Lese-Ansicht

Es gibt neue verfügbare Artikel. Klicken Sie, um die Seite zu aktualisieren.

Le meurtrier de l’enfant de 4 ans à Kasserine serait atteint de troubles mentaux

L’assassinat de l’enfant Haroun, âgé de 4 ans, à Kasserine, est qualifié de meurtre prémédité, conformément aux articles 201 et 202 du code pénal. La peine encourue peut aller jusqu’à la peine de mort, à condition que l’on prouve que l’auteur du crime était pleinement responsable de ses actes. Si ce n’est pas le cas, l’auteur sera interné dans un établissement spécialisé en psychiatrie jusqu’à sa guérison.

C’est ce qu’a déclaré le premier assistant du procureur de la République et porte-parole des tribunaux de Kasserine, Imed Omri, ce mercredi 19 mars 2025, en précisant que deux personnes ont été interpellées dans le cadre de cette affaire et présentées au juge d’instruction, qui a émis un mandat de dépôt à l’encontre de l’auteur principal, âgé de 21 ans. Le second suspect, un mineur de moins de 13 ans, a été libéré après que l’auteur principal a retiré son accusation de complicité, affirmant avoir agi seul.

Le juge d’instruction a ordonné des tests pour déterminer si le criminel avait consommé des substances narcotiques au moment des faits, en raison des contradictions et du manque de clarté de ses déclarations, ainsi que des signes de troubles mentaux qu’il présentait.

Le suspect est également détenteur d’une carte de handicap délivrée par les affaires sociales, et une enquête est en cours pour vérifier sa validité et les conditions de son attribution. Il est par ailleurs soumis à un examen par une commission médicale à l’hôpital universitaire Hédi Chaker de Sfax afin d’évaluer ses facultés mentales.

Le juge d’instruction poursuit son enquête en attendant les résultats des analyses de substances narcotiques et le rapport médical sur l’état de santé du suspect, qui est proche de la victime, pour déterminer son degré de responsabilité.

Il a confirmé que l’enfant est décédé des suites de coups à la tête portés avec un objet dur, provoquant une fracture du crâne, tout en niant toute agression sexuelle ou tentative de décapitation, contrairement aux rumeurs diffusées sur les réseaux sociaux.

Il est à noter que, dans la soirée du mardi 11 mars, la délégation d’Ezzouhour, à Kasserine, a été le théâtre d’un crime odieux où un enfant de quatre ans a été enlevé puis tué, suscitant une vive indignation et une profonde tristesse parmi la population locale.

L’article Le meurtrier de l’enfant de 4 ans à Kasserine serait atteint de troubles mentaux est apparu en premier sur Kapitalis.

Tunisie | La production de pétrole brut en baisse de 12%

La production de pétrole brut en Tunisie s’est située à 109 kilotonnes (kt) en janvier 2025 enregistrant ainsi une baisse de 12% par rapport à janvier 2024, selon le rapport sur la conjoncture énergétique pour janvier 2025, publié par l’Observatoire national de l’énergie et des mines (Onem). (Ph. Champ de Nawara).

Cette baisse a touché la plupart des principaux champs, à savoir Ashtart (-18%), El Hajeb/Guebiba (-19%), Gherib (-20%), Nawara (-38%), Miskar (-32%) et Halk El-Menzel (-6%).

En revanche, d’autres champs ont enregistré une amélioration de production, à savoir El-Borma (+14%), MLD (+19%) et Adem (+1%).

La moyenne journalière de la production de pétrole est passée de 31 300 barils/jour, en janvier 2024, à 28 800 barils/jour, en janvier 2025, selon la même source.

Il convient de noter que la production de la Concession Hasdrubal a repris, depuis le 10 décembre 2024, après son arrêt (Shutdown), le 27 novembre 2024, pour des travaux de maintenance.

L’article Tunisie | La production de pétrole brut en baisse de 12% est apparu en premier sur Kapitalis.

Aggravation du déficit commercial énergétique de la Tunisie  

Le déficit de la balance commerciale énergétique de la Tunisie a enregistré, en janvier 2025, une hausse de 9% par rapport à la même période de l’année écoulée pour se situer à 1108 millions de dinars.

Selon le rapport sur la conjoncture énergétique du mois de janvier 2025, publié par l’Observatoire national de l’énergie et des mines (Onem), ce chiffre tient compte de la redevance du gaz algérien exportée.

Les exportations des produits énergétiques ont enregistré une baisse en valeur de 28% accompagnée par une légère hausse des importations en valeur de 1%.

Selon l’observatoire, les échanges commerciaux dans le secteur de l’énergie sont très sensibles à trois facteurs à savoir les quantités échangées, le taux de change dollar/dinar et les cours du Brent, qualité de référence sur laquelle sont indexés les prix du brut importé et exporté ainsi que les produits pétroliers.

En effet, au cours du mois de janvier 2025, les cours du Brent ont enregistré une baisse de 1$/bbl par rapport au mois de janvier 2024.

Au cours de la même période, le dinar tunisien a enregistré une hausse de 3% par rapport au dollar américain, principale devise d’échange des produits énergétiques en comparaison avec la même période de l’année dernière, a indiqué la même source.

L’article Aggravation du déficit commercial énergétique de la Tunisie   est apparu en premier sur Kapitalis.

Nous sommes tous des Africains 

La crise des migrants africains subsahariens en Tunisie, qui suscite un vif débat en Tunisie et parfois des réactions à la limite du racisme et de la xénophobie, a inspiré ce poème à l’auteur, économiste de son état qui a beaucoup travaillé en Afrique.

Sadok Zerelli

Ils arrivent de loin, les cœurs en exil, 

Brisés par la faim, chassés par l’argile. 

Le vent les porte, l’espoir les guide, 

Mais ici, hélas, tout est aride. 

Leurs pas résonnent dans nos ruelles, 

Ombres perdues sous la dent des querelles. 

On les traque, on les maudit, 

Comme si leur peau portait le délit. 

Noirs sous le soleil, sombres dans la nuit, 

Ils rêvent d’un pain, d’un toit, d’un bruit, 

Autre que l’insulte, autre que le coup de poing, 

Autre que l’ordre de partir au loin. 

Ont-ils oublié, ceux qui jugent, 

Que l’exil fut aussi leur refuge ? 

Que leurs ancêtres, aux temps passés, 

Étaient ces hommes qu’on veut chasser ? 

Frères d’Afrique, pardonnez l’oubli, 

La peur des âmes, la haine, l’ennui. 

Un jour, la terre ouvrira ses bras, 

Et l’homme ne se mesurera plus à sa peau, mais à sa foi.

Pardon, mes frères, vous qui fuyez la guerre, 

La faim, l’oubli, l’exil amer. 

Vos pas fatigués sur nos terres échouent, 

Cherchant refuge sous un ciel trop flou. 

Pardon, mes frères, pour l’ignorance, 

Pour ces chaînes tissées d’arrogance. 

Nos cœurs ont oublié l’hospitalité, 

Ils ont laissé la peur les dominer. 

Vos rêves chavirent dans l’ombre de nos rues, 

Où l’on vous traque, où l’on vous tue. 

Vos visages brûlent sous des regards de fer, 

Où l’on vous traite en indésirables, en étrangers de l’enfer. 

Les chaînes ont changé, mais les cris demeurent, 

Les insultes pleuvent, les cœurs se meurent. 

Vous êtes noirs, et c’est votre offense, 

Dans ce pays qui oublie son essence. 

Car hier encore, nous étions vous, 

Chassés, opprimés, traînés à genoux. 

Nos pères savaient l’exil, la douleur, 

Mais ont-ils perdu leur propre mémoire ? 

Pardon, mes frères, pour l’oubli, la haine, 

Pour ces blessures, pour tant de peine. 

La mer vous rejette, la terre vous nie, 

Mais sachez que l’histoire vous rendra la vie. 

L’article Nous sommes tous des Africains  est apparu en premier sur Kapitalis.

L’Occident, ses «valeurs» et nos malheurs

Voir un peuple palestiniens délogé, désarmé, affamé et bombardé en toute impunité avec l’aval d’un Occident qui n’a cessé d’agiter la bannière humanitaire pour arriver à ses fins en Irak, en Libye, en Syrie, pour protéger l’Ukraine, et voir une certaine élite de ce pays, une décennie durant, faire les larbins devant les ambassades, sans parler des hystériques débilement Charlie, c’est juste effarant.

Dr Monem El Achkham *

J’ai une pensée, en ce mois saint, pour ceux qui ont été un jour, immédiatement et tendrement, Charlie et qui n’ont jamais, soit dit en passant, été Christchurch ni Rohingya d’ailleurs.

Cette émouvante naïveté de ces concitoyens qui pensait que l’Occident défendait des valeurs universelles, qu’on avait les mêmes ennemis, que la seule voie à la liberté et à la sécurité était de porter haut et fort ces valeurs, indépendamment de l’appartenance culturelle et de la nationalité, était d’une niaiserie attendrissante.

Pour les non regardants, ça pourrait tenir comme ligne de pensée, même s’il n’y avait pas besoin d’avoir fait de grandes écoles pour comprendre que chez ces gens-là, monsieur, les êtres humains ne sont pas tout à fait égaux et que comme disait Coluche, il y en a même qui sont plus égaux que d’autres.

Les plus téméraires, pour être conséquents dans leur philosophie à deux balles ou par conviction, poussaient la plaisanterie jusqu’à comprendre voire même défendre des déclarations et des positions litigieuses, quand bien même elles sont allusivement insultantes pour ce qu’on est et ce qu’a toujours été notre culture.

Les Chalghoumi et compagnie

Nous ne nous attarderons bien entendu pas sur ceux qui revendiquent et partagent l’attitude méprisante et la répulsion que l’Occident a pour tout ce qui est arabo-musulman, ceux-là ne sont même pas dignes du mépris.

