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Tunisie | Mustapha Khedher et quatre co-accusĂ©s renvoyĂ©s devant la chambre criminelle  

L’ancien dirigeant du parti Ennahdha Mustapha Khedher, en fuite, et quatre autres accusĂ©s, dont deux femmes, ont Ă©tĂ© renvoyĂ©s devant la chambre criminelle spĂ©cialisĂ©e en affaires de terrorisme auprĂšs du Tribunal de premiĂšre instance de Tunis dans le cadre d’une affaire Ă  caractĂšre terroriste.

La chambre d’accusation spĂ©cialisĂ©e dans les affaires de terrorisme auprĂšs de la Cour d’appel de Tunis a aussi rejetĂ© la demande de libĂ©ration de l’un des accusĂ©s dans cette affaire ainsi que la levĂ©e de l’interdiction de voyage d’un autre, ayant comparu en libertĂ©.

À noter que Mustapha Khedher est en Ă©tat de fuite et qu’il a Ă©tĂ© impliquĂ© dans l’enquĂȘte sur l’assassinat du dĂ©putĂ© Mohamed Brahmi, le 25 juillet 2025. Il Ă©tait Ă  l’époque en charge de la sĂ©curitĂ© d’Ennahdha.  

La chambre criminelle spĂ©cialisĂ©e en affaires de terrorisme auprĂšs du Tribunal de premiĂšre instance de Tunis l’avait rĂ©cemment condamnĂ© Ă  cinq ans de prison ferme pour «omission de signaler aux autoritĂ©s les actes, informations et renseignements relatifs Ă  la commission de crimes terroristes». Il a Ă©galement Ă©tĂ© condamnĂ© Ă  une surveillance administrative de cinq ans.

Pour rappel, Mustapha Khedher avait quittĂ© la prison en 2021 aprĂšs avoir purgĂ© une peine de huit ans et un mois d’emprisonnement dans une autre affaire.

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Le rappeur Samara aurait entraĂźnĂ© sa sƓur dans une affaire de drogue  

La sƓur du rappeur Samara, actuellement incarcĂ©rĂ© dans le cadre d’une affaire de trafic de drogue, a Ă©tĂ© arrĂȘtĂ©e par la brigade centrale antistupĂ©fiants, relevant de la sous-direction des enquĂȘtes de la Garde nationale Ă  Laouina, Tunis.

Cette arrestation fait suite Ă  la dĂ©couverte par les agents pĂ©nitentiaires d’une tentative de membres de sa famille (sa mĂšre et ses sƓurs) d’introduire une quantitĂ© de cannabis, dissimulĂ©e dans des vĂȘtements, afin de la lui remettre en prison.

InterrogĂ© sur les dĂ©tails de cette affaire, le porte-parole de la Garde nationale, le colonel Houssemeddine Jebabli, a confirmĂ© l’information sans fournir plus de prĂ©cisions.

Samara, de son vrai nom Samah Riahi, est un rappeur originaire de Menzel Bourguiba (Bizerte). Depuis sa premiĂšre arrestation en 2018, il a eu de nombreuses dĂ©mĂȘlĂ©es avec la police et la justice, notamment aux Emirats arabes unis et en Tunisie, pour des affaires de consommation et de trafic de drogue.

Avant sa derniĂšre arrestation, le 29 janvier dernier, pour soupçons d’appartenance Ă  un rĂ©seau de trafic de drogue, il Ă©tait riche et cĂ©lĂšbre et sa chaĂźne YouTube totalisait plus d’un milliard de vues et rassemblait plus de 4 millions d’abonnĂ©s.   

I. B.

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Libye | Redécouverte de la «crevette aveugle» des grottes de Benghazi

La recherche gĂ©o-spĂ©lĂ©ologique italienne a apportĂ© une contribution dĂ©cisive Ă  une «redĂ©couverte du siĂšcle»: celle de la trĂšs rare «crevette aveugle des grottes karstiques de la rĂ©gion de Benghazi», Ă  l’est de la Libye.

Bien que peu attrayant, le petit animal apparaĂźt dĂ©jĂ  comme un potentiel tĂ©moignage de la sensibilitĂ© Ă©cologique d’un pays aux prises avec les rĂ©percussions d’une instabilitĂ© politique qui a donnĂ© lieu Ă  deux reprises Ă  une guerre civile depuis prĂšs de 15 ans.

La dĂ©couverte a Ă©tĂ© rapportĂ©e le 5 mars sur Facebook par l’UniversitĂ© de Benghazi, capitale de la CyrĂ©naĂŻque, prĂ©cisant que le crustacĂ© sans yeux (ni pigmentation) a Ă©tĂ© identifiĂ© par des chercheurs de son dĂ©partements des Sciences de la Terre et de Zoologie de la FacultĂ© des Sciences en collaboration avec le Centre Iblean de recherches spĂ©lĂ©o-hydrogĂ©ologiques  (CIRS) de Raguse, en Italie.

Il s’agit d’«une association scientifique dont le but est l’étude des phĂ©nomĂšnes karstiques au niveau national et international et qui a Ă  son actif 35 expĂ©ditions de recherche dans diffĂ©rentes parties du monde, y compris en Libye oĂč depuis 2007, sur la base d’un protocole d’accord, elle mĂšne des recherches sur le karst de CyrĂ©naĂŻque en collaboration avec l’UniversitĂ© de Benghazi», a rappelĂ© Rosario Ruggieri, prĂ©sident du CIRS de Raguse, citĂ© par l’agence Ansa.

Des chercheurs ont publiĂ© dans la revue ‘‘Subterranean Biology’’  une Ă©tude confirmant l’existence de Typhlocaris lethaea 105 ans aprĂšs sa premiĂšre description faite en 1920 par un zoologiste italien, Bruno Parisi, rapporte l’universitĂ© libyenne.

La dĂ©couverte a Ă©tĂ© annoncĂ©e ce mois-ci, mais sa genĂšse remonte Ă  prĂšs de 20 ans. «En 2007, lors de l’exploration de la Grotte de Lete, une cavitĂ© avec un lac intĂ©rieur Ă©quipĂ©e de bateaux pour les visites touristiques pendant la prĂ©sence coloniale des Italiens en Libye, nous avons observĂ© l’écrevisse aveugle, en la signalant Ă  nos collĂšgues libyens», a rappelĂ© Ruggieri. «Au cours des campagnes d’exploration de la pĂ©riode triennale 2022-2024, nous avons trouvĂ© l’écrevisse dans deux autres grottes de la plaine cĂŽtiĂšre de Benghazi», a ajoutĂ© le chercheur.

Il s’agit d’une espĂšce qui «vit dans les eaux souterraines karstiques de la ville de Benghazi», oĂč elle est cependant en «danger d’extinction», prĂ©vient l’universitĂ© libyenne.

La dĂ©couverte «souligne l’importance de la biodiversitĂ© souterraine unique prĂ©sente dans ces cavitĂ©s, renforçant la nĂ©cessitĂ© de protĂ©ger cet Ă©cosystĂšme», affirme l’universitĂ©, faisant rĂ©fĂ©rence Ă  l’écrevisse aveugle, si transparente qu’on peut apercevoir ses organes internes.

L’étude, la premiĂšre du genre en Libye, documente pour la premiĂšre fois la prĂ©sence de l’espĂšce dans les eaux des grottes de la rĂ©gion d’Al-Kuwayfiyah, prĂ©cise la publication universitaire, faisant rĂ©fĂ©rence Ă  un quartier du nord-est de Benghazi qui constitue l’une des principales zones rĂ©sidentielles et commerciales de la ville.

La recherche «dĂ©montre Ă©galement une expansion de l’aire de rĂ©partition connue de cette Ă©crevisse d’environ 9 km Ă  l’est de Benghazi et met en Ă©vidence de potentielles connexions hydrogĂ©ologiques entre les grottes de la plaine de Benghazi.

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Le déficit commercial de la Tunisie continue de se creuser

Le dĂ©ficit commercial de la Tunisie a atteint 3,5 milliards de dinars au cours des deux premiers mois de 2025, dont 1,8 milliard de dinars imputables au dĂ©ficit de la balance Ă©nergĂ©tique. Il s’agit d’une hausse significative par rapport Ă  la mĂȘme pĂ©riode de l’annĂ©e prĂ©cĂ©dente, oĂč le dĂ©ficit commercial, dĂ©jĂ  Ă©levĂ©, Ă©tait estimĂ© Ă  «seulement» 1,7 milliard de dinars.

Selon les donnĂ©es publiĂ©es par l’Institut national de la statistique (INS), le dĂ©ficit commercial hors secteur Ă©nergĂ©tique a diminuĂ© Ă  environ 1,6 milliard de dinars, tandis que le dĂ©ficit du secteur Ă©nergĂ©tique a atteint 1,84 milliard de dinars, contre 1,82 milliard de dinars au cours des deux premiers mois de 2024.

Ce déficit a été enregistré dans un contexte de baisse de 4,4% des exportations, qui ont atteint prÚs de 10 milliards de dinars, et de hausse de 10,2% des importations, qui ont atteint 13,6 milliards de dinars.

Le ratio de couverture des exportations par les importations en Tunisie a chutĂ© Ă  environ 74,3% en janvier et fĂ©vrier 2025, contre 85,7% au cours de la mĂȘme pĂ©riode en 2024.

Fin fĂ©vrier 2025, la valeur des exportations Ă©tait estimĂ©e Ă  10 milliards de dinars, contre 10,6 milliards de dinars enregistrĂ©s au cours des deux premiers mois de 2024. Cette baisse est principalement imputable Ă  une contraction de 5,1% des exportations du secteur de l’énergie, due Ă  la baisse des ventes de produits raffinĂ©s.

Le secteur des produits agricoles et alimentaires a Ă©galement enregistrĂ© une baisse de 16,5%, due Ă  la baisse des ventes d’huile d’olive, passĂ©es de 1,3 milliard de dinars Ă  seulement 1 milliard de dinars.

Par ailleurs, le secteur des industries mĂ©caniques et Ă©lectriques a reculĂ© de 5%, et celui du textile, de l’habillement et du cuir de 0,6%. En revanche, les exportations de phosphates et dĂ©rivĂ©s ont augmentĂ© de 9%.

Les importations au cours des deux premiers mois de 2025 ont atteint 13,6 milliards de dinars, contre 12,4 milliards de dinars au cours de la mĂȘme pĂ©riode en 2024.

La hausse de 10,2% des importations est due Ă  la hausse des achats de matĂ©riaux d’équipement (12,5%), de matiĂšres premiĂšres et semi-transformĂ©es (11,9%), de biens de consommation (14,3%) et de produits alimentaires (10,6%).

Les importations d’énergie sont restĂ©es stables, avec une variation marginale de -0,02%.

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Tunisie | SaĂŻed annonce la fin de la sous-traitance et de l’emploi prĂ©caire (VidĂ©o)

Le prĂ©sident KaĂŻs SaĂŻed est dĂ©terminĂ© Ă  amender certaines dispositions du Code du travail pour interdite voire criminaliser la sous-traitance de la main-d’Ɠuvre, pratique jusque-lĂ  en vigueur en Tunisie dans les secteurs aussi bien privĂ© que public. VidĂ©o.

 Ce sujet a Ă©tĂ© au centre de la rĂ©union du Conseil des ministres, jeudi 13 mars 2025, essentiellement consacrĂ©e Ă  l’examen du projet de loi relatif Ă  cet amendement.

Selon un communiquĂ© de la prĂ©sidence de la RĂ©publique, ce projet de loi vise aussi Ă  prĂ©server les droits des personnes dont les contrats de travail Ă  durĂ©e dĂ©terminĂ©e (CDD) ont Ă©tĂ© rĂ©siliĂ©s, ainsi que ceux des personnes dont les contrats de sous-traitance ont Ă©tĂ© rĂ©siliĂ©s Ă  partir du 6 mars 2024, les privant ainsi du bĂ©nĂ©fice des dispositions annoncĂ©es par le chef de l’Etat en leur faveur Ă  la date mentionnĂ©e. Tous les employeurs ayant procĂ©dĂ© de la sorte pour priver les travailleurs de leurs droits seront sanctionnĂ©s par la loi, a dĂ©clarĂ© SaĂŻed dans une vidĂ©o de la rĂ©union diffusĂ©e sur la page officielle de la prĂ©sidence de la rĂ©publique, tout en insistant sur la nĂ©cessitĂ© de rompre dĂ©finitivement avec la sous-traitance qui est une forme d’esclavage, selon ses termes.

Le chef de l’Etat a soulignĂ© que le projet d’amendement du Code de travail est le fruit d’un travail acharnĂ© depuis des mois, faisant savoir que six moutures ont Ă©tĂ© rĂ©alisĂ©es avant d’aboutir Ă  la version actuelle qui est plus complĂšte.

SaĂŻed a assurĂ© son engagement Ă  honorer toutes ses promesses, Ă  commencer par la fin de la sous-traitance et de l’emploi prĂ©caire.

Ces dĂ©cisions, qui ont une forte rĂ©sonnance populaire puisqu’elles visent Ă  garantir un emploi dĂ©cent et durable Ă  tous les Tunisiens, ne vont certainement pas aider Ă  la relance de l’investissement et de la croissance qui sont en berne depuis 2011. Et pour cause : les opĂ©rateurs Ă©conomiques vont beaucoup rĂ©flĂ©chir (et beaucoup compter) avant d’investir ou de recruter. Et pour ĂȘtre compĂ©titifs, ils ne pourront plus compter sur le facteur du coĂ»t de la main d’Ɠuvre, qui a Ă©tĂ© jusque-lĂ  un Ă©lĂ©ment dĂ©cisif dans l’attraction des investissements directs Ă©tranger. Il va donc falloir s’adapter Ă  la nouvelle situation du marchĂ© du travail et chercher des facteurs de compĂ©titivitĂ© ailleurs.

I. B.

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L’affaire du Palestinien Mahmoud Khalil secoue les États-Unis

La dĂ©cision d’expulser le citoyen palestinien Mahmoud Khalil des États-Unis par l’administration Trump soulĂšve un Ă©norme tollĂ© car Ă  travers l’arbitraire auquel est confrontĂ© le jeune homme, c’est la libertĂ© d’expression garantie par le Premier amendement de la Constitution amĂ©ricaine qui est menacĂ©. Il est illĂ©gal d’expulser une personne en situation rĂ©guliĂšre, dĂ©tentrice de la fameuse green card (carte verte), qui plus est, sans avoir commis aucun crime. L’administration Trump accuse le Palestinien de faire l’apologie du Hamas mais n’a fourni jusque-lĂ  aucune preuve. 

Imed Bahri

Le Washington Post a consacrĂ© son Ă©ditorial au cas du Palestinien Mahmoud Khalil qui constitue un prĂ©cĂ©dent grave menaçant le Premier amendement de la Constitution amĂ©ricaine qui garantit la libertĂ© d’expression. Puisque Trump veut expulser le jeune homme rĂ©sidant lĂ©galement aux États-Unis en raison de ses positions. 

Mahmoud Khalil, titulaire d’une green card et Ă©tudiant soutenant la cause palestinienne a Ă©tĂ© arrĂȘtĂ© samedi par les services de l’immigration et des douanes pour des dĂ©clarations qu’il a faites et non pour quelque acte criminel. «Si Donald Trump parvient Ă  l’expulser, comme il le souhaite, le risque est que les rĂ©sidents lĂ©gaux et peut-ĂȘtre les citoyens amĂ©ricains soient punis pour avoir exercĂ© leurs libertĂ©s garanties par le Premier amendement», Ă©crit le comitĂ© Ă©ditorial du WP

Khalil, un Palestinien de 30 ans qui a grandi en Syrie, est arrivĂ© aux États-Unis avec un visa Ă©tudiant en 2022 pour poursuivre un master en administration publique Ă  l’UniversitĂ© de Columbia Ă  New York. Il est devenu un leader important du mouvement pro-palestinien et anti-guerre sur le campus provoquant la colĂšre des militants pro-israĂ©liens dont certains ont appelĂ© Ă  son expulsion la semaine derniĂšre.

PremiĂšre d’une longue sĂ©rie d’arrestations Ă  venir

Lundi, Trump, qui a fait campagne contre les manifestations universitaires comme celles qui ont secouĂ© l’UniversitĂ© de Columbia au printemps dernier, s’est vantĂ© de l’arrestation de Khalil avertissant sur Truth Social que c’est la premiĂšre d’une longue sĂ©rie d’arrestations Ă  venir.

Le journal amĂ©ricain a ajoutĂ© que Khalil n’a Ă©tĂ© accusĂ© d’aucun crime et qu’il n’existe aucune preuve suggĂ©rant qu’il soit liĂ© au terrorisme cependant il se trouve dans une cellule de prison parce que le secrĂ©taire d’État Marco Rubio, selon les documents judiciaires, a estimĂ© que «la prĂ©sence de Khalil sur le sol amĂ©ricain aurait de graves rĂ©percussions sur la politique Ă©trangĂšre des États-Unis». Rubio n’a pas rĂ©vĂ©lĂ© comment il avait pris cette dĂ©cision ni prĂ©cisĂ© la nature de la menace que Khalil reprĂ©sentait s’il restait aux États-Unis. 

InterrogĂ© mercredi, Rubio n’a accusĂ© Khalil d’aucun crime prĂ©cis mais a Ă©ludĂ© la question du Premier Amendement en dĂ©clarant: «Cela n’a rien Ă  voir avec la libertĂ© d’expression». Il a ensuite dĂ©crit la nature des manifestations organisĂ©es par Khalil que le tribunal a pourtant considĂ©rĂ©es comme des formes d’expression protĂ©gĂ©es: «Vous payez tout cet argent pour des frais de scolaritĂ© universitaires pour des Ă©tudes qui sont censĂ©es ĂȘtre prestigieuses mais vous ne pouvez pas aller en cours et vous avez peur d’y aller parce que ces fous se promĂšnent avec le visage couvert et crient des choses horribles. Si vous nous aviez dit que vous aviez l’intention de faire cela Ă  votre arrivĂ©e en AmĂ©rique, nous vous aurions arrĂȘtĂ© et si vous aviez fait cela en entrant, nous vous aurions expulsé».

La veille, la porte-parole de la Maison Blanche, Caroline Levitt avait dĂ©clarĂ© que Khalil avait relayĂ© de la «propagande pro-Hamas» lors de rassemblements et distribuĂ© des «tracts portant le logo du Hamas» bien qu’elle n’ait fourni aucun document pour Ă©tayer ces dires.

Avant d’achever ses Ă©tudes en dĂ©cembre, l’UniversitĂ© de Columbia a sanctionnĂ© Khalil pour sa potentielle participation Ă  un «rassemblement non autorisé» cĂ©lĂ©brant l’opĂ©ration DĂ©luge d’Al-Aqsa du 7 octobre 2023 menĂ©e par le Hamas. Ses dĂ©tracteurs affirment que ses publications sur les rĂ©seaux sociaux concernant le sionisme sont antisĂ©mites. Cependant, ses soutiens rejettent cette accusation affirmant qu’il dĂ©fend les droits humains des Palestiniens.

