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L’Ethereum peut-il atteindre 5 000 dollars en 2025 ? Voici ce qu’il faut faire

L’Ethereum (ETH) est restĂ© bloquĂ© dans une pĂ©riode de sous-performance par rapport aux autres principales crypto-monnaies, oscillant autour de 2 100 dollars. Les investisseurs qui s’attendaient Ă  une forte reprise se posent maintenant des questions : Qu’est-ce qu’il faudrait pour que l’Ethereum dĂ©passe les 5 000 dollars ?

Comprendre les cycles du marchĂ© et les mises Ă  jour de la blockchain grĂące Ă  un cours sur les crypto-monnaies peut vous aider Ă  anticiper le prochain grand mouvement de l’Ethereum. Bien qu’une telle hausse ne soit pas impossible, l’Ethereum a besoin Ă  la fois d’amĂ©liorations fondamentales et de conditions de marchĂ© favorables pour prendre de l’ampleur.

L’Ethereum peut-il s’imposer dans la rĂ©volution de l’IA ?

L’une des plus grandes opportunitĂ©s d’Ethereum provient d’une tendance Ă©mergente – l’IA sur la blockchain. Ce secteur se divise en deux catĂ©gories principales :

1. Projets d’infrastructure d’IA : Ils fournissent la puissance de calcul et la technologie blockchain pour les applications d’IA.

2. Agents alimentĂ©s par l’IA : Ces entitĂ©s numĂ©riques gĂšrent les transactions, optimisent les ressources et interagissent par le biais de contrats intelligents.

    Si Ethereum devient la plateforme dominante pour les applications blockchain alimentĂ©es par l’IA, il pourrait attirer des milliards de dollars de nouveaux investissements, ce qui entraĂźnerait une hausse de la demande et du prix de l’ETH.

    Ethereum est-il déjà un leader de la blockchain IA ?

    Ethereum est bien positionnĂ© dans cet espace. Certains jetons liĂ©s Ă  l’IA sur Ethereum affichent dĂ©jĂ  des capitalisations boursiĂšres supĂ©rieures Ă  1 milliard de dollars, et de nombreux autres se situent dans les centaines de millions. L’infrastructure de contrats intelligents d’Ethereum en fait une plateforme idĂ©ale pour les projets d’IA, mais il y a un problĂšme majeur :

    Solana (SOL) est en train d’émerger comme un concurrent de taille.

    Ethereum peut-il rivaliser avec les faibles frais et les transactions rapides de Solana ?

    Les frais de transaction Ă©levĂ©s et les lenteurs de traitement d’Ethereum sont des problĂšmes de longue date.

    Les dĂ©fis actuels d’Ethereum :

    • CoĂ»t moyen d’une transaction : 1,65 $ (au 26 fĂ©vrier)
    • Vitesse de transaction: ~53 secondes

    L’avantage de Solana :

    • Frais rĂ©duits : Souvent moins de 0,01 $ par transaction
    • Traitement plus rapide : Les transactions ne prennent que quelques secondes

    Pourquoi cela est-il important ? Les applications blockchain pilotĂ©es par l’IA requiĂšrent des transactions frĂ©quentes et peu coĂ»teuses. La vitesse supĂ©rieure et le prix abordable de Solana le rendent plus attrayant pour les projets d’IA, ce qui pourrait menacer la position d’Ethereum.

    Pour qu’Ethereum atteigne les 5 000 $, il doit baisser considĂ©rablement les frais et amĂ©liorer la vitesse des transactions. Bien que les dĂ©veloppeurs d’Ethereum aient promis des amĂ©liorations, les progrĂšs ont Ă©tĂ© lents, ce qui a suscitĂ© le scepticisme des investisseurs.

    Que faudra-t-il pour que l’Ethereum atteigne 5 000 dollars ?

    Le chemin de l’Ethereum vers 5 000 $ dĂ©pend de trois facteurs principaux :

    – rĂ©soudre les frais Ă©levĂ©s et les transactions lentes : Ethereum doit rĂ©ussir Ă  mettre en Ɠuvre des solutions d’évolutivitĂ©, telles que les rĂ©seaux de couche 2 et le sharding, afin de rĂ©duire les coĂ»ts et d’amĂ©liorer la vitesse des transactions;

    – dominer l’IA et l’intĂ©gration Web3: Le secteur de l’IA sur la blockchain connaĂźt une croissance rapide. Ethereum doit consolider sa position en tant que premiĂšre plateforme pour les projets d’IA, battant des concurrents comme Solana;

    – rĂ©tablir la confiance des investisseurs dans le leadership et le dĂ©veloppement : Les changements de leadership Ă  la Ethereum Foundation pourraient aider, mais seulement si de rĂ©elles amĂ©liorations techniques suivent. Les investisseurs attendent de voir si Ethereum tient ses promesses.

      RĂ©flexions finales

      Le voyage d’Ethereum vers 5 000 $ n’est pas impossible, mais il est loin d’ĂȘtre garanti. Les frais Ă©levĂ©s et la lenteur des transactions de la blockchain restent un obstacle majeur, d’autant plus que des concurrents comme Solana offrent des alternatives plus rapides et moins chĂšres.

      Cependant, Ethereum conserve une forte position avec son Ă©cosystĂšme de dĂ©veloppeurs dominant, son infrastructure de contrats intelligents et l’intĂ©gration croissante de l’IA.

      Si Ethereum parvient Ă  relever ces dĂ©fis, il pourrait rĂ©cupĂ©rer sa position de blockchain leader pour l’avenir de l’IA, de la finance et des applications dĂ©centralisĂ©es. D’ici lĂ , les investisseurs devraient ĂȘtre prĂ©parĂ©s Ă  la volatilitĂ© et l’aborder avec un Ă©tat d’esprit Ă  long terme plutĂŽt que s’attendre Ă  une montĂ©e en flĂšche rapide.

      Ethereum surmontera-t-il ses obstacles et atteindra-t-il de nouveaux sommets, ou des concurrents plus rapides prendront-ils l’avantage ? Les prochains mois seront dĂ©terminants.

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      IsraĂ«l | L’ancien chef du Shin Bet appelle Ă  la dĂ©sobĂ©issance civile

      L’ancien ministre et ancien chef du Shin Bet, le service de renseignement intĂ©rieur israĂ©lien Ă©galement appelĂ© le Shabak, Amihai Ayalon, a commentĂ© la dĂ©cision du Premier ministre israĂ©lien de limoger le directeur de ce service Ronen Bar (avec Netanyahu dans la photo) en lançant un appel Ă  la dĂ©sobĂ©issance civile.

      «Un chef du Shin Bet qui n’a jamais dit ‘Monsieur le Premier ministre, ça suffit’ pendant son mandat n’a probablement pas rempli son rĂŽle correctement», a-t-il dĂ©clarĂ© dans une interview accordĂ©e Ă  Ynet. Et d’ajouter : «Il n’y a pas un chef du Shin Bet qui n’ait entendu des secrets Ă  huis clos. Il en sait plus sur la famille du Premier ministre que lui-mĂȘme.»

      «J’ai dĂ©cidĂ© de proposer au gouvernement la fin du mandat du chef du Shin Bet», a indiquĂ© Benjamin Netanyahu dans une dĂ©claration en vidĂ©o diffusĂ©e dimanche 16 mars 2025 par ses services.

      Sa proposition devrait ĂȘtre acceptĂ©e par le gouvernement, mais l’opposition de gauche a dĂ©jĂ  annoncĂ© qu’elle contesterait la dĂ©cision devant la Cour suprĂȘme.

      Dans un communiqué, Ronen Bar a estimé que le «manque de confiance» de Netanyahu venait de son refus de se plier à ses demandes de «loyauté personnelle».

      La procureure gĂ©nĂ©rale d’IsraĂ«l, Gali Baharav-Miara, a notifiĂ© ses rĂ©serves Ă  Netanyahu. «Il n’est pas possible de dĂ©buter ce processus avant que les fondements factuels et juridiques de votre dĂ©cision soient pleinement clarifiĂ©s», a-t-elle expliquĂ© dans un courrier, soulignant l’illĂ©galitĂ© d’une telle dĂ©cision si elle venait Ă  ĂȘtre annoncĂ©e.

      I. B.

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      La LTDH dénonce les violences contre les migrants subsahariens en Tunisie

      La Ligue tunisienne de dĂ©fense des droits de l’homme (LTDH) exprime sa profonde prĂ©occupation face Ă  la grave dĂ©tĂ©rioration de la situation des migrants subsahariens en Tunisie.

      «Victimes d’agressions et de violations de leurs droits, ils se retrouvent dans une situation de plus en plus prĂ©caire, exposĂ©s Ă  des violences qui menacent leur dignitĂ© et leur sĂ©curité», Ă©crit la LTDH dans un communiquĂ© note, dĂ©nonçant «une gestion chaotique de la crise migratoire qui ne cesse d’exacerber les tensions Ă©conomiques et sociales, touchant aussi bien les migrants que les Tunisiens, notamment les populations vulnĂ©rables».

      La Ligue met en avant la situation Ă  El-Amra, dans le gouvernorat de Sfax, «oĂč les habitants sont privĂ©s du droit de cultiver leurs terres, consĂ©quence directe d’une gestion inefficace de la question migratoire».

      Tout en reconnaissant les dĂ©fis posĂ©s par l’afflux massif de migrants, la LRDH «rejette fermement toute rĂ©ponse sĂ©curitaire rĂ©pressive ou discours raciste qui agit comme une soupape de sĂ©curitĂ© Ă  une crise mal gĂ©rĂ©e», soulignant la nĂ©cessitĂ© d’adopter des politiques inclusives, respectueuses des engagements internationaux de la Tunisie, pour prĂ©server la cohĂ©sion sociale et garantir la protection des droits fondamentaux pour tous.

      Enfin, la Ligue formule des appels Ă  «la fin immĂ©diate de toutes les formes de violences, d’abus et de pratiques discriminatoires Ă  l’égard des migrants, Ă  la pleine prise en charge par les autoritĂ©s tunisiennes des mauvais choix dans la gestion de la question migratoire, qui ont contribuĂ© Ă  l’aggravation de la crise et Ă  la mise en Ɠuvre de politiques migratoires humaines et Ă©quitables, qui concilient le respect des droits des migrants avec les impĂ©ratifs Ă©conomiques et sociaux du pays, et Ă  renforcer la coordination entre l’Etat et la sociĂ©tĂ© civile pour aborder la question migratoire sans recourir Ă  aux discours haineux et discriminatoires, qui ne font qu’alimenter les tensions.»

      La LTDH exprime Ă©galement «une ferme condamnation du racisme institutionnel et des discours stigmatisants Ă©manant de certains dirigeants politiques, notamment des parlementaires, jugĂ©s contraires aux principes dĂ©mocratiques et aux droits de l’homme».

      Dans son communiquĂ©, la Ligue rĂ©itĂšre l’importance du respect des droits fondamentaux sans aucune distinction, exhortant les autoritĂ©s Ă  adopter des politiques migratoires responsables, conjuguant la protection des droits de l’homme avec la nĂ©cessitĂ© de maintenir la stabilitĂ© Ă©conomique et sociale, et met en garde contre toute exploitation populiste ou rhĂ©torique incitant Ă  la haine raciale.

      Le communiquĂ© intervient dans un contexte de tensions croissantes liĂ©es Ă  la gestion des flux migratoires dans le pays, avec des milliers de personnes originaires d’Afrique subsaharienne transitant ou s’installant en Tunisie, notamment dans le gouvernorat de Sfax, souvent dans des conditions prĂ©caires.

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      Italie | Un étranger dangereux rapatrié en Tunisie

      C’est le 13e depuis le dĂ©but de 2025, des policiers d’AncĂŽne (Italie) ont procĂ©dĂ© Ă  une expulsion judiciaire contre un citoyen tunisien de 29 ans. Il Ă©tait incarcĂ©rĂ© Ă  la prison d’Ancona di Montacuto.