Il faut reconnaître cependant que les Occidentaux ne nous logent pas tous à la même enseigne, il y a leurs amis comme le vénérable Hassen Chalghoumi **, ceux qui ont allumé les bougies devant la résidence de l’ambassadeur de France pour déclarer qu’ils étaient Charlie jusqu’à la moelle, et il y a les autres. Ce que nos conquis à l’Occident n’ont pas intégré, c’est que les Chalghoumi et compagnie, ainsi que tous les pays soumis à ne plus en pouvoir, n’ont pas plus de valeur que les autres et que le seul intérêt qu’ils suscitent est qu’ils soient servilement soumis, qu’ils soient docilement utilisables jusqu’ à ce que leur tour soit venu.

J’ai une réelle peine pour ces pauvres concitoyens, qui ont misé sur des valeurs universelles et qui viennent à comprendre que, sans l’ombre d’un doute, dans le mot «universel», il n’a jamais été question d’Arabo-musulmans, de bougnoules quoi, sauf qu’ils n’étaient pas assez doués pour le voir. Encore que, quelque chose me dit qu’ils ne pouvaient pas ne pas s’en apercevoir, sauf que ça les arrangeaient de ne pas l’admettre.

Le génocide perpétré par les sionistes à Gaza nous gâche la vie, nous attriste, nous blesse et nous humilie tous autant que nous sommes. Ce sinistre sentiment d’impuissance, cette injustice exhibée sans gêne, de manière récurrente, et dans un total dédain des valeurs humaines, incite à la haine.

Voir un peuple palestinien délogé, désarmé, affamé et bombardé en toute impunité avec l’aval d’un Occident qui n’a cessé d’agiter la bannière humanitaire pour arriver à ses fins en Irak, en Libye, en Syrie, pour protéger l’Ukraine et voir une certaine élite de ce pays, une décennie durant, faire les larbins devant les ambassades, sans parler des hystériques débilement Charlie, c’est juste effarant.

Cet Occident qui nous méprise

Le jour où on se sera rendu compte qu’il ne suffirait pas d’aligner trois mots dans la langue de Molière, de courber l’échine à se briser les lombaires et de dénigrer sa propre culture pour être assimilé, ça sera un début de redressement quant à notre dignité et on aura peut-être alors une chance de commencer une véritable réflexion sur ce qui conviendrait d’entreprendre pour vivre libre, en sécurité et avec un positionnement lucide, droit et sans ambiguïté aucune, face à un Occident qui nous méprise et qui nous abhorre ouvertement. Cet occident qui porte plainte contre un président russe pour crime de guerre, pour avoir tué des civils et qui ne se soucie pas de protéger un Premier ministre israélien ayant contre lui un mandat d’arrêt émis par la Cour pénale internationale.

Continuer à aider et à soutenir cet abject criminel de guerre dans cette barbarie sans nom, est immonde, ignoble, immoral et infâme mais ne leur pose absolument pas le moindre problème. Est-ce que cette effrayante réalité est suffisante pour que l’on comprenne et qu’on se positionne une fois pour toute ou est-ce qu’il faudra plus pour nos Chalghoumi ?

* Chirurgien, Gafsa.

** Responsable associatif et religieux franco-tunisien connu pour ses positions qui suintent la haine de soi et qui défend les thèses occidentales en toute chose.

L’article L’Occident, ses «valeurs» et nos malheurs est apparu en premier sur Kapitalis.

Tunisie | Où trouver l’argent qui manque ?

Recevant mardi 18 mars 2025 la ministre des Finances Mechket Slama Khaldi, le président de la république Kaïs Saïed a donné ses instructions «pour prendre des mesures nécessaires au niveau des finances publiques afin de faire face à toutes les dépenses non prévues».

Tout en insistant, une nouvelle fois, sur «la nécessité de compter sur soi dans le cadre des choix nationaux et d’une fiscalité équitable, seul moyen pour répondre aux attentes du peuple tunisien dans tous les domaines», le chef de l’Etat a insisté sur «la nécessaire contribution des banques publiques et privées aux efforts de l’Etat pour aider à reconstruire de nombreux services publics».

Par dépenses non prévues dans la loi de finances et le budget de l’Etat pour l’exercice 2025, le chef de l’Etat désigne sans doute les mesures à caractère social qu’il avait décidées ces dernières semaines, notamment les milliers de recrutements dans la fonction publique, qui auront un coût financier très élevé que les ressources actuellement disponibles de l’Etat ne permettent pas de couvrir.

Sont-ce les banques publiques et privées, déjà fortement sollicitées, qui vont être une nouvelle fois appelées à la rescousse pour combler le trou dans le budget de l’Etat ?

On est tentés de le penser, puisque ni le chef de l’Etat ni la ministre des Finances, magistrate de son état et peu familière des arcanes de la finance, n’a cru devoir nous expliquer où va-t-on trouver l’argent qui manque, si ce n’est dans davantage d’endettement intérieur et extérieur.

I. B.  

L’article Tunisie | Où trouver l’argent qui manque ? est apparu en premier sur Kapitalis.

Migration | Meloni se félicite de «l’effondrement des départs de Tunisie et de Libye»

«Réduire les départs et éradiquer le trafic de migrants est la seule manière de réduire le nombre de migrants qui perdent la vie en tentant d’atteindre l’Italie et l’Europe», a déclaré Giorgia Meloni pour vanter les mérites de sa politique sévère en matière de réduction des flux d’immigration en provenance des côtes sud de la Méditerranée.

«Nous avons accueilli favorablement la proposition de la Commission européenne sur le règlement sur les rapatriements, nous considérons qu’il s’agit d’une évolution très significative également pour harmoniser les pratiques des différents États membres et rendre les rapatriements plus efficaces. Il est essentiel que l’UE devienne efficace dans ce domaine : si vous entrez illégalement en Europe, vous ne pouvez pas rester illégalement sur le territoire de l’Europe, vous devez être rapatrié».

C’est ce qu’a déclaré la Première ministre italienne Giorgia Meloni dans son discours au Sénat, le 18 mars 2025, en prévision du Conseil européen.

Sur le front de l’immigration, «nous avons un double objectif : la réduction drastique des débarquements en Méditerranée centrale grâce à l’effondrement des départs de Tunisie et de Libye et la réduction des entrées irrégulières également sur d’autres routes.»

«En 2024, ceux-ci ont été réduits de 60% par rapport à 2023, de 35% par rapport à 2022 et contrairement à ce qui est affirmé, les chiffres sont conformes à ceux de 2024, avec de petites fluctuations dictées par la dynamique complexe libyenne», a-t-elle poursuivi.

«L’Organisation internationale pour les migrations nous apprend qu’en 2024, sur la route de la Méditerranée centrale, contre environ 66 000 arrivées, 1 695 morts et disparus ont été enregistrés. En 2023, avec plus de 157 000 arrivées irrégulières, il y a eu 2 526 morts et disparus. En 2014, année de l’opération Mare nostrum, créée pour sauvegarder la vie en mer, les arrivées ont été d’environ 170 000 morts et 3 126 disparus. Que nous disent ces données? Que réduire les départs et éradiquer le trafic de migrants est la seule manière de réduire le nombre de migrants qui perdent la vie en tentant d’atteindre l’Italie et l’Europe», a souligné Meloni pour vanter les mérites de sa politique sévère en matière d’immigration.

I. B.

D’après Ansamed.

 

L’article Migration | Meloni se félicite de «l’effondrement des départs de Tunisie et de Libye» est apparu en premier sur Kapitalis.

L’ambassadeur Prunas dépose une gerbe de fleurs à la mémoire des victimes de l’attentat du Bardo 

Le dixième anniversaire de l’attentat terroriste contre le musée du Bardo à Tunis est passé presque inaperçu. Il a fallu que l’ambassadeur d’Italie Alessandro Prunas fasse le déplacement sur place pour déposer une gerbe de fleurs à la mémoire des victimes pour nous rappeler ce triste souvenir.

La représentation italienne en Tunisie a annoncé que suite à cet hommage, une cérémonie de commémoration a eu lieu à l’ambassade d’Italie, au cours de laquelle une minute de silence a été observée.

«Aujourd’hui, nous honorons la mémoire de Giuseppina Biella, Francesco Caldara, Orazio Conte, Antonella Sesino et de tous ceux qui, il y a dix ans, ont perdu la vie dans le lâche attentat terroriste contre le musée du Bardo», a déclaré l’ambassadeur Prunas, rendant également hommage au «sacrifice louable de l’agent des brigades antiterroristes tunisiennes, Aymen Morjen, tombé en protégeant un citoyen italien, et au grand courage manifesté par le guide tunisien Naceur (Hamadi) Ben Abdessalem pour avoir mis en sécurité des dizaines de citoyens italiens, au péril de sa propre vie.» (Voir Photo ci-haut)

Le 18 mars 2015, deux jeunes Tunisiens, armés de kalachnikovs, pénètrent dans le musée du Bardo et commettent un massacre : 24 personnes sont mortes dans l’attaque, dont quatre touristes italiens débarqués le matin même au port de La Goulette, comme le reste des victimes étrangères, à bord d’un ferry de croisière.

I. B.

L’article L’ambassadeur Prunas dépose une gerbe de fleurs à la mémoire des victimes de l’attentat du Bardo  est apparu en premier sur Kapitalis.

Energie | Pour l’Italie, l’Afrique est une alternative majeure à la Russie

«L’Afrique est devenue une alternative énergétique majeure à ce qui était autrefois la Russie, et pas seulement pour le gaz», a déclaré le PDG dEni, Claudio Descalzi, décrivant la nouvelle géopolitique énergétique après le conflit russo-ukrainien. Pour lui, la société italienne d’hydrocarbures doit investir non seulement dans le gaz, mais aussi dans les énergies renouvelables.  

