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 Le chiffrement de Signal protège-t-il vraiment contre les fuites ?

Une erreur humaine a transformé la messagerie cryptée star des activistes et journalistes, Signal, en faille de sécurité géante. En effet, des conseillers de Donald Trump y ont discuté de plans militaires sensibles sur le Yémen… avant d’y ajouter un journaliste par accident.

D’ailleurs concernant Signal, Mohamed Azzam, expert en cybersécurité, explique à Mosaïque son fonctionnement :

  • Chiffrement de bout en bout : ni hackers, ni États, ni même Signal ne peuvent lire les messages.
  • Aucune collecte de données : seuls le numéro de téléphone et la date d’inscription sont stockés.
  • Messages volatils : option d’autodestruction des discussions.

Mais un risque persiste : « Si votre téléphone est piraté, toutes vos conversations le sont aussi », avertit M. Azzam.

40 millions d’utilisateurs… et des gouvernements

Peu populaire face à WhatsApp (2 milliards d’utilisateurs), Signal compte pourtant parmi ses adeptes :

  • 🔒 Militants et lanceurs d’alerte.
  • 🏛 D’anciens membres du gouvernement américain : secrétaires d’État, directeurs de la CIA, et même la porte-parole de la Maison Blanche – révélations confirmées par des fuites.

Menace pour la sécurité nationale?

L’incident Trump relance le débat :
✔ Pour ses défenseurs : Signal, open-source et sans publicité, reste plus sûr que les outils gouvernementaux, souvent ciblés par les hackers.
✖ Pour ses détracteurs : les erreurs humaines (comme ajouter un intrus dans un groupe) rendent son usage officiel trop risqué.

L’avenir des messageries cryptées

Fondé en 2012, Signal a explosé après la crise WhatsApp de 2021. Mais les États veulent davantage de contrôle… La quadrature du cercle :comment concilier données privées et sécurité nationale?


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 Les Ciments de Jebel Oust entre des mains chinoises

Lors d’une interview accordée à l’Agence TAP, l’ambassadeur de Chine en Tunisie, Wan Li, a annoncé qu’un groupe chinois s’apprête à acquérir une cimenterie en Tunisie.

Cependant, au lendemain de cette annonce, des informations ont circulé selon lesquelles il s’agirait de China National Building Material (CNBM). Laquelle, toujours selon ces mêmes sources, finaliserait l’acquisition de la société Les Ciments de Jebel El Oust (CJO) et de sa filiale Granulats Jbel Oust (GJO). Le montant de la transaction autour de cette cimenterie serait de 100 millions de dollars (310 millions de dinars).

Si cette transaction se concrétisait, il s’agirait de l’un des plus importants investissements directs chinois en Tunisie ces dernières années. Par ailleurs, cette opération marquerait une nouvelle étape dans l’expansion internationale de CNBM.

Un changement de propriétaire de la cimenterie après la gestion espagnole

Rappelons que la société Les Ciments de Jebel Oust était précédemment détenue par une filiale espagnole du groupe brésilien Votorantim Cimentos. Dans quelques jours ou semaines, elle pourrait passer sous contrôle chinois.

Des détails financiers encore en suspens

Toutefois, l’opération n’est pas encore finalisée. Selon un site local bien informé, citant une source proche de CNBM, « le montant définitif de l’opération reste tributaire de l’arrêt des états financiers du ciment ». L’information a également été confirmée par une source ministérielle à nos confrères de Mosaïque FM. La cimenterie, actuellement gérée par une société portugaise, devrait ainsi passer sous contrôle chinois dans le cadre de cette transaction.

État des lieux du secteur cimentier en Tunisie

Par ailleurs, notons que la Tunisie dispose d’une capacité de production de ciment de 12 millions de tonnes par an. Mais elle ne produit actuellement que 6 millions de tonnes pour répondre à la demande locale. Cette limitation s’explique par la hausse des coûts de production, notamment ceux liés au gaz et au pétrole. Lesquels ont entraîné également une baisse des exportations tunisiennes de ciment. Cette situation a profité à l’Algérie, devenue l’un des principaux exportateurs de la région grâce à ses ressources énergétiques abondantes.

En outre, le secteur cimentier tunisien compte actuellement neuf usines en activité, dont une spécialisée dans le ciment blanc et huit produisant du ciment gris. Parmi elles, trois sont publiques (Oum El Kélil à Tajerouine, Bizerte et Carthage à Djebel Ressas). Tandis que les autres sont exploitées par des sociétés étrangères, notamment espagnoles, portugaises et italiennes.

La plus ancienne, la Société tunisienne de ciment artificiel à Djebel Jelloud, fondée en 1936, est aujourd’hui gérée par un groupe italien.

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La BTS Bank allouera 25 MDT au financement des PME en 2025

La Banque Tunisienne de Solidarité (BTS Bank) passe à la vitesse supérieure. Son fonds dédié au financement des petits projets atteindra 25 millions de dinars en 2025, contre 12 millions en 2024.

