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Tensions entre la Libye et la Tunisie à propos du «couscous de contrebande»

C’est l’histoire du citoyen libyen Wassim Chakma, arrêté et condamné il y a quelques jours par un tribunal tunisien à 5 ans de prison pour avoir tenté d’introduire en Tunisie 150 kilos de couscous, une quantité que les autorités tunisiennes ont qualifiée de contrebande. Cette décision avait provoqué une vague d’indignation en Libye, alimentant les tensions dans les zones frontalières entre les deux pays. (Ph. Poste frontalier de Ras Jedir).

Chakma avait été arrêté avec une charge de couscous, un aliment traditionnel symbole de la cuisine nord-africaine, qui, selon le prévenu, était destiné exclusivement à la consommation personnelle et familiale. Cependant, la justice tunisienne a jugé la quantité excessive, optant pour une peine sévère qui a relancé le débat sur l’application des lois anti-contrebande dans le pays.

Cette décision a eu des répercussions immédiates : des témoins locaux ont fait état d’incidents de mauvais traitements infligés à des citoyens tunisiens aux postes frontières de l’ouest de la Libye, dans ce qui semblait être des actes de représailles.

La situation s’est encore compliquée avec le sort de dizaines de Tunisiens détenus en Libye, récemment déférés à la justice locale. Leurs familles craignaient que le climat d’hostilité puisse influencer les procès, conduisant à des peines plus sévères en réponse à l’affaire Chakma.

Des appels à la modération ont été lancés des deux côtés : en Tunisie, certains ont demandé une révision de la peine en appel pour apaiser les tensions, tandis qu’en Libye, des brutalités judiciaires ont été dénoncées.

L’incident en apparence anodin a mis en lumière la fragilité des relations bilatérales, déjà marquées par des années d’instabilité politique et une porosité des frontières favorisant les trafics illicites.

«150 kilos de couscous qui risquent de détériorer les relations entre deux pays frères sont un signe inquiétant», a commenté un observateur local, tandis que d’autres ont émis des doutes sur la véracité des détails de l’épisode, suggérant qu’il pourrait cacher des dynamiques plus complexes.

La diplomatie a fait son travail et l’affaire a finalement été réglée de la meilleure des manières, avec la libération de Chakma annoncée par le président de l’Observatoire tunisien des droits de l’homme, Mustapha Abdelkebir.

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Tunisie-Algérie | Renforcer la coordination sécuritaire contre l’immigration clandestine

Renforcer la coordination sécuritaire et intensifier la coopération bilatérale contre la criminalité transfrontalière, telle que l’immigration clandestine et le trafic illicite : tels sont les principaux objectifs d’une réunion de haut niveau entre l’Algérie et la Tunisie, qui s’est tenue hier, mercredi 19 mars 2025, à Alger.

Comme le rapporte la télévision d’État algérienne, la réunion vise également à promouvoir le développement des zones frontalières, conformément aux recommandations de la Commission mixte de surveillance des frontières.

Présidée par le ministre algérien de l’Intérieur Brahim Merad et son homologue tunisien Khaled Nouri, la réunion a vu la participation des représentants des forces de sécurité des deux pays, dont la police, les douanes, les gardes-frontières et un délégué du ministère de la Défense.

Le représentant du gouvernement tunisien était arrivé la veille en Algérie pour une visite de travail de deux jours, au cours de laquelle il s’est entretenu avec son homologue algérien, avant d’être reçu par le président de la République, Abdelmadjid Tebboune.

Cette réunion s’est tenue au moment où, en Tunisie, un débat brulant opposait les défenseurs des droits humains aux tenants de la répression contre les immigrés illégaux, dont le nombre ne cesse d’augmenter suite aux efforts consentis par la Tunisie pour empêcher leur départ de ses côtes pour rejoindre l’eldorado européen, et ce dans le cadre d’un accord signé en 2023 avec l’Union européenne (UE), à l’initiative de l’Italie de Giorgia Meloni.     

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Turquie| Le coup d’Etat d’Erdogan contre l’opposition

C’est à croire que la dictature décomplexée est en train de triompher partout dans le monde et que les dictateurs reprennent partout du poil de la bête, et ce n’est pas le président turc Recep Tayyip Erdogan qui va rater ce train là.

En arrêtant hier, mercredi 19 mars 2025, Ekrem Imamoglu, maire d’Istanbul et principal opposant, pour des accusations «corruption» et de «soutien à une organisation terroriste» auxquelles lui-même aurait du mal à croire, l’homme fort de Turquie, au pouvoir depuis 22 ans et qui, à 71 ans, n’est pas prêt à lâcher le morceau, prouve ce qu’il a toujours été : un despote oriental qui impute souvent à ses adversaires ses propres tares, car en matière de corruption et même de terrorisme, l’Ottoman n’a rien à envier à personne.  

Pour couper définitivement l’herbe sous les pieds de son principal concurrent pour mes prochaines présidentielles prévues en 2028, Erdogan a fait émettre plus d’une centaine de mandats d’arrêt contre les collaborateurs d’Imamoglu, des élus et des membres de son parti, qui dénoncent, à juste titre, un «coup d’État» contre l’opposition.

Le domicile d’Imamoglu, leader du Parti républicain du peuple (CHP), a également été perquisitionné, l’agence officielle Anadolu faisant état d’un soutien présumé au PKK, le groupe kurde considéré comme terroriste par la Turquie et l’Union européenne.

Le maire d’Istanbul avait, également, appris que son diplôme de 1995, obtenu à l’Université de Chypre du Nord, venait d’être annulé par l’Université d’Istanbul, ce qui pourrait l’empêcher de se présenter à la présidence, la loi turque exigeant un diplôme d’études supérieures pour être élu.

Imamoglu a dénoncé, à plusieurs reprises, un harcèlement judiciaire visant à le disqualifier. «Nous subissons un harcèlement judiciaire au plus haut niveau», a-t-il déclaré, depuis janvier. Ce qui s’est passé hier se veut un coup de grâce asséné à un adversaire politique qui ne se laissait pas intimider.  

La communauté internationale a réagi vivement. Le ministère allemand des Affaires étrangères a qualifié l’arrestation d’Imamoglu de «grave revers pour la démocratie» en Turquie. De nombreux maires européens, dont ceux d’Amsterdam, Paris, Milan, Barcelone et Bruxelles, ont dénoncé son incarcération arbitraire.

Malgré l’interdiction des rassemblements, des manifestations ont eu lieu à Istanbul. Des milliers de personnes se sont rassemblées pour soutenir Imamoglu, scandant «Imamoglu, tu n’es pas seul». Le président du CHP, Özgür Özel, a dénoncé un «coup d’État contre l’opposition», tandis que la famille d’Imamoglu a exprimé sa conviction que justice serait rendue. Son fils, Mehmet, a critiqué les méthodes utilisées par les autorités : «Arrêter un homme que vous savez susceptible de diriger le pays à l’avenir est un signe de crainte.»

Cette vague d’arrestations a aussi eu des répercussions économiques : la livre turque a chuté à un niveau historiquement bas et les indices boursiers d’Istanbul ont plongé.

I.B. (avec agences).

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Tunisie | L’indépendance est un combat inachevé  

L’indépendance… Un mot chargé d’histoire, de fierté. Mais aussi d’ambiguïté. Qu’est-ce que l’indépendance, au fond ? Un territoire libéré ? Une souveraineté politique? Ou une quête plus profonde, plus intime, celle d’une identité qui cherche encore sa forme? 

Manel Albouchi *

La Tunisie d’aujourd’hui ressemble à une sculpture inachevée. Une œuvre qui se modèle sous l’effet des vents contraires : l’héritage et l’avenir, la tradition et l’innovation, la mémoire et la réinvention. Comme un individu en quête de soi, elle oscille entre ce qui lui a été transmis et ce qu’elle aspire à devenir. Mais cette quête est-elle un cheminement naturel, ou sommes-nous enfermés dans un entre-deux stérile ? 

Le passé, le présent : un entre-deux incertain 

Chaque année, le 20 mars, nous commémorons. Nous saluons la mémoire d’une époque où l’ennemi était visible, où l’oppression avait un visage clair. Habib Bourguiba a donné à la Tunisie son indépendance matérielle, un cadre étatique, une structure. Il nous a appris à marcher debout. Mais avons-nous appris à marcher seuls ? 

Le pays semble figé dans une tension permanente. Entre nostalgie et sidération. Entre admiration pour le passé et paralysie face à l’avenir. Nous nous racontons notre indépendance, mais nous la vivons comme une perte. 

Nous avons coupé les chaînes visibles, mais avons-nous brisé les chaînes invisibles? 

Nous avons récupéré notre terre, mais avons-nous récupéré notre souveraineté intérieure? 