      Le rapatriĂ©, dont le nom n’a pas Ă©tĂ© divulguĂ©, a un casier judiciaire fourni pour vol, cambriolage, blessures et trafic de drogue, indique l’agence Ansa qui a rapportĂ© l’information.

      Samedi 15 mars 2025, dans la matinĂ©e, la police italienne l’a fait sortir de prison et l’a emmenĂ© Ă  la frontiĂšre aĂ©rienne de l’aĂ©roport de Fiumicino Ă  Rome oĂč il a Ă©tĂ© pris en charge par les opĂ©rateurs du Bureau d’Immigration de la prĂ©fecture de police de Doric, spĂ©cialisĂ©s dans les escortes internationales, pour l’emmener en Tunisie, car il Ă©tait un citoyen Ă©tranger en situation irrĂ©guliĂšre sur le territoire italien et considĂ©rĂ© comme dangereux pour l’ordre et la sĂ©curitĂ© publics.

      Les autoritĂ©s tunisiennes l’ont pris en charge Ă  son dĂ©barquement Ă  l’aĂ©roport de Tunis-Carthage.

      «Expulser publiquement du territoire les Ă©trangers en situation irrĂ©guliĂšre qui sont dangereux pour l’ordre et la sĂ©curitĂ© permet d’éviter qu’ils ne sĂ©journent de maniĂšre irrĂ©guliĂšre et ne commettent des dĂ©lits de toutes sortes», a dĂ©clarĂ© le commissaire de police Cesare Capocasa. Et d’ajouter : «Être sur place signifie Ă©galement travailler sur le front de la prĂ©vention, pour que soit augmentĂ©e la sĂ©curitĂ© perçue par les citoyens de la capitale et de la province».

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      MusĂ©e du Bardo | Les dĂ©esses antiques entre mythologie, art et mĂ©moire

      PrĂ©parĂ©e Ă  l’occasion de la cĂ©lĂ©bration de la JournĂ©e internationale des droits des femmes, l’exposition artistique consacrĂ©e aux figures fĂ©minines mythologiques, «Isis, Aphrodite, CybĂšle et les autres », a Ă©tĂ© inaugurĂ©e samedi 15 mars 2025, au MusĂ©e du Bardo.

      Le musĂ©e s’est ainsi transformĂ© en un vĂ©ritable thĂ©Ăątre de mĂ©moire et de crĂ©ation, offrant aux visiteurs une plongĂ©e fascinante dans l’hĂ©ritage des grandes figures fĂ©minines de l’AntiquitĂ©.
      Sur les traces des Aphrodite, Isis, CybĂšle et autres dĂ©esses de la fĂ©conditĂ©, de la puissance et de la sagesse, le Bardo a cĂ©lĂ©brĂ© la femme Ă  travers les Ăąges dans un voyage immersif et sensoriel oĂč les sculptures en marbre et les rĂ©cits mythologiques ont pris une rĂ©sonance contemporaine.
      A l’image des grands musĂ©es dans le monde, qui accueillent rĂ©guliĂšrement des performances artistiques et des dĂ©filĂ©s de mode, le MusĂ©e du Bardo a offert Ă  l’assistance un moment oĂč les arts, l’histoire et la mode ont dialoguĂ© dans un Ă©crin unique.

      Dans l’espace d’exposition du musĂ©e, les sculptures en marbre qui se dressaient comme autant de tĂ©moins du passĂ©, lançaient l’invitation Ă  redĂ©couvrir des figures fĂ©minines mythiques ayant marquĂ© les civilisations antiques. PhĂ©niciennes, Grecques, Romaines, Phrygiennes, Carthaginoises, Libyques
 Isis, Aphrodite, CybĂšle, Fortuna, DĂ©mĂ©ter
 autant de noms qui Ă©voquent la force, la beautĂ© et le pouvoir des femmes Ă  travers les Ăąges. Parmi elles, Aphrodite-VĂ©nus, muse de l’amour et de la beautĂ©, TychĂ© chez les Grecs, Fortuna chez les Romains, CybĂšle Ă  Carthage, dĂ©esse de la prospĂ©ritĂ© et du destin, souvent reprĂ©sentĂ©e avec les ailes de la Victoire, la couronne crĂ©nelĂ©e d’une citĂ©, la corne d’abondance et le bouclier de MĂ©duse.

      Outre l’exposition conçue par l’archĂ©ologue Hajer Krimi et scĂ©nographiĂ©e par Leila Daami, l’un des moments forts de la soirĂ©e a Ă©tĂ© un dĂ©filĂ© de mode d’exception, oĂč l’hĂ©ritage vestimentaire des impĂ©ratrices romaines et des figures fĂ©minines carthaginoises a pris vie. OrchestrĂ© par la crĂ©atrice tunisienne Fatma Ben Abdallah, ce spectacle a puisĂ© dans les trĂ©sors du passĂ© pour offrir une collection oĂč les coupes fluides et majestueuses se mĂȘlaient Ă  des broderies dorĂ©es, Ă©voquant l’opulence des civilisations phĂ©nicienne, romaine et carthaginoise.

      Les modĂšles, parĂ©es de diadĂšmes scintillants, drapĂ©es dans des Ă©toffes aux reflets chatoyants, ont traversĂ© la salle de Carthage avec une grĂące souveraine, celle des reines, dĂ©esses, prĂȘtresses ou tout simplement femmes du monde. Entre colonnes antiques et fresques mosaĂŻques millĂ©naires, elles ont offert aux spectateurs une immersion fascinante, Ă  mi-chemin entre la rĂ©alitĂ© et la lĂ©gende.

      «Depuis des annĂ©es, je rĂȘvais de voir un dĂ©filĂ© de mode au sein d’un musĂ©e tunisien, Ă  l’image de ce qui se fait dans les plus grandes capitales du monde. Ce soir, nous avons prouvĂ© que notre patrimoine est un Ă©crin idĂ©al pour raconter des histoires Ă  travers l’art et la mode», a confiĂ© Fatma Ben Abdallah Ă  l’agence Tap.

      A travers cette soirĂ©e enchantĂ©e par les notes envoĂ»tantes du violon de Yasmine Azaiez, le Bardo s’est mĂ©tamorphosĂ© en un lieu oĂč les statues des dĂ©esses antiques semblaient s’éveiller, frĂ©missant sous les lumiĂšres douces et mystĂ©rieuses du musĂ©e.

      Avec Tap.

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      La Tunisie, 1er fournisseur de l’UE en vĂȘtements professionnels

      La Tunisie a Ă©tĂ© classĂ©e premier fournisseur de l’Union europĂ©enne (UE) en vĂȘtements professionnels en 2024, avec une part de marchĂ© de 17,44% et 4e fournisseur de l’UE en jeans avec une part de marchĂ© de 8,21%.

      Selon des donnĂ©es rĂ©cemment publiĂ©es par le Centre technique du textile (Cettex), la Tunisie a exportĂ©, en 2024, environ 9,7 millions de vĂȘtements professionnels sur le marchĂ© europĂ©en pour une valeur de 317,7 millions d’euros, soit un prix moyen de 32,66 euros. La Tunisie dĂ©tient ainsi le prix moyen unitaire le plus Ă©levĂ© sur l’UE en vĂȘtements professionnels.

      Toutefois, bien que la Tunisie demeure le fournisseur privilĂ©giĂ© de l’Europe pour les vĂȘtements de travail haut de gamme, les exportations tunisiennes vers l’UE affichent une baisse de 7% en nombre de piĂšces en 2024, par rapport Ă  2023.

      Environ 76% des exportations tunisiennes en vĂȘtements professionnels sont destinĂ©es Ă  3 principaux marchĂ©s : la France (35,6%), l’Allemagne (30,7%) et l’Italie (9,7%). D’aprĂšs le Cettex, des marges de progression sont possibles notamment sur les marchĂ©s allemand et italien.

      En ce qui concerne les jeans, la Tunisie a exportĂ© vers l’UE 16,84 millions de piĂšces en 2024 avec une valeur de 357,6 millions d’euros, affichant ainsi une croissance de 4,26% et de 3,53% respectivement en valeur et en nombre de piĂšces par rapport Ă  2023.

      La Tunisie a aussi connu une lĂ©gĂšre croissance de 0,7% du prix moyen par piĂšce en 2024 par rapport Ă  2023, passant de 21,09 euros Ă  21,23 euros, dĂ©tenant ainsi le prix moyen unitaire le plus Ă©levĂ© sur l’UE.

      Selon le Cettex considĂšre, la Tunisie dispose d’une grande opportunitĂ© pour dĂ©velopper les exportations en jeans et vĂȘtements de travail, notamment vers l’Allemagne et les marchĂ©s classiques. Cette opportunitĂ© pourrait rapporter un gain de l’ordre de 160 millions d’euros en termes d’exportations et gĂ©nĂ©rer plus de 25 000 postes d’emplois.

      Le Cettex estime, Ă  ce propos, que le dĂ©veloppement des exportations tunisiennes en habilement nĂ©cessite un accompagnement technique et financier renforcĂ© pour soutenir les PME dans leur transition durable et numĂ©rique en vue de se conformer aux rĂ©glementations europĂ©ennes et le passage rapide Ă  l’application de quotas de simple transformation bĂ©nĂ©ficiant de rĂšgles d’origine.

      Cela nĂ©cessite par ailleurs, un accompagnement personnalisĂ© pour les nouveaux investisseurs dĂ©sirant s’implanter en Tunisie, un appui diplomatique et Ă©conomique de la part de l’Ambassade de la Tunisie en Allemagne pour promouvoir le site tunisien et la mise en Ɠuvre d’un plan de promotion spĂ©cifique par marchĂ© avec des actions d’accompagnement des opĂ©rateurs du secteur.

      D’aprùs Tap.

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      Invasion, exode et crise en Tunisie | La prophĂ©tie d’une Nouvelle Ere 

      J’ai lu, presque distraitement, un article signalant une invasion de criquets dans le sud de la Tunisie. Un fait banal, en apparence. Mais un mot, un seul, a accrochĂ© mon regard : nuĂ©e. Et soudain, une image. Un souvenir ancien, hĂ©ritĂ© de rĂ©cits qui traversent les Ăąges. Une rĂ©miniscence biblique, celle des Dix Plaies d’Égypte. La huitiĂšme plaie : une armĂ©e d’insectes, sombre et vorace, qui recouvre le sol, dĂ©vore les cultures et ne laisse derriĂšre elle qu’un dĂ©sert. 

      Manel Albouchi *

      L’image s’est imposĂ©e Ă  moi, avec cette impression Ă©trange que certaines choses ne se rĂ©pĂštent pas par hasard. 

      Par curiositĂ©, j’ai voulu comprendre. J’ai fouillĂ©, cherchĂ© des prĂ©cĂ©dents. Une date a surgi : 1987. Cette annĂ©e-lĂ , une invasion de sauterelles avait ravagĂ© la Tunisie, coĂŻncidant avec un autre Ă©vĂ©nement majeur : le coup d’État de Ben Ali. 

      Et si ce n’était pas une simple coĂŻncidence? 

      Si ces flĂ©aux naturels Ă©taient des signaux? Des symptĂŽmes visibles d’un dĂ©sordre plus profond? 

      Si, Ă  certains moments de l’Histoire, la nature devenait le reflet de nos propres crises? 

      J’ai poursuivi mon enquĂȘte. Et ce que j’ai dĂ©couvert m’a troublĂ©e. 

