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Yosra Tahri, fondatrice de Phytopro: «Il ne faut pas abuser des antibiotiques sur les élevages»

«Nous avons deux innovations en cours. D’abord un additif à base de plantes qui pourrait diminuer le taux de mortalité. Ensuite, fruit de 10 ans de R&D, une solution hydrosoluble qui améliore la fonction respiratoire et le rendement», assure Yosra Tahri, fondatrice de Phytopro (Tunisie), lors du webinaire tenu le 26 mars 2025 sur le thème «L’élevage africain à l’ère de la transformation: innover, performer et prospérer» avec des intervenants du Sénégal, de Mauritanie et de Tunisie dans la série de séminaires Wings Growth Boost organisés par Managers avec l’ambition de mettre en lumière les opportunités de collaboration entre Tunis, Dakar et Nouakchott dans le cadre du programme WING4Africa, soutenu par le projet Qawafel financé par l’AFD et mis en œuvre par Expertise France.

Elle explique comment l’innovation dans les compléments alimentaires pourrait améliorer le prix de revient des céréales destinées aux volailles: «Nos essais ont donné des résultats spectaculaires. Il s’agit d’une hausse de rentabilité de 5% et d’une réduction du taux de mortalité de 30%. Nous avons noté que le taux de mortalité au Sénégal était supérieur à celui de la Tunisie. En simulant le système immunitaire, il y a des affections courantes sur lesquelles nous avons testé notre produit naturel avec succès. Notre approche permet de ne pas abuser des antibiotiques qui sont la cause de l’anti bio-résistance des volailles, et -par extension- des humains. Elle permet aussi de rentabiliser l’élevage et d’assurer la qualité des viandes».

Elle souligne que l’approche de Phytopro de limiter l’usage des antibiotiques n’est pas seulement une question de souveraineté mais une contribution à l’effort mondial pour résoudre ce problème international: «Notre approche favorise l’autonomie des agriculteurs sans recourir à des produits étrangers, avec des solutions plus accessibles tout en renforçant les capacités locales africaines et en soutenant les chercheurs qui travaillent sur la préservation des cheptels».

 

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Seynabou Drame, diététicienne nutritionniste, entrepreneure (Sénégal): «Les poulets sont chers parce que leur alimentation coûte cher»

«On ne peut pas évoquer le développement de l’économie locale sans parler d’élevage et d’agriculture durable. Nous devons travailler à la bio-fortification du lait, à optimiser les viandes en oméga3, régler les problèmes d’accessibilité», soutient Seynabou Drame, diététicienne nutritionniste, experte en gestion de projet et innovation, entrepreneure (Sénégal), lors du webinaire tenu le 26 mars 2025 sur le thème «L’élevage africain à l’ère de la transformation: innover, performer et prospérer» avec des intervenants du Sénégal, de Mauritanie et de Tunisie dans la série de séminaires Wings Growth Boost organisés par Managers avec l’ambition de mettre en lumière les opportunités de collaboration entre Tunis, Dakar et Nouakchott dans le cadre du programme WING4Africa, soutenu par le projet Qawafel financé par l’AFD et mis en œuvre par Expertise France.

«Pour que l’élevage soit un levier économique, il faut briser le cercle entre l’agriculture, la santé et la durabilité. Il est très important d’investir en même temps aussi bien dans l’agriculture que dans l’élevage durable. On ne peut pas continuer à consommer nos ressources n’importe comment».

Elle estime que, malheureusement, l’innovation n’est pas prioritaire et qu’il faut d’abord briser le cercle pour pouvoir lutter contre la malnutrition. Elle avertit également contre la persistance des problèmes d’accessibilité: «Les poulets coûtent cher. Si la population n’y a pas accès, comment réussir à prévenir les problèmes de santé. En un mot, nous devons nous engager dans une prise en charge holistique; one health».

Elle revient encore sur l’impératif de casser le cercle vicieux entre l’élevage et la santé et estime qu’il est absolument nécessaire d’investir dans l’agriculture durable: «Les poulets sont chers parce que leur alimentation coûte cher. Si nous avions des moyens de produire localement les céréales, les prix baisseraient. Une exonération fiscale des entreprises concernées y contribuerait également».