Il s’agit donc d’une hausse significative pour la BTS Bank qui marque un engagement renforcé en faveur de l’entrepreneuriat et de l’emploi, particulièrement pour les jeunes diplômés.

Projets financés dès la première journée à Gafsa

Par ailleurs, lors d’une interview accordée à l’émission « Sbeh El Ward » sur Jawhara FM, Mohamed Ali Nhidi, chef du département Crédit et Financement à la BTS Bank, a détaillé les résultats d’une journée régionale de financement organisée le 25 mars 2025 à Gafsa. A savoir :

  • 110 accords signés pour un montant total dépassant les 2 millions de dinars.
  • Priorité aux diplômés du supérieur et de la formation professionnelle.
  • Deux associations locales bénéficiaires : Développement de Gafsa Nord et Développement de Ksar Gafsa.

Financement accessible, sans garantie et à taux fixe

Autre bonne nouvelle pour les porteurs de projets :
✔ Prise en charge jusqu’à 100 % des coûts;
✔ Taux fixe pour une meilleure visibilité financière;
✔ Jusqu’à 200 000 dinars pour les diplômés du supérieur, sans garantie requise.

Certains candidats ont même reçu des chèques sur place, témoignant de la rapidité des procédures.

D’autres journées de financement prévues à travers le pays

Enfin M. Nhidi a confirmé que la BTS Bank répliquera cette initiative dans d’autres régions tunisiennes. Objectif : élargir l’accès au crédit et stimuler la création d’emplois.

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Un géant international du verre envisage de racheter 41 % de la Sotuver

Les actionnaires de référence de la Sotuver ont annoncé avoir reçu une offre non engageante émanant d’un grand groupe international spécialisé dans la production d’emballages en verre. L’opération porterait sur un bloc de 41 % du capital de l’entreprise.

Pour faciliter l’examen de cette proposition, une data room a été ouverte afin de permettre à l’acquéreur potentiel de réaliser les audits habituels. Ce processus devrait s’étendre jusqu’à la fin mai 2025.

Les actionnaires de référence s’engagent à tenir le public informé de l’évolution des discussions.

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Médicaments : la Tunisie passe de l’importation à l’exportation

La Tunisie produit aujourd’hui 80 % des médicaments consommés sur son territoire. C’est ce qu’il ressort des révélations faites par Chokri Hamouda, PDG de la Pharmacie centrale, lors de l’émission « Sabah Ennass », ce 25 mars 2025. Cette performance place le pays parmi les rares nations africaines à atteindre un tel niveau d’autosuffisance en matière de santé.

Parmi ces productions locales, 95 % sont des médicaments génériques – aussi efficaces que leurs équivalents originaux, mais proposés à des prix bien inférieurs. Seuls 5 % représentent des médicaments innovants. « Le générique a strictement la même efficacité thérapeutique que le princeps, avec un coût bien moindre pour le système de santé », a insisté le Dr Hamouda.

Un parc industriel complet

Le secteur dispose d’une infrastructure solide comprenant :

  • 42 unités de production de médicaments humains;
  • 4 usines dédiées aux médicaments vétérinaires.

Ces capacités permettent de couvrir l’essentiel des besoins nationaux tout en développant une expertise export.

Le défi des biosimilaires

La Tunisie vient de franchir une nouvelle étape avec le lancement de la production de biosimilaires, ces médicaments biologiques génériques particulièrement complexes à fabriquer. « Certaines unités ont déjà démarré la production. Mais cette filière nécessite des investissements spécifiques, notamment en chaîne du froid et systèmes de conservation », a précisé le responsable.

Vers une souveraineté complète

Cette avancée s’inscrit dans une stratégie globale visant à :

  1. Garantir l’indépendance pharmaceutique du pays;
  2. Maîtriser les coûts des traitements pour la population;
  3. Positionner la Tunisie comme hub pharmaceutique régional.

Avec ces résultats, la Tunisie démontre qu’une approche volontariste en matière de santé publique peut porter ses fruits, ouvrant la voie à d’autres pays africains soucieux de réduire leur dépendance aux importations de médicaments.

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BVMT : trois transactions majeures sur les actions MPBS

La Bourse de Tunis a enregistré, lundi 24 mars 2025, trois opérations significatives portant sur les actions de la société Manufacture de panneaux bois du Sud (MPBS).

Détails des transactions :

  • Volume total cédé : 637 348 actions;
  • Prix unitaire : 10,85 dinars;
  • Montant global : 6,91 millions de dinars;
  • Vendeur : Khaled Sellami a cédé la totalité des titres.

Acquéreurs :

Kaïs Sellami et Mehdi Sellami ont chacun acquis 318 674 actions, pour un montant individuel de 3,46 millions de dinars. Ces transactions ont été publiées dans les déclarations d’opérations significatives de la Bourse de Tunis, confirmant un mouvement important au sein de l’actionnariat de MPBS.

