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La probabilité d’une récession américaine approche les 50 %, estime la Deutsche Bank

Les résultats d’une enquête de la Deutsche Bank publiée le 24 mars 2025 par CNBC relèvent que les chances que les Etats-Unis se dirigent vers une récession sont proches de 50-50. Ce qui soulève de nouvelles questions sur la direction de l’économie américaine.

La combinaison d’une inflation plus élevée et d’une croissance plus lente fait surgir le spectre de la stagflation aux Etats-Unis. Un phénomène qui n’avait pas été observé depuis le début des années 1980.

La probabilité d’un ralentissement de la croissance au cours des 12 prochains mois est d’environ 43 %. C’est ce qu’il ressort  l’opinion moyenne de 400 répondants à l’enquête de la Deutsche Bank au cours de la période du 17 au 20 mars.

Bien que le chômage reste faible et que la plupart des données suggèrent une croissance continue, voire ralentie, les résultats de l’enquête renforcent le message des enquêtes de sentiment selon lequel les consommateurs et les chefs d’entreprise sont de plus en plus préoccupés par le risque croissant d’un ralentissement ou d’une récession.

Inquiétudes de la Fed

Le président de la Réserve fédérale, Jerome Powell, a reconnu la semaine dernière ces inquiétudes. Mais il a déclaré qu’il considérait toujours l’économie comme « globalement forte », avec « des progrès significatifs vers nos objectifs au cours des deux dernières années ».

Pourtant, lors de la réunion de politique monétaire de deux jours, les 18 et 19 mars, Powell et ses collègues ont abaissé leur estimation du produit intérieur brut (PIB) cette année à seulement 1,7 % de croissance annualisée. Hors restrictions budgétaires liées à la Covid-19 en 2020, ce serait le pire taux de croissance depuis 2011.

En outre, les responsables de la Fed ont relevé leurs prévisions d’inflation sous-jacente à 2,8 %, bien au-dessus de l’objectif de 2 % de la Banque centrale. Et ce, même s’ils s’attendent toujours à atteindre ce niveau d’ici 2027.

Vers une stagflation?

La combinaison d’une inflation plus élevée et d’une croissance plus lente fait surgir le  spectre de la stagflation. Un phénomène qui n’a pas été observé depuis le début des années 1980. Peu d’économistes voient cette époque se reproduire dans l’environnement actuel. Même si la probabilité d’un défi politique où la Fed pourrait avoir à choisir entre stimuler la croissance et freiner la baisse des prix augmente.

Ces dernières semaines, les marchés ont été nerveux quant aux perspectives. Jeffrey Gundlach, expert obligataire chez DoubleLine Capital,  a déclaré il y a quelques jours à CNBC que le risque de récession était estimé entre 50 et 60 %.

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Les tarifs douaniers de Trump sur les automobiles arrivent

Le président américain Donald Trump a déclaré, lundi 24 mars, que les tarifs douaniers sur les automobiles seraient bientôt appliqués. Tout en précisant que ces taxes ne seraient pas imposées le 2 avril, et que certains pays pourraient bénéficier de répit. Une décision interprétée par Wall Street comme un signe de flexibilité sur un sujet qui agite les marchés depuis des semaines.

Dans le même temps, Trump a ouvert un nouveau front dans la guerre commerciale mondiale en imposant des droits de douane secondaires de 25 % à tout pays qui achète du pétrole ou du gaz au Venezuela. Une directive qui fait grimper les prix du pétrole.

À la Maison Blanche, Trump a déclaré aux journalistes que tous les nouveaux tarifs ne seraient pas annoncés le 2 avril. Tout en ajoutant qu’il pourrait accorder à « de nombreux pays » des réductions sur les tarifs, mais n’a fourni aucun détail.

Un responsable de la Maison Blanche a refusé de dire exactement quand les tarifs sectoriels sur les automobiles, les produits pharmaceutiques ou les puces semi-conductrices entreraient en vigueur. Tout en notant que cela restait « à déterminer » et à la discrétion du président. « Le président est déterminé à mettre en œuvre des tarifs douaniers réciproques très élevés. Les gens doivent s’y attendre », a-t-il ajouté.

Bloomberg et le Wall Street Journal ont rapporté plus tôt que l’administration réduisait son approche concernant le vaste lot de taxes dont Trump dit depuis des semaines qu’elles seraient imposées le 2 avril, et pourrait retarder les tarifs spécifiques à certains secteurs.

La Bourse applaudit

Les actions américaines ont terminé la journée de lundi en hausse, portées par l’optimisme quant à l’ampleur des droits de douane. Lesquels devraient être détaillés la semaine prochaine. L’indice S&P 500 a gagné près de 1,8 %, clôturant à son plus haut niveau en plus de deux semaines…

Trump, qui a déclaré que les pays peuvent toujours éviter les taxes s’ils réduisent leurs tarifs douaniers ou délocalisent leur production aux États-Unis, a également annoncé lundi un investissement de 21 milliards de dollars du groupe sud-coréen Hyundai Motor aux États-Unis.

L’investissement comprendrait une nouvelle usine sidérurgique de 5,8 milliards de dollars en Louisiane, a-t-il souligné à la Maison Blanche aux côtés du président de Hyundai, Euisun Chung, et du gouverneur de la Louisiane, Jeff Landry.

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L’Inde envisage une baisse des droits de douane sur 23 milliards de dollars

L’Inde est ouverte à une réduction des droits de douane sur plus de la moitié des importations américaines, d’une valeur de 23 milliards de dollars. Et ce, dans le cadre de la première phase d’un accord commercial que les deux pays négocient. C’est ce qu’ont rapporté des médias locaux ce mardi 25 mars. La plus forte réduction depuis des années vise à éviter des droits de douane réciproques.