 

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Mohamed Lemine Vayda, expert en commerce international (Mauritanie): «Relance du secteur avicole à partir des mécanismes des chaînes de valeur»

«Le rôle de l’élevage est très important en Mauritanie avec 20 millions de têtes de bétail et des exports de 900 millions de dollars, notamment vers le Sénégal», souligne Mohamed Lemine Vayda, directeur du commerce extérieur au ministère mauritanien du Commerce et du Tourisme et expert en commerce international, lors du webinaire tenu le 26 mars 2025 sur le thème «L’élevage africain à l’ère de la transformation: innover, performer et prospérer» avec des intervenants du Sénégal, de Mauritanie et de Tunisie dans la série de séminaires Wings Growth Boost organisés par Managers avec l’ambition de mettre en lumière les opportunités de collaboration entre Tunis, Dakar et Nouakchott dans le cadre du programme WING4Africa, soutenu par le projet Qawafel financé par l’AFD et mis en œuvre par Expertise France.

 «Le secteur a chez nous un potentiel de cheptel. Nous exportons 5 millions de peaux vers la Chine. Et pour valoriser le secteur, nous avons négocié des accords préférentiels avec l’Union européenne pour que nous exportions vers elle sans droits de douane. C’est aussi le cas avec les USA. Nous avons un mécanisme de certification sanitaire qui permet aux investisseurs de travailler en règle. Les investisseurs peuvent également faire les démarches administratives par smartphone… mais nous avons évidemment quelques contradictions à régler», ajoute-t-il.

Vayda voit d’un bon œil des collaborations régionales sur les mécanismes des chaînes de valeur pour relever les défis environnementaux et de coût. En matière de coopération, ce négociateur aguerri est ouvert sur la région: «Nos collègues d’Abidjan et de Tunis sont les bienvenus à Nouakchott pour discuter de plans de relance du secteur sans tabous. Nous pouvons également avoir une triple présence dans les foires et notre fédération de l’élevage est prête au contact et disposée à offrir des solutions».

 

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Leila Ben Braiek, CEO de SLPI et Meva Perfect: «Un rôle préventif contre les pathologies pour préserver l’élevage

«Nous fabriquons des unités de traitement de volailles, des abattoirs et des machines de grillade, avec cinq brevets à ce jour. Nous développons des solutions métaboliques et digestives, des compléments minéraux, des solutions spécifiques en cas de pathologies ou de fièvres; ces solutions sont administrées par voie orale. Quant aux anti-parasitaires et aux cosmétiques pour animaux, il sont administrés de l’extérieur», déclare Leila Ben Braiek, CEO de SLPI et Meva Perfect (Tunisie), lors du webinaire tenu le 26 mars 2025 sur le thème «L’élevage africain à l’ère de la transformation: innover, performer et prospérer» avec des intervenants du Sénégal, de Mauritanie et de Tunisie dans la série de séminaires Wings Growth Boost organisés par Managers avec l’ambition de mettre en lumière les opportunités de collaboration entre Tunis, Dakar et Nouakchott dans le cadre du programme WING4Africa, soutenu par le projet Qawafel financé par l’AFD et mis en œuvre par Expertise France.

Selon elle, son approche est intégrée et son rôle est essentiellement préventif contre les pathologies, les défis sanitaires, l’affaiblissement d’immunité. Des études d’impact ont prouvé l’efficacité de ses produits dans des fermes pilotes en Tunisie et au Sénégal.

Pour cela, elle vise le renforcement du volet sanitaire au Sénégal et en Mauritanie, l’investissement dans des centres locaux R&D mais d’abord l’amélioration des facteurs généraux: «Il faut renforcer le cadre réglementaire régional, harmoniser les normes d’enregistrement des produits, construire de bons réseaux de distribution avec des partenaires locaux, des partenariats aussi pour que les éleveurs aient accès à nos produits, des programmes de formation sur l’utilisation optimale des produits…».

