Il est grand temps de redonner au gouvernorat de Monastir la place qui lui revient sur la carte du développement national, a plaidé le président du Conseil national des régions et des districts (CNRD), Imed Derbali.
Il n’est plus besoin de rappeler que le pays a souffert de stagnation et de récession économique pendant plusieurs années, a-t-il regretté, pointant du doigt des politiques publiques « a-patriotiques » et des alliances étroites ayant favorisé l’émergence d’une économie de rente, au détriment du développement régional.
S’exprimant jeudi lors d’une visite à Monastir à la tête d’une délégation du CNRD, Derbali a insisté sur la nécessité de lancer des initiatives de développement « réalistes et réalisables », capables de redonner espoir au citoyen et de rétablir l’équilibre entre les régions.

Ces initiatives, a-t-il souligné, doivent impérativement respecter une trilogie fondatrice : la primauté de la souveraineté nationale, la préservation des libertés et la promotion de la justice sociale.
Lors d’une rencontre au siège du gouvernorat, Derbali a affirmé que la défense du projet national passe par un attachement indéfectible à l’unité du pays et à la cohésion autour des institutions de l’État. Il a souligné que les défis de développement exigent aujourd’hui une conscience élevée, un esprit de solidarité, et un dépassement des clivages partisans et des calculs étroits.
Il a précisé que cette rencontre s’inscrit dans le cadre du processus participatif visant à dresser un état des lieux du développement dans le gouvernorat de Monastir, à identifier les leviers d’action pertinents et à recueillir les attentes des citoyens.
Cette approche, a-t-il expliqué, repose sur la complémentarité entre les conseils locaux, le conseil régional, le conseil de district et l’Exécutif, sur la base de données fiables et rigoureuses.
Derbali a tenu à rappeler que les membres du CNRD placent la souveraineté nationale au-dessus de toute autre considération et rejettent catégoriquement toute forme d’ingérence étrangère — politique ou financière, directe ou indirecte.
Il a également affirmé que la dignité de l’État est intrinsèquement liée à celle du peuple. « La souveraineté n’est pas négociable ni sujette à chantage », a-t-il martelé, précisant que la coopération internationale est la bienvenue, à condition qu’elle repose sur l’égalité et le respect mutuel, et ne se transforme jamais en diktat ou en atteinte à nos choix souverains.
Enfin, il a dénoncé l’inféodation de certaines parties à des intérêts étrangers sous de faux prétextes, qualifiant cela de trahison pure et simple envers le sang des martyrs et les sacrifices du peuple tunisien libre, qui a lutté pour recouvrer la souveraineté nationale.