      Les sauterelles, messagĂšres d’une transition  

      Les invasions de sauterelles ne sont pas rares en Tunisie. Mais elles semblent surgir Ă  des pĂ©riodes oĂč le pays vacille. Comme si elles reflĂ©taient un malaise sous-jacent, un dĂ©sĂ©quilibre invisible mais bien rĂ©el. 

      Dans certaines traditions, on dit que lorsque les hommes ne savent plus lire les signes, la nature prend le relais. 

      Regardons de plus prĂšs : 

      1955 : Une invasion massive frappe la Tunisie et l’AlgĂ©rie. À ce moment-lĂ , la Tunisie est en pleine lutte pour son indĂ©pendance. Quelques mois plus tard, les accords d’autonomie interne sont signĂ©s. Un cycle colonial s’achĂšve. 

      1958-1959 : Une nouvelle invasion survient alors que la jeune RĂ©publique tunisienne peine Ă  se stabiliser. 

      1977 : Les criquets reviennent, au moment mĂȘme oĂč les tensions sociales montent dangereusement. L’annĂ©e suivante, la Tunisie connaĂźt sa premiĂšre grĂšve gĂ©nĂ©rale et une rĂ©pression sanglante. 

      1987 : Nouvelle invasion, et cette fois, c’est un rĂ©gime qui bascule. Bourguiba tombe, Ben Ali prend le pouvoir. 

      2003 : En pleine pĂ©riode de crispation politique, un nouvel essaim ravage le pays. Une fissure dans un systĂšme qui se veut immuable. 

      2011 : Alors que la RĂ©volution du Jasmin bouleverse la Tunisie, les criquets reviennent. Encore une fois, ils prĂ©cĂšdent une transition majeure. 

      2020-2021 : En pleine pandĂ©mie, la Tunisie s’enfonce dans la crise, et les criquets refont surface. Quelques mois plus tard, le prĂ©sident KaĂŻs SaĂŻed a renforcĂ© ses pouvoirs. 

      2025 : Nous y sommes. Une nouvelle invasion. Un pays exsangue. Un État en crise. Un peuple Ă  bout de souffle. 

      Est-ce un hasard ? 

      Les fléaux ne sont pas des causes. Mais ils sont des révélateurs.

      Un pays en train de se vider 

      Les sauterelles sont une mĂ©taphore. Elles viennent dĂ©vorer ce qui reste, laissant derriĂšre elles un sol stĂ©rile, une terre appauvrie. 

      Et si cette invasion n’était que l’écho d’un autre phĂ©nomĂšne, bien plus grave encore? 

      La Tunisie se vide de ses ressources, de ses talents, de son avenir. 

      L’eau se rarĂ©fie. Le stress hydrique atteint des niveaux critiques, les barrages sont Ă  sec, et l’agriculture s’effondre. Comme si la terre elle-mĂȘme nous signifiait son Ă©puisement. 

      Les compĂ©tences fuient. MĂ©decins, ingĂ©nieurs, chercheurs, Ă©tudiants
 Tous partent. Un exode massif, une saignĂ©e intellectuelle qui affaiblit un peu plus la nation. 

      L’aviditĂ© rĂšgne. Une Ă©lite corrompue capte les richesses, dĂ©tourne les fonds, exploite jusqu’au dernier filon. Comme ces criquets qui prennent tout, sans rien laisser derriĂšre eux. 

      L’État tergiverse. Institutions paralysĂ©es, services publics Ă  l’agonie, inflation galopante. L’avenir devient un dĂ©sert. 

      La crise migratoire explose. 

      Les criquets ne sont peut-ĂȘtre qu’un symptĂŽme. 

      Un dernier avertissement. 

      Un pays devenu un carrefour du chaos 

      En parallĂšle de l’exode de ses propres Ă©lites, la Tunisie devient un point de transit (et de rejet) pour des milliers de migrants subsahariens en quĂȘte d’un avenir en Europe. 

      Le paradoxe est saisissant : les Tunisiens fuient leur pays, pendant que d’autres viennent y chercher refuge
 pour se retrouver piĂ©gĂ©s dans une impasse. 

      Les cĂŽtes de Sfax sont devenues des cimetiĂšres flottants. Des corps rejetĂ©s par la mer. Des vies broyĂ©es entre les violences policiĂšres, l’exploitation et le rejet. 

      Les discours xĂ©nophobes montent. Les tensions explosent. 

      Et pourtant, n’est-ce pas lĂ  une autre manifestation du mĂȘme effondrement ? 

      Un pays qui ne sait plus accueillir, qui rejette l’Autre, est un pays qui se rejette lui-mĂȘme. 

      Les sauterelles ne dĂ©truisent pas seulement les cultures. Elles rĂ©vĂšlent les fractures invisibles. 

      Un cycle qui se referme ?  

      Dans L’Exode, aprĂšs les plaies vient le dĂ©part. Un exode vers la libertĂ©. Mais avant la Terre promise, il y a quarante ans d’errance dans le dĂ©sert. 

      La Tunisie est-elle prĂȘte Ă  partir ? À briser le cycle ? 

      Ou prĂ©fĂšre-t-elle rester sous l’emprise de ses propres Pharaons, ces figures de pouvoir qui exploitent les vulnĂ©rabilitĂ©s et maintiennent le pays dans une aliĂ©nation moderne ? 

      Osera-t-elle traverser son dĂ©sert ? Ce passage Ă©prouvant mais nĂ©cessaire, oĂč il faut renoncer aux illusions du passĂ© pour bĂątir autre chose. 

      Le problĂšme, c’est que la transition n’est jamais confortable. 

      En psychologie, nous parlons de rĂ©sistance au changement. MĂȘme lorsque tout s’effondre sous nos yeux, une partie de nous s’accroche encore. Par peur du vide. Par crainte de ce qui pourrait advenir. 

      Mais il arrive un moment oĂč ne pas choisir devient le pire des choix. 

      Un test pour la conscience collective  

      L’invasion des sauterelles n’est pas seulement un phĂ©nomĂšne naturel. C’est un Ă©vĂ©nement symbolique, un test. 

      Si nous devions poser la question en termes psychanalytiques, nous dirions : qu’est-ce que cet Ă©vĂ©nement met en lumiĂšre? 

      Que reste-t-il Ă  dĂ©vorer en Tunisie? 

      Quelles structures doivent ĂȘtre abandonnĂ©es avant qu’elles ne nous entraĂźnent dans leur chute? 

      Sommes-nous prĂȘts Ă  revoir notre rapport au monde, Ă  nos ressources, Ă  nos valeurs? 

      Les flĂ©aux sont des manifestations du refoulĂ©. Ils surgissent lorsque les mots ne suffisent plus. 

      Tant que nous refusons de voir, ils se rĂ©pĂštent. 

      Oui, les sauterelles finiront par partir. 

      Mais la vraie question est : aurons-nous compris la leçon, ou attendrons-nous la prochaine plaie

      * Psychologue, psychanalyste.  

      Podcast de l’auteure : FeMENA Network

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      Tunisie | BMI prévoit une aggravation des pénuries en 2025

      Dans son bulletin de veille Ă©conomique d’avril 2025, BMI, filiale de Fitch Solutions Company, prĂ©voit pour la Tunisie une aggravation des pĂ©nuries de biens de premiĂšre nĂ©cessitĂ© risquant d’intensifier le mĂ©contentement populaire.

      La société de recherche multinationale britannique qui fournit des analyses macroéconomiques, industrielles et financiÚres couvrant 22 secteurs et 200 marchés mondiaux estime que «les difficultés des autorités à résoudre les problÚmes économiques structurels rendront le marché vulnérable aux chocs externes, ce qui pourrait aggraver les pénuries de biens de premiÚre nécessité».

      «La rĂ©cente crise du gaz exacerbera le mĂ©contentement social existant en raison de la dĂ©tĂ©rioration des conditions socio-Ă©conomiques, ce qui maintiendra le risque de manifestations de grande ampleur Ă©levĂ© en 2025», ajoute l’agence, qui estime que «le risque Ă©levĂ© de futures pĂ©nuries d’eau mettront Ă  l’épreuve les relations entre la Tunisie et l’AlgĂ©rie, mĂȘme si la convergence d’intĂ©rĂȘts des deux prĂ©sidents maintiendra la coopĂ©ration bilatĂ©rale solide.»

      Nous reproduisons ci-dessous la traduction de l’analyse de BMI concernant la Tunisie avec les rĂ©serves d’usage. Car il s’agit de simples prĂ©visions et qui nous semblent excessivement alarmistes, Ă©tant donnĂ© que, jusque-lĂ , et au cƓur d’une crise qui perdure depuis 2011, la Tunisie a souvent trouvĂ© des ressources pour dĂ©tromper les plus sombres prĂ©sages.

      Ce sont lĂ , Ă©galement, des conjectures d’experts qui valent pour les avertissements qu’elles lancent aux responsables afin qu’ils prennent les mesures nĂ©cessaires susceptibles de nous Ă©viter le pire.

      I. B.

      * * *

      Nous pensons que la rĂ©cente pĂ©nurie de gaz domestique va alimenter la frustration de la population face Ă  la dĂ©tĂ©rioration socio-Ă©conomique en Tunisie. Depuis dĂ©but 2025, les mĂ©nages et les entreprises tunisiens sont confrontĂ©s Ă  des pĂ©nuries de gaz pour le chauffage et la cuisson, en particulier dans les zones rurales touchĂ©es par un froid intense. Cela a entraĂźnĂ© de longues files d’attente devant les centres de distribution de gaz et une montĂ©e des tensions entre citoyens, qui se sont disputĂ©s des bouteilles de gaz, ce qui a entraĂźnĂ© l’intervention de la police.

      Ces pénuries ont également perturbé le fonctionnement de nombreuses entreprises, pesant sur leurs sources de revenus.

      Les citoyens ont exprimĂ© leur frustration face Ă  l’incapacitĂ© du gouvernement Ă  rĂ©pondre Ă  la demande croissante de gaz pendant l’hiver, aggravant ainsi le mĂ©contentement dĂ©jĂ  Ă©levĂ© causĂ© par les pĂ©nuries d’autres biens de premiĂšre nĂ©cessitĂ© qui durent depuis plus de deux ans.

      Le gouvernement continue de faire face Ă  de fortes pressions budgĂ©taires et externes, qui limitent sa capacitĂ© Ă  financer l’importation de biens, notamment ceux subventionnĂ©s, ce qui est Ă  l’origine de ces pĂ©nuries.

      Cette crise renforce notre conviction que les problĂšmes socio-Ă©conomiques constitueront un dĂ©fi majeur pour le prĂ©sident Kais SaĂŻed durant son second mandat. Dans notre analyse prĂ©cĂ©dente, nous avions avancĂ© que le rejet persistant par SaĂŻed des rĂ©formes structurelles recommandĂ©es par le FMI, son recours accru aux banques nationales et les hausses d’impĂŽts pour financer les dĂ©ficits budgĂ©taires et extĂ©rieurs aggraveraient les difficultĂ©s socio-Ă©conomiques, car ils entraĂźneraient probablement un ralentissement de la croissance Ă©conomique et une hausse du chĂŽmage.

      Nous avions Ă©galement soulignĂ© que l’absence de rĂ©solution des problĂšmes Ă©conomiques structurels rendrait l’économie extrĂȘmement vulnĂ©rable aux chocs, tels que les intempĂ©ries.

      La Tunisie a Ă©tĂ© confrontĂ©e Ă  une grave sĂ©cheresse au cours des cinq derniĂšres annĂ©es, qui a provoquĂ© une forte contraction du secteur agricole ainsi que de graves pĂ©nuries d’eau. Cette situation a non seulement eu un impact sur les moyens de subsistance de nombreux Tunisiens travaillant dans le secteur agricole (environ 15% de la population active), mais a Ă©galement contraint le gouvernement Ă  augmenter le prix de l’eau potable de 16% en 2024.