 

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Guy Marius Sagna, député, chantre de l’aviculture au Sénégal: «Il faut des médicaments bio qui assurent un traitement naturel à la volaille»

«Il faut scruter ce fait dans les prés, interroger les éleveurs sur la progression des poussins et promouvoir auprès d’eux les médicaments à base naturelle», avertit Guy Marius Sagna, député, chantre de l’aviculture au Sénégal, lors du webinaire tenu le 26 mars 2025 sur le thème «L’élevage africain à l’ère de la transformation: innover, performer et prospérer» avec des intervenants du Sénégal, de Mauritanie et de Tunisie, dans la série de séminaires Wings Growth Boost organisés par Managers avec l’ambition de mettre en lumière les opportunités de collaboration entre Tunis, Dakar et Nouakchott dans le cadre du programme WING4Africa, soutenu par le projet Qawafel financé par l’AFD et mis en œuvre par Expertise France.

Il atteste que le taux de mortalité des volailles est élevé au Sénégal, du 1er au 35e jour: «Il faut aussi comprendre que le coût des céréales fait augmenter le prix des volailles. Si on parvient à assurer des sources locales et si le taux de mortalité est réduit, cela peut compenser le coût des céréales et donner accès à des poulets moins chers».

Selon lui, certaines priorités sont à mettre en place: «Il faut trouver les médicaments bio qui assurent un traitement naturel à la volaille et qui sont surtout sans effets secondaires. Ces produits sont déjà développés par les fabricants dans la région et maintenant il faut se mobiliser pour les commercialiser. Et, par-dessus tout, saisir que le secteur de la volaille ne peut vraiment être développé comme il faut si nous ne veillons pas en même temps à développer notre agriculture».

 

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Webinaire sur l’élevage africain: se transformer et innover pour performer et prospérer

«Le secteur de l’élevage avicole est essentiel dans la sécurité alimentaire de l’Afrique du Nord et de l’Afrique subsaharienne où la consommation de volailles représente 41% des protéines issues des viandes. Le secteur est également important pour être fortement employeur, porteur d’opportunités pour les petites exploitations familiales… mais il est grevé par une certaine dépendance, car une grande partie des céréales pour l’alimentation des volailles reste importée», atteste Sahar Mechri, ED de Managers, lors du webinaire tenu le 26 mars 2025 sur le thème «L’élevage africain à l’ère de la transformation: innover, performer et prospérer» avec des intervenants du Sénégal, de Mauritanie et de Tunisie, dans la série de séminaires Wings Growth Boost organisés par Managers avec l’ambition de mettre en lumière les opportunités de collaboration entre Tunis, Dakar et Nouakchott dans le cadre du programme WING4Africa, soutenu par le projet Qawafel financé par l’AFD et mis en œuvre par Expertise France.

Pour lancer le débat dont elle assure la modération, elle pose les questions qui représentent les grands soucis de l’élevage africain: comment rendre ce secteur plus résistant?  Comment le rendre plus rentable? Comment substituer les produits locaux aux produits importés? Comment atteindre l’autosuffisance?

Mohamed Lemine Vayda: «Des collaborations régionales sur les mécanismes des chaînes de valeur»

«Ces enjeux sont prioritaires en Mauritanie. Le rôle de l’élevage y est très important avec 20 millions de têtes de bétail et des exports de 900 millions de dollars, notamment vers le Sénégal», réagit Mohamed Lemine Vayda, directeur du commerce extérieur au ministère mauritanien du Commerce et du Tourisme et expert en commerce international.

«Le secteur a chez nous un potentiel de cheptel. Nous exportons 5 millions de peaux vers la Chine. Et pour valoriser le secteur, nous avons négocié des accords préférentiels avec l’Union européenne pour que nous exportions vers elle sans droits de douane. C’est aussi le cas avec les USA. Nous avons un mécanisme de certification sanitaire qui permet aux investisseurs de travailler en règle. Les investisseurs peuvent également faire les démarches administratives par smartphone… mais nous avons évidemment quelques contradictions à régler», ajoute-t-il.

