant le rĂŽle crucial du tourisme comme moteur de la croissance Ă©conomique et de la coopĂ©ration Ă  l’échelle mondiale.

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‘‘Underground domination’’ | L’information, architecte et fossoyeur de l’empire global

Il est encore trop tĂŽt pour savoir si le contrĂŽle de l’Etat sur l’Internet sera pĂ©renne, mais une chose est sĂ»re: avec l’avĂšnement des ordinateurs quantiques, qui est loin d’ĂȘtre imminent, les programmes d’encodage deviendront inviolables et l’espionnage sur l’Internet sera impossible, une perspective qui donne des sueurs froides Ă  tous les gouvernements, en particulier amĂ©ricain.

Dr Mounir Hanablia *

La puissance amĂ©ricaine au cours de la seconde guerre mondiale est nĂ©e de sa capacitĂ© Ă  reconvertir en temps de guerre une industrie civile orientĂ©e vers la production sur une grande Ă©chelle de biens de consommation, en une autre, de guerre, construisant des navires et des avions toujours plus nombreux en tenant compte de l’innovation technologique imposĂ©e par les nĂ©cessitĂ©s de la victoire.

AprĂšs la guerre, cette puissance a perdurĂ© grĂące Ă  sa capacitĂ© Ă  financer la reconstruction de ses alliĂ©s dĂ©truits et ruinĂ©s, Ă  les mobiliser face au nouveau danger prĂ©sentĂ© par l’Union SoviĂ©tique, et Ă  imposer sa monnaie en tant que rĂ©fĂ©rence dans les Ă©changes Ă©conomiques et financiers internationaux. Cela lui a Ă©videmment assurĂ© non seulement une capacitĂ© de contrĂŽle sur le commerce mondial, mais aussi celle de faire financer son propre dĂ©ficit budgĂ©taire par le reste du monde.

Abstraction faite de ses capacitĂ©s militaires sans Ă©quivalent et qui lui permettent de projeter ses forces partout dans le monde, la puissance amĂ©ricaine est passĂ©e avec l’effondrement de l’ours soviĂ©tique et l’ascension du dragon chinois de l’ùre de la domination industrielle Ă  celle issue de l’information. GrĂące Ă  l’Internet elle contrĂŽle dĂ©sormais le flux de l’information transitant sur ses cĂąbles sous-marins, et est Ă  mĂȘme de le surveiller en fonction de ses exigences, militaires naturellement, ce que les satellites gravitant dans l’espace garantissent dĂ©jĂ  depuis dĂ©jĂ  la guerre froide, mais aussi Ă©conomiques et commerciales, celles de s’assurer que ses alliĂ©s tout autant que ses adversaires soient toujours en Ă©tat d’infĂ©rioritĂ©, sinon de dĂ©pendance, Ă  commencer dans le domaine dont elle tire sa supĂ©rioritĂ©, celui de l’innovation scientifique.

On ne reviendra pas sur Silicon Valley et l’alliance entre le Pentagone, les capital-venture, les universitĂ©s, et les hackers, d’oĂč ont Ă©mergĂ© les multimĂ©dias actuels qui façonnent le monde, des laptop jusqu’aux iPhones 5G, et surtout les grandes compagnies de l’économie globalisĂ©e incontournables qui tiennent le haut du pavĂ© et qu’on nomme le Gafam.

Un systĂšme international normatif

Il n’y aurait sans doute pas de monde globalisĂ© sans la rĂ©volution informatique dont dĂ©coule l’influence amĂ©ricaine. Il se trouve que l’État amĂ©ricain, s’est constituĂ© dans le domaine juridique les lois lui permettant de sĂ©vir contre n’importe quelle sociĂ©tĂ© ou État dans le monde dont il jugerait l’activitĂ© hostile, et surtout en sanctionnant tous les contrevenants qui en dĂ©pit de cela traiteraient avec les entitĂ©s jugĂ©es hostiles par des amendes importantes, ou le cas Ă©chĂ©ant en les soumettant Ă  de vĂ©ritables embargos.

Le gros bĂąton, c’est un organisme dans l’État amĂ©ricain, l’Ofac (Office of Foreign Assets Control) chargĂ© de faire rĂ©gner la discipline requise dans le monde des affaires. A titre d’exemple les banques servant de couverture financiĂšre Ă  des transactions commerciales impliquant les cibles du courroux de Washington, savent qu’elles encourent l’interdiction de toute opĂ©ration financiĂšre sur le sol  amĂ©ricain, et plus encore de se voir rejetĂ©es par leurs partenaires soucieux d’éviter d’éventuelles sanctions par ricochet. Les armateurs aidant Ă  l’exportation de pĂ©trole indĂ©sirable encourent tout autant des risques considĂ©rables dont celui de se voir saisis leurs navires avec leur cargaison.

Le systĂšme international normatif chargĂ© des transactions bancaires, le cĂ©lĂšbre Swift, d’origine europĂ©enne, peut de mĂȘme ĂȘtre interdit Ă  ceux dont l’activitĂ© est jugĂ©e contraire aux intĂ©rĂȘts de l’État amĂ©ricain, dont les avoirs encourent le risque d’ĂȘtre gelĂ©s, ainsi que la Russie en a fait l’expĂ©rience durant le conflit ukrainien.

L’espionnage sur l’Internet

Les moyens de rĂ©torsion peuvent ĂȘtre activĂ©s lorsque la supĂ©rioritĂ© technologique amĂ©ricaine se trouve menacĂ©e, ainsi qu’en a fait les frais la sociĂ©tĂ© chinoise Huawei, accusĂ©e d’irrĂ©gularitĂ©s bancaires parce qu’elle menaçait d’occuper une position dominante dans le secteur de l’accĂšs Ă  l’Internet grĂące Ă  la nouvelle technologie 5G. Or ses concurrentes, les firmes amĂ©ricaines Microsoft et Google, collaborent Ă  l’espionnage sur l’Internet avec les agences du renseignement amĂ©ricain. Le gouvernement amĂ©ricain ne pouvait laisser le gĂ©ant chinois prĂ©dominer dans le domaine de l’information et des tĂ©lĂ©communications dont il tire sa puissance.

Pour les mĂȘmes raisons, le marchĂ© mondial des micropuces Ă©lectroniques nĂ©cessaires aux ordinateurs est devenu l’enjeu d’une compĂ©tition fĂ©roce. Les firmes chinoises y sont soumises Ă  de nombreuses restrictions pour Ă©viter tout risque de transfert technologique.

Cependant, il se trouve actuellement que c’est la firme taĂŻwanaise TSMC qui assure la fourniture de prĂšs de 80% des microprocesseurs dans le monde, ce qui Ă©videmment, aux yeux des AmĂ©ricains, soulĂšve la perspective d’un Ă©ventuel conflit avec la Chine qui verrait cette derniĂšre en occupant l’üle, en contrĂŽler le marchĂ© mondial.

Le casse-tĂȘte chinois

Les crypto-monnaies, les monnaies Ă©lectroniques, constituent Ă©galement un autre champ de surveillance exercĂ© par le gouvernement amĂ©ricain sur la toile mondiale. Ainsi qu’on a eu l’occasion de le voir, le dĂ©veloppement de l’informatique et des ordinateurs a Ă©tĂ© influencĂ© par l’idĂ©ologie libertarienne dont l’un des principaux objectifs est de se dĂ©barrasser de la domination de l’État. Pour ce faire des monnaies virtuelles ont Ă©tĂ© crĂ©Ă©es, excluant l’usage du dollar, et thĂ©oriquement Ă©liminant l’un des moyens les plus efficaces du contrĂŽle exercĂ© par le gouvernement amĂ©ricain sur les finances mondiales. Naturellement ce dernier s’y oppose avec d’autant plus  de rĂ©solution que les Chinois, en crĂ©ant leur propre monnaie Ă©lectronique, Ă©chapperaient Ă  tout contrĂŽle. PersĂ©vĂšreront-ils dans une voie qui risque Ă©galement de supprimer le contrĂŽle de leur propre gouvernement? Il serait probablement le dernier Ă  souhaiter.