Nous avons obtenu le droit de gouverner, mais savons-nous réellement choisir notre destin? 

La Tunisie vit un conflit identitaire. Un clivage, dans le sens psychanalytique du terme : une coexistence de réalités contradictoires, où l’on oscille entre fierté et désillusion, sans parvenir à réconcilier les deux. 

L’indépendance piégée dans le regard des autres 

L’indépendance, ce n’est pas seulement se libérer d’un oppresseur. C’est aussi se libérer du besoin d’être validé. Or, nous vivons dans le regard des autres. 

Nous négocions notre souveraineté économique avec des bailleurs de fonds étrangers. 

Notre scène politique oscille entre ruptures superficielles et conformisme de façade. 

Nos jeunes rêvent d’ailleurs, convaincus que l’avenir ne se conjugue pas ici. 

Nous sommes comme un individu pris dans un locus de contrôle externe, cette sensation d’être déterminé par des forces extérieures, plutôt que d’agir sur le monde. Nous subissons, plus que nous n’habitons notre propre histoire. 

Alors, où est notre souveraineté ? 

Sortir de l’ignorance pour retrouver notre liberté intérieure 

L’ignorance n’est pas qu’un manque d’information. C’est une prison cognitive. Un peuple qui ne comprend pas son époque ne peut que la subir. 

Aujourd’hui, notre inconscience nous maintient en servitude : esclaves d’un modèle économique où nous produisons sans créer; esclaves d’un climat politique où l’instantané écrase la réflexion;  esclaves d’un fatalisme qui nous fait croire que le changement est impossible.  Mais alors, comment sortir de cette inertie ? 

Vers une indépendance réelle : déconstruire pour reconstruire 

1. Penser autrement : notre vision du monde est façonnée par des schémas anciens. Si nous continuons à penser comme hier, nous revivrons hier. Aussi devons-nous : 

– développer un esprit critique, une capacité à analyser les structures invisibles; 

– revaloriser la culture du débat, non pas pour opposer, mais pour construire;

– réhabiliter la complexité en cessant de chercher des solutions simplistes à des problèmes profonds. 

2. Soigner notre rapport à notre pays : un peuple qui doute de sa propre terre est un peuple en exil intérieur. Aussi devons-nous :

– redonner du sens à l’engagement, au lieu d’alimenter l’évasion; 

– restaurer la notion de responsabilité collective, au lieu de toujours blâmer l’Autre; 

– sortir du déni en reconnaissant nos failles pour mieux les dépasser. 

3. Bâtir une gouvernance incarnée : l’indépendance ne se décrète pas, elle se construit par : 

– un leadership qui ne se contente pas de «gérer», mais qui impulse une vision ; 

– un peuple qui comprend que la souveraineté implique des devoirs, pas seulement des droits;

– un modèle économique qui cesse de mendier et qui commence à innover.  

Vers une souveraineté intégrale : de la mémoire à l’action 

Aujourd’hui, notre ambition ne doit pas se limiter à préserver ce qui a été acquis, mais à créer une nouvelle souveraineté, celle de l’esprit et de la vision. 

L’Histoire nous a donné un territoire libre. Il est temps maintenant d’y inscrire une vision libre. 

Bonne fête de l’Indépendance, et que cette journée soit le point de départ d’un renouveau, visible et invisible. 

* Psychologue et psychanalyste.  

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Rétrécissement de l’espace géostratégique de la Tunisie

A l’occasion de la célébration du 69e anniversaire de son indépendance, il n’est pas excessif de penser que la Tunisie peut mieux faire et mérite très certainement mieux en matières de relations diplomatiques et de coopération  internationale.

Elyes Kasri *

Alors que les Etats-Unis d’Amérique ont pris conscience du fardeau stratégique et moral que représente pour eux une Europe de plus en plus vieille et décadente moralement et économiquement avec un délire belliciste suicidaire, du moment que les véritables enjeux se dessinent désormais dans la zone Asie-Pacifique, et qu’un nouveau Yalta avec une reconfiguration géostratégique et des zones d’influence se profile à l’horizon, la Tunisie se trouve confrontée à de nombreux défis depuis les errements de sa révolution de la liberté et de la dignité, auxquels s’ajoutent les prémices de naufrage géostratégique et économique de son principal partenaire européen avec lequel elle a conclu de nombreux accords dont le dernier qualifié de mémorandum d’entente sur un partenariat stratégique et global le 16 juillet 2023.

Outre le rétrécissement de l’espace géostratégique de la Tunisie dans la région maghrébine, tant en raison de l’abandon de la politique traditionnelle d’impartialité positive sur l’affaire du Sahara Occidental que du naufrage du voisin libyen, l’espace africain de notre pays a été chahuté par des positions et déclarations tunisiennes sur la vague migratoire subsaharienne et un désintérêt pour les réunions et les questions continentales.

L’atmosphère d’incompréhension s’alourdit jour après jour

En même temps, le maximalisme prôné au sujet de la cause palestinienne a fait sortir la Tunisie de la zone de confort relatif que lui procurait le consensus arabe et la positionne paradoxalement dans la région Moyen Orient-Afrique du Nord (Mena) dans un front du refus qui se marginalise de jour en jour et fond comme de la neige sous le soleil ardent du Sahara.

Quant à l’Europe, en dépit du mémoire d’entente de juillet 2023, l’atmosphère d’incompréhension s’alourdit de jour en jour et les quelques visites à un niveau gouvernemental se limitent à la question migratoire et au rôle de la Tunisie dans la protection des frontières européennes.

Le dialogue politique tant à Bruxelles qu’à Strasbourg et dans les principales capitales européennes, semble au point mort avec la paralysie du conseil d’association depuis 2019 en dépit de sa fréquence annuelle convenue entre la Tunisie et l’Union Européenne.

Quant aux relations avec le partenaire classique américain, après une période de négligence et des relents d’animosité au sein de la Chambre des représentants et du Sénat, la nomination pour la première fois d’un ambassadeur politique (Bill “Bilel” Bazzi), proche du président Trump, d’origine libanaise et de confession chiite, peut se prêter à toute sorte d’interprétations.

Toutefois, dans l’attente de son audition de confirmation par le sénat et l’ordre de mission qui lui sera donné par le législatif américain, il suffit de relever ce qui semble être une méthode chère au président Trump qui est de nommer un émissaire proche du pays sur lequel il compte exercer une attention personnelle et des pressions qui selon le tempérament du président américain peuvent être cassantes et brutales.

La Russie et la Chine, conscientes des nouvelles réalités géostratégiques, recentrent, quant à elles, leurs priorités sur l’Europe pour la Russie et la région Asie-Pacifique pour la Chine qui se prépare à une exacerbation de l’adversité américaine en commençant par une guerre tarifaire avec un potentiel non négligeable de dérapage militaire.

Le lâchage sans états d’âme par la Russie du régime syrien et des bases stratégiques à Tartous et Hmeimim donne des sueurs froides à ses clients dans le monde arabe et notre voisinage immédiat. Il devrait être pris comme un avant-goût du nouveau Yalta qui se profile à l’horizon.

Des opportunités de coopération insuffisamment explorées

Avec l’Inde, l’autre géant asiatique et pays fondateur du groupe des Brics, en plus d’être un partenaire et client traditionnel de la Tunisie en engrais chimiques, la coopération bilatérale semble au ralenti avec un projet de jumelage entre le gouvernorat de l’Ariana et l’Etat de Karnataka en hibernation.

L’Etat de Karnataka (69 millions d’habitants) a pour capitale Bangalore, le vivier technologique de l’Inde avec son plus grand pôle technologique, des filiales opérationnelles des plus grandes entreprises mondiales, en plus du siège de l’Isro, l’agence spatiale indienne qui a envoyé une navette spatiale sur la lune en août 2023. Je me rappelle que lors d’une visite à Isro en 2004, son directeur m’avait confié que son agence prévoyait d’envoyer une navette sur la lune à l’horizon 2024.

Autant d’opportunités de dialogue et coopération gagnant-gagnant insuffisamment explorées et concrétisées avec l’Inde et d’autres pays asiatiques comme la Corée du Sud et la Malaisie, dénués de passé et d’arrière-pensées coloniaux et qui étaient il y a quelques décennies au même niveau de développement que la Tunisie.

Il n’est pas exagéré de penser qu’il est temps de donner à la coopération internationale stratégiquement étudiée et suivie sa part dans la solution des problèmes tunisiens et de la nécessité vitale d’ adopter une politique de relance en dehors des sentiers battus des slogans idéologiques éculés, de l’endettement et de la solidarité/charité internationale qui, même entre frères, ne vient pas son lot d’arrière-pensées et de compromissions.

A l’occasion de la célébration du soixante neuvième anniversaire de son indépendance, il n’est pas excessif de penser que la Tunisie peut mieux faire et mérite très certainement mieux.