Vayda voit d’un bon œil des collaborations régionales sur les mécanismes des chaînes de valeur pour relever les défis environnementaux et de coût: «Parmi les exigences environnementales, il faut faire attention aux volailles alimentées aux OGM. Les défis d’investissement doivent être étudiés précisément pour l’élevage». Il regrette qu’il n’y ait pas vraiment de mécanismes de financement pour monter des projets dans ce secteur. Mais il estime que la solution réside dans le soutien des hommes d’affaires aux opérateurs, surtout pour les infrastructures de l’abattage. En matière de coopération, ce négociateur aguerri est ouvert sur la région: «Nos collègues d’Abidjan et de Tunis sont les bienvenus à Nouakchott pour discuter de plans de relance du secteur sans tabous. Nous pouvons également avoir une triple présence dans les foires et notre fédération de l’élevage est prête au contact et disposée à offrir des solutions».

Seynabou Drame: «Les poulets sont chers parce que leur alimentation coûte cher»

Seynabou Drame, diététicienne nutritionniste, experte en gestion de projet et innovation, entrepreneure (Sénégal), estime que les innovations en matière de nutrition animale permettront à l’élevage de répondre aux enjeux de santé publique: «On ne peut pas parler de développement de l’économie locale sans un élevage et une agriculture durables. Nous devons travailler à la bio-fortification du lait, à optimiser les viandes en oméga3, régler les problèmes d’accessibilité».

Selon elle, le secteur connaît de profonds problèmes. Par exemple, quand la Mauritanie exporte des moutons vers le Sénégal, les environnementalistes vont venir. Toutes les dimensions du secteur s’entrecroisent, il a des liens solides avec l’économie générale du pays: «Pour que l’élevage soit un levier économique, il faut briser le cercle entre l’agriculture, la santé et la durabilité. Il est très important d’investir en même temps aussi bien dans l’agriculture que dans l’élevage durable. On ne peut pas continuer à consommer nos ressources n’importe comment».

Elle estime que, malheureusement, l’innovation n’est pas prioritaire et qu’il faut d’abord briser le cercle pour pouvoir lutter contre la malnutrition. Elle avertit également contre la persistance des problèmes d’accessibilité: «Les poulets coûtent cher. Si la population n’y a pas accès, comment réussir à prévenir les problèmes de santé. En un mot, nous devons nous engager dans une prise en charge holistique; one health».

Elle revient encore sur l’impératif de casser le cercle vicieux entre l’élevage et la santé et estime qu’il est absolument nécessaire d’investir dans l’agriculture durable: «Les poulets sont chers parce que leur alimentation coûte cher. Si nous avions des moyens de produire localement les céréales, les prix baisseraient. Une exonération fiscale des entreprises concernées y contribuerait également».

Yosra Tahri: «Notre approche permet de ne pas abuser des antibiotiques»

Yosra Tahri, fondatrice de Phytopro (Tunisie), explique comment l’innovation dans les compléments alimentaires pourrait améliorer le prix de revient des céréales destinées aux volailles: «Nous avons deux innovations en cours. D’abord un additif à base de plantes qui pourrait diminuer le taux de mortalité. Ensuite, fruit de 10 ans de R&D, une solution hydrosoluble qui améliorer la fonction respiratoire et le rendement. Nos essais ont donné des résultats spectaculaires. Il s’agit d’une hausse de rentabilité de 5% et d’une réduction du taux de mortalité de 30%. Nous avons noté que le taux de mortalité au Sénégal était supérieur à celui de la Tunisie. En simulant le système immunitaire, il y a des affections courantes sur lesquelles nous avons testé notre produit naturel avec succès. Notre approche permet de ne pas abuser des antibiotiques qui sont la cause de l’anti bio-résistance des volailles, et -par extension- des humains. Elle permet aussi de rentabiliser l’élevage et d’assurer la qualité des viandes».