On avait Ă©voquĂ© la collaboration du gouvernement amĂ©ricain avec des firmes qui comme Microsoft lui fournissent l’accĂšs Ă  leurs donnĂ©es et lui donnent toute la latitude de dĂ©crypter les flux d’information sur leurs rĂ©seaux.

En fait, depuis l’affaire Snowden, quelques firmes autant par souci d’indĂ©pendance que celui de ne pas trahir la confiance de leurs correspondants recourent au cryptage des communications, ce qui Ă©videmment en rend la surveillance beaucoup plus ardue. Les ministĂšres de la Justice, ou des Finances amĂ©ricains n’hĂ©sitent plus le cas Ă©chĂ©ant Ă  demander les mots de passe nĂ©cessaires permettant l’accĂšs aux rĂ©seaux, et Ă  sanctionner ceux qui diffusent des programmes d’encodage libres.

Il est encore trop tĂŽt pour savoir si le contrĂŽle de l’Etat sur l’Internet sera pĂ©renne, mais une chose est sĂ»re: avec l’avĂšnement des ordinateurs quantiques, qui est loin d’ĂȘtre imminent, les programmes d’encodage deviendront inviolables et l’espionnage sur l’Internet sera impossible, une perspective qui donne des sueurs froides Ă  tous les gouvernements, en particulier amĂ©ricain.

Si on ne peut concevoir une sociĂ©tĂ© sans domination dans laquelle chaque individu serait libre, ainsi qu’en rĂȘvent les libertariens, il est nĂ©anmoins fort probable que les formes de l’autoritĂ© changeront avec l’avĂšnement de l’ordinateur quantique impermĂ©able Ă  toute intrusion indĂ©sirable.  

‘‘Underground Empire: How America Weaponized the World Economy’’ de Henry Farrell et Abraham Newman, Ă©ditions Henry Holt and Co., 12 septembre 2023, 281 pages.

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Pourquoi les Chinois tiennent-ils à s’approprier une cimenterie en Tunisie ?

ChineL’ambassadeur de Chine en Tunisie, WAN Li a rappelĂ©, le 23 mars 2025, lors d’un entretien avec l’Agence TAP, la reprise de la cimenterie tunisienne de Djebel el oust (40 kms de Tunis) par l’entreprise chinoise Sinoma Cement, filiale du groupe China National Building Material (CNBM), entreprise publique chinoise produisant du ciment, de gypse, de matĂ©riaux de construction et de la fibre de verre.

Contrairement Ă  ce qu’avaient publiĂ© la plupart des mĂ©dias tunisiens, ce projet de rachat n’est pas nouveau. En consĂ©quence, Il ne pouvait ĂȘtre que rappelĂ©, et Ă  la limite confirmĂ©.

En fait, la transaction a eu lieu en bourse au mois d’aoĂ»t 2024. China National Building Material (CNBM) avait acquis, par le canal de sa filiale Sinoma Cement, la part du cimentier multinational brĂ©silien Votorantim Cimentos, dans la cimenterie tunisienne de Djebel el oust.

Le montant du contrat annoncĂ© Ă  l’époque Ă©tait de 130 millions de dollars, avec des ajustements ne dĂ©passant pas 15 millions de dollars.

Le communiquĂ© publiĂ© par Votorantim Cimentos Ă  l’issue de la conclusion de cette aopĂ©ration nous informe que la rĂ©alisation de la transaction est soumise au respect des conditions prĂ©alables habituelles, y compris l’approbation des autoritĂ©s rĂ©glementaires en Chine, en Tunisie et dans le MarchĂ© Commun de l’Afrique orientale et Australe (COMESA).

Comprendre : la transaction est en rÚgle selon la multinationale brésilienne.

Votorantim Cimentos, présent en Tunisie depuis 2010 suite au rachat de la cimenterie de Djebel Oust au cimenter portugais Cimport, est le principal actionnaire de la cimenterie de Djebel Oust, 2Úme cimenterie du pays. Cette cimenterie, qui emploie plus de 200 personnes, produit annuellement 1,2 million de tonnes de ciment et 1,5 million de tonnes de granulats.

Portée géostratégique de la transaction

Compte tenu du fait que la Tunisie est en surproduction de ciment, nous pensons que le groupe CNBM et sa filiale n’ont pas rachetĂ© la cimenterie de Djebel Oust pour exporter l’excĂ©dent Ă  l’étranger. Ils peuvent certes le faire pour faire des affaires mais nous pensons que ce rachat a d’autres visĂ©es.

Parmi ces derniĂšres, figure en bonne place celle de mettre Ă  la disposition des entreprises chinoises qui opĂšrent en Tunisie une logistique cimentiĂšre Ă  mĂȘme de les aider Ă  s’approvisionner en ciment dans de bonnes conditions.

Est-il besoin de rappeler les engagements pris par les chinois pour rĂ©aliser des mĂ©gaprojets d’infrastructure en Tunisie. Il s’agit entre autres du pont fixe de Bizerte, de la reconstruction du stade olympique d’El Menzah, de la citĂ© mĂ©dicale de Kairouan.

C’est pourquoi nous estimons qu’avec le rachat de la cimenterie de Djebel Oust, les chinois mettent de leur cĂŽtĂ© un important atout pour remporter en Tunisie d’autres juteux marchĂ©s.

Selon nos informations, les entreprises chinoises sont pressenties pour remporter  d’autres gros marchĂ©s. Il s’agit notamment de port en eaux profondes d’Enfidha, du projet du gisement de phosphate de Sra Ouertane au nord-ouest, du projet de pont sur la mer devant relier Al-Jorf (Zarzis) Ă  Ajim (Djerba), du train Ă  grande vitesse Bizerte-Tataouine, de la rĂ©habilitation du rĂ©seau ferroviaire (plus de 2000 kms)  et du projet du tronçon autoroutier, Boussalem-frontiĂšre algĂ©rienne.

Abou SARRA

EN BREF

Rachat stratégique de la cimenterie de Djebel Oust par la Chine

  • Sinoma Cement (CNBM) a acquis en aoĂ»t 2024 la cimenterie tunisienne de Djebel Oust pour 130 M$.
  • Transaction validĂ©e par les autoritĂ©s chinoises, tunisiennes et du COMESA.
  • L’usine produit 1,2 Mt de ciment et emploie 200 salariĂ©s.
  • Objectif : soutenir les mĂ©gaprojets chinois en Tunisie (pont de Bizerte, TGV, port d’Enfidha
).
  • Citation clĂ© : « En investissant dans le ciment, la Chine prĂ©pare le bĂ©ton de ses ambitions en Tunisie. ».

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La Chine s’ouvrira de plus en plus largement, promet le prĂ©sident Xi 

Le prĂ©sident chinois Xi Jinping a assurĂ©, vendredi 28 mars, que les portes de son pays « s’ouvriront toujours plus largement ». C’était lors d’une rencontre Ă  PĂ©kin avec les dirigeants de grandes entreprises Ă©trangĂšres.