La nation sud-asiatique souhaite atténuer l’impact des tarifs douaniers réciproques mondiaux imposés par le président américain Donald Trump. Lesquels doivent entrer en vigueur à partir du 2 avril prochain. Une menace qui a perturbé les marchés et poussé les décideurs politiques à se démener, même parmi les alliés occidentaux.

Dans une analyse interne, New Delhi a estimé que de tels tarifs réciproques toucheraient 87 % de ses exportations totales vers les États-Unis, d’une valeur de 66 milliards de dollars. C’est ce qu’ont déclaré à Reuters deux sources gouvernementales.

En vertu de l’accord, l’Inde est ouverte à la réduction des droits de douane sur 55 % des produits américains qu’elle importe et qui sont actuellement soumis à des droits de douane allant de 5 % à 30 %, a rapporté l’un des principaux médias indiens.

Globalement, le tarif douanier moyen pondéré des États-Unis s’élève à environ 2,2 %, selon les données de l’Organisation mondiale du commerce (OMC); contre 12 % pour l’Inde. Les États-Unis accusent un déficit commercial de 45,6 milliards de dollars avec l’Inde.

Lors de la visite du Premier ministre indien, Narendra Modi, aux États-Unis en février, les deux pays ont convenu d’entamer des négociations. Objectif : conclure rapidement un accord commercial et résoudre leur impasse sur les tarifs douaniers.

Ainsi, New Delhi souhaite conclure un accord avant l’annonce des tarifs réciproques. Dans ce cadre, le représentant adjoint américain au commerce pour l’Asie du Sud et l’Asie centrale, Brendan Lynch, dirigera une délégation de responsables américains pour des négociations commerciales à partir de ce mardi.

En outre, l’Inde envisage une réforme tarifaire plus large pour réduire les barrières de manière uniforme. Mais ces discussions n’en sont qu’à leurs débuts et pourraient ne pas figurer immédiatement dans les discussions avec les États-Unis.

Notons enfin que même si M. Modi a été parmi les premiers dirigeants à féliciter Trump pour sa victoire électorale en novembre, le président américain a continué à qualifier l’Inde de « abuseur des tarifs douaniers » et de « roi des tarifs douaniers ». Tout en jurant de n’épargner aucune nation des tarifs douaniers.

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L’OPEP+ poursuivra ses prochains plans d’augmentation de la production en mai

Trois sources ont déclaré que l’OPEP+ s’en tiendrait probablement à son plan d’augmentation de la production de pétrole pour le deuxième mois consécutif en mai, compte tenu de la stabilité des prix du pétrole et de la détermination de l’alliance à forcer certains États membres à réduire leur production pour compenser les excédents précédents.

L’alliance OPEP+ qui comprend l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) et des alliés menés par la Russie, et pompe plus de 40 % du pétrole brut mondial, prévoit d’augmenter sa production de 135 000 barils par jour en mai, selon Reuters. Il s’agira de la deuxième augmentation mensuelle dans le cadre d’un plan visant à supprimer progressivement une partie des millions de barils par jour de réductions que le groupe a mises en œuvre depuis 2022.

Dans le même temps, l’alliance tente d’augmenter les objectifs de production des membres qui se sont engagés à respecter les niveaux de production antérieurs. Et ce, tout en faisant pression sur les autres pays producteurs qui ont dépassé leurs objectifs pour qu’ils contrôlent leur production et pompent moins que ces niveaux pendant un certain temps pour compenser.

Le 20 mars 2025, le groupe a annoncé que sept membres mettraient en œuvre des réductions mensuelles supplémentaires à partir de ce mois-ci et jusqu’en juin 2026. Ces réductions, qui visent à compenser la production antérieure au-dessus des niveaux convenus, sont théoriquement plus importantes que les augmentations mensuelles de production.

Un délégué de l’OPEP+ a déclaré que les réductions compensatoires permettraient à l’alliance de poursuivre plus facilement son plan d’augmentations mensuelles. Deux autres délégués ont déclaré qu’ils s’attendaient à ce que le calendrier des augmentations se poursuive à partir de mai.

Le prix du brut Brent s’échangeait lundi au-dessus de 72 dollars le baril. Le prix mondial du brut est tombé à près de 68 dollars le 5 mars, son plus bas niveau depuis décembre 2021.

L’OPEP+ a réduit sa production de 5,85 millions de barils par jour. Ce qui représente environ 5,7 % des approvisionnements mondiaux.

Un comité ministériel de l’OPEP+, qui doit se réunir le 5 avril, a le pouvoir de recommander des changements à la politique de production de l’alliance dans son ensemble.

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Le Maroc se met en ordre de bataille pour affronter la menace des criquets pèlerins

Une vive appréhension accompagne les mouvements rapides des essaims de criquets pèlerins, qui ont été enregistrés en Libye, en Tunisie et en Algérie; en attendant leur arrivée effective sur le territoire marocain.

Dans cette optique, le Maroc a intensifié ses préparatifs pour faire face aux vagues de criquets pèlerins à sa frontière orientale, où les autorités ont déployé depuis dimanche 23 mars plusieurs avions Canadair pour pulvériser les essaims de criquets pèlerins avec des pesticides, selon les médias locaux.

Selon un rapport de l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), ce minuscule insecte, qui se déplace en essaims de plusieurs milliards, voire de milliers de milliards, se propage sur de vastes étendues de terre, causant des dégâts catastrophiques aux pâturages et aux cultures. Un petit essaim peut consommer en une journée la même quantité de nourriture que 35 000 personnes ou endommager environ 100 tonnes de récoltes sur un kilomètre carré de champ.

Le même rapport confirme que l’invasion de criquets pèlerins constitue une menace majeure pour la sécurité alimentaire et, dans le pire des cas, entraîne famine et déplacements des populations.