Elle souligne que l’approche de Phytopro de limiter l’usage des antibiotiques n’est pas seulement une question de souveraineté mais une contribution à l’effort mondial pour résoudre ce problème international: «Notre approche favorise l’autonomie des agriculteurs sans recourir à des produits étrangers, avec des solutions plus accessibles tout en renforçant les capacités locales africaines et en soutenant les chercheurs qui travaillent sur la préservation des cheptels».

Cheikh Guy Marius Sagna: «Promouvoir les médicaments à base naturelle»

Guy Marius Sagna, député, chantre de l’aviculture au Sénégal, atteste que le taux de mortalité des volailles est élevé au Sénégal, du 1er au 35e jour: «Il faut scruter ce fait dans les prés, interroger les éleveurs sur la progression des poussins et promouvoir auprès d’eux les médicaments à base naturelle. Il faut aussi comprendre que le coût des céréales fait augmenter le prix des volailles. Si on parvient à assurer des sources locales et si le taux de mortalité est réduit, cela peut compenser le coût des céréales et donner accès à des poulets moins chers».

Selon lui, certaines priorités sont à mettre en place: «Il faut trouver les médicaments bio qui assurent un traitement de base naturelle à la volaille et qui sont surtout sans effets secondaires. Ces produits sont déjà développés par les fabricants dans la région et maintenant il faut se mobiliser pour les commercialiser. Et, par-dessus tout, saisir que le secteur de la volaille ne peut vraiment être développé comme il faut si nous ne veillons pas en même temps à développer notre agriculture».

Leila Ben Braiek: «Un rôle essentiellement préventif contre les pathologies»

«Nous fabriquons des unités de traitement de volailles, des abattoirs et des machines de grillade, avec cinq brevets à ce jour. Nous développons des solutions métaboliques et digestives, des compléments minéraux, des solutions spécifiques en cas de pathologies ou de fièvres; ces solutions sont administrées par voie orale. Quant aux anti-parasitaires et aux cosmétiques pour animaux, ils sont administrés de l’extérieur », déclare Leila Ben Braiek, CEO de SLPI et Meva Perfect (Tunisie). Selon elle, son approche est intégrée et son rôle est essentiellement préventif contre les pathologies, les défis sanitaires, l’affaiblissement d’immunité. Des études d’impact ont prouvé l’efficacité de ses produits dans des fermes pilotes en Tunisie et au Sénégal.

Pour cela, elle vise le renforcement du volet sanitaire au Sénégal et en Mauritanie, l’investissement dans des centres locaux R&D mais d’abord l’amélioration des facteurs généraux: «Il faut renforcer le cadre réglementaire régional, harmoniser les normes d’enregistrement des produits, construire de bons réseaux de distribution avec des partenaires locaux, des partenariats aussi pour que les éleveurs aient accès à nos produits, des programmes de formation sur l’utilisation optimale des produits…».

Le dernier mot est un message de confiance de Sahar Mechri: «Nos pays sont en train de renforcer la coopération régionale, car il y a vraiment du potentiel ici. Il y a des solutions africaines qui permettent de réussir à améliorer le rendement et la santé animale, et donc humaine. Les partenaires de la région sont manifestement enthousiastes et volontaires en vue de faire avancer les choses. Nous portons en nous l’ADN du travail en commun».

 

 

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Des marques africaines de cosmétiques naturels by Tunis-Dakar-Nouakchott

«Le secteur cosmétique est un marché qui pèse lourd dans le continent. Pour la seule Afrique subsaharienne francophone, il culmine à 5 milliards d’euros», souligne Moez Ammar, conseiller en exportation et accompagnement, lors du webinaire tenu le 21 mars 2025 sur le thème ‘Cosmétique naturel: construire des marques africaines d’avenir’ avec des intervenants du Sénégal, de Mauritanie et de Tunisie.

Dès le début du webinaire, Moez Ammar oriente le débat vers les aspects les plus pratiques, en phase avec les intervenants qui sont tous des gens de terrain comme il est de rigueur dans la série de séminaires Wings Growth Boost organisés par Managers avec l’ambition de mettre en lumière les opportunités de collaboration entre Tunis, Dakar et Nouakchott. Un tour d’horizon de l’expérience de chacun où des questions très concrètes ont été soulevées avant, non sans une projection vers l’avenir.