« La Chine s’est fermement engagĂ©e Ă  continuer Ă  mettre en Ɠuvre des rĂ©formes et Ă  ouvrir son Ă©conomie ». Et ses portes « s’ouvriront de plus en plus largement », a dĂ©clarĂ© M. Xi. Il a fait cette dĂ©claration lors d’une rencontre, en prĂ©sence, entre autres, des dirigeants de la sociĂ©tĂ© d’investissement Bridgewater du groupe Samsung, de la sociĂ©tĂ© saoudienne ARAMCO, etc.

Par ailleurs, le prĂ©sident chinois a estimĂ© que le libre-Ă©change et la coopĂ©ration multilatĂ©rale sont confrontĂ©s Ă  de « sĂ©rieux dĂ©fis ». Tout en rappelant que « les approches unilatĂ©rales et le protectionnisme s’intensifient ».

Ainsi, le gĂ©ant asiatique tente d’attirer les entreprises Ă©trangĂšres, car il est une cible clĂ© de la guerre commerciale du prĂ©sident amĂ©ricain Donald Trump. Ce dernier ayant imposĂ© des droits de douane supplĂ©mentaires sur tous les produits chinois importĂ©s dans son pays.

Depuis son retour Ă  la Maison Blanche en janvier 2025, Donald Trump a fait des tarifs douaniers une pierre angulaire de sa politique Ă©conomique, de sa politique sociale et de son approche diplomatique.

A souligner que la Chine est le pays qui prĂ©sente le plus grand excĂ©dent courant avec les États-Unis (295,4 milliards de dollars, selon le ministĂšre amĂ©ricain du Commerce).

Par ailleurs, PĂ©kin « s’engage Ă  un dĂ©veloppement de haute qualitĂ©, Ă  accĂ©lĂ©rer sa transformation verte, numĂ©rique et intelligente, et dispose d’une forte capacitĂ© de soutien industriel », a dĂ©clarĂ© M. Xi.

Au final, les entreprises étrangÚres opérant en Chine « peuvent développer leurs forces et leurs capacités, obtenant ainsi un avantage dans la concurrence mondiale », a également souligné le président chinois.

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 Les Ciments de Jebel Oust entre des mains chinoises

Lors d’une interview accordĂ©e Ă  l’Agence TAP, l’ambassadeur de Chine en Tunisie, Wan Li, a annoncĂ© qu’un groupe chinois s’apprĂȘte Ă  acquĂ©rir une cimenterie en Tunisie.

Cependant, au lendemain de cette annonce, des informations ont circulĂ© selon lesquelles il s’agirait de China National Building Material (CNBM). Laquelle, toujours selon ces mĂȘmes sources, finaliserait l’acquisition de la sociĂ©tĂ© Les Ciments de Jebel El Oust (CJO) et de sa filiale Granulats Jbel Oust (GJO). Le montant de la transaction autour de cette cimenterie serait de 100 millions de dollars (310 millions de dinars).

Si cette transaction se concrĂ©tisait, il s’agirait de l’un des plus importants investissements directs chinois en Tunisie ces derniĂšres annĂ©es. Par ailleurs, cette opĂ©ration marquerait une nouvelle Ă©tape dans l’expansion internationale de CNBM.

Un changement de propriétaire de la cimenterie aprÚs la gestion espagnole

Rappelons que la sociĂ©tĂ© Les Ciments de Jebel Oust Ă©tait prĂ©cĂ©demment dĂ©tenue par une filiale espagnole du groupe brĂ©silien Votorantim Cimentos. Dans quelques jours ou semaines, elle pourrait passer sous contrĂŽle chinois.

Des détails financiers encore en suspens

Toutefois, l’opĂ©ration n’est pas encore finalisĂ©e. Selon un site local bien informĂ©, citant une source proche de CNBM, « le montant dĂ©finitif de l’opĂ©ration reste tributaire de l’arrĂȘt des Ă©tats financiers du ciment ». L’information a Ă©galement Ă©tĂ© confirmĂ©e par une source ministĂ©rielle Ă  nos confrĂšres de MosaĂŻque FM. La cimenterie, actuellement gĂ©rĂ©e par une sociĂ©tĂ© portugaise, devrait ainsi passer sous contrĂŽle chinois dans le cadre de cette transaction.

État des lieux du secteur cimentier en Tunisie

Par ailleurs, notons que la Tunisie dispose d’une capacitĂ© de production de ciment de 12 millions de tonnes par an. Mais elle ne produit actuellement que 6 millions de tonnes pour rĂ©pondre Ă  la demande locale. Cette limitation s’explique par la hausse des coĂ»ts de production, notamment ceux liĂ©s au gaz et au pĂ©trole. Lesquels ont entraĂźnĂ© Ă©galement une baisse des exportations tunisiennes de ciment. Cette situation a profitĂ© Ă  l’AlgĂ©rie, devenue l’un des principaux exportateurs de la rĂ©gion grĂące Ă  ses ressources Ă©nergĂ©tiques abondantes.

En outre, le secteur cimentier tunisien compte actuellement neuf usines en activité, dont une spécialisée dans le ciment blanc et huit produisant du ciment gris. Parmi elles, trois sont publiques (Oum El Kélil à Tajerouine, Bizerte et Carthage à Djebel Ressas). Tandis que les autres sont exploitées par des sociétés étrangÚres, notamment espagnoles, portugaises et italiennes.

La plus ancienne, la SociĂ©tĂ© tunisienne de ciment artificiel Ă  Djebel Jelloud, fondĂ©e en 1936, est aujourd’hui gĂ©rĂ©e par un groupe italien.

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Tunisie et Norinco explorent des partenariats pour les grands projets d’infrastructure

“La prospection des opportunitĂ©s d’investissement dans les grands projets structurants en Tunisie et l’exploration des opportunitĂ©s de coopĂ©ration dans ces domaines” a Ă©tĂ© au centre d’une rencontre entre le Directeur GĂ©nĂ©ral de la FIPA, Jalel Tebib et une dĂ©lĂ©gation chinoise de la sociĂ©tĂ© “Norinco”, prĂ©sidĂ©e par son Directeur GĂ©nĂ©ral Adjoint, Jia Yongzhi a fait savoir, mardi, l’Agence de Promotion de l’Investissement ExtĂ©rieur.

Les responsables chinois ont exprimĂ© Ă  l’occasion de cette visite effectuĂ©e le 19 mars courant au siĂšge de FIPA-Tunisia, “la volontĂ© de leur pays de soutenir un partenariat durable et de travailler avec la Tunisie dans les grands projets”.

Norinco est une sociĂ©tĂ© d’État sous contrĂŽle direct du gouvernement de la RĂ©publique Populaire de Chine. Elle participe Ă  la construction de divers projets d’envergure tels que les chemins de fer, les centrales thermiques et hydroĂ©lectriques, les projets de transmission et de transformation de l’énergie, les installations pĂ©troliĂšres et minĂ©rales.

Tebib a, de son cĂŽtĂ©, donnĂ© un aperçu sur le climat des affaires en Tunisie, le cadre lĂ©gislatif mis en place pour en encourager l’investissement et les opportunitĂ©s offertes dans les secteurs prioritaires Ă  forte valeur ajoutĂ©e.

Il a, également, présenté des grands projets à réaliser en Tunisie dans le cadre du Partenariat Public-Privé.

La dĂ©lĂ©gation a, Ă©galement, eu des entretiens avec les hauts responsables de l’Instance GĂ©nĂ©rale de Partenariat Public PrivĂ©.