      Par consĂ©quent, l’aggravation continue des pĂ©nuries de biens maintiendra les pressions inflationnistes Ă  un niveau Ă©levĂ©, compensant largement les nouvelles mesures gouvernementales visant Ă  renforcer le pouvoir d’achat des mĂ©nages Ă  faibles revenus et vulnĂ©rables.

      Ces facteurs, conjuguĂ©s au renforcement des restrictions imposĂ©es Ă  l’opposition et aux militants, maintiendront le risque de manifestations de grande ampleur Ă  un niveau Ă©levĂ© au cours des 12 prochains mois.

      Le score de la Tunisie sur la composante «Risque sociĂ©tal» de notre indice de risque politique continue d’ĂȘtre supĂ©rieur Ă  ses niveaux d’avant la Covid-19.

      Dans ce contexte, nous pensons que les questions environnementales, telles que la sĂ©curitĂ© hydrique, mettront Ă  rude Ă©preuve les relations entre la Tunisie et l’AlgĂ©rie, mais que leurs intĂ©rĂȘts respectifs aideront les deux pays Ă  gĂ©rer leurs divergences.

      En janvier 2025, le ministre tunisien des Affaires Ă©trangĂšres, Mohamed Ali Nafti, s’est rendu en AlgĂ©rie pour discuter de questions de sĂ©curitĂ© hydrique, telles que l’exploitation par l’AlgĂ©rie des eaux souterraines communes et la construction de barrages sur la riviĂšre Medjerda, commune avec la Tunisie, qui a affectĂ© le dĂ©bit du fleuve alors que la Tunisie est confrontĂ©e Ă  une grave sĂ©cheresse. Cette visite faisait suite Ă  l’accord tripartite de gestion de l’eau conclu entre la Tunisie, l’AlgĂ©rie et la Libye, visant Ă  prĂ©venir les tensions liĂ©es Ă  l’eau entre les trois pays et Ă  promouvoir des projets hydrauliques conjoints.

      Les trois pays partagent les eaux souterraines du systĂšme aquifĂšre du Sahara septentrional, l’un des plus grands aquifĂšres du monde avec plus d’un million de kmÂČ. Notre Ă©quipe ESG Pays estime que si cet accord rassure les investisseurs sur le fait que les pĂ©nuries ne sont pas susceptibles de provoquer des tensions politiques entre ces pays, il ne suffira pas Ă  rĂ©soudre les pĂ©nuries d’eau Ă  court terme, en raison des investissements limitĂ©s dans les projets d’infrastructures hydrauliques. Cependant, les pĂ©nuries d’eau ayant dĂ©jĂ  dĂ©clenchĂ© des manifestations en Tunisie, nous pensons que la multiplication des problĂšmes d’eau alimentera la colĂšre de l’opinion publique envers le gouvernement et SaĂŻed. Cela pourrait contraindre ce dernier Ă  adopter une approche plus affirmĂ©e dans les nĂ©gociations avec l’AlgĂ©rie sur la sĂ©curitĂ© hydrique, voire Ă  menacer de se retirer de l’accord.

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      Impact limitĂ©  des droits de douane amĂ©ricains sur les pays de la rĂ©gion Mena  

      Dans son bulletin de veille Ă©conomique d’avril 2025, BMI, filiale de Fitch Solutions Company, estime que l’imposition des droits de douane amĂ©ricains sur les biens stratĂ©giques aura un impact limitĂ© sur la rĂ©gion Mena (Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord).

      «Il est peu probable que les marchĂ©s de la rĂ©gion Mena soient directement soumis Ă  des droits de douane amĂ©ricains en raison des excĂ©dents/dĂ©ficits commerciaux faibles des États-Unis avec la plupart d’entre eux, des alliances stratĂ©giques et des considĂ©rations gĂ©opolitiques», note  Fitch.

      «Les droits de douane sur des biens comme l’aluminium auront des effets limitĂ©s sur la rĂ©gion Mena. Les exportations d’aluminium vers les États-Unis ne reprĂ©sentent qu’une petite partie des exportations de BahreĂŻn et des Émirats arabes unis. Une forte demande mondiale et la possibilitĂ© de rĂ©orienter les exportations attĂ©nuent davantage les risques», ajoutent les analystes de l’agence.  

      Cependant, ces prĂ©visions sont aussitĂŽt relativisĂ©es et nuancĂ©es : «La rĂ©gion Mena subirait toujours les effets indirects des droits de douane amĂ©ricains, notamment un dollar amĂ©ricain plus fort, des taux d’intĂ©rĂȘt Ă©levĂ©s, une baisse des prix du pĂ©trole et un ralentissement de la croissance dans la zone euro, ce qui impacterait les exportations et la croissance Ă©conomique», notamment pour les pays comme la Tunisie dont l’essentiel des Ă©changes se fait avec l’Union europĂ©enne.

      I. B.

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      Emna Belhaj Yahia | â€˜â€˜80 mots de Tunisie’’, un voyage linguistique et intime

      C’est une Ɠuvre vibrante et intime oĂč la langue devient un miroir d’une sociĂ©tĂ© complexe et en perpĂ©tuelle Ă©volution. Par le biais de 80 mots choisis avec une dĂ©licatesse presque palpable, Emna Belhaj Yahia nous invite Ă  plonger dans l’univers profond de sa terre natale, la Tunisie. Chaque mot est un fragment d’histoire, une bribe de mĂ©moire, mais aussi un tĂ©moin vivant des fractures et des mĂ©tamorphoses de ce pays Ă  la croisĂ©e des chemins.

      Djamal Guettala

      ‘‘80 mots de Tunisie’’  est bien plus qu’un dictionnaire : il est un carnet de voyage Ă  travers la langue et l’ñme tunisiennes, un entrelacs de souvenirs personnels et de rĂ©flexions sociales. Comme le souligne FrĂ©dĂ©ric Bobin dans la prĂ©face, il s’agit d’un Â«dictionnaire de ses humeurs», oĂč chaque mot devient une exploration, un Ă©cho des joies et des tourments d’une femme qui a vu son pays changer.

      RĂ©flexion sur la langue et l’identitĂ©

      Ce qui frappe d’emblĂ©e dans â€˜â€˜80 mots de Tunisie’’, c’est la finesse et la profondeur de l’analyse linguistique. Emna Belhaj Yahia, forte de ses annĂ©es d’enseignement et de son Ă©rudition, explore la richesse du vocabulaire tunisien Ă  travers le prisme de l’arabe dialectal, souvent perçu comme un reflet des tensions et des contrastes internes du pays. Elle scrute les mots avec une prĂ©cision presque clinique, et chaque terme devient le porteur d’une histoire, d’une lutte ou d’une mĂ©lancolie.

      Ce lexique est, pour l’autrice, un miroir de la sociĂ©tĂ© tunisienne : un terrain oĂč l’intime et le politique s’entrelacent. Les mots de l’amour, du dĂ©sir, du rejet et de l’espoir se mĂȘlent pour former un tableau poignant et nuancĂ© d’un pays tiraillĂ© entre hĂ©ritage et modernitĂ©. Le mot hob (amour) en est un parfait exemple. Ce terme, souvent perçu comme osĂ© et impudique, contraste avec m’habba, un synonyme plus respectĂ©, exprimant un amour de l’autre, de la communautĂ©, du prochain. Cette diffĂ©rence n’est pas simplement linguistique; elle rĂ©vĂšle les tabous sociaux et les rĂ©sistances culturelles qui façonnent les mentalitĂ©s tunisiennes.

      Voyage entre tendresse et lucidité

      À travers ce lexique, Emna Belhaj Yahia nous livre ses propres souvenirs d’enfance, avec la mĂ©lancolie d’un passĂ© rĂ©volu. Elle nous raconte la vie au sein d’une famille traditionnelle, un monde oĂč les mots, empreints de douceur, reflĂ©taient des valeurs de solidaritĂ© et de proximitĂ©. Cependant, elle ne se contente pas de cĂ©lĂ©brer cette Ă©poque : elle expose aussi les contradictions et les difficultĂ©s de la Tunisie contemporaine avec une luciditĂ© implacable.

      Son regard sur la sociĂ©tĂ© tunisienne est celui d’une observatrice avertie, qui ne cache ni les souffrances ni les rĂ©sistances. Elle dĂ©peint les fractures sociales, les inĂ©galitĂ©s persistantes, l’obscurantisme qui menace encore une sociĂ©tĂ© en quĂȘte de rĂ©conciliation avec son histoire. Mais au-delĂ  du constat amer, son ouvrage est aussi un cri d’espoir et un hommage Ă  ceux qui, dans le silence ou la rĂ©volte, luttent pour un avenir meilleur.

      Voix féminine forte et déterminée

      Femme de culture, philosophe et intellectuelle engagĂ©e, Emna Belhaj Yahia incarne Ă  travers son Ɠuvre une voix fĂ©minine incontournable dans la littĂ©rature tunisienne contemporaine. NĂ©e en 1945 Ă  Tunis, elle a consacrĂ© sa vie Ă  l’enseignement et Ă  la rĂ©flexion sur les questions sociales et politiques. L’un des axes principaux de son Ɠuvre a toujours Ă©tĂ© la question des femmes et de leur place dans une sociĂ©tĂ© marquĂ©e par des rĂ©sistances patriarcales.

      Son engagement pour la cause des femmes et sa rĂ©flexion sur les fractures sociales et politiques qui traversent son pays rĂ©sonnent dans chaque mot de â€˜â€˜80 mots de Tunisie’’. En scrutant la langue tunisienne, elle nous invite Ă  regarder au-delĂ  des apparences et Ă  interroger les normes, les traditions et les tabous qui façonnent la sociĂ©tĂ©.

      Dans â€˜â€˜80 mots de Tunisie’’, Emna Belhaj Yahia nous offre un vĂ©ritable voyage sensoriel Ă  travers les mots, les images et les souvenirs. Ce livre n’est pas seulement une invitation Ă  explorer la langue d’un peuple; il nous invite Ă  nous pencher sur la sociĂ©tĂ© elle-mĂȘme, ses tensions, ses blessures et ses espoirs. À travers les mots qu’elle choisit d’explorer, elle nous rĂ©vĂšle les forces invisibles qui structurent son pays, des forces souvent invisibles, mais pourtant profondĂ©ment ancrĂ©es dans l’ñme tunisienne.‘‘80 mots de Tunisie’’ est un ouvrage Ă  la fois intime et universel, oĂč chaque mot, chaque fragment de mĂ©moire, rĂ©sonne comme un appel Ă  l’humanitĂ© partagĂ©e. Un livre qui, par sa richesse et son souffle, s’inscrit pleinement dans la grande tradition de la littĂ©rature tunisienne, tout en offrant une rĂ©flexion profonde sur les enjeux de demain.

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      Renforcement de la coopĂ©ration universitaire entre la Tunisie et l’Italie

      Le ministre de l’Enseignement supĂ©rieur et de la Recherche scientifique, Mondher Belaid a eu, le 14 mars 2025 Ă  Tunis, une rencontre fructueuse avec l’ambassadeur d’Italie en Tunisie, Alessandro Prunas, qui a portĂ© sur le renforcement de la coopĂ©ration universitaire et les programmes conjoints de recherche et d’innovation : autant de secteurs clĂ©s du partenariat italo-tunisien dans le cadre du plan Mattei pour l’Afrique mis en Ɠuvre par l’Italie et dont la Tunisie est un partenaire central.

      Prunas et Belaid ont saluĂ© l’excellent niveau de partenariat entre la Tunisie et l’Italie, soulignant l’efficacitĂ© du protocole de coopĂ©ration signĂ© en avril 2024.

      En application de cet accord, un appel Ă  propositions conjoint pour le financement de projets de recherche et d’innovation tuniso-italiens sera publiĂ© dans les prochaines semaines, indique le ministĂšre de l’Enseignement supĂ©rieur dans un communiquĂ© de presse.

