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L’Ethereum peut-il atteindre 5 000 dollars en 2025 ? Voici ce qu’il faut faire

L’Ethereum (ETH) est restĂ© bloquĂ© dans une pĂ©riode de sous-performance par rapport aux autres principales crypto-monnaies, oscillant autour de 2 100 dollars. Les investisseurs qui s’attendaient Ă  une forte reprise se posent maintenant des questions : Qu’est-ce qu’il faudrait pour que l’Ethereum dĂ©passe les 5 000 dollars ?

Comprendre les cycles du marchĂ© et les mises Ă  jour de la blockchain grĂące Ă  un cours sur les crypto-monnaies peut vous aider Ă  anticiper le prochain grand mouvement de l’Ethereum. Bien qu’une telle hausse ne soit pas impossible, l’Ethereum a besoin Ă  la fois d’amĂ©liorations fondamentales et de conditions de marchĂ© favorables pour prendre de l’ampleur.

L’Ethereum peut-il s’imposer dans la rĂ©volution de l’IA ?

L’une des plus grandes opportunitĂ©s d’Ethereum provient d’une tendance Ă©mergente – l’IA sur la blockchain. Ce secteur se divise en deux catĂ©gories principales :

1. Projets d’infrastructure d’IA : Ils fournissent la puissance de calcul et la technologie blockchain pour les applications d’IA.

2. Agents alimentĂ©s par l’IA : Ces entitĂ©s numĂ©riques gĂšrent les transactions, optimisent les ressources et interagissent par le biais de contrats intelligents.

    Si Ethereum devient la plateforme dominante pour les applications blockchain alimentĂ©es par l’IA, il pourrait attirer des milliards de dollars de nouveaux investissements, ce qui entraĂźnerait une hausse de la demande et du prix de l’ETH.

    Ethereum est-il déjà un leader de la blockchain IA ?

    Ethereum est bien positionnĂ© dans cet espace. Certains jetons liĂ©s Ă  l’IA sur Ethereum affichent dĂ©jĂ  des capitalisations boursiĂšres supĂ©rieures Ă  1 milliard de dollars, et de nombreux autres se situent dans les centaines de millions. L’infrastructure de contrats intelligents d’Ethereum en fait une plateforme idĂ©ale pour les projets d’IA, mais il y a un problĂšme majeur :

    Solana (SOL) est en train d’émerger comme un concurrent de taille.

    Ethereum peut-il rivaliser avec les faibles frais et les transactions rapides de Solana ?

    Les frais de transaction Ă©levĂ©s et les lenteurs de traitement d’Ethereum sont des problĂšmes de longue date.

    Les dĂ©fis actuels d’Ethereum :

    • CoĂ»t moyen d’une transaction : 1,65 $ (au 26 fĂ©vrier)
    • Vitesse de transaction: ~53 secondes

    L’avantage de Solana :

    • Frais rĂ©duits : Souvent moins de 0,01 $ par transaction
    • Traitement plus rapide : Les transactions ne prennent que quelques secondes

    Pourquoi cela est-il important ? Les applications blockchain pilotĂ©es par l’IA requiĂšrent des transactions frĂ©quentes et peu coĂ»teuses. La vitesse supĂ©rieure et le prix abordable de Solana le rendent plus attrayant pour les projets d’IA, ce qui pourrait menacer la position d’Ethereum.

    Pour qu’Ethereum atteigne les 5 000 $, il doit baisser considĂ©rablement les frais et amĂ©liorer la vitesse des transactions. Bien que les dĂ©veloppeurs d’Ethereum aient promis des amĂ©liorations, les progrĂšs ont Ă©tĂ© lents, ce qui a suscitĂ© le scepticisme des investisseurs.

    Que faudra-t-il pour que l’Ethereum atteigne 5 000 dollars ?

    Le chemin de l’Ethereum vers 5 000 $ dĂ©pend de trois facteurs principaux :

    – rĂ©soudre les frais Ă©levĂ©s et les transactions lentes : Ethereum doit rĂ©ussir Ă  mettre en Ɠuvre des solutions d’évolutivitĂ©, telles que les rĂ©seaux de couche 2 et le sharding, afin de rĂ©duire les coĂ»ts et d’amĂ©liorer la vitesse des transactions;

    – dominer l’IA et l’intĂ©gration Web3: Le secteur de l’IA sur la blockchain connaĂźt une croissance rapide. Ethereum doit consolider sa position en tant que premiĂšre plateforme pour les projets d’IA, battant des concurrents comme Solana;

    – rĂ©tablir la confiance des investisseurs dans le leadership et le dĂ©veloppement : Les changements de leadership Ă  la Ethereum Foundation pourraient aider, mais seulement si de rĂ©elles amĂ©liorations techniques suivent. Les investisseurs attendent de voir si Ethereum tient ses promesses.

      RĂ©flexions finales

      Le voyage d’Ethereum vers 5 000 $ n’est pas impossible, mais il est loin d’ĂȘtre garanti. Les frais Ă©levĂ©s et la lenteur des transactions de la blockchain restent un obstacle majeur, d’autant plus que des concurrents comme Solana offrent des alternatives plus rapides et moins chĂšres.

      Cependant, Ethereum conserve une forte position avec son Ă©cosystĂšme de dĂ©veloppeurs dominant, son infrastructure de contrats intelligents et l’intĂ©gration croissante de l’IA.

      Si Ethereum parvient Ă  relever ces dĂ©fis, il pourrait rĂ©cupĂ©rer sa position de blockchain leader pour l’avenir de l’IA, de la finance et des applications dĂ©centralisĂ©es. D’ici lĂ , les investisseurs devraient ĂȘtre prĂ©parĂ©s Ă  la volatilitĂ© et l’aborder avec un Ă©tat d’esprit Ă  long terme plutĂŽt que s’attendre Ă  une montĂ©e en flĂšche rapide.

      Ethereum surmontera-t-il ses obstacles et atteindra-t-il de nouveaux sommets, ou des concurrents plus rapides prendront-ils l’avantage ? Les prochains mois seront dĂ©terminants.

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      IsraĂ«l | L’ancien chef du Shin Bet appelle Ă  la dĂ©sobĂ©issance civile

      L’ancien ministre et ancien chef du Shin Bet, le service de renseignement intĂ©rieur israĂ©lien Ă©galement appelĂ© le Shabak, Amihai Ayalon, a commentĂ© la dĂ©cision du Premier ministre israĂ©lien de limoger le directeur de ce service Ronen Bar (avec Netanyahu dans la photo) en lançant un appel Ă  la dĂ©sobĂ©issance civile.

      «Un chef du Shin Bet qui n’a jamais dit ‘Monsieur le Premier ministre, ça suffit’ pendant son mandat n’a probablement pas rempli son rĂŽle correctement», a-t-il dĂ©clarĂ© dans une interview accordĂ©e Ă  Ynet. Et d’ajouter : «Il n’y a pas un chef du Shin Bet qui n’ait entendu des secrets Ă  huis clos. Il en sait plus sur la famille du Premier ministre que lui-mĂȘme.»

      «J’ai dĂ©cidĂ© de proposer au gouvernement la fin du mandat du chef du Shin Bet», a indiquĂ© Benjamin Netanyahu dans une dĂ©claration en vidĂ©o diffusĂ©e dimanche 16 mars 2025 par ses services.

      Sa proposition devrait ĂȘtre acceptĂ©e par le gouvernement, mais l’opposition de gauche a dĂ©jĂ  annoncĂ© qu’elle contesterait la dĂ©cision devant la Cour suprĂȘme.

      Dans un communiqué, Ronen Bar a estimé que le «manque de confiance» de Netanyahu venait de son refus de se plier à ses demandes de «loyauté personnelle».

      La procureure gĂ©nĂ©rale d’IsraĂ«l, Gali Baharav-Miara, a notifiĂ© ses rĂ©serves Ă  Netanyahu. «Il n’est pas possible de dĂ©buter ce processus avant que les fondements factuels et juridiques de votre dĂ©cision soient pleinement clarifiĂ©s», a-t-elle expliquĂ© dans un courrier, soulignant l’illĂ©galitĂ© d’une telle dĂ©cision si elle venait Ă  ĂȘtre annoncĂ©e.

      I. B.

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      La LTDH dénonce les violences contre les migrants subsahariens en Tunisie

      La Ligue tunisienne de dĂ©fense des droits de l’homme (LTDH) exprime sa profonde prĂ©occupation face Ă  la grave dĂ©tĂ©rioration de la situation des migrants subsahariens en Tunisie.

      «Victimes d’agressions et de violations de leurs droits, ils se retrouvent dans une situation de plus en plus prĂ©caire, exposĂ©s Ă  des violences qui menacent leur dignitĂ© et leur sĂ©curité», Ă©crit la LTDH dans un communiquĂ© note, dĂ©nonçant «une gestion chaotique de la crise migratoire qui ne cesse d’exacerber les tensions Ă©conomiques et sociales, touchant aussi bien les migrants que les Tunisiens, notamment les populations vulnĂ©rables».

      La Ligue met en avant la situation Ă  El-Amra, dans le gouvernorat de Sfax, «oĂč les habitants sont privĂ©s du droit de cultiver leurs terres, consĂ©quence directe d’une gestion inefficace de la question migratoire».

      Tout en reconnaissant les dĂ©fis posĂ©s par l’afflux massif de migrants, la LRDH «rejette fermement toute rĂ©ponse sĂ©curitaire rĂ©pressive ou discours raciste qui agit comme une soupape de sĂ©curitĂ© Ă  une crise mal gĂ©rĂ©e», soulignant la nĂ©cessitĂ© d’adopter des politiques inclusives, respectueuses des engagements internationaux de la Tunisie, pour prĂ©server la cohĂ©sion sociale et garantir la protection des droits fondamentaux pour tous.

      Enfin, la Ligue formule des appels Ă  «la fin immĂ©diate de toutes les formes de violences, d’abus et de pratiques discriminatoires Ă  l’égard des migrants, Ă  la pleine prise en charge par les autoritĂ©s tunisiennes des mauvais choix dans la gestion de la question migratoire, qui ont contribuĂ© Ă  l’aggravation de la crise et Ă  la mise en Ɠuvre de politiques migratoires humaines et Ă©quitables, qui concilient le respect des droits des migrants avec les impĂ©ratifs Ă©conomiques et sociaux du pays, et Ă  renforcer la coordination entre l’Etat et la sociĂ©tĂ© civile pour aborder la question migratoire sans recourir Ă  aux discours haineux et discriminatoires, qui ne font qu’alimenter les tensions.»

      La LTDH exprime Ă©galement «une ferme condamnation du racisme institutionnel et des discours stigmatisants Ă©manant de certains dirigeants politiques, notamment des parlementaires, jugĂ©s contraires aux principes dĂ©mocratiques et aux droits de l’homme».

      Dans son communiquĂ©, la Ligue rĂ©itĂšre l’importance du respect des droits fondamentaux sans aucune distinction, exhortant les autoritĂ©s Ă  adopter des politiques migratoires responsables, conjuguant la protection des droits de l’homme avec la nĂ©cessitĂ© de maintenir la stabilitĂ© Ă©conomique et sociale, et met en garde contre toute exploitation populiste ou rhĂ©torique incitant Ă  la haine raciale.

      Le communiquĂ© intervient dans un contexte de tensions croissantes liĂ©es Ă  la gestion des flux migratoires dans le pays, avec des milliers de personnes originaires d’Afrique subsaharienne transitant ou s’installant en Tunisie, notamment dans le gouvernorat de Sfax, souvent dans des conditions prĂ©caires.

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      Italie | Un étranger dangereux rapatrié en Tunisie

      C’est le 13e depuis le dĂ©but de 2025, des policiers d’AncĂŽne (Italie) ont procĂ©dĂ© Ă  une expulsion judiciaire contre un citoyen tunisien de 29 ans. Il Ă©tait incarcĂ©rĂ© Ă  la prison d’Ancona di Montacuto.

      Le rapatriĂ©, dont le nom n’a pas Ă©tĂ© divulguĂ©, a un casier judiciaire fourni pour vol, cambriolage, blessures et trafic de drogue, indique l’agence Ansa qui a rapportĂ© l’information.

      Samedi 15 mars 2025, dans la matinĂ©e, la police italienne l’a fait sortir de prison et l’a emmenĂ© Ă  la frontiĂšre aĂ©rienne de l’aĂ©roport de Fiumicino Ă  Rome oĂč il a Ă©tĂ© pris en charge par les opĂ©rateurs du Bureau d’Immigration de la prĂ©fecture de police de Doric, spĂ©cialisĂ©s dans les escortes internationales, pour l’emmener en Tunisie, car il Ă©tait un citoyen Ă©tranger en situation irrĂ©guliĂšre sur le territoire italien et considĂ©rĂ© comme dangereux pour l’ordre et la sĂ©curitĂ© publics.

      Les autoritĂ©s tunisiennes l’ont pris en charge Ă  son dĂ©barquement Ă  l’aĂ©roport de Tunis-Carthage.

      «Expulser publiquement du territoire les Ă©trangers en situation irrĂ©guliĂšre qui sont dangereux pour l’ordre et la sĂ©curitĂ© permet d’éviter qu’ils ne sĂ©journent de maniĂšre irrĂ©guliĂšre et ne commettent des dĂ©lits de toutes sortes», a dĂ©clarĂ© le commissaire de police Cesare Capocasa. Et d’ajouter : «Être sur place signifie Ă©galement travailler sur le front de la prĂ©vention, pour que soit augmentĂ©e la sĂ©curitĂ© perçue par les citoyens de la capitale et de la province».

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      MusĂ©e du Bardo | Les dĂ©esses antiques entre mythologie, art et mĂ©moire

      PrĂ©parĂ©e Ă  l’occasion de la cĂ©lĂ©bration de la JournĂ©e internationale des droits des femmes, l’exposition artistique consacrĂ©e aux figures fĂ©minines mythologiques, «Isis, Aphrodite, CybĂšle et les autres », a Ă©tĂ© inaugurĂ©e samedi 15 mars 2025, au MusĂ©e du Bardo.

      Le musĂ©e s’est ainsi transformĂ© en un vĂ©ritable thĂ©Ăątre de mĂ©moire et de crĂ©ation, offrant aux visiteurs une plongĂ©e fascinante dans l’hĂ©ritage des grandes figures fĂ©minines de l’AntiquitĂ©.
      Sur les traces des Aphrodite, Isis, CybĂšle et autres dĂ©esses de la fĂ©conditĂ©, de la puissance et de la sagesse, le Bardo a cĂ©lĂ©brĂ© la femme Ă  travers les Ăąges dans un voyage immersif et sensoriel oĂč les sculptures en marbre et les rĂ©cits mythologiques ont pris une rĂ©sonance contemporaine.
      A l’image des grands musĂ©es dans le monde, qui accueillent rĂ©guliĂšrement des performances artistiques et des dĂ©filĂ©s de mode, le MusĂ©e du Bardo a offert Ă  l’assistance un moment oĂč les arts, l’histoire et la mode ont dialoguĂ© dans un Ă©crin unique.

      Dans l’espace d’exposition du musĂ©e, les sculptures en marbre qui se dressaient comme autant de tĂ©moins du passĂ©, lançaient l’invitation Ă  redĂ©couvrir des figures fĂ©minines mythiques ayant marquĂ© les civilisations antiques. PhĂ©niciennes, Grecques, Romaines, Phrygiennes, Carthaginoises, Libyques
 Isis, Aphrodite, CybĂšle, Fortuna, DĂ©mĂ©ter
 autant de noms qui Ă©voquent la force, la beautĂ© et le pouvoir des femmes Ă  travers les Ăąges. Parmi elles, Aphrodite-VĂ©nus, muse de l’amour et de la beautĂ©, TychĂ© chez les Grecs, Fortuna chez les Romains, CybĂšle Ă  Carthage, dĂ©esse de la prospĂ©ritĂ© et du destin, souvent reprĂ©sentĂ©e avec les ailes de la Victoire, la couronne crĂ©nelĂ©e d’une citĂ©, la corne d’abondance et le bouclier de MĂ©duse.

      Outre l’exposition conçue par l’archĂ©ologue Hajer Krimi et scĂ©nographiĂ©e par Leila Daami, l’un des moments forts de la soirĂ©e a Ă©tĂ© un dĂ©filĂ© de mode d’exception, oĂč l’hĂ©ritage vestimentaire des impĂ©ratrices romaines et des figures fĂ©minines carthaginoises a pris vie. OrchestrĂ© par la crĂ©atrice tunisienne Fatma Ben Abdallah, ce spectacle a puisĂ© dans les trĂ©sors du passĂ© pour offrir une collection oĂč les coupes fluides et majestueuses se mĂȘlaient Ă  des broderies dorĂ©es, Ă©voquant l’opulence des civilisations phĂ©nicienne, romaine et carthaginoise.

      Les modĂšles, parĂ©es de diadĂšmes scintillants, drapĂ©es dans des Ă©toffes aux reflets chatoyants, ont traversĂ© la salle de Carthage avec une grĂące souveraine, celle des reines, dĂ©esses, prĂȘtresses ou tout simplement femmes du monde. Entre colonnes antiques et fresques mosaĂŻques millĂ©naires, elles ont offert aux spectateurs une immersion fascinante, Ă  mi-chemin entre la rĂ©alitĂ© et la lĂ©gende.

      «Depuis des annĂ©es, je rĂȘvais de voir un dĂ©filĂ© de mode au sein d’un musĂ©e tunisien, Ă  l’image de ce qui se fait dans les plus grandes capitales du monde. Ce soir, nous avons prouvĂ© que notre patrimoine est un Ă©crin idĂ©al pour raconter des histoires Ă  travers l’art et la mode», a confiĂ© Fatma Ben Abdallah Ă  l’agence Tap.

      A travers cette soirĂ©e enchantĂ©e par les notes envoĂ»tantes du violon de Yasmine Azaiez, le Bardo s’est mĂ©tamorphosĂ© en un lieu oĂč les statues des dĂ©esses antiques semblaient s’éveiller, frĂ©missant sous les lumiĂšres douces et mystĂ©rieuses du musĂ©e.

      Avec Tap.

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      La Tunisie, 1er fournisseur de l’UE en vĂȘtements professionnels

      La Tunisie a Ă©tĂ© classĂ©e premier fournisseur de l’Union europĂ©enne (UE) en vĂȘtements professionnels en 2024, avec une part de marchĂ© de 17,44% et 4e fournisseur de l’UE en jeans avec une part de marchĂ© de 8,21%.

      Selon des donnĂ©es rĂ©cemment publiĂ©es par le Centre technique du textile (Cettex), la Tunisie a exportĂ©, en 2024, environ 9,7 millions de vĂȘtements professionnels sur le marchĂ© europĂ©en pour une valeur de 317,7 millions d’euros, soit un prix moyen de 32,66 euros. La Tunisie dĂ©tient ainsi le prix moyen unitaire le plus Ă©levĂ© sur l’UE en vĂȘtements professionnels.

      Toutefois, bien que la Tunisie demeure le fournisseur privilĂ©giĂ© de l’Europe pour les vĂȘtements de travail haut de gamme, les exportations tunisiennes vers l’UE affichent une baisse de 7% en nombre de piĂšces en 2024, par rapport Ă  2023.

      Environ 76% des exportations tunisiennes en vĂȘtements professionnels sont destinĂ©es Ă  3 principaux marchĂ©s : la France (35,6%), l’Allemagne (30,7%) et l’Italie (9,7%). D’aprĂšs le Cettex, des marges de progression sont possibles notamment sur les marchĂ©s allemand et italien.

      En ce qui concerne les jeans, la Tunisie a exportĂ© vers l’UE 16,84 millions de piĂšces en 2024 avec une valeur de 357,6 millions d’euros, affichant ainsi une croissance de 4,26% et de 3,53% respectivement en valeur et en nombre de piĂšces par rapport Ă  2023.

      La Tunisie a aussi connu une lĂ©gĂšre croissance de 0,7% du prix moyen par piĂšce en 2024 par rapport Ă  2023, passant de 21,09 euros Ă  21,23 euros, dĂ©tenant ainsi le prix moyen unitaire le plus Ă©levĂ© sur l’UE.

      Selon le Cettex considĂšre, la Tunisie dispose d’une grande opportunitĂ© pour dĂ©velopper les exportations en jeans et vĂȘtements de travail, notamment vers l’Allemagne et les marchĂ©s classiques. Cette opportunitĂ© pourrait rapporter un gain de l’ordre de 160 millions d’euros en termes d’exportations et gĂ©nĂ©rer plus de 25 000 postes d’emplois.

      Le Cettex estime, Ă  ce propos, que le dĂ©veloppement des exportations tunisiennes en habilement nĂ©cessite un accompagnement technique et financier renforcĂ© pour soutenir les PME dans leur transition durable et numĂ©rique en vue de se conformer aux rĂ©glementations europĂ©ennes et le passage rapide Ă  l’application de quotas de simple transformation bĂ©nĂ©ficiant de rĂšgles d’origine.

      Cela nĂ©cessite par ailleurs, un accompagnement personnalisĂ© pour les nouveaux investisseurs dĂ©sirant s’implanter en Tunisie, un appui diplomatique et Ă©conomique de la part de l’Ambassade de la Tunisie en Allemagne pour promouvoir le site tunisien et la mise en Ɠuvre d’un plan de promotion spĂ©cifique par marchĂ© avec des actions d’accompagnement des opĂ©rateurs du secteur.

      D’aprùs Tap.