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Grands projets en Tunisie: Des investisseurs chinois prospectent les opportunitĂ©s d’investissement

« La prospection des opportunitĂ©s d’investissement dans les grands projets structurants en Tunisie et l’exploration des opportunitĂ©s de coopĂ©ration dans ces domaines Â» a Ă©tĂ© au centre d’une rencontre entre le Directeur GĂ©nĂ©ral de la FIPA, Jalel Tebib et une dĂ©lĂ©gation chinoise de la sociĂ©tĂ© « Norinco Â», prĂ©sidĂ©e par son Directeur GĂ©nĂ©ral Adjoint, Jia Yongzhi a fait savoir, mardi, l’Agence de Promotion de l’Investissement ExtĂ©rieur.

Les responsables chinois ont exprimĂ© Ă  l’occasion de cette visite effectuĂ©e le 19 mars courant au siĂšge de FIPA-Tunisia, « la volontĂ© de leur pays de soutenir un partenariat durable et de travailler avec la Tunisie dans les grands projets Â».

Norinco est une sociĂ©tĂ© d’État sous contrĂŽle direct du gouvernement de la RĂ©publique Populaire de Chine. Elle participe Ă  la construction de divers projets d’envergure tels que les chemins de fer, les centrales thermiques et hydroĂ©lectriques, les projets de transmission et de transformation de l’énergie, les installations pĂ©troliĂšres et minĂ©rales.

Tebib a, de son cĂŽtĂ©, donnĂ© un aperçu sur le climat des affaires en Tunisie, le cadre lĂ©gislatif mis en place pour en encourager l’investissement et les opportunitĂ©s offertes dans les secteurs prioritaires Ă  forte valeur ajoutĂ©e. Il a, Ă©galement, prĂ©sentĂ© des grands projets Ă  rĂ©aliser en Tunisie dans le cadre du Partenariat Public-PrivĂ©.

La dĂ©lĂ©gation a, Ă©galement, eu des entretiens avec les hauts responsables de l’Instance GĂ©nĂ©rale de Partenariat Public PrivĂ©.

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L’ambassadeur de Chine en Tunisie annonce des efforts accrus pour accĂ©lĂ©rer le projet du pont de Bizerte

L’ambassadeur de la RĂ©publique Populaire de Chine en Tunisie, Wan Li, a annoncĂ© que l’entreprise chinoise en charge de la construction du nouveau pont de Bizerte sera appelĂ©e Ă  redoubler d’efforts pour accĂ©lĂ©rer les travaux prĂ©paratoires.

L’objectif, a-t-il prĂ©cisĂ© dans une dĂ©claration Ă  l’Agence TAP, est d’assurer la bonne rĂ©alisation du projet, dans le respect des normes de qualitĂ© et du calendrier prĂ©vu.

Il a formulĂ© l’espoir de voir les autoritĂ©s tunisiennes accorder Ă  l’entreprise chinoise la coordination et le soutien nĂ©cessaires pour garantir la rĂ©ussite de cette entreprise dans les meilleures conditions possibles.

Il a Ă©galement confirmĂ© l’arrivĂ©e, au port de Tunis, de centaines de tonnes de matĂ©riaux destinĂ©s Ă  la construction du pont, soulignant la nĂ©cessitĂ© de les faire dĂ©douaner dans les plus brefs dĂ©lais afin de permettre un dĂ©marrage rapide des travaux prĂ©paratoires.

L’ambassadeur a prĂ©cisĂ©, qu’étant donnĂ© qu’il s’agit de la premiĂšre intervention de cette entreprise chinoise en Tunisie, plusieurs Ă©tapes prĂ©paratoires doivent encore ĂȘtre franchies, notamment l’amĂ©nagement des terrains, la construction des logements pour les ouvriers et l’installation des Ă©quipements et des machines nĂ©cessaires au chantier.

Wan Li a indiquĂ© que l’entreprise chinoise dĂ©ploie tous ses efforts pour garantir le bon dĂ©roulement du projet et qu’elle est pleinement consciente des attentes du cĂŽtĂ© tunisien en matiĂšre de rapiditĂ© dans l’achĂšvement de l’ouvrage.

Avec TAP

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Nouveau Pont de Bizerte : La Chine s’engage Ă  respecter les normes et le calendrier prĂ©vu

L’ambassadeur de la RĂ©publique Populaire de Chine en Tunisie, Wan Li, a annoncĂ© que l’entreprise chinoise en charge de la construction du nouveau pont de Bizerte sera appelĂ©e Ă  redoubler d’efforts pour accĂ©lĂ©rer les travaux prĂ©paratoires.

L’objectif, a-t-il prĂ©cisĂ© dans une dĂ©claration Ă  l’Agence TAP, est d’assurer la bonne rĂ©alisation du projet, dans le respect des normes de qualitĂ© et du calendrier prĂ©vu.

Il a formulĂ© l’espoir de voir les autoritĂ©s tunisiennes accorder Ă  l’entreprise chinoise la coordination et le soutien nĂ©cessaires pour garantir la rĂ©ussite de cette entreprise dans les meilleures conditions possibles.

Il a Ă©galement confirmĂ© l’arrivĂ©e, au port de Tunis, de centaines de tonnes de matĂ©riaux destinĂ©s Ă  la construction du pont, soulignant la nĂ©cessitĂ© de les faire dĂ©douaner dans les plus brefs dĂ©lais afin de permettre un dĂ©marrage rapide des travaux prĂ©paratoires.

L’ambassadeur a prĂ©cisĂ©, qu’étant donnĂ© qu’il s’agit de la premiĂšre intervention de cette entreprise chinoise en Tunisie, plusieurs Ă©tapes prĂ©paratoires doivent encore ĂȘtre franchies, notamment l’amĂ©nagement des terrains, la construction des logements pour les ouvriers et l’installation des Ă©quipements et des machines nĂ©cessaires au chantier.

Wan Li a indiquĂ© que l’entreprise chinoise dĂ©ploie tous ses efforts pour garantir le bon dĂ©roulement du projet et qu’elle est pleinement consciente des attentes du cĂŽtĂ© tunisien en matiĂšre de rapiditĂ© dans l’achĂšvement de l’ouvrage.

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Tourisme : 30 000 visiteurs chinois attendus en 2025

L’ambassadeur de la RĂ©publique populaire de Chine en Tunisie, Wan Li a estimĂ© que le nombre de touristes chinois qui vont visiter la Tunisie en 2025 sera d’environ 30 mille touristes contre 20 mille touristes en 2024.

“Les autoritĂ©s tunisiennes dĂ©ploient de gros efforts pour attirer et encourager les touristes chinois Ă  visiter le pays”, a-t-il fait remarquer, ajoutant que “la Tunisie Ɠuvre Ă  la crĂ©ation de lignes aĂ©riennes directes avec la Chine au cours de l’annĂ©e prochaine”.

Dans une interview accordĂ©e Ă  l’Agence TAP, le diplomate a affirmĂ© que “le nombre de touristes chinois qui visiteront la Tunisie augmentera au cours des prochaines annĂ©es, surtout que la Tunisie recĂšle des atouts touristiques importants”.

“Les autoritĂ©s chinoises veillent Ă  consolider la coopĂ©ration bilatĂ©rale dans le domaine du tourisme”, a-t-il indiquĂ©, rappelant qu’une dĂ©lĂ©gation chinoise s’est rendue rĂ©cemment en Tunisie afin de s’informer davantage du potentiel touristique existant.

“La partie tunisienne Ɠuvre au dĂ©veloppement de son infrastructure et au renforcement des compĂ©tences notamment en matiĂšre d’apprentissage de la langue chinoise”, a-t-il soulignĂ©.