À l’intĂ©rieur du trou noir

L’éditorial du WP  note: «Quelle que soit la description de ce qu’il a dit, cela reste un discours mais rien dans ce cas ne semble normal. Khalil a Ă©tĂ© emmenĂ© dans un centre d’immigration du New Jersey puis rapidement transportĂ© Ă  1 300 miles jusqu’au centre de dĂ©tention de LaSalle prĂšs de Jena en Louisiane, un Ă©tablissement qui a une trĂšs mauvaise rĂ©putation rĂ©pertoriĂ© par l’American Civil Liberties Union dans une enquĂȘte de 2024 sur le systĂšme de dĂ©tention des immigrants intitulĂ©e Inside the Black Hole (À l’intĂ©rieur du trou noir, Ndlr)». 

Les autoritĂ©s de l’immigration peuvent y transfĂ©rer des dĂ©tenus mais elles n’ont pas expliquĂ© la dĂ©cision de l’éloigner de sa famille et de son avocat. Lors d’une audience de procĂ©dure Ă  New York mercredi, un juge a dĂ©cidĂ© que les autoritĂ©s pouvaient le garder en Louisiane. L’un des avocats de Khalil a dĂ©clarĂ© qu’ils n’avaient pas pu joindre leur client depuis son arrestation.

Le journal amĂ©ricain note que si le gouvernement poursuit la procĂ©dure judiciaire et que l’équipe juridique dĂ©pose un appel, l’affaire sera portĂ©e devant la Cour d’appel des États-Unis pour la cinquiĂšme circonscription situĂ©e dans la Nouvelle-OrlĂ©ans, une cour pro-Trump que les dĂ©fenseurs de l’immigration ont surnommĂ©e le «pipeline anti-immigration». Si c’était Ă  New York, l’appel aurait lieu devant la Cour d’appel pour la deuxiĂšme circonscription rĂ©putĂ©e plus libĂ©rale.

MalgrĂ© le tollĂ© mĂ©diatique entourant l’affaire, le gouvernement est restĂ© vague sur ses dĂ©tails. Bien que les procĂ©dures d’immigration ne soient pas publiques comme les affaires civiles ou pĂ©nales, l’administration Trump prĂ©voit d’utiliser Khalil comme modĂšle pour les futures expulsions.

Le comitĂ© Ă©ditorial du WP estime que public a le droit de savoir ce que prĂ©voit l’administration et si le secrĂ©taire d’État peut expulser un rĂ©sident lĂ©gal simplement parce qu’il n’apprĂ©cie pas son opinion sur un sujet dĂ©terminĂ©? Et qui sera le prochain Ă  perdre ses droits qui sont normalement garantis par le Premier amendement?

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A quand des facultĂ©s privĂ©es de mĂ©decine dans les rĂ©gions de l’intĂ©rieur?

La Tunisie a tous les atouts pour devenir une plateforme d’enseignement de la mĂ©decine Ă  l’échelle de la rĂ©gion et du continent. Face Ă  la demande croissante de mĂ©decins, sur les plans intĂ©rieur et extĂ©rieur, il serait judicieux de crĂ©er des facultĂ©s privĂ©es de mĂ©decine dans les rĂ©gions de l’intĂ©rieur.    

Dr Abdelmajid Mselmi *

La  demande sur les mĂ©decins s’est fortement dĂ©veloppĂ©e dans le monde ces derniĂšres annĂ©es. Les mĂ©decins tunisiens sont de plus en plus demandĂ©s en Europe ainsi que dans les pays du Golfe en raison de leur compĂ©tence. En Tunisie et en dĂ©pit de l’existence de quatre facultĂ©s de mĂ©decine qui forment chaque annĂ©e environs 1000 mĂ©decins, la demande intĂ©rieure et extĂ©rieure est accrue.

Pourquoi former plus de médecins?

Il n’y a pas de doute pour tout observateur averti qu’il y a un intĂ©rĂȘt Ă©vident pour former plus de mĂ©decins en Tunisie.

D’une part, pour satisfaire davantage la demande interne pour soigner les Tunisiens, car il y a un manque grandissant de mĂ©decins Ă  cause des dĂ©parts Ă  l’étranger.

D’autre part, la Tunisie constitue une plateforme de tourisme mĂ©dical Ă  l’échelle rĂ©gionale et mĂȘme internationale. Cela doit constituer un axe stratĂ©gique de dĂ©veloppement dans les prochaines annĂ©es. Pour cela, il faut former plus de mĂ©decins tunisiens pour subvenir aux besoins de la patientĂšle Ă©trangĂšre.

En outre,  il y a une demande accrue Ă  l’échelle mondiale. Les mĂ©decins tunisiens qui vont migrer Ă  l’étranger constituent une richesse pour le pays loin des idĂ©es pessimistes et isolationnistes. Le monde est actuellement un petit village et la mobilitĂ© des personnes sera la rĂšgle dans les prochaines annĂ©es. La profession du mĂ©decin est encore trĂšs prisĂ©e par les jeunes tunisiens ainsi que leurs parents qui dĂ©pensent actuellement des sommes importantes pour des Ă©tudes mĂ©dicales Ă  l’étranger. De plus, les Ă©tudes Ă  l’étranger constituent une hĂ©morragie importante en devises dont le pays a fortement besoin.

Un partenariat public-privé

Actuellement, l’Etat tunisien n’a probablement pas les moyens de mettre en place de nouvelles facultĂ©s de mĂ©decine. Le souci majeur des responsables qui pilotent l’enseignement mĂ©dical en Tunisie (doyens, conseils scientifiques, enseignants..) c’est d’assurer une bonne qualitĂ© de formation comme c’est le cas actuellement. Leur  crainte justifiĂ©e d’une ouverture sur l’enseignement privĂ© c’est de brader la qualitĂ© de la formation des futurs praticiens. Pour cela, le partenariat public privĂ© peut offrir des garde-fous pour Ă©viter toute dĂ©rive.

Ce partenariat peut ĂȘtre rĂ©alisĂ© en pratique par l’affectation des Ă©tudiants dans les facultĂ©s privĂ©es Ă  travers le systĂšme d’orientation organisĂ© annuellement par le ministĂšre de l’Education. Ce systĂšme d’orientation (par ordinateur) est connu par sa rigueur et son Ă©quitĂ©. Ainsi, la facultĂ© privĂ©e de mĂ©decine sera inscrite dans le guide d’orientation universitaire et l’affectation est obtenue sur la base du score exigĂ© pour les facultĂ©s publiques pour assurer une Ă©quitĂ© entre les Ă©tudiants.

On peut aussi mettre la facultĂ© privĂ©e sous «tutelle scientifique et pĂ©dagogique» d’une facultĂ© publique de mĂ©decine dans la supervision de l’enseignement avec possibilitĂ© d’organiser des Ă©valuations et des examens communs.

Les atouts des rĂ©gions de l’intĂ©rieur

Historiquement, les facultĂ©s de mĂ©decine ont Ă©tĂ© construites dans les rĂ©gions cĂŽtiĂšres. Pour plusieurs observateurs, ce n’était  pas tellement pertinent car cela a entraĂźnĂ© un dĂ©sĂ©quilibre rĂ©gional qui a nui Ă  la cohĂ©sion nationale.

Il est fort connu que la mise en place de lycĂ©es ou de facultĂ©s dans les rĂ©gions favorisent leur dĂ©veloppement. N’oublions pas que les villages tunisiens ont Ă©tĂ© dĂ©veloppĂ©s Ă  l’aube de l’indĂ©pendance autour des Ă©coles et des lycĂ©es construits partout sur le territoire tunisien. La mise en place de facultĂ©s de mĂ©decine dans les rĂ©gions de l’intĂ©rieur permettra de donner un coup de pouce au dĂ©veloppement dans ces rĂ©gions.

Les villes de l’intĂ©rieur prĂ©sentent un avantage de taille : les hĂŽpitaux rĂ©gionaux constituent d’excellents terrains de stage car le stage pratique constitue un pilier principal pour la formation de l’étudiant en mĂ©decine. Cela permettra aussi de dĂ©congestionner les terrains de stage dans les grandes villes hospitalo-universitaires qui se trouvent parfois dĂ©bordĂ©s par le nombre important de stagiaires externes et internes.

Plusieurs hĂŽpitaux rĂ©gionaux ont dĂ©jĂ  une vocation universitaire et sont dotĂ©s de plus en plus par des cadres hospitalo-universitaires qui peuvent assurer l’encadrement des Ă©tudiants.

Ouverture sur les Ă©tudiants Ă©trangers

Parmi les objectifs de la mise en place des facultĂ©s privĂ©es de mĂ©decine c’est de recruter des Ă©tudiants Ă©trangers qui souhaitent faire des Ă©tudes mĂ©dicales. Des milliers d’étudiants Ă©trangers font des Ă©tudes dans diverses disciplines en Tunisie Ă  l’exception des Ă©tudes mĂ©dicales. Notre pays, de par sa position gĂ©ographique, la qualitĂ© de son enseignement, son climat et son coĂ»t de vie modĂ©rĂ©, constitue une destination privilĂ©giĂ©e pour les Ă©tudiant Ă©trangers et notamment africains et des pays du Maghreb. La Tunisie a tous les atouts pour devenir une plateforme d’enseignement universitaire Ă  l’échelle rĂ©gionale.

«Thinking outside the box» : c’est peut ĂȘtre ce qu’il faut pour notre pays dans ce monde de plus en plus difficile.

* Chirurgien, professeur agrégé.

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Tunisie | Une plateforme destinĂ©e aux patients atteints d’angine de poitrine

Une nouvelle plateforme numĂ©rique destinĂ©e Ă  amĂ©liorer la qualitĂ© des soins pour les patients atteints d’angine de poitrine vient d’ĂȘtre lancĂ©e en Tunisie.

Cette plateforme a Ă©tĂ© entiĂšrement dĂ©veloppĂ©e par des compĂ©tences tunisiennes, en collaboration avec la SociĂ©tĂ© tunisienne de cardiologie et de chirurgie cardiovasculaire (STCCC), des ingĂ©nieurs en informatique et des mĂ©decins spĂ©cialisĂ©s, indique un communiquĂ© publiĂ© par le ministĂšre de la SantĂ©, mercredi 12 mars 2025.  

L’objectif de la plateforme est d’accĂ©lĂ©rer les interventions thĂ©rapeutiques et de limiter les complications sanitaires en renforçant la coordination entre les Ă©quipes mĂ©dicales.

La phase pilote dĂ©butera en avril dans cinq rĂ©gions modĂšles, aprĂšs une formation complĂšte des Ă©quipes mĂ©dicales et paramĂ©dicales. La plateforme sera ensuite Ă©tendue Ă  l’échelle nationale.

Cette initiative reflĂšte l’engagement de la Tunisie Ă  dĂ©velopper des solutions numĂ©riques innovantes pour amĂ©liorer l’accĂšs et la qualitĂ© des soins, tout en mettant en valeur le rĂŽle central des compĂ©tences locales dans l’atteinte de ces objectifs.

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Bill Bazzi : «Je ressens une profonde affinitĂ© avec la Tunisie»

Le prĂ©sident amĂ©ricain Donald Trump a nommĂ© le maire de Dearborn Heights (Michigan), Bill Bazzi, d’origine libanaise, ambassadeur en Tunisie, en remplacement de Joey R. Hood, en fonction depuis fĂ©vrier 2022.

Bazzi, un alliĂ© de longue date de Trump qui l’a fĂ©licitĂ© sur Truth Social pour son aide dans sa rĂ©Ă©lection,

Dans un message sur Facebook, Bazzi a soulignĂ© son attachement personnel Ă  la Tunisie : «Aujourd’hui, je suis honorĂ© et reconnaissant d’avoir Ă©tĂ© nommĂ© par le prĂ©sident Donald Trump au poste d’ambassadeur des États-Unis en Tunisie. Parmi les nombreux pays que j’ai visitĂ©s, je ressens une profonde affinitĂ© avec la Tunisie et ses institutions. J’ai eu l’occasion de rencontrer des parlementaires, de visiter des orphelinats, des instituts de leadership fĂ©minin, des Ă©coles et des entreprises qui dĂ©montrent le dynamisme croissant du pays dans la rĂ©gion. Unis, mon objectif est de continuer Ă  exercer des fonctions qui influencent, promeuvent la paix et les partenariats diplomatiques, qui profitent Ă  notre pays et renforcent les relations mondiales.»

Originaire du Liban, Bazzi a immigrĂ© aux États-Unis Ă  l’ñge de 10 ans et a grandi Ă  Dearborn, une ville abritant une importante communautĂ© arabo-amĂ©ricaine. DiplĂŽmĂ© de la Fordson High School, il a servi dans la rĂ©serve du Corps des Marines de 1999 Ă  2016, atteignant le grade de sergent d’artillerie et servant dans la police militaire et les services secrets. En 2021, il devient le premier maire arabo-amĂ©ricain et musulman de Dearborn Heights, une ville caractĂ©risĂ©e par une diversitĂ© croissante mais aussi des tensions politiques.

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Tunisie-OIM | Accélérer les rapatriements volontaires des immigrés irréguliers

Le ministre des Affaires Ă©trangĂšres, de la Migration et des Tunisiens Ă  l’étranger, Mohamed Ali Nafti, a rencontrĂ© au siĂšge du ministĂšre, Azouz Samri, chef de la mission de l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) en Tunisie, pour discuter du suivi de la mise en Ɠuvre des programmes de coopĂ©ration avec l’OIM dans le secteur du rapatriement volontaire et sĂ©curisĂ© des migrants irrĂ©guliers.

Dans un communiquĂ©, le ministĂšre a soulignĂ© l’importance des efforts concertĂ©s et d’une coordination continue entre toutes les parties prenantes pour assurer le succĂšs du programme Ă  toutes les Ă©tapes.

Le ministre a demandĂ© d’intensifier les campagnes de sensibilisation auprĂšs des migrants irrĂ©guliers pour les informer sur le programme de rapatriement volontaire et les opportunitĂ©s qu’il offre pour leur rĂ©intĂ©gration dans leur pays d’origine.

Ces campagnes sont rĂ©guliĂšrement menĂ©es par la mission de l’OIM en Tunisie, comme l’a confirmĂ© son chef, qui a saluĂ© la forte coordination avec les autoritĂ©s tunisiennes.

Dans ce contexte, le ministre a rĂ©itĂ©rĂ© la position de la Tunisie qui refuse de devenir un pays de transit ou d’installation pour les migrants irrĂ©guliers. Il a Ă©galement soulignĂ© l’engagement de la Tunisie Ă  garantir que les retours vers les pays d’origine soient effectuĂ©s volontairement et en toute sĂ©curitĂ©, de maniĂšre Ă  prĂ©server la dignitĂ© humaine et conformĂ©ment Ă  ses obligations internationales en la matiĂšre.

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Tunisie | Les revenus du tourisme et les envois de fonds des expatriés couvrent 44% de la dette

Les recettes cumulées du tourisme et les envois de fonds des expatriés couvrent 44 % du service de la dette extérieure, selon les indicateurs monétaires et financiers de la Banque centrale de Tunisie (BCT).

A fin février, le service de la dette extérieure a atteint 4 974,9 millions de dinars, tandis que les envois de fonds cumulés des expatriés ont atteint 1 264 millions de dinars.

Les envois de fonds ont connu une augmentation de 6,2 % par rapport Ă  la mĂȘme pĂ©riode en 2024, tandis que les revenus du tourisme ont augmentĂ© de 5,6 %.

Les donnĂ©es de la BCT indiquent Ă©galement une apprĂ©ciation notable du dinar par rapport Ă  toutes les principales devises de prĂȘt. Le dinar s’est apprĂ©ciĂ© de 0,28% par rapport au dollar amĂ©ricain, portant le taux de change Ă  3,8 dinars pour un dollar. La monnaie nationale s’est apprĂ©ciĂ©e de 0,69% par rapport Ă  l’euro, abaissant le taux Ă  3,35 dinars pour un euro.

Cette tendance est attribuée à la poursuite de la maßtrise du déficit de la balance des paiements extérieure qui, selon les derniÚres données de la BCT, est passé de 3,5 milliards de dinars à fin 2023 (2,3% du PIB) à 2,7 milliards de dinars (1,7% du PIB) à fin 2024.

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L’artisanat au service des produits du terroir de Nabeul

La dĂ©lĂ©gation rĂ©gionale de l’Office national de l’artisanat tunisien (Onat) lance la premiĂšre Ă©dition du concours ArtiTerroir, sous le thĂšme «Les produits de terroirs de Nabeul, source d’inspiration pour les articles artisanaux», qui vise Ă  mettre en valeur les richesses identitaires et culturelles de la rĂ©gion Ă  travers des crĂ©ations artisanales originales.

Le concours ArtiTerroir s’adresse aux artisans, designers et entreprises artisanales du gouvernorat de Nabeul, qui sont appelĂ©s Ă  proposer des articles cadeaux et de souvenirs en s’inspirant des trois produits de terroir nabeuliens phares par excellence : la fleur d’oranger, le piment/harissa et la figue de barbarie de Bouargoub, qui seront au cƓur des crĂ©ations proposĂ©es.

Le concours ArtiTerroir a pour ambition d’encourager l’innovation tout en respectant les traditions locales. Les crĂ©ations doivent reflĂ©ter l’authenticitĂ© des savoir-faire tout en intĂ©grant des Ă©lĂ©ments contemporains pour rĂ©pondre aux attentes des visiteurs en quĂȘte de souvenirs artisanaux.

Le concours est appuyĂ© par le Projet dÂŽaccĂšs aux marchĂ©s des produits agroalimentaires et de terroir (Pampat) qui est mis en Ɠuvre par lÂŽOrganisation des Nations Unies pour le dĂ©veloppement industriel (Onudi) avec un financement du secrĂ©tariat d®État Ă  lÂŽEconomie de la ConfĂ©dĂ©ration Suisse (Seco).

Les laurĂ©ats auront l’opportunitĂ© exceptionnelle de commercialiser leurs crĂ©ations lors du prestigieux Salon de la CrĂ©ation Artisanale, qui se tiendra du 23 mai au 1er juin 2025 au parc des expositions du Kram. Ce salon, qui attire chaque annĂ©e un large public composĂ© de professionnels et de passionnĂ©s de l’artisanat, offrira aux gagnants une vitrine idĂ©ale pour prĂ©senter leurs Ɠuvres au sein d’un espace dĂ©diĂ©, leur permettant ainsi de toucher un public plus large et de renforcer leur notoriĂ©tĂ©. Ce sera Ă©galement une occasion unique de nouer des contacts avec des acteurs clĂ©s du secteur, d’élargir leur rĂ©seau et d’explorer de nouvelles opportunitĂ©s commerciales.

Ce concours s’inscrit dans le cadre des activitĂ©s de mise en Ɠuvre de la StratĂ©gie nationale de valorisation et de promotion des produits du terroir qui a Ă©tĂ© lancĂ©e en 2022 par le ministĂšre de lÂŽAgriculture en collaboration avec celui du Tourisme et de lÂŽArtisanat et cinq autres dĂ©partements et avec l’appui du projet Pampat (Onudi/Seco).