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      Invasion, exode et crise en Tunisie | La prophĂ©tie d’une Nouvelle Ere 

      J’ai lu, presque distraitement, un article signalant une invasion de criquets dans le sud de la Tunisie. Un fait banal, en apparence. Mais un mot, un seul, a accrochĂ© mon regard : nuĂ©e. Et soudain, une image. Un souvenir ancien, hĂ©ritĂ© de rĂ©cits qui traversent les Ăąges. Une rĂ©miniscence biblique, celle des Dix Plaies d’Égypte. La huitiĂšme plaie : une armĂ©e d’insectes, sombre et vorace, qui recouvre le sol, dĂ©vore les cultures et ne laisse derriĂšre elle qu’un dĂ©sert. 

      Manel Albouchi *

      L’image s’est imposĂ©e Ă  moi, avec cette impression Ă©trange que certaines choses ne se rĂ©pĂštent pas par hasard. 

      Par curiositĂ©, j’ai voulu comprendre. J’ai fouillĂ©, cherchĂ© des prĂ©cĂ©dents. Une date a surgi : 1987. Cette annĂ©e-lĂ , une invasion de sauterelles avait ravagĂ© la Tunisie, coĂŻncidant avec un autre Ă©vĂ©nement majeur : le coup d’État de Ben Ali. 

      Et si ce n’était pas une simple coĂŻncidence? 

      Si ces flĂ©aux naturels Ă©taient des signaux? Des symptĂŽmes visibles d’un dĂ©sordre plus profond? 

      Si, Ă  certains moments de l’Histoire, la nature devenait le reflet de nos propres crises? 

      J’ai poursuivi mon enquĂȘte. Et ce que j’ai dĂ©couvert m’a troublĂ©e. 

      Les sauterelles, messagĂšres d’une transition  

      Les invasions de sauterelles ne sont pas rares en Tunisie. Mais elles semblent surgir Ă  des pĂ©riodes oĂč le pays vacille. Comme si elles reflĂ©taient un malaise sous-jacent, un dĂ©sĂ©quilibre invisible mais bien rĂ©el. 

      Dans certaines traditions, on dit que lorsque les hommes ne savent plus lire les signes, la nature prend le relais. 

      Regardons de plus prĂšs : 

      1955 : Une invasion massive frappe la Tunisie et l’AlgĂ©rie. À ce moment-lĂ , la Tunisie est en pleine lutte pour son indĂ©pendance. Quelques mois plus tard, les accords d’autonomie interne sont signĂ©s. Un cycle colonial s’achĂšve. 

      1958-1959 : Une nouvelle invasion survient alors que la jeune RĂ©publique tunisienne peine Ă  se stabiliser. 

      1977 : Les criquets reviennent, au moment mĂȘme oĂč les tensions sociales montent dangereusement. L’annĂ©e suivante, la Tunisie connaĂźt sa premiĂšre grĂšve gĂ©nĂ©rale et une rĂ©pression sanglante. 

      1987 : Nouvelle invasion, et cette fois, c’est un rĂ©gime qui bascule. Bourguiba tombe, Ben Ali prend le pouvoir. 

      2003 : En pleine pĂ©riode de crispation politique, un nouvel essaim ravage le pays. Une fissure dans un systĂšme qui se veut immuable. 

      2011 : Alors que la RĂ©volution du Jasmin bouleverse la Tunisie, les criquets reviennent. Encore une fois, ils prĂ©cĂšdent une transition majeure. 

      2020-2021 : En pleine pandĂ©mie, la Tunisie s’enfonce dans la crise, et les criquets refont surface. Quelques mois plus tard, le prĂ©sident KaĂŻs SaĂŻed a renforcĂ© ses pouvoirs. 

      2025 : Nous y sommes. Une nouvelle invasion. Un pays exsangue. Un État en crise. Un peuple Ă  bout de souffle. 

      Est-ce un hasard ? 

      Les fléaux ne sont pas des causes. Mais ils sont des révélateurs.

      Un pays en train de se vider 

      Les sauterelles sont une mĂ©taphore. Elles viennent dĂ©vorer ce qui reste, laissant derriĂšre elles un sol stĂ©rile, une terre appauvrie. 

      Et si cette invasion n’était que l’écho d’un autre phĂ©nomĂšne, bien plus grave encore? 

      La Tunisie se vide de ses ressources, de ses talents, de son avenir. 

      L’eau se rarĂ©fie. Le stress hydrique atteint des niveaux critiques, les barrages sont Ă  sec, et l’agriculture s’effondre. Comme si la terre elle-mĂȘme nous signifiait son Ă©puisement. 

      Les compĂ©tences fuient. MĂ©decins, ingĂ©nieurs, chercheurs, Ă©tudiants
 Tous partent. Un exode massif, une saignĂ©e intellectuelle qui affaiblit un peu plus la nation. 

      L’aviditĂ© rĂšgne. Une Ă©lite corrompue capte les richesses, dĂ©tourne les fonds, exploite jusqu’au dernier filon. Comme ces criquets qui prennent tout, sans rien laisser derriĂšre eux. 

      L’État tergiverse. Institutions paralysĂ©es, services publics Ă  l’agonie, inflation galopante. L’avenir devient un dĂ©sert. 

      La crise migratoire explose. 

      Les criquets ne sont peut-ĂȘtre qu’un symptĂŽme. 

      Un dernier avertissement. 

      Un pays devenu un carrefour du chaos 

      En parallĂšle de l’exode de ses propres Ă©lites, la Tunisie devient un point de transit (et de rejet) pour des milliers de migrants subsahariens en quĂȘte d’un avenir en Europe. 

      Le paradoxe est saisissant : les Tunisiens fuient leur pays, pendant que d’autres viennent y chercher refuge
 pour se retrouver piĂ©gĂ©s dans une impasse. 

      Les cĂŽtes de Sfax sont devenues des cimetiĂšres flottants. Des corps rejetĂ©s par la mer. Des vies broyĂ©es entre les violences policiĂšres, l’exploitation et le rejet. 

      Les discours xĂ©nophobes montent. Les tensions explosent. 

      Et pourtant, n’est-ce pas lĂ  une autre manifestation du mĂȘme effondrement ? 

      Un pays qui ne sait plus accueillir, qui rejette l’Autre, est un pays qui se rejette lui-mĂȘme. 

      Les sauterelles ne dĂ©truisent pas seulement les cultures. Elles rĂ©vĂšlent les fractures invisibles. 

      Un cycle qui se referme ?  

      Dans L’Exode, aprĂšs les plaies vient le dĂ©part. Un exode vers la libertĂ©. Mais avant la Terre promise, il y a quarante ans d’errance dans le dĂ©sert. 

      La Tunisie est-elle prĂȘte Ă  partir ? À briser le cycle ? 

      Ou prĂ©fĂšre-t-elle rester sous l’emprise de ses propres Pharaons, ces figures de pouvoir qui exploitent les vulnĂ©rabilitĂ©s et maintiennent le pays dans une aliĂ©nation moderne ? 

      Osera-t-elle traverser son dĂ©sert ? Ce passage Ă©prouvant mais nĂ©cessaire, oĂč il faut renoncer aux illusions du passĂ© pour bĂątir autre chose. 

      Le problĂšme, c’est que la transition n’est jamais confortable. 

      En psychologie, nous parlons de rĂ©sistance au changement. MĂȘme lorsque tout s’effondre sous nos yeux, une partie de nous s’accroche encore. Par peur du vide. Par crainte de ce qui pourrait advenir. 

      Mais il arrive un moment oĂč ne pas choisir devient le pire des choix. 

      Un test pour la conscience collective  

      L’invasion des sauterelles n’est pas seulement un phĂ©nomĂšne naturel. C’est un Ă©vĂ©nement symbolique, un test. 

      Si nous devions poser la question en termes psychanalytiques, nous dirions : qu’est-ce que cet Ă©vĂ©nement met en lumiĂšre? 

      Que reste-t-il Ă  dĂ©vorer en Tunisie? 

      Quelles structures doivent ĂȘtre abandonnĂ©es avant qu’elles ne nous entraĂźnent dans leur chute? 

      Sommes-nous prĂȘts Ă  revoir notre rapport au monde, Ă  nos ressources, Ă  nos valeurs? 

      Les flĂ©aux sont des manifestations du refoulĂ©. Ils surgissent lorsque les mots ne suffisent plus. 

      Tant que nous refusons de voir, ils se rĂ©pĂštent. 

      Oui, les sauterelles finiront par partir. 

      Mais la vraie question est : aurons-nous compris la leçon, ou attendrons-nous la prochaine plaie

      * Psychologue, psychanalyste.  

      Podcast de l’auteure : FeMENA Network

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      Tunisie | BMI prévoit une aggravation des pénuries en 2025

      Dans son bulletin de veille Ă©conomique d’avril 2025, BMI, filiale de Fitch Solutions Company, prĂ©voit pour la Tunisie une aggravation des pĂ©nuries de biens de premiĂšre nĂ©cessitĂ© risquant d’intensifier le mĂ©contentement populaire.

      La société de recherche multinationale britannique qui fournit des analyses macroéconomiques, industrielles et financiÚres couvrant 22 secteurs et 200 marchés mondiaux estime que «les difficultés des autorités à résoudre les problÚmes économiques structurels rendront le marché vulnérable aux chocs externes, ce qui pourrait aggraver les pénuries de biens de premiÚre nécessité».

      «La rĂ©cente crise du gaz exacerbera le mĂ©contentement social existant en raison de la dĂ©tĂ©rioration des conditions socio-Ă©conomiques, ce qui maintiendra le risque de manifestations de grande ampleur Ă©levĂ© en 2025», ajoute l’agence, qui estime que «le risque Ă©levĂ© de futures pĂ©nuries d’eau mettront Ă  l’épreuve les relations entre la Tunisie et l’AlgĂ©rie, mĂȘme si la convergence d’intĂ©rĂȘts des deux prĂ©sidents maintiendra la coopĂ©ration bilatĂ©rale solide.»

      Nous reproduisons ci-dessous la traduction de l’analyse de BMI concernant la Tunisie avec les rĂ©serves d’usage. Car il s’agit de simples prĂ©visions et qui nous semblent excessivement alarmistes, Ă©tant donnĂ© que, jusque-lĂ , et au cƓur d’une crise qui perdure depuis 2011, la Tunisie a souvent trouvĂ© des ressources pour dĂ©tromper les plus sombres prĂ©sages.

      Ce sont lĂ , Ă©galement, des conjectures d’experts qui valent pour les avertissements qu’elles lancent aux responsables afin qu’ils prennent les mesures nĂ©cessaires susceptibles de nous Ă©viter le pire.

      I. B.

      * * *

      Nous pensons que la rĂ©cente pĂ©nurie de gaz domestique va alimenter la frustration de la population face Ă  la dĂ©tĂ©rioration socio-Ă©conomique en Tunisie. Depuis dĂ©but 2025, les mĂ©nages et les entreprises tunisiens sont confrontĂ©s Ă  des pĂ©nuries de gaz pour le chauffage et la cuisson, en particulier dans les zones rurales touchĂ©es par un froid intense. Cela a entraĂźnĂ© de longues files d’attente devant les centres de distribution de gaz et une montĂ©e des tensions entre citoyens, qui se sont disputĂ©s des bouteilles de gaz, ce qui a entraĂźnĂ© l’intervention de la police.

      Ces pénuries ont également perturbé le fonctionnement de nombreuses entreprises, pesant sur leurs sources de revenus.

      Les citoyens ont exprimĂ© leur frustration face Ă  l’incapacitĂ© du gouvernement Ă  rĂ©pondre Ă  la demande croissante de gaz pendant l’hiver, aggravant ainsi le mĂ©contentement dĂ©jĂ  Ă©levĂ© causĂ© par les pĂ©nuries d’autres biens de premiĂšre nĂ©cessitĂ© qui durent depuis plus de deux ans.

      Le gouvernement continue de faire face Ă  de fortes pressions budgĂ©taires et externes, qui limitent sa capacitĂ© Ă  financer l’importation de biens, notamment ceux subventionnĂ©s, ce qui est Ă  l’origine de ces pĂ©nuries.

      Cette crise renforce notre conviction que les problĂšmes socio-Ă©conomiques constitueront un dĂ©fi majeur pour le prĂ©sident Kais SaĂŻed durant son second mandat. Dans notre analyse prĂ©cĂ©dente, nous avions avancĂ© que le rejet persistant par SaĂŻed des rĂ©formes structurelles recommandĂ©es par le FMI, son recours accru aux banques nationales et les hausses d’impĂŽts pour financer les dĂ©ficits budgĂ©taires et extĂ©rieurs aggraveraient les difficultĂ©s socio-Ă©conomiques, car ils entraĂźneraient probablement un ralentissement de la croissance Ă©conomique et une hausse du chĂŽmage.

      Nous avions Ă©galement soulignĂ© que l’absence de rĂ©solution des problĂšmes Ă©conomiques structurels rendrait l’économie extrĂȘmement vulnĂ©rable aux chocs, tels que les intempĂ©ries.

      La Tunisie a Ă©tĂ© confrontĂ©e Ă  une grave sĂ©cheresse au cours des cinq derniĂšres annĂ©es, qui a provoquĂ© une forte contraction du secteur agricole ainsi que de graves pĂ©nuries d’eau. Cette situation a non seulement eu un impact sur les moyens de subsistance de nombreux Tunisiens travaillant dans le secteur agricole (environ 15% de la population active), mais a Ă©galement contraint le gouvernement Ă  augmenter le prix de l’eau potable de 16% en 2024.

      Par consĂ©quent, l’aggravation continue des pĂ©nuries de biens maintiendra les pressions inflationnistes Ă  un niveau Ă©levĂ©, compensant largement les nouvelles mesures gouvernementales visant Ă  renforcer le pouvoir d’achat des mĂ©nages Ă  faibles revenus et vulnĂ©rables.

      Ces facteurs, conjuguĂ©s au renforcement des restrictions imposĂ©es Ă  l’opposition et aux militants, maintiendront le risque de manifestations de grande ampleur Ă  un niveau Ă©levĂ© au cours des 12 prochains mois.

      Le score de la Tunisie sur la composante «Risque sociĂ©tal» de notre indice de risque politique continue d’ĂȘtre supĂ©rieur Ă  ses niveaux d’avant la Covid-19.

      Dans ce contexte, nous pensons que les questions environnementales, telles que la sĂ©curitĂ© hydrique, mettront Ă  rude Ă©preuve les relations entre la Tunisie et l’AlgĂ©rie, mais que leurs intĂ©rĂȘts respectifs aideront les deux pays Ă  gĂ©rer leurs divergences.

      En janvier 2025, le ministre tunisien des Affaires Ă©trangĂšres, Mohamed Ali Nafti, s’est rendu en AlgĂ©rie pour discuter de questions de sĂ©curitĂ© hydrique, telles que l’exploitation par l’AlgĂ©rie des eaux souterraines communes et la construction de barrages sur la riviĂšre Medjerda, commune avec la Tunisie, qui a affectĂ© le dĂ©bit du fleuve alors que la Tunisie est confrontĂ©e Ă  une grave sĂ©cheresse. Cette visite faisait suite Ă  l’accord tripartite de gestion de l’eau conclu entre la Tunisie, l’AlgĂ©rie et la Libye, visant Ă  prĂ©venir les tensions liĂ©es Ă  l’eau entre les trois pays et Ă  promouvoir des projets hydrauliques conjoints.

      Les trois pays partagent les eaux souterraines du systĂšme aquifĂšre du Sahara septentrional, l’un des plus grands aquifĂšres du monde avec plus d’un million de kmÂČ. Notre Ă©quipe ESG Pays estime que si cet accord rassure les investisseurs sur le fait que les pĂ©nuries ne sont pas susceptibles de provoquer des tensions politiques entre ces pays, il ne suffira pas Ă  rĂ©soudre les pĂ©nuries d’eau Ă  court terme, en raison des investissements limitĂ©s dans les projets d’infrastructures hydrauliques. Cependant, les pĂ©nuries d’eau ayant dĂ©jĂ  dĂ©clenchĂ© des manifestations en Tunisie, nous pensons que la multiplication des problĂšmes d’eau alimentera la colĂšre de l’opinion publique envers le gouvernement et SaĂŻed. Cela pourrait contraindre ce dernier Ă  adopter une approche plus affirmĂ©e dans les nĂ©gociations avec l’AlgĂ©rie sur la sĂ©curitĂ© hydrique, voire Ă  menacer de se retirer de l’accord.

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      Impact limitĂ©  des droits de douane amĂ©ricains sur les pays de la rĂ©gion Mena  

      Dans son bulletin de veille Ă©conomique d’avril 2025, BMI, filiale de Fitch Solutions Company, estime que l’imposition des droits de douane amĂ©ricains sur les biens stratĂ©giques aura un impact limitĂ© sur la rĂ©gion Mena (Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord).

      «Il est peu probable que les marchĂ©s de la rĂ©gion Mena soient directement soumis Ă  des droits de douane amĂ©ricains en raison des excĂ©dents/dĂ©ficits commerciaux faibles des États-Unis avec la plupart d’entre eux, des alliances stratĂ©giques et des considĂ©rations gĂ©opolitiques», note  Fitch.

      «Les droits de douane sur des biens comme l’aluminium auront des effets limitĂ©s sur la rĂ©gion Mena. Les exportations d’aluminium vers les États-Unis ne reprĂ©sentent qu’une petite partie des exportations de BahreĂŻn et des Émirats arabes unis. Une forte demande mondiale et la possibilitĂ© de rĂ©orienter les exportations attĂ©nuent davantage les risques», ajoutent les analystes de l’agence.  

      Cependant, ces prĂ©visions sont aussitĂŽt relativisĂ©es et nuancĂ©es : «La rĂ©gion Mena subirait toujours les effets indirects des droits de douane amĂ©ricains, notamment un dollar amĂ©ricain plus fort, des taux d’intĂ©rĂȘt Ă©levĂ©s, une baisse des prix du pĂ©trole et un ralentissement de la croissance dans la zone euro, ce qui impacterait les exportations et la croissance Ă©conomique», notamment pour les pays comme la Tunisie dont l’essentiel des Ă©changes se fait avec l’Union europĂ©enne.

      I. B.

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      Emna Belhaj Yahia | â€˜â€˜80 mots de Tunisie’’, un voyage linguistique et intime

      C’est une Ɠuvre vibrante et intime oĂč la langue devient un miroir d’une sociĂ©tĂ© complexe et en perpĂ©tuelle Ă©volution. Par le biais de 80 mots choisis avec une dĂ©licatesse presque palpable, Emna Belhaj Yahia nous invite Ă  plonger dans l’univers profond de sa terre natale, la Tunisie. Chaque mot est un fragment d’histoire, une bribe de mĂ©moire, mais aussi un tĂ©moin vivant des fractures et des mĂ©tamorphoses de ce pays Ă  la croisĂ©e des chemins.

      Djamal Guettala

      ‘‘80 mots de Tunisie’’  est bien plus qu’un dictionnaire : il est un carnet de voyage Ă  travers la langue et l’ñme tunisiennes, un entrelacs de souvenirs personnels et de rĂ©flexions sociales. Comme le souligne FrĂ©dĂ©ric Bobin dans la prĂ©face, il s’agit d’un Â«dictionnaire de ses humeurs», oĂč chaque mot devient une exploration, un Ă©cho des joies et des tourments d’une femme qui a vu son pays changer.

      RĂ©flexion sur la langue et l’identitĂ©

      Ce qui frappe d’emblĂ©e dans â€˜â€˜80 mots de Tunisie’’, c’est la finesse et la profondeur de l’analyse linguistique. Emna Belhaj Yahia, forte de ses annĂ©es d’enseignement et de son Ă©rudition, explore la richesse du vocabulaire tunisien Ă  travers le prisme de l’arabe dialectal, souvent perçu comme un reflet des tensions et des contrastes internes du pays. Elle scrute les mots avec une prĂ©cision presque clinique, et chaque terme devient le porteur d’une histoire, d’une lutte ou d’une mĂ©lancolie.

      Ce lexique est, pour l’autrice, un miroir de la sociĂ©tĂ© tunisienne : un terrain oĂč l’intime et le politique s’entrelacent. Les mots de l’amour, du dĂ©sir, du rejet et de l’espoir se mĂȘlent pour former un tableau poignant et nuancĂ© d’un pays tiraillĂ© entre hĂ©ritage et modernitĂ©. Le mot hob (amour) en est un parfait exemple. Ce terme, souvent perçu comme osĂ© et impudique, contraste avec m’habba, un synonyme plus respectĂ©, exprimant un amour de l’autre, de la communautĂ©, du prochain. Cette diffĂ©rence n’est pas simplement linguistique; elle rĂ©vĂšle les tabous sociaux et les rĂ©sistances culturelles qui façonnent les mentalitĂ©s tunisiennes.

      Voyage entre tendresse et lucidité

      À travers ce lexique, Emna Belhaj Yahia nous livre ses propres souvenirs d’enfance, avec la mĂ©lancolie d’un passĂ© rĂ©volu. Elle nous raconte la vie au sein d’une famille traditionnelle, un monde oĂč les mots, empreints de douceur, reflĂ©taient des valeurs de solidaritĂ© et de proximitĂ©. Cependant, elle ne se contente pas de cĂ©lĂ©brer cette Ă©poque : elle expose aussi les contradictions et les difficultĂ©s de la Tunisie contemporaine avec une luciditĂ© implacable.