Sélima Zaouali: «Il faut que la chaîne fournisseur se mette à niveau»

Sélima Zaouali, CEO d’Aseptika Lab (Tunisie), soutient que le continent est riche en ressources naturelles, en savoir-faire, en process… mais qu’il doit sans cesse améliorer la qualité des produits: «Pour qu’un produit soit de bonne qualité, il faut des matières premières de haute qualité. Et on ne peut pas acheter sans contrôler la chaîne de valeur. La norme ISO 22716, qui constitue la collection de bonnes pratiques de fabrication (BPF) à l’attention du secteur des cosmétiques, garantit cette approche».

Sélima Zaouali insiste sur les certifications: «La totalité de la chaîne de production est importante, jusqu’au mode de culture des graines qui nous donnent les huiles, en passant par l’exclusion des OGM et des pesticides. Ce qui fait que les agriculteurs ont du mal à se certifier mais quand ils y parviennent, cela nous permet l’économie d’autant de démarches. La règle, dès le départ, est de contrôler la source d’origine et de faire en sorte que toute la chaîne fournisseur se mette à niveau».

Lotfi Cherif: «S’installer sur place et confier la vente à un partenaire local»

Lotfi Cherif, détenteur de la franchise Secret Beauty (Mauritanie), estime que le marché mauritanien des cosmétiques est très dynamique: «Les Mauritaniennes aiment les produits naturels et les matières premières sont abondantes. Le secteur est très ouvert et le pays est vierge en la matière; ainsi toutes les marques peuvent s’y installer. Elles seront bien accueillies».

Lotfi Cherif intervient de nouveau pour souligner une particularité du marché mauritanien: «Les femmes mauritaniennes demandent fortement des produits pour l’éclaircissement de la peau. C’est le numéro un de leur intérêt pour le marché cosmétique où les best sellers sont les fonds de teint, les crèmes et les huiles hydratantes.

Lotfi Cherif conseille une stratégie marketing pour tout exportateur tunisien vers la Mauritanie: «Il faut d’abord s’assurer d’avoir la fiche technique du produit. Pour la distribution, il faut noter que la vente en ligne n’est pas encore opérationnelle en Mauritanie. On ne peut pas importer de grandes quantités et le meilleur moyen est de s’installer sur place avec un petit dépôt et trouver quelqu’un localement pour s’occuper de la vente. Surtout, quand on parle du marché mauritanien, il faut y inclure le Mali (enclave) et une partie du fleuve Sénégal».

Olfa Kilani: «Beaucoup de testing pour adapter le produit au goût local»

Olfa Kilani, fondatrice de Kyto-Prod (Tunisie), attire l’attention sur la différence entre les marchés: «La concurrence est rude sur le continent et la clé du succès est de faire une bonne prospection et beaucoup de testing si on veut adapter le produit au goût local. Pour cela, il faut aller sur le terrain, écouter, sentir, être tout le temps ‘in’, être attentif aux pros. Chaque pays a ses goûts et il faut se remettre en question tout le temps. La qualité nous a permis de nous différencier et aujourd’hui, notre shampoing est le premier en Mauritanie derrière les marques internationales».

Olfa Kilani considère les défis de la fabrication éthique et durable: «Nous sommes tenus de nous approvisionner sur le marché local et c’est un effort de développement quotidien pour nous assurer la stabilité en approvisionnement puis en qualité des produits. Nous exigeons invariablement de nos fournisseurs de présenter la fiche technique pour les responsabiliser. Nous nous rappellerons toujours la fois où nous avons dû détruire la totalité d’un lot simplement parce qu’un fournisseur ne nous a pas informés du changement de matière; ce que la fiche technique aurait dû mentionner».

Olfa Kilani se demande s’il existe un cahier des charges Tunisie-Mauritanie avant de donner rendez-vous à tous en Mauritanie entre le 6 et le 10 avril prochain. Et c’est Lotfi Cherif qui lui répond: «Il n’y a pas de cahier des charges. Par contre, les droits de douane sur les produits cosmétiques vont jusqu’à 36%. De fait, la Mauritanie importe des marques tunisiennes agricoles mais pas cosmétiques; mais nous sommes ouverts à toutes les initiatives dans ce pays vierge, porte vers l’Afrique».