* Ancien ambassadeur.

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Comment les paris en direct ont transformé le visionnage sportif

Les habitudes des amateurs de sport ont considérablement changé avec l’arrivée des paris en direct. Les plateformes comme afropari.com/fr/mobile ont révolutionné la façon dont nous regardons et interagissons avec les événements sportifs. Cette transformation a créé une nouvelle dimension dans l’expérience du spectateur, fusionnant le divertissement sportif et l’analyse statistique en temps réel.

Les études récentes montrent que 78% des spectateurs de moins de 35 ans consultent les cotes pendant qu’ils regardent un match, créant une expérience à double écran qui approfondit leur connection au jeu. Cette nouvelle façon de consommer le sport génère un niveau d’attention et d’implication sans précédent.

L’impact des paris en direct sur l’engagement des fans

La technologie des paris en direct a transformé le visionnage passif en expérience interactive. Les données montrent que 60% des parieurs sportifs préfèrent désormais les paris en direct aux paris pré-match. L’engagement des spectateurs sportifs révèle que le temps moyen de visionnage a augmenté de 35% depuis l’introduction des paris en temps réel.

L’analyse des données de visionnage indique que les moments critiques d’un match, comme un but imminent ou un moment décisif, génèrent des pics d’activité de paris significatifs. Ce phénomène, connu sous le nom de «momentum betting», reflète comment les paris en direct amplifient les moments émotionnels du sport.

Les paris en direct offrent plusieurs avantages:

  • analyse statistique améliorée pendant les matchs ;
  • possibilité de réagir aux changements de dynamique du jeu ;
  • options de paris spécifiques sur des moments précis ;
  • intégration de données en temps réel ;
  • visualisation graphique de l’évolution des cotes ;
  • possibilité de limiter les pertes ou sécuriser des gains ;
  • expérience plus immersive du spectacle sportif.

La révolution mobile des paris sportifs

La mobilité a amplifié l’impact des paris en direct. Les plateformes comme afropari.com/fr/mobile permettent aux utilisateurs de parier n’importe où, transformant chaque lieu en espace potentiel pour suivre et parier sur les événements sportifs. Les statistiques indiquent que 75% des paris en direct sont désormais effectués via des appareils mobiles.

Cette transition vers le mobile représente un changement fondamental dans les comportements des parieurs. Les applications modernes offrent une expérience optimisée avec des temps de chargement réduits et des interfaces intuitives qui permettent de placer un pari en moins de 5 secondes, un facteur crucial dans l’univers des paris en temps réel où chaque instant compte.

Cette accessibilité a changé les habitudes des parieurs. L’utilisateur moyen ouvre son application de paris 7 fois pendant un match de football, interagissant constamment avec les cotes qui évoluent en fonction des actions sur le terrain. Les recherches montrent que cette interaction continue augmente l’intérêt pour les sports auparavant moins populaires.

L’évolution technologique et l’avenir des paris sportifs

La technologie continue de transformer l’industrie des paris. Les plateformes comme afropari.com intègrent désormais l’intelligence artificielle pour offrir des analyses prédictives plus précises et une expérience utilisateur personnalisée. Les données montrent que les sites utilisant ces technologies avancées connaissent une croissance d’utilisateurs 40% plus rapide. Les algorithmes sophistiqués analysent des milliers de variables en temps réel, de la possession de balle aux conditions météorologiques, pour ajuster les cotes avec une précision milliseconde. Cette course à l’innovation technologique stimule un secteur qui investit maintenant plus de 5 milliards d’euros annuellement dans le développement de nouvelles fonctionnalités.

Les innovations récentes incluent les paris sur micro-événements, permettant aux utilisateurs de parier sur des actions très spécifiques comme le prochain corner ou carton jaune. Cette granularité crée une connexion plus forte avec chaque moment du jeu. Les statistiques révèlent que ces micro-paris représentent maintenant 30% du volume total des paris en direct.

L’interaction sociale représente une autre dimension importante. Les plateformes modernes permettent aux utilisateurs de partager leurs analyses et pronostics, créant des communautés virtuelles autour des événements sportifs. Cette dimension sociale renforce l’engagement et prolonge l’expérience au-delà du match lui-même.

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Les rencontres par chat vidéo | Avantages et nuances

Avez-vous remarqué que le rythme de vie s’est rapidement accru ces dernières années ? Sans doute ! Il faut consacrer de plus en plus de temps au travail, aux études et aux diverses tâches ménagères, et il en reste de moins en moins pour nouer des relations et faire de nouvelles connaissances. Pour beaucoup, les rencontres en ligne sont devenues la solution à ce problème. Cependant, ce n’est pas toujours le cas. Les sites et applications de rencontre traditionnels prennent parfois trop de temps et ne donnent finalement pas le résultat escompté. C’est pourquoi, en guise d’alternative aux rencontres classiques sur le web, il convient d’envisager les vidéochats.

Il s’agit de plateformes en ligne qui remplissent une fonction simple : vous mettre en contact avec des personnes choisies au hasard. Cette méthode s’avère étonnamment efficace. Grâce à leur simplicité et à leur commodité, les chat roulettes ont déjà conquis le monde, permettant à des millions de personnes de trouver de nouveaux amis, l’amour, ou simplement des rencontres intéressantes avec lesquelles ils peuvent passer un bon moment.

Les avantages des chatroulettes que vous devriez connaître

L’un des principaux avantages des services est que la communication se fait en direct et en temps réel. Oubliez les interminables conversations par chat textuel. Ici, vous voyez et entendez votre interlocuteur ou interlocutrice presque comme s’il ou elle était hors ligne. Tout en restant dans un environnement confortable et pratique pour vous.

Bien entendu, ce format présente d’autres avantages importants :

  • Une évaluation objective de votre correspondant(e). Non seulement vous voyez une personne, mais vous lisez aussi les signaux non verbaux, l’humeur et le timbre de sa voix. Tout cela ne peut pas être exprimé dans un texte. Seul le webcam chat vous donne la possibilité de comprendre instantanément si la personne en face de vous est d’humeur à discuter, si elle est proche de vous, si elle est intéressée par le sujet abordé, etc.
  • La possibilité de passer rapidement d’un sujet à l’autre. Imaginez que vous soyez allé à un premier rendez-vous, par exemple au restaurant, mais que vous ayez immédiatement réalisé que ça ne marcherait pas avec cette personne. Vous ne pourrez probablement pas faire demi-tour et partir aussi vite. Le cam chat ne pose aucun problème à cet égard : il vous suffit de passer à l’interlocuteur suivant. Vous ne perdez pas de temps à planifier, à voyager, etc. Et pas de dépenses supplémentaires.
  • Moins de risque de rejet. Si on les compare aux sites et applications de rencontre plus traditionnels, dans ces derniers, toutes les personnes ne sont pas intéressées par des rencontres sérieuses. De nombreuses personnes s’y inscrivent par simple curiosité, puis ne se connectent pas à la plateforme pendant des mois. Ici lorsqu’une personne est en ligne, cela signifie qu’elle est déjà d’humeur à discuter. Et c’est un avantage très important !
  • La variété de choix. Ici, vous pouvez trouver des personnes ayant des intérêts, des objectifs de vie et des histoires très variés. Et aussi de différentes parties du monde, où vous n’êtes jamais allé. Vous ne rencontreriez jamais ces personnes hors ligne, alors qu’ici, vous pouvez le faire en quelques clics.

Après tout, le chatroulette n’est qu’un format de communication pratique. Tout en restant dans un environnement confortable, vous pouvez sans cesse élargir vos horizons, communiquer avec des personnes différentes et apprendre quelque chose de nouveau. Y a-t-il une raison de refuser cela ?

Quelques points importants

Bien sûr, il n’existe pas de format idéal pour les rencontres en ligne. Et si vous optez pour le chat vidéo, vous devez vous souvenir de certaines de ses caractéristiques :

  • L’illusion de proximité. Malgré le fait que la communication vidéo soit la plus proche possible de la réalité, vous êtes toujours loin de votre interlocuteur. Affirmer que ce format de communication peut remplacer à 100 % la communication hors ligne serait une erreur.
  • La nécessité de prêter attention aux détails. Il est parfois important de remarquer les signaux émis par l’autre. Une mauvaise interprétation des gestes ou des mots, en particulier lorsque vous communiquez avec des étrangers, peut parfois conduire à des malentendus.
  • L’importance de l’éthique et du respect. Ici, il est important de respecter au moins l’étiquette de base. Malheureusement, sur les plateformes dont la modération laisse à désirer, tous les utilisateurs ne respectent pas cette règle. Par conséquent, il y a parfois un risque d’être confronté à un comportement inapproprié.