      Son regard sur la sociĂ©tĂ© tunisienne est celui d’une observatrice avertie, qui ne cache ni les souffrances ni les rĂ©sistances. Elle dĂ©peint les fractures sociales, les inĂ©galitĂ©s persistantes, l’obscurantisme qui menace encore une sociĂ©tĂ© en quĂȘte de rĂ©conciliation avec son histoire. Mais au-delĂ  du constat amer, son ouvrage est aussi un cri d’espoir et un hommage Ă  ceux qui, dans le silence ou la rĂ©volte, luttent pour un avenir meilleur.

      Voix féminine forte et déterminée

      Femme de culture, philosophe et intellectuelle engagĂ©e, Emna Belhaj Yahia incarne Ă  travers son Ɠuvre une voix fĂ©minine incontournable dans la littĂ©rature tunisienne contemporaine. NĂ©e en 1945 Ă  Tunis, elle a consacrĂ© sa vie Ă  l’enseignement et Ă  la rĂ©flexion sur les questions sociales et politiques. L’un des axes principaux de son Ɠuvre a toujours Ă©tĂ© la question des femmes et de leur place dans une sociĂ©tĂ© marquĂ©e par des rĂ©sistances patriarcales.

      Son engagement pour la cause des femmes et sa rĂ©flexion sur les fractures sociales et politiques qui traversent son pays rĂ©sonnent dans chaque mot de â€˜â€˜80 mots de Tunisie’’. En scrutant la langue tunisienne, elle nous invite Ă  regarder au-delĂ  des apparences et Ă  interroger les normes, les traditions et les tabous qui façonnent la sociĂ©tĂ©.

      Dans â€˜â€˜80 mots de Tunisie’’, Emna Belhaj Yahia nous offre un vĂ©ritable voyage sensoriel Ă  travers les mots, les images et les souvenirs. Ce livre n’est pas seulement une invitation Ă  explorer la langue d’un peuple; il nous invite Ă  nous pencher sur la sociĂ©tĂ© elle-mĂȘme, ses tensions, ses blessures et ses espoirs. À travers les mots qu’elle choisit d’explorer, elle nous rĂ©vĂšle les forces invisibles qui structurent son pays, des forces souvent invisibles, mais pourtant profondĂ©ment ancrĂ©es dans l’ñme tunisienne.‘‘80 mots de Tunisie’’ est un ouvrage Ă  la fois intime et universel, oĂč chaque mot, chaque fragment de mĂ©moire, rĂ©sonne comme un appel Ă  l’humanitĂ© partagĂ©e. Un livre qui, par sa richesse et son souffle, s’inscrit pleinement dans la grande tradition de la littĂ©rature tunisienne, tout en offrant une rĂ©flexion profonde sur les enjeux de demain.

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      Renforcement de la coopĂ©ration universitaire entre la Tunisie et l’Italie

      Le ministre de l’Enseignement supĂ©rieur et de la Recherche scientifique, Mondher Belaid a eu, le 14 mars 2025 Ă  Tunis, une rencontre fructueuse avec l’ambassadeur d’Italie en Tunisie, Alessandro Prunas, qui a portĂ© sur le renforcement de la coopĂ©ration universitaire et les programmes conjoints de recherche et d’innovation : autant de secteurs clĂ©s du partenariat italo-tunisien dans le cadre du plan Mattei pour l’Afrique mis en Ɠuvre par l’Italie et dont la Tunisie est un partenaire central.

      Prunas et Belaid ont saluĂ© l’excellent niveau de partenariat entre la Tunisie et l’Italie, soulignant l’efficacitĂ© du protocole de coopĂ©ration signĂ© en avril 2024.

      En application de cet accord, un appel Ă  propositions conjoint pour le financement de projets de recherche et d’innovation tuniso-italiens sera publiĂ© dans les prochaines semaines, indique le ministĂšre de l’Enseignement supĂ©rieur dans un communiquĂ© de presse.

      Au cours de la rencontre, plusieurs sujets d’intĂ©rĂȘt commun ont Ă©tĂ© abordĂ©s, notamment la recherche scientifique et l’innovation dans le domaine des Ă©nergies renouvelables et du dĂ©veloppement durable, le renforcement de la coopĂ©ration dans les technologies spatiales, l’augmentation de la mobilitĂ© des jeunes chercheurs et la double encadrement des thĂšses de doctorat, poursuit la mĂȘme source.

      Reconnaissance mutuelle des qualifications académiques

      Les deux parties ont discutĂ© de l’importance de promouvoir le partage d’expertise et ont examinĂ© les progrĂšs rĂ©alisĂ©s dans la dĂ©finition d’un cadre pour la reconnaissance mutuelle des qualifications acadĂ©miques entre les deux pays. Une initiative qui a dĂ©jĂ  Ă©tĂ© examinĂ©e lors d’une visioconfĂ©rence bilatĂ©rale entre la ministre de l’UniversitĂ© et de la Recherche, Anna Maria Bernini, et Belaid, en fĂ©vrier dernier. Les deux ministres ont ensuite signĂ© un protocole d’accord, en avril dernier, visant Ă  renforcer la coopĂ©ration acadĂ©mique et scientifique entre l’Italie et la Tunisie, Ă  encourager l’échange d’informations entre les Ă©tablissements d’enseignement supĂ©rieur et les organismes de recherche, Ă  promouvoir l’enseignement des langues, des littĂ©ratures, des cultures et des histoires des deux pays, ainsi qu’à faciliter l’accĂšs bidirectionnel aux infrastructures de recherche.

      Le mĂ©morandum met particuliĂšrement l’accent sur la mobilitĂ© estudiantine, mais pas seulement. D’autres points sont consacrĂ©s Ă  l’échange de personnel technico-administratif afin de renforcer les compĂ©tences en gestion des ressources humaines dans les universitĂ©s tunisiennes. Un autre point fort de la coopĂ©ration entre Tunis et Rome est la promotion d’une collaboration conjointe au sein de programmes multilatĂ©raux tels que Prima et Horizon Europe, afin de renforcer la capacitĂ© du pays d’Afrique du Nord Ă  accĂ©der aux financements dĂ©diĂ©s Ă  la recherche.

      La Tunisie figure parmi les premiers pays au monde en termes de nombre de bourses offertes par le ministĂšre italien des Affaires Ă©trangĂšres.

      L’enseignement supĂ©rieur est d’ailleurs un pilier du Plan Mattei, qui vise Ă  fournir aux jeunes Africains les outils nĂ©cessaires pour participer activement au progrĂšs de leur pays et au dĂ©veloppement de leurs relations avec le reste du monde.

      Opportunités pour étudiants, enseignants et chercheurs

      Dans ce contexte, l’UniversitĂ© de Carthage et l’UniversitĂ© de Bologne ont rĂ©cemment signĂ© trois accords de partenariat stratĂ©gique, ouvrant de nouvelles opportunitĂ©s pour les Ă©tudiants, les enseignants et les chercheurs.

      SignĂ©s le 6 fĂ©vrier 2025 Ă  l’UniversitĂ© de Carthage, Ă  Tunis, ces accords s’articulent autour de trois axes principaux.

      PremiĂšrement, la mobilitĂ© estudiantine a Ă©tĂ© instaurĂ©e, permettant aux Ă©tudiants des deux universitĂ©s de participer Ă  des programmes d’échange acadĂ©mique. Cette opportunitĂ© leur permettra de vivre une expĂ©rience internationale, d’enrichir leurs Ă©tudes et d’élargir leurs horizons culturels.

      DeuxiĂšmement, un accord d’échange d’enseignants et de chercheurs a Ă©tĂ© signĂ©. Cette mesure favorisera la collaboration scientifique entre les deux universitĂ©s, renforçant le partage d’expertise et la mise en Ɠuvre de projets de recherche communs.

      Enfin, un accord-cadre a Ă©tĂ© signĂ© impliquant l’ensemble des institutions de l’UniversitĂ© de Carthage. Cet accord plus large vise Ă  renforcer les synergies entre les deux universitĂ©s et Ă  promouvoir des initiatives conjointes Ă  grande Ă©chelle.
      Traduit de l’italien.

      Source : Agenzia Nova.

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      Tunisie | EntraĂźnement collaboratif de militaires amĂ©ricains, tunisiens et sĂ©nĂ©galais

      Des techniciens militaires amĂ©ricains en neutralisation des explosifs et munitions ont participĂ© Ă  une formation dans ce domaine organisĂ©e en Tunisie Ă  l’intention de leurs homologues tunisiens et sĂ©nĂ©galais.

      Maj. Joe Legros

      Une dĂ©tonation contrĂŽlĂ©e fait trembler le sol tandis qu’un nuage de fumĂ©e s’élĂšve au-dessus du champ de tir. Pour les techniciens en neutralisation des explosifs et munitions (NEM), de tels moments sont monnaie courante, mais leur impact s’étend bien au-delĂ  du champ de tir. Ces petites explosions calculĂ©es contribuent Ă  la sĂ©curitĂ© des communautĂ©s et au renforcement des partenariats en Afrique.

      La Force opĂ©rationnelle sud-europĂ©enne de l’armĂ©e amĂ©ricaine, Afrique (Setaf-Af), a rĂ©cemment poursuivi sa collaboration de longue date avec les Ă©quipes EOD des forces armĂ©es tunisiennes (TuAF), en invitant cette fois les techniciens EOD des Forces armĂ©es du SĂ©nĂ©gal (FAS) en Tunisie pour un Ă©change trilatĂ©ral. L’entraĂźnement a mis l’accent sur l’interopĂ©rabilitĂ©, le partage des connaissances et la prĂ©paration de futures missions conjointes, notamment l’exercice African Lion 2025 (AL25) qui se dĂ©roulera en avril.

      «Cet Ă©change ne se limitait pas Ă  perfectionner les compĂ©tences techniques», a dĂ©clarĂ© le major Ian Bloomsburg de l’armĂ©e amĂ©ricaine, directeur adjoint de la cellule de fusion C-IED Setaf-Af pour la lutte anti-engins explosifs improvisĂ©s (C-IED). «Il s’agissait de renforcer la confiance et les liens entre trois Ă©quipes EOD compĂ©tentes et engagĂ©es», a-t-il ajoutĂ©.

      Le partenariat entre la Setaf-Af et les forces EOD tunisiennes repose sur des annĂ©es d’engagement.

      Une formation mutuellement bénéfique

      Les techniciens tunisiens ont participĂ© Ă  de nombreux Ă©vĂ©nements d’entraĂźnement aux États-Unis, notamment le Raven’s Challenge Ă  Camp Williams, dans l’Utah, et le concours «Équipe EOD de l’annĂ©e» du 52e Groupe d’artillerie Ă  Fort Campbell, dans le Kentucky. Ces expĂ©riences offrent un aperçu prĂ©cieux des tactiques EOD avancĂ©es et permettent aux Ă©quipes tunisiennes de se mesurer aux meilleures Ă©quipes mondiales.

      L’intĂ©gration de techniciens EOD sĂ©nĂ©galais au sein de la Setaf-Af marque une avancĂ©e significative. L’intĂ©gration d’une troisiĂšme force partenaire favorise la coopĂ©ration rĂ©gionale et garantit que les solutions africaines aux menaces explosives restent Ă  l’avant-garde.

      Le SĂ©nĂ©gal et la Tunisie accueilleront l’AL25, dĂ©montrant ainsi l’engagement de chaque pays Ă  promouvoir la paix par la force militaire.

      «Nous sommes toujours Ă  la recherche de champions de la neutralisation des explosifs et munitions (NEM) au sein des forces partenaires, capables de mettre Ă  profit leurs connaissances et de continuer Ă  renforcer leurs capacitĂ©s», a dĂ©clarĂ© le sergent Beau Martindale de l’armĂ©e amĂ©ricaine, responsable du programme de lutte antimines humaines (HMA) de la Setaf-Af.

      Lors de cet Ă©change, les participants se sont entraĂźnĂ©s aux tĂąches essentielles de la NEM, de l’identification et de la neutralisation des munitions non explosĂ©es (UXO) Ă  la neutralisation en toute sĂ©curitĂ© des engins explosifs improvisĂ©s (EEI). Chaque pays a apportĂ© son expertise et son point de vue, rendant la formation mutuellement bĂ©nĂ©fique.

      «Il ne s’agit pas seulement d’une intervention des forces amĂ©ricaines pour enseigner», a dĂ©clarĂ© Martindale. Et d’ajouter : «Il s’agit d’un vĂ©ritable Ă©change : nos partenaires apportent une expĂ©rience concrĂšte qui enrichit notre approche commune de la mission NEM.»

      Donner un exemple non américain à suivre

      La collaboration en Tunisie n’est qu’un exemple de l’engagement de la Setaf-Af Ă  collaborer avec ses partenaires africains pour rĂ©duire la menace des explosifs. Le prochain exercice AL25 offrira Ă  ces Ă©quipes une nouvelle occasion d’opĂ©rer ensemble dans un environnement multinational plus vaste, affinant ainsi leur capacitĂ© Ă  rĂ©pondre aux menaces rĂ©elles.

      «Cet Ă©change a permis de montrer Ă  la Direction du gĂ©nie sĂ©nĂ©galaise comment d’autres pays africains ont dĂ©veloppĂ© leurs capacitĂ©s de formation Nedex; c’est-Ă -dire de leur donner un exemple non amĂ©ricain Ă  suivre», a ajoutĂ© Bloomsburg.

      Alors que la Setaf-Af, la Tunisie et le SĂ©nĂ©gal continuent de renforcer ensemble leurs capacitĂ©s Nedex, l’impact s’étend au-delĂ  du champ de bataille : elle garantit des communautĂ©s plus sĂ»res et une sĂ©curitĂ© rĂ©gionale renforcĂ©e pour les annĂ©es Ă  venir.

      La Setaf-Af prĂ©pare les forces de l’armĂ©e de terre, met en Ɠuvre des interventions de crise, favorise la concurrence stratĂ©gique et renforce les partenariats pour atteindre les objectifs de campagne de l’armĂ©e amĂ©ricaine en Europe et en Afrique et du Commandement des États-Unis pour l’Afrique (Africom).

      Traduit de l’anglais

      Source : US Army.

      
      

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      LibertĂ© Ă©conomique | La Tunisie avance Ă  reculons !  

      Avec un score de 49,1 en 2025 (+0,3 point par rapport à 2024), la Tunisie se classe au 149e rang sur 176 pays (+1 place), avec un score inférieur à la moyenne (59,7), dans le classement mondial de liberté économique publié le 4 mars 2025 par le think tank américain Heritage Foundation.

      Le classement de Heritage Foundation repose sur 12 indicateurs regroupĂ©s en quatre catĂ©gories : (i) Etat de droit; (ii) la taille du gouvernement; (iii) l’efficacitĂ© rĂ©glementaire; et (iv) l’ouverture des marchĂ©s.

      Sur le continent africain, la Tunisie occupe le 38e rang d’un classement dominĂ© par l’Île Maurice (score de 75; 15e rang mondial), le Botswana (69,9; 31e) et le Cap Vert (68,7; 40e).

      Selon le think thank, le degrĂ© de libertĂ© Ă©conomique en Tunisie est entravĂ© par plusieurs faiblesses structurelles et notamment : (i) l’inefficacitĂ© et l’opacitĂ© du cadre rĂ©glementaire ; (ii) la rigiditĂ© du marchĂ© du travail ou encore; (iii) la faiblesse des finances publiques.

      Quand on connait la situation actuelle de l’économie tunisienne, ses faiblesses structurelles, la lenteur des rĂ©formes engagĂ©es, le renforcement des restrictions sur le marchĂ© du travail et l’accroissement continu de l’interventionnisme de l’Etat, on ne peut espĂ©rer une amĂ©lioration de ce classement au cours des prochaines annĂ©es. Et dire que, dans les annĂ©es 1990-2000, la Tunisie Ă©tait classĂ©e parmi les 5 premiers pays africains en matiĂšre de libertĂ© Ă©conomique. Cela s’appelle avancer Ă  reculons


      I. B.

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      Maroc | Le Tunisien Chaabani offre son premier championnat Ă  Berkane

      A cinq journées de la fin de la Botola Pro D1 «Inwi» de football 2024/25, la Renaissance de Berkane a décroché, hier soir, samedi 15 mars 2025, son premier Championnat du Maroc, sous la férule de son coach tunisien Mouine Chaabani.

      NĂ© le 18 juin 1981 Ă  BĂ©ja, Mouine Chaabani est un ancien dĂ©fenseur central de l’EspĂ©rance de Tunis et de l’équipe de Tunisie. En tant qu’entraĂźneur, il a entraĂźnĂ© le Club d’Hammam-Lif et l’EspĂ©rance de Tunis (en Tunisie) et Al-Masry Sporting Club et Ceramica Cleopatra Football Club (en Égypte), avant de prendre les rĂȘnes de la Renaissance de Berkane au Maroc en 2024.

      Il est le jeune entraĂźneur le plus titrĂ© en Tunisie et mĂȘme en Afrique. Il a remportĂ© le Championnat de Tunisie en 2019, 2020 et 2021 avec l’EspĂ©rance de Tunis, la Supercoupe de Tunisie en 2018 et 2019 et la Ligue des champions de la CAF en 2018 et 2019 avec la mĂȘme Ă©quipe. Et il vient d’offrir Ă  Berkane son premier championnat du Maroc aprĂšs avoir Ă©tĂ© finaliste Ă  la Coupe de la CAF en 2024.

      «On croyait à ce sacre dÚs le début de la saison. On a beaucoup travaillé pour le décrocher», a déclaré Chaabani.

      En effet, leaders indĂ©boulonnables et rĂ©guliers au cours d’une saison qu’ils ont contrĂŽlĂ©e de bout en bout, les Berkanis n’ont jamais laissĂ© filer leur chance.

      N’ayant besoin que d’un petit point, les Oranges ont optĂ© pour la prudence en se contenant du nul face Ă  l’Union Touarga (1-1).

      La Renaissance de Berkane a jouĂ© 25 matchs jusqu’à prĂ©sent. Elle en a gagnĂ© 18, fait 6 nuls et n’a perdu qu’un seul contre le FUS de Rabat (0-1) pour le compte de la 5e journĂ©e, le 6 octobre 2024.

      Elle a battu le Raja de Casablanca en match aller comme en retour (1-0), (2-0). Elle a fait match nul contre l’AS FAR en manche aller avant de prendre le dessus en retour (1-1), (2-0). Contre le Wydad de Casablanca, les Oranges ont gagnĂ© Ă  l’aller (1-0) et fait match nul blanc au retour.

      La Renaissance de Berkane, qui avait remportĂ© la Coupe de la ConfĂ©dĂ©ration Ă  deux reprises, la Coupe du TrĂŽne 3 fois et une Supercoupe de la CAF, tenait coĂ»te que coĂ»te, Ă  figurer parmi les vainqueurs du Championnat marocain. Maintenant c’est fait : elle est entrĂ©e de plein pied dans le club des grands.

      I. B.

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      L’huile d’olive tunisienne exonĂ©rĂ©e de droit de douane au BrĂ©sil  

      Le gouvernement brĂ©silien vient de supprimer totalement les droits de douane sur les importations d’huile d’olive vierge tunisienne, qui Ă©taient de 9%. Cette exonĂ©ration est entrĂ©e en vigueur Ă  partir du 14 mars 2025.

      Cette mesure exceptionnelle constitue une opportunitĂ© majeure pour renforcer la prĂ©sence de l’huile d’olive tunisienne sur ce marchĂ© en pleine expansion, indique un communiquĂ© publiĂ© le mĂȘme jour par l’ambassade de Tunisie au BrĂ©sil, Elle vient appuyer la stratĂ©gie tunisienne pour soutenir le secteur olĂ©icole, optimiser la saison en cours et prĂ©parer efficacement la campagne 2025-2026.

      L’ambassade a rĂ©affirmĂ©, aussi, son engagement Ă  accompagner les entreprises nationales exportatrices d’huile d’olive en leur fournissant toutes les informations nĂ©cessaires et en les soutenant, notamment pour l’enregistrement de leurs laboratoires dans la base de donnĂ©es du ministĂšre brĂ©silien de l’Agriculture, une dĂ©marche indispensable pour accĂ©der Ă  ce marchĂ©.

      Elle a, Ă©galement, soulignĂ© la disponibilitĂ© permanente de ses services, ainsi que de son bureau commercial et consulaire Ă  SĂŁo Paulo, pour fournir toutes les prĂ©cisions requises aux opĂ©rateurs Ă©conomiques. A noter qu’en 2024, le BrĂ©sil avait importĂ© environ 250 000 tonnes d’huile d’olive, pour une valeur totale estimĂ©e Ă  695 millions de dollars. 

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      Immigrés irréguliers en Tunisie | Pour une réponse internationale concertée à la crise

      La crise de l’immigration irrĂ©guliĂšre des Africains subsahariens en Tunisie est une problĂ©matique complexe et qui prend de l’ampleur au fil des jours nĂ©cessitant une rĂ©ponse humanitaire coordonnĂ©e sur les plans rĂ©gional et international.

      Leith Lakhoua *

      La Tunisie, pays traditionnellement connu pour sa stabilitĂ© relative et son rĂŽle de pont entre l’Afrique et l’Europe, fait face Ă  une crise migratoire sans prĂ©cĂ©dent. La situation des immigrĂ©s irrĂ©guliers originaires d’Afrique subsaharienne prend des proportions dramatiques, exacerbĂ©e par l’absence d’une assistance significative de la part des organisations internationales telles que l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) ou le Haut-Commissariat des Nations unies pour les rĂ©fugiĂ©s (HCR). Cette crise, loin de se rĂ©sorber, s’aggrave de jour en jour, posant des dĂ©fis humanitaires, sociaux et sĂ©curitaires majeurs pour le pays.
      Selon les chiffres officiels du ministĂšre de l’IntĂ©rieur tunisien, environ 23 000 immigrĂ©s en situation irrĂ©guliĂšre seraient prĂ©sents sur le territoire. Cependant, des estimations non officielles suggĂšrent que ce nombre pourrait dĂ©passer les 100 000 personnes. Les rĂ©gions de Sfax, El-Amra et Jebeniana sont particuliĂšrement touchĂ©es, avec des campements anarchiques abritant plus de 60 000 immigrĂ©s. Ces zones agricoles, autrefois paisibles, sont aujourd’hui le thĂ©Ăątre de tensions croissantes entre les populations locales et les migrants.