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Amnistie bancaire : jusqu’où ira le Parlement?

L’Assemblée des représentants du peuple s’apprête à statuer sur une mesure qui commence à faire parler d’elle : une amnistie générale pour tous les condamnés pour émission de chèques sans provision, sans distinction de montant. Une mesure tant attendue par les condamnée à de lourdes peine de prison à cause de cette infraction, ainsi que leurs familles.

Après des heures de débats tendus, les commissions parlementaires ont adopté, lundi 24 mars 2025, un amendement clivant, repoussant la limite initiale de 5 000 dinars. Le texte, porté par 45 députés, devra maintenant affronter un vote en séance plénière – où rien n’est encore joué.

Lire aussi : Tunisie : la loi d’amnistie sur les chèques sans provision concernera tout le monde 

Une amnistie qui change la donne

La proposition initiale (loi n°8-2025) prévoyait une amnistie uniquement pour les dettes inférieures à 5 000 dinars. Mais un amendement surprise, défendu par une minorité active, a élargi le champ à tous les montants. Le vote, extrêmement serré (4 pour, 4 contre, plusieurs abstentions), reflète les profondes divisions sur le sujet.

« C’est une question d’équité », explique Hichem Hosni, député membre de la Commission des lois électorales, interrogé dans la matinée du 25 mars 2025 sur Express FM« Pourquoi un Tunisien avec cinq chèques de 4 900 dinars serait gracié, et pas celui qui en a un seul de 6 000? La justice doit être la même pour tous ».

L’opposition s’organise

Autant dire que l’amendement ne fait pas l’unanimité. Une frange des élus juge la mesure dangereuse, arguant que :

  • La loi n°41 de 2024 a déjà renforcé les garanties pour les créanciers ;
  • Supprimer tout plafond pourrait encourager l’impunité et fragiliser le système bancaire;
  • Les petites entreprises, souvent victimes de ces impayés, seraient les premières lésées.

Ce qui attend le texte maintenant

La proposition, composée de trois articles, devra passer en séance plénière dans les prochains jours. Si elle est adoptée, les ministères de la Justice, de l’Intérieur et des Finances, ainsi que la Banque centrale seront chargés de son application dès sa publication au Journal Officiel de la République tunisienne (JORT).

Scénarios possibles :

Adoption → Des milliers de condamnés (y compris pour des montants élevés) verraient leurs peines annulées.
Rejet → L’amnistie se limiterait aux dettes inférieures à 5 000 dinars, comme prévu initialement.
Compromis → Un nouveau plafond (10 000 dinars?) pourrait émerger pour apaiser les tensions.

Affaire à suivre donc. Le débat promet d’être explosif à l’Assemblée.

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Fraude et blanchiment d’argent : la face cachée des applications de transport

Près de 12 millions de dinars ont été saisis sur des comptes bancaires d’entreprises gérant des applications de transport via des taxis individuels, dans le cadre d’une enquête pour blanchiment d’argent et évasion fiscale. Ces sociétés, opérant sans licences légales, utilisaient de faux permis et transféraient d’importantes sommes à l’étranger via des comptes non autorisés, selon l’administration de la Garde nationale.

Faouzi Khbouchi, secrétaire général du Syndicat tunisien des taxis individuels, a révélé que ces sociétés bénéficiaient de la « protection de mains invisibles et de personnes influentes ». Il a déclaré sur « Sabah El Ward » (Jawhara FM) avoir déposé une plainte dès 2022. Tout en soulignant au passage que les fonds saisis ne représentent qu’une infime partie des sommes en jeu, une majorité ayant été transférée à l’étranger.

Deux entreprises étrangères toujours actives

Khbouchi a précisé que seulement deux entreprises étrangères opèrent désormais dans ce secteur, contre quatre auparavant, et appelle à soutenir les applications tunisiennes locales.

Enquête et mesures judiciaires

Pour rappel, sous la supervision du Pôle judiciaire économique, la Garde nationale a identifié ces fraudes, fermé les sièges sociaux des entreprises concernées et les a radiées du registre national. Les recherches se poursuivent pour identifier d’autres sociétés similaires, a confirmé le porte-parole de la Garde nationale, Houssem Eddine Jebabli.

Alors quelles têtes vont tomber? Etant donné que des personnes haut placées étaient au courant de cette arnaque depuis deux ans.

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La Tunisie intègre l’ATIDI

La Tunisie vient de franchir une étape majeure dans son ancrage économique africain en officialisant son adhésion à l’Agence de garantie des échanges commerciaux en Afrique (ATIDI).

Cette adhésion à l’ATIDI, actée ce lundi 24 mars 2025 lors d’une cérémonie protocolaire, ouvre de nouvelles perspectives pour les opérateurs économiques tunisiens sur le continent.