Pour minimiser les risques et tirer le meilleur parti des rencontres par webcam chat, nous vous recommandons d’aborder la question du choix avec sérieux. Et pour vous faciliter la tâche, nous avons préparé une petite sélection d’outils de qualité.

Plateformes populaires à prendre en compte

Ces plateformes ont fait leurs preuves et bénéficient de la grande confiance des utilisateurs :

  • Dirtyroulette — un outil assez populaire auprès des adultes. Comme vous pouvez facilement le deviner d’après le nom, la plateforme n’interdit pas les conversations franches, le flirt et autres. Si vous souhaitez obtenir plus de liberté et communiquer sur des sujets adultes, alors Dirtyroulette est certainement un bon choix pour vous. Pour plus de commodité, vous pouvez filtrer les partenaires par sexe, pays et liste d’intérêts. La plateforme dispose également d’un chat séparé avec les filles.
  • CooMeet — une excellente alternative à Dirtyroulette avec des filles et des femmes, dont le principal avantage est son filtre de genre sans erreur. En outre, CooMeet dispose d’applications mobiles pratiques, d’un traducteur intégré, d’une fonction Stories et d’une excellente modération. C’est une véritable trouvaille pour les hommes célibataires qui veulent communiquer en tout confort et rencontrer de vraies filles.
  • Chatspinune plateforme assez minimaliste avec des fonctionnalités basiques qui plaira certainement aux amateurs de minimalisme et de simplicité. Des paramètres simples pour trouver des partenaires sont également présents ici, et Chatspin a intégré des masques d’IA qui cachent le visage. Ils permettent d’ajouter de la variété à votre communication ou de la rendre plus anonyme.
  • Fruzo — une autre bonne alternative à Dirtyroulette, assez minimaliste mais facile à utiliser. Ici, vous pouvez consulter les profils des autres participants et les ajouter à votre liste de contacts pour ne pas les perdre à l’avenir. C’est très pratique si vous ne cherchez pas seulement une communication ponctuelle, mais que souhaitez également vous faire de nouveaux amis ou trouver l’amour.
  • Gaper — un site plutôt original destiné aux personnes qui cherchent à faire de nouvelles rencontres avec une grande différence d’âge. Par conséquent, si vous souhaitez rencontrer des personnes nettement plus âgées ou plus jeunes que vous, Gaper est certainement le bon choix.

Comme vous pouvez le constater, malgré la similitude du principe général de fonctionnement, à certains égards, ces plateformes sont très différents les uns des autres. Et leurs publics sont très différents. C’est pourquoi nous vous recommandons d’essayer au moins plusieurs options et de choisir celle qui vous convient le mieux.

Conclusion

Les chats vidéo sont un outil vraiment unique pour les rencontres en ligne, combinant la commodité du format de rencontre en ligne et l’ouverture de la communication en direct. Certes, ils ne sont pas parfaits dans tous les domaines. Cependant, compte tenu de tous leurs avantages et de l’activité du public, certains inconvénients mineurs peuvent être pardonnés. Et peut-être ne serez-vous même pas confronté à ces inconvénients.

En faisant bon usage de ces services, vous gagnerez non seulement du temps, mais vous trouverez aussi des personnes qui partagent vos centres d’intérêt, des partenaires de discussion intéressants, de vrais amis et même l’amour. Il vous suffit de faire le premier pas, l’outil de votre choix fera le reste pour vous.

    

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Avec la fin de la Voice of America, les régimes autoritaires sont aux anges!

Après l’USAID qui a mis les clés sous la porte ce qui a mis en péril plusieurs projets de développement et des soins vitaux notamment des programmes de lutte contre le VIH en Afrique, c’est le tour d’un autre instrument du soft power américain de rendre l’âme, en l’occurrence le réseau radio Voice of America, créé après les attaques de Pearl Harbor pendant la Seconde guerre mondiale. En même temps, les régimes autoritaires ne lésinent pas sur les moyens pour étendre l’audience et l’influence de leurs médias internationaux. 

Imed Bahri

L’éditorialiste Dana Milbank a critiqué cette décision dans les colonnes du Washington Post estimant qu’elle pénalise les peuples et sert les régimes autoritaires. Il estime que Voice of America était une des voix de la liberté dans le monde et un rempart contre le totalitarisme pendant la Seconde Guerre mondiale, la guerre froide et les décennies qui ont suivi.

La Voix de l’Amérique fut diffusée huit semaines après Pearl Harbor. «Nous vous apportons des voix d’Amérique», avait déclaré le journaliste William Harlan Hale en allemand le 1er février 1942 lors de sa première diffusion; et d’ajouter: «Aujourd’hui et chaque jour à partir de maintenant, nous vous parlerons de l’Amérique et de la guerre. Les nouvelles peuvent être bonnes pour nous, les nouvelles peuvent être mauvaises mais nous vous dirons la vérité».

Milbank affirme que les dirigeants totalitaires de par le monde n’ont pas réussi à faire taire La Voix de l’Amérique à plusieurs reprises notamment Adolf Hitler de l’Allemagne nazie, Joseph Staline de l’Union soviétique, le fondateur de la République de Chine moderne, Mao Zedong, le Guide suprême de la révolution iranienne l’ayatollah Khomeini et leurs successeurs, le président russe Vladimir Poutine, le président chinois Xi Jinping et Ali Khamenei.

Trump fait taire les voix de la liberté

On ne peut qu’être surpris que Trump, prétendument leader du monde libre, soit celui qui ait réussi à faire taire la station de radio. Il a non seulement licencié les quelque 1 300 employés de la station mais a également fermé deux stations sous l’égide de l’Agence américaine pour les médias mondiaux, Radio Free Europe et Radio Free Asia.

Milbank souligne que les despotes sont aux anges avec à cette nouvelle. Le Global Times, journal chinois anglophone qui suit la ligne éditoriale du Quotidien du Peuple, le journal officiel du Parti communiste chinois, a écrit dans ses colonnes: «Le soi-disant phare de la liberté, la Voix de l’Amérique, a été jeté par son propre gouvernement comme un chiffon sale»

Hu Xijin, ancien rédacteur en chef du Global Times, a qualifié la fermeture de Voice of America de «grande nouvelle», expliquant que presque tout le monde en Chine connaît Voice of America parce que c’est un symbole bien connu de la pénétration idéologique américaine en Chine. 

La Russie ne devrait pas tarder de célébrer également la disparition de la radio qu’elle considère comme une menace pour sa sécurité nationale.

L’éditorialiste du WP estime que la réduction au silence de Voice of America, qui compte une audience hebdomadaire d’environ 360 millions de personnes et diffuse dans environ 50 langues, indique l’abandon complet du soft power américain par l’administration Trump et l’affaiblissement de l’influence mondiale des États-Unis en particulier après que le président a fermé l’Agence américaine pour le développement international USAID. 

Vers l’expansion des médias de propagande

Milbank considère que la décision de Trump ouvre la voie à l’expansion des médias de propagande russes et chinois en Afrique et en Amérique latine où Voice of America jouissait auparavant d’une grande popularité. Il rappelle que la station de radio en Iran a doublé son audience en ligne et que le nombre de téléspectateurs de ses vidéos a été multiplié par huit. Par conséquent, à l’heure où Trump prétend vouloir en découdre avec la République islamique et faire pression sur son régime, il se prive d’un outil de taille efficace. 

La Chine dépense des milliards pour ses médias en Afrique tandis que l’Iran dépenserait des centaines de millions à cette fin. La Russie s’efforce également d’implanter Russia Today (RT) et Sputnik comme alternatives à Voice of America dans des pays comme le Venezuela et le Soudan du Sud alors que ces médias sont déjà bien implantés dans le monde arabe depuis plus d’une décennie. 

La Voix de l’Amérique coûte 270 millions de dollars par an aux contribuables américains et sa diffusion touche 48 pays africains. L’éditorialiste du WP estime que ce n’est qu’un faible prix à payer comparé aux bénéfices de la lutte contre l’extrémisme dans les pays répressifs d’Amérique latine et d’Afrique. De ce fait sous prétexte de réaliser des économies souvent aléatoires, l’administration Trump sert les régimes autoritaires de par le monde. 

Milbank conclut que tout comme les Chinois, les Russes et les Iraniens bénéficieront du silence imposé aux voix de la vérité et de la liberté, l’administration Trump en fera de même, indiquant ainsi son approche et sa position concernant la démocratie américaine. En définitive, il y a une convergence entre la politique interne de Trump et sa politique étrangère avec un mépris affiché des règles démocratiques, de la liberté d’expression et de l’État de droit.

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L’économie mondiale en panne | Un dérèglement temporaire ou une mutation irréversible ?