La stratégie vise à promouvoir les produits locaux phares comme des leviers essentiels pour le développement économique et touristique des régions. Elle repose sur la valorisation des savoir-faire traditionnels et des produits du terroir pour renforcer leur visibilité et leur compétitivité.

Cette approche vise Ă  crĂ©er des synergies entre les acteurs du secteur agroalimentaire, artisanal et touristique, afin de proposer des produits authentiques qui incarnent l’identitĂ© des rĂ©gions et contribuent Ă  la diversification de l’offre touristique.

Les crĂ©ations artisanales qui seront dĂ©veloppĂ©es dans le cadre du concours ArtiTerroir, permettront de mieux faire connaĂźtre le patrimoine local, tout en offrant aux touristes des souvenirs authentiques qui reflĂštent l’essence de la rĂ©gion.

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Appel de soutien au militant marocain des droits humains Fouad Abdelmoumni

Fouad Abdelmoumni, 66 ans, ancien secrĂ©taire gĂ©nĂ©ral de Transparency Maroc et militant des droits humains, a Ă©tĂ© condamnĂ© le 3 mars 2025, en premiĂšre instance, Ă  six mois de prison pour «diffusion de fausses informations» : le tribunal correctionnel de Casablanca lui reproche d’avoir relayĂ©, sur sa page Facebook, des accusations d’espionnage de la France par le Maroc.

En 2021, une grande enquĂȘte, menĂ©e par un consortium de mĂ©dias internationaux, avait conclu que le Maroc avait bien utilisĂ© le logiciel Pegasus pour infiltrer les tĂ©lĂ©phones de nombreuses personnalitĂ©s publiques marocaines et Ă©trangĂšres, dont celui du prĂ©sident français Emmanuel Macron. Mais le gouvernement marocain a dĂ©menti ce qu’il a qualifiĂ© d’«allĂ©gations mensongĂšres et infondĂ©es», et a engagĂ© plusieurs procĂ©dures judiciaires en France, en Espagne et en Allemagne contre celles et ceux qui ont pu mettre en cause le Maroc dans ces opĂ©rations d’espionnage. La justice de ces trois pays a jugĂ© ces poursuites irrecevables.

Pour les faits qui lui sont reprochĂ©s, Fouad Abdelmoumni aurait dĂ» ĂȘtre poursuivi sur la base du code de la presse, qui ne prĂ©voit pas de peine de prison. Or, il a Ă©tĂ© inculpĂ© sur la base du code pĂ©nal. Il sera dĂ©tenu si le jugement est confirmĂ© en cassation.

Nous, signataires maghrĂ©bin.e.s et internationaux, considĂ©rons que cette condamnation s’inscrit dans la politique rĂ©pressive pratiquĂ©e par les rĂ©gimes du Maghreb qui vise Ă  faire taire toutes les voix rĂ©clamant la libertĂ© d’expression, le respect des droits humains et la dĂ©mocratie.

Solidaires de Fouad Abdelmoumni, nous demandons l’annulation de sa peine et la libĂ©ration de tous les dĂ©tenu.e.s d’opinion au Maroc et dans les autres pays du Maghreb.

Premiers signataires :

Ahmed AbbÚs, mathématicien, directeur de recherche à Paris

Hela Abdeljaoued, médecin, militante féministe et pour la défense des droits humains

Mohieddine Abdellaoui, directeur d’ONG internationale

Soukeina Abdessamad journaliste, ex-secrétaire générale du Syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT)

Gilbert Achcar, professeur émérite, Université de Londres

Lahouari Addi, professeur émérite Sciences Po-Lyon

Sami Adouani, membre du comité directeur du FTDES

Abderrahim Afarki, défenseur des droits humains

Noureddine Ahmine, avocat au barreau d’Alger, militant pour les droits humains

Ayad Ahram, défenseur des droits humains

Sanhadja Akhrouf, militante associative, féministe

Cengiz Aktar, professeur de science politique, UniversitĂ© d’AthĂšnes

Mourad Allal, directeur de centre de formation

Tewfik Allal, militant associatif

Abdelkerim Allegui, universitaire, militant des droits humains

Hayet Amamou, universitaire et membre du comité directeur du FTDES

Salah Aoufi, association VPJM 

Mehdi Arafa, ingénieur

Pierre Arnoult, citoyen pour la libertĂ© d’expression

Sion Assidon, citoyen (Maroc)

Boualam Azahoum, militant des droits de l’homme

Yamina BaĂŻr, journaliste

Malika Bakhti, fonctionnaire Ă  la retraite

Etienne Balibar, professeur honoraire, Université de Paris-Nanterre

Brigitte Bardet Allal, professeure de lettres classiques retraitée

Sami Bargaoui, universitaire

Brahim Belghith, avocat

Fathi Bel Haj Yahya, Ă©crivain

Souhayer Belhassen, prĂ©sidente d’honneur de la FIDH

Habib Belhedi, cinéaste

Jean Bellanger, syndicaliste

RabĂąa Ben Achour, universitaire

Sana Ben Achour, juriste, universitaire, militante féministe

Ali Ben Ameur, universitaire

Malika Benarab-Attou, ancienne eurodéputée, militante associative

Slim Ben Arfa, militant politique et associatif

Bachir Ben Barka, universitaire retraité

Rahamim Raymond BenhaĂŻm, Ă©conomiste

Monia Ben Jémia, présidente de EuroMed Droits

Asrar Ben Jouira, activiste tunisienne

YounĂšs Benkirane, auteur

Zaineb Ben Lagha, universitaire

Mounia Bennani-ChraĂŻbi, universitaire

Ali Bensaad, professeur des universités, Paris-VIII

Mohamed Bensaïd, médecin, défenseur des droits humains

Sihem Bensedrine, prĂ©sidente de l’Instance VĂ©ritĂ© et DignitĂ© (IVD), militante des droits humains

Raja Ben Slama, universitaire

Hayat Berrada-Bousta, rédactrice du site Maroc Réalités

Sophie Bessis, historienne

Roland Biache, militant associatif des droits de l’Homme 

Fatma Bouamaide Ksila, militante des droits humains

Mostafa Bouchachi, avocat, ancien prĂ©sident de la Ligue algĂ©rienne pour la dĂ©fense des droits de l’Homme (LADDH)

Hajer Bouden, traductrice

Alima Boumediene Thiery, avocate

Mouloud Boumghar, professeur de droit

Bassam Bounenni, journaliste

Omar Bouraba, prĂ©sident de l’association LibertĂ©s AlgĂ©rie

Lise Bouzidi Vega, cofondatrice de l’association Terre et libertĂ© pour Arauco

Rony Brauman, médecin, essayiste, ex-président de Médecins sans frontiÚres

Vincent Brengarth, avocat au barreau de Paris

Omar Brousky, journaliste

Françoise Carrasse, secrétaire administrative et militante

Nadia Chaabane, féministe

Raja Chamekh, activiste tunisienne

Mohammed Chaouih, prĂ©sident de l’Association des Marocains en France (AMF)

Patrick Chemla, psychiatre honoraire des hĂŽpitaux, psychanalyste

Mouhieddine Cherbib, défenseur des droits humains (CRLDHT)

Khadija Chérif, féministe, militante des droits humains

Alya Chérif Chammari, avocate, militante féministe

Kaddour Chouicha, coordonateur national du syndicat des enseignants du supérieur Algérie

CĂ©cile Coudriou, ancienne prĂ©sidente d’Amnesty International France

Patrice Coulon, militant des droits humains

Ahmed Dahmani, Ă©conomiste

Pierre Daspré, secrétaire départemental d la fédération Var du PCF

Sonia Dayan-Herzbrun, sociologue

Miguel Hernando De Larramendi Martinez, Catdraitico de Estudios Arabes e Islamicos Universidad de Castilla-La Mancha

Monique Dental, prĂ©sidente fondatrice du RĂ©seau fĂ©ministe « Ruptures Â»

Alexis Deswaef, avocat et vice-président de la FIDH

Nacer Djabi, sociologue

Nadir Djermoune, architecte-urbaniste

Bernard Dréano, président du Cedetim

Mohsen Dridi, militant associatif

Nassera Dutour, Collectif des familles de disparus en Algérie (CFDA)

Saïd El Amrani, journaliste et militants des droits de l’Homme (Bruxelles)

Wadih El Asmar, président du Centre libanais des droits humains

Ali El Baz, militant associatif

Latifa El Bouhsini, militante féministe

Fayçal El Ghoul, universitaire

Zied El Heni, journaliste, directeur de rĂ©daction du site d’information indĂ©pendant Tunisian Press

Nacer El Idrissi, prĂ©sident de l’Association des travailleurs maghrĂ©bins de France (ATMF)

Suzanne El Kenz, Ă©crivaine

Driss El Korchi, militant associatif, N’Aoura Bruxelles

Rachid El Manouzi, Forum euro-méditerranéen contre les disparitions forcées

Mohamed El Moubaraki, secrétaire général du Forum marocain pour la vérité et la justice (section France)

Didier Epsztajn, animateur du blog «Entre les lignes, entre les mots»

Jean Baptiste Eyraud, membre fondateur de Droit au logement (DAL)

Sonia Fayman, sociologue, militante UJFP

Larbi Fennich Maaninou, ancien prĂ©sident de l’ASDHOM et du Forum marocain pour la vĂ©ritĂ© et la justice

Wahid Ferchichi, doyen de la Faculté des sciences juridiques, politiques et sociales de Tunis

Chérif Ferjani, professeur honoraire, Université LumiÚre Lyon-II

Irene FernĂĄndez-Molina, professeure de relations internationales, University of Exeter

Abdelouhab Fersaoui, militant politique

Christine Flori, bénévole La Cimade 83

Jacqueline Fontaine, commission transnationale, Les Ecologistes

Jacques Fontaine, géographe, militant internationaliste

Sophie Fontenelle, citoyenne (France)

Marie-Pierre Fournier, militante associative

Souad Frikech, militantes des droits humains et des droits des femmes

Samia Frawes

Yosra Frawes, ancienne prĂ©sidente de l’ATFD et militante des droits humains

Ahmed Galaï, militant pour la défense des droits humains Tunisie

RenĂ© Gallissot, professeur Ă©mĂ©rite de l’UniversitĂ© de Paris

Saïda Garrach, avocate au barreau tunisien, féministe et militante des droits humains

Vincent Geisser, prĂ©sident du Centre d’information et d’études sur les migrations internationales (CIEMI)

Abddeslam Ghalbzouri, militant des droits humains

Kamel Ghali, poĂšte

Zied Ghanney, vice-président du Courant démocratique Tunisie

JĂ©rĂŽme Gleize, conseiller de Paris, universitaire UPSN

Frédéric Goldbronn, réalisateur de films documentaires

Amel Grami, universitaire

Sarra Grira, journaliste

Youssef Habache, activiste, militant des droits humains

Ayachi Hammami, avocat, ancien ministre des droits de l’Homme, prĂ©sident de l’Instance nationale pour la dĂ©fense des libertĂ©s et de la dĂ©mocratie, Tunisie

Maher Hanine, sociologue,

Zaher Harir, président du Forum de solidarité euro-méditerranéenne (FORSEM)

Ezzeddine Hazgui, Ă©diteur, libraire

Abderrahmane Hedhili, président du Forum tunisien des droits économiques et sociaux (FTDES)

Arsala Idder, militants des droits humains, ancien exilé

Ahmet Insel, professeur des universités, Turquie

ChaĂŻma Issa, universitaire, activiste politique

Mohamed JaĂŻte, avocat au barreau de Paris

Abderrahim JamaĂŻ, avocat, ancien bĂątonnier

Hayet Jazzar, avocate, féministe

Kamel Jendoubi, ancien ministre, défenseur des droits humains

Slaheddine Jourchi, écrivain, journaliste, défenseur des droits humains

Aïssa Kadri, professeur honoraire des universités

Abdelhaq Kass, Forum marocain pour la vérité et la justice

Majdi Karbai, ancien député, activiste tunisien

Salem Kawakibi, politologue, directeur du CAREP, Paris

Habib Kazdaghli, historien universitaire

Malek Kefif, militant des droits humains

Charfeddine Kellil, avocat et membre du comité directeur du FTDES

Myriam Kendsi, artiste peintre

Assaf Kfoury, mathematician and professor of computer science, Boston University, USA

Tahar Khalfoune, juriste

Mohamed Khenissi, militant associatif

Hosni Kitouni, auteur

Ramy Khouili, militant des droits humains

Mohamed Kilani, militant politique tunisien

Abdellatif LaĂąbi, Ă©crivain

Jocelyne LaĂąbi, autrice

SaĂŻd Laayari, militant des droits humains

Souad Labbize, auteure

Kamal Lahbib, défenseur des droits humains

NadĂšge Lahmar, chercheuse

Annie Lahmer, conseillÚre régionale

Ilyas Lahouazi, président du RCD-France

Michel Lambert, gestionnaire, ancien directeur d’Alternatives QuĂ©bec

Olivier Le Cour Grandmaison, universitaire

Hervé Le Fiblec, secrétaire national du SNES-FSU

Renée Le Mignot, présidente honoraire du MRAP

Bernabé López García, professeur Université Autónoma Madrid

MichĂšle Loup, ancienne conseillĂšre rĂ©gionale d’IDF Les Ecologistes

Adel Ltifi, historien

Julien Lusson, Cedetim

Insaf Machta, universitaire

Ahmed Mahiou, ancien doyen de la FacultĂ© de droit d’Alger

Mustapha Majdi, acteur associatif

Mohammed Mahjoubi, défenseur des droits humains

Gilles Manceron, historien

Catherine Margaté, maire honoraire de Malakoff

Patrick Margaté, militant PCF

Gustave Massiah, économiste, ancien président du CRID

Jalel Matri, militant des droits humains

Oumayma Mehdi, membre du comité directeur du FTDES

Abdou Menebhi, Euro-Mediterraan Centrum Migratie & Ontwikkeling (Emcemo), Amsterdam

Marc Mercier, prĂ©sident d’honneur du rĂ©seau EuroMed France

Roland MĂ©rieux, co-prĂ©sident d’Ensemble !

Aziz Messaoudi, militant associatif, membre du Conseil national de Transparency Maroc

Fabienne Messica, sociologue, militante des droits humains

Omar Mestiri, militant des droits humains

Safia Mestiri, ancienne prĂ©sidente de section de la Ligue tunisienne des droits de l’Homme (LTDH)

Umit Metin, coordonnateur de l’AssemblĂ©e citoyenne des originaires de Turquie (Acort)

Jamal Mimouni, professeur, Université de Constantine-I

Samira Mizbar, socio-Ă©conomiste

Aziz Mkichri, acteur associatif et des droits humains

Khadija Mohsen-Finan, universitaire

Jean-Michel Morel, journaliste

Dalila Msadek, avocate

Jamel Msellem, prĂ©sident d’honneur de la Ligue tunisienne des droits de l’Homme

NaĂŻk M’Sili, directrice exĂ©cutive Instants VidĂ©o NumĂ©riques et poĂ©tiques

Hatem Nafti, essayiste

Brahim Ouchelh, Association des parents et amis des disparus au Maroc

Salah Oudahar, poÚte, ancien directeur artistique du Festival Strasbourg-Méditerranée

Aline Pailler, journaliste

Hervé Paris, Altercarto

Aliki Papadomichelaki, économiste retraitée

Pierre Prier, journaliste

Aïssa Rahmoune, secrétaire général de la Fédération internationale des droits humains (FIDH), LADDH

Lilia RebaĂŻ, militante des droits humains

Mahmoud Rechidi, secrétaire général du Parti socialiste des travailleurs (suspendu), Algérie

Kahina Redjala, militante associative

Charfeddine Refai, militant politique et des droits humains

Rahim Rezigat, militant associatif

Youcef Rezzoug, journaliste

Fabrice Riceputi, historien

Marguerite Rollinde, militante des droits humains, Amis du Maroc

Messaoud Romdhani, activiste

Pierre Rousset, militant associatif et internationaliste

Lana Sadeq, présidente du Forum Palestine Citoyenneté

Mohamed Sadkou, avocat au barreau de Rabat

Arnaud Saint-Martin, sociologue et député LFI/NFP de Seine-et-Marne

Ramy Salhi, directeur MENA EuroMed Droit

Saïd Salhi, défenseur des droits humains

François Sauterey, co-président du MRAP

Marc Schade-Poulsen, chercheur invité, Université de Roskilde

Bernard Schmid, avocat

Aldja Seghir, enseignante, militante associative

MichÚle Sibony, Union juive française pour la paix (UJFP)

Tahar Si Serir, militant du collectif LibĂ©rons l’AlgĂ©rie

Hichem Skik, universitaire et militant politique

Mohamed Smida, militant associatif et politique

Hamouda Soubhi, militant des droits humains

SaĂŻd Sougty, prĂ©sident de l’Association de dĂ©fense des droits de l’homme au Maroc (ASDHOM)

Claude Szatan, militant associatif

Ahmed Tabbabi, activiste

Taoufiq Tahani, universitaire

Alaa Talbi, défenseur de droits humains, FTDES

Khaoula Taleb-Ibrahimi, linguiste

Hocine Tandjaoui, Ă©crivain

Nadia Tazi, philosophe

Yassine Temlali, historien

Fathi Tlili, prĂ©sident de l’Union des travailleurs immigrĂ©s (UTIT)

Karim Touche, citoyen

Tarek Toukabri, prĂ©sident de l’Association des Tunisiens en France (ADTF)

Mohamed Trabelsi, syndicaliste, ancien responsable Ă  OIT et Ă  ALO, ancien ministre

Mokhtar Trifi, avocat, prĂ©sident d’honneur de la LTDH

Françoise Valensi, médecin retraitée, militante des droits humains

Patrick Vassallo, militant associatif et altermondialiste

Marie-Christine Vergiat, LDH, EuroMed Droits, ancienne députée européenne

Lilia Weslaty, rĂ©dactrice en chef adjointe du magazine Mawazin/AFA 

Michel Wilson

William Zartman, John’s Hopskin University

Abdallah Zniber, militant de l’immigration

NeĂŻla Zoghlami, fĂ©ministe, ancienne prĂ©sidente de l’ATFD

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Wagner sĂšme la terreur au Mali

Alors que le monde regarde vers le Moyen-Orient et l’Ukraine, les mercenaires russes de Wagner massacrent des civils et brĂ»lent des villages dans le nord du Mali alimentant une crise de rĂ©fugiĂ©s en pleine expansion. Les populations civiles sont condamnĂ©es soit Ă  la mort soit Ă  l’exil forcĂ©. Ce qui laisse craindre une hausse des flux de rĂ©fugiĂ©s en Tunisie et dans les autres pays d’Afrique du Nord.

Imed Bahri

Une enquĂȘte du Washington Post rĂ©digĂ©e par Rachel Chason et Sarah Cahlan explique que les familles maliennes parcourent durant la nuit des routes secondaires dans le dĂ©sert pour atteindre Bassiknou, Ă  la frontiĂšre avec la Mauritanie voisine, et rapportent chaque jour de nouvelles histoires de terreur sur les hommes blancs masquĂ©s qui les ont chassĂ©es de chez elles. 