Une adhésion aux multiples retombées économiques

En rejoignant l’ATIDI, la Tunisie accède à un dispositif continental qui va :

  • Sécuriser ses exportations vers les marchés africains grâce à des garanties contre les risques commerciaux et politiques.
  • Attirer les investisseurs en offrant des mécanismes de couverture des risques.
  • Faciliter l’accès au financement international avec des conditions avantageuses.

« Cette adhésion constitue un jalon important dans notre politique d’intégration économique africaine », a souligné le ministre de l’Économie lors de la cérémonie.

Un tremplin pour les énergies renouvelables

Dans le cadre de cette intégration, la Tunisie a également signé une convention pour bénéficier du mécanisme RLSF (Rapid Liquidity Support Facility). Ce dispositif, soutenu financièrement par la KfW allemande, va :

  • Soutenir les producteurs privés d’électricité verte.
  • Réduire les coûts de financement des projets renouvelables.
  • Accélérer la transition énergétique conformément à la stratégie nationale.

L’ATIDI : un instrument clé pour le commerce intra-africain

Fondée en 2000 et basée au Kenya, l’ATIDI compte désormais 25 membres, dont la Tunisie comme premier représentant d’Afrique du Nord. Avec :

  • Une capacité de garantie de plusieurs milliards de dollars.
  • Un réseau couvrant les principales économies africaines.
  • Des partenariats stratégiques avec des institutions comme la BAD.

Cette adhésion positionne la Tunisie comme acteur clé dans la mise en œuvre de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf).

Les opérateurs économiques tunisiens peuvent désormais compter sur un cadre sécurisé pour développer leurs activités en Afrique. Tandis que le pays renforce son positionnement comme hub économique entre l’Europe et l’Afrique.

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Le commerce parallèle : un fléau pour le secteur du prêt-à-porter en Tunisie

Le président de la Chambre nationale des commerçants de vêtements prêt-à-porter, Mohsen Ben Sassi, a déclaré ce lundi que le coût moyen des vêtements de l’Aïd ne dépasse pas 350 dinars, rejetant les estimations erronées de 450 dinars. Lors de son intervention dans l’émission « Sabah El Ward » sur Jawhara FM, il a précisé que la légère hausse des prix était due principalement à l’augmentation du coût de la main-d’œuvre.

M. Ben Sassi a souligné que le secteur du textile souffrait d’une récession économique qui touche tous les secteurs en raison des turbulences mondiales actuelles, telles que les guerres. Il a également noté que la Tunisie occupe une place importante dans l’industrie du prêt-à-porter, attirant de nombreuses entreprises internationales, mais certaines ont choisi de quitter le pays, faisant face à la concurrence de pays voisins.

Le commerce parallèle, a-t-il indiqué, est un problème majeur affectant ce secteur. Ainsi, il a appelé à trouver des solutions structurelles pour soutenir les entreprises de taille moyenne dans la fabrication. Enfin, il a invité le ministère des Transports à résoudre les problèmes de transport, notamment la nuit, pour faciliter les déplacements des travailleurs et des consommateurs. Il a également encouragé les commerçants à proposer des réductions sur les vêtements et les chaussures aux consommateurs.

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Fraude fiscale et blanchiment d’argent : des entreprises de taxis secouées par un scandale financier

Les autorités tunisiennes ont révélé une affaire de blanchiment d’argent et d’évasion fiscale impliquant des entreprises exploitant des applications de transport de passagers via des taxis individuels.

Les autorités ont saisi environ 12 millions de dinars sur leurs comptes bancaires, suspendu leurs activités, radié lesdites entreprises du Registre national des entreprises (RNE) et fermé leurs sièges sociaux.

Selon un communiqué de la Garde nationale, ces entreprises opéraient sans licences légales, en utilisant des déclarations frauduleuses et des comptes bancaires non déclarés pour transférer d’importantes sommes d’argent à l’étranger, en violation des lois en vigueur.

L’unité nationale d’enquête sur les crimes financiers complexes de la Garde nationale a mené l’enquête sous la supervision du ministère public du Pôle judiciaire économique et financier.

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George Foreman, la légende de la boxe, s’est éteint à 76 ans

Le double champion du monde des poids lourds, célèbre pour son combat mythique contre Mohamed Ali, s’est éteint paisiblement le 21 mars 2025, entouré de ses proches.

George Foreman, l’une des plus grandes figures de l’histoire de la boxe, est mort vendredi 21 mars 2025 à l’âge de 76 ans, a annoncé sa famille dans un communiqué.

Double champion du monde des poids lourds, Foreman restera dans les mémoires pour son affrontement légendaire contre Mohamed Ali en 1974 à Kinshasa au Congo-Zaïre, connu sous le nom de « Rumble in the Jungle ».