Loin d’un simple ajustement conjoncturel, l’économie mondiale traverse une mutation structurelle d’ampleur inédite. Le paradigme cyclique, longtemps considéré comme une loi immuable du capitalisme, s’efface au profit d’une transformation permanente où l’innovation, la démographie et le climat redessinent les dynamiques de croissance.

Yahya Ould Amar *

Faut-il encore parler de «crise économique» quand le monde ne connaît plus de reprise? Depuis longtemps on s’est habitué à voir l’économie comme une alternance de hauts et de bas, de prospérité et de récession. Mais aujourd’hui, ce modèle semble obsolète.

L’intelligence artificielle (IA) redéfinit le travail, le vieillissement des populations dans les économies dominantes transforme profondément les modèles de consommation et de production, et les dérèglements climatiques ne sont plus des chocs isolés, mais un nouveau facteur permanent de déstabilisation perturbant durablement les chaînes de production.

Désormais, l’économie ne fonctionne plus en cycles, mais en perpétuelle adaptation à des mutations systémiques : c’est un changement de paradigme.

Sommes-nous entrés dans un monde où la croissance n’est plus qu’un mirage, où l’innovation profite davantage aux rentes qu’à la prospérité collective?

Face à ces bouleversements systémiques, l’État redevient le grand architecte de l’économie, redessinant de nouvelles règles du jeu puisque celles existantes sont devenues inopérantes pour de bon. Une seule certitude demeure : les vieux repères économiques ne tiennent plus.

Le grand dérèglement économique est-il une mutation permanente ?

Les cycles économiques traditionnels, fondés sur l’alternance de phases d’expansion, de surchauffe, de récession et de reprise, apparaissent de plus en plus obsolètes face à des transformations structurelles profondes. L’IA et l’automatisation bouleversent le facteur travail, entraînant une dé-corrélation entre croissance et emploi, un phénomène inédit dans l’histoire économique.

Par ailleurs, le vieillissement démographique, notamment en Europe, aux USA, en Chine, au Japon et dans le reste de l’Asie, modifie la structure de la demande en réduisant la consommation de biens durables et en réorientant l’économie vers les services aux seniors.

Simultanément, les dérèglements climatiques introduisent des chocs asymétriques permanents, perturbant les chaînes de production et imposant une restructuration continue des infrastructures énergétiques et industrielles. Contrairement aux crises cycliques classiques, ces bouleversements ne sont pas temporaires mais s’inscrivent dans un horizon de long terme, modifiant en profondeur les dynamiques macroéconomiques.

L’ampleur des transformations en cours s’observe déjà à travers plusieurs tendances concrètes. Aux États-Unis, en Chine ou au Japon, la montée en puissance des robots et de l’IA dans de nombreux domaines et pour ne citer que l’industrie automobile (Tesla, Toyota…) réduit l’élasticité emploi-croissance, rendant obsolètes les politiques traditionnelles de stimulation par l’emploi.

En parallèle, le vieillissement de la population a provoqué un basculement vers une économie de services à la personne. A titre d’exemple, ceci est illustré au Japon par la forte expansion des entreprises de soins aux seniors comme Nichii Gakkan.

De même, la fréquence croissante des catastrophes climatiques – ouragans aux États-Unis, sécheresses en Afrique et inondations en Asie et en Europe – entraîne une reconfiguration constante des chaînes logistiques. L’exemple du canal de Panama, où la baisse du niveau de l’eau force à limiter le trafic maritime, illustre bien la nécessité d’une adaptation structurelle continue face aux chocs climatiques.

Ces mutations confirment que l’économie mondiale ne suit plus des cycles de crise et de reprise, mais des transformations systémiques permanentes.

La stagnation économique est-elle notre avenir ?

Les transformations susmentionnées orientent l’économie vers un régime de croissance plus linéaire et stagnante, marqué par une tendance structurelle à la faible productivité et aux taux d’intérêt bas.

L’hypothèse de stagnation séculaire, théorisée par Lawrence Summers, devient une réalité observable, où les politiques monétaires perdent de leur efficacité et où la relance de la demande par l’investissement productif se heurte aux rigidités structurelles du marché du travail et du capital.

De plus, l’émergence d’un capitalisme de plateformes et de la finance algorithmique génère une concentration extrême des richesses, favorisant des logiques de rente plutôt que d’innovation et limitant les effets redistributifs de la croissance. Dans ce contexte, les cycles économiques traditionnels sont remplacés par des dynamiques de long terme, où les marchés ne répondent plus aux mêmes impulsions cycliques qu’auparavant.

L’économie japonaise illustre parfaitement ce nouveau régime de faible croissance et de taux bas structurels : depuis les années 1990, malgré des politiques monétaires ultra-accommodantes – comme également observé depuis plus de dix ans en Europe – l’investissement privé peine à se traduire en productivité accrue.

Par ailleurs, l’essor du capitalisme de plateforme renforce les positions dominantes de quelques grandes entreprises. En Chine, Alibaba et Tencent concentrent des pans entiers de l’économie numérique, captant la majorité des flux de paiements, de commerce en ligne et de données, ce qui freine l’émergence de nouveaux acteurs innovants. Dans la finance, l’essor du trading algorithmique amplifie les tendances spéculatives plutôt que l’investissement productif, comme en témoignent les mouvements erratiques sur les marchés boursiers déclenchés par les algorithmes à haute fréquence. De grands investisseurs préfèrent aujourd’hui la spéculation à l’investissement dans l’économie réelle.

L’accumulation de ces facteurs déforme la logique classique des cycles économiques et installe un capitalisme plus centré sur la captation de valeur que sur la création de richesse.

Vers une économie sous pilotage permanent ?

Dès lors, l’économie mondiale semble évoluer vers un nouveau paradigme économique, où l’interventionnisme public devient une variable permanente pour gérer les transitions écologiques et technologiques. La nécessité d’une planification à long terme, notamment dans le cadre d’un Green New Deal permanent, impose un cadre où l’État joue un rôle central dans l’orientation des investissements et la stabilisation des déséquilibres. Les politiques économiques ne cherchent plus seulement à moduler les cycles, mais à réorganiser en profondeur les structures productives pour répondre aux défis de la transformation numérique, du vieillissement et du climat. Ce basculement remet en cause les fondements même de l’analyse économique classique et ouvre la voie à de nouvelles théories, davantage axées sur la soutenabilité et la régulation proactive des mutations en cours.

L’importance croissante de l’État se manifeste dans de nombreux pays à travers des plans d’investissement massifs. Aux États-Unis, l’Inflation Reduction Act (IRA) vise à réindustrialiser le pays en orientant les capitaux vers l’énergie et la relocalisation des semi-conducteurs. En Europe, le Green Deal impose une régulation forte pour transformer les infrastructures énergétiques et les transports, forçant les entreprises à intégrer la transition écologique dans leurs stratégies. La Chine, quant à elle, adopte une approche dirigiste avec son plan Made in China 2025, qui vise à renforcer sa souveraineté technologique en réduisant sa dépendance aux technologies occidentales.

Ces politiques marquent un tournant : plutôt que de simplement corriger les cycles, elles redessinent les structures économiques elles-mêmes. Dès lors, la macroéconomie classique, centrée sur l’ajustement conjoncturel, cède la place à une économie de transition permanente, nécessitant de nouveaux cadres théoriques pour penser la soutenabilité et la résilience face aux mutations en cours.

Quels choix stratégiques pour le Sud global ?

Une première voie consiste à accélérer l’industrialisation de préférence verte et la montée en gamme des chaînes de valeur. Au cœur de cette voie, l’industrialisation des biens intermédiaires, qui sont naturellement exemptés de contraintes de certification ou de normes imposées habituellement sur les marchés étrangers, constitue un levier clé de montée en gamme et de compétitivité.

Plutôt que de rester cantonnés à l’exportation de matières premières, les économies du sud doivent favoriser la transformation locale des ressources. Ce qui permet de créer des emplois qualifiés, d’augmenter la valeur ajoutée locale et de réduire la vulnérabilité aux fluctuations des prix des matières premières.

Une seconde priorité stratégique pour le Sud global est de renforcer sa souveraineté technologique et son intégration dans l’économie numérique mondiale. À l’image de l’Inde, qui s’est imposée comme un acteur clé dans le développement de logiciels et de services informatiques, d’autres économies émergentes peuvent tirer parti de la révolution numérique, ce qui leur permettrait d’accélérer leur diversification économique, d’améliorer leur productivité et d’attirer des investissements étrangers.

L’interventionnisme d’État est-il une arme à double tranchant ?

Alors que les grandes économies mondiales réhabilitent le rôle de l’État dans l’orientation économique, les pays du Sud global doivent trouver un équilibre entre interventionnisme stratégique et efficacité du marché. Un État stratège peut jouer un rôle déterminant en stimulant l’investissement dans les infrastructures, l’éducation et la recherche, autant de secteurs essentiels pour garantir une croissance soutenable à long terme.