      Les consĂ©quences de cette prĂ©sence massive sont multiples et prĂ©occupantes. Les infrastructures publiques sont vandalisĂ©es, les oliviers centenaires, symbole de l’agriculture tunisienne, sont dĂ©truits, et les biens des citoyens sont frĂ©quemment attaquĂ©s. Ces actes ont transformĂ© la coexistence en un vĂ©ritable calvaire pour les habitants, alimentant des conflits qui frĂŽlent parfois la guerre civile. Les autoritĂ©s locales, dĂ©jĂ  confrontĂ©es Ă  des dĂ©fis Ă©conomiques et sociaux, peinent Ă  contenir cette situation explosive.

      Afflux continu et défis démographiques

      MalgrĂ© les efforts des autoritĂ©s tunisiennes pour dĂ©manteler les rĂ©seaux de trafic d’ĂȘtres humains, l’afflux quotidien de migrants ne faiblit pas. Des centaines, voire des milliers de personnes, continuent d’arriver chaque jour, souvent avec l’espoir de rejoindre l’Europe. Cependant, une rĂ©alitĂ© nouvelle Ă©merge : de plus en plus de migrants s’installent durablement en Tunisie. Cette tendance est renforcĂ©e par le taux de natalitĂ© Ă©levĂ© parmi les femmes migrantes. Cette dynamique dĂ©mographique complexifie davantage la situation, transformant ce qui Ă©tait perçu comme un transit en une installation permanente.

      Les autorités tunisiennes ont tenté de répondre à cette crise par des mesures sécuritaires, notamment en démantelant les réseaux de passeurs et en renforçant les contrÎles aux frontiÚres terrestres et maritimes. Cependant, ces efforts, bien que louables, ne suffisent pas à résoudre le problÚme de fond. La Tunisie, déjà confrontée à des difficultés économiques et sociales, ne peut assumer seule le fardeau de cette crise humanitaire.

      Une solution durable nĂ©cessite une coordination internationale. Les organisations onusiennes, telles que l’OIM et le HCR, doivent jouer un rĂŽle plus actif en apportant un meilleur soutien financier, logistique et technique Ă  la Tunisie.

      Par ailleurs, un dialogue avec les pays d’origine des migrants est essentiel pour faciliter leur rapatriement volontaire et sĂ©curisĂ©.

      En parallĂšle, des fonds internationaux devraient ĂȘtre mobilisĂ©s pour aider la Tunisie Ă  gĂ©rer cette crise, notamment en Ă©tablissant des camps sous contrĂŽle de l’armĂ©e. Ces camps permettraient d’identifier les migrants, de les enregistrer et de les prendre en charge tout en prĂ©parant leur rĂ©partition entre les pays volontaires pour les accueillir.

      Sommet international pour une solution globale

      Face Ă  l’ampleur de cette crise, un sommet international dĂ©diĂ© Ă  la question migratoire en Tunisie s’impose. Ce sommet rĂ©unirait les pays concernĂ©s, les organisations internationales et les acteurs rĂ©gionaux pour Ă©laborer une stratĂ©gie commune. Les objectifs seraient multiples : renforcer les contrĂŽles aux frontiĂšres, lutter contre les rĂ©seaux de trafic, organiser le rapatriement des migrants dans leurs pays d’origine et rĂ©partir Ă©quitablement la responsabilitĂ© de l’accueil des rĂ©fugiĂ©s entre les nations.

      En conclusion, la crise de l’immigration irrĂ©guliĂšre des Africains subsahariens en Tunisie est une problĂ©matique complexe qui nĂ©cessite une rĂ©ponse humanitaire coordonnĂ©e. Sans une action internationale concertĂ©e, cette situation risque de dĂ©gĂ©nĂ©rer, menaçant non seulement la stabilitĂ© de la Tunisie, mais aussi la sĂ©curitĂ© rĂ©gionale.

      Il est temps que la communauté internationale prenne ses responsabilités et apporte son soutien à un pays qui, malgré ses limites, continue de faire face à cette crise avec dignité et détermination.

      * Consultant en organisation industrielle et logistique.  

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      Le Soudan rejette la proposition amĂ©ricano-israĂ©lienne d’accueillir les Palestiniens de Gaza

      Les mĂ©dias israĂ©liens ont rapportĂ©, citant un rapport de l’Associated Press ayant obtenu l’information de sources amĂ©ricaines et israĂ©liennes, que les États-Unis et IsraĂ«l ont contactĂ© des responsables de trois pays d’Afrique de l’Est pour discuter de la rĂ©installation des Palestiniens de Gaza.

      Les sources contactĂ©es ont affirmĂ© que le Soudan avait rejetĂ© la proposition, tandis que la Somalie et le Somaliland ont dĂ©clarĂ© qu’ils n’étaient pas au courant de la proposition, a rapportĂ© Kan TV.

      Selon le plan de Donald Trump, les 2 millions d’habitants de Gaza devraient ĂȘtre dĂ©placĂ©s et relocalisĂ©s dĂ©finitivement.

      Le prĂ©sident amĂ©ricain a proposĂ© que les États-Unis prennent possession du territoire et y dĂ©veloppent un projet immobilier pour le transformer en une riviera sur la cĂŽte est de la MĂ©diterranĂ©e.

      I. B.

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      ‘‘Un homme’’ | Qui voulait donc la peau de Panagoulis, ce hĂ©ros ambigu ?

      Les personnes qui accordent leur pardon Ă  leurs tortionnaires aprĂšs avoir Ă©tĂ© soumises Ă  de graves sĂ©vices physiques et psychologiques et qui refusent de les accabler appartiennent certainement Ă  une catĂ©gorie rare de l’humanitĂ©. Le Grec Aleko Panagoulis en fait certainement partie


      Dr Mounir Hanablia *

      EmprisonnĂ© aprĂšs l’échec d’une tentative d’assassinat contre le Premier ministre du rĂ©gime des colonels. Il avait cachĂ© sous un pont les explosifs qui auraient dĂ» faire sauter la voiture de sa cible alors qu’elle circulait sur la route qu’elle emprunte normalement et l’explosion ne s’était pas produite au moment opportun.

      CapturĂ© rapidement, Panagoulis avait Ă©tĂ© torturĂ© mais n’avait avouĂ© ni son identitĂ© ni les noms de ses complices. Ses vieux parents furent dĂ©tenus pendant plus de trois mois et son frĂšre, officier de l’armĂ©e qui avait quittĂ© le pays, fut livrĂ© par les IsraĂ©liens avant de mourir en dĂ©tention, probablement sous la torture. 

      Finalement condamnĂ© Ă  mort, sa peine avait Ă©tĂ© commuĂ©e en emprisonnement Ă  vie aprĂšs la campagne internationale en sa faveur qui avait fait de lui une icĂŽne de la libertĂ© contre la dictature. Mais Alekos s’était rĂ©vĂ©lĂ© durant sa dĂ©tention particuliĂšrement combatif. Il n’avait pas hĂ©sitĂ© Ă  agresser ses tortionnaires quand il en avait l’occasion et Ă  les humilier. Il s’était montrĂ© insolent et irrespectueux de la Cour lors de son procĂšs. Naturellement il en avait payĂ© le prix. Ses cĂŽtes avaient Ă©tĂ© toutes brisĂ©es lors des passages Ă  tabac que ses gardiens n’hĂ©sitaient pas Ă  lui infliger pour se venger, ce qui l’avait poussĂ© Ă  entreprendre d’innombrables grĂšves de la faim pour obtenir le droit de lire, Ă©crire, ĂȘtre visitĂ© par sa famille. Il avait Ă©tĂ© piĂ©gĂ© lorsqu’on l’avait photographiĂ© Ă  son insu tenant un ballon de football dans une cour dĂ©serte de la prison afin de prouver au monde qu’il Ă©tait en bonne santĂ©.

      Panagoulis s’était enfui une premiĂšre fois avec l’aide d’un de ses gardiens, un jeune soldat, mais il avait Ă©tĂ© trahi par ceux chez qui il s’était rĂ©fugiĂ© en pensant qu’il pouvait leur faire confiance. La seconde, le directeur de la prison prĂ©venu de ses projets avait attendu de le prendre en flagrant dĂ©lit. La troisiĂšme, il avait Ă©tĂ© repris Ă  la pĂ©riphĂ©rie du camp de dĂ©tention. Il fut mĂȘme victime d’une tentative de meurtre lorsqu’on mit le feu Ă  son cachot. Tout ceci ne l’empĂȘcha pas de composer des poĂšmes. 

      Au bout de cinq annĂ©es de cachot, Panagoulis fut graciĂ© avec tous les prisonniers politiques mais il refusa sa grĂące, et se montra, comme il en a l’habitude, peu respectueux lors de la cĂ©rĂ©monie tenue pour marquer sa libĂ©ration de prison. Soumis Ă  une surveillance constante de la police, il fut victime de nouvelles tentatives  de meurtre lorsqu’une voiture banalisĂ©e s’efforça sans succĂšs de pousser la sienne dans un ravin en CrĂšte, puis en Italie lorsque son taxi fut pris en chasse par une autre automobile qui tenta de le percuter.

      Les généraux tenaient le haut du pavé

      AprĂšs de multiples tracasseries administratives, Panagoulis s’exila en Italie avec sa compagne, la journaliste Oriana Fallaci, dont il fit la connaissance Ă  sa sortie de prison, l’auteur du livre, et s’efforça d’organiser un rĂ©seau de rĂ©sistance clandestin, dans son pays, dont l’une des bombes tua trois artificiers. Cet Ă©vĂ©nement fut le signal de son engagement politique contre la dictature et le convainquit d’abandonner la lutte violente.

      Cependant, en 1974, Ă  l’instigation de la GrĂšce, un coup d’Etat militaire mit fin au rĂ©gime civil Ă  Chypre, ce qui entraĂźna en rĂ©action une invasion du nord de l’üle par l’armĂ©e turque. Les militaires grecs, responsables de cette situation, dĂ©cidĂšrent d’abandonner le pouvoir et de le confier aux civils. C’est ainsi que la dĂ©mocratie fut rĂ©tablie et Alekos Panagoulis, rentrĂ© dans son pays quelques semaines plus tard, fut Ă©lu dĂ©putĂ© sur une liste d’un parti centriste qu’il ne connaissait pas mais qu’il avait choisi parce qu’il ne croyait pas aux leaders des grands partis de droite ou de gauche, Constantin Caramanlis et Georges PapandrĂ©ou.

      NĂ©anmoins, pour Panagoulis, le rĂ©tablissement de la dĂ©mocratie n’avait Ă©tĂ© qu’un processus purement formel alors que les vĂ©ritables dĂ©tenteurs du pouvoir continuaient d’ĂȘtre les gĂ©nĂ©raux qui avaient tenu le haut du pavĂ© pendant la dictature, entre 1967 et 1974.

      DĂšs lors le nouveau dĂ©putĂ© n’eut de cesse de dĂ©couvrir les preuves de la collusion du nouvel homme fort, le ministre de la DĂ©fense Evangelos AvĂ©roff, avec le fascisme italien pendant la guerre, puis avec le rĂ©gime militaire, celui des colonels supplantĂ©s par des gĂ©nĂ©raux. Les documents qu’il rĂ©unit grĂące Ă  la complicitĂ© de l’épouse de l’un des membres des services secrets, Fani Hazizikis, qu’il rĂ©ussit Ă  sĂ©duire, furent interdits de publication.

      Finalement, Panagoulis fut tuĂ© une nuit du premier mai 1976 lorsque sa voiture fut prise en chasse par deux autres avant d’ĂȘtre percutĂ©e pour s’écraser contre un mur.

      Quelques jours plus tard, un ancien coureur automobile Ă©tabli au Canada, Michel Stefas, un adhĂ©rent du parti socialiste grec de PapandrĂ©ou, se livra Ă  la police et prĂ©tendit ĂȘtre le responsable de ce qui n’était qu’un accident malheureux. Il dĂ©mentit la prĂ©sence d’une seconde voiture malgrĂ© les tĂ©moignages de personnes prĂ©sentes sur les lieux, et naturellement rares furent ceux qui le crurent. La Justice cependant  en fit sa thĂšse en refusant de tenir compte des conclusions de l’enquĂȘte scientifique en faveur des deux poursuivants et le condamna Ă  5 annĂ©es de prison avec sursis.

      Héros, démagogue ou charlatan ?

      L’enterrement de Panagoulis fut grandiose tant la foule qui accompagna son cercueil vers le cimetiĂšre fut nombreuse, des centaines de milliers de personnes se pressĂšrent devant le cortĂšge funĂšbre qui ne rĂ©ussit Ă  joindre le cimetiĂšre normalement situĂ© Ă  dix minutes, qu’aprĂšs plus de quatre heures. Les reprĂ©sentants de tous les partis politiques ne manquĂšrent pas d’ĂȘtre prĂ©sents, particuliĂšrement le futur premier ministre, le socialiste PapandrĂ©ou qui prononça l’éloge politique du dĂ©funt alors que Panagoulis le considĂ©rait comme un dĂ©magogue et un charlatan.

      Mort, Panagoulis connut enfin la reconnaissance et la popularitĂ© alors que toute sa vie il demeura un marginal et un solitaire qui affrontait le systĂšme en ne comptant que sur ses seules forces. Il est vrai que quelques-uns de ses poĂšmes avaient Ă©tĂ© chantĂ©s, en particulier par le grand musicien Mikis Theodorakis, depuis l’époque de sa dĂ©tention.

      Naturellement ce livre Ă©crit par sa compagne italienne dĂ©voile les vĂ©ritables ressorts de sa personnalitĂ©. Homme sensible et passionnĂ©, Panagoulis se rĂ©vĂ©lait capable de graves actes de violence, et se rĂ©fugiait parfois dans de monumentales beuveries pour dissiper son dĂ©sespoir. Disciple de Dionysos, le dieu de la jouissance, et de Mars celui de la guerre, il devint obsĂ©dĂ© par HadĂšs, le maĂźtre de la Mort, qui finit par avoir raison de lui. Si on s’en rĂ©fĂšre Ă  ses traits de caractĂšre pathologiques, ceux d’un maniacodĂ©pressif, on peut se demander comment, en Ă©tant un odieux manipulateur, il parvint Ă  entretenir l’amour que lui portait sa compagne, malgrĂ© tous les prĂ©judices subis par elle dont il fut bel et bien le responsable (avortement), ou dont elle l’accusa peut ĂȘtre abusivement aprĂšs sa mort de l’ĂȘtre (cancer).

      Face Ă  une dictature militaire rabaissĂ©e par ses excĂšs, Panagoulis le hĂ©ros formidable et solitaire qui se dressait face Ă  elle, apparut ne le lui cĂ©der en rien, en sacrifiant tous ceux qui l’admiraient ou toutes celles qu’il sĂ©duisait, au nom d’une chimĂšre, la libertĂ©, afin d’abattre la tĂȘte du systĂšme, le rocher sur la montagne qui sitĂŽt prĂ©cipitĂ© des hauteurs reprenait sa place.

      Parti pour terrasser le dragon AvĂ©roff, ministre de la DĂ©fense et selon lui vĂ©ritable maĂźtre du pays, le HĂ©ros formidable se retrouva face une hydre Ă  trois tĂȘtes, associant au prĂ©cĂ©dent, Caramanlis, et de PapandrĂ©ou, qui lui fut fatale.

      Il reste Ă  savoir si cet acharnement contre le ministre de la DĂ©fense ne constituait pas le prolongement de son caractĂšre portĂ© Ă  tous les excĂšs, Ă  la recherche d’un adversaire qu’il estimait digne de lui. En effet, dans la GrĂšce des annĂ©es 70, les collaborateurs des occupants fascistes et nazis ne manquaient certainement pas, et ce sont ceux-lĂ  mĂȘme que les Anglais ont utilisĂ©s Ă  la fin de la guerre pour lutter contre le parti communiste grec, et l’empĂȘcher de prendre le pouvoir. Et Panagoulis confirma son mĂ©pris pour le menu fretin en s’abstenant de charger ses tortionnaires lorsqu’ils passĂšrent en justice, tout comme lors du procĂšs des grandes tĂȘtes de la dictature rendu nĂ©cessaire pour crĂ©dibiliser le retour Ă  la dĂ©mocratie il jugea leur condamnation aussi superflue et inutile qu’une comĂ©die, y compris celle de Papadopoulos qu’il avait tentĂ© d’assassiner et qui l’avait graciĂ©, parce qu’ils n’étaient plus les dĂ©tenteurs du pouvoir. Mais Ă  cĂŽtĂ© de cela, il accordait beaucoup d’importance aux signes et aux rĂȘves prĂ©monitoires qui devenaient prophĂ©tiques une fois accomplis.

      une tragédie grecque

      Les commentaires sur la fatalitĂ©, le caractĂšre fatal des couleurs (vertes) et des voitures annonçant le drame qui se prĂ©parait servait de justificatif Ă  l’angoisse de la mort qui avait pris le hĂ©ros aux tripes avant que ne s’accomplisse son destin. Mais peut ĂȘtre n’est-ce lĂ  que la touche latine de l’auteur, de culture chrĂ©tienne catholique, encensant le sacrifice et le don de soi, qui s’était sans aucun doute culpabilisĂ©e d’avoir Ă©tĂ© absente au moment de sa mort alors qu’elle venait d’embarquer Ă  l’aĂ©roport de New York pour venir le rejoindre Ă  AthĂšnes, et qui s’efforçait de transformer ce fait divers politique comme il y en a tant dans le monde, dont plusieurs avaient Ă©tĂ© les sujets de ces propres articles au Vietnam, au BrĂ©sil, ou ailleurs, en un drame unique, en une tragĂ©die grecque, en une nouvelle crucifixion l’absolvant de ses pĂ©chĂ©s.

      Il n’en demeure pas moins que si la mort du hĂ©ros fut limpide, et que les coupables ne souffrent aucune discussion, sa vie apparaĂźt l’avoir Ă©tĂ© beaucoup moins. Ce retour prĂ©cipitĂ© d’Union SoviĂ©tique au cours d’un voyage oĂč il Ă©tait l’invitĂ© d’une organisation de jeunesse prĂ©sidĂ©e par des vieillards, parce qu’il avait reconnu sa propre souffrance dans le passage Ă  tabac par la police d’un indĂ©sirable dans l’hĂŽtel oĂč il rĂ©sidait,  suscite la perplexitĂ©. Tout comme la suscitent  les voyages clandestins en GrĂšce Ă  l’époque de la dictature et la pose de bombes dans de multiples endroits d’AthĂšnes.

      Enfin on ne comprendra pas comment le ministre de la dĂ©fense de l’üle de Chypre, membre d’un gouvernement dĂ©mocratiquement Ă©lu dans un Etat indĂ©pendant dont la majoritĂ© de la population est hellĂ©nophone, de langue grecque, oĂč les Britanniques disposent d’une importante base militaire, aura fait confiance Ă  un obscur jeune idĂ©aliste mathĂ©maticien et poĂšte venu de GrĂšce opposĂ© au rĂ©gime des colonels, au point de bĂ©nĂ©ficier d’un stage de sabotage, et de disposer des explosifs nĂ©cessaires Ă  un futur attentat contre le chef d’un gouvernement grec installĂ© par la CIA.

      Quand de la folie commence Ă  Ă©merger une mĂ©thode, il convient de se poser beaucoup de questions, particuliĂšrement sur le cheminement politique qui mĂšne la GrĂšce, membre de l’Otan, de la monarchie constitutionnelle, appelĂ©e Ă  voir l’alliance socialiste-communiste remporter les Ă©lections lĂ©gislatives et la majoritĂ© parlementaire, Ă  la dictature dite des colonels mettant fin au processus Ă©lectoral, puis Ă  celle des gĂ©nĂ©raux aprĂšs le soulĂšvement de la marine et ce qu’on a cru ĂȘtre le soulĂšvement populaire  suivi du massacre de l’école polytechnique d’AthĂšnes, enfin Ă  la dĂ©crispation avec la libĂ©ration des prisonniers politiques, la politique des ponts envers l’opposition avant le retour de la dĂ©mocratie imposĂ© par la dĂ©bĂącle de Chypre, et l’instauration d’un rĂ©gime militaire soft avec une façade civile institutionnelle qui fera de l’amnistie son leitmotiv, plus pour Ă©pargner les bourreaux que rĂ©habiliter les condamnĂ©s.