Né dans un quartier défavorisé de Houston, Foreman a marqué le sport par sa puissance et son parcours hors du commun. Champion olympique à 19 ans lors des Jeux de Mexico en 1968, il devient champion du monde en 1973 avant de connaître une défaite retentissante face à Ali en 1974 à Kinshasa. Ce combat, considéré comme l’un des plus grands de l’histoire de la boxe, a marqué la renaissance d’Ali et laissé une empreinte indélébile sur la carrière de Foreman.

Après une première retraite sportive à 28 ans, Foreman se consacre à la religion avant de faire un retour spectaculaire sur les rings dans les années 1990. À 45 ans, il redevient champion du monde en battant Michael Moorer en 1994, devenant ainsi le plus vieux champion des poids lourds. Il met définitivement fin à sa carrière en 1997, avec un bilan de 76 victoires et 5 défaites.

George Foreman laisse derrière lui un héritage immense, tant sur le ring que dans le cœur du public, comme un homme qui a su transformer ses combats en succès durables.

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EURO-CYCLES réalise un bénéfice net de 9,6 MDT 

La société EURO-CYCLES a publié vendredi 21 mars ses résultats financiers pour l’exercice 2024, affichant une nette amélioration de ses performances. Le conseil d’administration, réuni le 19 mars 2025, a approuvé des états financiers montrant un bénéfice net en hausse de 79,61 %, atteignant 9 617 451 dinars tunisiens (DT), contre 5 354 450 DT en 2023.

Par ailleurs, le chiffre d’affaires a progressé de 9,54 %, passant à 119 631 190 DT contre 109 209 273 DT l’année précédente.

Une proposition de dividende soumise aux actionnaires

Sur la base de ces résultats, le conseil d’administration a décidé de proposer la distribution d’un dividende de 0,600 DT par action. Cette proposition sera soumise au vote des actionnaires lors de l’Assemblée générale ordinaire annuelle, prévue le 18 juin 2025  au siège social de l’entreprise à Sousse.

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Swedfund investit 15 millions d’euros dans un fonds pour soutenir les PME africaines

Selon un rapport de la CNUCED, les petites et moyennes entreprises (PME) représentent environ 90 % des entreprises en Afrique et fournissent 60 % des emplois sur le continent. Pourtant, elles peinent à accéder au financement nécessaire pour se développer.

 
Le jeudi 20 mars 2025, Swedfund, l’institution suédoise de financement du développement, a annoncé un investissement de 15 millions d’euros (16,2 millions de dollars) dans le fonds AfricInvest Small Cap. Ce fonds de capital-investissement vise à soutenir les PME africaines, en particulier dans des secteurs clés tels que l’agroalimentaire, la santé, l’éducation, les biens de consommation, l’industrie manufacturière et les services.

Priorité à l’égalité des genres et à la durabilité

Swedfund a également insisté sur l’importance de l’égalité des genres dans cet investissement. Au moins 30 % du portefeuille d’AfricInvest sera dédié à des entreprises dirigées par des femmes ou ayant une forte proportion d’actionnariat féminin. Par ailleurs, des objectifs climatiques seront intégrés au processus d’investissement, alignant ainsi les financements sur les enjeux de développement durable.

Un impact mesurable sur le développement

« Cet investissement permettra à Swedfund d’étendre son soutien aux entreprises mal desservies en Afrique », a déclaré Sofia Gedeon, directrice des investissements pour les entreprises durables chez Swedfund. Elle a ajouté : « AfricInvest aligne ses investissements sur des résultats mesurables en matière de développement durable, ce qui nous permet de stimuler la croissance économique, de créer des emplois et de promouvoir une plus grande inclusion ».

AfricInvest, un acteur historique du financement en Afrique

Fondé en 1994, AfricInvest a levé plus de 2,3 milliards de dollars au cours des trente dernières années, finançant près de 230 entreprises dans 38 pays africains. Ce partenariat avec Swedfund renforce son rôle dans le soutien aux PME, véritable épine dorsale de l’économie africaine.

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Sfax : appel d’offres en mai 2025 pour la valorisation des déchets

Un appel d’offres pour attirer les investisseurs dans le domaine de la valorisation des déchets sera annoncé en mai 2025, a déclaré Habib Abid, ministre de l’Environnement, lors d’une session de travail à Sfax. Ce projet vise à démarrer le processus de valorisation des déchets au centre de Tanyour avant la fin de l’année.

Le ministre a révélé que l’étude concernant ce centre, qui traite quotidiennement 600 tonnes de déchets, a été finalisée. La méthode retenue repose sur le séchage des déchets et leur utilisation comme combustible pour les cimenteries et briqueteries. Le terrain a déjà fait l’objet d’une liquidation foncière, et un ordre relatif aux méthodes de valorisation des déchets en Tunisie a été préparé.

En parallèle, un programme complet de nettoyage des côtes tunisiennes, de Bizerte à Djerba, est en cours. Plusieurs projets seront lancés, notamment à Bizerte, Kram-Carthage, Sousse sud-Monastir et Djerba.