L’enquĂȘte cite des tĂ©moignages de Maliens sur la campagne de violence brutale menĂ©e par les mercenaires de Wagner aux cĂŽtĂ©s de l’armĂ©e malienne. Kossi Ag Mohamed, un berger de 31 ans, a dĂ©crit ce qu’il a vu avant de fuir son village de la rĂ©gion de Tombouctou, dans le nord du pays, comme sans prĂ©cĂ©dent ajoutant: «Wagner a apportĂ© un dĂ©sastre dans notre rĂ©gion».

Les autoritĂ©s maliennes affirment que le recrutement de Wagner vise Ă  combattre les sĂ©paratistes touaregs de l’Azawad -qui sont en guerre depuis longtemps l’État central et qui veulent Ă©tablir leur propre État dans le nord du pays- ainsi que les groupes armĂ©s affiliĂ©s Ă  Al-QaĂŻda et Ă  l’État islamique mais les correspondants du journal amĂ©ricain ont constatĂ© que ce sont les civils et non les groupes armĂ©s qui ont subi le plus gros de la brutalitĂ© de Wagner.

«Ils tuent des gens de maniĂšre totalement alĂ©atoire», a dĂ©clarĂ© Heni Nsibiya, analyste senior pour l’Afrique de l’Ouest au sein du l’Armed Conflict Location & Event Data Project, un groupe de recherche Ă  but non lucratif. Il prĂ©cise: «Lorsqu’ils voient un convoi de vĂ©hicules de transport ou de personnes en train de faire des affaires, ils les attaquent immĂ©diatement, pillent les marchandises et tuent des femmes et des enfants».

«J’ai vu la mort partout»

Le berger touareg Ag Mohamed a dĂ©clarĂ© qu’au cours des derniers mois, les hommes de sa rĂ©gion ont dĂ©veloppĂ© d’étranges mesures pour faire face Ă  la campagne de Wagner expliquant qu’ils se cachent dans les arbres lorsqu’ils entendent un convoi militaire approcher. Puis, lorsque les coups de feu cessent, ils descendent des arbres et ramassent les corps des morts.

En effet, un extrait vidĂ©o pris dans la mĂȘme zone dont parlait le berger montrait sept corps tachĂ©s de sang gisant sur le sol et un autre corps d’un homme dĂ©capitĂ© avec sa tĂȘte placĂ©e dans ses mains. Dans une troisiĂšme vidĂ©o, les corps de femmes et d’enfants Ă©taient visibles gisant dans les cendres d’une maison incendiĂ©e.«C’est la mort qui m’a fait fuir. J’ai vu la mort partout», tĂ©moigne le berger.

L’enquĂȘte du Washington Post indique que l’un des objectifs de Wagner Ă©tait d’aider l’armĂ©e Ă  reprendre les bases et les territoires tombĂ©s sous le contrĂŽle des combattants islamistes et que le gouvernement payait environ 10 millions de dollars par mois Wagner pour ses services en plus des concessions dans plusieurs mines d’or. 

Bien que les forces maliennes aient rĂ©alisĂ© quelques gains depuis l’arrivĂ©e des mercenaires russes dont le nombre serait dĂ©sormais estimĂ© Ă  environ 1 500, les experts affirment que les opĂ©rations militaires dans les zones hors du contrĂŽle de l’État ont Ă©tĂ© caractĂ©risĂ©es par une brutalitĂ© Ă©crasante.

«C’est une politique. Tuez-les tous. Ils terrorisent la population locale», a dĂ©clarĂ© Wassim Nasr, spĂ©cialiste du Sahel et chercheur principal au Centre Soufan basĂ© Ă  New York.

Le Centre de donnĂ©es sur les lieux et les Ă©vĂ©nements des conflits armĂ©s estime qu’au moins 925 civils ont Ă©tĂ© tuĂ©s l’annĂ©e derniĂšre dans des attaques impliquant Wagner soit plus du double des 400 civils que le groupe estime avoir Ă©tĂ© tuĂ©s par les combattants islamistes.

Des «tactiques de guerre sales»

Andrew Lebovich, chercheur Ă  l’Institut Clingendael aux Pays-Bas, a dĂ©clarĂ© que l’armĂ©e malienne est accusĂ©e depuis longtemps de violations des droits de l’homme mais que l’ampleur et la fĂ©rocitĂ© des abus ont augmentĂ© depuis l’entrĂ©e de Wagner dans le pays.

Leibovich a dĂ©clarĂ© que les mercenaires avaient adoptĂ© des «tactiques de guerre sales» notamment l’enlĂšvement, la torture et les dĂ©capitations. Plusieurs rĂ©fugiĂ©s ont dĂ©clarĂ© au journal que les corps Ă©taient souvent mutilĂ©s avant le retrait de l’armĂ©e.

Dans plus de 20 entretiens effectuĂ©s par les journalistes du Washington Post, des rĂ©fugiĂ©s arrivĂ©s depuis 2023 ont dĂ©clarĂ© que ce sont les attaques de l’armĂ©e malienne et de ses alliĂ©s russes et non des combattants islamistes qui les ont poussĂ©s Ă  fuir.

«Ils considÚrent quiconque porte un turban comme un terroriste», a déclaré Cherif Ag Mama, 45 ans, ajoutant que son frÚre avait été tué par des mercenaires de Wagner dans la région de Tombouctou.

Une femme responsable du grand camp de rĂ©fugiĂ©s Ă  la frontiĂšre mauritanienne qui s’est exprimĂ©e sous couvert d’anonymat a racontĂ© des histoires d’agressions sexuelles commises par des soldats de Wagner.

Alors que Wagner se concentrait initialement sur le centre du Mali, les analystes affirment que le groupe a de plus en plus Ă©tendu ses opĂ©rations au nord, l’épicentre d’une bataille de longue date entre l’État central et les rebelles touaregs.

L’une des victoires les plus importantes de Wagner au Mali fut la reprise de Kidal, bastion historique des rebelles, en 2023. Par contre, Wagner a subi son plus grand revers l’étĂ© dernier perdant des dizaines de ses mercenaires dans une bataille avec des combattants touaregs prĂšs de la frontiĂšre algĂ©rienne.

Les experts estiment que ces pertes sont controversĂ©es en Russie et soulĂšvent des questions sur l’avenir du groupe en Afrique. Toutefois ces derniers mois, on a assistĂ© Ă  une augmentation des livraisons d’équipements militaires russes au Mali selon des analyses d’images satellites.

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Entretien | Yasmina Khadra entre résistances et insubordinations

Yasmina Khadra, auteur algĂ©rien Ă  succĂšs connu pour ses romans puissants et engagĂ©s, revient avec un roman profondĂ©ment intime, ‘‘CƓur d’amande’’, oĂč il nous plonge dans l’histoire de Nestor, un personnage marquĂ© par la diffĂ©rence et la rĂ©silience. À travers cet entretien, nous explorons l’inspiration du romancier, les valeurs qui traversent son roman et sa vision des sujets contemporains qui façonnent son Ă©criture.

Entretien réalisé par Djamal Guettala

Kapitalis : Quelle a Ă©tĂ© votre source d’inspiration pour le personnage de Nestor, un ĂȘtre hors du commun, marquĂ© par le rejet et la rĂ©silience ?

Yasmina Khadra : La mĂȘme source qui m’a inspirĂ© l’ensemble de mes personnages : la vie, le monde alentour et l’attention que je porte aux ĂȘtres et aux choses. J’ai toujours Ă©tĂ© interpellĂ© par les disgrĂąces, qu’elles soient physiques ou culturelles. Je ne comprendrai jamais ce besoin qu’ont les gens de dĂ©cider arbitrairement de ce qui est normal et de ce qui ne l’est pas. La nature, comme le hasard, fait bien les choses. C’est notre Ă©troitesse d’esprit qui refuse de l’admettre. Un nain est une personne Ă  part entiĂšre. Pourquoi ne voir en lui qu’une misĂ©rable anomalie? J’ai Ă©crit ‘‘CƓur d’amande’’ pour restituer Nestor Ă  lui-mĂȘme, le soustraire Ă  ce regard stupide et blessant qui l’intercepte dĂšs qu’il met le pied dehors.

Votre roman met en lumiÚre des liens humains forts. Pourquoi avez-vous choisi de centrer votre récit sur ces valeurs ?

Parce que ces valeurs menacent de compter pour des prunes, dĂ©sormais. L’humanitĂ© renonce progressivement Ă  ses repĂšres pour se focaliser sur ce qui la dĂ©nature. L’empathie, la compassion, l’indignation se voient museler tous les jours un peu plus tandis que la loi du plus fort foule aux pieds les conventions internationales et l’ensemble des protocoles. Avec un Ubu Ă  la Maison Blanche, les lendemains vont devoir apprendre Ă  dĂ©chanter.

Par ailleurs, (et lĂ , c’est un comble), lorsque le pays des droits de l’Homme lĂ©gitime le gĂ©nocide, «excommunie» le bon sens et embastille la conscience, il est de mon devoir de rappeler que seule la solidaritĂ© saine et juste est en mesure de nous rĂ©concilier avec ce qui faisait la noblesse de notre Ăąme.

Montmartre comme dĂ©cor : ce quartier parisien occupe une place importante dans le roman. Qu’apporte-t-il Ă  l’histoire de Nestor ?

J’adore Montmartre, aussi bien pour ses sites touristiques que pour la diversitĂ© de son peuple. Lorsque la grisaille de Paris assombrit mes pensĂ©es, je saute dans le mĂ©tro et cours me rĂ©inventer Ă  la Goutte d’Or, me ressourcer Ă  Anvers, me dĂ©gourdir Ă  Pigalle et raviver mes inspirations Ă  BarbĂšs. Ce quartier vit pleinement sa vie, avec ses hauts et ses bas, ses vendeurs Ă  la sauvette et ses prophĂštes insolĂ©s, ses joies et ses peines. Je ne pouvais pas trouver meilleur dĂ©cor pour l’histoire de mes personnages. J’ai installĂ© Nestor au cƓur de la promiscuitĂ© la plus criarde pour qu’il y apparaisse comme la singularitĂ© la plus probante. J’ai aimĂ© l’entourer d’amour et de camaraderie lĂ  oĂč, parfois, on le renvoie d’emblĂ©e Ă  sa caricature. C’est prĂ©cisĂ©ment dans l’adversitĂ© que Nestor puise la force de relever les dĂ©fis.

AprĂšs des Ɠuvres marquĂ©es par la guerre et la violence, ce roman adopte un ton plus personnel. Qu’est-ce qui vous a amenĂ© Ă  cette transition ?

Il n’y a pas de transition. J’aime prendre le risque de me diversifier. Je me sens Ă  l’aise dans tous les genres littĂ©raires et je passe avec bonheur du roman classique au polar, de la biographie Ă  la nouvelle, de ‘‘Cousine K’’ Ă  ‘‘L’Olympe des infortunes’’ aux styles totalement diffĂ©rents. C’est ma façon Ă  moi de mettre Ă  l’épreuve mon potentiel.

Nestor trouve refuge dans l’écriture. Est-ce un Ă©cho Ă  votre propre parcours ?

L’écriture, pour moi, n’a pas Ă©tĂ© qu’un refuge. C’était surtout de l’insubordination caractĂ©risĂ©e, une question existentielle. J’ai Ă©tĂ© soldat dĂšs l’ñge de neuf ans. J’ai Ă©voluĂ© dans une Ă©cole-caserne qui me prĂ©destinait Ă  une carriĂšre d’officier, un monde aux antipodes de la vocation d’écrire, or, j’étais nĂ© pour Ă©crire. Fallait-il renoncer Ă  cette fibre naturelle ou bien la nourrir contre vents et marĂ©es ? Je crois avoir optĂ© pour ce qui, aujourd’hui, me venge de ce que le sort m’avait confisquĂ© Ă  un Ăąge oĂč je ne pouvais que subir et me taire.

Quel message cherchez-vous Ă  transmettre sur la perception de la diffĂ©rence et la quĂȘte de soi?

Il n’y pas de message, il y a un constat. C’est l’éternel «ĂȘtre ou ne pas ĂȘtre» auquel je reviens avec instance. Je n’invente rien, je ne fais que rappeler ce qui est censĂ© nous aider Ă  nous relever lorsqu’on flĂ©chit.

« Coeur d’amande Â» co-Ă©ditĂ© en France, en Tunisie et en AlgĂ©rie.

Comment jugez-vous l’accueil rĂ©servĂ© Ă  votre roman par les lecteurs et la critique ?

Il a Ă©tĂ© trĂšs bien accueilli par le lectorat malgrĂ© qu’il ait Ă©tĂ© copieusement ignorĂ© par la presse parisienne. Je n’ai fait que deux radios et cinq petites minutes Ă  La Grande Librairie, sur un plateau inappropriĂ©. Mais bon, on ne va pas soulever encore et encore les tapis pour voir si les trappes sont toujours cadenassĂ©es ou pas. J’ai un lectorat qui me soutient et ça me convient trĂšs bien comme ça. Par ailleurs, la critique a Ă©tĂ© trĂšs enthousiasmante en Belgique et en Suisse. Le roman continue son petit bonhomme de chemin, persuadĂ© d’atteindre tranquillement et les cƓurs et les esprits.

Votre Ɠuvre, souvent classĂ©e dans le genre du roman noir engagĂ©, explore des thĂ©matiques politiques et sociĂ©tales profondes. Que reprĂ©sente pour vous le prix Pepe Carvalho, et pensez-vous que la reconnaissance du genre policier a Ă©voluĂ© ces derniĂšres annĂ©es ?

Il vous suffit de jeter un coup d’Ɠil sur la liste des rĂ©cipiendaires de ce prix pour constater combien il est prestigieux. Que des gĂ©ants de la littĂ©rature, en dĂ©pit des sĂ©grĂ©gations intellectuelles. En vĂ©ritĂ©, il n’y a pas de genre mineur en littĂ©rature, ni de «blanche» ni de «noire», il n’y a que le talent. Le polar m’a appris sur la nature humaine et sur les arcanes des sociĂ©tĂ©s autant que les romans classiques. Je suis fier de rejoindre des auteurs tels qu’Andrea Camilleri, Henning Mankell, James Ellroy, Joyce Carol Oates (finaliste du prix Nobel 2024), Denis Lehane, Michael Connelly, et d’autres rĂ©fĂ©rences incontestĂ©es.

Travaillez-vous sur un nouveau roman dans la mĂȘme veine ou envisagez-vous d’explorer d’autres thĂ©matiques ?

Le 2 avril, aux Ă©ditions Mialet-Barrault, sortira ‘‘Morituri’’ dans une nouvelle mouture, rĂ©ajustĂ©e et enrichie d’une centaine de pages. ParallĂšlement, je suis en train de finir la nouvelle version de ‘‘Double blanc’’, largement remaniĂ©e. Le commissaire Brahim Llob me manque atrocement. Son humour et son air dĂ©sabusĂ© Ă©veillaient en moi ce courage et cette luciditĂ© qui m’avaient permis de tenir debout durant la dĂ©cennie noire. J’ai envie de le ressusciter et d’aller de l’avant en laissant derriĂšre moi le chahut d’une humanitĂ© dĂ©raisonnable et suicidaire qui, du jour au lendemain et sans crier gare, aura mis sous scellĂ©s sa conscience et ses valeurs afin que naisse, Ă  la nuit qui s’avance, le spectre des illusions perdues. Ce sera ma façon, Ă  moi, de faire un pied de nez aux absurditĂ©s zĂ©lĂ©es et de dire non Ă  ce Nouvel ordre mondial qui, sans morale et sans interdits, risque de compromettre le devenir de nos enfants et des gĂ©nĂ©rations prochaines.

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City Cars certifiée MSI 20000 par Coficert

Dans un communiquĂ© publiĂ© le 11 mars 2025, Coficert France a annoncĂ© avoir remis Ă  la sociĂ©tĂ© City Cars le certificat de conformitĂ© MSI 20000 – La Norme internationale dĂ©diĂ©e Ă  la qualitĂ© de la situation financiĂšre des entreprises et des institutions. (Photo de gauche Ă  droite : Abdelaziz Charrad, Cristian Mocanu, Souheil Skander, Mohamed Riadh Annabi, Chekib Abbes, Amine El Kadhi).

La sociĂ©tĂ© City Cars reçoit sa premiĂšre certification Ă  la norme MSI 20000, dĂ©livrĂ©e par l’organisme de certification français spĂ©cialisĂ© en certifications financiĂšres et extra financiĂšres; suite Ă  une Ă©valuation financiĂšre, ayant permis de rĂ©vĂ©ler, de façon justifiĂ©e et argumentĂ©e, la conformitĂ© du concessionnaire automobile Ă  la norme MSI 20000. Une rĂ©alisation de valeur et d’impact, pour la consolidation et le dĂ©veloppement des activitĂ©s du concessionnaire, reprĂ©sentant et distributeur, unique et officiel de Kia en Tunisie.

Cette certification atteste de l’application des bonnes pratiques financiĂšres sectorielles de City Cars et de la conformitĂ© d’un des principaux importateurs et distributeurs automobile en Tunisie aux exigences du standard financier MSI 20000, construit sur les axes de la soliditĂ© et de la performance financiĂšre.

Norme fondée sur des critÚres financiers objectifs

La commission de dĂ©libĂ©ration, qui s’est tenue lundi 17 fĂ©vrier Ă  Paris, s’est alignĂ©e Ă  l’avis favorable Ă©mis par les homologues et correspondants certificateurs Ă  Tunis, validant ainsi formellement la dĂ©cision de certification.

Le certificat de conformitĂ© MSI 20000 a Ă©tĂ© remis par Souheil Skander, directeur gĂ©nĂ©ral de Coficert, Ă  Mohamed Riadh Annabi, directeur gĂ©nĂ©ral de City Cars, Ă  l’occasion d’une cĂ©rĂ©monie officielle orchestrĂ©e au sein du siĂšge de City Cars.

La norme MSI 20000 est portĂ©e, diffusĂ©e et rĂ©gulĂ©e par l’IGSF (International Group for Sustainable Finance), au Luxembourg. La norme, fondĂ©e sur une batterie de critĂšres financiers objectifs, organisĂ©s autour d’une analyse financiĂšre complĂšte, renseigne sur la qualitĂ© de la situation financiĂšre des entitĂ©s Ă©conomiques.

L’approche d’évaluation repose sur la mesure de la soliditĂ© financiĂšre d’une part et celle de la performance d’autre part.

Le certificat MSI 20000 se prĂ©sente comme un indicateur de rĂ©fĂ©rence pour les opĂ©rateurs Ă©conomiques en quĂȘte de repĂšres financiers fiables et indĂ©pendants en matiĂšre de solvabilitĂ©, de rentabilitĂ© et de rĂ©silience. 

Adéquation globale de la structure des actifs

Techniquement, au fil des exercices, le Top management de City Cars a su, ces derniĂšres annĂ©es, maintenir sa position et inscrire continuellement le concessionnaire parmi les leaders commerciaux sur le marchĂ© automobile tunisien, mais Ă©galement parmi les Ă©tablissements ayant les meilleurs scores en matiĂšre de gouvernance financiĂšre du secteur.