Par ailleurs, le groupe parlementaire du Parti du Progrès et du Socialisme (opposition) à la Chambre des représentants a adressé une question au gouvernement marocain concernant les mesures proactives et préventives pour lutter contre l’infestation de criquets pèlerins et les menaces potentielles que ces essaims représentent pour la production agricole et la sécurité alimentaire; ainsi que les mesures et procédures prises pour protéger l’agriculture nationale à travers le Royaume du Maroc.

Ainsi, le député Adi Shajri, membre dudit groupe, a souligné que ce phénomène pourrait exposer le Maroc à une attaque dévastatrice d’essaims de criquets pèlerins. Tout en mettant en garde contre de graves répercussions sur diverses cultures agricoles, notamment compte tenu des conditions climatiques actuelles, favorables à la reproduction de l’insecte.

En effet, les récentes pluies ont revitalisé la couverture végétale et amélioré toutes les cultures. Des habitants de villes frontalières avec l’Algérie, comme Tata, Bouarfa et Figuig, ont repéré des essaims de criquets pèlerins dans la région, suscitant l’inquiétude des agriculteurs pour leurs récoltes.

Parallèlement, des vidéos sur les réseaux sociaux ont circulé montrant un nombre limité de criquets pèlerins dans la région de Tata.

Malgré le dilemme économique, social et environnemental de cette potentielle catastrophe, et le risque de décimer les moyens de subsistance des agriculteurs et des éleveurs vivant dans des zones susceptibles d’être envahies par les criquets, les activistes des médias sociaux ont partagé la nouvelle avec un sens du sarcasme et de l’humour, suggérant que ces « essaims d’insectes riches en protéines pourraient être un substitut aux plats coûteux de viande et de poisson ». D’autres ont affirmé que « les criquets n’ont pas mauvais goût et qu’ouvrir des restaurants pour les servir serait une entreprise rentable ».

Dans tous les cas, les agriculteurs et les autorités locales se coordonnent pour échanger des informations et des conseils sur la manière de lutter contre ce ravageur. Le journal Al-Ahdath Al-Maghribia a indiqué que les autorités ont annoncé le déploiement d’une flotte d’avions spécialisés pour effectuer des pulvérisations aériennes de pesticides le long de la frontière maroco-algérienne. Une mesure visant à contenir la propagation des criquets avant qu’ils n’atteignent les terres agricoles, afin de préserver la sécurité alimentaire nationale.

Le journal a noté que les coopératives agricoles ont appelé à prendre les précautions nécessaires avant de pulvériser des pesticides, pour protéger le bétail et les ruchers de tout effet néfaste et à signaler immédiatement tout essaim de criquets.

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Canada : Mark Carney convoque des élections anticipées

Le nouveau Premier ministre canadien, Mark Carney, a annoncé la convocation des élections anticipées pour le 28 avril. Tout en affirmant qu’il avait besoin d’un mandat fort pour faire face à la menace posée par le président américain, Donald Trump. Sachant que ce dernier « veut nous briser pour que l’Amérique puisse nous posséder », a-t-il affirmé.

Ces commentaires ont montré à quel point les relations entre les États-Unis et le Canada, deux alliés de longue date et partenaires commerciaux majeurs, se sont détériorées. Et ce, depuis que Trump a imposé des tarifs douaniers au Canada et menacé de l’annexer en tant que 51ème État.

Même si les prochaines élections n’étaient pas prévues avant le 20 octobre, M. Carney espère capitaliser sur la remontée remarquable de son Parti libéral dans les sondages depuis janvier, lorsque Trump a commencé à menacer le Canada et que l’ancien Premier ministre Justin Trudeau a annoncé sa démission.

Lors de son investiture comme Premier ministre le 14 mars, Mark Carney avait déclaré qu’il pouvait collaborer avec Trump et le respectait. Dimanche, cependant, il a adopté une approche plus combative.

« Nous sommes confrontés à la crise la plus importante de notre vie en raison des actions commerciales injustifiées du président Trump et de ses menaces à notre souveraineté », a-t-il souligné aux journalistes. Et ce, après que le gouverneur général – le représentant personnel du roi Charles, chef d’État du Canada – a approuvé sa demande d’élection.

A noter que le 6 mars, Trump a reporté de 30 jours l’imposition d’un tarif général de 25 % sur certains produits canadiens. Depuis, il a imposé des tarifs sur les importations d’acier et d’aluminium et menacé d’imposer des tarifs réciproques sur d’autres produits, notamment les produits laitiers et le bois d’œuvre canadiens, le 2 avril.

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Négociations russo-ukrainiennes : les USA visent un cessez-le-feu en mer Noire

Une délégation américaine cherchera à progresser vers un cessez-le-feu en mer Noire et une cessation plus large des violences dans la guerre en Ukraine lors de ses entretiens avec des responsables russes lundi 24 mars.

Ces discussions dites techniques interviennent alors que le président américain Donald Trump intensifie ses efforts pour mettre un terme à l’offensive russe contre l’Ukraine, lancée il y a trois ans. La semaine dernière, il s’est entretenu avec les présidents ukrainien, Volodymyr Zelensky, et russe, Vladimir Poutine.

Une source informée de la planification des pourparlers a déclaré que la partie américaine était dirigée par Andrew Peek, directeur principal du Conseil de sécurité nationale de la Maison Blanche, et Michael Anton, haut responsable du département d’État. Ils ont rencontré les Ukrainiens dans la soirée de dimanche 23 mars et prévoient de s’asseoir avec les Russes lundi 24 mars.

La Maison Blanche affirme que l’objectif des négociations est de parvenir à un cessez-le-feu maritime en mer Noire, permettant la libre circulation des navires.