De même, une intervention ciblée permettrait de réduire les inégalités économiques et sociales grâce à des politiques publiques renforçant les mécanismes de protection sociale.

Le retour de l’interventionnisme présente aussi des risques majeurs. Une implication excessive de l’État peut conduire à une bureaucratie inefficace, une allocation sous-optimale des ressources et une corruption accrue, transformant les bonnes initiatives économiques en rentes pour des groupes restreints.

Loin d’un simple ajustement conjoncturel, l’économie mondiale traverse une mutation structurelle d’ampleur inédite. Le paradigme cyclique, longtemps considéré comme une loi immuable du capitalisme, s’efface au profit d’une transformation permanente où l’innovation, la démographie et le climat redessinent les dynamiques de croissance.

Face à ces bouleversements, l’intervention de l’État s’impose non plus comme un instrument de stabilisation, mais comme un architecte de long terme, réorientant les investissements, encadrant les nouvelles formes de création de valeur et arbitrant les tensions entre souveraineté et ouverture économique. Mais ce retour du dirigisme n’est pas sans risque : un interventionnisme mal calibré pourrait étouffer l’initiative individuelle et rigidifier des économies déjà fragilisées par la concentration des richesses et l’érosion de la productivité.

Dès lors, le véritable défi pour les économies du Sud comme du Nord n’est pas de choisir entre marché et État, mais d’inventer un modèle hybride, capable d’accompagner les transitions sans compromettre la dynamique entrepreneuriale.

Si les anciennes certitudes s’effondrent, une chose demeure : seuls les pays qui sauront anticiper et adapter leurs structures aux nouvelles réalités du XXIᵉ siècle émergeront comme les gagnants de cette ère de recomposition économique.

* Economiste, banquier et financier.

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Leïla Bekhti, une figure majeure du cinéma français

Dans ‘‘Ma mère, Dieu et Sylvie Vartan’’, Ken Scott nous plonge dans les années 1960 pour raconter le destin de Roland, un garçon né avec un pied-bot, et la relation fusionnelle qu’il entretient avec sa mère, Esther. Si le film oscille maladroitement entre drame et comédie, un élément se distingue avec éclat : la performance magistrale de Leïla Bekhti.

Djamel Guettala

Leïla Bekhti, née le 6 mars 1984 à Issy-les-Moulineaux, est aujourd’hui une actrice incontournable du cinéma français. D’origine algérienne, elle s’est imposée en quelques années grâce à une palette de jeu riche et une présence à l’écran magnétique.

Elle se fait remarquer en 2006 avec ‘‘Sheitan’’ de Kim Chapiron, mais c’est son rôle dans ‘‘Tout ce qui brille’’  (2010), co-écrit et réalisé par son amie Géraldine Nakache, qui la révèle véritablement au grand public. Son interprétation touchante d’une jeune femme en quête d’un avenir meilleur lui vaut le César du meilleur espoir féminin en 2011. Depuis, elle alterne avec brio entre comédies (‘‘Nous York’’, ‘‘Le Grand Bain’’ ) et drames (‘‘Un prophète’’, ‘‘La Source des femmes’’, ‘‘Les Invisibles’’). Sa voix reconnaissable et son regard intense font d’elle une actrice prisée, que ce soit dans des films en prises de vues réelles ou dans l’animation (‘‘Soul’’ de Pixar).

Mariée à l’acteur Tahar Rahim, elle forme avec lui un couple emblématique du cinéma français et s’engage régulièrement sur des sujets de société.

Une prestation habitée qui sauve un film inégal

Dans ‘‘Ma mère, Dieu et Sylvie Vartan’’, Leïla Bekhti incarne Esther, une mère protectrice et intransigeante, qui refuse de voir le handicap de son fils comme une fatalité. Ce rôle, d’une intensité rare, lui permet de dévoiler toute l’étendue de son talent. Elle y incarne une femme à la fois aimante, autoritaire et parfois étouffante, dont l’amour démesuré pour son fils oscille entre force et vulnérabilité.

Là où le film peine à trouver une tonalité cohérente, naviguant maladroitement entre drame poignant et comédie parfois forcée, Bekhti, elle, reste d’une justesse implacable. Son regard puissant, sa diction maîtrisée et son investissement total donnent une profondeur inédite à un personnage qui aurait pu tomber dans la caricature.

Une actrice qui transcende ses rôles

Si le film laisse une impression contrastée, entre une mise en scène convenue et un scénario parfois trop prévisible, il bénéficie de la présence magnétique de Leïla Bekhti. Comme dans ses précédents rôles marquants, elle insuffle à son personnage une sincérité bouleversante, rendant chaque scène où elle apparaît inoubliable.

Avec ‘‘Ma mère, Dieu et Sylvie Vartan’’, elle confirme une fois de plus qu’elle est l’une des actrices les plus talentueuses et les plus incontournables du cinéma français. Plus qu’un simple rôle, elle porte le film à bout de bras, prouvant qu’un jeu habité peut parfois compenser les faiblesses d’un scénario.

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Le meurtrier de l’enfant de 4 ans à Kasserine serait atteint de troubles mentaux

L’assassinat de l’enfant Haroun, âgé de 4 ans, à Kasserine, est qualifié de meurtre prémédité, conformément aux articles 201 et 202 du code pénal. La peine encourue peut aller jusqu’à la peine de mort, à condition que l’on prouve que l’auteur du crime était pleinement responsable de ses actes. Si ce n’est pas le cas, l’auteur sera interné dans un établissement spécialisé en psychiatrie jusqu’à sa guérison.

C’est ce qu’a déclaré le premier assistant du procureur de la République et porte-parole des tribunaux de Kasserine, Imed Omri, ce mercredi 19 mars 2025, en précisant que deux personnes ont été interpellées dans le cadre de cette affaire et présentées au juge d’instruction, qui a émis un mandat de dépôt à l’encontre de l’auteur principal, âgé de 21 ans. Le second suspect, un mineur de moins de 13 ans, a été libéré après que l’auteur principal a retiré son accusation de complicité, affirmant avoir agi seul.

Le juge d’instruction a ordonné des tests pour déterminer si le criminel avait consommé des substances narcotiques au moment des faits, en raison des contradictions et du manque de clarté de ses déclarations, ainsi que des signes de troubles mentaux qu’il présentait.

Le suspect est également détenteur d’une carte de handicap délivrée par les affaires sociales, et une enquête est en cours pour vérifier sa validité et les conditions de son attribution. Il est par ailleurs soumis à un examen par une commission médicale à l’hôpital universitaire Hédi Chaker de Sfax afin d’évaluer ses facultés mentales.

Le juge d’instruction poursuit son enquête en attendant les résultats des analyses de substances narcotiques et le rapport médical sur l’état de santé du suspect, qui est proche de la victime, pour déterminer son degré de responsabilité.

Il a confirmé que l’enfant est décédé des suites de coups à la tête portés avec un objet dur, provoquant une fracture du crâne, tout en niant toute agression sexuelle ou tentative de décapitation, contrairement aux rumeurs diffusées sur les réseaux sociaux.

Il est à noter que, dans la soirée du mardi 11 mars, la délégation d’Ezzouhour, à Kasserine, a été le théâtre d’un crime odieux où un enfant de quatre ans a été enlevé puis tué, suscitant une vive indignation et une profonde tristesse parmi la population locale.

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Tunisie | La production de pétrole brut en baisse de 12%

La production de pétrole brut en Tunisie s’est située à 109 kilotonnes (kt) en janvier 2025 enregistrant ainsi une baisse de 12% par rapport à janvier 2024, selon le rapport sur la conjoncture énergétique pour janvier 2025, publié par l’Observatoire national de l’énergie et des mines (Onem). (Ph. Champ de Nawara).

Cette baisse a touché la plupart des principaux champs, à savoir Ashtart (-18%), El Hajeb/Guebiba (-19%), Gherib (-20%), Nawara (-38%), Miskar (-32%) et Halk El-Menzel (-6%).

En revanche, d’autres champs ont enregistré une amélioration de production, à savoir El-Borma (+14%), MLD (+19%) et Adem (+1%).

La moyenne journalière de la production de pétrole est passée de 31 300 barils/jour, en janvier 2024, à 28 800 barils/jour, en janvier 2025, selon la même source.

Il convient de noter que la production de la Concession Hasdrubal a repris, depuis le 10 décembre 2024, après son arrêt (Shutdown), le 27 novembre 2024, pour des travaux de maintenance.

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Aggravation du déficit commercial énergétique de la Tunisie  

Le déficit de la balance commerciale énergétique de la Tunisie a enregistré, en janvier 2025, une hausse de 9% par rapport à la même période de l’année écoulée pour se situer à 1108 millions de dinars.