Par ailleurs, le diplomate a ajoutĂ© “qu’une UniversitĂ© chinoise est en train d’examiner actuellement avec une universitĂ© Ă  Sousse, la possibilitĂ© de crĂ©er un Institut spĂ©cialisĂ© pour l’élargissement de la coopĂ©ration entre les deux pays dans le domaine du tourisme.

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Tunisie-Chine : Accord sur le Financement du Projet de Reconstruction du Stade Olympique d’El Menzah

L’ambassadeur de la RĂ©publique Populaire de Chine en Tunisie, Wan Li, a indiquĂ© que les parties tunisienne et chinoise sont parvenues Ă  un accord sur le financement du projet de reconstruction du stade olympique d’El Menzah.

Le diplomate chinois a dĂ©clarĂ©, dans une interview accordĂ©e samedi Ă  l’agence TAP, que “la partie tunisienne a remis Ă  la partie chinoise un rapport d’étude de faisabilitĂ© concernant le projet de rĂ©amĂ©nagement du stade olympique d’El Menzah. Ce rapport a Ă©tĂ© Ă©tudiĂ© par les entreprises chinoises concernĂ©es”.

“Les entreprises chinoises ont demandĂ© Ă  la partie tunisienne concernĂ©e de fournir des documents supplĂ©mentaires concernant ce rapport”, a-t-il ajoutĂ©, exprimant sa confiance que “le projet connaĂźtra bientĂŽt des progrĂšs rĂ©els grĂące aux efforts conjoints des deux parties”.

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Partenariat Tuniso-Chinois : Un centre d’oncologie en construction à l’Hîpital Universitaire de Gabùs

“La conception et le plan du centre d’oncologie, qui sera rĂ©alisĂ© Ă  l’hĂŽpital universitaire de GabĂšs, sont en cours d’élaboration par la partie chinoise”, a fait savoir l’ambassadeur de Chine en Tunisie, Wan Li.

Dans une interview exclusive accordĂ©e Ă  l’agence TAP, l’ambassadeur a soulignĂ© que les documents Ă©changĂ©s relatifs Ă  la crĂ©ation de ce centre, crĂ©Ă© dans le cadre du partenariat tuniso-chinois, ont Ă©tĂ© signĂ©s.

Dans ce contexte, Wan Li a fait savoir qu’au cours des derniers mois, des visites mutuelles ont Ă©tĂ© organisĂ©es entre les ministres tunisiens et chinois et ont permis de concrĂ©tiser les accords importants auxquels sont parvenus les prĂ©sidents des deux pays.”

Le diplomate chinois a Ă©galement Ă©voquĂ© la visite rĂ©cente en Chine du ministre tunisien de la SantĂ©, Mustapha Ferjani lors de laquelle un mĂ©morandum d’entente a Ă©tĂ© signĂ© pour la rĂ©alisation de l’étude de faisabilitĂ© du projet de la CitĂ© mĂ©dicale des Aghlabides Ă  Kairouan.

“Ce projet constitue une base solide pour renforcer la coopĂ©ration entre les deux pays et nous pensons que la coopĂ©ration dans le domaine de l’infrastructure est essentielle pour les deux pays, notamment dans le secteur de la santĂ©â€, a ajoutĂ© l’ambassadeur.

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Le nombre de touristes chinois en Tunisie devrait atteindre environ 30 mille cette année

L’ambassadeur de la RĂ©publique populaire de Chine en Tunisie, Wan Li a estimĂ© que le nombre de touristes chinois qui vont visiter la Tunisie en 2025 sera d’environ 30 mille touristes contre 20 mille touristes en 2024. « Les autoritĂ©s tunisiennes dĂ©ploient de gros efforts pour attirer et encourager les touristes chinois Ă  visiter le pays Â», [
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Tunisie | Le groupe chinois CNBM lorgne Les Ciments Jbel Oust

L’usine que le groupe China National Building Material (CNBM) prĂ©voit d’acquĂ©rir pour plus de 100 millions de dollars est bien Les Ciments Jbel Oust, le deuxiĂšme plus grand fabricant de ciment en Tunisie, situĂ©e dans le gouvernorat de Zaghouan, Ă  40 km au sud de Tunis, ainsi que sa filiale Granulats Jbel Oust.

Selon MosaĂŻque FM, citant une source du ministĂšre de l’Industrie, la partie chinoise rachĂštera les parts dĂ©tenues jusqu’ici par une sociĂ©tĂ© «portugaise». En fait, il s’agit de la sociĂ©tĂ© de matĂ©riaux de construction 100% brĂ©silienne Votorantim Cimentos qui en assure la gestion depuis 2012. Sa capacitĂ© annuelle de production est de 1,8 millions de tonnes de ciment et 1,5 millions de tonnes de granulats.

C’est l’ambassadeur de la Chine en Tunisie, Wan Li, qui avait rĂ©cemment dĂ©clarĂ© qu’une entreprise chinoise spĂ©cialisĂ©e dans le secteur du ciment envisageait d’acquĂ©rir une cimenterie proche de Tunis pour un montant dĂ©passant les 100 millions de dollars.

Le mĂȘme responsable du ministĂšre de l’Industrie a prĂ©cisĂ© que la capacitĂ© de production de ciment en Tunisie atteint 12 millions de tonnes par an. Toutefois, face Ă  la hausse des coĂ»ts de production, notamment ceux du gaz et du pĂ©trole, le pays limite sa production Ă  6 millions de tonnes, correspondant Ă  la demande locale.

Cette augmentation des coĂ»ts a Ă©galement freinĂ© les exportations tunisiennes de ciment, offrant ainsi un avantage compĂ©titif Ă  l’AlgĂ©rie, qui est aujourd’hui l’un des principaux exportateurs de ciment de la rĂ©gion, soutenue par une production nationale importante de gaz et de pĂ©trole.

La Tunisie compte actuellement neuf cimenteries : une spĂ©cialisĂ©e dans le ciment blanc, et huit dans le ciment gris. Trois d’entre elles sont publiques, tandis que les autres sont gĂ©rĂ©es par des sociĂ©tĂ©s privĂ©es Ă©trangĂšres.

I. B.

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Investissement chinois majeur : 100 millions de dollars pour moderniser une cimenterie tunisienne

L’ambassadeur de Chine Ă  Tunis, WAN Li, a rĂ©vĂ©lĂ© qu’une entreprise chinoise spĂ©cialisĂ©e dans l’industrie du ciment projette d’acquĂ©rir, la semaine prochaine, une cimenterie tunisienne d’une valeur estimĂ©e Ă  plus de 100 millions de dollars amĂ©ricains.

Lors une interview tĂ©lĂ©visĂ©e rĂ©alisĂ©e au studio de l’Agence TAP, l’ambassadeur a soulignĂ© que “cet investissement considĂ©rable, sera le plus important investissement chinois direct en Tunisie durant ces derniĂšres annĂ©es” , affirmant que “l’entreprise chinoise apportera ses techniques modernes et dĂ©veloppĂ©es Ă  l’usine tunisienne et procĂ©dera Ă  la modernisation des Ă©quipements, ce qui aura des effets positifs sur l’environnement”
 “Ceci permettra d’augmenter la productivitĂ© et l’efficacitĂ© de l’usine installĂ©e prĂšs de la capitale tunisienne”.

Le diplomate a, par ailleurs, assuré que la Chine encourage ses entreprises à investir en Tunisie, malgré leurs connaissances limitées des législations réglementant le marché tunisien.