Dans le cadre du processus de certification, l’analyse des actifs de la sociĂ©tĂ© a relevĂ© une adĂ©quation globale de la structure des actifs de l’établissement avec les fondamentaux sectoriels et ses contraintes inhĂ©rentes.

Le mix financement de City Cars reste particuliĂšrement sain, basĂ© sur un cycle d’exploitation performant et une crĂ©ation de liquiditĂ© positive.

Par ailleurs, la mission a notĂ© une consolidation de la maitrise des risques commerciaux de City Cars ainsi qu’une reprise positive en matiĂšre de gestion et de couverture des passifs financiers Ă  long terme.

Un schéma de rentabilité solide

Pour ce qui est de la performance financiĂšre, City Cars prĂ©sente un schĂ©ma de rentabilitĂ© solide, basĂ© sur une marge commerciale trĂšs satisfaisante, une maitrise des charges opĂ©ratoires et des charges financiĂšres, ainsi qu’une confortable marge d’exploitation. 

La certification MSI 20000, particuliĂšrement observĂ©e et apprĂ©ciĂ©e des acteurs Ă©conomiques et financiers internationaux, se prĂ©sente comme un gage d’assurance, venant sĂ©curiser l’ensemble des parties prenantes d’un Ă©cosystĂšme.

Une certification stratĂ©gique pour City Cars, qui arrive Ă  une pĂ©riode charniĂšre et Ă  un moment oĂč le secteur automobile connait une mutation profonde,  permettant ainsi de valoriser la sociĂ©tĂ© et consolider ses relations avec ses partenaires et ses actionnaires.

City Cars est une sociĂ©tĂ© anonyme cotĂ©e en bourse depuis 2013, fondĂ©e en aoĂ»t 2007 en Tunisie. La sociĂ©tĂ© City Cars est le distributeur officiel de KIA en Tunisie depuis 2008,. Ses principales activitĂ©s sont l’importation, l’exportation, la commercialisation de vĂ©hicules et de piĂšces de rechange, d’accessoires et, en gĂ©nĂ©ral, tous les produits accessoires de vĂ©hicules.

MSI 20000 est la norme internationale dĂ©diĂ©e Ă  la qualitĂ© de la situation financiĂšre des entreprises. Le processus de certification MSI 20000 analyse les donnĂ©es relatives Ă  la situation financiĂšre d’une entreprise. Les cahiers des charges de la norme MSI 20000 s’articulent autour de deux axes d’évaluation : la soliditĂ© et la performance financiĂšre; deux composantes au cƓur de la rentabilitĂ©, la solvabilitĂ© et la pĂ©rennitĂ© des entreprises. La norme est rĂ©gie Ă  l’échelle internationale par l’International Group for Sustainable Finance (IGSF).

L’IGSF est une ONG Ă  but non lucratif, basĂ©e au Luxembourg, dont les activitĂ©s ont pour objectif de canaliser et d’organiser les efforts internationaux en matiĂšre de normalisation financiĂšre et extra-financiĂšre. En tant qu’entitĂ© de normalisation, elle Ɠuvre principalement sur deux volets : d’une part, l’organisation technique des normes en matiĂšre de gouvernance financiĂšre et extra-financiĂšre et, d’autre part, la diffusion des normes et des bonnes pratiques en gĂ©nĂ©ral. Les thĂ©matiques couvertes au sein de l’IGSF traitent notamment des enjeux en matiĂšre de gouvernance financiĂšre, de lutte contre la criminalitĂ© financiĂšre ou encore de responsabilitĂ© sociĂ©tale des entreprises ou organisations de tout type.

Coficert est un organisme de certification français, spĂ©cialisĂ© dans les certifications financiĂšres et extra-financiĂšres, intervenant dans plus de 40 pays. Il opĂšre historiquement avec, et aux cĂŽtĂ©s, des organismes de certification et de normalisation internationaux. L’organisme rassemble des experts qualifiĂ©s en matiĂšre de gouvernance, de lutte contre la criminalitĂ© financiĂšre et de finance durable. L’activitĂ© de Coficert couvre les thĂ©matiques suivantes : la soliditĂ© et la performance financiĂšre (MSI 20000), la responsabilitĂ© sociĂ©tale des entreprises (ESG 1000), la lutte contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme (AML 30000), la gouvernance des organisations (ISO 37000) et la lutte contre la corruption (ISO 37001).

Communiqué.

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La BM accompagne la Tunisie dans le développement du secteur des transports

La Banque mondiale (BM) va continuer à soutenir les efforts de la Tunisie pour développer son secteur des transports publics et à élargir la coopération dans la prochaine phase.

C’est ce qu’a dĂ©clarĂ© le responsable pays de la BM pour la Tunisie, Alexandre Arrobbio, lors de sa rencontre avec le ministre tunisien des Transports, Rachid Amri, dans le cadre d’une visite s’inscrivant dans le cadre de la revue Ă  mi-parcours de la mise en Ɠuvre du Programme intĂ©grĂ© de rĂ©silience aux catastrophes.

Au cours de la rĂ©union, indique un communiquĂ© du ministĂšre des Transports de Tunis, les deux parties ont discutĂ© des perspectives de coopĂ©ration dans le domaine des transports urbains, notamment des moyens d’accompagner la SociĂ©tĂ© des transports de Tunis (Transtu) dans la rĂ©alisation de ses investissements prioritaires visant Ă  renforcer sa flotte et Ă  amĂ©liorer les services aux citoyens.

La rĂ©union a portĂ© sur le Programme intĂ©grĂ© de rĂ©silience aux catastrophes, financĂ© par la BM et l’Agence française de dĂ©veloppement (AFD), notamment en ce qui concerne les projets liĂ©s Ă  l’Institut national de mĂ©tĂ©orologie (INM).

Les deux parties ont saluĂ© les progrĂšs significatifs rĂ©alisĂ©s dans la mise en Ɠuvre des projets stratĂ©giques visant Ă  moderniser et Ă  renforcer les capacitĂ©s des systĂšmes de surveillance et d’observation mĂ©tĂ©orologiques, qui contribuent Ă  amĂ©liorer la prĂ©cision des prĂ©visions mĂ©tĂ©o et la qualitĂ© des services fournis.

Ces projets comprennent l’acquisition et l’installation d’un rĂ©seau national de radars mĂ©tĂ©orologiques, la rĂ©habilitation des rĂ©seaux de transmission de donnĂ©es locaux et Ă  distance, l’acquisition d’équipements de pointe pour moderniser et dĂ©velopper les rĂ©seaux d’échange de donnĂ©es, le dĂ©veloppement du centre de prĂ©visions mĂ©tĂ©orologiques et le renforcement du rĂ©seau d’observation mĂ©tĂ©orologique dans les aĂ©roports.

Le programme comprend Ă©galement l’acquisition d’un systĂšme avancĂ© de production de donnĂ©es mĂ©tĂ©orologiques, d’une station moderne de rĂ©ception et d’utilisation d’images satellite de troisiĂšme gĂ©nĂ©ration, l’adhĂ©sion au Centre europĂ©en pour les prĂ©visions mĂ©tĂ©orologiques Ă  moyen terme et l’extension du systĂšme de gestion de la qualitĂ© ISO 9001 pour couvrir tous les domaines d’activitĂ©s et de services de l’INM.

Dans ce contexte, les deux parties ont soulignĂ© la nĂ©cessitĂ© que ce soutien s’inscrive dans un programme global abordant divers aspects de l’institution et de sa restructuration dans une vision Ă  moyen et long terme.

Tout en prĂ©sentant un certain nombre de projets liĂ©s au secteur des transports, notamment le dĂ©veloppement des infrastructures, la numĂ©risation des services et l’amĂ©lioration de la flotte, le ministre Amri a dĂ©clarĂ© que la future coopĂ©ration avec la BM s’alignerait sur les ambitions du gouvernement tunisien de renforcer son partenariat stratĂ©gique avec cette institution financiĂšre internationale, ajoutant que ces aspirations s’inscrivent dans la dĂ©marche de dĂ©veloppement du prĂ©sident Kais SaĂŻed

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Le congrÚs de la Confédération des Italiens dans le Monde se tiendra en Tunisie

Le XIVe CongrĂšs mondial de la ConfĂ©dĂ©ration des Italiens dans le Monde (CIM), principale association impliquĂ©e dans la protection et la promotion des Italiens Ă  l’étranger, se tiendra Ă  Tunis, Carthage et Hammamet du 4 au 6 avril 2025.

L’évĂ©nement, organisĂ© Ă  l’HĂŽtel El Mouradi Gammarth, verra la participation de plus de 200 dĂ©lĂ©guĂ©s de 33 pays, reprĂ©sentant environ 2000 mille associations appartenant au CIM.

Les participants dĂ©battront du rĂŽle fondamental des Italiens dans le monde en tant que ressource pour la relance Ă©conomique, culturelle et sociale de l’Italie et des pays qui les accueillent.

Le congrĂšs, qui sera coorganisĂ© par les ComitĂ©s Tunisie, se terminera par l’élection des organes statutaires de la CIM.

I. B.

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Kasserine | Le meurtrier prĂ©sumĂ© de l’enfant de 4 ans aurait avouĂ© son crime

Le meurtrier prĂ©sumĂ© de l’enfant de 4 ans Haroun Dhibi, qui a secouĂ© hier, mardi 11 mars 2025, les habitants de la citĂ© Ezzouhour Ă  Kasserine, aurait Ă©tĂ© arrĂȘtĂ© et aurait avouĂ© son crime.

Dans un communiquĂ© publiĂ© aujourd’hui, mercredi 12 mars, la direction gĂ©nĂ©rale de la Garde nationale a indiquĂ© qu’aussitĂŽt le corps de l’enfant retrouvĂ©, hier soir vers 20h15, dans un terrain vague non loin du lieu de sa disparition, les soupçons se sont dirigĂ©s vers un individu particulier qui a Ă©tĂ© rapidement arrĂȘtĂ© et est passĂ© aux aveux.

L’arme du crime et les vĂȘtements que le prĂ©sumĂ© tueur portait lors des faits ont Ă©tĂ© saisis pour les besoins de l’enquĂȘte, ajoute le communiquĂ©.

I. B.

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Tunisie | Le Mufti ne peut pas annuler le rituel de l’Aïd Al-Adha

La Chambre nationale des bouchers a cru devoir consulter le Diwan Al-Iftaa, l’autoritĂ© religieuse en Tunisie incarnĂ©e par le mufti de la rĂ©publique, sur la possibilitĂ© de faire annuler le rituel de l’AĂŻd Al-Adha cette annĂ©e en raison des prix Ă©levĂ©s des moutons sacrificiels et pour prĂ©server les ressources animales devenues rares dans le pays. Mais elle a dĂ» dĂ©chanter une nouvelle fois.

Dans un communiquĂ©, Diwan Al-Iftaa a dĂ©menti, mardi 11 mars 2025, toutes les rumeurs sur l’annulation du rituel du sacrifice de la fĂȘte de l’AĂŻd Al-Adha, rappelant qu’il s’agit d’une Sunna consolidĂ©e, c’est-Ăš-dire une pratique inscrite dans la loi islamique.

Pour cette institution religieuse officielle, chargĂ©e d’émettre des avis juridiques islamiques, appelĂ©s fatwas, sur des questions concernant la loi islamique et la vie sociale, «le sacrifice est une Sunna confirmĂ©e, que les musulmans accomplissent selon leurs moyens».

Il y a deux ans dĂ©jĂ , le mufti de la rĂ©publique, Hichem Ben Mahmoud, avait rĂ©pondu de la mĂȘme maniĂšre Ă  cette mĂȘme question.

Crise Ă©conomique ou pas, cheptel insuffisant ou pas, prix Ă©levĂ©s ou pas, ce n’est pas une autoritĂ© religieuse qui pourrait prendre la responsabilitĂ© de lĂ©gifĂ©rer Ă  propos d’une telle annulation. C’est Ă  l’autoritĂ© politique, c’est-Ă -dire le pouvoir exĂ©cutif que ces chers bouchers, soucieux de prĂ©server les ressources animales, auraient dĂ» ou devraient s’adresser.

Au Maroc, c’est la plus haute autoritĂ© du pays,le roi Mohammed VI, qui a rĂ©cemment invitĂ© les citoyens Ă  ne pas accomplir le traditionnel sacrifice de bĂ©liers lors de l’AĂŻd al-Adha, prĂ©vu me 6 juin prochain. Il faut dire qu’au Maroc, prince des croyants, est une autoritĂ© Ă  la fois religieuse et profane.  

I. B.    

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PalmarĂšs du 23e Festival de la chanson tunisienne

L’artiste Mohamed Chalghmi a remportĂ© le Microphone d’Or de la 23e  Ă©dition du Festival de la chanson tunisienne pour une chanson qui s’intitule ‘‘Hobbek Zed’’, Ă©crite par Habib Mahnouch et composĂ©e par Zied Gharsa. Le prix dotĂ© d’une rĂ©compense de 40 000 dinars a Ă©tĂ© remis au vainqueur par le compositeur Tahar Guizani, prĂ©sident de cette Ă©dition.  

Six Ɠuvres musicales ont Ă©tĂ© couronnĂ©es au terme de cette Ă©dition 2025 du Festival de la chanson tunisienne. Trois catĂ©gories Ă©taient en lice : la nouvelle chanson, morceau instrumental et chant individuel.

Le jury prĂ©sidĂ© par le poĂšte Mouldi Hassine Ă©tait composĂ© du musicien et compositeur Nabil Abdelmoula, de la chanteuse Ayda Niati, du maestro Mohamed Lassoued et de l’arrangeur musical Khaled Kalboussi.

Le palmarĂšs de cette Ă©dition 2025 organisĂ©e sur quatre jours, du 8 au 11 mars 2025, a Ă©tĂ© dĂ©voilĂ©, hier soir, au cours d’une cĂ©rĂ©monie organisĂ©e au ThĂ©Ăątre de l’OpĂ©ra de Tunis, Ă  la CitĂ© de la Culture et retransmise en direct Ă  la TĂ©lĂ©vision nationale.

Le Microphone d’argent (30 000 dinars) a Ă©tĂ© remis par l’artiste Noureddine Beji Ă  Hassen SaĂąda pour la chanson ‘‘Ghram’’, Ă©crite et composĂ©e par Kamel Taghouti, et arrangĂ©e par Riadh Bedoui..

Le Microphone de bronze (20 000 dinars) a Ă©tĂ© remis par le maestro Mohamed Bouslama Ă  Naceur Landolsi pour la chanson ‘‘Alzheimer’’, Ă©crite par BĂ©chir Farah, composĂ©e par Seifeddine Enqira et arrangĂ©e par Chokri Boudidah.

Le Prix du public (8 000 dinars) a Ă©tĂ© remis par le journaliste et animateur Ă  la Radio Nationale Habib Jegham Ă  Boutheina Nabouli pour la chanson ‘‘Rih Es-Sed’’, Ă©crite par Cyrine Chekili, composĂ©e et arrangĂ©e par Mohamed Ben Salha.

Dans les deux autres Ă©preuves, le prix de la Meilleure composition (10 000 dinars) a Ă©tĂ© remis par le compositeur Abderrahmane Ayadi Ă  Baha Eddine Ben Fadhel pour son Ɠuvre instrumentale ‘‘Achawq’’ arrangĂ©e par Zied chagouani. Et celui de la Meilleure interprĂ©tation individuelle (5 000 dinars) a Ă©tĂ© remis par la chanteuse Nabiha Karaouli Ă  DoĂąa Feriani pour ‘‘Yalli Dhalemni’’, reprise de la cĂ©lĂšbre chanson de feu Ali Riahi.

Les Ɠuvres candidates ont Ă©tĂ© sĂ©lectionnĂ©es parmi un total de 25 Ɠuvres dans les trois compĂ©titions au programme.

Lors de cette soirĂ©e de clĂŽture, l’Orchestre Symphonique tunisien (OST), sous la direction de Mohamed Bouslama, a prĂ©sentĂ© une Ɠuvre instrumentale qui s’intitule ‘‘Alhan’’ et jouĂ© les gĂ©nĂ©riques d’anciens et cĂ©lĂšbres feuilletons tunisiens. La chanteuse Nabiha Karaouli, invitĂ©e d’honneur de la soirĂ©e, a interprĂ©tĂ© un bouquet de ses chansons les plus connues.

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Evolution de l’IA en Tunisie | Promesses et enjeux pour les jeunes

Dans un monde en perpĂ©tuelle mutation, la Tunisie, comme le reste du monde, se trouve Ă  l’aube d’une rĂ©volution numĂ©rique marquĂ©e par le dĂ©veloppement rapide de l’intelligence artificielle (IA). Cette avancĂ©e technologique, qui touche des domaines aussi variĂ©s que l’éducation, la santĂ© et l’agriculture, offre des perspectives d’innovation et de dĂ©veloppement pour le pays. NĂ©anmoins, l’essor de l’IA soulĂšve Ă©galement des questions quant Ă  son impact sur les enfants et les jeunes, et incite Ă  repenser l’encadrement de son utilisation dans le milieu scolaire.

Aymen Achouri

Outils d’avenir pour l’éducation et le dĂ©veloppement : l’IA permet aujourd’hui aux Ă©tablissements Ă©ducatifs d’innover dans leurs mĂ©thodes pĂ©dagogiques. GrĂące Ă  des applications intelligentes, les enseignants peuvent adapter leurs cours en fonction des besoins spĂ©cifiques de chaque Ă©lĂšve, favorisant ainsi un apprentissage personnalisĂ© et interactif. Ces outils numĂ©riques offrent la possibilitĂ© de suivre de prĂšs les progrĂšs des Ă©tudiants, d’identifier rapidement les lacunes et d’ajuster les programmes en consĂ©quence.

Par ailleurs, l’utilisation de l’IA dans l’analyse des donnĂ©es scolaires contribue Ă  une meilleure gestion des ressources pĂ©dagogiques et Ă  l’optimisation des mĂ©thodes d’enseignement.

Risques d’une utilisation non encadrĂ©e :  cette transition numĂ©rique n’est pas sans dĂ©fis. L’exposition prĂ©coce etprolongĂ©e des enfants aux Ă©crans et aux applications d’IA peut conduire Ă  une dĂ©pendanceaux technologies, limitant ainsi le dĂ©veloppement d’interactions sociales rĂ©elles. De plus, lacollecte et l’exploitation de donnĂ©es personnelles par certains outils posent des questions deconfidentialitĂ© et de sĂ©curitĂ©.

Les experts insistent sur la nĂ©cessitĂ© d’encadrerrigoureusement l’usage de ces technologies afin de prĂ©server la santĂ© mentale et lebien-ĂȘtre des jeunes, tout en garantissant que ces outils restent des complĂ©mentspĂ©dagogiques et non des substituts aux compĂ©tences essentielles.

Restrictions mises en place dans certains pays : face Ă  ces prĂ©occupations, plusieurs pays ont choisi d’instaurer des restrictions ciblĂ©es quant Ă  l’utilisation des outils d’IA dans le cadre scolaire.