      Au cours de la rencontre, plusieurs sujets d’intĂ©rĂȘt commun ont Ă©tĂ© abordĂ©s, notamment la recherche scientifique et l’innovation dans le domaine des Ă©nergies renouvelables et du dĂ©veloppement durable, le renforcement de la coopĂ©ration dans les technologies spatiales, l’augmentation de la mobilitĂ© des jeunes chercheurs et la double encadrement des thĂšses de doctorat, poursuit la mĂȘme source.

      Reconnaissance mutuelle des qualifications académiques

      Les deux parties ont discutĂ© de l’importance de promouvoir le partage d’expertise et ont examinĂ© les progrĂšs rĂ©alisĂ©s dans la dĂ©finition d’un cadre pour la reconnaissance mutuelle des qualifications acadĂ©miques entre les deux pays. Une initiative qui a dĂ©jĂ  Ă©tĂ© examinĂ©e lors d’une visioconfĂ©rence bilatĂ©rale entre la ministre de l’UniversitĂ© et de la Recherche, Anna Maria Bernini, et Belaid, en fĂ©vrier dernier. Les deux ministres ont ensuite signĂ© un protocole d’accord, en avril dernier, visant Ă  renforcer la coopĂ©ration acadĂ©mique et scientifique entre l’Italie et la Tunisie, Ă  encourager l’échange d’informations entre les Ă©tablissements d’enseignement supĂ©rieur et les organismes de recherche, Ă  promouvoir l’enseignement des langues, des littĂ©ratures, des cultures et des histoires des deux pays, ainsi qu’à faciliter l’accĂšs bidirectionnel aux infrastructures de recherche.

      Le mĂ©morandum met particuliĂšrement l’accent sur la mobilitĂ© estudiantine, mais pas seulement. D’autres points sont consacrĂ©s Ă  l’échange de personnel technico-administratif afin de renforcer les compĂ©tences en gestion des ressources humaines dans les universitĂ©s tunisiennes. Un autre point fort de la coopĂ©ration entre Tunis et Rome est la promotion d’une collaboration conjointe au sein de programmes multilatĂ©raux tels que Prima et Horizon Europe, afin de renforcer la capacitĂ© du pays d’Afrique du Nord Ă  accĂ©der aux financements dĂ©diĂ©s Ă  la recherche.

      La Tunisie figure parmi les premiers pays au monde en termes de nombre de bourses offertes par le ministĂšre italien des Affaires Ă©trangĂšres.

      L’enseignement supĂ©rieur est d’ailleurs un pilier du Plan Mattei, qui vise Ă  fournir aux jeunes Africains les outils nĂ©cessaires pour participer activement au progrĂšs de leur pays et au dĂ©veloppement de leurs relations avec le reste du monde.

      Opportunités pour étudiants, enseignants et chercheurs

      Dans ce contexte, l’UniversitĂ© de Carthage et l’UniversitĂ© de Bologne ont rĂ©cemment signĂ© trois accords de partenariat stratĂ©gique, ouvrant de nouvelles opportunitĂ©s pour les Ă©tudiants, les enseignants et les chercheurs.

      SignĂ©s le 6 fĂ©vrier 2025 Ă  l’UniversitĂ© de Carthage, Ă  Tunis, ces accords s’articulent autour de trois axes principaux.

      PremiĂšrement, la mobilitĂ© estudiantine a Ă©tĂ© instaurĂ©e, permettant aux Ă©tudiants des deux universitĂ©s de participer Ă  des programmes d’échange acadĂ©mique. Cette opportunitĂ© leur permettra de vivre une expĂ©rience internationale, d’enrichir leurs Ă©tudes et d’élargir leurs horizons culturels.

      DeuxiĂšmement, un accord d’échange d’enseignants et de chercheurs a Ă©tĂ© signĂ©. Cette mesure favorisera la collaboration scientifique entre les deux universitĂ©s, renforçant le partage d’expertise et la mise en Ɠuvre de projets de recherche communs.

      Enfin, un accord-cadre a Ă©tĂ© signĂ© impliquant l’ensemble des institutions de l’UniversitĂ© de Carthage. Cet accord plus large vise Ă  renforcer les synergies entre les deux universitĂ©s et Ă  promouvoir des initiatives conjointes Ă  grande Ă©chelle.
      Traduit de l’italien.

      Source : Agenzia Nova.

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      Tunisie | EntraĂźnement collaboratif de militaires amĂ©ricains, tunisiens et sĂ©nĂ©galais

      Des techniciens militaires amĂ©ricains en neutralisation des explosifs et munitions ont participĂ© Ă  une formation dans ce domaine organisĂ©e en Tunisie Ă  l’intention de leurs homologues tunisiens et sĂ©nĂ©galais.

      Maj. Joe Legros

      Une dĂ©tonation contrĂŽlĂ©e fait trembler le sol tandis qu’un nuage de fumĂ©e s’élĂšve au-dessus du champ de tir. Pour les techniciens en neutralisation des explosifs et munitions (NEM), de tels moments sont monnaie courante, mais leur impact s’étend bien au-delĂ  du champ de tir. Ces petites explosions calculĂ©es contribuent Ă  la sĂ©curitĂ© des communautĂ©s et au renforcement des partenariats en Afrique.

      La Force opĂ©rationnelle sud-europĂ©enne de l’armĂ©e amĂ©ricaine, Afrique (Setaf-Af), a rĂ©cemment poursuivi sa collaboration de longue date avec les Ă©quipes EOD des forces armĂ©es tunisiennes (TuAF), en invitant cette fois les techniciens EOD des Forces armĂ©es du SĂ©nĂ©gal (FAS) en Tunisie pour un Ă©change trilatĂ©ral. L’entraĂźnement a mis l’accent sur l’interopĂ©rabilitĂ©, le partage des connaissances et la prĂ©paration de futures missions conjointes, notamment l’exercice African Lion 2025 (AL25) qui se dĂ©roulera en avril.

      «Cet Ă©change ne se limitait pas Ă  perfectionner les compĂ©tences techniques», a dĂ©clarĂ© le major Ian Bloomsburg de l’armĂ©e amĂ©ricaine, directeur adjoint de la cellule de fusion C-IED Setaf-Af pour la lutte anti-engins explosifs improvisĂ©s (C-IED). «Il s’agissait de renforcer la confiance et les liens entre trois Ă©quipes EOD compĂ©tentes et engagĂ©es», a-t-il ajoutĂ©.

      Le partenariat entre la Setaf-Af et les forces EOD tunisiennes repose sur des annĂ©es d’engagement.

      Une formation mutuellement bénéfique

      Les techniciens tunisiens ont participĂ© Ă  de nombreux Ă©vĂ©nements d’entraĂźnement aux États-Unis, notamment le Raven’s Challenge Ă  Camp Williams, dans l’Utah, et le concours «Équipe EOD de l’annĂ©e» du 52e Groupe d’artillerie Ă  Fort Campbell, dans le Kentucky. Ces expĂ©riences offrent un aperçu prĂ©cieux des tactiques EOD avancĂ©es et permettent aux Ă©quipes tunisiennes de se mesurer aux meilleures Ă©quipes mondiales.

      L’intĂ©gration de techniciens EOD sĂ©nĂ©galais au sein de la Setaf-Af marque une avancĂ©e significative. L’intĂ©gration d’une troisiĂšme force partenaire favorise la coopĂ©ration rĂ©gionale et garantit que les solutions africaines aux menaces explosives restent Ă  l’avant-garde.

      Le SĂ©nĂ©gal et la Tunisie accueilleront l’AL25, dĂ©montrant ainsi l’engagement de chaque pays Ă  promouvoir la paix par la force militaire.

      «Nous sommes toujours Ă  la recherche de champions de la neutralisation des explosifs et munitions (NEM) au sein des forces partenaires, capables de mettre Ă  profit leurs connaissances et de continuer Ă  renforcer leurs capacitĂ©s», a dĂ©clarĂ© le sergent Beau Martindale de l’armĂ©e amĂ©ricaine, responsable du programme de lutte antimines humaines (HMA) de la Setaf-Af.

      Lors de cet Ă©change, les participants se sont entraĂźnĂ©s aux tĂąches essentielles de la NEM, de l’identification et de la neutralisation des munitions non explosĂ©es (UXO) Ă  la neutralisation en toute sĂ©curitĂ© des engins explosifs improvisĂ©s (EEI). Chaque pays a apportĂ© son expertise et son point de vue, rendant la formation mutuellement bĂ©nĂ©fique.

      «Il ne s’agit pas seulement d’une intervention des forces amĂ©ricaines pour enseigner», a dĂ©clarĂ© Martindale. Et d’ajouter : «Il s’agit d’un vĂ©ritable Ă©change : nos partenaires apportent une expĂ©rience concrĂšte qui enrichit notre approche commune de la mission NEM.»

      Donner un exemple non américain à suivre

      La collaboration en Tunisie n’est qu’un exemple de l’engagement de la Setaf-Af Ă  collaborer avec ses partenaires africains pour rĂ©duire la menace des explosifs. Le prochain exercice AL25 offrira Ă  ces Ă©quipes une nouvelle occasion d’opĂ©rer ensemble dans un environnement multinational plus vaste, affinant ainsi leur capacitĂ© Ă  rĂ©pondre aux menaces rĂ©elles.

      «Cet Ă©change a permis de montrer Ă  la Direction du gĂ©nie sĂ©nĂ©galaise comment d’autres pays africains ont dĂ©veloppĂ© leurs capacitĂ©s de formation Nedex; c’est-Ă -dire de leur donner un exemple non amĂ©ricain Ă  suivre», a ajoutĂ© Bloomsburg.

      Alors que la Setaf-Af, la Tunisie et le SĂ©nĂ©gal continuent de renforcer ensemble leurs capacitĂ©s Nedex, l’impact s’étend au-delĂ  du champ de bataille : elle garantit des communautĂ©s plus sĂ»res et une sĂ©curitĂ© rĂ©gionale renforcĂ©e pour les annĂ©es Ă  venir.

      La Setaf-Af prĂ©pare les forces de l’armĂ©e de terre, met en Ɠuvre des interventions de crise, favorise la concurrence stratĂ©gique et renforce les partenariats pour atteindre les objectifs de campagne de l’armĂ©e amĂ©ricaine en Europe et en Afrique et du Commandement des États-Unis pour l’Afrique (Africom).

      Traduit de l’anglais

      Source : US Army.

      
      

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      LibertĂ© Ă©conomique | La Tunisie avance Ă  reculons !  

      Avec un score de 49,1 en 2025 (+0,3 point par rapport à 2024), la Tunisie se classe au 149e rang sur 176 pays (+1 place), avec un score inférieur à la moyenne (59,7), dans le classement mondial de liberté économique publié le 4 mars 2025 par le think tank américain Heritage Foundation.

      Le classement de Heritage Foundation repose sur 12 indicateurs regroupĂ©s en quatre catĂ©gories : (i) Etat de droit; (ii) la taille du gouvernement; (iii) l’efficacitĂ© rĂ©glementaire; et (iv) l’ouverture des marchĂ©s.

      Sur le continent africain, la Tunisie occupe le 38e rang d’un classement dominĂ© par l’Île Maurice (score de 75; 15e rang mondial), le Botswana (69,9; 31e) et le Cap Vert (68,7; 40e).

      Selon le think thank, le degrĂ© de libertĂ© Ă©conomique en Tunisie est entravĂ© par plusieurs faiblesses structurelles et notamment : (i) l’inefficacitĂ© et l’opacitĂ© du cadre rĂ©glementaire ; (ii) la rigiditĂ© du marchĂ© du travail ou encore; (iii) la faiblesse des finances publiques.