Des financements sont recherchés pour ces initiatives, ainsi que pour deux projets supplémentaires visant à protéger les côtes de Sfax et Gabès, notamment en éliminant les sources de pollution du golfe de Gabès.

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Les migrants tunisiens en Italie : une situation alarmante selon Mustapha Laouini

Le responsable de l’Institut national confédéral d’assistance en Italie (INCA), Mustapha Laouini, a dénoncé vendredi 21 mars 2025 sur Jawhara FM la situation critique des migrants tunisiens en Italie. Et ce, en mettant en lumière des abus institutionnels et des discriminations croissantes.

Selon M. Laouini, la droite européenne, et plus particulièrement en Italie, utilise la peur des étrangers comme un levier politique à des fins électorales. « Les Tunisiens sont devenus la première cible de cette hostilité, en raison de leur nombre élevé dans les centres de détention », a-t-il précisé. D’après les statistiques les plus récentes, plus de 3 400 Tunisiens se trouvent actuellement incarcérés dans ces établissements.

Le responsable a expliqué que les migrants tunisiens détenus en Italie disposent de deux options légales : demander l’asile humanitaire ou risquer de se retrouver en situation irrégulière, soumis ainsi à des procédures d’extradition. Il a également fait état de tragédies humaines. Tout en précisant que trois suicides parmi des migrants tunisiens ont eu lieu récemment dans ces centres, après que les défunts ont appris leur imminent retour en Tunisie.

M. Laouini a par ailleurs souligné des inégalités administratives, notamment concernant les permis de conduire. Selon lui, les Tunisiens titulaires d’un permis de conduire obtenu avant 2023 peuvent demander la conversion en permis italien. Tandis que ceux arrivés après cette date se heurtent à des obstacles techniques.

Concernant l’obtention de la nationalité italienne, il a précidé qu’une proposition pour accorder cette nationalité après cinq ans de séjour serait prochainement soumise à un référendum. Il a également dénoncé une loi en préparation qui affecterait les retraités italiens et étrangers vivant hors du pays, qu’il a qualifiée de « raciste ». En parallèle, M. Laouini a critiqué le gel des pensions des retraités tunisiens par la Banque centrale de Tunisie, exigeant des justifications sur les virements provenant des autorités sociales italiennes.

Enfin, il a évoqué la problématique des contrats fictifs subis par certains migrants tunisiens. Il souligne que des mesures législatives récentes devraient permettre de réduire ce phénomène.

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Le télétravail en Tunisie : une solution à double tranchant

Le télétravail, bien qu’en plein essor depuis la pandémie de Covid-19, ne constitue pas une solution universelle. Selon Kamel Beji, professeur à la Southern Mediterranean University et expert en économie du travail, son efficacité varie selon les secteurs d’activité et les contextes d’application. Si cette pratique présente des avantages certains pour des domaines comme les services ou les technologies de l’information, elle se heurte à des obstacles structurels et culturels en Tunisie, où son adoption généralisée reste un défi majeur.

Pour les secteurs adaptés, le télétravail offre des avantages significatifs. Il permet une meilleure concentration, réduit les interruptions fréquentes au bureau et assure une flexibilité appréciée des employés comme des employeurs. Dans les métiers créatifs ou les technologies de l’information, cette modalité facilite une organisation du travail plus fluide et une productivité accrue. Kamel Beji souligne que pour certains domaines, tels que les services, les technologies de l’information ou les métiers créatifs, le télétravail peut s’avérer une excellente option.

Les limites du télétravail : socialisation et innovation en question

Cependant, le télétravail ne peut se substituer entièrement aux bénéfices du travail en présentiel. Le lieu de travail traditionnel reste un espace essentiel de socialisation et de communication interpersonnelle, crucial pour la cohésion d’équipe et l’innovation, explique Kamel Beji. Il cite l’exemple du Canada, où la réduction des interactions informelles entre collègues a parfois affecté la dynamique collective. En Tunisie, cette problématique est aggravée par des obstacles supplémentaires, tels que le manque d’infrastructures numériques adaptées, une connectivité internet inégale et une culture organisationnelle encore fortement ancrée dans le présentiel.

Les défis spécifiques à la Tunisie

En Tunisie, les défis du télétravail sont multiples. Le premier obstacle réside dans l’infrastructure numérique, selon Kamel Beji. La qualité de la connexion internet varie considérablement selon les régions, ce qui accentue les inégalités. Les zones rurales, en particulier, souffrent d’un réseau insuffisant, limitant les possibilités de travail à distance. Un autre problème majeur est l’absence de cadre réglementaire clair. À ce jour, le pays ne dispose pas d’une législation spécifique encadrant cette pratique, que ce soit dans le secteur public ou privé, générant une insécurité juridique pour les deux parties, précise-t-il.