Par exemple, en Italie, certaines autoritĂ©s locales ont temporairement limitĂ© l’accĂšs Ă  des applications basĂ©es sur l’IA lors des pĂ©riodes d’examens, afin de prĂ©venir toute tentative de tricherie et de protĂ©ger l’intĂ©gritĂ© du processus Ă©ducatif.

De mĂȘme, dans divers Ă©tablissements en France, des mesures spĂ©cifiques encadrent l’usage de ces technologies pour Ă©viter une sur-dĂ©pendance et garantir que les Ă©lĂšves continuent Ă  dĂ©velopper leurs propres compĂ©tences critiques et crĂ©atives.

Ces exemples illustrent une volonté internationale de concilier innovation technologique et préservation des méthodes pédagogiques traditionnelles.

Nostalgie d’une Ă©poque d’ingĂ©niositĂ© enfantine : il est intĂ©ressant de se rappeler qu’autrefois, les enfants ne se limitaient pas Ă  consommer passivement des contenus numĂ©riques. Ils inventaient leurs propres jeux et fabriquaient eux-mĂȘmes des jouets Ă  partir de matĂ©riaux simples, laissant libre cours Ă  leur imagination. Ce mode de jeu, fondĂ© sur la crĂ©ativitĂ© et l’interaction sociale, favorisait le dĂ©veloppement de compĂ©tences essentielles telles que la rĂ©solution de problĂšmes, la coopĂ©ration et l’autonomie. Le contraste avec l’ùre numĂ©rique actuelle rappelle l’importance de maintenir un Ă©quilibre entre l’utilisation des technologies modernes et le retour Ă  des activitĂ©s ludiques et crĂ©atives.

Vers un Ă©quilibre harmonieux entre innovation et tradition : l’évolution de l’IA en Tunisie reprĂ©sente une formidable opportunitĂ© pour moderniser l’éducation et stimuler l’innovation. Toutefois, pour que ces avancĂ©es profitent rĂ©ellement Ă  la jeunesse, il est crucial d’adopter une approche mesurĂ©e et Ă©quilibrĂ©e. En s’inspirant des mesures restrictives mises en place dans certains pays et en valorisant les mĂ©thodes de jeu traditionnelles, la Tunisie peut offrir Ă  ses enfants un environnement Ă©ducatif qui allie le meilleur de la technologie et l’essence mĂȘme de la crĂ©ativitĂ© humaine.

En conclusion, l’essor de l’IA ouvre la voie Ă  des transformations significatives dans notre sociĂ©tĂ©. Pour que ces changements soient bĂ©nĂ©fiques, il convient de mettre en Ɠuvre des politiques Ă©ducatives et rĂ©glementaires qui encadrent l’utilisation des technologies tout en prĂ©servant l’esprit inventif et les interactions humaines qui ont toujours constituĂ© le socle du dĂ©veloppement des jeunes gĂ©nĂ©rations.

* Expert en management, relation et coaching client.

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Les Ă©leveurs tunisiens ont besoin d’un revenu minimal

Les prix des viandes rouges ont atteint des records et mĂȘme pour les classes aisĂ©es, ce produit est devenu un luxe. Le gouvernement s’est tournĂ© vers l’importation pour combler les besoins et rĂ©guler le marchĂ©, une solution facile mais nĂ©faste Ă  moyen et long terme et qui ne rĂšgle pas le problĂšme de coĂ»t. Pourtant, des solutions existent.

Atef Hannachi *

Rappelons que les prix en gĂ©nĂ©ral et ceux des viandes rouges ont augmentĂ© suite Ă  la dĂ©gradation du taux de change du dinar, qui a perdu prĂšs de 50% de sa valeur depuis 2010 face au dollar et Ă  l’euro. C’est l’une des causes principales de la hausse des prix des aliments pour bĂ©tail importĂ©s. Mais que  fait l’Etat, qui est censĂ© protĂ©ger notre agriculture et notre cheptel, dont une bonne partie est en train d’ĂȘtre sacrifiĂ©e, les Ă©leveurs ne parvenant plus Ă  nourrir adĂ©quatement leurs bĂȘtes.  

Evolution du cheptel tunisien en nombre de tĂȘtes (2014-2022) :

Source : Ministùre de l’Agriculture.

Ce tableau dĂ©montre la dĂ©gradation continue de notre cheptel, et l’appauvrissement des Ă©leveurs.

Pour ne rien arranger, le secteur des engrais est contrĂŽlĂ© par des sociĂ©tĂ©s privĂ©es, ce qui a poussĂ© les autoritĂ©s Ă  crĂ©er l’Office national des aliments du bĂ©tail, une initiative visant Ă  rĂ©soudre les problĂšmes chroniques liĂ©s Ă  la production locale, Ă  l’importation et Ă  la distribution des aliments pour bĂ©tail, mais il  n’a encore rien changĂ© Ă  la situation.

L’analyse de la structure des fermes en Tunisie (voir tableau ci-dessous) dĂ©montre une concentration du cheptel chez les petits agriculteurs, qui n’ont pas les moyens adĂ©quats pour faire vivre convenablement leurs bĂȘtes.

Structure des fermes en Tunisie :

Dimension des fermes d’élevage bovin en Tunisie :

En Europe, il existe la politique agricole commune (PAC) lancĂ©e depuis 1962. Son premier pilier et le plus important, puisqu’il reprĂ©sente les trois quarts du budget, concerne principalement les aides directes aux agriculteurs, visant Ă  leur donner un revenu minimum garanti.

En Tunisie, les autoritĂ©s ne peuvent pas garantir ce revenu minimum garanti. Que faire pour aider les petits Ă©leveurs et empĂȘcher qu’ils ne vendent leurs bĂȘtes, comme ils sont en train de le faire depuis plusieurs annĂ©es ? La seule solution que j’entrevois dans l’immĂ©diat, c’est le plafonnement du prix de vente des aliments pour bĂ©tail suite Ă  une Ă©tude des marges au niveau des importations de l’Etat.

* Expert comptable.

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Médina des LumiÚres | Focus sur les richesses de la médina de Tunis

Du 15 au 22 mars 2025, dans diffĂ©rents sites de la MĂ©dina de Tunis, classĂ©e au patrimoine mondial de l’Unesco, se dĂ©roulera la 4e Ă©dition de «MĂ©dina des LumiĂšres», un Ă©vĂ©nement organisĂ© Ă  l’occasion du mois sacrĂ© musulman du Ramadan qui rassemble des acteurs des secteurs public et privĂ© pour promouvoir le cƓur historique de la capitale en tant que destination touristique et faire connaĂźtre au grand public ses richesses culturelles. VidĂ©o.

Il s’agit d’une initiative conjointe entre le ministĂšre allemand de la CoopĂ©ration Ă©conomique et du DĂ©veloppement et l’Union europĂ©enne, mise en Ɠuvre par le ministĂšre du Tourisme et l’Office national tunisien du tourisme (ONTT) en collaboration avec la municipalitĂ© de Tunis et la GIZ, l’Agence de coopĂ©ration allemande pour le dĂ©veloppement, dans le cadre du projet de promotion du tourisme durable en Tunisie et du programme europĂ©en Tounes Wijhetouna.

La Destination Management Organisation (DMO), organisatrice de l’évĂ©nement cette annĂ©e, a annoncĂ© une programmation riche et variĂ©e, rĂ©partie sur diffĂ©rents sites emblĂ©matiques de la MĂ©dina, soulignant le succĂšs des Ă©ditions prĂ©cĂ©dentes, qui ont attirĂ© plus de 8 000 visiteurs chaque soir.

Des illuminations artistiques sublimeront des sites emblématiques tels que Bab Bhar, Bab Mnara et la célÚbre mosquée Zitouna, offrant aux visiteurs une redécouverte inédite de ces joyaux architecturaux.

Une programmation immersive de concerts, projections de films, conférences thématiques et expériences gastronomiques rythmeront cette édition.

Le marchĂ© des artisans est un autre moment fort de l’évĂ©nement, qui comprend Ă©galement une aire de restauration qui servira aux visiteurs des plats traditionnels du Ramadan, crĂ©ant une atmosphĂšre conviviale. Certains Ă©vĂ©nements seront payants, d’autres seront gratuits, prĂ©cisent les organisateurs.

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Tunisie | SaĂŻed impute la dĂ©gradation de l’environnement Ă  des «gangs de la corruption»  

Le prĂ©sident Kais SaĂŻed admet que la situation environnementale en Tunisie est «de plus en plus dĂ©gradĂ©e chaque jour», notant qu’à la suite de sa visite Ă  GabĂšs, 1000 tonnes de dĂ©chets ont Ă©tĂ© Ă©vacuĂ©es en une seule journĂ©e, Ce qui prouve que les choses pourraient ĂȘtre «considĂ©rablement amĂ©liorĂ©es». VidĂ©o.

Le prĂ©sident de la rĂ©publique a tenu ce discours lors de sa rencontre, lundi 10 mars 2025, au palais de Carthage, avec le ministre de l’IntĂ©rieur, Khaled Nouri, en charge des collectivitĂ©s locales, et son collĂšgue de l’Environnement, Habib Abid.

Selon la vidĂ©o de la rencontre diffusĂ©e par le Palais de Carthage, le chef de l’Etat a appelĂ© les deux membres du gouvernement Ă  intensifier leurs efforts dans le secteur de l’environnement, Ă  protĂ©ger la bande cĂŽtiĂšre et Ă  rappeler Ă  leurs responsabilitĂ©s les agents de l’Etat qui ne s’acquittent pas de leurs devoirs, pointant plutĂŽt des manquements humains qu’un manque de moyens, dont se plaignent souvent les institutions publiques en charge de la propretĂ© de l’environnement, notamment les municipalitĂ©s dont les conseils Ă©lus en 2018 ont Ă©tĂ© dissouts par dĂ©cision prĂ©sidentielle en 2022 et n’ont pas Ă©tĂ© remplacĂ©s depuis.

Habib Abid.
Khaled Nouri.

Le chef de l’Etat a mis l’accent sur le rĂŽle des municipalitĂ©s, gĂ©rĂ©es depuis trois ans par des secrĂ©taires gĂ©nĂ©raux, ainsi que celui des autoritĂ©s centrales et locales et des diffĂ©rentes structures en charge de l’environnement, qui ne s’acquittent pas toutes de leurs missions comme elles devraient le faire.

Le prĂ©sident, qui a Ă©voquĂ© ses visites dans plusieurs rĂ©gions, notamment l’Ariana, Tunis et GabĂšs, oĂč il avait constatĂ© une certaine dĂ©gradation de la situation environnementale, a Ă©galement rappelĂ© la participation des citoyens Ă  travers le pays aux campagnes nationales de nettoyage en janvier 2011 et aux lendemains des Ă©lections prĂ©sidentielles de 2019, qui l’ont vu accĂ©der au Palais de Carthage. Lors de ces campagnes, il a dĂ©celĂ© ce qu’il a qualifiĂ© de «rĂ©conciliation des citoyens avec les espaces publics», tout en dĂ©plorant que cette rĂ©conciliation ait Ă©tĂ© rapidement mise Ă  mal par ce qu’il a appelĂ© des «gangs de corruption» soucieux de «faire avorter cette rĂ©volution culturelle», sans prĂ©ciser de qui il parle au juste.

L’Apal dĂ©truit l’environnement

Le prĂ©sident a mis en avant le rĂŽle des autoritĂ©s locales et appelĂ© les secrĂ©taires gĂ©nĂ©raux des communes Ă  assumer leurs responsabilitĂ©s, mettant en garde contre toute nĂ©gligence de leur part concernant la situation environnementale et menaçant de limogeage tous ceux et celles qui ne s’acquitteront pas de leurs devoirs envers les citoyens.

Tout en soulignant la nĂ©cessitĂ© de mesures rapides et concrĂštes pour rĂ©soudre la crise environnementale, SaĂŻed a Ă©galement Ă©voquĂ© le rĂŽle de l’Office national de l’assainissement (Onas), affirmant que certaines de ses rĂ©alisations sont en perte de vitesse, Ă  l’instar de l’Agence de protection du littoral (Apal), qu’il a accusĂ©e de «dĂ©truire le littoral».

I. B.

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Tunisie | Préparatifs pour la récolte céréaliÚre de 2025

La saison des grandes cultures a bien dĂ©marrĂ© avec de bonnes prĂ©cipitations durant l’automne et l’hiver, enregistrĂ©es aprĂšs plusieurs annĂ©es de sĂ©cheresse. Les rĂ©coltes de cĂ©rĂ©ales promettent donc d’ĂȘtre bonnes, encore faut-il se donner les moyens de bien les gĂ©rer. En Ă©vitant notamment d’en gaspiller une partie, comme ce fut le cas durant certaines annĂ©es
    

C’est dans ce contexte qu’un conseil ministĂ©riel restreint s’est rĂ©uni, lundi 10 mars 2024, au Palais du gouvernement Ă  la Kasbah, qui a dĂ©crĂ©tĂ© une sĂ©rie de mesures visant Ă  assurer la collecte de la rĂ©colte cĂ©rĂ©aliĂšre de 2025.

Parmi ces mesures figure l’ajout d’un nouvel article Ă  la dĂ©cision conjointe des ministres de l’Agriculture, de l’Économie et du Commerce concernant le cahier des charges relatif Ă  la pratique de l’activitĂ© collecte des cĂ©rĂ©ales, portant prorogation, de trois ans, du dĂ©lai imparti. Cette prorogation vise Ă  permettre aux centres de collecte de satisfaire les conditions requises et aux collecteurs d’exercer leur activitĂ© conformĂ©ment aux textes lĂ©gislatifs, rĂ©glementaires et contractuels en vigueur, indique un communiquĂ© de la prĂ©sidence du gouvernement.

Le conseil ministĂ©riel a, en outre, dĂ©cidĂ© la crĂ©ation d’une commission centrale et d’autres rĂ©gionales pour les centres de collecte en activitĂ© avant l’entrĂ©e en vigueur du cahier des charges prĂ©citĂ©, en attendant la rĂ©vision de la dĂ©cision conjointe.

Une autre commission relevant de l’Office des cĂ©rĂ©ales sera mise pour les nouveaux centres de collecte crĂ©Ă©s aprĂšs la publication du cahier des charges.

Le conseil a dĂ©cidĂ© d’examiner, en coordination avec le ministĂšre de l’IntĂ©rieur, la suspension du plafonnement de la charge des camions de transport de cĂ©rĂ©ales Ă  22 tonnes, afin d’optimiser leur capacitĂ© de charge. Et a recommandĂ© aux agriculteurs du secteur privĂ© de commencer l’approvisionnement en ressources fourragĂšres, afin que cette opĂ©ration ne coĂŻncide pas avec la pĂ©riode de collecte des cĂ©rĂ©ales en juin et juillet 2025, le but Ă©tant de mobiliser un plus grand nombre de camions pour le transport des cĂ©rĂ©ales.

Le conseil a, en outre, dĂ©cidĂ© de renforcer le rĂŽle de la SociĂ©tĂ© nationale des chemins de fer tunisiens (SNCFT) dans le systĂšme cĂ©rĂ©alier pour faciliter la collecte, le transport, l’écoulement des cĂ©rĂ©ales et de crĂ©er des commissions rĂ©gionales, afin d’inspecter les centres de collecte et d’évaluer leur capacitĂ© Ă  recevoir la rĂ©colte.

Le ministre de l’Agriculture, des Ressources hydrauliques et de la PĂȘche, Ezzeddine Becheikh, a indiquĂ© que la capacitĂ© totale de collecte des cĂ©rĂ©ales est estimĂ©e Ă  environ 7,63 millions de quintaux, prĂ©cisant que des capacitĂ©s de stockage supplĂ©mentaires d’environ 548 000 quintaux ont Ă©tĂ© recensĂ©es dans les zones de production des gouvernorats de BĂ©ja, Siliana, Jendouba, Bizerte, Kairouan et Zaghouan.

Il a Ă©galement soulignĂ© que la capacitĂ© de stockage exploitĂ©e par l’Office des cĂ©rĂ©ales s’élĂšve Ă  environ 4,3 millions de quintaux, en plus de capacitĂ©s de stockage supplĂ©mentaires d’environ 475 000 quintaux.

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La stratĂ©gie de Kais SaĂŻed de compter sur nous-mĂȘmes pourrait-elle rĂ©ussir ?

En dĂ©cidant rĂ©cemment de rompre toute collaboration avec le FMI, le PrĂ©sident Kais SaĂŻed a pris le pari en notre nom Ă  tous de compter sur nous-mĂȘmes, non seulement pour rembourser notre dette extĂ©rieure et Ă©viter ainsi le passage humiliant devant le Club de Paris pour nĂ©gocier le rĂ©Ă©chelonnement de notre dette publique, mais aussi pour relancer la croissance Ă©conomique et amĂ©liorer le niveau de vie de la population, en particulier des catĂ©gories sociales Ă  faibles revenus pour la dĂ©fense desquelles il a cru bon de prendre cette dĂ©cision. A-t-on une chance sĂ©rieuse de relever ce dĂ©fi? RĂ©ponse objective d’un Ă©conomiste universitaire basĂ©e sur les enseignements de la science Ă©conomique et loin de tout discours populiste.

Dr Sadok Zerelli *

Il convient de faire remarquer dĂšs l’introduction de cet article qu’il ne s’agit point d’une «stratĂ©gie», dans le sens oĂč elle n’est pas basĂ©e sur une Ă©tude des potentialitĂ©s de dĂ©veloppement de l’économie nationale, une vision Ă©conomique claire et un modĂšle de dĂ©veloppement prĂ©cis, mais plutĂŽt d’un pari pris par notre PrĂ©sident en notre nom Ă  tous,  qui ne rĂ©sulte pas d’un libre choix mais qui nous est imposĂ© par les circonstances que traverse notre pays : isolement diplomatique de plus en plus grand (qui se rappelle du dernier chef d’État qui nous a rendu visite ou du dernier voyage de notre PrĂ©sident qui boude mĂȘme les sommets arabes et africains, alors que la Tunisie est directement concernĂ©e par ces sommets?), impossibilitĂ© pratique d’accĂ©der dĂ©sormais au marchĂ© financier international Ă  des taux d’intĂ©rĂȘt raisonnables, indiffĂ©rence Ă  notre sort des bailleurs de fonds multinationaux et bilatĂ©raux, y compris des pays «frĂšres et amis» ou qui se disaient comme tels, etc.

Les raisons de la rupture des relations avec le FMI

Ces raisons ont Ă©tĂ© analysĂ©es de long en large dans mon trĂšs long article prĂ©cĂ©dent («Le PrĂ©sident Kais SaĂŻed a-t-il raison de rompre les relations avec le FMI ?»). Je les rĂ©sume ci-dessous pour les lecteurs et lectrices qui n’ont pas lu cet article, car elles constituent le point de dĂ©part de celui-ci :

– La Tunisie, qui est membre depuis 1958 de cette institution multilatĂ©rale de financement, crĂ©Ă©e en mĂȘme temps que la Banque Mondiale en 1944 Ă  Bretton Woods, figure parmi les pays au monde qui en ont bĂ©nĂ©ficiĂ© le plus : avec 3 123 millions de DTS (Droits de Tirage SpĂ©ciaux), soit l’équivalent de 4 400 millions de dollars, dont 87% ont Ă©tĂ© obtenus entre 2013 et 2020, elle se classe 13e parmi les 190 pays membres du FMI et a bĂ©nĂ©ficiĂ© de trois fois plus de crĂ©dits (306%) que ne lui donne droit son quota qui dĂ©pend de sa  contribution au capital de cette institution.