Le conseiller à la sécurité nationale de la Maison Blanche, Mike Waltz, a déclaré à l’émission « Face the Nation » de CBS que les délégations américaine, russe et ukrainienne étaient réunies dans le même bâtiment à Riyad.

Au-delà d’un cessez-le-feu en mer Noire, a-t-il déclaré, les équipes discuteront de la « ligne de contrôle » entre les deux pays, qu’il a décrite comme des « mesures de vérification, de maintien de la paix, de gel des lignes là où elles se trouvent »…

La Russie sera représentée par Grigori Karasine, ancien diplomate aujourd’hui président de la Commission des affaires étrangères du Conseil de la Fédération de Russie, et par Sergueï Beseda, conseiller du directeur du Service fédéral de sécurité…

Trump a promis depuis longtemps de mettre fin au conflit le plus meurtrier en Europe depuis la Seconde Guerre mondiale. Mais sa démarche auprès de Poutine a déstabilisé les alliés européens, qui craignent qu’elle n’annonce un changement fondamental après 80 ans où la défense de l’Europe contre l’expansionnisme russe était la mission principale de la politique étrangère américaine.

Poutine a déclaré plus tôt ce mois-ci qu’il soutenait en principe la proposition de trêve de Washington, mais que ses forces continueraient à se battre jusqu’à ce que plusieurs conditions cruciales soient remplies.

Mardi dernier, Poutine a accepté la proposition de Trump selon laquelle la Russie et l’Ukraine devraient cesser leurs attaques contre leurs infrastructures énergétiques respectives pendant 30 jours et a ordonné à l’armée russe de les cesser.

Cet accord n’a cependant pas permis de parvenir à un accord plus large que les États-Unis avaient recherché, et que Kiev avait soutenu, pour une trêve générale de 30 jours dans la guerre.

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Morningstar DBRS abaisse les perspectives de crédit de la France

L’agence de notation Morningstar DBRS a abaissé, samedi 22 mars 2025, la perspective de la dette souveraine de la France de « stable » à « négative », tout en maintenant la note (« AA ») inchangée, citant la perspective d’augmentation des dépenses militaires, qu’elle considère comme un risque d’augmentation importante du déficit et de la dette publique « à moyen terme ».

Le changement de perspective, qui signifie que l’agence pourrait abaisser la note de l’Hexagone dans un avenir proche, reflète « des risques plus élevés pour la capacité de la France à maîtriser son important déficit budgétaire et son ratio d’endettement public » par rapport au PIB « dans les années à venir ».

L’agence fait notamment référence à la hausse des taux d’intérêt sur la dette publique, qui, selon certains économistes, pourrait dépasser l’éducation comme principale dépense de l’Etat français.

Parmi les trois « grandes » agences de notation – S&P, Fitch, Moody’s – qui attribuent à la France une note « AA » ou équivalente (Moody’s Aa3), les deux premières attribuent une perspective négative à sa solvabilité, la troisième une perspective stable. Ils accusent également le gouvernement français de retarder la réduction du déficit public (qui devrait atteindre 5,4 % du PIB en 2025) et parlent d’instabilité politique, se référant spécifiquement aux développements de l’année dernière.

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L’Irak prévoit d’augmenter sa production de pétrole à 6 mb/j

Le ministère irakien du Pétrole a annoncé, dimanche 23 mars 2025, son intention d’augmenter sa production à plus de 6 millions de barils par jour d’ici 2029; faisant état d’un accord avec BP pour développer quatre champs à Kirkouk.

Le sous-secrétaire du ministère du Pétrole, Bassem Mohammed Khudair, a déclaré : « Le ministère cherche à augmenter la capacité de production de pétrole et de gaz dans le cadre d’un plan quinquennal clairement défini, visant un plafond dépassant 6 millions de barils par jour entre 2028 et 2029 ».

Et d’expliquer: « le ministère travaille à atteindre ces objectifs à travers des projets s’étendant à tous les gouvernorats, bénéficiant de l’activité exploratoire menée par la Société d’exploration pétrolière (Iraq National Oil Company – INOC), en plus des opérations de forage et de production dans les champs à travers les six cycles de licences », rapporte l’Agence de presse irakienne (INA).

Il a souligné que « parmi les projets actuels les plus importants dans le secteur de l’extraction figure le projet de développement intégré du gaz dans le sud, dans le champ d’Artawi, en plus d’autres projets, notamment le projet de développement de quatre champs importants à Kirkouk, pour lequel un accord a été conclu, et le contrat final devrait être signé avec BP dans les prochains jours. »

Il a souligné que « les sociétés extractives nationales sont désormais responsables de 70 % des activités opérationnelles ».

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Turquie : l’emprisonnement du maire d’Istanbul attise la colère de l’opposition

Un tribunal turc a décidé d’incarcérer, dimanche 23 mars, le maire d’Istanbul, Ekrem Imamoglu, principal rival politique du président Tayyip Erdogan, dans l’attente de son procès pour corruption.  Une décision qui a déclenché les plus grandes manifestations du pays depuis plus d’une décennie.

La décision d’envoyer Imamoglu en prison intervient après que le principal parti d’opposition, les dirigeants européens et des centaines de milliers de manifestants ont critiqué les actions menées contre lui, les qualifiant de « politisées » et « antidémocratiques ».

Alors que les événements judiciaires se déroulaient, certains signes montraient que les problèmes du maire galvanisaient l’opposition contre le gouvernement d’Erdogan, qui dirige la Turquie depuis 22 ans.

A noter que l’interdiction nationale des rassemblements de rue a été prolongée samedi pour quatre jours supplémentaires, mais les manifestations, les escarmouches dispersées avec la police et certaines arrestations se sont poursuivies dans les grandes villes dimanche, la cinquième nuit de manifestations antigouvernementales, pour la plupart pacifiques.