«Dans le contexte méditerranéen, lAfrique est un allié important quil faut aider, étant donné que lindustrie et la démographie croissante ont également besoin dénergie», a déclaré Descalzi, ajoutant que le continent «est traditionnellement notre deuxième patrie, nous y avons grandi puis nous nous sommes diversifiés, pendant longtemps nous y avons consacré 50% de nos investissements et de nos ressources.»  

«Notre fort positionnement est en Afrique du Nord mais nous sommes également très présents au sud. Après la crise énergétique, cet engagement de fournir du gaz à lAfrique nous est revenu, quand lItalie en avait besoin, il na pas été difficile de convaincre nos partenaires de nous donner du gaz et de remplacer partiellement de gros volumes. Mais combien de temps cela durera-t-il ? Ils auront des priorités et sont en croissance dun point de vue industriel et démographique, cela signifie quils auront besoin de beaucoup d’énergie», explique encore le patron d’Eni, qui regarde vers l’avenir et voit des évolutions se dessiner à l’horizon.

«Ce qui se fait, cest développer le gaz. Le pétrole est peut-être moins important et il y a toute une discussion sur le développement des énergies renouvelables, même si les contextes environnementaux en Afrique subsaharienne sont très difficiles, avec des forêts et un climat qui nest pas très simple», analyse Descalzi, par allusion à la saison des pluies qui peuvent anéantir tous les panneaux solaires installés.

Soulignant l’importance de développer les énergies renouvelables en Afrique, Descalzi a déclaré : «Nous avons besoin de développer et de fournir les énergies renouvelables sur réseau».

Il y a, selon lui, une autre alternative : la biomasse, «le produit le plus utilisé pour créer de l’énergie en Afrique et cela entraîne d’énormes dommages à la santé car elle est utilisée au niveau domestique, de manière très rudimentaire et même primitive», estime le PDG d’Eni. Le Kenya, la Côte d’Ivoire ou le Rwanda pourraient en profiter, car ils ont une agriculture très développée.

Pour Eni, «l’objectif est de produire environ un million de tonnes de biocarburants par an, ce qui représente 20 à 35% de nos besoins plus les résidus de transformation ; nous avons déjà réussi à produire 120 000 tonnes de ces biocarburants et nous avons des projets locaux de développement de bioraffineries qui ont créé près de 100 000 emplois pour des agriculteurs qui font des travaux traditionnels et de nouveaux agriculteurs qui font des travaux spécialisés dans ce type d’activité non seulement en Afrique, au Moyen-Orient et en Méditerranée mais aussi en Extrême-Orient».

I. B.

D’après Ansamed.

L’article Energie | Pour l’Italie, l’Afrique est une alternative majeure à la Russie est apparu en premier sur Kapitalis.

Prix Comar d’Or 2025 | Encore une dizaine de jours pour candidater  

Les Assurances Comar rappellent aux romanciers tunisiens ayant publié des romans en langues arabe ou française au cours des 12 derniers mois que le dernier délai pour la présentation de leurs candidatures pour la 29e édition des prix Comar d’Or est fixé au 31 mars 2025.

Pour participer, les auteurs (ou les éditeurs ayant eu préalablement l’accord des auteurs) doivent contacte Comar Assurances (Département Marketing et Communication) afin de remplir la fiche d’inscription et déposer 7 exemplaires de leurs ouvrages publiés entre le 1er avril 2024 et le 31 mars 2025, comme le stipule le règlement du prix.

Les Prix Comar d’Or, lancés en 1997, sont les plus importants prix littéraires en Tunisie depuis bientôt une trentaine d’années. Ils visent à soutenir activement la création littéraire dans le pays en récompensant les meilleurs romans publiés chaque année.

Chaque année, six romans sont primés, trois en langue arabe et trois en langue française : Comar d’Or (10 000 DT), Prix spécial du jury (5 000 DT) et Prix Découverte (2 500 DT).

Outre la récompense financière, les romanciers primés bénéficient d’une promotion spéciale auprès des médias, des libraires et du grand public pour une meilleure diffusion de leurs ouvrages.  

I. B.

L’article Prix Comar d’Or 2025 | Encore une dizaine de jours pour candidater   est apparu en premier sur Kapitalis.

L’Occident s’acharne sur les Palestiniens, par Israël interposé

Nous avons de plus en plus l’impression que les gouvernements occidentaux s’acharnent sur les Palestiniens, par Israël interposé, pour rappeler aux peuples du Sud global la puissance de feu de leurs armes. Le conflit meurtrier entre Israéliens et Palestiniens est aussi un conflit symbolique entre l’Occident et Sud global.

Lahouari Addi *

Comment définir Benjamin Netanyahu? C’est la ruse au service de la cruauté et de la méchanceté. Il signe des accords tout en sachant qu’il les rompra à tout moment. Cet homme a été au-delà du machiavélisme à qui il a donné la plus inhumaine et la plus barbare des significations.

Le Premier ministre israélien piétine le droit international avec arrogance et prétend combattre le Mal alors qu’il est le Mal incarné. Il est insensible à la douleur de mères dont les enfants sont tués par les bombes des avions bourrés de technologie. Il dira: mais les Palestiniens aussi tuent des Israéliens. Mais dès lors que les Palestiniens reconnaissent l’existence d’Israël, y compris le Hamas qui a changé sa charte à cet effet en 2017, pourquoi alors cette guerre?

Terroriser les Palestiniens

L’homme n’est pas un ange, qu’il soit Israélien ou Palestinien, et il y a toujours eu et il y aura toujours des guerres. Mais les guerres prennent fin quand les protagonistes se reconnaissent. Dans ce cas, les Palestiniens reconnaissent Israël installé sur une grande partie de leur terre, mais Israël ne reconnait pas aux Palestiniens le droit d’avoir un Etat sur une petite partie de leur territoire historique.

Par ailleurs, après les horreurs de la Seconde Guerre Mondiale, le droit a essayé de «civiliser» la guerre, de la maintenir dans les limites de «œil pour œil, dent pour dent». Mais avec Netanyahu, la guerre n’a pas de limites. Elle ne vise pas que les combattants, elle tue aussi femmes, enfants, vieillards sans distinction et en masse.

Netanyahu affirme qu’il fait la guerre au Hamas et non aux Palestiniens, bien que les faits contredisent son discours puisque les bébés et les enfants sont aussi victimes par milliers de ses agressions. Mais comme tout leader colonial, il nie le sentiment nationaliste du colonisé palestinien qui se reconnaît dans le Hamas.

C’est un fait attesté par les observateurs sur le terrain que le Hamas est populaire à Gaza et en Cisjordanie. Toute la stratégie de l’armée israélienne à Gaza a été de terroriser les Gazaouis afin de les pousser à se détacher du Hamas et à dénoncer ses militants qui vivent parmi eux. Mais peine perdue. Cette stratégie a échoué lors de la guerre d’Algérie et aussi la guerre du Vietnam.

Un ancien chef d’état-major israélien a dit publiquement que le Hamas n’est pas un mouvement terroriste ; c’est un mouvement idéologique qui utilise la violence qui, par définition, est terroriste.

Colonisé contre colonisateur

Le rapport entre le colonisé et le colonisateur est marqué par la haine qui mène à des évènements tragiques s’inscrivant dans un enchaînement de causes. C’est pourquoi, aussi dramatiques que soient les attaques du 7 octobre 2023, elles ne sont pas la cause du conflit comme le dit la propagande israélienne relayée par les médias de droite occidentaux. Expliquer l’attaque du 7 octobre, c’est la situer dans son contexte historique afin de donner des chances à la paix.

Il appartient aux Israéliens de changer de politique vis-à-vis des Palestiniens qu’ils oppriment s’ils ne veulent pas que d’autres attaques similaires à celle du 7 octobre ne se reproduisent. Et c’est pourquoi, face à l’inhumanité de Netanyahu, seul un embargo total d’Israël mettra fin à cette guerre centenaire.

Ce qui manque cruellement aux Israéliens, c’est un leader qui leur dise que la puissance américaine à la faveur de laquelle ils tuent par milliers les Palestiniens n’est pas éternelle.

Car, en effet, Netanyahu n’est rien sans l’appui que lui accordent les gouvernements occidentaux. Nous avons l’impression que les gouvernements occidentaux s’acharnent sur les Palestiniens, par Israël interposé, pour rappeler aux peuples du Sud global la puissance de feu de leurs armes. Le conflit meurtrier entre Israéliens et Palestiniens est aussi un conflit symbolique entre l’Occident et Sud global.

* Professeur à l’Institut des études politiques de l’Université de Lyon.

L’article L’Occident s’acharne sur les Palestiniens, par Israël interposé est apparu en premier sur Kapitalis.

Liban | Marwan Chahine rouvre les plaies du 13 avril 1975

C’est une date gravée dans la mémoire du Liban, une ligne de fracture, un basculement irréversible. Le 13 avril 1975, à Beyrouth, un bus transportant des Palestiniens est criblé de balles. Une embuscade, un massacre, et la guerre civile libanaise s’embrase pour quinze longues années. Un demi-siècle plus tard, Marwan Chahine remonte le fil de cet instant zéro…

Djamal Guettala

Dans ‘‘Beyrouth, 13 avril 1975’’ (éditions Belfond, Paris, 2024), Marwan Chahine propose une enquête d’une rare intensité, menée avec la rigueur du journaliste et le souffle du romancier.

Si l’événement est inscrit dans l’histoire, ses contours restent flous, noyés sous les récits contradictoires et les silences gênés. Qui a tiré? Pourquoi ce bus, pourquoi ce jour-là? Officiellement, c’est une riposte des milices chrétiennes aux tensions montantes avec les factions palestiniennes. Mais derrière cette version figée dans les manuels, d’autres récits émergent, plus troublants, plus politiques.