– Il Ă©tait possible, et mĂȘme souhaitable de mon point de vue, d’accepter la premiĂšre condition posĂ©e par le FMI pour le dĂ©blocage des 1,9 milliard de dollars, approuvĂ©s par son comitĂ© technique depuis 2022 et bloquĂ©s par son conseil d’administration Ă  savoir la restructuration d’une centaine d’entreprises publiques dont les dĂ©ficits d’exploitation chroniques n’ont cessĂ© d’aggraver d’une annĂ©e Ă  l’autre le dĂ©ficit budgĂ©taire de l’Etat qui dĂ©passe largement les normes internationales admises en matiĂšre de gestion saine des finances publiques (12% du PIB contre 16% en Tunisie).

En effet, restructuration ne signifie pas forcĂ©ment privatisation, comme le pense notre PrĂ©sident : les Ă©conomistes et les experts financiers ont dĂ©veloppĂ© depuis longtemps des montages juridiques et financiers sophistiquĂ©s qui permettent de transformer une entreprise publique dĂ©ficitaire en une entreprise publique excĂ©dentaire, sans avoir Ă  en cĂ©der une seule action Ă  des privĂ©s (contrat programme, PPP, BOT, contrat de concession, etc.).

– Il Ă©tait possible, et mĂȘme souhaitable de mon point de vue, d’accepter la deuxiĂšme condition posĂ©e par le FMI pour le dĂ©blocage des 1,9 milliard de dollars, Ă  savoir la rĂ©duction du poids de la masse salariale des fonctionnaires dans le budget de l’Etat qui pĂšse jusqu’à 60% du titre I du budget de l’Etat. Avec un ratio de 56 fonctionnaires/1000 habitants (contre 15 au Maroc et 18 en Jordanie, des pays Ă  Ă©conomie et Ă  sociologie similaires) et une part de 6,5% du PIB (contre 1,3% au Maroc et 1,8% en Jordanie), l’administration tunisienne est parmi les plus plĂ©thoriques au monde.

Le rĂŽle social de l’Etat pour venir en aide aux catĂ©gories sociales les plus dĂ©favorisĂ©es auquel notre PrĂ©sident est trĂšs attachĂ© est une chose, mais transformer le budget de l’Etat en une «vache Ă  lait» en est autre. Une telle politique ne peut se traduire que par des consĂ©quences catastrophiques sur l’équilibre budgĂ©taire et davantage d’endettement extĂ©rieur, avec le risque plus en plus grand de se retrouver au Club de Paris pour nĂ©gocier dans des conditions humiliantes le rĂ©Ă©chelonnement de notre dette publique (et au Club de Londres pour la dette privĂ©e), et perdre ainsi notre souverainetĂ© nationale Ă  laquelle SaĂŻed  est si attachĂ© et au nom de laquelle il a rompue les relations avec le FMI.

– Certes, le PrĂ©sident avait raison de rejeter la troisiĂšme condition du FMI, pour dĂ©bloquer les1,9 milliard de dollars, Ă  savoir la suppression de la compensation des prix d’un certain nombre de produits et services de consommation de base et Ă©nergĂ©tiques, en raison de l’impact social d’une telle mesure, particuliĂšrement sur les mĂ©nages Ă  faibles revenus. Mais il aurait Ă©tĂ© possible, et mĂȘme souhaitable de mon point de vue, de crĂ©er une Caisse autonome de compensation (CAC) Ă  financer par une nouvelle taxe sur le capital oisif qui n’est pas intĂ©grĂ© dans le circuit Ă©conomique et ne contribue pas Ă  la production nationale, tels que les terrains agricoles non cultivĂ©s, les terrains immobiliers non bĂątis et souvent dĂ©tenus pour des motifs de spĂ©culation, etc. Une telle solution aurait permis de concilier les points de vue de notre PrĂ©sident et celui du FMI, sans qu’aucun d’entre eux ne perde la face. En effet, elle aurait permis de dĂ©charger le budget de l’Etat du poids de la compensation et rĂ©duit ainsi son dĂ©ficit budgĂ©taire, objectif recherchĂ© par le FMI, tout en prĂ©servant le pouvoir d’achat des classes sociales dĂ©favorisĂ©s et la paix sociale, objectif recherchĂ© par SaĂŻed.

Maintenant que la dĂ©cision de rompre les relations avec le FMI a Ă©tĂ© officiellement annoncĂ©e, la question que tout un chacun est en droit de se poser est la suivante: Quelles sont les chances qu’une telle politique de compter sur nous-mĂȘmes nous permettra de nous en sortir Ă  court, moyen et long terme, notamment pour amĂ©liorer les conditions de vie des plus dĂ©munis et Ă©viter une nouvelle rĂ©volte populaire qui risque d’ĂȘtre plus dĂ©vastatrice que celle de la rĂ©volte du pain en 1980 ou celle de 2011?

Pour apporter une rĂ©ponse objective Ă  cette question dĂ©terminante pour l’avenir de la Tunisie et peut ĂȘtre mĂȘme de son rĂ©gime politique, car les deux sont liĂ©s comme l’indique le nom originel de l’économie qui Ă©tait jusqu’aux annĂ©es 1950 «économie politique», je vais adopter une approche qui se dĂ©marque des discours dĂ©magogiques et populistes qu’on entend souvent, basĂ©e sur la science Ă©conomique en tant que discipline universitaire que j’ai eu la chance d’avoir enseignĂ©e pendant 20 annĂ©es et dont j’ai appliquĂ© les enseignements Ă  une bonne trentaine de pays africains, Ă  titre de consultant auprĂšs de plusieurs institutions multinationales (BAD, Banque Mondiale, BEI, etc.) pendant 20 autres annĂ©es.

«Rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme»

Cette célÚbre citation de Lavoisier contient déjà la moitié de la réponse aux défis que nous avons à affronter, maintenant que les relations avec le FMI sont rompues.

En effet, cette loi n’est pas valable uniquement en chimie, elle l’est aussi en Ă©conomie, dans le sens oĂč rien ne se crĂ©e tout seul et que pour pouvoir consommer des biens ou des services, il faut en produire ou en importer, mais pour pouvoir en importer, il faut exporter d’autres ce qui revient Ă  produire davantage 

Dans un article que j’avais intitulĂ© «ArrĂȘtons de mendier et mettons nous au travail» que j’avais publiĂ© il y a deux ans dans Kapitalis Ă  une Ă©poque oĂč le dĂ©bat sur les conditions posĂ©es par le FMI battait son plein (fĂ©vrier/mars 2023), j’avais expliquĂ© et analysĂ©, un certain nombre d’agrĂ©gats macro-Ă©conomiques Ă  l’appui, que tous les maux dont souffre notre Ă©conomie, absolument tous (rĂ©cession, inflation, chĂŽmage, endettement extĂ©rieur, dĂ©ficit de la balance commerciale, de la balance des paiements, chute de la paritĂ© du dinar,  etc.) proviennent tous d’une seule et unique cause : nous consommons bien davantage que nous produisons !

A partir de ce diagnostic qui ne fait pas de doute, il n’est pas nĂ©cessaire d’ĂȘtre un polytechnicien pour dĂ©duire que la solution Ă  tous les dĂ©sĂ©quilibres structurels de notre Ă©conomie ne peut provenir que soit d’une baisse de la consommation intĂ©rieure soit d’un accroissement de la production intĂ©rieure.

Malheureusement, la premiĂšre solution n’est pas une option rĂ©aliste compte tenu du matraquage publicitaire dont sont victimes les consommateurs tunisiens et surtout de ce que les Ă©conomistes appellent «l’effet de dĂ©monstration» (consommer non pas en fonction de son propre revenu, mais de celui de la classe sociale immĂ©diatement supĂ©rieure, afin de s’identifier Ă  elle par le type de produits consommĂ©s, la marque des vĂȘtements ou des chaussures portĂ©s, etc.)

La seule solution possible est de pouvoir produire davantage. C’est justement un des objets majeurs de la macro-Ă©conomie, une des disciplines de la science Ă©conomique, que j’avais enseignĂ©e pendant des annĂ©es aux Ă©tudiants de l’Ihec, et dont je vais emprunter quelques lexiques et formulation pour apporter une rĂ©ponse objective et scientifique Ă  la problĂ©matique soulevĂ©e dans cet article, tout en veillant Ă  expliquer clairement certains concepts et raisonnements propres Ă  cette discipline universitaire, afin que les lecteurs et lectrices qui n’ont pas une formation Ă©conomique puissent suivre.

Y = f (K,L)

Cette simple formulation en macro-Ă©conomie d’une fonction de production comporte la deuxiĂšme moitiĂ© de la rĂ©ponse au pari pris par Kais SaĂŻed de compter sur nous-mĂȘmes pour faire face aux dĂ©fis Ă©conomiques qui nous sont posĂ©s, maintenant que toute collaboration avec le FMI a Ă©tĂ© rompue.

En effet, cette formule veut dire simplement que la quantitĂ© produite d’un bien ou services (Y, estimĂ©e par le PIB au niveau national) est la rĂ©sultante de la combinaison de deux facteurs de production qui sont: 

– K (Kapital), qui dĂ©signe, en anglais amĂ©ricain, l’ensemble des ressources naturelles, infrastructures et moyens de production, y compris le progrĂšs technique qu’ils intĂšgrent, disponible dans une Ă©conomie;

– L (Labour), qui dĂ©signe le volume de la main d’Ɠuvre ou  force de travail disponible dans une Ă©conomie, en termes de nombre de travailleurs, y compris leur qualification et productivitĂ©.

A partir de cette simple formulation, plusieurs fonctions de production homogĂšnes ou non, de degrĂ© supĂ©rieur Ă  1 ou non, reflĂ©tant plusieurs modalitĂ©s de combinaison de ces deux facteurs de production ont Ă©tĂ© dĂ©veloppĂ©es (pour le cas oĂč certains lecteurs de cet article  sont mes ex-Ă©tudiants Ă  l’Ihec, je leur rappelle, histoire de les rajeunir un peu, la fonction de Cob-Douglas Y= AxKαL1- α, dont ils se souviennent peut ĂȘtre, quoique celam’étonnerait !). Quelle que soit la fonction de production utilisĂ©e, analyser les potentialitĂ©s de dĂ©veloppement d’une Ă©conomie revient Ă  Ă©tudier de quel «Kapital» et de quel «Labour» (au sens amĂ©ricain de ces termes) elle dispose.

De quel «Kapital» la Tunisie dispose-t-elle ?

Comme indiquĂ© plus haut le volume de «Kapital» d’une Ă©conomie inclue les ressources naturelles, y compris la fertilitĂ© des sols agricoles, les infrastructures, les Ă©quipements et moyens de production tels que les machines, bĂątiments, etc.

En ce qui concerne les infrastructures et moyens de production, il faut savoir qu’en Tunisie, ce qu’on appelle en macro-Ă©conomie la FBCF (Formation Brute de Capital Fixe, qui inclut les investissements de renouvellement des moyens de production amortis ou devenus obsolĂštes car dĂ©passĂ©s par le progrĂšs technologique + les investissements destinĂ©s Ă  accroĂźtre la capacitĂ© de production), a chutĂ© de 27% du PIB en 2010 Ă  environ 6% depuis plusieurs annĂ©es, ce qui va limiter considĂ©rablement tout accroissement de la production sans de considĂ©rables nouveaux investissements, hors du budget de notre Etat, pour rattraper le retard pris dans ce domaine.

Ceci est d’autant plus vrai qu’on dĂ©montre en macro-Ă©conomie qu’il existe un dĂ©calage de temps (souvent de plusieurs annĂ©es) entre le moment oĂč on dĂ©cide de rĂ©aliser un investissement et le moment oĂč il atteint son rythme de croisiĂšre et se traduit par un accroissement de la production. Inversement, les effets de toute chute du volume des investissements apparaissent plusieurs annĂ©es aprĂšs et se traduisent par un ralentissement de la croissance Ă©conomique future, ce qu’il y a lieu de craindre pour l’économie de Tunisie. Il est clair que cette loi Ă©conomique ne joue pas en faveur du pari pris par notre PrĂ©sident de compter sur nous-mĂȘmes pour accroĂźtre la production et relever les dĂ©fis qui nous attendent.

Qu’en est-il des ressources naturelles?

Au niveau des ressources naturelles, de quoi dispose-t-on? D’un peu de phosphate, un peu de pĂ©trole, une agriculture Ă  la merci d’une pluviomĂ©trie capricieuse aggravĂ©e par le changement climatique et de 1300 km de belles plages bien ensoleillĂ©es.

Pour ce qui concerne le phosphate, quatorze gouvernements successifs n’ont pas rĂ©ussi Ă  ce jour Ă  rĂ©tablir sa production Ă  la moitiĂ© de ce qu’elle Ă©tait en 2010: 3 millions de tonnes aujourd’hui contre 8 millions de tonnes en 2010. A ce sujet, lire dans la presse que le dernier CMR (Conseil ministĂ©riel restreint) tenu la semaine derniĂšre a dĂ©cidĂ© de viser la production de 14 millions de tonnes en 2030, ne peut que faire sourire et constitue Ă  mon sens l’exemple mĂȘme de l’irrĂ©alisme des dĂ©cisions de politique Ă©conomique que prennent nos responsables au plus haut sommet de l’Etat, qui ont tendance Ă  «prendre leurs rĂȘves pour de la rĂ©alité».

Pour ce qui concerne le pĂ©trole, sa production n’a cessĂ© de diminuer au fil des dĂ©cennies. AprĂšs avoir atteint un pic de 118 000 barils par jour en 1980, la production est tombĂ©e Ă  63 000 barils par jour en 2015. En 2022, la production de pĂ©trole brut Ă©tait de 35 400 barils par jour, et elle a encore diminuĂ© Ă  29 200 barils par jour Ă  la fin de septembre 2024. La production nationale de pĂ©trole ne suffit plus depuis l’annĂ©e 2000 Ă  couvrir la demande locale, estimĂ©e Ă  98 000 barils par jour, ce qui oblige le pays Ă  importer des produits pĂ©troliers raffinĂ©s, notamment du diesel.

Les principaux gisements, tels que Miskar et Hasdrubal, connaissent une baisse naturelle de leur production. L’unique raffinerie du pays, situĂ©e Ă  Bizerte, a une capacitĂ© de 34 000 barils par jour, bien en deçà de la consommation nationale, ce qui oblige la Tunisie Ă  importer des produits raffinĂ©s payĂ©s en dollars. 

D’autre part, des mouvements sociaux, comme le sit-in d’El Kamour en 2017, ont perturbĂ© la production pĂ©troliĂšre pendant plusieurs annĂ©es et l’amendement en 2017 du Code des hydrocarbures, exigeant l’approbation de l’AssemblĂ©e des reprĂ©sentants du peuple pour l’obtention de tout permis de prospection, a ralenti davantage les investissements dans ce secteur.

Pour ce qui concerne l’agriculture, il est vrai qu’elle constitue un secteur clĂ© de l’économie tunisienne, dans le sens oĂč elle reprĂ©sente environ 12% du PIB et emploie prĂšs de 15% de la population active. D’autre part, elle constitue une source essentielle de devises grĂące aux exportations de produits agricoles comme l’huile d’olive, les dattes et les agrumes et qu’elle joue Ă©galement un rĂŽle important dans la stabilitĂ© sociale, notamment dans les rĂ©gions intĂ©rieures du pays oĂč elle reprĂ©sente la principale source de revenus. NĂ©anmoins, son dĂ©veloppement rencontre beaucoup de problĂšmes structurels tels que :

– le stress hydrique et la sĂ©cheresse aggravĂ©e par le changement climatique,

– le vieillissement des infrastructures d’irrigation,

– le morcellement des terres particuliùrement dans le nord-ouest,

– une gestion de l’eau sont souvent inefficaces,

– une difficultĂ© d’accĂšs des agriculteurs aux crĂ©dits et subventions pour moderniser leurs exploitations

– une dĂ©pendance aux importations notamment de blĂ© tendre (85,3% et des besoins) et d’orge (71,3% des besoins) dont la production est loin de couvrir la consommation nationale, rendant le pays vulnĂ©rable aux fluctuations des prix internationaux de ces produits.

Face Ă  ces problĂšmes structurels, il est difficile d’ĂȘtre optimiste et de s’attendre Ă  ce que l’agriculture va nous permettre de gagner le pari de compter sur nous-mĂȘmes pris par notre PrĂ©sident. DĂ©jĂ , si notre agriculture permettait de nous nourrir, notamment en cĂ©rĂ©ales pour la production de notre pain, nos pĂątes et notre couscous, produits de base de notre consommation, on s’estimerait bien heureux

Pour ce qui concerne le tourisme, une source majeure de devises et un pilier majeur de l’économie tunisienne, reprĂ©sentant environ 6,5% du PIB et fournissant des emplois Ă  environ 11,5% de la population active, soit environ 340 000 emplois directs et indirects, les dĂ©fis Ă  relever sont Ă©galement nombreux. Je citerais en particulier :

– une excessive sensibilitĂ© Ă  la stabilitĂ© politique et la sĂ©curitĂ© intĂ©rieure (on se rappelle tous les effets dĂ©vastateurs des attentats terroristes de 2015 au musĂ©e du Bardo et Ă  Sousse);

– une dĂ©pendance excessive au tourisme balnĂ©aire;  

– une pression sur l’environnement, notamment en ce qui concerne l’utilisation des ressources en eau, la gestion des dĂ©chets et l’érosion cĂŽtiĂšre;

– une concurrence internationale accrue de la part d’autres destinations mĂ©diterranĂ©ennes telles que le Maroc, l’Egypte ou la Turquie, et enfin;

– une infrastructure vieillissante et une qualitĂ© des services qui laisse Ă  dĂ©sirer.

De quel Â«Labour» la Tunisie dispose-t-elle ?

En ce qui concerne ce deuxiĂšme facteur nĂ©cessaire Ă  l’accroissement de la production, il faut dire que la Tunisie part avec un handicap naturel majeur qui est la petite taille de sa population, et donc de son marchĂ© intĂ©rieur qui ne permet pas Ă  plusieurs industries d’atteindre leur seuil critique de rentabilitĂ© et de se dĂ©velopper.

En effet, les 12 millions de Tunisiens ne tiennent pas dans une seule ville comme Lagos ou Le Caire ou New York (plus de 15 millions d’habitants chacune). D’autre part, comme le fait bien apparaitre la formulation macro-Ă©conomique Y = f (K,L), une grande quantitĂ© de travail L ne sert Ă  rien si elle n’ est pas accompagnĂ©e par une grande quantitĂ© de Kapital K. Autrement dit, mĂȘme si des millions de travailleurs sont disponibles, ils ne serviront Ă  rien s’ils ne disposent pas des usines, machines-outils, terres agricoles Ă  cultiver, ressources naturelles Ă  exploiter, etc., pour pouvoir effectivement produire.