Ines Lowe Sall: «Miser sur la qualité et repenser constamment les produits»

Ines Lowe Sall, fondatrice de Melanin Care Cosmetics (Sénégal), évoque aussi sa remise en question: «On se dit que l’on a travaillé sur le produit et qu’il est d’excellente qualité mais les choses ne s’arrêtent pas là. Il faut qu’il franchisse d’autres étapes avant d’être bien accueilli par le public. Du rêve à la réalité, il faut passer par les goûts spécifiques des consommateurs et par la concurrence internationale. Il faut toujours travailler sur le produit. Je fais partie du top10 au Sénégal et la demande à l’export en France, Angleterre, USA… existe. Mais il faut y aller pas à pas et s’assurer du financement». Son premier conseil aux entreprises tunisiennes qui viseraient le marché sénégalais est de se conformer à la réglementation en place pour pouvoir entrer dans de circuit de distribution.

Ines Lowe Sall estime que les premiers défis à venir sont la distribution et la visibilité: «Toute une logistique doit être mise en place pour que les produits aillent en boutique. Il faut penser aux véhicules. Au début on travaillait seulement online parce que les gens sont très connectés au Sénégal et nous avons des circuits de distribution très fluides. Pour simplifier les choses, nous fonctionnons en mode dépôt-vente pour que les boutiquiers gagnent eux aussi quelque chose. Je conseille à ceux qui se lancent sur le marché sénégalais de se conformer d’abord aux normes. Avec les certifications, c’est d’abord miser sur la qualité puis repenser constamment leurs produits et toujours se former».

Ines Lowe Sall dépasse le contenu vers le contenant: «Il y a beaucoup d’exigences en termes d’emballage. Des bocaux sombres pour ne pas gâcher le produit. Un étiquetage très précis et des normes de packaging. Au Sénégal, il y a une difficulté à avoir tous les emballages mais il y a un effort pour répondre à la demande locale. Il y a aussi ceux qui achètent chez des fabricants asiatiques et vendent sur place».

Salimata Thiam: «Les femmes entrepreneures ont besoin d’un accompagnement technique très ciblé»

Salimata Thiam, consultante en entrepreneuriat, fondatrice du Salon de l’entrepreneuriat féminin de Dakar (Sénégal) et présidente du club Act’Elles, s’est fait une vocation de l’accompagnement des entrepreneurs: «Notre salon a l’ambition de promouvoir l’entrepreneuriat des femmes. Nous avons constaté qu’elles avaient besoin d’un accompagnement technique très ciblé avant de pouvoir réaliser des produits qui trouveraient leur place partout sur les marchés mondiaux des cosmétiques. Nous avons également trouvé un déficit d’accompagnement financier concernant les tests de qualité qui permettent de rivaliser avec les marques internationales».

Salimata Thiam souligne l’importance des structures d’appui pour l’avenir du cosmétique en Afrique: «Les incubateurs ont un rôle très important à jouer. Ils peuvent beaucoup aider, surtout dans les financements et les formations. Quant aux salons, ils permettent de donner de la visibilité aux entrepreneurs tout en leur permettant de se rencontrer pour ouvrir toutes sortes de possibilités de partenariat».

Un packaging inspirant

Un dernier mot dans le chapitre délicat des emballages. Sahar Mechri, EO de Managers, offre une ficelle à ceux qui souhaitent exporter vers le marché mauritanien: «En Mauritanie, les consommateurs sont conservateurs par rapport à un certain packaging inspiré de marques qu’ils affectionnent et qu’ils consomment énormément. Pour s’imposer, l’emballage du produit tunisien, par exemple, doit avoir ce je-ne-sais-quoi qui rappelle les marques prisées».