De plus, la culture organisationnelle tunisienne privilégie encore largement la présence physique au bureau, souvent perçue comme un gage de productivité. Cette situation est exacerbée par une crise de confiance persistante depuis 2011. Le télétravail exige pourtant un haut niveau de confiance mutuelle entre employeurs et employés, ainsi que des outils efficaces pour évaluer la performance à distance, souligne Kamel Beji.

Enfin, certains secteurs ne se prêtent tout simplement pas au télétravail, ce qui limite son adoption généralisée. Pour surmonter ces défis, des efforts concertés sont nécessaires, notamment en matière d’infrastructures, de réglementation et de changement des mentalités au sein des entreprises.

Vers un équilibre entre présentiel et télétravail

En résumé, bien que le télétravail présente des avantages certains pour certains secteurs, il ne remplace pas entièrement les bénéfices du travail en présentiel. L’idéal serait de trouver un équilibre entre les deux modalités, en tenant compte des besoins spécifiques de chaque organisation et de chaque employé, estime Kamel Beji. Pour la Tunisie, cela implique également de relever les défis infrastructurels et culturels afin de tirer pleinement parti des opportunités offertes par cette pratique.

Kamel Beji conclut que, loin d’être une solution miracle, le télétravail doit être envisagé comme un outil complémentaire, dont l’efficacité dépendra des efforts déployés pour en surmonter les limites.

Pour découvrir la suite de cette interview, rendez-vous dans le numéro 916 de L’Économiste Maghrébin, en kiosque du 26 mars au 9 avril 2025.

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L’univers coloré d’Azza Trabelsi : entre Van Gogh, Pollock et Turner

Entre ses études en droit et sa passion viscérale pour la peinture, Azza Trabelsi jongle sans cesse, naviguant entre deux univers que tout semble opposer. D’un côté, la rigueur des lois, les règles strictes et la confrontation avec des réalités parfois difficiles à accepter. De l’autre, le monde des arts, des couleurs et de l’imagination libérée de toute entrave. Bien qu’elle évolue dans un cadre régi par des normes strictes, c’est dans l’effleurement de ses pinceaux sur la toile qu’elle trouve son épanouissement, laissant libre cours à une créativité sans limites.

Depuis des années, Azza Trabelsi habite les couleurs et manie le pinceau pour donner vie à ses rêves et exposer sa vision du monde. Une symbiose si profonde avec son art qu’on pourrait croire que le pinceau est le prolongement de son corps, comme si elle avait été baptisée par des couleurs chatoyantes. D’ailleurs, elle confie avec un sourire qu’elle ne craint jamais de voir ses mains tachées de peinture, car cela représente pour elle une fusion, une transe artistique où elle se perd et se retrouve à la fois.

De la fusion artistique avant toute chose

Notre invitée, le sourire aux lèvres, nous explique que pénétrer dans son atelier, à la rencontre de ses toiles et de ses couleurs, c’est comme se sentir elle-même en procession, une disciple humble et émerveillée, volant à la rencontre de son maître spirituel : l’art. Chaque toile, chaque couleur, devient une leçon, une révélation, où elle se laisse guider par une force créatrice bien plus grande qu’elle. Dans cet espace sacré, elle n’est plus qu’une élève, attentive et passionnée, au service de l’expression pure et libérée.

Azza est autodidacte et n’a pas suivi de formation en peinture. Cependant, dès son enfance, elle a pris le pinceau en main, encouragée par des parents qui ont su reconnaître son talent. De plus, la peinture et l’art occupent une place centrale dans sa famille, plusieurs de ses membres pratiquant cet art sous différentes formes et avec des techniques variées. Bien qu’elle ne soit pas formée académiquement à la peinture, notre invitée maîtrise un certain nombre de techniques avec une aisance déconcertante.

Une exploration artistique sans frontières

Dans son travail, Azza aime explorer et mélanger les techniques pour donner vie à des œuvres qui respirent, qui ont une âme. « L’acrylique est mon alliée, avec sa rapidité de séchage, mais je ne m’arrête pas là », confie-t-elle. Elle adore jouer avec les empâtements, à la manière de Van Gogh pour créer des textures généreuses, presque sculpturales, qui invitent à toucher la toile. Parfois, elle ajoute des collages, comme des feuilles d’or, ou laisse couler la peinture en dripping, inspirée par Jackson Pollock, pour capturer un mouvement, une émotion brute.

« Je mélange souvent les médiums, en combinant acrylique, encre, pastels ou même des objets du quotidien que je détourne de leur usage initial pour leur donner une seconde vie dans mes toiles », explique-t-elle. Et puis, il y a ces moments où elle travaille en glacis, comme Turner, en superposant des couches transparentes pour créer une profondeur presque hypnotique, comme un appel à plonger dans l’œuvre.