      Etonnants remakes en Algérie et en Tunisie

      Les gĂ©nĂ©raux algĂ©riens des annĂ©es 80-90 dans un Ă©tonnant remake n’agiront pas diffĂ©remment en Ă©crasant le mouvement populaire escamotant les luttes pour le pouvoir au plus haut sommet de l’Etat, en interrompant le processus Ă©lectoral, et en confĂ©rant une apparence de lĂ©galitĂ© Ă  leur autoritĂ© derriĂšre des personnalitĂ©s civiles reconnues dĂ©tenant l’apparence du pouvoir, et non sa rĂ©alitĂ©, et qui se compromettront avec l’amnistie en faveur des auteurs des massacres. Le gĂ©nĂ©ral tunisien Rachid Ammar, en obtenant le dĂ©part de Ben Ali, en 2011, et en installant une autoritĂ© civile rĂ©vocable (!!!), apportera la preuve que, s’agissant de partager le pouvoir, ou son apparence, les diffĂ©rends opposant tortionnaires et prisonniers d’hier s’estompent aisĂ©ment dans la grande RĂ©conciliation. Un homme comme BĂ©ji CaĂŻd Essebsi, directement impliquĂ© dans la dĂ©tention des prisonniers politiques en 1963, n’aura mĂȘme pas besoin, de dissimuler son passĂ© de tortionnaire, pour devenir, en 2014, le premier prĂ©sident de la rĂ©publique issu du rĂ©gime dĂ©mocratique. Pas plus que les accointances sionistes rĂ©vĂ©lĂ©es au grand jour de Nabil Karoui n’auront empĂȘchĂ© son parti de devenir, en 2019, un membre de la nouvelle troĂŻka au pouvoir et de permettre l’accession catastrophique de Rached Ghannouchi Ă  la prĂ©sidence du parlement.

      Les Grecs seraient-ils donc plus vertueux que les Tunisiens? Pourquoi donc dans le contexte politique grec, le ministre AvĂ©roff aura-t-il eu besoin de tenter de dissimuler un passĂ© de traĂźtre que nul n’ignore, pour se rĂ©fugier derriĂšre les visages rassurants de Caramanlis et  PapandrĂ©ou, les opposants rĂ©fugiĂ©s Ă  l’étranger durant la dictature et de retour dans le pays pour prendre les rĂȘnes du gouvernement? Et plus que tout, pourquoi aura-t-il eu besoin de prendre au sĂ©rieux ce qu’il convient bien de nommer la nĂ©vrose obsessionnelle d’un dĂ©putĂ© paumĂ© en rupture de ban nommĂ© Panagoulis, au point de le faire assassiner, pour d’obscurs documents dĂ©robĂ©s aux services secrets dont rien ne dit qu’ils n’eussent pas Ă©tĂ© des faux fabriquĂ©s pour la circonstance? Est-ce lĂ  l’Ɠuvre de l’AraignĂ©e (ArachnoĂŻdes), cette organisation paneuropĂ©enne parafasciste semblable au Gladio italien et noyautĂ©e par les services secrets de l’Otan durant la guerre froide? Beaucoup de choses le suggĂšrent en tout cas.

      Panagoulis n’était pas tenu en odeur de saintetĂ© par les AmĂ©ricains qui lui avaient refusĂ© le visa d’entrĂ©e dans des conditions assez conflictuelles, au point de voir la dĂ©cision du consul amĂ©ricain Ă  AthĂšnes paraphĂ©e par Henry Kissinger lui-mĂȘme. LĂ©onardo  Sciascia le Sicilien aurait pu comparer cette signature du secrĂ©taire amĂ©ricain Ă  une sentence de mort. Mais si on considĂšre qu’il pouvait reprĂ©senter une menace pour les intĂ©rĂȘts amĂ©ricains, elle n’aurait pu provenir que des preuves recueillies auprĂšs des services secrets sur la collusion de la CIA avec le putsch de Chypre qui avait entraĂźnĂ© l’occupation turque du nord de l’üle. Et l’enquĂȘte sur AvĂ©roff et les documents en sa possession prouvaient effectivement les contacts entretenus par Panagoulis avec les services secrets grecs. Quelques officiers traduits en justice avaient  d’ailleurs Ă©voquĂ© la thĂšse de la provocation amĂ©ricaine dans l’affaire de Chypre. Or de telles rĂ©vĂ©lations Ă©taient susceptibles d’entraĂźner un revirement politique de la GrĂšce limitrophe des Dardanelles, de la Bulgarie, de la Yougoslavie, et de l’Albanie, que l’Otan n’était nullement prĂȘte Ă  accepter.

      Pour conclure,  par quel mĂ©canisme, en dehors d’une foi chrĂ©tienne, un homme politique ostracisĂ© durant sa vie devient-il du fait de sa seule mort, le hĂ©ros de tout un peuple, si les mĂ©dias eux mĂȘmes tributaires de leurs propriĂ©taires ne le suggĂšrent pas? On comprend que la journaliste Oriana Fallaci, impliquĂ©e par la force des choses au-delĂ  de toute mesure dans le rĂ©cit, ait tentĂ© de se mettre en rĂšgle avec sa conscience grĂące Ă  son tĂ©moignage. Son livre soulĂšve malheureusement plus de questions qu’il n’apporte de rĂ©ponses. 

      ‘‘Un homme’’ de Oriana Fallaci, Ă©ditions Grasset, Paris, 17 mars 2004.  658 pages.

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      Quand le G7 enterre la cause palestinienne !

      Dans la DĂ©claration commune de la rĂ©union des ministres des Affaires Ă©trangĂšres du G7 tenue Ă  Charlevoix (QuĂ©bec, Canada), le 14 mars 2025, il n’y a aucune rĂ©fĂ©rence Ă  la solution Ă  deux Etats IsraĂ«l-Palestine. On parle dĂ©sormais d’«horizon politique palestinien», aussi vague qu’ambigu.  Une maniĂšre d’enterrer la cause d’un peuple occupĂ©, humiliĂ© et martyrisĂ© depuis prĂšs de 80 ans.

      Dans leur dĂ©claration, les membres du G7 «ont soulignĂ© l’impĂ©ratif d’un horizon politique pour le peuple palestinien, obtenu grĂące Ă  une solution nĂ©gociĂ©e au conflit israĂ©lo-palestinien qui rĂ©ponde aux besoins et aspirations lĂ©gitimes des deux peuples et favorise une paix, une stabilitĂ© et une prospĂ©ritĂ© globales au Moyen-Orient».

      La rĂ©fĂ©rence Ă  une solution Ă  deux États, Ă©voquĂ©e dans un prĂ©cĂ©dent projet Ă©galement relancĂ© par les mĂ©dias internationaux, a donc disparu.

      La dĂ©claration finale indique Ă©galement que les membres du G7 «ont affirmĂ© leur volontĂ© de travailler avec leurs partenaires arabes sur leurs propositions visant Ă  tracer la voie Ă  suivre pour la reconstruction de Gaza et la construction d’une paix durable entre IsraĂ©liens et Palestiniens».

      Ces chers ministres des Affaires Ă©trangĂšres des puissances occidentales, soutenant toutes l’Etat gĂ©nocidaire d’IsraĂ«l, ne nous expliquent pas comment ils conçoivent «une paix durable entre IsraĂ©liens et Palestiniens»  sans Etat Palestinien. Ils ne nous disent pas non plus ce qu’ils entendent par «horizon politique palestinien», si ce n’est l’enterrement purement et simplement de la cause palestinienne aprĂšs son abandon par ceux-lĂ  mĂȘme qui sont censĂ©s la faire vivre : les Arabes, plus soumis que jamais Ă   la Pax Americana.

      I. B.  

       

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      Le poĂšme du dimanche | ‘‘Tintin au cimetiĂšre’’ de Niels Hav

      Né en 1949 à Gudum, au Danemark, Niels Hav est poÚte et nouvelliste vivant à Copenhague. Il publie poésie et fiction dans de nombreux magazines.

      Auteur de sept recueils de poĂ©sie et trois livres de nouvelles. Des extraits de sa poĂ©sie dont traduits traduite dans diffĂ©rentes langues, dont le portugais, l’arabe, l’anglais, le turc et le chinois. Son Ă©criture, ironique et sarcastique, est dans le prolongement de la tradition littĂ©raire danoise, oĂč humour et regard critique s’entremĂȘlent, crĂ©ant des effets inattendus, non sans constat dĂ©sabusĂ©.

      Tahar Bekri

      La derniĂšre fois que j’ai rencontrĂ© Tintin

      il Ă©tait assis au cimetiĂšre Assistens.

      J’étais sur mon vĂ©lo, on s’est saluĂ©,

      mais je ne me suis pas arrĂȘtĂ© –

      J’ignorais que je le voyais pour la derniùre fois.

      De temps en temps, on faisait un peu de conversation

      quand on se rencontrait auprĂšs des lacs

      ou Ă  Ravnsborggade. Lui toujours en compagnie

      de femmes qu’il distrayait

      de façon charmante, en maniant sa canne comme une épée

      et en commentant la circulation.

      Cette fois, il Ă©tait assis seul, sans femme ni rien.

      Lorsque vous arrivez sur vos quatre-vingt-dix

      la plupart de ceux que vous connaissiez 

      se sont glissés dans leurs cercueils.

      la plupart de tes amis se sont glissés dans leurs cercueils.

      Il avait l’air un peu perdu. Peut-ĂȘtre qu’il Ă©tait ici

      pour prĂ©parer l’itinĂ©raire de son dernier voyage.

      C’était fin septembre, les oiseaux voletaient en silence.

      «Salut, Palle» *, ai-je appelé depuis mon vélo.

      Il leva les yeux, des yeux pétillants,

      puis il souleva sa canne, vif, comme toujours.

      «Salut, salut», a-t-il crié avec un signe de la main.

      C’était la derniĂšre fois que je voyais Tintin.

      Traduit du danois par Marilyne Bertoncini

      * À l’ñge de 15 ans, Palle Huld (1912-2010) remporta un concours pour voyager autour du monde Ă  l’occasion du centenaire de la naissance de Jules Verne. La presse internationale suivit son parcours, l’accueil Ă  son retour fut enthousiaste et il Ă©crivit plus tard le livre ‘‘Le tour du monde avec Palle en 44 jours’’. Il a Ă©tĂ© traduit dans de nombreuses langues et a inspirĂ© HergĂ© pour crĂ©er le personnage de Tintin.

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      Tunisie | Le SNJT dénonce des lacunes dans la couverture médiatique de la crise migratoire

      Le Syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT) appelle les mĂ©dias publics et privĂ©s Ă  assurer une couverture journalistique apportant l’information nĂ©cessaire sur la question des migrants irrĂ©guliers en Tunisie.

      Dans une note d’orientation publiĂ©e le 13 mars 2025 et intitulĂ© «Les devoirs des journalistes, leurs droits et leurs rĂŽles envers l’opinion publique dans le cadre de la crise de la migration irrĂ©guliĂšre», le syndicat souligne que la migration irrĂ©guliĂšre est dĂ©sormais devenue «une question d’opinion publique par excellence, oĂč se croisent les dimensions sociales, humanitaires et sĂ©curitaires aux niveaux national, rĂ©gional et international».

      Le SNJT affirme avoir constatĂ© plusieurs lacunes dans la couverture mĂ©diatique de la crise de la migration irrĂ©guliĂšre, dĂ©nonçant des «fautes journalistiques» et notant que la «crise» des migrants irrĂ©guliers en Tunisie a crĂ©Ă© un climat de panique parmi les citoyens, alimentĂ© principalement par une campagne massive de dĂ©sinformation visant Ă  susciter les Ă©motions des Tunisiens. À cet Ă©gard, le syndicat des journalistes a soulignĂ© la nĂ©cessitĂ© d’une approche Ă©quilibrĂ©e dans la couverture mĂ©diatique de la migration, garantissant que toutes les parties prenantes, y compris les organisations de la sociĂ©tĂ© civile spĂ©cialisĂ©es dans les questions de migration, aient une voix.

      Pour le Syndicat, la migration irrĂ©guliĂšre est un problĂšme ayant des implications Ă©conomiques, gĂ©opolitiques, sociales et sĂ©curitaires. C’est pourquoi elle requiert un contenu journalistique sĂ©rieux qui permette aux citoyens de comprendre les responsabilitĂ©s de l’État envers les migrants irrĂ©guliers.

      Le SNJT a soulignĂ© que la maniĂšre dont certains mĂ©dias publics couvrent la situation des migrants irrĂ©guliers en Tunisie reste lacunaire et ne rĂ©pond pas aux exigences du contexte actuel, qui nĂ©cessite une pleine mobilisation des ressources pour fournir une information approfondie Ă  travers des enquĂȘtes de terrain, des rapports et des explications analytiques.

      Le syndicat souligne Ă©galement l’importance du fact-checking pour lutter contre la dĂ©sinformation et permettre aux mĂ©dias publics de remplir leur mission d’information du public.

      Le SNJT exhorte les autoritĂ©s concernĂ©es par la migration Ă  veiller Ă  ce que les journalistes aient accĂšs aux informations qu’ils dĂ©tiennent, leur permettant d’exercer leur travail. Il appelle Ă©galement les journalistes Ă  faire preuve de vigilance, Ă  vĂ©rifier rigoureusement les informations avant de les publier et Ă  faire la distinction entre migrants irrĂ©guliers et rĂ©fugiĂ©s.

      Enfin, le syndicat tire la sonnette d’alarme sur «la politique de communication du gouvernement sur ce sujet», dĂ©nonçant un silence inquiĂ©tant.

      I. B.

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      La France établit une liste de 60 Algériens à expulser

      Depuis la reconnaissance, en juillet dernier, par Emmanuel Macron, de la souverainetĂ© marocaine sur le Sahara occidental, les relations entre Paris et Alger n’ont cessĂ© de se dĂ©tĂ©riorer pour atteindre leur niveau critique actuel oĂč la France s’apprĂȘte Ă  transmettre Ă  l’AlgĂ©rie une premiĂšre liste d’une soixantaine de ressortissants algĂ©riens Ă  expulser.

      Dans le collimateur des autoritĂ©s françaises figurent des individus considĂ©rĂ©s comme des «troubles Ă  l’ordre public», des personnes rĂ©cemment sorties de prison ou prĂ©sentant des profils jugĂ©s dangereux.

      «Sur cette liste ne figurent que des ressortissants algĂ©riens dont nous avons la preuve de la nationalité», a prĂ©cisĂ© Bruno Retailleau, ministre de l’IntĂ©rieur, citĂ© par l’agence AFP.

      Toutefois, le document n’a pas encore Ă©tĂ© officiellement transmis Ă  Alger et le ministre, par ailleurs candidat Ă  la prĂ©sidence des RĂ©publicains (LR), a rĂ©cemment multipliĂ© les critiques Ă  l’encontre de l’AlgĂ©rie, notamment sur les questions migratoires.

      Le refus d’Alger d’accueillir ses ressortissants sous le coup d’une obligation de quitter le territoire français (OQTF) – dont l’auteur de l’attentat ayant fait un mort Ă  Mulhouse le 22 fĂ©vrier – a exacerbĂ© des relations dĂ©jĂ  fragilisĂ©es. La reconnaissance avait dĂ©jĂ  marquĂ© un tournant dans la dĂ©gradation des liens entre les deux pays.

      «Nous avons des accords internationaux et bilatĂ©raux avec l’AlgĂ©rie. Cette liste sera un test dĂ©cisif : soit l’AlgĂ©rie respecte ses engagements et les accords signĂ©s librement, soit nous mettrons en Ɠuvre une riposte graduĂ©e, pouvant aller jusqu’à la remise en cause de l’ensemble de nos accords», a averti Retailleau.

      Si cette premiĂšre liste est bien en deçà des ambitions initiales du ministre, qui Ă©voquait plusieurs centaines d’expulsions, d’autres pourraient suivre dans les semaines Ă  venir, ajoute l’AFP.

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      Des professionnels français du voyage en conclave Ă  Djerba  

      L’üle de Djerba, dans le sud-est de la Tunisie, accueille du 12 au 16 mars 2025, le 4e congrĂšs des voyagistes français du rĂ©seau Selectour, rĂ©unissant 250 agents de voyages, venus de diffĂ©rentes rĂ©gions de France. Une occasion pour ces professionnels du tourisme de redĂ©couvrir le riche patrimoine culturel et naturel de Djerba, une destination trĂšs prisĂ©e par les Français.

      Cet Ă©vĂ©nement constitue une opportunitĂ© majeure pour renforcer la promotion de la destination tunisienne sur le marchĂ© français, a dĂ©clarĂ© Lotfi Mani, reprĂ©sentant de l’Office national du tourisme tunisien (ONTT) Ă  Paris.

      Mani a soulignĂ© que le choix de Djerba par Selectour repose sur plusieurs facteurs, notamment la proximitĂ© gĂ©ographique et l’attrait de l’üle auprĂšs des touristes français. Il a, Ă©galement, mis en avant l’impact positif de ce congrĂšs sur la visibilitĂ© de Djerba et de la Tunisie, en plus gĂ©nĂ©ral, dans un marchĂ© stratĂ©gique pour le tourisme national.

      De son cĂŽtĂ©, Hichem Mahouachi, dĂ©lĂ©guĂ© rĂ©gional au tourisme, a insistĂ© sur l’importance de la prĂ©sence de 250 agents de voyages français, reprĂ©sentant l’un des plus grands rĂ©seaux de tour-opĂ©rateurs en France. Il a expliquĂ© que le programme du congrĂšs inclut plusieurs ateliers destinĂ©s Ă  renforcer les compĂ©tences marketing des agents et Ă  optimiser la commercialisation de la destination tunisienne.

      En complément, des visites de terrain sont organisées pour permettre aux professionnels du voyage de découvrir le riche patrimoine culturel et naturel de Djerba.

      Enfin, Mahouachi a soulignĂ© que cette initiative promotionnelle, qui coĂŻncide avec les prĂ©paratifs de la saison estivale, vise Ă  dynamiser le marchĂ© français, l’un des principaux bassins Ă©metteurs de touristes vers la Tunisie. L’évĂ©nement est organisĂ© en partenariat avec l’ONTT et Tunisair.

      Rappelons qu’en 2024, la Tunisie a enregistrĂ© quelque 1 078 221 entrĂ©es de Français, en hausse de 6,2% par rapport Ă  2023.

      I. B.

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      L’Alzheimer touche 12% des Tunisiens de plus de 65 ans

      Selon les donnĂ©es de l’Association mondiale de la maladie d’Alzheimer, les cliniques de la mĂ©moire permettent de rĂ©duire de 40% l’apparition de la dĂ©mence liĂ©e Ă  cette maladie, dont sont atteints 12% des Tunisiens de plus de 65 ans.  

      C’est ce qu’a dĂ©clarĂ© Dr Afef Hammami, spĂ©cialiste en gĂ©riatrie, ce samedi 15 mars 2025, Ă  l’agence Tap, ajoutant que ces cliniques sont des structures mĂ©dicales spĂ©cialisĂ©es dans le diagnostic des troubles de la mĂ©moire et des pathologies associĂ©es chez les personnes ĂągĂ©es. Elles permettent Ă©galement de dĂ©pister certaines maladies neurologiques et chroniques ainsi que les carences en vitamines, qui peuvent affecter les capacitĂ©s cognitives.

      Dr Hammami a prĂ©cisĂ© que des Ă©tudes scientifiques internationales ont rĂ©vĂ©lĂ© que 50% des cas sont liĂ©s Ă  des affections traitables, ce qui renforce l’importance d’un dĂ©pistage prĂ©coce.

      PrĂ©sentes en Tunisie depuis une dizaine d’annĂ©es dans les secteurs public et privĂ©, les cliniques de la mĂ©moire ont connu un essor significatif.

      Ces structures, principalement gĂ©rĂ©es par des spĂ©cialistes en gĂ©riatrie, proposent une gamme variĂ©e d’examens, allant des tests cognitifs pour Ă©valuer la concentration et la mĂ©moire Ă  des bilans mĂ©dicaux complets visant Ă  identifier d’éventuelles pathologies sous-jacentes.

      Dr Hammami a appelĂ© les personnes ĂągĂ©es de 60 ans et plus Ă  consulter un mĂ©decin dĂšs l’apparition de troubles de la mĂ©moire, de changements d’humeur, de difficultĂ©s de concentration ou encore d’une fatigue persistante.

      Elle a aussi insistĂ© sur l’importance du diagnostic prĂ©coce, qui joue un rĂŽle dĂ©terminant dans l’identification des causes de certaines formes de dĂ©mence, notamment les carences en vitamines. Et rappelĂ© que, selon l’Organisation mondiale de la santĂ© (OMS), une personne dĂ©veloppe une dĂ©mence toutes les trois secondes dans le monde.

      D’aprùs Tap.

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      Football | L’EspĂ©rance sur le point de se sĂ©parer de son coach  

      Le bureau directeur de l’EspĂ©rance sportive de Tunis (EST) a entamĂ© les procĂ©dures de rĂ©siliation du contrat de l’entraĂźneur Laurentiu Reghecampf, en raison des mauvais rĂ©sultats de l’équipe premiĂšre de football.

      Selon MosaĂŻque FM, l’EST serait en nĂ©gociations avancĂ©es avec Mohamed Sahli, l’ex-entraĂźneur de l’Union sportive monastirienne (USM), en attendant de trouver un accord dĂ©finitif avec le Roumain.

      D’autre part, l’ancien joueur espĂ©rantiste Sameh Derbali commence, dĂšs lundi, sa mission en tant qu’accompagnateur de l’équipe. 

      L’EspĂ©rance est aujourd’hui en tĂȘte du championnat de la Ligue 1 tunisienne et en lice pour les quarts de finales de la Champions League africaine, mais ses derniers rĂ©sultats laissent beaucoup Ă  dĂ©sirer puisque l’équipe, malgrĂ© une bonne ligne d’attaque, continue d’encaisser beaucoup de buts et de perdre des points prĂ©cieux dans la course au titre. Sa dĂ©fense, qui Ă©tait son point fort au cours de la saison derniĂšre sous la fĂ©rule du Portugais Miguel Cardoso, est devenue trĂšs permĂ©able depuis quelque temps. Elle est loin d’ĂȘtre une garantie pour ses prochains matches aussi bien sur les plans national que continental et mondial, les Sang et Or Ă©tant en lice pour la Coupe du monde des clubs de la Fifa 2025.