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Une cimenterie tunisienne dans l’escarcelle chinoise pour 100 millions de dollars

L’ambassadeur de Chine en Tunisie, Wan Li, a rĂ©vĂ©lĂ© qu’une entreprise chinoise spĂ©cialisĂ©e dans le secteur du ciment s’apprĂȘte Ă  acquĂ©rir, prochainement, une cimenterie en Tunisie pour une valeur estimĂ©e Ă  plus de 100 millions de dollars amĂ©ricains.

Dans une interview accordĂ©e Ă  l’Agence TAP, dimanche 23 mars 2025, le diplomate chinois a soulignĂ© que cet investissement, qu’il juge significatif, constituera le premier engagement direct chinois en Tunisie depuis plusieurs annĂ©es.

« Nous avons confiance que cette entreprise, Ă  la pointe de la technologie, introduira des techniques modernes et renouvellera les Ă©quipements de l’usine, ce qui aura un impact positif sur l’environnement », a-t-il dĂ©clarĂ©. Il a Ă©galement assurĂ© que cette acquisition permettra d’amĂ©liorer la productivitĂ© et l’efficacitĂ© de la cimenterie, situĂ©e Ă  proximitĂ© de la capitale, Tunis.

Selon M. Wan Li, cet investissement tĂ©moigne de l’intĂ©rĂȘt grandissant des entreprises chinoises pour le marchĂ© tunisien.

Il a par ailleurs rappelé que la Chine encourage activement ses sociétés à investir en Tunisie, mais reconnaßt toutefois que celles-ci pas disposent pas suffisamment de connaissances sur le cadre réglementaire tunisien.

Quid du stade d’El Menzah?

Au sujet du projet de reconstruction du stade olympique d’El Menzah, l’ambassadeur a indiquĂ© que les parties tunisienne et chinoise sont parvenues Ă  un accord concernant son financement. Le diplomate chinois a affirmĂ© : « La partie tunisienne a remis Ă  la partie chinoise une Ă©tude de faisabilitĂ© relative au projet de rĂ©amĂ©nagement du stade olympique d’El Menzah, et les entreprises chinoises concernĂ©es ont examinĂ© ce rapport ».

Il a ajouté que ces entreprises ont demandé aux autorités tunisiennes de fournir des documents supplémentaires relatifs à cette étude de faisabilité du projet, tout en exprimant sa confiance quant à une avancée concrÚte du projet prochainement, grùce aux efforts conjoints des deux parties, selon ses propos.

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Les trois empires

Depuis 20 ans, on observe une confrontation feutrĂ©e entre trois empires : les États-Unis, la Russie et la Chine. La mondialisation est en lambeaux, et les couteaux sont aiguisĂ©s. La bataille ne fait que commencer avec une fuite en avant dans la guerre commerciale et le rĂ©armement


Helal Jelali *

D’abord, une question adressĂ©e aux Ă©minents spĂ©cialistes de gĂ©opolitique et analystes des affaires internationales qui hantent les studios des tĂ©lĂ©vision spour nous expliquer la marche du monde : pourquoi le mot «empire» a-t-il presque disparu de votre lexique? Pourtant, et le constat est limpide, nous assistons actuellement Ă  une bataille entre les empires amĂ©ricain, russe et chinois. Ce concept d’empire ne fait pas partie de l’histoire ancienne, il est bien vivace, en tout cas dans l’esprit des dirigeants de ces trois puissances.

Depuis la MĂ©sopotamie, les hommes ont vĂ©cu plus de temps sous des empires que sous l’autoritĂ© d’un petit État ou d’un petit royaume, rappelle l’historien Yuval Noah Harari dans son livre ‘‘Sapiens, une brĂšve histoire de l’humanité’’

La mondialisation est un leurre

Le siĂšcle dernier Ă©tait celui des guerres europĂ©ennes, de la reconstruction, et d’une course Ă  l’armement entre les États-Unis et l Â»URSS dans une atmosphĂšre lourde de guerre froide. Avec la chute de l’URSS, nous avons eu droit Ă  la «fin de l’Histoire» et au projet d’une «bienheureuse» mondialisation. Aujourd’hui, rares sont ceux qui osent dire la vĂ©ritĂ© –au risque d’ĂȘtre traitĂ©s de gauchistes ou de woke–, Ă  savoir que la dite mondialisation n’était qu’un leurre pour envahir les marchĂ©s des pays du Sud sans grand frais et sans taxes douaniĂšres, et surtout pour mettre la main sur les matiĂšres premiĂšres du globe au moindre coĂ»t. 

Les empires n’affichent pas toujours leur identitĂ©, mĂȘme si chacun d’entre eux possĂšde la sienne : par les conquĂȘtes, ils peuvent montrer leur force militaire, comme la Rome antique et l’empire ottoman, leurs motivations d’expansion religieuse, comme les empires omeyade et abbasside, leurs appĂ©tits Ă©conomiques comme la Chine, ou au XXe siĂšcle, leur messianisme soi-disant dĂ©mocratique comme chez les AmĂ©ricains et les Russes, avec deux idĂ©ologies aux antipodes l’une de l’autre. 

La principale motivation des empires et qui dicte leurs actions, c’est la stabilisation des territoires pĂ©riphĂ©riques pour un accĂšs plus facile aux ressources dont ils ont besoin pour renforcer leur puissance. On le constate aujourd’hui avec la Chine et la bataille non avouĂ©e qu’elle livre dans les mers du sud avec la rĂ©cupĂ©ration du Tibet et de Hong Kong et la poursuite du harcĂšlement de TaĂŻwan.

Pour la Russie, l’obsession est de rĂ©cupĂ©rer tout le Caucase et d’affaiblir un voisin qui risque avec ses alliances, europĂ©enne et amĂ©ricaine, de devenir une puissance rĂ©gionale : l’Ukraine. 

Aux Etats-Unis, le prĂ©sident Donald Trump, nouvellement Ă©lu, voudrait mettre la main sur le Canada et le Groenland pour profiter des richesses miniĂšres du pĂŽle nord, avec, au sud, des prĂ©tentions sur le Golfe du Mexique, qui devrait dorĂ©navant s’appeler le Golfe amĂ©ricain ou, pourquoi pas, le Golfe Trump


Une logique expansionniste 

Pourquoi les Etats depuis la MĂ©sopotamie tiennent-t-ils Ă  construire des empires? Pour instaurer la paix et la prospĂ©ritĂ© Ă  l’intĂ©rieur de leurs frontiĂšres et dans leur environnement immĂ©diat. Mais pas seulement, car les progrĂšs techniques, scientifiques et culturels ne peuvent ĂȘtre rĂ©alisĂ©s dans le cadre Ă©triquĂ© des petits États ou royaumes.

Quels traits communs dĂ©celons-nous aujourd’hui entre les empires amĂ©ricain, russe et chinois ? Un nĂ©o-libĂ©ralisme dĂ©complexĂ© et l’apparition d’une oligarchie financiĂšre rapace qui rĂ©duit les aspirations de la classe moyenne Ă  la satisfaction de ses besoins les plus Ă©lĂ©mentaires : avoir juste oĂč se loger, de quoi manger et regarder la tĂ©lĂ© avant de dormir
 Pour survivre, ces empires ont besoin d’autocratie et de populisme.

Quand est-ce qu’un empire entame sa dĂ©cadence, car les empires naissent et meurent nĂ©cessairement ? Le jour oĂč il commence Ă  coĂ»ter plus cher qu’il ne rapporte, rĂ©pondent les Ă©conomistes. Autre facteur : le dĂ©clin dĂ©mographique. Dans la Rome antique, la pĂ©ninsule italienne comptait sept millions d’habitants dont la moitiĂ© Ă©taient des esclaves. Quant les esclaves Ă©taient devenus rares et chers, l’empire a commencĂ© Ă  dĂ©cliner. Emmanuel Todd prĂ©voit le mĂȘme scĂ©nario pour l’empire amĂ©ricain.