L’art comme conversation silencieuse

Ce qui passionne Azza, c’est de créer des ponts entre la matière et l’émotion. « Je veux que mes toiles ne se contentent pas d’être regardées, mais qu’elles soient ressenties », dit-elle avec conviction. « Qu’elles évoquent quelque chose d’unique chez celui qui les contemple, qu’elles réveillent un souvenir, une sensation, une part de lui-même. Pour moi, l’art, c’est une conversation silencieuse, une invitation à explorer un univers où chaque détail a son importance. »

À travers ses œuvres, Azza Trabelsi ne se contente pas de peindre : elle dialogue avec le spectateur, l’invitant à ressentir, à interpréter, à se perdre dans les méandres de son imagination. Une artiste qui, loin des conventions académiques, a su créer un langage visuel unique, où la technique se met au service de l’émotion. Et c’est peut-être cela, la véritable magie de son art : cette capacité à transformer une toile en une expérience intime, en un voyage au cœur de l’âme humaine.

 

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De Beyrouth à Tunis : l’odyssée méconnue de l’OLP racontée par Ahmed Nadhif

Le journaliste et écrivain tunisien Ahmed Nadhif nous offre un ouvrage essentiel avec « Troisième exil : la présence palestinienne en Tunisie (1974-1994) », publié aux éditions  Nirvana.

Écrit en langue arabe, ce livre explore une période charnière de l’histoire palestinienne, marquée par le transfert de la direction de l’Organisation de libération de la Palestine (OLP) et de milliers de combattants et d’intellectuels en Tunisie, suite à l’invasion israélienne de Beyrouth en 1982. Loin des champs de bataille, ces exilés ont dû réinventer leur lutte dans un pays calme, loin des frontières de la Palestine occupée.

Une histoire qui commence par un reportage

L’écrivain explique que tout a commencé par une proposition de reportage sur l’agression israélienne contre la banlieue de Hammam Chott en 1985, où se trouvait le siège central de l’OLP. Ce reportage, publié dans le journal libanais Assafir, visait à commémorer le trentième anniversaire de cet événement et à honorer ses martyrs. Peu à peu, ce travail s’est transformé en une quête plus profonde : raconter les événements majeurs vécus par l’OLP en Tunisie, mais aussi les détails, les histoires méconnues, les déceptions et les victoires qui ont marqué cette période.

Pourquoi la Tunisie?

Dans son livre, Ahmed Nadhif revient sur le choix de la Tunisie comme terre d’exil pour la direction palestinienne. Loin des zones de conflit, la Tunisie offrait un havre de paix, mais aussi un défi pour des combattants habitués à l’action directe. Comme l’explique Nadhif : « La géopolitique de la région portait une réponse implicite. Après les événements du Septembre noir en Jordanie et l’isolement de l’Égypte suite aux accords de Camp David, la Tunisie est apparue comme la seule option viable. » Cependant, ce choix n’était pas sans controverse, certains y voyant un signe de détachement progressif de la lutte armée.

Une présence palestinienne peu documentée

« Ce qui m’a toujours frappé, c’est l’absence presque totale d’études ou de livres sur cette présence palestinienne en Tunisie, qui a pourtant transformé le pays en une capitale régionale durant les années 1980 et le début des années 1990 », nous explique l’auteur. Pourtant, l’OLP et ses dirigeants étaient proches d’un large éventail d’intellectuels et de journalistes tunisiens. À quelques exceptions près, comme les mémoires de Maher Abdel Rahman ou les écrits du journaliste Abdel Raouf El-Mekademi sur l’assassinat de Khalil Al-Wazir (Abou Jihad), il existe peu d’œuvres ayant documenté cette expérience sous des angles subjectifs. Paradoxalement, l’un des livres les plus approfondis sur le sujet a été écrit par un officier de sécurité tunisien, le commandant Nouri Bouchaala, dans ses mémoires.

Les défis de l’écriture historique

Écrire sur cette période n’a pas été sans difficultés. L’accès aux sources est un défi majeur. Les archives tunisiennes restent fermées, notamment en ce qui concerne les relations avec l’OLP ou Israël. Du côté palestinien, les archives de Yasser Arafat en Tunisie ne sont toujours pas accessibles aux chercheurs. En l’absence de documents arabes écrits, l’auteur doit se contenter de sources étrangères, notamment américaines, israéliennes et françaises, ainsi que de témoignages oraux et d’archives de journaux et de périodiques. Bien que précieuses, ces sources restent insuffisantes pour répondre aux exigences d’une écriture historique rigoureuse.

Un livre nécessaire

Nous estimons que « Troisième exil«  comble un vide important. À travers des récits vivants et des analyses approfondies, Ahmed Nadhif nous plonge dans une période méconnue mais cruciale de l’histoire palestinienne. Ce livre, écrit en arabe, est bien plus qu’un simple récit historique : c’est une tentative de comprendre comment une révolution s’adapte à l’exil; comment des combattants réinventent leur lutte loin de leur terre natale. Et comment la Tunisie est devenue, pendant un temps, le cœur battant de la cause palestinienne.

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