      Les hĂ©sitations du coach roumain dans le choix des joueurs et sa mauvaise lecture des stratĂ©gies des Ă©quipes adverses au cours des matches ne plaident pas en faveur de son maintien Ă  la tĂȘte de l’équipe.

      Le public espĂ©rantiste s’impatiente lui aussi de voir son Ă©quipe imposer enfin sa personnalitĂ© sur les terrains, alors qu’elle continue d’encaisser des buts facile face Ă  des Ă©quipes beaucoup plus faibles sur le papier.

      L’EST doit jouer ses deux prochains matches contre l’équipe sud-africaine de Sundowns qu’elle avait battue l’annĂ©e derniĂšre en demi-finale de la Ligue des champions. Le match aller aura lieu le 1er avril en dĂ©placement et le match retour le 8 avril Ă  domicile.

      Les Sud-africains sont entraĂźnĂ©s par l’ancien coach de l’EspĂ©rance Miguel Cardoso : ce qui est loin d’ĂȘtre un atout pour les EspĂ©rantistes.   

      I. B.  

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      Météo | Un mois de février plus chaud et plus pluvieux que la normale

      L’Institut national de la mĂ©tĂ©orologie a indiquĂ©, vendredi 14 mars 2025, que le mois de fĂ©vrier 2025 en Tunisie a Ă©tĂ© marquĂ© par des tempĂ©ratures supĂ©rieures Ă  la normale et des prĂ©cipitations abondantes.

      La température moyenne nationale a atteint 13 degrés, soit une hausse de +1,1°C par rapport à la normale. La température maximale la plus élevée a été relevée à Médenine avec 25,1°C le 28 février.

      Concernant les prĂ©cipitations, le cumul mensuel total a Ă©tĂ© de 1165,1 mm, reprĂ©sentant 127,4% de la normale, avec des records enregistrĂ©s notamment Ă  Tozeur, oĂč un cumul quotidien de 52,4 mm a Ă©tĂ© observĂ©.

      Ce qui a permis d’amĂ©liorer le taux de remplissage des barrages dans le pays, qui a atteint 35,7% au 7 mars 2025, contre 22% le 8 novembre 2023, le taux historiquement le plus bas enregistrĂ©.

      Par ailleurs, la station de GabÚs a enregistré la plus forte vitesse de vent du mois, atteignant 79,2 km/h.

      Ainsi, fĂ©vrier 2025 s’est distinguĂ© par un climat plus chaud et plus humide que la moyenne, avec des prĂ©cipitations exceptionnelles et des vents forts.

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      La Tunisie organise la lutte contre les criquets pĂšlerins

      De petits groupes de criquets pĂšlerins ont Ă©tĂ© rĂ©cemment aperçus Ă  Dehiba dans le gouvernorat de Tataouine, dans l’extrĂȘme-sud de la Tunisie, suite aux vents du sud ayant soufflĂ© sur la rĂ©gion.

      C’est ce qu’a fait savoir, vendredi soir, 14 mars 2025, dans un communiquĂ©, le ministĂšre de l’Agriculture, des Ressources hydrauliques et de la PĂȘche, en prĂ©cisant que cela intervient suite Ă  la propagation de criquets pĂšlerins dans certains pays du Sahel africain et de l’Afrique du Nord, notamment en Libye, qui connaĂźt actuellement une invasion de ces ravageurs en raison des conditions climatiques favorables Ă  leur reproduction (pluies et vĂ©gĂ©tation verte).

      Suite aux inspections menĂ©es par l’équipe technique dĂ©pĂȘchĂ©e sur les lieux, le ministĂšre a soulignĂ© qu’il ne s’agit pas d’essaims de criquets et que les groupes perçus ne prĂ©sentent actuellement aucune menace pour le couvert vĂ©gĂ©tal de la rĂ©gion.

      Le ministĂšre a affirmĂ© que les Ă©quipes techniques continuent Ă  inspecter toute la rĂ©gion pour suivre les mouvements des criquets. «Tous les intervenants au niveau central et rĂ©gional ont Ă©tĂ© mobilisĂ©s pour assurer la veille nĂ©cessaire et intensifier la campagne de lutte contre ces ravageurs», lit-on dans le mĂȘme communiquĂ©.

      Par ailleurs, tous les équipements nécessaires (pulvérisateurs, pesticides) ont été fournis pour lutter contre les effectifs ayant franchi les frontiÚres nationales.

      Mercredi 12 mars 2025, le ComitĂ© national de lutte contre le criquet pĂšlerin prĂ©sidĂ© par le ministre de l’Agriculture, Ezzeddine Ben Cheikh, s’est tenu pour Ă©tudier les scĂ©narios possibles pour lutter contre ces ravageurs.

      Il a ainsi Ă©tĂ© dĂ©cidĂ© d’activer les comitĂ©s rĂ©gionaux de lutte contre le criquet pĂšlerin dans les gouvernorats de premiĂšre ligne Ă  savoir Tataouine, MĂ©denine, GabĂšs, Tozeur, KĂ©bili et Gafsa.

      Autre dĂ©cision: former une premiĂšre ligne de front pour l’évaluation de la situation dans les zones frontaliĂšres, en particulier dans le sud et crĂ©er un stock de pesticides.

      Le ComitĂ© demeure par ailleurs en rĂ©union permanente, affirme le dĂ©partement de l’Agriculture, ajoutant qu’il coordonne avec les pays voisins pour renforcer la coopĂ©ration et conjuguer les efforts afin d’endiguer ce flĂ©au.

      «La situation est sous contrÎle», rassure encore le ministÚre, ajoutant que les opérations de surveillance et de suivi se poursuivent.

      Dans ce mĂȘme contexte, une cellule de crise rĂ©gionale, regroupant plusieurs administrations, services et cellules locales, a Ă©tĂ© mise en place lors d’une rĂ©union tenue au siĂšge du gouvernorat de Gafsa, hier, vendredi 14 mars 2025. Le but est d’anticiper la propagation des criquets dans certaines dĂ©lĂ©gations du gouvernorat, aprĂšs leur apparition dans certaines zones frontaliĂšres tunisiennes.

      Par ailleurs, les dĂ©lĂ©gations frontaliĂšres d’Om LaĂąrayes, Sidi Boubaker, MĂ©tlaoui et Redeyef ont Ă©tĂ© approvisionnĂ©es en pesticides nĂ©cessaires pour faire face Ă  cette menace en cas d’infestation.

      Il est Ă  noter que des essaims de criquets pĂšlerins se sont formĂ©s en Libye. Les services spĂ©cialisĂ©s du ministĂšre assurent un suivi rĂ©gulier et continu de la question depuis octobre 2024, en coopĂ©ration avec un rĂ©seau de spĂ©cialistes internationaux, l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) et la Commission de lutte contre le criquet pĂšlerin dans la rĂ©gion occidentale (CLCPRO).

      D’aprùs Tap.

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      Les raisons historiques du conflit russo-ukrainien

      Pour beaucoup, la guerre russo-ukrainienne a commencĂ© avec l’invasion militaire de l’Ukraine par la Russie le 24 fĂ©vrier 2022. Cependant, le conflit opposant les deux pays a commencĂ© bien avant et ses causes plongent leurs racines dans l’histoire agitĂ©e des deux voisins. Et de toute la rĂ©gion
 (Illustration : La Russie, l’Ukraine et leurs voisins).

      Habib Glenza 

      Cette guerre dĂ©clenchĂ©e par la Russie et que l’Union europĂ©enne cherche Ă  poursuivre jusqu’au dernier Ukrainien, suscite de nombreuses questions sur les motivations et les objectifs des deux belligĂ©rants et des pays qui les soutiennent.

      Pourquoi les EuropĂ©ens ont-ils pris la dĂ©fense de l’Ukraine alors qu’il n’est membre ni de l’Otan ni de l’UE? Pour quelles raisons les EuropĂ©ens tiennent-ils Ă  soutenir une guerre Ă  leurs frontiĂšres qui peut dĂ©boucher, Ă  tout moment, Ă  une guerre mondiale nuclĂ©aire dĂ©vastatrice?   

      Pour mieux comprendre les raisons qui ont poussĂ© la Russie Ă  envahir l’Ukraine, il faut connaĂźtre l’histoire des pays oĂč vivent des minoritĂ©s russes aprĂšs la chute de l’Union des rĂ©publiques socialistes soviĂ©tiques (URSS) en 1991.

      Au lendemain de la dĂ©sintĂ©gration du bloc communiste, et sous le rĂšgne de MikhaĂŻl Gorbatchev, huitiĂšme et dernier dirigeant de l’URSS, la CommunautĂ© des Etats indĂ©pendants (CEI) fut crĂ©Ă©e. Elle regroupait plusieurs anciennes rĂ©publiques soviĂ©tiques comme la BiĂ©lorussie, l’Ukraine, la Moldavie ainsi que cinq pays d’Asie centrale.

      La nomenklatura de chaque rĂ©publique se maintint initialement au pouvoir, gardant les liens Ă©troits et privilĂ©giĂ©s avec la FĂ©dĂ©ration de Russie. Les minoritĂ©s russes jouissaient des mĂȘmes droits que le reste de la population, jusqu’à la montĂ©e des mouvements ultra-nationalistes et russophobes, qui ont dĂ©clarĂ© la guerre aux minoritĂ©s russes, allant jusqu’à rĂ©clamer l’épuration ethnique comme ce fut le cas en 2014.

      Minsk II : un accord mort-né

      À la suite de l’échec manifeste du protocole de Minsk 1, visant Ă  mettre fin Ă  la guerre en Ukraine orientale entre citoyens ukrainiens, les uns pro-ukrainiens et les autres pro-russes, et aprĂšs la reprise des tensions, la confrontation est repartie en dĂ©cembre 2014. Le 12 fĂ©vrier 2015, un nouvel accord est signĂ© Ă  Minsk (Minsk II). Cet accord est signĂ© par l’Ukraine, reprĂ©sentĂ©e par Petro Porochenko et des reprĂ©sentants des rĂ©publiques populaires autoproclamĂ©es de Donetsk et de Lougansk dans le but de mettre en place un nouveau cessez-le-feu et empĂȘcher les ultranationalistes de commettre le gĂ©nocide des minoritĂ©s russes vivant en Ukraine. Les garants de cet accord sont Angela Merkel (Allemagne), François Hollande (France) et Vladimir Poutine (Russie), Cependant, les mouvements ultranationalistes ont mis la pression sur le gouvernement ukrainien pour qu’il ne respecte pas cet accord.

      En 2022, Angela Merkel et François Hollande ont avouĂ©, assez maladroitement du reste, que l’accord de Minsk II, qui devait mettre un terme aux affrontements dans le Donbass, ont permis Ă  l’Ukraine de «gagner du temps pour mieux se prĂ©parer Ă  la guerre contre la Russie».

      Zelenski Ă  la reconquĂȘte du Dombass et de la CrimĂ©e

      Le 26 mars 2021, le prĂ©sident ukrainien Volodymyr Zelenski a Ă©mis un dĂ©cret pour la reconquĂȘte de la CrimĂ©e et les deux provinces autonomes de Donetsk et de Lougansk, habitĂ©es en majoritĂ© par des Ukrainiens d’origine russe. Et il a commencĂ© Ă  mobiliser son armĂ©e pour rĂ©cupĂ©rer ces territoires, tout en promulguant une loi abolissant le statut du russe comme seconde langue officielle dans le Donbass.

      Sous la pression des partis ultranationalistes, le parlement ukrainien a adoptĂ©, le 1er juillet 2021, une loi qui stipule que les Russes en Ukraine n’ont pas les mĂȘmes droits que les Ukrainiens. En d’autres termes, ils deviennent des citoyens de seconde zone et la langue russe n’est plus une langue officielle en Ukraine.

      Cette loi a mis le feu aux poudres non seulement du cÎté des minorités russes mais aussi des minorités hongroises et roumaines en Ukraine.

      A la fin de mars 2021, l’armĂ©e ukrainienne a intensifiĂ© ses bombardements sur le Donbass et Ă  la mi-fĂ©vrier de la mĂȘme annĂ©e, les bombardements ont doublĂ© voire triplĂ© d’intensitĂ© jusqu’à la mi-fĂ©vrier 2022.

      Poutine qui, depuis les accords de Minsk II, n’a pas rĂ©agi aux agressions des ultranationalistes ukrainiens envers les Russes, a pris la dĂ©cision d’intervenir en Ukraine, le 24 fĂ©vrier 2022, officiellement pour rĂ©pondre Ă  l’appel des Russes du Donbass et de la CrimĂ©e conformĂ©ment Ă  l’article 5 de la Charte des Nations Unis concernant la protection des minoritĂ©s.  

      Dans la foulĂ©e, la FĂ©dĂ©ration de Russie a reconnu l’indĂ©pendance «de facto» des provinces que les Ukrainiens comptaient reprendre.

      Le problĂšme des minoritĂ©s russes  

      Le problĂšme de l’Ukraine et des pays baltes (Lettonie, Estonie et Lituanie) est un donc de nature ethnique! Il n’y a pas en rĂ©alitĂ© de revendication territoriale comme c’est souvent avancĂ© par les mĂ©dias occidentaux. Par ailleurs, dans aucun de ses discours, Poutine n’a prĂ©tendu vouloir annexer l’Ukraine ou envahir l’Europe, pour la simple raison que la Russie dispose de 17 millions de km2 pour 150 millions de d’habitants, et que, par consĂ©quent, elle serait incapable de faire la guerre Ă  une Europe qui compte, dans les faits, plus de 740 millions d’habitants!

      L’existence des minoritĂ©s russes en Ukraine et dans les pays baltes date de l’époque soviĂ©tique oĂč toutes les ethnies vivaient sous un seul parapluie, celui de l’URSS. Aujourd’hui, en Ukraine ou dans les pays baltes, des ultranationalistes russophobes exigent l’expulsion des Russes, Ă  l’instar de ce qui se passe Ă  Gaza et en Cisjordanie oĂč les ultranationalistes juifs arabophobes sont en train de commettre des crimes contre les Palestiniens! La seule diffĂ©rence, c’est qu’en Palestine, il n’y a personne pour dĂ©fendre et protĂ©ger les Palestiniens, ni leurs voisins Arabes ni, Ă  fortiori, les EuropĂ©ens, qui soutiennent plutĂŽt l’expansionnisme israĂ©lien.

      Ce qu’il faut retenir de cette guerre insensĂ©e, voulue par Joe Biden et les Russophobes europĂ©ens, qui comptent continuer Ă  soutenir l’Ukraine dans son combat contre la Russie, c’est son impact nĂ©gatif sur l’économie europĂ©enne, jadis prospĂšre, et qui est aujourd’hui en pleine crise, Ă  cause notamment de ce conflit qui aurait pu ĂȘtre Ă©vitĂ© lors des pourparlers d’Istanbul en 2022 et mĂȘme avant, en 2015, aprĂšs l’accord de Minsk II.

      La Suisse : une démocratie unique au monde

      La Suisse comporte quatre rĂ©gions culturelles et linguistiques et quatre langues nationales : l’allemand, le français, l’italien et le romanche, cette derniĂšre n’étant que partiellement officielle.

      En consĂ©quence, les Suisses forment une nation au sens civique du terme, n’ayant pas d’unicitĂ© forte sur un plan ethnique ou linguistique.

      Le sens fort de l’identitĂ© et de la communautĂ© des Suisses est fondĂ© sur un fond historique commun et le partage de principes politiques et de caractĂ©ristiques telles que le fĂ©dĂ©ralisme, la dĂ©mocratie directe, le symbolisme alpin et des mythes fondateurs. C’est ce qui fait dĂ©faut en Ukraine et dans les pays baltes. Aussi, et Ă  tout moment, surtout lorsque les sentiments nationalistes s’exacerbent parmi les populations, une guerre peut Ă©clater entre l’Ukraine et la Hongrie, l’Ukraine et la Roumanie ou peut ĂȘtre entre la Russie et la Lituanie, l’Estonie ou la Lettonie en raison d’une mentalitĂ© ethnique sinon raciale qui alimente la haine de tous cĂŽtĂ©s.



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      Syrie | Ahmed Al-Charaa pourra-t-il tenir longtemps?

      Le nouveau prĂ©sident syrien catapultĂ© Ă  la tĂȘte du principal pays du Levant Ă  la suite de la chute vertigineuse de Bachar Al-Assad il y a seulement trois mois se trouve aujourd’hui face une Ă©quation pour le moins compliquĂ©e Ă  rĂ©soudre. 

      Imed Bahri

      Ahmed Al-Charaa, ancien djihadiste lui-mĂȘme, doit Ă  la fois imposer son pouvoir Ă  des factions islamistes qui sont lĂ©gion, peu disciplinĂ©es et dont certaines sont trĂšs violentes, les derniers Ă©vĂ©nements meurtriers dans la zone cĂŽtiĂšre Ă  forte densitĂ© alaouite en attestent. S’il ne parvient pas Ă  le faire, c’est le spectre de la dĂ©sintĂ©gration de la Syrie qui pointe. Et en mĂȘme temps, les troupes du nouveau pouvoir sont souvent confrontĂ©es Ă  des embuscades tendues par des groupes armĂ©s liĂ©s Ă  l’ancien pouvoir qui veulent que le pays sombre dans le chaos Ă  la fois pour se venger et pour montrer que le nouveau prĂ©sident est incapable de tenir le pays. Et comme si tout cela ne suffisait pas, le pays est dĂ©truit par quinze ans de guerre civile et se trouve Ă©tranglĂ© Ă©conomiquement. Ahmed Al-Charaa peut-il rĂ©ussir cette mission quasi-impossible? 

      Le magazine britannique The Economist indique dans un rĂ©cent Ă©ditorial que le temps presse pour le prĂ©sident syrien et qu’il ne doit pas accaparer le pouvoir mais associer et impliquer les diffĂ©rentes parties pour prĂ©server l’unitĂ© de son pays. 

      Le magazine note que la Syrie a Ă©tĂ© le thĂ©Ăątre des pires violences sectaires depuis la chute du rĂ©gime de Bachar Al-Assad il y a trois mois et peut-ĂȘtre depuis les attaques chimiques sur la Ghouta orientale en 2013. Le pays qui ressent encore l’impact de la trĂšs longue dictature et de la guerre civile et qui n’a pas encore pansĂ© ses plaies a reçu un nouveau choc. On estime que 800 personnes ont Ă©tĂ© tuĂ©es dans les zones cĂŽtiĂšres de la Syrie considĂ©rĂ©es comme le bastion de la communautĂ© alaouite Ă  laquelle appartient la famille Al-Assad.

      Le spectre de la désintégration

      Les violences rĂ©vĂšlent le dilemme de la gouvernance de la Syrie : le pays restera-t-il un État unifiĂ© avec un pouvoir concentrĂ© entre les mains d’un gouvernement central capable de faire rĂ©gner l’ordre public, mĂȘme si le prĂ©sident Ahmed Al-Charaa est un ancien djihadiste dont l’engagement Ă  inclure d’autres protagonistes dans le projet de reconstruction du pays est douteux? Ou bien les minoritĂ©s devraient-elles garantir leur propre sĂ©curitĂ© dans les zones oĂč elles vivent mĂȘme si cela se fait au prix de la dĂ©sintĂ©gration du pays?

      Le The Economist note que les causes des rĂ©cents Ă©vĂ©nements restent floues, la meilleure hypothĂšse Ă©tant que des combattants de la minoritĂ© alaouite ont attaquĂ© les forces gouvernementales et des hĂŽpitaux le jeudi 6 mars 2025. En rĂ©ponse, les milices sunnites se sont prĂ©cipitĂ©es en convois dans les villages et les villes tuant des civils et incendiant des maisons. Comble de l’horreur, des vidĂ©os ont montrĂ© que des civils Ă©taient obligĂ©s d’aboyer comme des chiens avant d’ĂȘtre abattus.

      The Economist estime que les milices sunnites sont probablement responsables de la plupart des meurtres. Certains pensent qu’Ahmed Al-Charaa n’est pas prĂȘt Ă  limiter le pouvoir des extrĂ©mistes parmi ses partisans quand d’autres considĂšrent qu’il a mis du temps Ă  rĂ©agir aux Ă©vĂ©nements et que son gouvernement n’a pas le contrĂŽle de la situation. En tout Ă©tat de cause, les Ă©vĂ©nements violents dans les zones alaouites sont un signe de la dĂ©sintĂ©gration de la Syrie.

      Dans le nord du pays, les groupes kurdes ont leurs propres poches. Dans le sud, d’autres milices, notamment celles dirigĂ©es par les Druzes, ont eux aussi une sphĂšre d’influence. Les puissances Ă©trangĂšres interviennent soit pour protĂ©ger leurs frontiĂšres du chaos soit pour saisir l’opportunitĂ© de contrĂŽler l’avenir de la Syrie. IsraĂ«l soutient les Druzes, la Turquie les groupes arabes sunnites et l’AmĂ©rique les Kurdes, du moins encore pour le moment.

      MalgrĂ© qu’elle ait soutenu le rĂ©gime dĂ©testĂ© d’Al-Assad, la Russie reste rĂ©ticente Ă  rĂ©agir espĂ©rant conserver une certaine influence et peut-ĂȘtre l’accĂšs Ă  ses bases aĂ©riennes et navales.