Et l’Europe dans tout cela? Elle reste actuellement un enjeu pour les Russes et les AmĂ©ricains qui cherchent Ă  y Ă©tendre leurs influences respectives. Pour se libĂ©rer, les EuropĂ©ens doivent bĂątir une fĂ©dĂ©ration et se doter d’une force militaire autonome et puissante. Ils doivent sortir du «Printemps des Peuples» de 1848 pour prĂ©parer un avenir unitaire avec une identitĂ© fĂ©dĂ©rative qui mettrait en veilleuse les nationalismes d’antan.

* Retraité, ancien rédacteur en chef à RFI.

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RĂ©trĂ©cissement de l’espace gĂ©ostratĂ©gique de la Tunisie

A l’occasion de la cĂ©lĂ©bration du 69e anniversaire de son indĂ©pendance, il n’est pas excessif de penser que la Tunisie peut mieux faire et mĂ©rite trĂšs certainement mieux en matiĂšres de relations diplomatiques et de coopĂ©ration  internationale.

Elyes Kasri *

Alors que les Etats-Unis d’AmĂ©rique ont pris conscience du fardeau stratĂ©gique et moral que reprĂ©sente pour eux une Europe de plus en plus vieille et dĂ©cadente moralement et Ă©conomiquement avec un dĂ©lire belliciste suicidaire, du moment que les vĂ©ritables enjeux se dessinent dĂ©sormais dans la zone Asie-Pacifique, et qu’un nouveau Yalta avec une reconfiguration gĂ©ostratĂ©gique et des zones d’influence se profile Ă  l’horizon, la Tunisie se trouve confrontĂ©e Ă  de nombreux dĂ©fis depuis les errements de sa rĂ©volution de la libertĂ© et de la dignitĂ©, auxquels s’ajoutent les prĂ©mices de naufrage gĂ©ostratĂ©gique et Ă©conomique de son principal partenaire europĂ©en avec lequel elle a conclu de nombreux accords dont le dernier qualifiĂ© de mĂ©morandum d’entente sur un partenariat stratĂ©gique et global le 16 juillet 2023.

Outre le rĂ©trĂ©cissement de l’espace gĂ©ostratĂ©gique de la Tunisie dans la rĂ©gion maghrĂ©bine, tant en raison de l’abandon de la politique traditionnelle d’impartialitĂ© positive sur l’affaire du Sahara Occidental que du naufrage du voisin libyen, l’espace africain de notre pays a Ă©tĂ© chahutĂ© par des positions et dĂ©clarations tunisiennes sur la vague migratoire subsaharienne et un dĂ©sintĂ©rĂȘt pour les rĂ©unions et les questions continentales.

L’atmosphĂšre d’incomprĂ©hension s’alourdit jour aprĂšs jour

En mĂȘme temps, le maximalisme prĂŽnĂ© au sujet de la cause palestinienne a fait sortir la Tunisie de la zone de confort relatif que lui procurait le consensus arabe et la positionne paradoxalement dans la rĂ©gion Moyen Orient-Afrique du Nord (Mena) dans un front du refus qui se marginalise de jour en jour et fond comme de la neige sous le soleil ardent du Sahara.

Quant Ă  l’Europe, en dĂ©pit du mĂ©moire d’entente de juillet 2023, l’atmosphĂšre d’incomprĂ©hension s’alourdit de jour en jour et les quelques visites Ă  un niveau gouvernemental se limitent Ă  la question migratoire et au rĂŽle de la Tunisie dans la protection des frontiĂšres europĂ©ennes.

Le dialogue politique tant Ă  Bruxelles qu’à Strasbourg et dans les principales capitales europĂ©ennes, semble au point mort avec la paralysie du conseil d’association depuis 2019 en dĂ©pit de sa frĂ©quence annuelle convenue entre la Tunisie et l’Union EuropĂ©enne.

Quant aux relations avec le partenaire classique amĂ©ricain, aprĂšs une pĂ©riode de nĂ©gligence et des relents d’animositĂ© au sein de la Chambre des reprĂ©sentants et du SĂ©nat, la nomination pour la premiĂšre fois d’un ambassadeur politique (Bill “Bilel” Bazzi), proche du prĂ©sident Trump, d’origine libanaise et de confession chiite, peut se prĂȘter Ă  toute sorte d’interprĂ©tations.

Toutefois, dans l’attente de son audition de confirmation par le sĂ©nat et l’ordre de mission qui lui sera donnĂ© par le lĂ©gislatif amĂ©ricain, il suffit de relever ce qui semble ĂȘtre une mĂ©thode chĂšre au prĂ©sident Trump qui est de nommer un Ă©missaire proche du pays sur lequel il compte exercer une attention personnelle et des pressions qui selon le tempĂ©rament du prĂ©sident amĂ©ricain peuvent ĂȘtre cassantes et brutales.

La Russie et la Chine, conscientes des nouvelles rĂ©alitĂ©s gĂ©ostratĂ©giques, recentrent, quant Ă  elles, leurs prioritĂ©s sur l’Europe pour la Russie et la rĂ©gion Asie-Pacifique pour la Chine qui se prĂ©pare Ă  une exacerbation de l’adversitĂ© amĂ©ricaine en commençant par une guerre tarifaire avec un potentiel non nĂ©gligeable de dĂ©rapage militaire.

Le lĂąchage sans Ă©tats d’ñme par la Russie du rĂ©gime syrien et des bases stratĂ©giques Ă  Tartous et Hmeimim donne des sueurs froides Ă  ses clients dans le monde arabe et notre voisinage immĂ©diat. Il devrait ĂȘtre pris comme un avant-goĂ»t du nouveau Yalta qui se profile Ă  l’horizon.

Des opportunités de coopération insuffisamment explorées

Avec l’Inde, l’autre gĂ©ant asiatique et pays fondateur du groupe des Brics, en plus d’ĂȘtre un partenaire et client traditionnel de la Tunisie en engrais chimiques, la coopĂ©ration bilatĂ©rale semble au ralenti avec un projet de jumelage entre le gouvernorat de l’Ariana et l’Etat de Karnataka en hibernation.

L’Etat de Karnataka (69 millions d’habitants) a pour capitale Bangalore, le vivier technologique de l’Inde avec son plus grand pĂŽle technologique, des filiales opĂ©rationnelles des plus grandes entreprises mondiales, en plus du siĂšge de l’Isro, l’agence spatiale indienne qui a envoyĂ© une navette spatiale sur la lune en aoĂ»t 2023. Je me rappelle que lors d’une visite Ă  Isro en 2004, son directeur m’avait confiĂ© que son agence prĂ©voyait d’envoyer une navette sur la lune Ă  l’horizon 2024.

Autant d’opportunitĂ©s de dialogue et coopĂ©ration gagnant-gagnant insuffisamment explorĂ©es et concrĂ©tisĂ©es avec l’Inde et d’autres pays asiatiques comme la CorĂ©e du Sud et la Malaisie, dĂ©nuĂ©s de passĂ© et d’arriĂšre-pensĂ©es coloniaux et qui Ă©taient il y a quelques dĂ©cennies au mĂȘme niveau de dĂ©veloppement que la Tunisie.