Près de 15 millions de membres et de non-membres du Parti républicain du peuple (CHP), qui constituaient la grande majorité, se sont rendus dans les bureaux de vote à travers le pays pour élire ou soutenir Imamoglu comme candidat pour un futur scrutin présidentiel, a déclaré le parti.

Le vote des non-membres – plus de 13 millions, selon le CHP – pourrait indiquer qu’Imamoglu, 54 ans, bénéficie d’un large soutien public, au-delà des fidèles du parti. Le président du parti a déclaré que cela démontrait la nécessité d’élections anticipées.

Imamoglu a nié les accusations qui pèsent sur lui, les qualifiant de « calomnies inimaginables » et a appelé à des manifestations nationales. « Nous allons tous ensemble éradiquer ce coup d’État, cette tache noire sur notre démocratie », a-t-il déclaré.

Le gouvernement nie que les enquêtes soient motivées par des raisons politiques et affirme que les tribunaux sont indépendants.

Le vice-président turc, Cevdet Yilmaz, et le gouverneur de la Banque centrale, Fatih Karahan, ont cherché séparément à calmer les inquiétudes du marché qui ont déclenché une forte vente d’actifs turcs depuis l’arrestation d’Imamoglu la semaine dernière, et que les analystes s’attendent à voir s’accélérer après son emprisonnement.

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Trump transfère les prêts étudiants et programmes hors du ministère de l’Éducation

Le président américain Donald Trump a annoncé vendredi 21 mars que des programmes essentiels gérés par le ministère de l’Éducation pour les prêts étudiants et la nutrition seraient transférés à d’autres ministères dans le cadre de ses efforts pour fermer l’agence.

Trump, qui a signé jeudi 20 mars 2025 un décret visant à démanteler le ministère de l’Éducation, a déclaré aux journalistes dans le Bureau ovale que le portefeuille de prêts étudiants serait géré par la Small Business Administration. Les programmes de besoins spécifiques et de nutrition seraient administrés par le ministère de la Santé et des Services sociaux, a-t-il précisé.

« Nous avons un portefeuille très important, composé de nombreux prêts, de dizaines de milliers », a déclaré Trump. « Ce financement sera immédiatement assuré par le ministère de l’Éducation, et il sera dirigé par Kelly Loeffler (administratrice de la SBA) ».

Le département de l’Éducation gérait plus de 1 600 milliards de dollars de prêts étudiants pour quelque 44 millions de bénéficiaires en 2023. La porte-parole de la Maison Blanche, Karoline Leavitt, a cependant indiqué, jeudi, que le ministère continuerait de gérer les prêts étudiants et les bourses Pell, destinées à aider les étudiants à faibles revenus.

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Trump : « Il y aura de la flexibilité » concernant l’imposition de tarifs réciproques

Le président américain Donald Trump a déclaré, vendredi 21 mars 2025, qu’il y avait une marge de « flexibilité » concernant les tarifs douaniers qu’il a promis de mettre en vigueur le 2 avril. 

« Le mot flexibilité est un mot important », a indiqué Trump aux journalistes, alors qu’il s’exprimait depuis le bureau ovale. « Il y aura de la flexibilité », a-t-il ajouté à propos des tarifs réciproques, sans préciser ce que cela signifierait dans la pratique.

Il a toutefois cité les appels précédents des trois principaux constructeurs automobiles américains en faveur d’une exemption des droits de douane de 25 % sur tous les produits mexicains et canadiens qui devaient entrer en vigueur plus tôt ce mois-ci.

Initialement, Trump avait annoncé que les voitures et les pièces détachées automobiles seraient exemptées des droits de douane de 25 %, à condition qu’elles soient conformes à l’Accord États-Unis-Mexique-Canada (AEUMC).

« J’ai accordé un sursis aux constructeurs automobiles américains, car il serait injuste que je ne le fasse pas », a souligné Trump, annonçant plus tard que cela s’appliquerait à tous les produits originaires du Mexique et du Canada d’ici le 2 avril, à condition qu’ils soient également conformes à l’AEUMC.

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Les prix du pétrole augmentent pour la 2e semaine consécutive

Les prix du pétrole ont progressé vendredi 21 mars, enregistrant une deuxième hausse hebdomadaire consécutive, alors que les nouvelles sanctions américaines contre l’Iran et le dernier plan de production de l’Opep+ ont fait naître des attentes d’un resserrement de l’offre.

Les contrats à terme sur le Brent ont augmenté vendredi de 16 cents, soit 0,2%, pour s’établir à 72,16 dollars le baril. Les contrats à terme sur le brut américain West Texas Intermediate ont augmenté de 21 cents, soit 0,3%, pour atteindre 68,28 dollars.

Sur une base hebdomadaire, le Brent a augmenté de 2,1% et le WTI d’environ 1,6%, leurs plus fortes hausses depuis la première semaine de l’année 2025.

Jeudi, le Trésor américain a annoncé de nouvelles sanctions contre l’Iran, qui visent, pour la première fois, un raffineur chinois indépendant parmi d’autres entités et navires impliqués dans la fourniture de pétrole brut iranien à la Chine.

Cela a probablement envoyé un message au marché selon lequel les entreprises chinoises, les plus gros acheteurs de pétrole iranien, ne sont pas à l’abri de la pression des sanctions américaines, a déclaré Scott Shelton, analyste énergétique chez TP ICAP.

Il s’agit de la quatrième série de sanctions de Washington contre Téhéran depuis que le président Donald Trump a promis en février une « pression maximale » et s’est engagé à réduire à zéro les exportations de pétrole iranien.