Beyrouth, une ville hantée

Dans un pays où l’histoire est une plaie mal refermée, Chahine enquête, interroge, exhume. Il croise les témoignages des survivants, explore les archives, confronte la mémoire collective à la réalité des faits. Il s’attarde sur ce moment suspendu où l’histoire aurait pu bifurquer, où l’engrenage de la guerre aurait pu être évité. Son enquête, loin d’être une simple autopsie historique, interroge aussi le silence : pourquoi, cinquante ans plus tard, ce massacre demeure-t-il si peu documenté ?

En creusant le passé, Chahine révèle un Liban toujours hanté par ses fantômes. Beyrouth porte encore les stigmates de la guerre civile, ses quartiers gardent la mémoire des lignes de front, et ses habitants vivent avec une histoire à la fois omniprésente et insaisissable. Le silence autour du 13 avril 1975 n’est pas un hasard : c’est un symptôme, celui d’un pays qui peine à affronter son passé.

Récompensé par le Prix France-Liban 2024, ‘‘Beyrouth, 13 avril 1975’’ suscite le débat et s’impose comme une œuvre essentielle pour comprendre les mécaniques invisibles de la guerre civile libanaise.

Djamal Guettala avec l’auteur…

Un événement inaugural

Dans la lignée d’un Patrick Radden Keefe ou d’un Javier Cercas, Marwan Chahine fait bien plus que raconter un fait historique : il met en lumière les non-dits, les mensonges d’État, et la manière dont une nation façonne – ou efface – son passé. Avec une plume à la croisée du reportage et du roman noir, il recompose un puzzle où la réalité dépasse la fiction. Il traque les non-dits, confronte les récits officiels, démonte les rouages d’un mensonge d’État.

Extrait de la quatrième de couverture qui parle d’«une spectaculaire enquête, la première du genre», sur un «événement inaugural». «Si l’événement est connu de tous, personne ne sait ce qui s’est réellement passé ce jour-là. Était-ce une opération planifiée? Un acte de représailles? Un incident fortuit? Les rumeurs sont nombreuses, les légendes tenaces. De retour dans le pays de son père, le journaliste Marwan Chahine se met à enquêter sur cette affaire aussi taboue que sulfureuse. Malgré la culture du silence et l’amnésie générale, il va retrouver, un à un, les protagonistes du drame et parvenir à rassembler les innombrables pièces de ce puzzle tragique où la réalité dépasse bien souvent la fiction. À la croisée du récit journalistique, de l’essai historique et du thriller, ‘‘Beyrouth, 13 avril 1975’’ est aussi une quête personnelle et le portrait poignant d’un pays hanté par les fantômes. Avec en toile de fond cette question plus que jamais d’actualité : comment raconter nos histoires ?»

L’article Liban | Marwan Chahine rouvre les plaies du 13 avril 1975 est apparu en premier sur Kapitalis.

Baisse des revenus des exportations d’huile d’olive en Tunisie

Les recettes tunisiennes d’exportation de l’huile d’olive depuis le début de la campagne jusqu’à fin février 2025 ont atteint 1 691,4 millions de dinars, en baisse de 26,8% par rapport à la même période de la campagne précédente, selon les données publiées par l’Observatoire national tunisien de l’agriculture (Onagri).

Ceci malgré une augmentation de 40,8% de la quantité d’huile d’olive exportée qui a atteint 132 200 tonnes.

L’huile d’olive conditionnée ne représentait que 10,2% des exportations, tandis que les exportations en vrac représentaient les 89,8% restants.

La baisse des recettes d’exportation est principalement attribuée à la forte baisse du prix moyen de l’huile d’olive.

Il est à noter que les prix ont diminué de 54,9% en février 2025 par rapport à la même période de l’année précédente, avec des variations allant de 8,5 dinars/kg à 18,7 dinars/kg selon les catégories.

L’Italie a été le principal importateur

L’Onagri a également souligné que la majorité des exportations tunisiennes d’huile d’olive étaient dirigées vers le marché européen (59,4% du volume total des exportations), suivi de l’Amérique du Nord (24%) et de l’Afrique (9,5%).

L’Italie a été le principal importateur d’huile d’olive tunisienne, représentant 31,4% des quantités exportées au cours des quatre premiers mois de la campagne 2024/2025, suivie par l’Espagne (24%) et les États-Unis (19,4%).

Concernant l’huile d’olive biologique, les volumes exportés ont atteint 24,800 tonnes, pour une valeur d’environ 343,5 millions de dinars à fin février 2025.

Cependant, l’huile d’olive biologique conditionnée ne représente que 4,2% du volume total de l’huile d’olive biologique exportée au cours de la période considérée, avec un prix moyen de 13,85 dinars/kg.

Selon la même source, l’Italie était également le principal importateur d’huile d’olive biologique tunisienne, couvrant 65% des quantités exportées, suivie par l’Espagne (16%) et les Etats-Unis (10%).

L’article Baisse des revenus des exportations d’huile d’olive en Tunisie est apparu en premier sur Kapitalis.

Industrie | Le chef du groupe italien Duferco en Tunisie

Le chef du Plan Mattei pour la Confindustria, l’organisation patronale italienne, et président du groupe Duferco, Antonio Gozzi, accompagné de l’ambassadeur d’Italie en Tunisie, Alessandro Prunas, a rencontré le ministre de l’Économie et du Plan, Samir Abdelhafidh, et la ministre de l’Industrie, des Mines et de l’Énergie, Fatma Thabet.

Selon un communiqué de l’ambassade d’Italie à Tunis rendant compte de cette rencontre «lItalie et la Tunisie travaillent au renforcement du partenariat économique italo-tunisien dans le sillage du Plan Mattei» [pour l’Afrique].

La rencontre avec la ministre de l’Industrie «a porté sur les moyens dattirer les investissements italiens en Tunisie, notamment dans le secteur des énergies renouvelables, daider la Tunisie à atteindre sa sécurité énergétique et de diversifier ses sources dénergie en créant de nouveaux emplois», peut-on lire dans un communiqué du ministère de l’Industrie.

Antonio Gozzi, président de Federacciai, directeur de Federcostruzioni, est responsable du plan Mattei pour la Confindustria Nazionale. Son groupe Duferco est actif dans les secteurs de la sidérurgie, des énergies renouvelables et du transport maritime.

I. B.

L’article Industrie | Le chef du groupe italien Duferco en Tunisie est apparu en premier sur Kapitalis.

La Tunisie attend un soutien plus efficace de l’Union européenne

Dans un contexte de critiques de la gestion de la crise migratoire dans le pays, la Tunisie exige un meilleur soutien de l’Union européenne (UE) dans la mise en œuvre des différentes réformes entreprises, conformément à sa vision et ses priorités et dans le cadre du respect mutuel.

«Une occasion d’évaluer ce qui a été réalisé dans le cadre du partenariat stratégique qui lie la Tunisie et l’Union européenne depuis des décennies et de souligner l’importance du travail conjoint dans le contexte du bénéfice mutuel et d’un développement cohérent dans le cadre du respect mutuel et de la mise en réseau pour élargir et approfondir les domaines de partenariat pour faire face aux défis actuels».

C’est ainsi que la présidence du gouvernement a décrit dans un communiqué la rencontre, lundi 17 mars 2025, entre le Premier ministre Kamel Maddouri et l’ambassadeur de l’UE en Tunisie, Giuseppe Perrone, accompagné du directeur de la coopération à la délégation de l’UE en Tunisie, Tom Achwanden, et du représentant de la Banque européenne d’investissement (BEI), Jean-Luc Revereault.

Les deux parties ont également souligné l’importance d’assurer toutes les conditions nécessaires au succès du Conseil de partenariat et des différentes commissions sectorielles spécialisées dans la période à venir.

Maddouri a ensuite souligné l’importance de traduire le contenu du protocole d’accord de partenariat global et stratégique 2023 en programmes et plans concrets, appelant à «soutenir et assister la Tunisie dans la mise en œuvre des différentes réformes entreprises, conformément à sa vision et ses priorités».

Maddouri a exprimé son souhait de voir le partenariat tuniso-européen se développer davantage, diversifier ses programmes et mécanismes et, notamment, renforcer le soutien financier alloué à la Tunisie dans le cadre de la programmation triennale de l’UE 2025-2027.

De son côté, le chef de la délégation de l’UE en Tunisie a réitéré l’importance que l’UE accorde à la Tunisie, comme en témoignent les nombreux programmes et projets conjoints soutenus par l’UE. Il a exprimé sa volonté de «continuer à soutenir et accompagner le pays dans les réformes qu’il définira en fonction de ses priorités, en lui apportant un appui financier et technique».

Perrone a ensuite souligné l’importance de moderniser l’accord de partenariat entre la Tunisie et l’UE, afin qu’il réponde aux aspirations des deux parties et contribue à relever les défis auxquels elles sont confrontées.

Cette rencontre intervient dans un contexte de critiques en Tunisie, notamment en ce qui concerne la gestion de la crise migratoire.

L’article La Tunisie attend un soutien plus efficace de l’Union européenne est apparu en premier sur Kapitalis.

Appel à l’adhésion à TuniChèque pour des transactions plus sécurisées

Un mois après son entrée en production dans sa nouvelle formule, marquant ainsi l’achèvement de sa phase de lancement, la plateforme TuniChèque, dédiée aux transactions par chèque, connaît une adoption croissante de la part des acteurs économiques.