      Chef d’Etat ou chef de milice ?

      Pour le magazine britannique, Al-Charaa a Ă©tĂ© jusqu’à prĂ©sent dĂ©cevant. Son expĂ©rience prĂ©cĂ©dente consistait Ă  diriger un rĂ©gime illibĂ©ral dans la ville d’Idlib par l’intermĂ©diaire de son groupe Hayat Tahrir Al-Cham. Jusqu’à prĂ©sent, il dirige la Syrie en tant que chef de milice. Il n’a pas respectĂ© les dĂ©lais pour former un gouvernement inclusif, publier une dĂ©claration constitutionnelle et nommer un organe lĂ©gislatif et il n’a montrĂ© aucun engagement envers les lois laĂŻques, ne faisant preuve que d’une faible tolĂ©rance.

      Cependant, les dĂ©fauts de son gouvernement reflĂštent Ă©galement la faiblesse de l’État syrien. Il ne dispose que d’un nombre relativement restreint de forces sous son contrĂŽle direct. Les diffĂ©rentes milices ethniques sont Ă©galement plus nombreuses et plus armĂ©es que l’armĂ©e et la police.

      La Syrie a besoin d’un gouvernement central capable de dĂ©lĂ©guer son autoritĂ© aux provinces. L’Occident doit lever les sanctions Ă©conomiques qu’il a imposĂ©es pour punir le rĂ©gime odieux d’Al-Assad qui causent actuellement de graves difficultĂ©s financiĂšres Ă  la Syrie.

      RĂ©tablir la confiance

      Toutefois, la responsabilitĂ© incombe Ă  Al-Charaa. Cette semaine, aprĂšs les massacres, il a pris quelques mesures positives. Il a formĂ© des comitĂ©s pour enquĂȘter sur les violences sectaires et a signĂ© un accord pour intĂ©grer les Kurdes des Forces dĂ©mocratiques syriennes (FDS) dans les forces de sĂ©curitĂ© syriennes. Sauf qu’il doit faire plus et son armĂ©e doit ĂȘtre purgĂ©e des extrĂ©mistes et davantage de modĂ©rĂ©s doivent ĂȘtre invitĂ©s Ă  le rejoindre afin qu’il ait le pouvoir de rĂ©agir et n’apparaisse pas comme un instrument d’un pouvoir sunnite. Il doit Ă©galement mettre en place des institutions et fixer un calendrier pour les Ă©lections qui rassureraient les Syriens sur le fait qu’un gouvernement fort ne serait pas l’expression de ce  pouvoir strictement sunnite. Il faudrait donc dĂ©lĂ©guer davantage de pouvoirs aux rĂ©gions.

      La reconstruction de la Syrie est une question de confiance. Si davantage de personnes croient en un avenir harmonieux, les chances d’y parvenir augmenteront. Cependant, un autre massacre sous l’ùre d’Al-Charaa pourrait mettre fin à son pouvoir et le pays implosera.

      The Economist affirme que les Ă©vĂ©nements survenus le 6 mars ont transformĂ© l’ouest de la Syrie en une «zone de catastrophe avec des cadavres jonchant les rues et des gens fuyant vers les forĂȘts ou vers le Liban». Le magazine ajoute qu’Al-Charaa semble dĂ©chirĂ© entre son passĂ© djihadiste et son prĂ©sent de prĂ©sident en citant la vidĂ©o qu’il a publiĂ©e le premier jour du soulĂšvement qui Ă©tait pleine de rĂ©fĂ©rences religieuses, incitait au conflit et louait «nos honorables combattants».

      Cependant, pragmatique, et alors que les tensions dans le pays s’intensifiaient, il a habilement changĂ© de cap. Dans un deuxiĂšme discours vidĂ©o prononcĂ© deux jours plus tard, il s’est fait passer pour le chef d’une nation et non d’une communautĂ©. Pour la premiĂšre fois depuis son arrivĂ©e au pouvoir, il a nommĂ© des Alaouites Ă  des postes de direction et les a inclus dans deux comitĂ©s: l’un pour enquĂȘter sur les actes de violence et l’autre pour rĂ©tablir la paix civile. 

      Maintenir l’unitĂ© du pays

      Le lendemain, un accord a Ă©tĂ© annoncĂ© pour intĂ©grer les Forces dĂ©mocratiques syriennes aux forces de sĂ©curitĂ© gouvernementales. Il existe un possible accord avec les Druzes qu’IsraĂ«l tente d’attirer. Le 11 mars, Al-Charaa a invitĂ© les imams Ă  un iftar du Ramadan et les a exhortĂ©s Ă  parler de l’égalitĂ© entre toutes les communautĂ©s syriennes dans leurs sermons et cours religieux. Parmi les participants se trouvait son ami d’enfance, Cheikh Abu Al-Khair Shukri.

      Le dĂ©fi auquel Al-Charaa est confrontĂ© est sa capacitĂ© Ă  maintenir l’unitĂ© du pays qui, il y a une semaine, Ă©tait au bord de l’effondrement. Les violences sur la cĂŽte ont rouvert des blessures sectaires qu’il avait pourtant promis de guĂ©rir.

      Le The Economist note, Ă  ce propos, que les Alaouites Ă©taient Ă©galement effrayĂ©s car le directeur de la radio de Damas, nommĂ© par le nouveau pouvoir, a appelĂ© Ă  les jeter Ă  la mer. Les nouveaux dirigeants syriens ont considĂ©rĂ© la cĂŽte syrienne comme une zone militaire et de nombreux Alaouites ont fui cherchant protection Ă  l’étranger et tentant de pĂ©nĂ©trer dans les bases russes.

      À Damas et dans d’autres villes, les minoritĂ©s craignent que les djihadistes ne les prennent Ă©galement pour cibles. Le calme apparent d’Al-Charaa leur rappelle celui de Bachar Al-Assad. Beaucoup craignent encore que leur nouveau prĂ©sident ne soit qu’un «terroriste» en costume.

      Pour faciliter l’emploi et le logement aux sunnites, le nouveau prĂ©sident a dissous les anciennes forces armĂ©es, purgĂ© la fonction publique et expulsĂ© les anciens fonctionnaires de leurs logements de fonction. Comme dans le cas de la dĂ©baĂąsification en Irak, cela dissuade les minoritĂ©s de rendre leurs armes et alimente le soutien Ă  la rĂ©bellion. Ce qui fait dire au journal britannique que satisfaire Ă  la fois les sunnites et les minoritĂ©s est un dĂ©fi majeur et difficile Ă  relever.

      Si Ahmed Al-Charaa veut avoir le contrĂŽle sur les extrĂ©mistes, il doit mettre en place une justice transitionnelle. Il doit aussi veiller Ă  ce que les Alaouites qui n’ont pas participĂ© aux atrocitĂ©s de l’ancien rĂ©gime retrouvent leur emploi et une vie normale. Pour rĂ©ussir sa mission, il a besoin d’argent qu’il n’a pas actuellement en raison des sanctions.

      Lorsqu’il a pris le pouvoir, l’État Ă©tait Ă  court de main-d’Ɠuvre et sans argent pour payer les salaires, il devait encore faire face au problĂšme des partisans de la ligne dure qui dĂ©fiaient l’armĂ©e et traitaient les minoritĂ©s comme des butins de guerre. En fin de compte, il doit partager le pouvoir avec les autres composantes du pays. Sans cela, il perdra la confiance nationale et la dĂ©tĂ©rioration de l’économie aggravera ses problĂšmes.

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      Les migrants, ce sont nous

      La question des migrants en Tunisie dĂ©passe les frontiĂšres du politique et de l’économique. Elle nous tend un miroir brutal. Elle rĂ©vĂšle nos contradictions, nos vĂ©ritĂ©s cachĂ©es, nos refoulements collectifs. (Photo: des migrants rapatriĂ©s de Tunisie avec l’aide de l’OIM).

      Manel Albouchi *

      Il y a quelque chose d’étrange, d’inquiĂ©tant dans l’air. Une tension, une crispation. Une peur sourde qui s’infiltre dans les discussions, dans les regards, dans les dĂ©cisions. On dit que l’Autre fait peur, mais si c’était nous qui nous faisions peur?

      La question des migrants en Tunisie dĂ©passe les frontiĂšres du politique et de l’économique. Elle nous tend un miroir brutal. Elle rĂ©vĂšle nos contradictions, nos vĂ©ritĂ©s cachĂ©es, nos refoulements collectifs.

      Depuis quelque temps, le discours de rejet s’installe. On parle d’invasion, de «problĂšme», de «danger». On ferme les frontiĂšres, on durcit les lois, on alimente une rhĂ©torique de peur. Mais quelle est cette angoisse diffuse qui nous fait rĂ©agir avec tant de violence?

      Il y a une ombre qui nous hante, une mĂ©moire enfouie, un passĂ© qu’on ne veut pas voir. Un hĂ©ritage colonial non rĂ©glĂ©. On nous a appris Ă  nous voir comme Arabes, MĂ©diterranĂ©ens, modernes. Africains ? Silence. Pourtant, l’Afrique est lĂ , dans nos traits, dans notre dialecte, dans nos rythmes, nos traditions, notre cuisine. Mais l’Autre Africain, celui qui arrive aujourd’hui, celui qui frappe Ă  notre porte avec son sac trop lĂ©ger et son regard trop lourd, il dĂ©range. Il trouble une identitĂ© qu’on a soigneusement fabriquĂ©e. Il nous rappelle une part de nous que nous avons voulu oublier.

      Nous sommes ces migrants

      Nous avons une mĂ©moire sĂ©lective. On oublie trop vite que nous aussi, nous sommes ces exilĂ©s, ces dĂ©racinĂ©s. Que nos oncles, nos pĂšres, nos cousins, nos fils ont traversĂ© la MĂ©diterranĂ©e en quĂȘte d’un avenir. Mais nous, nous nous sommes crus diffĂ©rents. Nous avons adoptĂ© l’accent parfait des centres d’appels; nous avons pris des prĂ©noms français, François, Marie, pour mieux nous fondre dans le dĂ©cor. On nous prenait pour des Français, le temps d’un appel tĂ©lĂ©phonique. Mais dĂšs qu’il fallait un visa, un emploi, une place dans la sociĂ©tĂ©, on nous rappelait notre vĂ©ritable place. Et pourtant, ici, nous reproduisons ce que nous avons subi ailleurs. Nous regardons l’Autre avec la mĂȘme mĂ©fiance que celle que nous avons tant dĂ©testĂ©e. Nous le tolĂ©rons, Ă  condition qu’il reste invisible. Nous l’acceptons dans nos chantiers, dans nos maisons, pour garder nos enfants ou laver nos sols, tant qu’il ne rĂ©clame rien. Tant qu’il ne revendique pas d’exister pleinement.

      Entre rejet et exploitation

      On les veut serviables, dociles, silencieux. Meilleurs que les enfants de Ain Draham, parce qu’ils appellent «Monsieur, Madame», qu’ils nourrissent un ego malmenĂ©. Parce qu’ils acceptent ce que nous-mĂȘmes refusons. Mais dĂšs qu’ils sortent du rĂŽle qu’on leur a assignĂ©, dĂšs qu’ils marchent dans la rue en groupe, dĂšs qu’ils rient un peu trop fort ou qu’ils osent s’installer, la peur surgit. On les accuse d’ĂȘtre trop nombreux, de «voler notre travail». Mais quel travail? Qui veut faire la plonge pour 10 dinars la journĂ©e? Qui accepterait de dormir Ă  mĂȘme le sol dans un chantier ou dans un entrepĂŽt glacĂ© en hiver et brĂ»lant en Ă©tĂ©?

      On alterne entre pitiĂ© et rejet. Une schizophrĂ©nie sociale. On dit «haram, ça me fait de la peine» en regardant un enfant dormir sous un porche. Mais une minute plus tard, on murmure «qu’ils rentrent chez eux». Une oscillation permanente entre humanisme et instinct de survie.

      L’enfer, c’est nous

      L’ennemi n’est pas l’Autre, c’est notre propre peur Plus on alimente la peur, plus elle grandit. Plus on durcit les frontiĂšres, plus la tension monte. Jusqu’à l’explosion. On l’a vu ailleurs. On le voit dĂ©jĂ  ici. Mais cette question dĂ©passe les migrants. C’est une question de sociĂ©tĂ©. Une Ă©preuve pour notre capacitĂ© Ă  Ă©voluer, Ă  dĂ©passer nos archaĂŻsmes.

      Voulons-nous rester prisonniers de nos peurs, ou sommes-nous capables d’accepter la complexitĂ© de notre identitĂ©? Parce que l’histoire ne s’arrĂȘte pas. Parce que la Tunisie ne pourra pas Ă©ternellement osciller entre attraction et rejet. Parce qu’un jour, il faudra choisir : se refermer sur soi-mĂȘme ou s’ouvrir Ă  ce que nous sommes vraiment. Parce que l’enfer, ce ne sont pas les autres. L’enfer, c’est nous, quand nous refusons de voir la vĂ©ritĂ© en face.

      * Psychologue, psychanalyste.

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      Tunisie | Mustapha Khedher et quatre co-accusĂ©s renvoyĂ©s devant la chambre criminelle  

      L’ancien dirigeant du parti Ennahdha Mustapha Khedher, en fuite, et quatre autres accusĂ©s, dont deux femmes, ont Ă©tĂ© renvoyĂ©s devant la chambre criminelle spĂ©cialisĂ©e en affaires de terrorisme auprĂšs du Tribunal de premiĂšre instance de Tunis dans le cadre d’une affaire Ă  caractĂšre terroriste.

      La chambre d’accusation spĂ©cialisĂ©e dans les affaires de terrorisme auprĂšs de la Cour d’appel de Tunis a aussi rejetĂ© la demande de libĂ©ration de l’un des accusĂ©s dans cette affaire ainsi que la levĂ©e de l’interdiction de voyage d’un autre, ayant comparu en libertĂ©.

      À noter que Mustapha Khedher est en Ă©tat de fuite et qu’il a Ă©tĂ© impliquĂ© dans l’enquĂȘte sur l’assassinat du dĂ©putĂ© Mohamed Brahmi, le 25 juillet 2025. Il Ă©tait Ă  l’époque en charge de la sĂ©curitĂ© d’Ennahdha.  

      La chambre criminelle spĂ©cialisĂ©e en affaires de terrorisme auprĂšs du Tribunal de premiĂšre instance de Tunis l’avait rĂ©cemment condamnĂ© Ă  cinq ans de prison ferme pour «omission de signaler aux autoritĂ©s les actes, informations et renseignements relatifs Ă  la commission de crimes terroristes». Il a Ă©galement Ă©tĂ© condamnĂ© Ă  une surveillance administrative de cinq ans.

      Pour rappel, Mustapha Khedher avait quittĂ© la prison en 2021 aprĂšs avoir purgĂ© une peine de huit ans et un mois d’emprisonnement dans une autre affaire.

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      Le rappeur Samara aurait entraĂźnĂ© sa sƓur dans une affaire de drogue  

      La sƓur du rappeur Samara, actuellement incarcĂ©rĂ© dans le cadre d’une affaire de trafic de drogue, a Ă©tĂ© arrĂȘtĂ©e par la brigade centrale antistupĂ©fiants, relevant de la sous-direction des enquĂȘtes de la Garde nationale Ă  Laouina, Tunis.

      Cette arrestation fait suite Ă  la dĂ©couverte par les agents pĂ©nitentiaires d’une tentative de membres de sa famille (sa mĂšre et ses sƓurs) d’introduire une quantitĂ© de cannabis, dissimulĂ©e dans des vĂȘtements, afin de la lui remettre en prison.

      InterrogĂ© sur les dĂ©tails de cette affaire, le porte-parole de la Garde nationale, le colonel Houssemeddine Jebabli, a confirmĂ© l’information sans fournir plus de prĂ©cisions.

      Samara, de son vrai nom Samah Riahi, est un rappeur originaire de Menzel Bourguiba (Bizerte). Depuis sa premiĂšre arrestation en 2018, il a eu de nombreuses dĂ©mĂȘlĂ©es avec la police et la justice, notamment aux Emirats arabes unis et en Tunisie, pour des affaires de consommation et de trafic de drogue.

      Avant sa derniĂšre arrestation, le 29 janvier dernier, pour soupçons d’appartenance Ă  un rĂ©seau de trafic de drogue, il Ă©tait riche et cĂ©lĂšbre et sa chaĂźne YouTube totalisait plus d’un milliard de vues et rassemblait plus de 4 millions d’abonnĂ©s.   

      I. B.

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      Libye | Redécouverte de la «crevette aveugle» des grottes de Benghazi

      La recherche gĂ©o-spĂ©lĂ©ologique italienne a apportĂ© une contribution dĂ©cisive Ă  une «redĂ©couverte du siĂšcle»: celle de la trĂšs rare «crevette aveugle des grottes karstiques de la rĂ©gion de Benghazi», Ă  l’est de la Libye.

      Bien que peu attrayant, le petit animal apparaĂźt dĂ©jĂ  comme un potentiel tĂ©moignage de la sensibilitĂ© Ă©cologique d’un pays aux prises avec les rĂ©percussions d’une instabilitĂ© politique qui a donnĂ© lieu Ă  deux reprises Ă  une guerre civile depuis prĂšs de 15 ans.

      La dĂ©couverte a Ă©tĂ© rapportĂ©e le 5 mars sur Facebook par l’UniversitĂ© de Benghazi, capitale de la CyrĂ©naĂŻque, prĂ©cisant que le crustacĂ© sans yeux (ni pigmentation) a Ă©tĂ© identifiĂ© par des chercheurs de son dĂ©partements des Sciences de la Terre et de Zoologie de la FacultĂ© des Sciences en collaboration avec le Centre Iblean de recherches spĂ©lĂ©o-hydrogĂ©ologiques  (CIRS) de Raguse, en Italie.

      Il s’agit d’«une association scientifique dont le but est l’étude des phĂ©nomĂšnes karstiques au niveau national et international et qui a Ă  son actif 35 expĂ©ditions de recherche dans diffĂ©rentes parties du monde, y compris en Libye oĂč depuis 2007, sur la base d’un protocole d’accord, elle mĂšne des recherches sur le karst de CyrĂ©naĂŻque en collaboration avec l’UniversitĂ© de Benghazi», a rappelĂ© Rosario Ruggieri, prĂ©sident du CIRS de Raguse, citĂ© par l’agence Ansa.

      Des chercheurs ont publiĂ© dans la revue ‘‘Subterranean Biology’’  une Ă©tude confirmant l’existence de Typhlocaris lethaea 105 ans aprĂšs sa premiĂšre description faite en 1920 par un zoologiste italien, Bruno Parisi, rapporte l’universitĂ© libyenne.

      La dĂ©couverte a Ă©tĂ© annoncĂ©e ce mois-ci, mais sa genĂšse remonte Ă  prĂšs de 20 ans. «En 2007, lors de l’exploration de la Grotte de Lete, une cavitĂ© avec un lac intĂ©rieur Ă©quipĂ©e de bateaux pour les visites touristiques pendant la prĂ©sence coloniale des Italiens en Libye, nous avons observĂ© l’écrevisse aveugle, en la signalant Ă  nos collĂšgues libyens», a rappelĂ© Ruggieri. «Au cours des campagnes d’exploration de la pĂ©riode triennale 2022-2024, nous avons trouvĂ© l’écrevisse dans deux autres grottes de la plaine cĂŽtiĂšre de Benghazi», a ajoutĂ© le chercheur.

      Il s’agit d’une espĂšce qui «vit dans les eaux souterraines karstiques de la ville de Benghazi», oĂč elle est cependant en «danger d’extinction», prĂ©vient l’universitĂ© libyenne.

      La dĂ©couverte «souligne l’importance de la biodiversitĂ© souterraine unique prĂ©sente dans ces cavitĂ©s, renforçant la nĂ©cessitĂ© de protĂ©ger cet Ă©cosystĂšme», affirme l’universitĂ©, faisant rĂ©fĂ©rence Ă  l’écrevisse aveugle, si transparente qu’on peut apercevoir ses organes internes.

      L’étude, la premiĂšre du genre en Libye, documente pour la premiĂšre fois la prĂ©sence de l’espĂšce dans les eaux des grottes de la rĂ©gion d’Al-Kuwayfiyah, prĂ©cise la publication universitaire, faisant rĂ©fĂ©rence Ă  un quartier du nord-est de Benghazi qui constitue l’une des principales zones rĂ©sidentielles et commerciales de la ville.

      La recherche «dĂ©montre Ă©galement une expansion de l’aire de rĂ©partition connue de cette Ă©crevisse d’environ 9 km Ă  l’est de Benghazi et met en Ă©vidence de potentielles connexions hydrogĂ©ologiques entre les grottes de la plaine de Benghazi.

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      Le déficit commercial de la Tunisie continue de se creuser

      Le dĂ©ficit commercial de la Tunisie a atteint 3,5 milliards de dinars au cours des deux premiers mois de 2025, dont 1,8 milliard de dinars imputables au dĂ©ficit de la balance Ă©nergĂ©tique. Il s’agit d’une hausse significative par rapport Ă  la mĂȘme pĂ©riode de l’annĂ©e prĂ©cĂ©dente, oĂč le dĂ©ficit commercial, dĂ©jĂ  Ă©levĂ©, Ă©tait estimĂ© Ă  «seulement» 1,7 milliard de dinars.

      Selon les donnĂ©es publiĂ©es par l’Institut national de la statistique (INS), le dĂ©ficit commercial hors secteur Ă©nergĂ©tique a diminuĂ© Ă  environ 1,6 milliard de dinars, tandis que le dĂ©ficit du secteur Ă©nergĂ©tique a atteint 1,84 milliard de dinars, contre 1,82 milliard de dinars au cours des deux premiers mois de 2024.