Le durcissement du régime de sanctions américaines va probablement inciter certains acteurs du marché impliqués dans le transport de brut iranien à se montrer plus prudents à l’avenir, a déclaré Giovanni Staunovo, analyste chez UBS.

Les analystes de la banque ANZ prévoient une réduction d’un million de barils par jour (bpj) des exportations iraniennes de pétrole brut en raison du durcissement des sanctions.

Les prix du pétrole ont également été soutenus par le nouveau plan de l’Opep+, qui prévoit que sept membres réduisent encore leur production afin de compenser une production supérieure aux niveaux convenus.

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La Banque centrale russe maintient son taux d’intérêt à 21 %

La Banque centrale russe a maintenu, vendredi 21 mars 2025, son taux d’intérêt directeur à 21 %, le niveau le plus élevé depuis plus de 20 ans, malgré l’appel du président Vladimir Poutine à ne pas ralentir l’économie et malgré les vives plaintes des hommes d’affaires.

La Banque centrale a relevé son taux d’intérêt à 21 % en octobre dernier, le niveau le plus élevé depuis le début des années 2000, dans le but de freiner l’inflation, principal défi économique de la Russie. Dans un communiqué publié vendredi 21 mars, le régulateur a déclaré que les pressions se poursuivent.

« Les pressions inflationnistes actuelles ont diminué, mais restent élevées, en particulier les pressions sous-jacentes », a indiqué la Banque, ajoutant que sa politique monétaire restrictive pourrait ramener l’inflation à son objectif de 4 % en 2026, tout en n’excluant pas d’envisager une nouvelle augmentation si la dynamique ne garantit l’atteinte de cet objectif.

Poutine a appelé mardi 19 mars ses responsables économiques à ne pas geler l’économie russe comme si elle se trouvait dans une « chambre de cryothérapie » avec une politique monétaire restrictive.

Certains analystes estiment que l’adoption des conseils de Poutine pourrait donner une image faible du régulateur et soulever des questions sur son indépendance, même s’il existait des motifs justifiant une baisse des taux.

« Imaginez que si le régulateur décide de baisser le taux d’intérêt pour de bonnes raisons, il puisse quand même faire face à des critiques. On pourrait dire : « Personne ne s’attendait à une baisse, mais le président l’avait annoncée à l’avance » », a déclaré Dmitry Polevoy d’Astra Asset Management.

La Banque centrale a averti le gouvernement de ne pas dépasser les objectifs de dépenses cette année après trois années d’augmentation des dépenses de défense et d’action militaire en Ukraine. « Des changements dans les paramètres de la politique budgétaire peuvent nécessiter un ajustement de la politique monétaire menée », indique le communiqué.

Rouble fort

La Banque centrale prévoit que la croissance économique ralentira à 1-2 % en 2025 contre 4,1 % en 2024 en raison de la politique monétaire, tandis que les experts gouvernementaux s’attendent à ce que l’économie croisse de 2,5 % en 2025.

L’inflation hebdomadaire, un indicateur clé surveillé de près par la banque centrale, est tombée à son plus bas niveau depuis le début de l’année, selon les dernières données. Dans le même temps, l’inflation annuelle a également légèrement diminué, mais est restée supérieure à 10 %…

Le rouble, qui a augmenté de 28 % cette année dans l’espoir d’un apaisement des tensions entre la Russie et les États-Unis et d’un règlement pacifique en Ukraine, contribue également à lutter contre l’inflation en rendant les biens importés moins chers.

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Les Émirats arabes unis investissent 1,4 billion de dollars aux États-Unis

Un responsable de la Maison Blanche a déclaré que les Émirats arabes unis s’étaient engagés à investir 1,4 billion de dollars sur 10 ans aux États-Unis, à la suite d’une réunion entre de hauts responsables émiratis et le président Donald Trump le 18 mars 2025.

Le responsable a indiqué que le nouveau cadre « augmentera considérablement les investissements existants des Émirats arabes unis dans l’économie américaine » dans les infrastructures d’intelligence artificielle, les semi-conducteurs, l’énergie et la fabrication.

Il a ajouté que l’accord est intervenu après une réunion tenue mardi 18 mars 2025 par Trump avec le conseiller à la sécurité nationale des Émirats arabes unis, Cheikh Tahnoun bin Zayed, dans le bureau ovale, et un dîner organisé par le vice-président JD. Vance et plusieurs membres du cabinet avec la délégation des Émirats, qui comprenait les dirigeants des principaux fonds souverains et sociétés émiraties.

Dans le cadre de ce partenariat, ADQ, le fonds d’investissement des Émirats arabes unis, et Energy Capital Partners, une société américaine de production d’électricité et d’énergie renouvelable, ont annoncé un partenariat 50/50 pour investir un total de plus de 25 milliards de dollars dans des projets capables de générer 25 gigawatts d’électricité, « pour répondre à la demande croissante d’énergie nécessaire aux centres de données, aux sociétés de cloud computing et autres ».

Le responsable a déclaré que XRG, la branche d’investissement de l’Abu Dhabi National Oil Company (ADNOC), a également annoncé son engagement à soutenir la production et les exportations de gaz naturel aux États-Unis en investissant dans l’installation d’exportation de GNL NextDecade au Texas.

Il a ajouté que les deux sociétés ont des projets supplémentaires d’investissements importants dans des actifs américains dans les secteurs du gaz, des produits chimiques, des infrastructures énergétiques et des solutions à faible émission de carbone.

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La dette mondiale dépasse les 100 000 milliards de dollars alors que les coûts d’intérêt augmentent, selon l’OCDE

L’encours des obligations d’État et d’entreprises dans le monde a dépassé les 100 000 milliards de dollars l’an dernier, a annoncé, jeudi 20 mars 2025, l’OCDE. Les coûts d’intérêt sont en hausse laissant les emprunteurs face à des choix difficiles et devant donner la priorité aux investissements productifs.