Il n’est pas exagĂ©rĂ© de penser qu’il est temps de donner Ă  la coopĂ©ration internationale stratĂ©giquement Ă©tudiĂ©e et suivie sa part dans la solution des problĂšmes tunisiens et de la nĂ©cessitĂ© vitale d’ adopter une politique de relance en dehors des sentiers battus des slogans idĂ©ologiques Ă©culĂ©s, de l’endettement et de la solidaritĂ©/charitĂ© internationale qui, mĂȘme entre frĂšres, ne vient pas son lot d’arriĂšre-pensĂ©es et de compromissions.

A l’occasion de la cĂ©lĂ©bration du soixante neuviĂšme anniversaire de son indĂ©pendance, il n’est pas excessif de penser que la Tunisie peut mieux faire et mĂ©rite trĂšs certainement mieux.

* Ancien ambassadeur.

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Avec la fin de la Voice of America, les régimes autoritaires sont aux anges!

AprĂšs l’USAID qui a mis les clĂ©s sous la porte ce qui a mis en pĂ©ril plusieurs projets de dĂ©veloppement et des soins vitaux notamment des programmes de lutte contre le VIH en Afrique, c’est le tour d’un autre instrument du soft power amĂ©ricain de rendre l’ñme, en l’occurrence le rĂ©seau radio Voice of America, crĂ©Ă© aprĂšs les attaques de Pearl Harbor pendant la Seconde guerre mondiale. En mĂȘme temps, les rĂ©gimes autoritaires ne lĂ©sinent pas sur les moyens pour Ă©tendre l’audience et l’influence de leurs mĂ©dias internationaux. 

Imed Bahri

L’éditorialiste Dana Milbank a critiquĂ© cette dĂ©cision dans les colonnes du Washington Post estimant qu’elle pĂ©nalise les peuples et sert les rĂ©gimes autoritaires. Il estime que Voice of America Ă©tait une des voix de la libertĂ© dans le monde et un rempart contre le totalitarisme pendant la Seconde Guerre mondiale, la guerre froide et les dĂ©cennies qui ont suivi.

La Voix de l’AmĂ©rique fut diffusĂ©e huit semaines aprĂšs Pearl Harbor. «Nous vous apportons des voix d’AmĂ©rique», avait dĂ©clarĂ© le journaliste William Harlan Hale en allemand le 1er fĂ©vrier 1942 lors de sa premiĂšre diffusion; et d’ajouter: «Aujourd’hui et chaque jour Ă  partir de maintenant, nous vous parlerons de l’AmĂ©rique et de la guerre. Les nouvelles peuvent ĂȘtre bonnes pour nous, les nouvelles peuvent ĂȘtre mauvaises mais nous vous dirons la vĂ©rité».

Milbank affirme que les dirigeants totalitaires de par le monde n’ont pas rĂ©ussi Ă  faire taire La Voix de l’AmĂ©rique Ă  plusieurs reprises notamment Adolf Hitler de l’Allemagne nazie, Joseph Staline de l’Union soviĂ©tique, le fondateur de la RĂ©publique de Chine moderne, Mao Zedong, le Guide suprĂȘme de la rĂ©volution iranienne l’ayatollah Khomeini et leurs successeurs, le prĂ©sident russe Vladimir Poutine, le prĂ©sident chinois Xi Jinping et Ali Khamenei.

Trump fait taire les voix de la liberté

On ne peut qu’ĂȘtre surpris que Trump, prĂ©tendument leader du monde libre, soit celui qui ait rĂ©ussi Ă  faire taire la station de radio. Il a non seulement licenciĂ© les quelque 1 300 employĂ©s de la station mais a Ă©galement fermĂ© deux stations sous l’égide de l’Agence amĂ©ricaine pour les mĂ©dias mondiaux, Radio Free Europe et Radio Free Asia.

Milbank souligne que les despotes sont aux anges avec Ă  cette nouvelle. Le Global Times, journal chinois anglophone qui suit la ligne Ă©ditoriale du Quotidien du Peuple, le journal officiel du Parti communiste chinois, a Ă©crit dans ses colonnes: «Le soi-disant phare de la libertĂ©, la Voix de l’AmĂ©rique, a Ă©tĂ© jetĂ© par son propre gouvernement comme un chiffon sale»

Hu Xijin, ancien rĂ©dacteur en chef du Global Times, a qualifiĂ© la fermeture de Voice of America de «grande nouvelle», expliquant que presque tout le monde en Chine connaĂźt Voice of America parce que c’est un symbole bien connu de la pĂ©nĂ©tration idĂ©ologique amĂ©ricaine en Chine. 

La Russie ne devrait pas tarder de cĂ©lĂ©brer Ă©galement la disparition de la radio qu’elle considĂšre comme une menace pour sa sĂ©curitĂ© nationale.

L’éditorialiste du WP estime que la rĂ©duction au silence de Voice of America, qui compte une audience hebdomadaire d’environ 360 millions de personnes et diffuse dans environ 50 langues, indique l’abandon complet du soft power amĂ©ricain par l’administration Trump et l’affaiblissement de l’influence mondiale des États-Unis en particulier aprĂšs que le prĂ©sident a fermĂ© l’Agence amĂ©ricaine pour le dĂ©veloppement international USAID. 

Vers l’expansion des mĂ©dias de propagande

Milbank considĂšre que la dĂ©cision de Trump ouvre la voie Ă  l’expansion des mĂ©dias de propagande russes et chinois en Afrique et en AmĂ©rique latine oĂč Voice of America jouissait auparavant d’une grande popularitĂ©. Il rappelle que la station de radio en Iran a doublĂ© son audience en ligne et que le nombre de tĂ©lĂ©spectateurs de ses vidĂ©os a Ă©tĂ© multipliĂ© par huit. Par consĂ©quent, Ă  l’heure oĂč Trump prĂ©tend vouloir en dĂ©coudre avec la RĂ©publique islamique et faire pression sur son rĂ©gime, il se prive d’un outil de taille efficace. 

La Chine dĂ©pense des milliards pour ses mĂ©dias en Afrique tandis que l’Iran dĂ©penserait des centaines de millions Ă  cette fin. La Russie s’efforce Ă©galement d’implanter Russia Today (RT) et Sputnik comme alternatives Ă  Voice of America dans des pays comme le Venezuela et le Soudan du Sud alors que ces mĂ©dias sont dĂ©jĂ  bien implantĂ©s dans le monde arabe depuis plus d’une dĂ©cennie. 

La Voix de l’AmĂ©rique coĂ»te 270 millions de dollars par an aux contribuables amĂ©ricains et sa diffusion touche 48 pays africains. L’éditorialiste du WP estime que ce n’est qu’un faible prix Ă  payer comparĂ© aux bĂ©nĂ©fices de la lutte contre l’extrĂ©misme dans les pays rĂ©pressifs d’AmĂ©rique latine et d’Afrique. De ce fait sous prĂ©texte de rĂ©aliser des Ă©conomies souvent alĂ©atoires, l’administration Trump sert les rĂ©gimes autoritaires de par le monde. 

Milbank conclut que tout comme les Chinois, les Russes et les Iraniens bĂ©nĂ©ficieront du silence imposĂ© aux voix de la vĂ©ritĂ© et de la libertĂ©, l’administration Trump en fera de mĂȘme, indiquant ainsi son approche et sa position concernant la dĂ©mocratie amĂ©ricaine. En dĂ©finitive, il y a une convergence entre la politique interne de Trump et sa politique Ă©trangĂšre avec un mĂ©pris affichĂ© des rĂšgles dĂ©mocratiques, de la libertĂ© d’expression et de l’État de droit.

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