      Ce déficit a été enregistré dans un contexte de baisse de 4,4% des exportations, qui ont atteint prÚs de 10 milliards de dinars, et de hausse de 10,2% des importations, qui ont atteint 13,6 milliards de dinars.

      Le ratio de couverture des exportations par les importations en Tunisie a chutĂ© Ă  environ 74,3% en janvier et fĂ©vrier 2025, contre 85,7% au cours de la mĂȘme pĂ©riode en 2024.

      Fin fĂ©vrier 2025, la valeur des exportations Ă©tait estimĂ©e Ă  10 milliards de dinars, contre 10,6 milliards de dinars enregistrĂ©s au cours des deux premiers mois de 2024. Cette baisse est principalement imputable Ă  une contraction de 5,1% des exportations du secteur de l’énergie, due Ă  la baisse des ventes de produits raffinĂ©s.

      Le secteur des produits agricoles et alimentaires a Ă©galement enregistrĂ© une baisse de 16,5%, due Ă  la baisse des ventes d’huile d’olive, passĂ©es de 1,3 milliard de dinars Ă  seulement 1 milliard de dinars.

      Par ailleurs, le secteur des industries mĂ©caniques et Ă©lectriques a reculĂ© de 5%, et celui du textile, de l’habillement et du cuir de 0,6%. En revanche, les exportations de phosphates et dĂ©rivĂ©s ont augmentĂ© de 9%.

      Les importations au cours des deux premiers mois de 2025 ont atteint 13,6 milliards de dinars, contre 12,4 milliards de dinars au cours de la mĂȘme pĂ©riode en 2024.

      La hausse de 10,2% des importations est due Ă  la hausse des achats de matĂ©riaux d’équipement (12,5%), de matiĂšres premiĂšres et semi-transformĂ©es (11,9%), de biens de consommation (14,3%) et de produits alimentaires (10,6%).

      Les importations d’énergie sont restĂ©es stables, avec une variation marginale de -0,02%.

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      Tunisie | SaĂŻed annonce la fin de la sous-traitance et de l’emploi prĂ©caire (VidĂ©o)

      Le prĂ©sident KaĂŻs SaĂŻed est dĂ©terminĂ© Ă  amender certaines dispositions du Code du travail pour interdite voire criminaliser la sous-traitance de la main-d’Ɠuvre, pratique jusque-lĂ  en vigueur en Tunisie dans les secteurs aussi bien privĂ© que public. VidĂ©o.

       Ce sujet a Ă©tĂ© au centre de la rĂ©union du Conseil des ministres, jeudi 13 mars 2025, essentiellement consacrĂ©e Ă  l’examen du projet de loi relatif Ă  cet amendement.

      Selon un communiquĂ© de la prĂ©sidence de la RĂ©publique, ce projet de loi vise aussi Ă  prĂ©server les droits des personnes dont les contrats de travail Ă  durĂ©e dĂ©terminĂ©e (CDD) ont Ă©tĂ© rĂ©siliĂ©s, ainsi que ceux des personnes dont les contrats de sous-traitance ont Ă©tĂ© rĂ©siliĂ©s Ă  partir du 6 mars 2024, les privant ainsi du bĂ©nĂ©fice des dispositions annoncĂ©es par le chef de l’Etat en leur faveur Ă  la date mentionnĂ©e. Tous les employeurs ayant procĂ©dĂ© de la sorte pour priver les travailleurs de leurs droits seront sanctionnĂ©s par la loi, a dĂ©clarĂ© SaĂŻed dans une vidĂ©o de la rĂ©union diffusĂ©e sur la page officielle de la prĂ©sidence de la rĂ©publique, tout en insistant sur la nĂ©cessitĂ© de rompre dĂ©finitivement avec la sous-traitance qui est une forme d’esclavage, selon ses termes.

      Le chef de l’Etat a soulignĂ© que le projet d’amendement du Code de travail est le fruit d’un travail acharnĂ© depuis des mois, faisant savoir que six moutures ont Ă©tĂ© rĂ©alisĂ©es avant d’aboutir Ă  la version actuelle qui est plus complĂšte.

      SaĂŻed a assurĂ© son engagement Ă  honorer toutes ses promesses, Ă  commencer par la fin de la sous-traitance et de l’emploi prĂ©caire.

      Ces dĂ©cisions, qui ont une forte rĂ©sonnance populaire puisqu’elles visent Ă  garantir un emploi dĂ©cent et durable Ă  tous les Tunisiens, ne vont certainement pas aider Ă  la relance de l’investissement et de la croissance qui sont en berne depuis 2011. Et pour cause : les opĂ©rateurs Ă©conomiques vont beaucoup rĂ©flĂ©chir (et beaucoup compter) avant d’investir ou de recruter. Et pour ĂȘtre compĂ©titifs, ils ne pourront plus compter sur le facteur du coĂ»t de la main d’Ɠuvre, qui a Ă©tĂ© jusque-lĂ  un Ă©lĂ©ment dĂ©cisif dans l’attraction des investissements directs Ă©tranger. Il va donc falloir s’adapter Ă  la nouvelle situation du marchĂ© du travail et chercher des facteurs de compĂ©titivitĂ© ailleurs.

      I. B.

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      L’affaire du Palestinien Mahmoud Khalil secoue les États-Unis

      La dĂ©cision d’expulser le citoyen palestinien Mahmoud Khalil des États-Unis par l’administration Trump soulĂšve un Ă©norme tollĂ© car Ă  travers l’arbitraire auquel est confrontĂ© le jeune homme, c’est la libertĂ© d’expression garantie par le Premier amendement de la Constitution amĂ©ricaine qui est menacĂ©. Il est illĂ©gal d’expulser une personne en situation rĂ©guliĂšre, dĂ©tentrice de la fameuse green card (carte verte), qui plus est, sans avoir commis aucun crime. L’administration Trump accuse le Palestinien de faire l’apologie du Hamas mais n’a fourni jusque-lĂ  aucune preuve. 

      Imed Bahri

      Le Washington Post a consacrĂ© son Ă©ditorial au cas du Palestinien Mahmoud Khalil qui constitue un prĂ©cĂ©dent grave menaçant le Premier amendement de la Constitution amĂ©ricaine qui garantit la libertĂ© d’expression. Puisque Trump veut expulser le jeune homme rĂ©sidant lĂ©galement aux États-Unis en raison de ses positions. 

      Mahmoud Khalil, titulaire d’une green card et Ă©tudiant soutenant la cause palestinienne a Ă©tĂ© arrĂȘtĂ© samedi par les services de l’immigration et des douanes pour des dĂ©clarations qu’il a faites et non pour quelque acte criminel. «Si Donald Trump parvient Ă  l’expulser, comme il le souhaite, le risque est que les rĂ©sidents lĂ©gaux et peut-ĂȘtre les citoyens amĂ©ricains soient punis pour avoir exercĂ© leurs libertĂ©s garanties par le Premier amendement», Ă©crit le comitĂ© Ă©ditorial du WP

      Khalil, un Palestinien de 30 ans qui a grandi en Syrie, est arrivĂ© aux États-Unis avec un visa Ă©tudiant en 2022 pour poursuivre un master en administration publique Ă  l’UniversitĂ© de Columbia Ă  New York. Il est devenu un leader important du mouvement pro-palestinien et anti-guerre sur le campus provoquant la colĂšre des militants pro-israĂ©liens dont certains ont appelĂ© Ă  son expulsion la semaine derniĂšre.

      PremiĂšre d’une longue sĂ©rie d’arrestations Ă  venir

      Lundi, Trump, qui a fait campagne contre les manifestations universitaires comme celles qui ont secouĂ© l’UniversitĂ© de Columbia au printemps dernier, s’est vantĂ© de l’arrestation de Khalil avertissant sur Truth Social que c’est la premiĂšre d’une longue sĂ©rie d’arrestations Ă  venir.

      Le journal amĂ©ricain a ajoutĂ© que Khalil n’a Ă©tĂ© accusĂ© d’aucun crime et qu’il n’existe aucune preuve suggĂ©rant qu’il soit liĂ© au terrorisme cependant il se trouve dans une cellule de prison parce que le secrĂ©taire d’État Marco Rubio, selon les documents judiciaires, a estimĂ© que «la prĂ©sence de Khalil sur le sol amĂ©ricain aurait de graves rĂ©percussions sur la politique Ă©trangĂšre des États-Unis». Rubio n’a pas rĂ©vĂ©lĂ© comment il avait pris cette dĂ©cision ni prĂ©cisĂ© la nature de la menace que Khalil reprĂ©sentait s’il restait aux États-Unis. 

      InterrogĂ© mercredi, Rubio n’a accusĂ© Khalil d’aucun crime prĂ©cis mais a Ă©ludĂ© la question du Premier Amendement en dĂ©clarant: «Cela n’a rien Ă  voir avec la libertĂ© d’expression». Il a ensuite dĂ©crit la nature des manifestations organisĂ©es par Khalil que le tribunal a pourtant considĂ©rĂ©es comme des formes d’expression protĂ©gĂ©es: «Vous payez tout cet argent pour des frais de scolaritĂ© universitaires pour des Ă©tudes qui sont censĂ©es ĂȘtre prestigieuses mais vous ne pouvez pas aller en cours et vous avez peur d’y aller parce que ces fous se promĂšnent avec le visage couvert et crient des choses horribles. Si vous nous aviez dit que vous aviez l’intention de faire cela Ă  votre arrivĂ©e en AmĂ©rique, nous vous aurions arrĂȘtĂ© et si vous aviez fait cela en entrant, nous vous aurions expulsé».

      La veille, la porte-parole de la Maison Blanche, Caroline Levitt avait dĂ©clarĂ© que Khalil avait relayĂ© de la «propagande pro-Hamas» lors de rassemblements et distribuĂ© des «tracts portant le logo du Hamas» bien qu’elle n’ait fourni aucun document pour Ă©tayer ces dires.

      Avant d’achever ses Ă©tudes en dĂ©cembre, l’UniversitĂ© de Columbia a sanctionnĂ© Khalil pour sa potentielle participation Ă  un «rassemblement non autorisé» cĂ©lĂ©brant l’opĂ©ration DĂ©luge d’Al-Aqsa du 7 octobre 2023 menĂ©e par le Hamas. Ses dĂ©tracteurs affirment que ses publications sur les rĂ©seaux sociaux concernant le sionisme sont antisĂ©mites. Cependant, ses soutiens rejettent cette accusation affirmant qu’il dĂ©fend les droits humains des Palestiniens.

      À l’intĂ©rieur du trou noir

      L’éditorial du WP  note: «Quelle que soit la description de ce qu’il a dit, cela reste un discours mais rien dans ce cas ne semble normal. Khalil a Ă©tĂ© emmenĂ© dans un centre d’immigration du New Jersey puis rapidement transportĂ© Ă  1 300 miles jusqu’au centre de dĂ©tention de LaSalle prĂšs de Jena en Louisiane, un Ă©tablissement qui a une trĂšs mauvaise rĂ©putation rĂ©pertoriĂ© par l’American Civil Liberties Union dans une enquĂȘte de 2024 sur le systĂšme de dĂ©tention des immigrants intitulĂ©e Inside the Black Hole (À l’intĂ©rieur du trou noir, Ndlr)». 

      Les autoritĂ©s de l’immigration peuvent y transfĂ©rer des dĂ©tenus mais elles n’ont pas expliquĂ© la dĂ©cision de l’éloigner de sa famille et de son avocat. Lors d’une audience de procĂ©dure Ă  New York mercredi, un juge a dĂ©cidĂ© que les autoritĂ©s pouvaient le garder en Louisiane. L’un des avocats de Khalil a dĂ©clarĂ© qu’ils n’avaient pas pu joindre leur client depuis son arrestation.

      Le journal amĂ©ricain note que si le gouvernement poursuit la procĂ©dure judiciaire et que l’équipe juridique dĂ©pose un appel, l’affaire sera portĂ©e devant la Cour d’appel des États-Unis pour la cinquiĂšme circonscription situĂ©e dans la Nouvelle-OrlĂ©ans, une cour pro-Trump que les dĂ©fenseurs de l’immigration ont surnommĂ©e le «pipeline anti-immigration». Si c’était Ă  New York, l’appel aurait lieu devant la Cour d’appel pour la deuxiĂšme circonscription rĂ©putĂ©e plus libĂ©rale.

      MalgrĂ© le tollĂ© mĂ©diatique entourant l’affaire, le gouvernement est restĂ© vague sur ses dĂ©tails. Bien que les procĂ©dures d’immigration ne soient pas publiques comme les affaires civiles ou pĂ©nales, l’administration Trump prĂ©voit d’utiliser Khalil comme modĂšle pour les futures expulsions.

      Le comitĂ© Ă©ditorial du WP estime que public a le droit de savoir ce que prĂ©voit l’administration et si le secrĂ©taire d’État peut expulser un rĂ©sident lĂ©gal simplement parce qu’il n’apprĂ©cie pas son opinion sur un sujet dĂ©terminĂ©? Et qui sera le prochain Ă  perdre ses droits qui sont normalement garantis par le Premier amendement?

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      A quand des facultĂ©s privĂ©es de mĂ©decine dans les rĂ©gions de l’intĂ©rieur?

      La Tunisie a tous les atouts pour devenir une plateforme d’enseignement de la mĂ©decine Ă  l’échelle de la rĂ©gion et du continent. Face Ă  la demande croissante de mĂ©decins, sur les plans intĂ©rieur et extĂ©rieur, il serait judicieux de crĂ©er des facultĂ©s privĂ©es de mĂ©decine dans les rĂ©gions de l’intĂ©rieur.    

      Dr Abdelmajid Mselmi *

      La  demande sur les mĂ©decins s’est fortement dĂ©veloppĂ©e dans le monde ces derniĂšres annĂ©es. Les mĂ©decins tunisiens sont de plus en plus demandĂ©s en Europe ainsi que dans les pays du Golfe en raison de leur compĂ©tence. En Tunisie et en dĂ©pit de l’existence de quatre facultĂ©s de mĂ©decine qui forment chaque annĂ©e environs 1000 mĂ©decins, la demande intĂ©rieure et extĂ©rieure est accrue.

      Pourquoi former plus de médecins?

      Il n’y a pas de doute pour tout observateur averti qu’il y a un intĂ©rĂȘt Ă©vident pour former plus de mĂ©decins en Tunisie.

      D’une part, pour satisfaire davantage la demande interne pour soigner les Tunisiens, car il y a un manque grandissant de mĂ©decins Ă  cause des dĂ©parts Ă  l’étranger.

      D’autre part, la Tunisie constitue une plateforme de tourisme mĂ©dical Ă  l’échelle rĂ©gionale et mĂȘme internationale. Cela doit constituer un axe stratĂ©gique de dĂ©veloppement dans les prochaines annĂ©es. Pour cela, il faut former plus de mĂ©decins tunisiens pour subvenir aux besoins de la patientĂšle Ă©trangĂšre.

      En outre,  il y a une demande accrue Ă  l’échelle mondiale. Les mĂ©decins tunisiens qui vont migrer Ă  l’étranger constituent une richesse pour le pays loin des idĂ©es pessimistes et isolationnistes. Le monde est actuellement un petit village et la mobilitĂ© des personnes sera la rĂšgle dans les prochaines annĂ©es. La profession du mĂ©decin est encore trĂšs prisĂ©e par les jeunes tunisiens ainsi que leurs parents qui dĂ©pensent actuellement des sommes importantes pour des Ă©tudes mĂ©dicales Ă  l’étranger. De plus, les Ă©tudes Ă  l’étranger constituent une hĂ©morragie importante en devises dont le pays a fortement besoin.

      Un partenariat public-privé

      Actuellement, l’Etat tunisien n’a probablement pas les moyens de mettre en place de nouvelles facultĂ©s de mĂ©decine. Le souci majeur des responsables qui pilotent l’enseignement mĂ©dical en Tunisie (doyens, conseils scientifiques, enseignants..) c’est d’assurer une bonne qualitĂ© de formation comme c’est le cas actuellement. Leur  crainte justifiĂ©e d’une ouverture sur l’enseignement privĂ© c’est de brader la qualitĂ© de la formation des futurs praticiens. Pour cela, le partenariat public privĂ© peut offrir des garde-fous pour Ă©viter toute dĂ©rive.

      Ce partenariat peut ĂȘtre rĂ©alisĂ© en pratique par l’affectation des Ă©tudiants dans les facultĂ©s privĂ©es Ă  travers le systĂšme d’orientation organisĂ© annuellement par le ministĂšre de l’Education. Ce systĂšme d’orientation (par ordinateur) est connu par sa rigueur et son Ă©quitĂ©. Ainsi, la facultĂ© privĂ©e de mĂ©decine sera inscrite dans le guide d’orientation universitaire et l’affectation est obtenue sur la base du score exigĂ© pour les facultĂ©s publiques pour assurer une Ă©quitĂ© entre les Ă©tudiants.

      On peut aussi mettre la facultĂ© privĂ©e sous «tutelle scientifique et pĂ©dagogique» d’une facultĂ© publique de mĂ©decine dans la supervision de l’enseignement avec possibilitĂ© d’organiser des Ă©valuations et des examens communs.

      Les atouts des rĂ©gions de l’intĂ©rieur

      Historiquement, les facultĂ©s de mĂ©decine ont Ă©tĂ© construites dans les rĂ©gions cĂŽtiĂšres. Pour plusieurs observateurs, ce n’était  pas tellement pertinent car cela a entraĂźnĂ© un dĂ©sĂ©quilibre rĂ©gional qui a nui Ă  la cohĂ©sion nationale.

      Il est fort connu que la mise en place de lycĂ©es ou de facultĂ©s dans les rĂ©gions favorisent leur dĂ©veloppement. N’oublions pas que les villages tunisiens ont Ă©tĂ© dĂ©veloppĂ©s Ă  l’aube de l’indĂ©pendance autour des Ă©coles et des lycĂ©es construits partout sur le territoire tunisien. La mise en place de facultĂ©s de mĂ©decine dans les rĂ©gions de l’intĂ©rieur permettra de donner un coup de pouce au dĂ©veloppement dans ces rĂ©gions.

      Les villes de l’intĂ©rieur prĂ©sentent un avantage de taille : les hĂŽpitaux rĂ©gionaux constituent d’excellents terrains de stage car le stage pratique constitue un pilier principal pour la formation de l’étudiant en mĂ©decine. Cela permettra aussi de dĂ©congestionner les terrains de stage dans les grandes villes hospitalo-universitaires qui se trouvent parfois dĂ©bordĂ©s par le nombre important de stagiaires externes et internes.

      Plusieurs hĂŽpitaux rĂ©gionaux ont dĂ©jĂ  une vocation universitaire et sont dotĂ©s de plus en plus par des cadres hospitalo-universitaires qui peuvent assurer l’encadrement des Ă©tudiants.

      Ouverture sur les Ă©tudiants Ă©trangers

      Parmi les objectifs de la mise en place des facultĂ©s privĂ©es de mĂ©decine c’est de recruter des Ă©tudiants Ă©trangers qui souhaitent faire des Ă©tudes mĂ©dicales. Des milliers d’étudiants Ă©trangers font des Ă©tudes dans diverses disciplines en Tunisie Ă  l’exception des Ă©tudes mĂ©dicales. Notre pays, de par sa position gĂ©ographique, la qualitĂ© de son enseignement, son climat et son coĂ»t de vie modĂ©rĂ©, constitue une destination privilĂ©giĂ©e pour les Ă©tudiant Ă©trangers et notamment africains et des pays du Maghreb. La Tunisie a tous les atouts pour devenir une plateforme d’enseignement universitaire Ă  l’échelle rĂ©gionale.

      «Thinking outside the box» : c’est peut ĂȘtre ce qu’il faut pour notre pays dans ce monde de plus en plus difficile.

      * Chirurgien, professeur agrégé.

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      Tunisie | Une plateforme destinĂ©e aux patients atteints d’angine de poitrine

      Une nouvelle plateforme numĂ©rique destinĂ©e Ă  amĂ©liorer la qualitĂ© des soins pour les patients atteints d’angine de poitrine vient d’ĂȘtre lancĂ©e en Tunisie.

      Cette plateforme a Ă©tĂ© entiĂšrement dĂ©veloppĂ©e par des compĂ©tences tunisiennes, en collaboration avec la SociĂ©tĂ© tunisienne de cardiologie et de chirurgie cardiovasculaire (STCCC), des ingĂ©nieurs en informatique et des mĂ©decins spĂ©cialisĂ©s, indique un communiquĂ© publiĂ© par le ministĂšre de la SantĂ©, mercredi 12 mars 2025.  

      L’objectif de la plateforme est d’accĂ©lĂ©rer les interventions thĂ©rapeutiques et de limiter les complications sanitaires en renforçant la coordination entre les Ă©quipes mĂ©dicales.

      La phase pilote dĂ©butera en avril dans cinq rĂ©gions modĂšles, aprĂšs une formation complĂšte des Ă©quipes mĂ©dicales et paramĂ©dicales. La plateforme sera ensuite Ă©tendue Ă  l’échelle nationale.

      Cette initiative reflĂšte l’engagement de la Tunisie Ă  dĂ©velopper des solutions numĂ©riques innovantes pour amĂ©liorer l’accĂšs et la qualitĂ© des soins, tout en mettant en valeur le rĂŽle central des compĂ©tences locales dans l’atteinte de ces objectifs.

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