Entre 2021 et 2024, la part des intérêts dans la production est passée de son niveau le plus bas à son niveau le plus élevé des 20 dernières années. Les dépenses publiques consacrées aux paiements d’intérêts ont atteint 3,3 % du PIB dans les pays membres, soit plus que leurs dépenses de défense, selon un rapport mondial sur la dette de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE).

Alors que les Banques centrales réduisent actuellement leurs taux d’intérêt, les coûts d’emprunt restent bien plus élevés qu’avant les hausses de taux de 2022, de sorte que la dette à faible taux continue d’être remplacée et les coûts d’intérêt devraient probablement continuer à augmenter à l’avenir.

Cela survient à un moment où les gouvernements sont confrontés à d’importantes dépenses. Le Parlement allemand a approuvé cette semaine un plan massif visant à renforcer les infrastructures et à soutenir une politique européenne plus large de dépenses de défense. Les coûts à long terme de la transition écologique et du vieillissement de la population menacent les grandes économies.

Dette publique des marchés émergents

« Cette combinaison de coûts plus élevés et d’une dette plus élevée risque de restreindre la capacité d’emprunt futur à un moment où les besoins d’investissement sont plus grands que jamais », a déclaré l’Organisation de coopération et de développement économiques dans son rapport annuel sur la dette.

Malgré leur forte hausse, les coûts d’intérêt restent inférieurs aux taux du marché pour plus de la moitié de la dette publique des pays de l’OCDE et près d’un tiers de la dette publique des marchés émergents, ainsi que pour un peu moins des deux tiers de la dette des entreprises de première qualité et pour près des trois quarts de la dette des entreprises à haut risque, indique le rapport.

Près de la moitié de la dette publique des pays de l’OCDE et des marchés émergents et environ un tiers de la dette des entreprises arriveront à échéance d’ici 2027.

Les pays à faible revenu confrontés à des risques de refinancement

Les pays à faible revenu et à haut risque sont confrontés aux plus grands risques de refinancement, avec plus de la moitié de leur dette arrivant à échéance dans les trois prochaines années et plus de 20 % de celle-ci cette année, selon l’organisation.

Alors que la dette devient plus coûteuse, les gouvernements et les entreprises doivent s’assurer que leurs emprunts soutiennent la croissance et la productivité à long terme, a déclaré Serdar Celik, responsable des marchés de capitaux et des institutions financières à l’OCDE.

Pourtant, les entreprises ont eu recours à des emprunts plus importants depuis 2008 à des fins financières comme des refinancements ou des versements aux actionnaires, tandis que les investissements des entreprises ont chuté depuis lors, explique l’OCDE.

Les marchés émergents qui dépendent des emprunts en devises étrangères doivent développer leurs marchés de capitaux locaux, ajoute l’OCDE.

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La Commission européenne reporte à mi-avril ses contre-mesures aux droits de douance US

L’Union européenne a reporté, jeudi 20 mars 2025, jusqu’à la mi-avril l’imposition des premières contre-mesures des tarifs douaniers de Donald Trump , permettant au bloc de reconsidérer les produits américains à frapper et offrant ainsi du temps pour de nouvelles négociations.

La Commission avait proposé d’imposer les droits de douane qu’elle avait mis en place en 2018 sur des produits américains d’une valeur de 4,5 milliards d’euros (4,9 milliards de dollars) le 1er avril, ainsi que sur 18 milliards d’euros supplémentaires de produits le 13 avril.

« Nous envisageons désormais d’aligner le calendrier des deux séries de contre-mesures de l’UE afin de pouvoir consulter les États membres sur les deux listes en même temps, ce qui nous donnerait également du temps supplémentaire pour négocier avec nos partenaires américains », a déclaré le commissaire européen, Maros Sefcovic, s’adressant au Parlement européen jeudi.

La Commission a ensuite confirmé que toutes les contre-mesures de l’UE entreraient en vigueur à la mi-avril.

La première série de contre-mesures comprend l’application d’un tarif de 50 % sur le bourbon américain. Trump a menacé d’imposer des droits de douane de 200 % sur tous les vins et autres produits alcoolisés originaires de l’UE si le bloc les mettait en œuvre. L’administration Trump prévoit également d’imposer des « tarifs réciproques » le 2 avril.

Sefcovic a déclaré qu’il avait fait des progrès limités avec ses homologues américains dans les discussions jusqu’à présent, comme sur sa proposition de discuter de la réduction des droits de douane sur les produits industriels.

« Je ne pense pas que les États-Unis pensent dans cette direction », a-t-il souligné, ajoutant que leur priorité semble être d’attirer les investissements et la réindustrialisation.

Le Premier ministre français, François Bayrou, a déclaré dimanche 16 mars que l’UE avait probablement eu tort de cibler le whisky américain, tandis que la Première ministre italienne, Giorgia Meloni, a invité les partenaires de l’UE de ne pas aggraver le conflit commercial avec les États-Unis.

« Je ne suis pas sûre que répondre aux tarifs douaniers par davantage de tarifs douaniers soit nécessairement une bonne affaire », a indiqué Meloni.

A noter que la France et l’Italie sont les plus grands exportateurs de vin vers les États-Unis.

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L’incertitude politique américaine brouille les perspectives des Banques centrales étrangères

Le ralentissement de la croissance économique, conjugué à une reprise de l’inflation, risque de faire passer les Etats-Unis du statut de pays performant au niveau mondial à celui de poids lourd pour le reste du monde, alors que les Banques centrales étrangères et d’autres acteurs doivent faire face aux répercussions des efforts rapides du président Donald Trump pour restructurer le commerce international.