      Quand on connait la situation actuelle de l’économie tunisienne, ses faiblesses structurelles, la lenteur des rĂ©formes engagĂ©es, le renforcement des restrictions sur le marchĂ© du travail et l’accroissement continu de l’interventionnisme de l’Etat, on ne peut espĂ©rer une amĂ©lioration de ce classement au cours des prochaines annĂ©es. Et dire que, dans les annĂ©es 1990-2000, la Tunisie Ă©tait classĂ©e parmi les 5 premiers pays africains en matiĂšre de libertĂ© Ă©conomique. Cela s’appelle avancer Ă  reculons


      I. B.

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      Maroc | Le Tunisien Chaabani offre son premier championnat Ă  Berkane

      A cinq journées de la fin de la Botola Pro D1 «Inwi» de football 2024/25, la Renaissance de Berkane a décroché, hier soir, samedi 15 mars 2025, son premier Championnat du Maroc, sous la férule de son coach tunisien Mouine Chaabani.

      NĂ© le 18 juin 1981 Ă  BĂ©ja, Mouine Chaabani est un ancien dĂ©fenseur central de l’EspĂ©rance de Tunis et de l’équipe de Tunisie. En tant qu’entraĂźneur, il a entraĂźnĂ© le Club d’Hammam-Lif et l’EspĂ©rance de Tunis (en Tunisie) et Al-Masry Sporting Club et Ceramica Cleopatra Football Club (en Égypte), avant de prendre les rĂȘnes de la Renaissance de Berkane au Maroc en 2024.

      Il est le jeune entraĂźneur le plus titrĂ© en Tunisie et mĂȘme en Afrique. Il a remportĂ© le Championnat de Tunisie en 2019, 2020 et 2021 avec l’EspĂ©rance de Tunis, la Supercoupe de Tunisie en 2018 et 2019 et la Ligue des champions de la CAF en 2018 et 2019 avec la mĂȘme Ă©quipe. Et il vient d’offrir Ă  Berkane son premier championnat du Maroc aprĂšs avoir Ă©tĂ© finaliste Ă  la Coupe de la CAF en 2024.

      «On croyait à ce sacre dÚs le début de la saison. On a beaucoup travaillé pour le décrocher», a déclaré Chaabani.

      En effet, leaders indĂ©boulonnables et rĂ©guliers au cours d’une saison qu’ils ont contrĂŽlĂ©e de bout en bout, les Berkanis n’ont jamais laissĂ© filer leur chance.

      N’ayant besoin que d’un petit point, les Oranges ont optĂ© pour la prudence en se contenant du nul face Ă  l’Union Touarga (1-1).

      La Renaissance de Berkane a jouĂ© 25 matchs jusqu’à prĂ©sent. Elle en a gagnĂ© 18, fait 6 nuls et n’a perdu qu’un seul contre le FUS de Rabat (0-1) pour le compte de la 5e journĂ©e, le 6 octobre 2024.

      Elle a battu le Raja de Casablanca en match aller comme en retour (1-0), (2-0). Elle a fait match nul contre l’AS FAR en manche aller avant de prendre le dessus en retour (1-1), (2-0). Contre le Wydad de Casablanca, les Oranges ont gagnĂ© Ă  l’aller (1-0) et fait match nul blanc au retour.

      La Renaissance de Berkane, qui avait remportĂ© la Coupe de la ConfĂ©dĂ©ration Ă  deux reprises, la Coupe du TrĂŽne 3 fois et une Supercoupe de la CAF, tenait coĂ»te que coĂ»te, Ă  figurer parmi les vainqueurs du Championnat marocain. Maintenant c’est fait : elle est entrĂ©e de plein pied dans le club des grands.

      I. B.

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      L’huile d’olive tunisienne exonĂ©rĂ©e de droit de douane au BrĂ©sil  

      Le gouvernement brĂ©silien vient de supprimer totalement les droits de douane sur les importations d’huile d’olive vierge tunisienne, qui Ă©taient de 9%. Cette exonĂ©ration est entrĂ©e en vigueur Ă  partir du 14 mars 2025.

      Cette mesure exceptionnelle constitue une opportunitĂ© majeure pour renforcer la prĂ©sence de l’huile d’olive tunisienne sur ce marchĂ© en pleine expansion, indique un communiquĂ© publiĂ© le mĂȘme jour par l’ambassade de Tunisie au BrĂ©sil, Elle vient appuyer la stratĂ©gie tunisienne pour soutenir le secteur olĂ©icole, optimiser la saison en cours et prĂ©parer efficacement la campagne 2025-2026.

      L’ambassade a rĂ©affirmĂ©, aussi, son engagement Ă  accompagner les entreprises nationales exportatrices d’huile d’olive en leur fournissant toutes les informations nĂ©cessaires et en les soutenant, notamment pour l’enregistrement de leurs laboratoires dans la base de donnĂ©es du ministĂšre brĂ©silien de l’Agriculture, une dĂ©marche indispensable pour accĂ©der Ă  ce marchĂ©.

      Elle a, Ă©galement, soulignĂ© la disponibilitĂ© permanente de ses services, ainsi que de son bureau commercial et consulaire Ă  SĂŁo Paulo, pour fournir toutes les prĂ©cisions requises aux opĂ©rateurs Ă©conomiques. A noter qu’en 2024, le BrĂ©sil avait importĂ© environ 250 000 tonnes d’huile d’olive, pour une valeur totale estimĂ©e Ă  695 millions de dollars. 

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      Immigrés irréguliers en Tunisie | Pour une réponse internationale concertée à la crise

      La crise de l’immigration irrĂ©guliĂšre des Africains subsahariens en Tunisie est une problĂ©matique complexe et qui prend de l’ampleur au fil des jours nĂ©cessitant une rĂ©ponse humanitaire coordonnĂ©e sur les plans rĂ©gional et international.

      Leith Lakhoua *

      La Tunisie, pays traditionnellement connu pour sa stabilitĂ© relative et son rĂŽle de pont entre l’Afrique et l’Europe, fait face Ă  une crise migratoire sans prĂ©cĂ©dent. La situation des immigrĂ©s irrĂ©guliers originaires d’Afrique subsaharienne prend des proportions dramatiques, exacerbĂ©e par l’absence d’une assistance significative de la part des organisations internationales telles que l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) ou le Haut-Commissariat des Nations unies pour les rĂ©fugiĂ©s (HCR). Cette crise, loin de se rĂ©sorber, s’aggrave de jour en jour, posant des dĂ©fis humanitaires, sociaux et sĂ©curitaires majeurs pour le pays.
      Selon les chiffres officiels du ministĂšre de l’IntĂ©rieur tunisien, environ 23 000 immigrĂ©s en situation irrĂ©guliĂšre seraient prĂ©sents sur le territoire. Cependant, des estimations non officielles suggĂšrent que ce nombre pourrait dĂ©passer les 100 000 personnes. Les rĂ©gions de Sfax, El-Amra et Jebeniana sont particuliĂšrement touchĂ©es, avec des campements anarchiques abritant plus de 60 000 immigrĂ©s. Ces zones agricoles, autrefois paisibles, sont aujourd’hui le thĂ©Ăątre de tensions croissantes entre les populations locales et les migrants.

      Les consĂ©quences de cette prĂ©sence massive sont multiples et prĂ©occupantes. Les infrastructures publiques sont vandalisĂ©es, les oliviers centenaires, symbole de l’agriculture tunisienne, sont dĂ©truits, et les biens des citoyens sont frĂ©quemment attaquĂ©s. Ces actes ont transformĂ© la coexistence en un vĂ©ritable calvaire pour les habitants, alimentant des conflits qui frĂŽlent parfois la guerre civile. Les autoritĂ©s locales, dĂ©jĂ  confrontĂ©es Ă  des dĂ©fis Ă©conomiques et sociaux, peinent Ă  contenir cette situation explosive.

      Afflux continu et défis démographiques

      MalgrĂ© les efforts des autoritĂ©s tunisiennes pour dĂ©manteler les rĂ©seaux de trafic d’ĂȘtres humains, l’afflux quotidien de migrants ne faiblit pas. Des centaines, voire des milliers de personnes, continuent d’arriver chaque jour, souvent avec l’espoir de rejoindre l’Europe. Cependant, une rĂ©alitĂ© nouvelle Ă©merge : de plus en plus de migrants s’installent durablement en Tunisie. Cette tendance est renforcĂ©e par le taux de natalitĂ© Ă©levĂ© parmi les femmes migrantes. Cette dynamique dĂ©mographique complexifie davantage la situation, transformant ce qui Ă©tait perçu comme un transit en une installation permanente.

      Les autorités tunisiennes ont tenté de répondre à cette crise par des mesures sécuritaires, notamment en démantelant les réseaux de passeurs et en renforçant les contrÎles aux frontiÚres terrestres et maritimes. Cependant, ces efforts, bien que louables, ne suffisent pas à résoudre le problÚme de fond. La Tunisie, déjà confrontée à des difficultés économiques et sociales, ne peut assumer seule le fardeau de cette crise humanitaire.

      Une solution durable nĂ©cessite une coordination internationale. Les organisations onusiennes, telles que l’OIM et le HCR, doivent jouer un rĂŽle plus actif en apportant un meilleur soutien financier, logistique et technique Ă  la Tunisie.

      Par ailleurs, un dialogue avec les pays d’origine des migrants est essentiel pour faciliter leur rapatriement volontaire et sĂ©curisĂ©.

      En parallĂšle, des fonds internationaux devraient ĂȘtre mobilisĂ©s pour aider la Tunisie Ă  gĂ©rer cette crise, notamment en Ă©tablissant des camps sous contrĂŽle de l’armĂ©e. Ces camps permettraient d’identifier les migrants, de les enregistrer et de les prendre en charge tout en prĂ©parant leur rĂ©partition entre les pays volontaires pour les accueillir.

      Sommet international pour une solution globale

      Face Ă  l’ampleur de cette crise, un sommet international dĂ©diĂ© Ă  la question migratoire en Tunisie s’impose. Ce sommet rĂ©unirait les pays concernĂ©s, les organisations internationales et les acteurs rĂ©gionaux pour Ă©laborer une stratĂ©gie commune. Les objectifs seraient multiples : renforcer les contrĂŽles aux frontiĂšres, lutter contre les rĂ©seaux de trafic, organiser le rapatriement des migrants dans leurs pays d’origine et rĂ©partir Ă©quitablement la responsabilitĂ© de l’accueil des rĂ©fugiĂ©s entre les nations.

      En conclusion, la crise de l’immigration irrĂ©guliĂšre des Africains subsahariens en Tunisie est une problĂ©matique complexe qui nĂ©cessite une rĂ©ponse humanitaire coordonnĂ©e. Sans une action internationale concertĂ©e, cette situation risque de dĂ©gĂ©nĂ©rer, menaçant non seulement la stabilitĂ© de la Tunisie, mais aussi la sĂ©curitĂ© rĂ©gionale.

      Il est temps que la communauté internationale prenne ses responsabilités et apporte son soutien à un pays qui, malgré ses limites, continue de faire face à cette crise avec dignité et détermination.

      * Consultant en organisation industrielle et logistique.  

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      Le Soudan rejette la proposition amĂ©ricano-israĂ©lienne d’accueillir les Palestiniens de Gaza

      Les mĂ©dias israĂ©liens ont rapportĂ©, citant un rapport de l’Associated Press ayant obtenu l’information de sources amĂ©ricaines et israĂ©liennes, que les États-Unis et IsraĂ«l ont contactĂ© des responsables de trois pays d’Afrique de l’Est pour discuter de la rĂ©installation des Palestiniens de Gaza.

      Les sources contactĂ©es ont affirmĂ© que le Soudan avait rejetĂ© la proposition, tandis que la Somalie et le Somaliland ont dĂ©clarĂ© qu’ils n’étaient pas au courant de la proposition, a rapportĂ© Kan TV.