Selon le rapport sur la conjoncture énergétique du mois de janvier 2025, publié par l’Observatoire national de l’énergie et des mines (Onem), ce chiffre tient compte de la redevance du gaz algérien exportée.

Les exportations des produits énergétiques ont enregistré une baisse en valeur de 28% accompagnée par une légère hausse des importations en valeur de 1%.

Selon l’observatoire, les échanges commerciaux dans le secteur de l’énergie sont très sensibles à trois facteurs à savoir les quantités échangées, le taux de change dollar/dinar et les cours du Brent, qualité de référence sur laquelle sont indexés les prix du brut importé et exporté ainsi que les produits pétroliers.

En effet, au cours du mois de janvier 2025, les cours du Brent ont enregistré une baisse de 1$/bbl par rapport au mois de janvier 2024.

Au cours de la même période, le dinar tunisien a enregistré une hausse de 3% par rapport au dollar américain, principale devise d’échange des produits énergétiques en comparaison avec la même période de l’année dernière, a indiqué la même source.

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Nous sommes tous des Africains 

La crise des migrants africains subsahariens en Tunisie, qui suscite un vif débat en Tunisie et parfois des réactions à la limite du racisme et de la xénophobie, a inspiré ce poème à l’auteur, économiste de son état qui a beaucoup travaillé en Afrique.

Sadok Zerelli

Ils arrivent de loin, les cœurs en exil, 

Brisés par la faim, chassés par l’argile. 

Le vent les porte, l’espoir les guide, 

Mais ici, hélas, tout est aride. 

Leurs pas résonnent dans nos ruelles, 

Ombres perdues sous la dent des querelles. 

On les traque, on les maudit, 

Comme si leur peau portait le délit. 

Noirs sous le soleil, sombres dans la nuit, 

Ils rêvent d’un pain, d’un toit, d’un bruit, 

Autre que l’insulte, autre que le coup de poing, 

Autre que l’ordre de partir au loin. 

Ont-ils oublié, ceux qui jugent, 

Que l’exil fut aussi leur refuge ? 

Que leurs ancêtres, aux temps passés, 

Étaient ces hommes qu’on veut chasser ? 

Frères d’Afrique, pardonnez l’oubli, 

La peur des âmes, la haine, l’ennui. 

Un jour, la terre ouvrira ses bras, 

Et l’homme ne se mesurera plus à sa peau, mais à sa foi.

Pardon, mes frères, vous qui fuyez la guerre, 

La faim, l’oubli, l’exil amer. 

Vos pas fatigués sur nos terres échouent, 

Cherchant refuge sous un ciel trop flou. 

Pardon, mes frères, pour l’ignorance, 

Pour ces chaînes tissées d’arrogance. 

Nos cœurs ont oublié l’hospitalité, 

Ils ont laissé la peur les dominer. 

Vos rêves chavirent dans l’ombre de nos rues, 

Où l’on vous traque, où l’on vous tue. 

Vos visages brûlent sous des regards de fer, 

Où l’on vous traite en indésirables, en étrangers de l’enfer. 

Les chaînes ont changé, mais les cris demeurent, 

Les insultes pleuvent, les cœurs se meurent. 

Vous êtes noirs, et c’est votre offense, 

Dans ce pays qui oublie son essence. 

Car hier encore, nous étions vous, 

Chassés, opprimés, traînés à genoux. 

Nos pères savaient l’exil, la douleur, 

Mais ont-ils perdu leur propre mémoire ? 

Pardon, mes frères, pour l’oubli, la haine, 

Pour ces blessures, pour tant de peine. 

La mer vous rejette, la terre vous nie, 

Mais sachez que l’histoire vous rendra la vie. 

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L’Occident, ses «valeurs» et nos malheurs

Voir un peuple palestiniens délogé, désarmé, affamé et bombardé en toute impunité avec l’aval d’un Occident qui n’a cessé d’agiter la bannière humanitaire pour arriver à ses fins en Irak, en Libye, en Syrie, pour protéger l’Ukraine, et voir une certaine élite de ce pays, une décennie durant, faire les larbins devant les ambassades, sans parler des hystériques débilement Charlie, c’est juste effarant.

Dr Monem El Achkham *

J’ai une pensée, en ce mois saint, pour ceux qui ont été un jour, immédiatement et tendrement, Charlie et qui n’ont jamais, soit dit en passant, été Christchurch ni Rohingya d’ailleurs.

Cette émouvante naïveté de ces concitoyens qui pensait que l’Occident défendait des valeurs universelles, qu’on avait les mêmes ennemis, que la seule voie à la liberté et à la sécurité était de porter haut et fort ces valeurs, indépendamment de l’appartenance culturelle et de la nationalité, était d’une niaiserie attendrissante.

Pour les non regardants, ça pourrait tenir comme ligne de pensée, même s’il n’y avait pas besoin d’avoir fait de grandes écoles pour comprendre que chez ces gens-là, monsieur, les êtres humains ne sont pas tout à fait égaux et que comme disait Coluche, il y en a même qui sont plus égaux que d’autres.

Les plus téméraires, pour être conséquents dans leur philosophie à deux balles ou par conviction, poussaient la plaisanterie jusqu’à comprendre voire même défendre des déclarations et des positions litigieuses, quand bien même elles sont allusivement insultantes pour ce qu’on est et ce qu’a toujours été notre culture.

Les Chalghoumi et compagnie

Nous ne nous attarderons bien entendu pas sur ceux qui revendiquent et partagent l’attitude méprisante et la répulsion que l’Occident a pour tout ce qui est arabo-musulman, ceux-là ne sont même pas dignes du mépris.

Il faut reconnaître cependant que les Occidentaux ne nous logent pas tous à la même enseigne, il y a leurs amis comme le vénérable Hassen Chalghoumi **, ceux qui ont allumé les bougies devant la résidence de l’ambassadeur de France pour déclarer qu’ils étaient Charlie jusqu’à la moelle, et il y a les autres. Ce que nos conquis à l’Occident n’ont pas intégré, c’est que les Chalghoumi et compagnie, ainsi que tous les pays soumis à ne plus en pouvoir, n’ont pas plus de valeur que les autres et que le seul intérêt qu’ils suscitent est qu’ils soient servilement soumis, qu’ils soient docilement utilisables jusqu’ à ce que leur tour soit venu.

J’ai une réelle peine pour ces pauvres concitoyens, qui ont misé sur des valeurs universelles et qui viennent à comprendre que, sans l’ombre d’un doute, dans le mot «universel», il n’a jamais été question d’Arabo-musulmans, de bougnoules quoi, sauf qu’ils n’étaient pas assez doués pour le voir. Encore que, quelque chose me dit qu’ils ne pouvaient pas ne pas s’en apercevoir, sauf que ça les arrangeaient de ne pas l’admettre.

Le génocide perpétré par les sionistes à Gaza nous gâche la vie, nous attriste, nous blesse et nous humilie tous autant que nous sommes. Ce sinistre sentiment d’impuissance, cette injustice exhibée sans gêne, de manière récurrente, et dans un total dédain des valeurs humaines, incite à la haine.

Voir un peuple palestinien délogé, désarmé, affamé et bombardé en toute impunité avec l’aval d’un Occident qui n’a cessé d’agiter la bannière humanitaire pour arriver à ses fins en Irak, en Libye, en Syrie, pour protéger l’Ukraine et voir une certaine élite de ce pays, une décennie durant, faire les larbins devant les ambassades, sans parler des hystériques débilement Charlie, c’est juste effarant.

Cet Occident qui nous méprise

Le jour où on se sera rendu compte qu’il ne suffirait pas d’aligner trois mots dans la langue de Molière, de courber l’échine à se briser les lombaires et de dénigrer sa propre culture pour être assimilé, ça sera un début de redressement quant à notre dignité et on aura peut-être alors une chance de commencer une véritable réflexion sur ce qui conviendrait d’entreprendre pour vivre libre, en sécurité et avec un positionnement lucide, droit et sans ambiguïté aucune, face à un Occident qui nous méprise et qui nous abhorre ouvertement. Cet occident qui porte plainte contre un président russe pour crime de guerre, pour avoir tué des civils et qui ne se soucie pas de protéger un Premier ministre israélien ayant contre lui un mandat d’arrêt émis par la Cour pénale internationale.

Continuer à aider et à soutenir cet abject criminel de guerre dans cette barbarie sans nom, est immonde, ignoble, immoral et infâme mais ne leur pose absolument pas le moindre problème. Est-ce que cette effrayante réalité est suffisante pour que l’on comprenne et qu’on se positionne une fois pour toute ou est-ce qu’il faudra plus pour nos Chalghoumi ?

* Chirurgien, Gafsa.

