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Baisse du pétrole : un gain budgétaire conditionnel selon Ridha Chkoundali

La Tunisie a élaboré son budget 2025 sur la base d’un prix de référence du baril de pétrole Brent fixé à 77,4 dollars. Cependant, au 15 mars 2025, les cours du Brent se stabilisent autour de 70,34 dollars, un niveau inférieur aux prévisions initiales.

Au delà du prix du pétrole, la question reste posée: quels sont les impacts d’une baisse durable des prix pétroliers? A cet effet, l’économiste Ridha Chkoundali, a présenté  une analyse, via sa page officielle Fb, selon laquelle le gain financier reste inattendu. Tout en déclarant: « Un maintien des prix à 70 dollars générerait un excédent budgétaire de 980 millions de dinars. Cette manne équivaudrait à une injection de liquidités sans recours aux marchés financiers internationaux, cruciale pour un pays classé non-investissement et exclu des circuits de financement classiques. »

Il met l’accent sur la réduction des coûts énergétiques pourrait atténuer la pression inflationniste. Ce qui facilite une baisse des taux directeurs par la Banque centrale, selon les projections du gouvernement. Plus encore, cela devrait améliorer l’ investissement via un environnement financier plus favorable, un objectif clé du budget 2025 axé sur la rigueur budgétaire et les réformes structurelles

Ce qui conduirait à limiter  les dépenses en devises pour l’importation d’énergie, préservant les réserves et facilitant le remboursement de la dette externe. Il s’agit d’un enjeu crucial pour un pays dont 10 % du PIB est consacré à la facture énergétique

Toutefois, les facteurs géopolitiques ne sont pas en reste. Les sanctions sur l’Iran et la Russie, plus précisément, les restrictions américaines sur l’Iran et les sanctions occidentales contre la Russie pourraient réduire l’offre mondiale, soutenant les prix

Il en va de même de l’évolution du conflit ukrainien : une résolution diplomatique pourrait relancer les exportations russes, accentuant la baisse des cours. 

Les réductions volontaires de production par l’alliance OPEP+ visent à maintenir les prix ou à les faire remonter, une dynamique à surveiller

Autrement dit, le budget repose sur d’autres paramètres sensibles :

  • Croissance économique à -3,2 % (hypothèse conservatrice)
  • Stabilité du dinar face aux devises majeures.
  • Contrôle des importations de biens (+4,2 %) et des prix alimentaires mondiaux

En résumé, il ajoute que même si  la baisse du prix du pétrole offre un coup de pouce budgétaire immédiat, son impact dépendra de la durabilité des cours et de la capacité à concilier ces gains avec les autres hypothèses structurelles du budget. Sans pour autant oublier  les tensions géopolitiques et les dynamiques de marché qui restent des variables clés à surveiller, « notamment dans un contexte où la Tunisie mise sur des réformes structurelles pour moderniser son système fiscal et attirer les investissements », conclut-il 

 

 

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