 

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«Adapter notre offre en Afrique pour qu’elle soit plus simple et moins coûteuse»

«Quand on s’installe dans un pays, on devient son partenaire». Pour Hela Grar, réussir en Afrique ne se limite pas à vendre un produit, mais à bâtir un partenariat gagnant-gagnant. Cette experte en business development, avec 20 ans d’expérience, a sillonné 22 pays pour accompagner les entreprises dans leur expansion.

Lors d’un webinaire organisé par Managers le 14 mars 2025, elle a souligné l’importance des alliances stratégiques pour accéder aux marchés africains. Selon elle, l’Afrique connaît une forte croissance et des hubs émergent au Sénégal, en Côte d’Ivoire et au Bénin.

Hela Grar insiste sur la nécessité de bien sélectionner ses partenaires: « Il faut recruter son partenaire comme on recrute un collaborateur». Chaque pays a ses spécificités culturelles et économiques, ce qui influence la manière de faire des affaires. De plus, les cycles de vente sont longs, car les dépenses en Afrique sont souvent des investissements à moyen et long terme.

Simplifier et adapter son offre

Pour les entreprises IT tunisiennes qui veulent s’exporter, il est essentiel d’adapter leur offre aux besoins locaux « Tous les clients n’ont pas besoin de solutions complexes. Il faut proposer des offres plus accessibles et moins coûteuses» explique Grar. Cette approche, appelée frugal innovation, permet de toucher un plus large marché.

En travaillant avec un partenaire local, l’entreprise peut aussi assurer un transfert de compétences, créant ainsi une relation mutuellement bénéfique. Les administrations et gouvernements jouent également un rôle clé en facilitant l’accès aux marchés et en fournissant des informations réglementaires.

Une stratégie sur le long terme

Pour qu’une entreprise réussisse en Afrique ces trois éléments sont essentiels selon Hela Grar:

  1. Travailler sur le long terme en misant sur des relations solides.
  2. Sélectionner un partenaire stratégique qui apporte un réseau et une complémentarité.
  3. Adapter son offre aux réalités locales.

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«Les innovations frugales dominent en Afrique»

« Il faut d’abord bien connaître nos besoins, puis trouver comment les satisfaire », affirme Abdelaziz Dahi, fondateur de Richat-Partners. Pour lui, les innovations qui ont réellement marqué l’Afrique sont celles qui répondent à des besoins concrets avec des solutions adaptées au contexte local. « Ce n’est pas parce qu’une technologie fonctionne en Tunisie ou aux États-Unis qu’elle réussira ici », avertit-il.                                                Lors du webinaire Partenariats pour une Afrique numérique compétitive, organisé par Managers le 14 mars 2025, il a mis en avant les défis et opportunités liés aux transitions numérique et énergétique en Afrique. Ancien ministre de la digitalisation en Mauritanie et gouverneur auprès de la Banque mondiale, Dahi accompagne aujourd’hui les entreprises à travers Richat-Partners.

Infrastructure, financement, réglementation

Dahi distingue deux types d’entreprises: les PME, qui utilisent des outils de base (gestion comptable, marketing digital), et les grandes multinationales, capables d’investir massivement dans des solutions avancées comme les ERP et les CRM. Il souligne aussi l’essor des startups mauritaniennes qui innovent, mais manquent souvent de soutien financier.

L’infrastructure est un défi majeur, notamment dans des pays vastes et peu peuplés comme la Mauritanie. L’accès au financement reste limité, et le cadre réglementaire, bien qu’en évolution, freine encore l’investissement.

Se concentrer sur l’essentiel

Dahi insiste sur l’importance d’adopter des solutions adaptées et non des technologies complexes inutiles. Il donne l’exemple d’un service au Kenya qui a explosé en utilisant simplement la technologie SMS, car il répondait à un vrai besoin en l’absence de services bancaires.

Enfin, il rappelle que la réussite des projets repose avant tout sur le capital humain. «Beaucoup de solutions échouent parce qu’on oublie les personnes qui doivent les utiliser», souligne-t-il. Formation, salaires et gestion du changement sont des éléments clés pour maximiser l’impact des innovations en Afrique.

 

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