Alors que les analystes américains notent la tendance stagflationniste des perspectives américaines (production plus faible et prix plus élevés), les Banques centrales du monde entier analysent les conséquences que cela pourrait avoir pour elles.

En maintenant son taux directeur inchangé jeudi, la Banque d’Angleterre a pointé du doigt les mesures tarifaires de Trump comme un facteur assombrissant pour les perspectives mondiales. « D’autres incertitudes géopolitiques se sont également accrues et les indicateurs de volatilité des marchés financiers ont progressé à l’échelle mondiale », a-t-elle souligné dans un communiqué.

Des avertissements similaires ont été émis par la Banque du Japon, qui a maintenu son taux directeur inchangé et a indiqué que les futures décisions pourraient être influencées par la manière dont le plan de Trump visant à inonder le monde de nouveaux tarifs douaniers se concrétise.

La présidente de la Banque centrale européenne, Christine Lagarde, a déclaré jeudi que les mesures douanières américaines et les probables représailles de l’Union européenne porteraient un coup dur à la croissance et augmenteraient l’inflation d’un demi-point de pourcentage, au moins à court terme.

Petra Tschudin, membre du directoire de la Banque nationale suisse, a déclaré, alors que la BNS abaissait son taux directeur, que « l’évolution de la situation à l’étranger continue de représenter le principal risque » dans un climat économique « devenu considérablement plus incertain ».

La Riksbank suédoise a maintenu ses taux inchangés, citant des perspectives locales « intactes », mais a néanmoins qualifié les récents développements mondiaux de « dramatiques ».

Une croissance indéniablement négative

Le Fonds monétaire international (FMI), qui se réunit le mois prochain à Washington pour la première fois depuis l’investiture de Trump, avait déjà mis en garde contre l’impact qu’une guerre commerciale pourrait avoir sur l’économie mondiale. Les économistes anticipent une probable récession au Canada et au Mexique, pays fortement dépendants des exportations vers les États-Unis et particulièrement visés par Trump.

De plus, l’évolution des flux monétaires et de capitaux mondiaux, ainsi que des dépenses extérieures des États-Unis, crée déjà des groupes de gagnants et de perdants.

« La prolifération des droits de douane et les incertitudes qui y sont liées augmentent le risque d’un atterrissage brutal de l’économie mondiale. Les indicateurs d’incertitude liés à la politique commerciale ont continué de grimper à des niveaux sans précédent, tandis que les enquêtes de conjoncture… montrent désormais également une perte de dynamisme de la croissance mondiale », a déclaré Ken Wattret, économiste mondial chez S&P Global Market Intelligence.

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Trump publie un décret visant à supprimer le ministère de l’Éducation

Entouré d’étudiants et d’enseignants, le président américain Donald Trump a signé, jeudi 20 mars 2025, un décret visant à démanteler le ministère fédéral de l’Education. Il honore ainsi une promesse de campagne.

L’ordonnance vise à laisser la politique scolaire presque entièrement entre les mains des États et des conseils locaux. Une perspective qui alarme les défenseurs de l’éducation libérale.

Le décret de jeudi constitue une première étape vers la « suppression » du département, a déclaré Trump. Et ce, lors d’une cérémonie de signature dans la salle Est de la Maison Blanche. Le démantèlement complet dudit ministère nécessite une loi du Congrès et Trump ne dispose pas des voix nécessaires pour cela.

« Nous allons tout simplement rendre l’éducation aux États, à qui elle appartient », a déclaré Trump, devant un arrière-plan coloré de drapeaux d’États.

Les jeunes étudiants invités à l’événement se sont assis à leurs bureaux en classe, encerclant le président, et ont signé leurs propres décrets exécutifs fictifs à ses côtés.

La signature fait suite à l’annonce faite la semaine dernière par le ministère de licencier près de la moitié de son personnel, conformément aux efforts considérables de Trump pour réduire la taille d’un gouvernement fédéral qu’il considère comme pléthorique et inefficace.

L’éducation est depuis longtemps un sujet politique majeur aux États-Unis. Les conservateurs privilégient le contrôle local de la politique éducative et les options de choix d’école favorisant les écoles privées et religieuses, tandis que les électeurs de gauche soutiennent largement un financement important des écoles publiques et des programmes de diversité.

Mais Trump a élevé le combat à un autre niveau, en l’intégrant à une campagne généralisée contre ce que les conservateurs considèrent comme un endoctrinement libéral dans les écoles américaines, du niveau universitaire jusqu’à l’enseignement primaire et secondaire.

Il a cherché à réorganiser l’enseignement supérieur aux États-Unis en réduisant le financement et en faisant pression pour éliminer les politiques de diversité, d’équité et d’inclusion dans les collèges et les universités. Tout comme il l’a fait au sein du gouvernement fédéral.

L’Université Columbia, par exemple, a dû répondre jeudi à une échéance pour renforcer les restrictions sur les manifestations sur le campus. Condition préalable à l’ouverture de négociations sur le rétablissement de 400 millions de dollars de financement fédéral suspendu.

La Maison Blanche affirme également que le ministère de l’Éducation est un gaspillage d’argent, citant des résultats médiocres aux tests, des taux d’alphabétisation décevants et des compétences mathématiques laxistes parmi les étudiants comme preuve que le retour sur les milliers de milliards de dollars d’investissement de l’agence était faible.

Les conflits locaux concernant les programmes scolaires de la maternelle à la terminale se sont intensifiés pendant la pandémie de coronavirus, qui a vu des parents s’en prendre violemment aux responsables lors des réunions des conseils scolaires à travers le pays. Trump, d’autres candidats républicains et des groupes de défense conservateurs comme Moms for Liberty ont su exploiter ce mécontentement.

Les démocrates ont reconnu jeudi que Trump pourrait effectivement vider le département de sa substance sans action du Congrès.

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