** Responsable associatif et religieux franco-tunisien connu pour ses positions qui suintent la haine de soi et qui défend les thèses occidentales en toute chose.

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Tunisie | Où trouver l’argent qui manque ?

Recevant mardi 18 mars 2025 la ministre des Finances Mechket Slama Khaldi, le président de la république Kaïs Saïed a donné ses instructions «pour prendre des mesures nécessaires au niveau des finances publiques afin de faire face à toutes les dépenses non prévues».

Tout en insistant, une nouvelle fois, sur «la nécessité de compter sur soi dans le cadre des choix nationaux et d’une fiscalité équitable, seul moyen pour répondre aux attentes du peuple tunisien dans tous les domaines», le chef de l’Etat a insisté sur «la nécessaire contribution des banques publiques et privées aux efforts de l’Etat pour aider à reconstruire de nombreux services publics».

Par dépenses non prévues dans la loi de finances et le budget de l’Etat pour l’exercice 2025, le chef de l’Etat désigne sans doute les mesures à caractère social qu’il avait décidées ces dernières semaines, notamment les milliers de recrutements dans la fonction publique, qui auront un coût financier très élevé que les ressources actuellement disponibles de l’Etat ne permettent pas de couvrir.

Sont-ce les banques publiques et privées, déjà fortement sollicitées, qui vont être une nouvelle fois appelées à la rescousse pour combler le trou dans le budget de l’Etat ?

On est tentés de le penser, puisque ni le chef de l’Etat ni la ministre des Finances, magistrate de son état et peu familière des arcanes de la finance, n’a cru devoir nous expliquer où va-t-on trouver l’argent qui manque, si ce n’est dans davantage d’endettement intérieur et extérieur.

I. B.  

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Migration | Meloni se félicite de «l’effondrement des départs de Tunisie et de Libye»

«Réduire les départs et éradiquer le trafic de migrants est la seule manière de réduire le nombre de migrants qui perdent la vie en tentant d’atteindre l’Italie et l’Europe», a déclaré Giorgia Meloni pour vanter les mérites de sa politique sévère en matière de réduction des flux d’immigration en provenance des côtes sud de la Méditerranée.

«Nous avons accueilli favorablement la proposition de la Commission européenne sur le règlement sur les rapatriements, nous considérons qu’il s’agit d’une évolution très significative également pour harmoniser les pratiques des différents États membres et rendre les rapatriements plus efficaces. Il est essentiel que l’UE devienne efficace dans ce domaine : si vous entrez illégalement en Europe, vous ne pouvez pas rester illégalement sur le territoire de l’Europe, vous devez être rapatrié».

C’est ce qu’a déclaré la Première ministre italienne Giorgia Meloni dans son discours au Sénat, le 18 mars 2025, en prévision du Conseil européen.

Sur le front de l’immigration, «nous avons un double objectif : la réduction drastique des débarquements en Méditerranée centrale grâce à l’effondrement des départs de Tunisie et de Libye et la réduction des entrées irrégulières également sur d’autres routes.»

«En 2024, ceux-ci ont été réduits de 60% par rapport à 2023, de 35% par rapport à 2022 et contrairement à ce qui est affirmé, les chiffres sont conformes à ceux de 2024, avec de petites fluctuations dictées par la dynamique complexe libyenne», a-t-elle poursuivi.

«L’Organisation internationale pour les migrations nous apprend qu’en 2024, sur la route de la Méditerranée centrale, contre environ 66 000 arrivées, 1 695 morts et disparus ont été enregistrés. En 2023, avec plus de 157 000 arrivées irrégulières, il y a eu 2 526 morts et disparus. En 2014, année de l’opération Mare nostrum, créée pour sauvegarder la vie en mer, les arrivées ont été d’environ 170 000 morts et 3 126 disparus. Que nous disent ces données? Que réduire les départs et éradiquer le trafic de migrants est la seule manière de réduire le nombre de migrants qui perdent la vie en tentant d’atteindre l’Italie et l’Europe», a souligné Meloni pour vanter les mérites de sa politique sévère en matière d’immigration.

I. B.

D’après Ansamed.

 

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L’ambassadeur Prunas dépose une gerbe de fleurs à la mémoire des victimes de l’attentat du Bardo 

Le dixième anniversaire de l’attentat terroriste contre le musée du Bardo à Tunis est passé presque inaperçu. Il a fallu que l’ambassadeur d’Italie Alessandro Prunas fasse le déplacement sur place pour déposer une gerbe de fleurs à la mémoire des victimes pour nous rappeler ce triste souvenir.

La représentation italienne en Tunisie a annoncé que suite à cet hommage, une cérémonie de commémoration a eu lieu à l’ambassade d’Italie, au cours de laquelle une minute de silence a été observée.

«Aujourd’hui, nous honorons la mémoire de Giuseppina Biella, Francesco Caldara, Orazio Conte, Antonella Sesino et de tous ceux qui, il y a dix ans, ont perdu la vie dans le lâche attentat terroriste contre le musée du Bardo», a déclaré l’ambassadeur Prunas, rendant également hommage au «sacrifice louable de l’agent des brigades antiterroristes tunisiennes, Aymen Morjen, tombé en protégeant un citoyen italien, et au grand courage manifesté par le guide tunisien Naceur (Hamadi) Ben Abdessalem pour avoir mis en sécurité des dizaines de citoyens italiens, au péril de sa propre vie.» (Voir Photo ci-haut)

Le 18 mars 2015, deux jeunes Tunisiens, armés de kalachnikovs, pénètrent dans le musée du Bardo et commettent un massacre : 24 personnes sont mortes dans l’attaque, dont quatre touristes italiens débarqués le matin même au port de La Goulette, comme le reste des victimes étrangères, à bord d’un ferry de croisière.

I. B.

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Energie | Pour l’Italie, l’Afrique est une alternative majeure à la Russie

«L’Afrique est devenue une alternative énergétique majeure à ce qui était autrefois la Russie, et pas seulement pour le gaz», a déclaré le PDG dEni, Claudio Descalzi, décrivant la nouvelle géopolitique énergétique après le conflit russo-ukrainien. Pour lui, la société italienne d’hydrocarbures doit investir non seulement dans le gaz, mais aussi dans les énergies renouvelables.  

«Dans le contexte méditerranéen, lAfrique est un allié important quil faut aider, étant donné que lindustrie et la démographie croissante ont également besoin dénergie», a déclaré Descalzi, ajoutant que le continent «est traditionnellement notre deuxième patrie, nous y avons grandi puis nous nous sommes diversifiés, pendant longtemps nous y avons consacré 50% de nos investissements et de nos ressources.»  

«Notre fort positionnement est en Afrique du Nord mais nous sommes également très présents au sud. Après la crise énergétique, cet engagement de fournir du gaz à lAfrique nous est revenu, quand lItalie en avait besoin, il na pas été difficile de convaincre nos partenaires de nous donner du gaz et de remplacer partiellement de gros volumes. Mais combien de temps cela durera-t-il ? Ils auront des priorités et sont en croissance dun point de vue industriel et démographique, cela signifie quils auront besoin de beaucoup d’énergie», explique encore le patron d’Eni, qui regarde vers l’avenir et voit des évolutions se dessiner à l’horizon.

«Ce qui se fait, cest développer le gaz. Le pétrole est peut-être moins important et il y a toute une discussion sur le développement des énergies renouvelables, même si les contextes environnementaux en Afrique subsaharienne sont très difficiles, avec des forêts et un climat qui nest pas très simple», analyse Descalzi, par allusion à la saison des pluies qui peuvent anéantir tous les panneaux solaires installés.

Soulignant l’importance de développer les énergies renouvelables en Afrique, Descalzi a déclaré : «Nous avons besoin de développer et de fournir les énergies renouvelables sur réseau».

Il y a, selon lui, une autre alternative : la biomasse, «le produit le plus utilisé pour créer de l’énergie en Afrique et cela entraîne d’énormes dommages à la santé car elle est utilisée au niveau domestique, de manière très rudimentaire et même primitive», estime le PDG d’Eni. Le Kenya, la Côte d’Ivoire ou le Rwanda pourraient en profiter, car ils ont une agriculture très développée.

Pour Eni, «l’objectif est de produire environ un million de tonnes de biocarburants par an, ce qui représente 20 à 35% de nos besoins plus les résidus de transformation ; nous avons déjà réussi à produire 120 000 tonnes de ces biocarburants et nous avons des projets locaux de développement de bioraffineries qui ont créé près de 100 000 emplois pour des agriculteurs qui font des travaux traditionnels et de nouveaux agriculteurs qui font des travaux spécialisés dans ce type d’activité non seulement en Afrique, au Moyen-Orient et en Méditerranée mais aussi en Extrême-Orient».

I. B.

D’après Ansamed.

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