Le Conseil Bancaire et Financier (CBF) et l’Union tunisienne de l’industrie, du commerce et de l’artisanat (Utica) considèrent que TuniChèque constitue une avancée majeure pour la modernisation des moyens de paiement et l’inclusion financière en Tunisie. Cette solution innovante et hautement sécurisée permet:

– de vérifier instantanément la régularité du chèque et la disponibilité des fonds sur le compte du tireur;

– et de réserver immédiatement le montant du chèque au profit du bénéficiaire, sans frais supplémentaires;

Consciente des réalités du terrain et des ajustements nécessaires à l’intégration de cette nouvelle plateforme, l’Utica encourage l’ensemble de ses structures ainsi que les opérateurs économiques n’ayant pas encore adhéré à s’enregistrer sur TuniChèque.

Elle appelle ses adhérents à faire preuve de patience et d’engagement dans cette transition, afin de tirer pleinement parti des avantages qu’offre ce dispositif en matière de sécurité et d’efficacité des transactions commerciales.

Dans cet objectif, le CBF, en partenariat avec ses membres, met en place un dispositif d’accompagnement comprenant une assistance dédiée aux clients bancaires, notamment aux adhérents de l’Utica, et des sessions de formation personnalisées pour une meilleure prise en main des nouvelles procédures de traitement des chèques.

Pour toute information complémentaire sur l’utilisation et le traitement des nouvelles formules de chèques, les utilisateurs sont invités à contacter leur chargé de clientèle ou le Centre de relations clients de leur banque, ou le Centre de relations clients TuniChèque de la Sibtel, disponible 24h/24 et 7j/7 au 31 380 671.

L’article Appel à l’adhésion à TuniChèque pour des transactions plus sécurisées est apparu en premier sur Kapitalis.

216 Capital investit dans la startup tunisienne Juridoc

216 Capital, société de Venture Capital spécialisée dans l’investissement Seed/Early dans les entreprises technologiques, fondée à Tunis en 2021, investit dans la startup Juridoc pour accélérer la digitalisation des services juridiques en Afrique et au Moyen-Orient. Le montant de la levée de fonds n’a pas été communiqué.

Fondée en 2021et déjà implantée en Tunisie et au Sénégal, la startup LegalTech Juridoc enregistre des chiffres impressionnants : plus de 252 000 documents disponibles, 325 000 recherches juridiques abouties et plus de 4 000 utilisateurs payants. Forte de ce succès, la startup ambitionne de démocratiser l’accès à l’information juridique sur de nouveaux marchés.

LegalTech Juridoc a récemment bouclé un tour de table mené par 216 Capital et Go Big Partners, pour soutenir son développement en Afrique de l’Ouest et au Moyen-Orient.

La digitalisation des services juridiques en Tunisie est un levier essentiel pour moderniser l’administration, fluidifier les démarches et renforcer la transparence. En automatisant les processus et en facilitant l’accès aux services juridiques, elle permet aux entreprises, aux investisseurs et aux citoyens de gagner en efficacité et en confiance.

Une plateforme innovante au service du droit

Juridoc simplifie l’accès aux ressources juridiques grâce à une base de données complète incluant législation, jurisprudence, doctrine et veille juridique. Son moteur de recherche intelligent, basé sur l’IA générative, permet aux professionnels du droit, aux entreprises et aux institutions d’optimiser leur travail en accédant rapidement à des informations fiables et actualisées.

«Nous sommes convaincus que notre solution répond à un besoin crucial des professionnels du droit, non seulement en Tunisie et au Sénégal, mais également à travers toute l’Afrique de l’Ouest et le Moyen-Orient. Nous avons pour ambition d’étendre notre expertise et d’offrir une véritable valeur ajoutée à de nouveaux utilisateurs», a déclaré Kais Assali, co-fondateur et Ceo de Juridoc.

Accélérer le développement international

En bouclant le récent tour de table, Juridoc va utiliser les fonds réunis pour renforcer son infrastructure technologique, afin d’optimiser les performances de son moteur de recherche basé sur l’IA, enrichir sa base de données avec des contenus juridiques adaptés aux spécificités locales des nouveaux marchés et soutenir ses efforts commerciaux et marketing pour accélérer l’adoption de la plateforme.

«Cet investissement s’inscrit dans notre vision d’accompagner les startups à fort potentiel qui transforment des secteurs stratégiques grâce au digital. Nous sommes ravis de soutenir Juridoc dans sa croissance et de contribuer à moderniser l’accès à l’information juridique sur des marchés à forte demande», a affirmé Dhekra Khelifi, Partner à 216 Capital Ventures.

Aujourd’hui, Juridoc couvre le droit tunisien, sénégalais, ainsi que les réglementations Ohada, Uemoa, Cedeao, et ambitionne d’élargir encore son champ d’action. Avec cette levée de fonds, la startup marque une nouvelle étape dans sa mission : rendre le droit plus accessible, structuré et efficace pour tous.

De gauche à droite et de haut en bas, Aziz Chalghaf (Go Big Partners), Anis Wahabi (Juridoc), Maya Boureghda (Juridoc), Hassen Arfaoui (216 Capital), Aymen Mbarek (Go Big Partners), Kais Assali (Juridoc), Dhekra Khelifi (216 Capital).

L’article 216 Capital investit dans la startup tunisienne Juridoc est apparu en premier sur Kapitalis.

Quel modèle de développement économique pour la Tunisie de Kais Saïed?

L’auteur de cet article, un économiste universitaire ayant enseigné différentes disciplines de l’économie pendant vingt ans et l’ayant pratiqué en tant que consultant international pendant vingt autres années, se livre à un exercice inédit : associer à chacun des présidents qui ont gouverné la Tunisie depuis son indépendance, le nom d’un grand économiste dont lui ou son gouvernement ont appliqué les idées souvent sans le savoir. Il propose à la fin de son analyse au président Kais Saïed une école de pensée économique et les axes d’un modèle de développement qui tiennent compte de sa vision politique et de ses valeurs et lui permettront de transformer ses rêves pour la Tunisie en réalité. Un article très pédagogique et didactique à lire et à faire lire aux plus hauts responsables du pays.

Dr. Sadok Zerelli

Il est un fait connu de tout le monde qu’il est plus facile de critiquer que de proposer et plus facile de détruire que de construire.

Conscient de cela, j’ai toujours fais personnellement des efforts dans tous les articles que j’ai publiés dans Kapitalis depuis quatre ou cinq ans (une bonne trentaine) de ne pas tomber dans ce travers et de proposer toujours une voie de sortie ou une solution, que je pense est la plus adaptée aux problématiques économiques que j’analyse dans ces articles, qu’il s’agisse de la politique monétaire suivie par la BCT, ou de la décision de Kais Saïed de rompre les relations avec le FMI, ou même de cette dernière loi catastrophique sur les chèques qui s’avère non pas avant-gardiste en engendrant un moindre usage des billets de banques dans l’économie, comme le proclamaient haut et fort sur tous les médias ses auteurs et défenseurs, mais bien arrière-gardiste qui s’est traduite, au contraire, par l’accroissement des paiements en espèces dont le montant a explosé depuis la promulgation de cette loi, comme malheureusement je l’avais prédit dans quatre ou cinq articles que j’avais consacrés à ce sujet (Notamment le dernier en date ‘‘Six questions aux auteurs de la nouvelle loi sur les chèques’’).

Il est une réalité aussi relevée par l’opinion publique, tous les responsables politiques et tous les observateurs économiques, qu’alors que les plus grands défis qui se posent pour la Tunisie depuis quelques années déjà sont d’ordre économique, la démission des économistes de ce pays devant leurs responsabilités est flagrante et leur silence est assourdissant.

En effet, à part moi-même et quelques autres économistes qui se comptent sur les doigts d’une seule main, dont le Professeur Hachemi Alaya, l’un des meilleurs économistes que ce pays a enfantés et l’un des rares qui méritent de porter le titre de «Professeur des Universités» en sciences économiques, contrairement à plus de deux mille autres (dont je n’ai pas l’honneur de faire partie), dont on n’entend ni ne lit jamais les analyses, à part quatre ou cinq bien introduits dans les cercles médiatiques et qui sont d’ailleurs toujours les mêmes à occuper le devant de la scène audiovisuelle et dont la superficialité et la  banalité des analyses font à mon avis honte à la profession.

Un modèle développement pour quelle Tunisie ?

J’ai tenu à préciser dans le titre de cet article que mon objectif final à travers cet essai est de proposer un modèle de développement pour la Tunisie de 2025 gouvernée par Kais Saïed, qui n’est pas celle de 1956-1987 gouvernée par Bourguiba, ni celle de 1987-2010 gouvernée par Ben Ali, ni celle de 2011-2019 gouvernée par le tandem Ghannouchi/Caïd Essebsi, suite à leur fameuse rencontre à Paris et leur entente pour se partager le pouvoir, l’un au Palais du Bardo et l’autre au Palais de Carthage.

En effet, il est clair que tant sur le plan du contexte politique international, que démographique et sociologique propres à la Tunisie ainsi que politique, il y a eu de grands changements d’une période à l’autre, dont on doit compter si on veut être réaliste et appliquer avec rigueur la maxime de l’homme le plus riche du monde et le génie du temps modernes, Elon Musk, à savoir : un problème bien posé est un problème à moitié résolu.