      Selon le plan de Donald Trump, les 2 millions d’habitants de Gaza devraient ĂȘtre dĂ©placĂ©s et relocalisĂ©s dĂ©finitivement.

      Le prĂ©sident amĂ©ricain a proposĂ© que les États-Unis prennent possession du territoire et y dĂ©veloppent un projet immobilier pour le transformer en une riviera sur la cĂŽte est de la MĂ©diterranĂ©e.

      I. B.

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      ‘‘Un homme’’ | Qui voulait donc la peau de Panagoulis, ce hĂ©ros ambigu ?

      Les personnes qui accordent leur pardon Ă  leurs tortionnaires aprĂšs avoir Ă©tĂ© soumises Ă  de graves sĂ©vices physiques et psychologiques et qui refusent de les accabler appartiennent certainement Ă  une catĂ©gorie rare de l’humanitĂ©. Le Grec Aleko Panagoulis en fait certainement partie


      Dr Mounir Hanablia *

      EmprisonnĂ© aprĂšs l’échec d’une tentative d’assassinat contre le Premier ministre du rĂ©gime des colonels. Il avait cachĂ© sous un pont les explosifs qui auraient dĂ» faire sauter la voiture de sa cible alors qu’elle circulait sur la route qu’elle emprunte normalement et l’explosion ne s’était pas produite au moment opportun.

      CapturĂ© rapidement, Panagoulis avait Ă©tĂ© torturĂ© mais n’avait avouĂ© ni son identitĂ© ni les noms de ses complices. Ses vieux parents furent dĂ©tenus pendant plus de trois mois et son frĂšre, officier de l’armĂ©e qui avait quittĂ© le pays, fut livrĂ© par les IsraĂ©liens avant de mourir en dĂ©tention, probablement sous la torture. 

      Finalement condamnĂ© Ă  mort, sa peine avait Ă©tĂ© commuĂ©e en emprisonnement Ă  vie aprĂšs la campagne internationale en sa faveur qui avait fait de lui une icĂŽne de la libertĂ© contre la dictature. Mais Alekos s’était rĂ©vĂ©lĂ© durant sa dĂ©tention particuliĂšrement combatif. Il n’avait pas hĂ©sitĂ© Ă  agresser ses tortionnaires quand il en avait l’occasion et Ă  les humilier. Il s’était montrĂ© insolent et irrespectueux de la Cour lors de son procĂšs. Naturellement il en avait payĂ© le prix. Ses cĂŽtes avaient Ă©tĂ© toutes brisĂ©es lors des passages Ă  tabac que ses gardiens n’hĂ©sitaient pas Ă  lui infliger pour se venger, ce qui l’avait poussĂ© Ă  entreprendre d’innombrables grĂšves de la faim pour obtenir le droit de lire, Ă©crire, ĂȘtre visitĂ© par sa famille. Il avait Ă©tĂ© piĂ©gĂ© lorsqu’on l’avait photographiĂ© Ă  son insu tenant un ballon de football dans une cour dĂ©serte de la prison afin de prouver au monde qu’il Ă©tait en bonne santĂ©.

      Panagoulis s’était enfui une premiĂšre fois avec l’aide d’un de ses gardiens, un jeune soldat, mais il avait Ă©tĂ© trahi par ceux chez qui il s’était rĂ©fugiĂ© en pensant qu’il pouvait leur faire confiance. La seconde, le directeur de la prison prĂ©venu de ses projets avait attendu de le prendre en flagrant dĂ©lit. La troisiĂšme, il avait Ă©tĂ© repris Ă  la pĂ©riphĂ©rie du camp de dĂ©tention. Il fut mĂȘme victime d’une tentative de meurtre lorsqu’on mit le feu Ă  son cachot. Tout ceci ne l’empĂȘcha pas de composer des poĂšmes. 

      Au bout de cinq annĂ©es de cachot, Panagoulis fut graciĂ© avec tous les prisonniers politiques mais il refusa sa grĂące, et se montra, comme il en a l’habitude, peu respectueux lors de la cĂ©rĂ©monie tenue pour marquer sa libĂ©ration de prison. Soumis Ă  une surveillance constante de la police, il fut victime de nouvelles tentatives  de meurtre lorsqu’une voiture banalisĂ©e s’efforça sans succĂšs de pousser la sienne dans un ravin en CrĂšte, puis en Italie lorsque son taxi fut pris en chasse par une autre automobile qui tenta de le percuter.

      Les généraux tenaient le haut du pavé

      AprĂšs de multiples tracasseries administratives, Panagoulis s’exila en Italie avec sa compagne, la journaliste Oriana Fallaci, dont il fit la connaissance Ă  sa sortie de prison, l’auteur du livre, et s’efforça d’organiser un rĂ©seau de rĂ©sistance clandestin, dans son pays, dont l’une des bombes tua trois artificiers. Cet Ă©vĂ©nement fut le signal de son engagement politique contre la dictature et le convainquit d’abandonner la lutte violente.

      Cependant, en 1974, Ă  l’instigation de la GrĂšce, un coup d’Etat militaire mit fin au rĂ©gime civil Ă  Chypre, ce qui entraĂźna en rĂ©action une invasion du nord de l’üle par l’armĂ©e turque. Les militaires grecs, responsables de cette situation, dĂ©cidĂšrent d’abandonner le pouvoir et de le confier aux civils. C’est ainsi que la dĂ©mocratie fut rĂ©tablie et Alekos Panagoulis, rentrĂ© dans son pays quelques semaines plus tard, fut Ă©lu dĂ©putĂ© sur une liste d’un parti centriste qu’il ne connaissait pas mais qu’il avait choisi parce qu’il ne croyait pas aux leaders des grands partis de droite ou de gauche, Constantin Caramanlis et Georges PapandrĂ©ou.

      NĂ©anmoins, pour Panagoulis, le rĂ©tablissement de la dĂ©mocratie n’avait Ă©tĂ© qu’un processus purement formel alors que les vĂ©ritables dĂ©tenteurs du pouvoir continuaient d’ĂȘtre les gĂ©nĂ©raux qui avaient tenu le haut du pavĂ© pendant la dictature, entre 1967 et 1974.

      DĂšs lors le nouveau dĂ©putĂ© n’eut de cesse de dĂ©couvrir les preuves de la collusion du nouvel homme fort, le ministre de la DĂ©fense Evangelos AvĂ©roff, avec le fascisme italien pendant la guerre, puis avec le rĂ©gime militaire, celui des colonels supplantĂ©s par des gĂ©nĂ©raux. Les documents qu’il rĂ©unit grĂące Ă  la complicitĂ© de l’épouse de l’un des membres des services secrets, Fani Hazizikis, qu’il rĂ©ussit Ă  sĂ©duire, furent interdits de publication.

      Finalement, Panagoulis fut tuĂ© une nuit du premier mai 1976 lorsque sa voiture fut prise en chasse par deux autres avant d’ĂȘtre percutĂ©e pour s’écraser contre un mur.

      Quelques jours plus tard, un ancien coureur automobile Ă©tabli au Canada, Michel Stefas, un adhĂ©rent du parti socialiste grec de PapandrĂ©ou, se livra Ă  la police et prĂ©tendit ĂȘtre le responsable de ce qui n’était qu’un accident malheureux. Il dĂ©mentit la prĂ©sence d’une seconde voiture malgrĂ© les tĂ©moignages de personnes prĂ©sentes sur les lieux, et naturellement rares furent ceux qui le crurent. La Justice cependant  en fit sa thĂšse en refusant de tenir compte des conclusions de l’enquĂȘte scientifique en faveur des deux poursuivants et le condamna Ă  5 annĂ©es de prison avec sursis.

      Héros, démagogue ou charlatan ?

      L’enterrement de Panagoulis fut grandiose tant la foule qui accompagna son cercueil vers le cimetiĂšre fut nombreuse, des centaines de milliers de personnes se pressĂšrent devant le cortĂšge funĂšbre qui ne rĂ©ussit Ă  joindre le cimetiĂšre normalement situĂ© Ă  dix minutes, qu’aprĂšs plus de quatre heures. Les reprĂ©sentants de tous les partis politiques ne manquĂšrent pas d’ĂȘtre prĂ©sents, particuliĂšrement le futur premier ministre, le socialiste PapandrĂ©ou qui prononça l’éloge politique du dĂ©funt alors que Panagoulis le considĂ©rait comme un dĂ©magogue et un charlatan.

      Mort, Panagoulis connut enfin la reconnaissance et la popularitĂ© alors que toute sa vie il demeura un marginal et un solitaire qui affrontait le systĂšme en ne comptant que sur ses seules forces. Il est vrai que quelques-uns de ses poĂšmes avaient Ă©tĂ© chantĂ©s, en particulier par le grand musicien Mikis Theodorakis, depuis l’époque de sa dĂ©tention.

      Naturellement ce livre Ă©crit par sa compagne italienne dĂ©voile les vĂ©ritables ressorts de sa personnalitĂ©. Homme sensible et passionnĂ©, Panagoulis se rĂ©vĂ©lait capable de graves actes de violence, et se rĂ©fugiait parfois dans de monumentales beuveries pour dissiper son dĂ©sespoir. Disciple de Dionysos, le dieu de la jouissance, et de Mars celui de la guerre, il devint obsĂ©dĂ© par HadĂšs, le maĂźtre de la Mort, qui finit par avoir raison de lui. Si on s’en rĂ©fĂšre Ă  ses traits de caractĂšre pathologiques, ceux d’un maniacodĂ©pressif, on peut se demander comment, en Ă©tant un odieux manipulateur, il parvint Ă  entretenir l’amour que lui portait sa compagne, malgrĂ© tous les prĂ©judices subis par elle dont il fut bel et bien le responsable (avortement), ou dont elle l’accusa peut ĂȘtre abusivement aprĂšs sa mort de l’ĂȘtre (cancer).

      Face Ă  une dictature militaire rabaissĂ©e par ses excĂšs, Panagoulis le hĂ©ros formidable et solitaire qui se dressait face Ă  elle, apparut ne le lui cĂ©der en rien, en sacrifiant tous ceux qui l’admiraient ou toutes celles qu’il sĂ©duisait, au nom d’une chimĂšre, la libertĂ©, afin d’abattre la tĂȘte du systĂšme, le rocher sur la montagne qui sitĂŽt prĂ©cipitĂ© des hauteurs reprenait sa place.

      Parti pour terrasser le dragon AvĂ©roff, ministre de la DĂ©fense et selon lui vĂ©ritable maĂźtre du pays, le HĂ©ros formidable se retrouva face une hydre Ă  trois tĂȘtes, associant au prĂ©cĂ©dent, Caramanlis, et de PapandrĂ©ou, qui lui fut fatale.