Ainsi, sur le plan du contexte international et si je m’en tiens à comparer les deux périodes les plus extrêmes dans le temps, celle de Bourguiba et celle de Kais Saïed, il est évident qu’il y a une grande différence entre le contexte de la guerre froide et de la vive compétition entre les blocs Est et Ouest des années 1960/1970 et celle de la guerre d’Ukraine avec domination des Etats-Unis comme seule superpuissance mondiale qu’on vit actuellement. Même la personnalité et le charisme des principaux dirigeants du monde ne sont plus les mêmes : on ne peut pas comparer un Donald Trump à un John Kennedy ou un Emanuel Macron à un Charles De Gaulle…

Sur le plan démographique et sociologique, on ne peut pas comparer la Tunisie de Bourguiba avec des familles souvent nombreuses et une mère souvent au foyer qui s’occupent bien de ses enfants à la Tunisie Kais Saïed avec des familles de deux ou trois enfants, des mères qui travaillent et des enfants souvent livrés à eux-mêmes. Les jeunes ne sont plus les mêmes et n’ont plus les mêmes valeurs et visions de la vie : entre jouer à la toupie ou aux billes et lire Taha Hussein, comme ma génération le faisait du  temps de Bourguiba, et lire Harry Potter et naviguer sur Tik-Tok ou Facebook comme le font les enfants d’aujourd’hui, il y de sacrées différences qui impactent la personnalité et les comportements des jeunes et donc des futurs consommateurs et producteurs qu’ils seront.

Sur le plan du régime politique aussi, et sans trop m’avancer sur ce terrain miné et courir le risque de détourner l’objet de cet article qui est d’ordre économique et non politique, je dirais que le type de régime présidentiel, la répartition des pouvoirs au sein d’un même type, et les dispositions des constitutions de 1958, 2014 et 2021 sont forts différentes, ce qui doit être pris en compte dans le choix du modèle de développement économique à proposer à Kais Saïed, car le lien entre l’économique et le politique n’est plus à démontrer.

Les sciences économiques, au pluriel 

Ce n’est pas un hasard qu’on ne parle pas de la science économique au singulier mais des sciences économiques au pluriel, parce qu’il existe effectivement plusieurs écoles de pensée qui présentent chacune une vision différente du type de société visé, des objectifs à atteindre en matière de répartition de la richesse nationale entre plusieurs classes de la société et des politiques économiques les plus efficaces pour y arriver. 

L’ objet de cet article, qui se veut pédagogique et didactique, est justement de présenter et d’expliquer dans le langage le plus simple accessible au grand public, les principales écoles de pensées économiques, d’identifier laquelle se trouve à la base des différentes politiques économiques menées en Tunisie depuis son indépendance et de «marier» chacun des Présidents qui ont gouverné notre pays au grand économiste, considéré comme le chef de file de l’école de pensée, dont ce Président ou son gouvernement a épousé les idées et les a appliquées consciemment ou pas. L’objectif final est d’identifier pour le Président Saïed, qu’on peut considérer comme encore «célibataire» dans le sens où il est manifestement encore à la recherche de l’école de pensée économique avec laquelle il pourrait «se fiancer» et qui lui permettrait de réaliser le modèle de société dont il rêve pour la Tunisie de l’après le 25 juillet 2021.

Le couple Bourguiba/Keynes 

John Maynard Keynes (1883-1946) est un économiste anglais qui a probablement le plus marqué l’histoire de la pensée économique, plus même que le fondateur de l’économie en tant que discipline, Adam Smith (1723-1790), qui a été anoblit par la reine d’Angleterre pour ses travaux de recherche synthétisés dans son fameux livre qui s’enseigne encore dans toutes les facultés de sciences économiques dans le monde (‘‘La Théorie générale de l’emploi, de l’intérêt et de la monnaie’’,1936). Dans ce livre, il remet en question les idées classiques et néoclassiques en vigueur à son époque, selon lesquelles l’économie s’autorégule et le marché assure naturellement et à long terme le plein emploi. Keynes montre dans cet ouvrage que l’économie peut rester bloquée à court terme en situation de sous-emploi (chômage et récession persistants) et que l’intervention de l’État est nécessaire pour relancer l’activité économique. Un de ses arguments est sous la forme d’une boutade restée célèbre qui a consisté à dire que, même si les classiques et néoclassiques avaient raison de considérer que le libre fonctionnement du marché permet d’atteindre à long terme le plein emploi, «à long terme on est tous morts», et personne ne sera encore là pour le vérifier !

La pensée keynésienne repose sur quatre idées fondamentales très novatrices à cette époque qui était dominée par la pensée néoclassique :

  • la demande globale (consommation publique et privée + investissement + exportation) est le moteur de la croissance économique;
  • une politique budgétaire expansionniste, qui consiste à augmenter les dépenses publiques même en recourant s’il le faut à un budget volontairement déficitaire, permet de relancer la croissance et résorber le chômage;
  • il faut baisser les impôts directs et indirects pour stimuler la consommation et l’investissement, donc la croissance économique;
  • il faut appliquer une politique monétaire accommodante basée sur la réduction du taux directeur de la banque centrale et de faibles taux d’intérêt bancaire pour inciter les entreprises et les ménages à emprunter et à investir.  

La pensée keynésienne a été appliquée avec succès par tous les pays occidentaux à la sortie de la deuxième guerre mondiale (notamment par le ‘New Deal’ du Président Roosevelt aux Etats-Unis), et a généré ce qu’on appelle encore aujourd’hui avec nostalgie «les trente glorieuses» en référence aux trente années durant lesquelles les principaux pays occidentaux ont connu une forte croissance économique sans chômage et une nette élévation des niveaux de vie (1950-1980).

Bourguiba, un grand visionnaire comme l’était Keynes, a su épouser les idées de ce dernier et a lancé dès le début de l’indépendance un vaste programme d’emploi massif de dizaines de milliers de chômeurs sur des chantiers qu’il savait pratiquement improductifs mais qui permettaient de leur distribuer des salaires pour augmenter leur consommation et donc la demande globale.

Dans le domaine de l’investissement, autre composante de la demande finale, sa politique économique d’inspiration keynésienne s’est traduite par la création de grands pôles de développent régionaux (raffinerie à Bizerte, usine de cellulose à Kasserine, de sucre à Béja, chimique à Gabès, El-Fouledh à Menzel Bourguiba, etc.), souvent financés par le recours à l’endettement extérieur, et une politique monétaire accommandante de la part de la BCT qui se traduisait par de faibles taux d’intérêt, comme le préconisait Keynes.

Soixante ans après, on peut dire avec le recul que le couple Bourguiba/Keynes a plutôt bien réussi à relever les défis qui se posaient à l’époque et que leurs progénitures, en l’occurrence toute ma génération, en ont largement profité sous forme d’enseignement gratuit, de bourses d’études, de soins médicaux gratuits, etc.

Le couple Nouira/ Marshall

Après l’échec cuisant en 1969 de la politique collectiviste des coopératives agricoles prônée par Ahmed Ben Salah, Bourguiba en véritable «animal» politique qu’il était, a effectué un virage de 180° et a confié les rênes de la politique économique à Hedi Nouira, Gouverneur de la Banque Centrale, qui ne cachait pas ses idées libérales. Celles-ci sont basées sur les enseignements de l’école néoclassique, menée par Alfred Marshall (1842-1924) qui, par son ouvrage ‘‘Principles of Economics’’ (1890), a joué un rôle central dans la formalisation de cette école de pensée, notamment en développant les concepts d’élasticitéet de coût marginal et en structurant l’économie comme une discipline mathématisée et analytique.

L’idée à la base de cette théorie est que les marchés sont efficaces et que l’offre et la demande déterminent naturellement le niveau des prix et le volume de la production. Son hypothèse de base est qu’il existe un «Homo œconomicus», un être imaginaire parfaitement rationnel et bien informé, qui cherche toujours à maximiser sa fonction d’utilité tandis que les entreprises cherchent toujours à maximiser leurs bénéfices.

Contrairement à l’école keynésienne, l’école néoclassique préconise que l’Etat ne doit pas intervenir dans la vie économique d’un pays et qu’il doit juste assumer ses fonctions régaliennes de puissance publique (justice, police, diplomatie, armée, etc.).

Un des enseignements de cette théorie est que tous les facteurs de production (travail et capital) doivent être rémunérés selon leur productivité marginale (supplément de production) en particulier les travailleurs, justifiant ainsi l’inégalité des salaires entre les cadres et les ouvriers et la distribution inégale du revenu national entre les travailleurs et les capitalistes et entre les classes sociales.

Avec l’élection de Margaret Thatcher au Royaume-Uni et de Ronald Reagan aux États-Unis au début des années 1980, deux dirigeants mondiaux conservateurs, cette école de pensée néoclassique, qui date du XIXe et du début du XXe siècle, est redevenue à la mode.

Ce sont les idées de cette école de pensée, qu’on appelle aussi l’école marginaliste, qui ont inspiré Hedi Nouira pour promulguer la fameuse loi de 1972 qui ouvre largement les portes de la Tunisie aux investissements directs étrangers (IDE), en tablant sur les bas salaires des ouvriers qui doivent être payés, conformément à la théorie néoclassique, selon leur productivité marginale qui est faible en raison de leurs faibles qualifications.

Le couple Ben Ali / Lucas

L’économiste American Robert Lucas (1937-2023) a expliqué dans son célèbre livre ‘‘Les anticipations rationnelles’’ (1970), que les individus anticipent les décisions économiques du gouvernement, ce qui rend inefficaces les politiques de relance keynésiennes.

L’idéologie néolibérale, dont il est considéré comme le chef de file, est une idéologie à la fois politique et économique, qui applique certaines idées néo-classiques mais va plus loin en prônant des réformes structurelles pour libéraliser l’économie, supprimer les régulations qui entravent le marché, réduire les barrières douanières pour ouvrir davantage l’économie au marché international, privatiser les entreprises publiques etc. 

Cette idéologie, qui est à l’origine de l’apparition dans les années 1990 du phénomène de la mondialisation, se retrouve encore aujourd’hui dans le type de réformes structurelles que le FMI et la Banque Mondiale exigent des pays qui leur demandent des prêts, comme conditions préalables pour leur en accorder (c’est ce qui a justifié la dernière décision de Kais Saïed de rompre les relations avec le FMI).