      Il reste Ă  savoir si cet acharnement contre le ministre de la DĂ©fense ne constituait pas le prolongement de son caractĂšre portĂ© Ă  tous les excĂšs, Ă  la recherche d’un adversaire qu’il estimait digne de lui. En effet, dans la GrĂšce des annĂ©es 70, les collaborateurs des occupants fascistes et nazis ne manquaient certainement pas, et ce sont ceux-lĂ  mĂȘme que les Anglais ont utilisĂ©s Ă  la fin de la guerre pour lutter contre le parti communiste grec, et l’empĂȘcher de prendre le pouvoir. Et Panagoulis confirma son mĂ©pris pour le menu fretin en s’abstenant de charger ses tortionnaires lorsqu’ils passĂšrent en justice, tout comme lors du procĂšs des grandes tĂȘtes de la dictature rendu nĂ©cessaire pour crĂ©dibiliser le retour Ă  la dĂ©mocratie il jugea leur condamnation aussi superflue et inutile qu’une comĂ©die, y compris celle de Papadopoulos qu’il avait tentĂ© d’assassiner et qui l’avait graciĂ©, parce qu’ils n’étaient plus les dĂ©tenteurs du pouvoir. Mais Ă  cĂŽtĂ© de cela, il accordait beaucoup d’importance aux signes et aux rĂȘves prĂ©monitoires qui devenaient prophĂ©tiques une fois accomplis.

      une tragédie grecque

      Les commentaires sur la fatalitĂ©, le caractĂšre fatal des couleurs (vertes) et des voitures annonçant le drame qui se prĂ©parait servait de justificatif Ă  l’angoisse de la mort qui avait pris le hĂ©ros aux tripes avant que ne s’accomplisse son destin. Mais peut ĂȘtre n’est-ce lĂ  que la touche latine de l’auteur, de culture chrĂ©tienne catholique, encensant le sacrifice et le don de soi, qui s’était sans aucun doute culpabilisĂ©e d’avoir Ă©tĂ© absente au moment de sa mort alors qu’elle venait d’embarquer Ă  l’aĂ©roport de New York pour venir le rejoindre Ă  AthĂšnes, et qui s’efforçait de transformer ce fait divers politique comme il y en a tant dans le monde, dont plusieurs avaient Ă©tĂ© les sujets de ces propres articles au Vietnam, au BrĂ©sil, ou ailleurs, en un drame unique, en une tragĂ©die grecque, en une nouvelle crucifixion l’absolvant de ses pĂ©chĂ©s.

      Il n’en demeure pas moins que si la mort du hĂ©ros fut limpide, et que les coupables ne souffrent aucune discussion, sa vie apparaĂźt l’avoir Ă©tĂ© beaucoup moins. Ce retour prĂ©cipitĂ© d’Union SoviĂ©tique au cours d’un voyage oĂč il Ă©tait l’invitĂ© d’une organisation de jeunesse prĂ©sidĂ©e par des vieillards, parce qu’il avait reconnu sa propre souffrance dans le passage Ă  tabac par la police d’un indĂ©sirable dans l’hĂŽtel oĂč il rĂ©sidait,  suscite la perplexitĂ©. Tout comme la suscitent  les voyages clandestins en GrĂšce Ă  l’époque de la dictature et la pose de bombes dans de multiples endroits d’AthĂšnes.

      Enfin on ne comprendra pas comment le ministre de la dĂ©fense de l’üle de Chypre, membre d’un gouvernement dĂ©mocratiquement Ă©lu dans un Etat indĂ©pendant dont la majoritĂ© de la population est hellĂ©nophone, de langue grecque, oĂč les Britanniques disposent d’une importante base militaire, aura fait confiance Ă  un obscur jeune idĂ©aliste mathĂ©maticien et poĂšte venu de GrĂšce opposĂ© au rĂ©gime des colonels, au point de bĂ©nĂ©ficier d’un stage de sabotage, et de disposer des explosifs nĂ©cessaires Ă  un futur attentat contre le chef d’un gouvernement grec installĂ© par la CIA.

      Quand de la folie commence Ă  Ă©merger une mĂ©thode, il convient de se poser beaucoup de questions, particuliĂšrement sur le cheminement politique qui mĂšne la GrĂšce, membre de l’Otan, de la monarchie constitutionnelle, appelĂ©e Ă  voir l’alliance socialiste-communiste remporter les Ă©lections lĂ©gislatives et la majoritĂ© parlementaire, Ă  la dictature dite des colonels mettant fin au processus Ă©lectoral, puis Ă  celle des gĂ©nĂ©raux aprĂšs le soulĂšvement de la marine et ce qu’on a cru ĂȘtre le soulĂšvement populaire  suivi du massacre de l’école polytechnique d’AthĂšnes, enfin Ă  la dĂ©crispation avec la libĂ©ration des prisonniers politiques, la politique des ponts envers l’opposition avant le retour de la dĂ©mocratie imposĂ© par la dĂ©bĂącle de Chypre, et l’instauration d’un rĂ©gime militaire soft avec une façade civile institutionnelle qui fera de l’amnistie son leitmotiv, plus pour Ă©pargner les bourreaux que rĂ©habiliter les condamnĂ©s.

      Etonnants remakes en Algérie et en Tunisie

      Les gĂ©nĂ©raux algĂ©riens des annĂ©es 80-90 dans un Ă©tonnant remake n’agiront pas diffĂ©remment en Ă©crasant le mouvement populaire escamotant les luttes pour le pouvoir au plus haut sommet de l’Etat, en interrompant le processus Ă©lectoral, et en confĂ©rant une apparence de lĂ©galitĂ© Ă  leur autoritĂ© derriĂšre des personnalitĂ©s civiles reconnues dĂ©tenant l’apparence du pouvoir, et non sa rĂ©alitĂ©, et qui se compromettront avec l’amnistie en faveur des auteurs des massacres. Le gĂ©nĂ©ral tunisien Rachid Ammar, en obtenant le dĂ©part de Ben Ali, en 2011, et en installant une autoritĂ© civile rĂ©vocable (!!!), apportera la preuve que, s’agissant de partager le pouvoir, ou son apparence, les diffĂ©rends opposant tortionnaires et prisonniers d’hier s’estompent aisĂ©ment dans la grande RĂ©conciliation. Un homme comme BĂ©ji CaĂŻd Essebsi, directement impliquĂ© dans la dĂ©tention des prisonniers politiques en 1963, n’aura mĂȘme pas besoin, de dissimuler son passĂ© de tortionnaire, pour devenir, en 2014, le premier prĂ©sident de la rĂ©publique issu du rĂ©gime dĂ©mocratique. Pas plus que les accointances sionistes rĂ©vĂ©lĂ©es au grand jour de Nabil Karoui n’auront empĂȘchĂ© son parti de devenir, en 2019, un membre de la nouvelle troĂŻka au pouvoir et de permettre l’accession catastrophique de Rached Ghannouchi Ă  la prĂ©sidence du parlement.

      Les Grecs seraient-ils donc plus vertueux que les Tunisiens? Pourquoi donc dans le contexte politique grec, le ministre AvĂ©roff aura-t-il eu besoin de tenter de dissimuler un passĂ© de traĂźtre que nul n’ignore, pour se rĂ©fugier derriĂšre les visages rassurants de Caramanlis et  PapandrĂ©ou, les opposants rĂ©fugiĂ©s Ă  l’étranger durant la dictature et de retour dans le pays pour prendre les rĂȘnes du gouvernement? Et plus que tout, pourquoi aura-t-il eu besoin de prendre au sĂ©rieux ce qu’il convient bien de nommer la nĂ©vrose obsessionnelle d’un dĂ©putĂ© paumĂ© en rupture de ban nommĂ© Panagoulis, au point de le faire assassiner, pour d’obscurs documents dĂ©robĂ©s aux services secrets dont rien ne dit qu’ils n’eussent pas Ă©tĂ© des faux fabriquĂ©s pour la circonstance? Est-ce lĂ  l’Ɠuvre de l’AraignĂ©e (ArachnoĂŻdes), cette organisation paneuropĂ©enne parafasciste semblable au Gladio italien et noyautĂ©e par les services secrets de l’Otan durant la guerre froide? Beaucoup de choses le suggĂšrent en tout cas.

      Panagoulis n’était pas tenu en odeur de saintetĂ© par les AmĂ©ricains qui lui avaient refusĂ© le visa d’entrĂ©e dans des conditions assez conflictuelles, au point de voir la dĂ©cision du consul amĂ©ricain Ă  AthĂšnes paraphĂ©e par Henry Kissinger lui-mĂȘme. LĂ©onardo  Sciascia le Sicilien aurait pu comparer cette signature du secrĂ©taire amĂ©ricain Ă  une sentence de mort. Mais si on considĂšre qu’il pouvait reprĂ©senter une menace pour les intĂ©rĂȘts amĂ©ricains, elle n’aurait pu provenir que des preuves recueillies auprĂšs des services secrets sur la collusion de la CIA avec le putsch de Chypre qui avait entraĂźnĂ© l’occupation turque du nord de l’üle. Et l’enquĂȘte sur AvĂ©roff et les documents en sa possession prouvaient effectivement les contacts entretenus par Panagoulis avec les services secrets grecs. Quelques officiers traduits en justice avaient  d’ailleurs Ă©voquĂ© la thĂšse de la provocation amĂ©ricaine dans l’affaire de Chypre. Or de telles rĂ©vĂ©lations Ă©taient susceptibles d’entraĂźner un revirement politique de la GrĂšce limitrophe des Dardanelles, de la Bulgarie, de la Yougoslavie, et de l’Albanie, que l’Otan n’était nullement prĂȘte Ă  accepter.

      Pour conclure,  par quel mĂ©canisme, en dehors d’une foi chrĂ©tienne, un homme politique ostracisĂ© durant sa vie devient-il du fait de sa seule mort, le hĂ©ros de tout un peuple, si les mĂ©dias eux mĂȘmes tributaires de leurs propriĂ©taires ne le suggĂšrent pas? On comprend que la journaliste Oriana Fallaci, impliquĂ©e par la force des choses au-delĂ  de toute mesure dans le rĂ©cit, ait tentĂ© de se mettre en rĂšgle avec sa conscience grĂące Ă  son tĂ©moignage. Son livre soulĂšve malheureusement plus de questions qu’il n’apporte de rĂ©ponses. 

      ‘‘Un homme’’ de Oriana Fallaci, Ă©ditions Grasset, Paris, 17 mars 2004.  658 pages.

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      Quand le G7 enterre la cause palestinienne !

      Dans la DĂ©claration commune de la rĂ©union des ministres des Affaires Ă©trangĂšres du G7 tenue Ă  Charlevoix (QuĂ©bec, Canada), le 14 mars 2025, il n’y a aucune rĂ©fĂ©rence Ă  la solution Ă  deux Etats IsraĂ«l-Palestine. On parle dĂ©sormais d’«horizon politique palestinien», aussi vague qu’ambigu.  Une maniĂšre d’enterrer la cause d’un peuple occupĂ©, humiliĂ© et martyrisĂ© depuis prĂšs de 80 ans.

      Dans leur dĂ©claration, les membres du G7 «ont soulignĂ© l’impĂ©ratif d’un horizon politique pour le peuple palestinien, obtenu grĂące Ă  une solution nĂ©gociĂ©e au conflit israĂ©lo-palestinien qui rĂ©ponde aux besoins et aspirations lĂ©gitimes des deux peuples et favorise une paix, une stabilitĂ© et une prospĂ©ritĂ© globales au Moyen-Orient».

      La rĂ©fĂ©rence Ă  une solution Ă  deux États, Ă©voquĂ©e dans un prĂ©cĂ©dent projet Ă©galement relancĂ© par les mĂ©dias internationaux, a donc disparu.

      La dĂ©claration finale indique Ă©galement que les membres du G7 «ont affirmĂ© leur volontĂ© de travailler avec leurs partenaires arabes sur leurs propositions visant Ă  tracer la voie Ă  suivre pour la reconstruction de Gaza et la construction d’une paix durable entre IsraĂ©liens et Palestiniens».

      Ces chers ministres des Affaires Ă©trangĂšres des puissances occidentales, soutenant toutes l’Etat gĂ©nocidaire d’IsraĂ«l, ne nous expliquent pas comment ils conçoivent «une paix durable entre IsraĂ©liens et Palestiniens»  sans Etat Palestinien. Ils ne nous disent pas non plus ce qu’ils entendent par «horizon politique palestinien», si ce n’est l’enterrement purement et simplement de la cause palestinienne aprĂšs son abandon par ceux-lĂ  mĂȘme qui sont censĂ©s la faire vivre : les Arabes, plus soumis que jamais Ă   la Pax Americana.

      I. B.  

       

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