C’était le cas pour Plan d’Ajustement Structurel (PAS), appliqué par la Tunisie dans les années 1990 qui avait pour but de stabiliser l’économie et de réformer les finances publiques après la crise économique et la forte dette accumulée durant les années 1980.

Les objectifs et mesures du PAS étaient : 

  • stabilisation macroéconomique : réduction des déficits budgétaires et maîtrise de l’inflation; 
  • libéralisation de l’économie : suppression de certaines subventions, privatisations, ouverture aux investissements étrangers;  
  • réduction du rôle de l’État : privatisation d’entreprises publiques et baisse des dépenses publiques;  
  • réforme monétaire et fiscale : dévaluation du dinar, encouragement des exportations et modernisation du système fiscal;  
  • déréglementation du marché du travail : réforme des codes du travail pour favoriser la flexibilité.  

Force est de reconnaitre qu’avec le PAS,  le couple Ben Ali/Lucas a obtenu un succès relatif dans le sens où :

– une certaine stabilisation macroéconomique a été obtenue (réduction de l’inflation et des déficits budgétaires);

– la Tunisie a connu une croissance économique soutenue dans les années 1990 à 2010 grâce à l’investissement aussi bien public que privé, l’industrialisation et au développement des exportations;  

– le pays est devenu plus attractif pour les investissements étrangers.  

Mais comme dans tout couple, le bonheur apparent cache quelque fois de profondes fissures qui finissent avec les années par apparaitre :

– la dévaluation du dinar a entraîné une perte du pouvoir d’achat pour la population;  

– les privatisations ont profité à une minorité liée au pouvoir, favorisant la corruption;

– la réduction des dépenses publiques a affecté l’éducation, la santé et les services sociaux;  

– le chômage est resté élevé, notamment chez les jeunes et les diplômés;

– l’augmentation des inégalités sociales et régionales a nourri un mécontentement qui a culminé avec la Révolution de 2011.  

En conclusion, je dirais que le couple Ben Ali/Lucas a réussi à obtenir une bonne stabilisation macroéconomique, mais a creusé davantage les inégalités sociales et régionales et a ainsi semé les graines de la révolte de 2011, dont les répercussions bouleversent encore aujourd’hui la vie économique et politique du pays

Le couple Ghannouchi/Friedman

Il s’agit de la période entre 2011 et jusqu’à la première élection de Kais Saïed comme Président en 2019, durant laquelle on peut considérer pour ne pas tomber dans un débat de politique politicienne, que Rached Ghannouchi a effectivement gouverné le pays, soit seul à travers les gouvernements dirigés par ses disciples Hamadi Jebali et Ali Larayedh soit conjointement avec Béji Caid Essabsi au Palais de Carthage et lui-même au perchoir de l’ARP.

Les gouvernements qui se sont succédé durant cette période ont tous appliqué, probablement sans même le savoir, une politique économique monétariste, surtout après la promulgation de la loi de 2016 qui a accordé à la BCT l’indépendance de décision.

Cette école de pensée, dont le chef de fille est Milton Friedman (1912-2006), cherche à déterminer comment la monnaie influence l’économie et comment les politiques strictement monétaires peuvent être utilisées pour relancer la croissance, résorber le chômage et stabiliser l’économie.

Elle repose sur la fameuse équation quantitative de la monnaie, connue sous le nom de «Equation de Cambridge» (que j’avais exposée et expliquée dans plusieurs de mes articles très critiques à l’égard de la politique monétaire suivie par la BCT, notamment le dernier ‘‘Plaidoyer en faveur de l’amendement de la loi de la BCT’’), qui affirme qu’une augmentation de la masse monétaire entraîne mécaniquement une hausse proportionnelle des prix si la vitesse de circulation et la production restent constantes à court terme. Elle attribut la première responsabilité pour lutter contre l’inflation aux banques centrales qui disposent de trois instruments pour le faire :

 – les taux directeurs qui, à travers le taux du marché monétaire (TMM)  influencent le coût du crédit;

 – les opérations d’«open market» qui se traduisent par l’achat/vente d’obligations et autres actifs financiers pour réguler le volume de monnaie en circulation;

 – le contrôle des réserves obligatoires des banques commerciales qui déterminent leur capacité à accorder des crédits à leurs clients et à créer ainsi de la monnaie scripturale et gonfler la masse monétaire en circulation.

Il faut dire que les enseignements de cette théorie ont été appliqués souvent avec succès dans les pays développés pour maîtriser l’inflation à travers la manipulation du taux directeurs fixés par les banques centrales (BCE, FED…).

Par exemple, c’est grâce à une telle politique monétaire que des pays comme la France ou les Etats-Unis, qui ont connu des taux d’inflation à deux chiffres (supérieurs à 10%) juste après le déclenchement de la guerre en Ukraine et la flambée des cours du pétrole et des matières premières qui s’en est suivie, ont réussi à les ramener pratiquement à 2% aujourd’hui en moins de deux ans.

Mais, en Tunisie, la même politique monétaire du taux directeur appliquée depuis que la BCT est devenue indépendante en 2016 s’est avérée un échec cuisant, puisque l’inflation a atteint à un moment donné 11,3% et qu’elle reste encore élevée jusqu’à aujourd’hui (6,7%). La raison est que les deux conditions de base que Friedman lui-même a bien indiquées pour le succès d’une politique du taux directeur pour la maîtrise de l’inflation, à savoir une vitesse de circulation de la monnaie stable à court terme et l’existence d’un bon mécanisme de transmission entre l’économie réelle et l’économie monétaire, sont loin d’être remplies en Tunisie en raison de l’importance du secteur informel (qui représente jusqu’à 54% du PIB, selon certains experts) et de la faible inclusion financière (seuls 35% des ménages disposent d’un compte courant bancaire ou postal).

J’ai personnellement publié depuis trois ou quatre ans une bonne dizaine d’articles à ce sujet, expliquant de long et en large les causes structurelles de cet échec, formule mathématique de l’équation quantitative à l’appui et citant même Friedman… mais cela n’a pas empêché l’ex-gouverneur de la BCT d’augmenter à huit reprises successives le taux directeur jusqu’à atteindre 8% et le nouveau gouverneur (qui n’est même spécialiste en économie monétaire mais en économie de l’énergie) de le garder à ce niveau jusqu’à aujourd’hui, asphyxiant ainsi les ménages, les entreprises et prenant en otage les investissements et la croissance économique, sans réussir pour autant à maîtriser l’inflation.

Quant à l’excuse derrière laquelle l’ex comme le nouveau gouverneur ont l’habitude de se cacher pour échapper à leur responsabilité, à savoir que c’est le conseil d’administration de la BCT qui décide en la matière, elle est à rejeter d’un revers de la main, parce les membres de ce conseil sont des directeurs généraux dans différents départements ministériels (agriculture, commerce, industrie, transport, etc.) qui, même s’ils sont compétents dans leur domaine, n’ont aucune formation économique pour savoir quelle est la politique monétaire la plus adaptée aux spécificités de l’économie tunisienne et à quelles conditions l’équation quantitative de la monnaie de Friedman, dont ils n’ont probablement jamais entendu parler, pourrait s’appliquer avec succès. Quant aux trois économistes universitaires qu’il revient au gouverneur de nommer dans son conseil d’administration, ils le sont souvent sur la base d’affinité sinon d’amitié personnelles, compte tenu des énormes jetons de présence qu’ils touchent à ce titre.

Pourtant, il existe une autre politique monétaire beaucoup plus efficace et facile à mettre en œuvre pour lutter contre l’inflation, que tous les économistes disciples de Friedman mentionnent et que j’ai rappelée dans tous mes articles, celle des réserves obligatoires (voir plus haut). En effet, il suffit d’augmenter de quelques points le taux de réserves obligatoires que les banques commerciales sont tenues de détenir pour réduire drastiquement et mécaniquement leur capacité à créer de la monnaie scripturale (on démontre mathématiquement que le processus de création monnaie scripturale par les banques commerciales est une suite algébrique qui converge vers l’inverse du taux de réserves obligatoires).

Il ne fait pas de doute pour moi que si j’habitais le Palais de Carthage, je convoquerais, dès demain, le Gouverneur de la BCT et lui ferais signer dans mon bureau même deux circulaires à adresser aux banques commerciales de trois mots chacune : l’une stipule que le taux directeur est de la BCT est diminué de 8% à 4% (c’est son niveau dans des pays à économie similaire à la nôtre, tels que le Maroc ou la Jordanie) et l’autre stipulant que le taux de réserves obligatoires est augmenté de 4%. Si la consommation des ménages, les investissements des entreprises et la croissance économique ne reprendront pas en moins de trois mois sans produire pour autant plus d’inflation, alors je ne suis pas un économiste mais un charlatan!

Il reste une question que tous les lecteurs et lectrices se posent certainement et à laquelle je me dois de leur apporter une réponse même subjective : pourquoi les responsables de la BCT s’entêtent-ils à appliquer une politique du taux directeur pour essayer de maîtriser l’inflation plutôt qu’une politique du taux de réserves obligatoires qu’ils doivent certainement connaître (c’est du niveau d’un maîtrisard en sciences économiques)?

La seule réponse que je trouve est que la première permet aux banques d’accroître considérablement leurs bénéfices puisque le taux de rémunération des bons du Trésor que l’Etat est obligé d’émettre pour financer son déficit budgétaire (selon un article pernicieux de la loi de 2016) sont indexés au taux directeur de la BCT, alors que la seconde réduit considérablement leur capacité à accorder des crédits, leurs chiffres d’affaires et donc leurs bénéfices. De là à déduire que la BCT est au service du lobby bancaire, je laisse à chacun(e) la liberté de franchir ou non ce pas.

Toujours est-il qu’avec l’échec pour la maitrise de l’inflation, un taux de chômage dépassant 16% de la population active et même 40% parmi les diplômés de l’enseignement supérieur et un taux officiel de croissance économique négatif de -1,8% en moyenne par an durant la période 2012 et 2021, on ne peut pas dire que le couple Ghannouchi/Friedman a laissé de bons souvenirs aux Tunisiens !

Les possibles «fiançailles» de Kais Saïed avec Arthur Pigou

On peut considérer notre Président qui, d’après ses discours, sait quel type de société il veut construire pour la Tunisie et quelles valeurs il veut défendre, comme un «célibataire» qui n’a pas encore «trouvé chaussure à son pied», dans le sens où il est encore à la recherche de l’école de pensée économique et du modèle de développement qui lui permettront de réaliser la Tunisie dont il rêve.
Compte tenu des idées qu’il développe dans  ses discours que je ne rate jamais, je lui propose de «se fiancer, en vue d’un futur mariage si entente mutuelle», comme il est d’usage de le dire dans ces circonstances, avec la théorie économique du bien-être (Welfare Theory)  qui a été développée par plusieurs économistes dont le chef de file est Arthur Pigou (1877-1959) dans son célèbre ouvrage ‘‘The Economics of Welfare’’ (1920).

Pigou a développé l’idée que l’État peut améliorer le bien-être économique en corrigeant les défaillances du marché et a introduit ce que les économistes appellent les «taxes pigouviennes» pour réduire les effets négatifs des externalités (exemple : taxe carbone pour lutter contre la pollution, taxe sur le capital oisif que j’avais proposée dans mon dernier article ‘‘Le président Saïed a-t-il raison de rompre les relations avec le FMI’’).  

L’objectif recherché par cette école de pensée est la réalisation de l’optimum de Pareto, qui désigne une situation d’allocation des ressources matérielles et humaines disponibles optimale dans le sens où aucune amélioration du bien-être d’un individu ne peut se faire sans détériorer celui d’un autre.

En pratique, il s’agit de maximiser une fonction d’utilité collective que Paul Samuelson (1915-2009) appelle «fonction de bien-être social», qui permet d’agréger les préférences individuelles pour évaluer le bien-être collectif, et que Kenneth Arrow (1921-2017) a démontré par son «théorème d’impossibilité» qu’elle ne peut pas être construite par simple agrégation des utilités individuelles. Par exemple, si chaque individu décide pour maximiser son utilité individuelle de se rendre dans sa voiture à son travail, il en résultera un tel embouteillage sur les routes que personne n’arrivera à temps à son bureau.

Il se trouve que je suis moi-même «marié» à cette école de pensée depuis que j’avais soutenu en 1979 à la Sorbonne une thèse Doctorat d’Etat portant sur ‘‘L’investissement en infrastructures des transports selon la théorie d’allocation optimale des ressources’’, devant un jury présidé par Maurice Allais qui a reçu en 1988 le prix Nobel d’économie pour ses recherches dans ce domaine. J’en applique les enseignements depuis plus de 30 ans pour l’évaluation de la rentabilité économique d’un grand nombre de programmes projets d’infrastructures réalisés en Tunisie et dans une trentaine de pays africains pour le compte des bailleurs de fonds multinationaux tels que la BAD, la BEI, la Banque Mondiale, etc.

Sans trop entrer dans des détails techniques et théoriques, je dirais à l’intention de notre Président que la théorie du bien-être cherche un équilibre entre l’objectif d’efficacité et de croissance économique et celui d’une plus grande justice sociale, une préoccupation majeure qu’on retrouve dans tous ses discours. Elle est utilisée pour justifier et analyser les interventions économiques de l’État, notamment :  

– les politiques de redistribution (impôts progressifs, allocations sociales) pour corriger les inégalités; 

– les politiques de régulation pour corriger les défaillances de marché (monopoles, externalités négatives comme la pollution);

– la justification des investissements publics dans l’éducation, la santé et les infrastructures de transport, qui augmentent le bien-être global.  

Quel Modèle de développement économique pour la Tunisie de Kais Saïed

La Tunisie a adopté plusieurs modèles de développement économique au fil des décennies, mais aucun n’a réellement permis d’atteindre un équilibre durable entre croissance, inclusion sociale et stabilité financière. Aujourd’hui, la question du modèle de développement est au cœur des débats, car le pays peine à sortir de la crise économique persistante.  

En se basant sur les enseignements de la théorie du bien-être comme cadre théorique, et face aux défis actuels (croissance faible, dette élevée, chômage, inflation, corruption…), les axes du modèle de développement que je propose à notre Président sont :  

  • un modèle basé sur l’économie de la connaissance et l’innovation : la Tunisie possède une jeunesse instruite et un fort potentiel en matière de numérique. Miser sur l’économie du savoir (technologies, intelligence artificielle, industrie 4.0, biotechnologies…) permettrait d’attirer des investissements et de créer des emplois qualifiés;  
  • une transformation vers une économie productive et diversifiée : la Tunisie doit réduire sa dépendance aux services et au tourisme en développant des industries à plus forte valeur ajoutée, comme l’aéronautique, les énergies renouvelables et l’agro-industrie. Cela implique des réformes pour améliorer l’environnement des affaires et soutenir les entreprises locales;
  • un modèle axé sur le développement durable : avec la crise climatique et la rareté des ressources naturelles, une transition vers une économie verte est nécessaire. L’investissement dans les énergies renouvelables, l’agriculture biologique et l’économie circulaire pourrait permettre à la Tunisie de se positionner comme un leader régional en matière de développement durable.  
  • Une économie plus inclusive et équilibrée : la croissance ne peut être durable que si elle bénéficie à toutes les régions du pays. Un développement régional équilibré, avec une meilleure répartition des infrastructures et des opportunités économiques, est crucial pour réduire les inégalités sociales et territoriales.  

Ce modèle nécessitera des réformes profondes pour améliorer la gouvernance, renforcer l’éducation, moderniser l’administration et attirer les investissements. Sans ces transformations, la Tunisie risque de rester dans un cercle vicieux de crises économiques et sociales, avec le risque de défaut de paiement et le Club de Paris à l’horizon

Post Scriptum 1 : Je doute fort qu’un tel article académique et didactique soit lu par notre Président, qui paraît-il, préfère la lecture des poèmes de Bayram Ettounsi… que ce genre d’articles économiques rébarbatifs.   Cependant, s’il m’aurait permis d’enrichir la culture économique du public et partager avec lui un tant soit peu mes connaissances acquises au prix d’une vie d’études universitaires et de pratique de l’économie un peu partout dans le monde, je ne regretterais pas de l’avoir rédigé.

Post Scriptum 2 : Le seul bénéfice que je peux espérer retirer de la rédaction de ce genre d’article que je fais gratuitement et qui me demande beaucoup d’efforts, est quelques visiteurs de plus de mon blog «Poèmes de la vie», pour y lire mes poèmes sur ce que les poètes grecs appellent la «finitude» et que j’appelle «l’insignifiance des êtres et des choses». Ils y trouveront un dernier poème que j’ai appelé «Donne-moi la main pour traverser ensemble» (il ne s’agit pas de traverser la Méditerranée sur un bateau de fortune pour immigrer clandestinement… !).

L’article Quel modèle de développement économique pour la Tunisie de Kais Saïed? est apparu en premier sur Kapitalis.

Faisons de l’immigration une opportunité !

Nous publions ci-dessous la tribune d’un conseiller municipal français originaire de Tunisie (ville d’Echirolles) consacrée à la question de l’immigration. Ses réflexions de Français issu de l’immigration éclairent le débat actuel en Tunisie sur l’immigration des Subsahariens, assimilée par certains à une invasion (sic !).

Mohamed Makni *

Avec l’ambiance qui court en ce moment en France et de l’autre côté de la Méditerranée. Une immigration incontrôlée des deux côtés, une Europe frileuse et une Tunisie exsangue, presque étouffée par des vagues de Subsahariens.

En ces temps où l’immigration fait débat, je voulais rappeler que c’est un sujet complexe et aux multiples facettes, qu’il est essentiel d’aborder avec nuance et en s’appuyant sur des faits vérifiés.

Selon l’INSEE, en 2023, 7,3 millions d’immigrés vivent en France, soit 10,7% de la population totale. La population étrangère vivant en France s’élève à 5,6 millions de personnes, soit 8,2% de la population totale.

Il y a des motivations économiques, comme la recherche d’un travail ou la poursuite d’études; il y a des motivations politiques, pour trouver une sécurité qui n’existe plus dans son pays de naissance et des raisons personnelles, comme le regroupement familial.

Si la France est une opportunité pour les personnes qui y migrent, l’immigration représente aussi une opportunité pour la France. Notre population est vieillissante et les personnes qui rejoignent notre pays contribuent à son dynamisme démographique. Elles participent à l’économie du pays, à travers leur consommation quotidienne et leur activité professionnelle, souvent dans des secteurs enregistrant des pénuries de main d’œuvre. Cela enrichit aussi la diversité culturelle de la France, à travers le brassage de musique, de cuisine…

Pour tirer parti de cela, il faut s’atteler à relever des défis, dont celui de l’intégration : accueillir de façon digne des personnes qui ont besoin de se loger, de trouver un travail, et parfois d’apprendre notre langue.

L’immigration a souvent été associée à l’insécurité, et les nouveaux arrivants se heurtent à des discriminations, second défi à relever.

Cela freine leur intégration et initie un cercle vicieux de rejet.

Ce cercle peut devenir vertueux dès lors que nous apprenons à réfléchir avec des faits et des données vérifiées, à comprendre l’autre et que nous encourageons les échanges interculturels et la coopération.

Cela nécessite de mettre en place des politiques publiques adaptées et de former les nouveaux arrivants tout autant que les personnes accueillantes.

L’article Faisons de l’immigration une opportunité ! est apparu en premier sur Kapitalis.

❌