Par ailleurs, j’avoue que je ne suis pas d’accord avec le PrĂ©sident quand il dit dans tous ses discours que «la Tunisie regorge de compĂ©tences» et table mĂȘme sur ces compĂ©tences pour espĂ©rer gagner le pari qu’il a pris en rompant les relations avec le FMI. Non, la Tunisie regorge de diplĂŽmĂ©s de l’enseignement supĂ©rieur, qui se comptent certes par centaines de milliers, dont une bonne dizaine de milliers de «Doctorants», mais pas forcĂ©ment de compĂ©tences, car Il y a une nette nuance entre les deux concepts.

A ce sujet et pour argumenter ma divergence avec le PrĂ©sident, je citerais mon expĂ©rience personnelle d’ex-enseignant universitaire. Quand j’avais intĂ©grĂ© l’Ihec en 1980 comme enseignant universitaire, le taux de diplĂŽmĂ©s de cette Ă©cole de commerce rĂ©putĂ©e Ă©tait de 45% et quand j’en suis sorti en 2000 pour entamer une carriĂšre de consultant international, le taux de diplĂŽmĂ©s dĂ©passait les 90%. Entre-temps, chaque rĂ©forme universitaire (il y en avait une tous les 3 ou 4 ans, car chaque ministre mettait un point d’honneur Ă  dĂ©nigrer celle de son prĂ©dĂ©cesseur et d’en Ă©laborer une lui aussi) se traduisait par la suppression de telle ou telle matiĂšre du mĂȘme cursus universitaire ou de tel ou tel chapitre dans une mĂȘme matiĂšre
 Par exemple, les stages de fin d’études, qui Ă©taient obligatoires, sont devenus facultatifs pour finalement disparaitre progressivement
 Bref, je peux tĂ©moigner, pour l’avoir vĂ©cu, du nivellement par le bas de notre enseignement supĂ©rieur et de la valeur des  diplĂŽmes dĂ©livrĂ©s par nos universitĂ©s, du moins dans le domaine des sciences Ă©conomiques et de gestion qui est le mien, mais j’imagine qu’il en est de mĂȘme dans les autres spĂ©cialitĂ©s.

A ce sujet, je dois dire que je rigole un bon coup chaque annĂ©e lorsque je vois ou entend nos mĂ©dias prĂ©senter comme un triomphe et une source de fiertĂ© nationale le rang de
 950e mondial de la meilleure universitĂ© tunisienne, celle de Sfax ou d’El Manar, selon le classement de Shanghai des meilleures universitĂ©s du monde !

 A mon avis, LE responsable de cette dĂ©gradation continue de la formation de nos diplĂŽmĂ©s et donc de leur employabilitĂ© est un ex-ministre de l’Enseignement supĂ©rieur qui a occupĂ© ce poste pendant plus de 15 ans sous le rĂ©gime de Ben Ali et qui, au lieu de  regrouper le peu de moyens et enseignants compĂ©tents dont le pays dispose dans de grands pĂŽles universitaire par spĂ©cialitĂ© (mĂ©dicine, lettres, Ă©conomie et gestion, etc.) quitte Ă  le repartir sur plusieurs rĂ©gions du territoire, a dĂ©cidĂ© au contraire la crĂ©ation d’un grand nombre d’institutions universitaires dans pratiquement tous les gouvernorats et villes du pays, chacune disposant en consĂ©quence de peu de moyens et cadres pĂ©dagogiques pour dĂ©livrer un enseignement supĂ©rieur qui mĂ©rite son nom.

Pour plaire Ă  Ben Ali, tous les ministres qui se sont succĂ©dĂ©s Ă  la tĂȘte du ministĂšre de l’Enseignement supĂ©rieur et de la Recherche scientifique ont privilĂ©giĂ© la quantitĂ© au dĂ©triment de la qualitĂ© des diplĂŽmĂ©s et le rĂ©sultat est lĂ  vingt ans aprĂšs : des centaines de milliers de diplĂŽmĂ©s, dont la formation et le niveau d’employabilitĂ© sont mĂ©diocres et dont 40% sont des chĂŽmeurs de longue durĂ©e, et sur lesquels notre PrĂ©sident compte pour gagner son pari de compter sur nous-mĂȘmes ! (A ce sujet, je peux raconter une anecdote triste mais vraie : le gardien du jour de la rĂ©sidence oĂč j’habite Ă  El-Manar, la rĂ©sidence Kenz pour ne pas la nommer, est titulaire d’un master en finances internationales, qui aprĂšs 10 ans de chĂŽmage, s’est rĂ©signĂ© Ă  accepter ce poste de gardien pour payer au moins ses cigarettes et son cafĂ©, m a t il dit!)

La productivitĂ© du travail 

A ce sujet, je me suis amusĂ© (mais au vu des rĂ©sultats j’ai rĂ©alisĂ© que ce n’était pas un vraiment drĂŽle et mĂȘme le contraire) dans ce mĂȘme article citĂ© plus haut «ArrĂȘtons de mendier et mettons-nous au travail» que j’avais publiĂ© en pleine pĂ©riode de nĂ©gociations avec le FMI, Ă  calculer le nombre d’heures travaillĂ©es par jour en moyenne par an par un Tunisien en Ăąge actif, en tenant compte du taux de chĂŽmage, de trois mois travaillĂ©s Ă  mi-temps (deux mois l’étĂ© plus le mois de Ramadan), du nombre de jours fĂ©riĂ©s et de weekend par an et d’un mois de congĂ© annuel par travailleur:  je suis arrivĂ© Ă  un rĂ©sultat de 2,83 heures par jour ! Encore je n’avais tenu compte des congĂ©s de maladies plus ou moins simulĂ©es, ni du nombre de fois oĂč les employĂ©s, tant du secteur public que privĂ©, arrĂȘtent de travailler pour faire leurs priĂšres sur place ou en allant Ă  la mosquĂ©e, ou sortir fumer une cigarette en discutant du dernier match entre l’EspĂ©rance et l’Étoile, ou du temps passĂ© Ă  lire un journal ou au tĂ©lĂ©phone Ă  jacasser, etc.

Il faut bien reconnaitre que, culturellement parlant, le travail ne figure pas en haut de l’échelle des valeurs dans notre sociĂ©tĂ©, comme c’est le cas dans beaucoup de pays tels que l’Allemagne ou les Etats-Unis oĂč j’ai personnellement relevĂ©, Ă  l’occasion de mes sĂ©jours dans ces pays, Ă  quel point les gens sont fiers d’avoir bien accompli leur travail et comptent lĂ -dessus pour montrer dans l’échelle sociale.

Chez nous, c’est celui ou celle qui sait travailler le moins et sait se dĂ©brouiller le plus qui grimpe le plus dans l’échelle sociale et en est mĂȘme fier.

Il est clair que cette dĂ©saffection pour le travail en tant que valeur sociale ne joue pas en faveur de la rĂ©ussite de la stratĂ©gie de compter sur nous-mĂȘmes dĂ©cidĂ©e par notre PrĂ©sident.

Kais SaĂŻd peut vaincre le FMI mais pas les lois Ă©conomiques 

Notre PrĂ©sident peut se moquer des agences de notation internationales en les qualifiant d’«Oumek Sannafa» (cuisiniĂšres), proposer le calcul d’un autre agrĂ©gat Ă©conomique qu’il appelle Produit IntĂ©rieur du Bonheur (PIB) au lieu et Ă  la place du PIB (Produit IntĂ©rieur Brut), mettre en cause les modalitĂ©s mĂȘmes de calcul du PIB (voir ma rĂ©ponse Ă  ce sujet dans mon article intitulĂ© «Le PrĂ©sident Kais SaĂŻed a-t-il raison de mettre en cause les modalitĂ©s de calcul du PIB ?»), et mĂȘme amuser les chefs d’Etat du G20 en inversant les noms des personnages de Laurel et Hardy dans le film amĂ©ricain du mĂȘme nom, il n’en demeure pas moins que les lois Ă©conomiques sont impitoyables et que nous le payerons trĂšs cher !

Je ne terminerais pas cet article sans une note humoristique : je me sens rajeunir de 50 ans Ă  chaque fois que j’écoute les discours de notre PrĂ©sident (que je ne rate jamais pour essayer de comprendre sa psychologie, faute de pouvoir suivre ses raisonnements Ă©conomiques). En effet, il me rappelle mes annĂ©es d’étudiant Ă  la Sorbonne quand, portant la barbe de Che Guevara (c’était l’idole de la plupart des jeunes de l’époque et j’avais son poster collĂ© au mur de toutes les chambres d’étudiant dans lesquelles j’avais habitĂ©es) et fumant les unes aprĂšs les autres les cigarettes de marque Gauloises, je veillais jusqu’à minuit dans les cafĂ©s du Quartier Latin avec d’autres Ă©tudiants, Ă  dĂ©truire et reconstruire le monde plusieurs fois par jour, Ă  dĂ©noncer autant l’impĂ©rialisme amĂ©ricain que le rĂ©visionnisme soviĂ©tique, Ă  participer aux dĂ©bats entre trotskistes et maoĂŻstes, etc.

Compte tenu de mon passĂ© d’étudiant, je suis de ceux qui comprennent le PrĂ©sident quand il rĂȘve d’un monde meilleur comme je le faisais durant ma jeunesse (entre le jeune homme idĂ©aliste que j’étais et l’homme blasĂ© et durci par la vie et la pratique de l’économie que je suis devenu, je prĂ©fĂšre de loin le premier
), dĂ©nonce ce que Samir Amine, un Ă©conomiste trĂšs connu Ă  l’époque, appelle l’échange inĂ©gal, reproche aux Ă©conomistes d’oublier que derriĂšre les chiffres qu’ils manipulent il y a des ĂȘtres humains qui souffrent de la pauvretĂ©, exige du FMI d’appliquer une politique plus sociale, et veut mĂȘme renverser l’ordre Ă©conomique mondial mis en place en 1944 Ă  Bretton Woods et dominĂ© par les AmĂ©ricains, etc.

La seule chose sur laquelle je ne suis pas d’accord avec lui, c’est qu’il a tendance Ă  oublier qu’il n’est plus Ă©tudiant mais un Chef d’Etat, que le Palais de Carthage n’est pas la buvette de la FacultĂ© de droit de Tunis et qu’il dĂ©tient entre les mains le sort de 12 millions de tunisiens.

* Economiste, consultant international.

Post Scriptum hors de l’objet de l’article : J’invite les lecteurs et lectrices, amateurs et amatrices de poĂ©sie d’ordre mĂ©taphysique, Ă  me rejoindre sur mon blog «PoĂšmes de la vie» que j’ai crĂ©Ă© dans Google. Ils y trouveront des poĂšmes qui sur sujets qui n’ont rien Ă  voir avec l’économie, Kais SaĂŻed, le FMI, etc. D’ailleurs un de mes poĂšmes s’intitule «J’ai appris l’économie, mais l’économie ne m’a rien appris».

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RĂ©unions de reprĂ©sentants de la sociĂ©tĂ© civile tunisienne avec des experts onusiens des droits humains Ă  GenĂšve  

Une dĂ©lĂ©gation composĂ©e de reprĂ©sentant-e-s, d’organisations de la sociĂ©tĂ© civile tunisienne nationale et internationale s’est rendue Ă  GenĂšve du 4 au 7 mars 2025 et a tenu des rĂ©unions avec des responsables des organisations internationales de dĂ©fense des droits humains.

Le ComitĂ© pour le respect des libertĂ©s et des droits de l’homme en Tunisie (CRLDHT) a rendu compte de ces rĂ©unions de travail s’inscrivent dans le cadre de «la coopĂ©ration avec les mĂ©canismes onusiens de protection des droits de l’homme et Ă  l’occasion de la 58e session du Conseil des droits de l’homme des Nations unies (24 fĂ©vrier-4 avril 2025)». Ces rĂ©unions de travail et d’échange se sont tenues  avec des experts des procĂ©dures spĂ©ciales du Conseil des droits de l’homme, des reprĂ©sentant.e.s des Etats membres ainsi qu’avec  des reprĂ©sentant-e-s d’organisations internationales gouvernementales et non gouvernementales.

Nous reproduisons ci-dessous le communiquĂ© du CRLDHT relatif Ă  cette initiative
   

«La dĂ©lĂ©gation a sollicitĂ© une audience auprĂšs de la mission permanente de la Tunisie Ă  GenĂšve mais n’a malheureusement pas reçu de rĂ©ponse. 

«Le 6 mars 2025, la dĂ©lĂ©gation tunisienne de la sociĂ©tĂ© civile a Ă©tĂ© reçue au Palais Wilson par le Haut-commissaire des nations unies aux droits de l’homme, M. Volker TĂŒrk. L’échange avec le Haut-commissaire a portĂ© sur la situation prĂ©occupante des droits de l’homme en Tunisie et sur l’importance de la coopĂ©ration et du dialogue entre les autoritĂ©s tunisiennes et les mĂ©canismes de protection des droits de l’homme de l’Onu, y compris le Haut-commissariat aux droits de l’homme, en vue d’amĂ©liorer la situation des droits de l’homme en Tunisie, notamment par le respect de la libertĂ© d’expression et d’association, de l’indĂ©pendance de la justice et des garanties d’un procĂšs Ă©quitable, la lutte contre l’impunitĂ©, la libĂ©ration des prisonniers d’opinion et des prisonniers politiques, la reprise du processus de la justice transitionnelle et la mise en Ɠuvre des recommandations contenues dans le rapport de l’Instance VĂ©ritĂ© et DignitĂ© (IVD).

«La dĂ©lĂ©gation a clĂŽturĂ© son sĂ©jour en participant Ă  un Ă©vĂšnement parallĂšle tenu le 6 mars 2025 au Palais des Nations en marge de la 58e session du Conseil des droits de l’homme sur «l’instrumentalisation de la justice en Tunisie». Au cours de cet Ă©vĂšnement parallĂšle, l’audience, composĂ©e d’un nombre important de dĂ©lĂ©guĂ©s de pays, d’organes de mĂ©dia et d’ONGs, a eu l’occasion d’écouter la Rapporteuse spĂ©ciale sur l’indĂ©pendance des juges et des avocats, Madame Margaret Satterthwaite, parler de l’état de la justice en Tunisie, de l’ingĂ©rence du pouvoir exĂ©cutif dans la justice, des pressions exercĂ©es Ă  l’encontre des juges et des avocats et notamment Ă  l’encontre de l’Association des Magistrats Tunisiens et de son PrĂ©sident M. Anas Hmadi. Elle s’est fĂ©licitĂ©e Ă©galement de la libĂ©ration de la PrĂ©sidente de l’IVD Mme Sihem Ben Sedrine et a appelĂ© les autoritĂ©s tunisiennes Ă  respecter ses engagements internationaux en matiĂšre des droits de l’homme et d’indĂ©pendance de la justice.» 

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C’est quoi le racisme et comment le combattre ?

L’histoire est le grand tĂ©moin de l’ampleur des injustices et des crimes abjects que le racisme a causĂ© et cause encore. Gengis Khan, le roi LĂ©opold II de Belgique, Adolphe Hitler et Benyamin Netanyahu seront Ă  jamais dans le panthĂ©on, «le hall of Fame», des pires racistes gĂ©nocidaires que l’humanitĂ© ait connues. 

Med-Dahmani Fathallah *

Le racisme, voilĂ  un flĂ©au qui touche l’humanitĂ© depuis la nuit du temps et qui semble s’exacerber dans nos sociĂ©tĂ©s modernes. MĂȘme si ce flĂ©au est rĂ©guliĂšrement Ă©voquĂ© et dĂ©noncĂ©, on est en droit de se demander s’il est vraiment bien explorĂ© et combattu.

C’est quoi le racisme? Quelle est l’origine du racisme ? Pourquoi on est raciste ou comment le devient-on? Pourquoi on peut adopter des attitudes racistes? Comment a Ă©voluĂ© ce flĂ©au? Et surtout, comment peut-on lutter efficacement contre le racisme? Ce sont autant de questions importantes auxquelles des rĂ©ponses justes et claires doivent ĂȘtre apportĂ©es. 

C’est quoi le racisme et quel est son origine ?

Le racisme Ă©mane de l’idĂ©e qu’en s’appuyant juste sur l’anthropologie physique, on aboutit Ă  la thĂ©orie que l’espĂšce humaine comporte plusieurs races diffĂ©rentes. L’assignation raciale qui n’a vraiment aucun fondement rationnel repose sur la couleur de la peau des hommes comme unique critĂšre de diffĂ©rentiation. Essayer de comprendre le bien-fondĂ© et l’adoption trĂšs rĂ©pandue de ce raisonnement aussi simplet que trivial relĂšve presque de la poursuite de la quadrature du cercle.

Le problĂšme c’est que ce raisonnement a abouti Ă  une doctrine ou une idĂ©ologie dĂ©lĂ©tĂšre, le racialisme, qui prĂŽne l’existence de races «supĂ©rieures», tandis que d’autres seraient «infĂ©rieures». Ceci a amenĂ© des peuples se rĂ©clamant des races supĂ©rieures Ă  vouloir en dominer d’autres.

Alors que les origines du racisme se perdent dans l’histoire, il reste nĂ©anmoins que les rĂ©fĂ©rences historiques au racisme sont en majoritĂ© liĂ©es au dĂ©but du commerce global des esclaves et de la traite transatlantique et Ă  l’émergence de la thĂ©orie des races au XVIIIe siĂšcle.

L’histoire est le grand tĂ©moin de l’ampleur des injustices et des crimes abjects que le racisme a causĂ© et cause encore. Gengis Khan, le roi LĂ©opold II de Belgique, Adolphe Hitler et Benyamin Netanyahu seront Ă  jamais dans le panthĂ©on, «le hall of Fame», des pires racistes gĂ©nocidaires que l’humanitĂ© ait connue. 

Selon la thĂ©orie des races, les organismes impliquĂ©s dans les droits de l’homme ont Ă©mis des dĂ©finitions du racisme, dont celle-ci : «Toute distinction, discrimination, exclusion, restriction ou prĂ©fĂ©rence, volontaire ou involontaire, provocation et incitation Ă  la haine basĂ©e sur la couleur de la peau ou l’origine ethnique (la race) et faite dans l’intention d’empĂȘcher quelqu’un de jouir de ses droits ou de les exercer».

Mais avec le temps la notion de race s’est affinĂ©e et l’idĂ©ologie raciste a Ă©voluĂ© pour s’opposer Ă  toutes les formes d’humanisme. La distinction, discrimination, exclusion, restriction ou prĂ©fĂ©rence ont Ă©tĂ© Ă©tendues Ă  des groupes au sein mĂȘme d’une prĂ©sumĂ©e race. Ces nouveaux groupes sont dĂ©finis selon des critĂšres comme la religion, la nationalitĂ©, l’origine ethnique, le sexe, l’ñge, l’ascendance, le milieu socio-Ă©conomique, les incapacitĂ©s physiques ou mentales et l’orientation politique.

Ces critĂšres sont Ă©volutifs et il ne faut pas s’étonner que de nouveaux groupes de discrimination voient le jour selon l’évolution imprĂ©visible des sociĂ©tĂ©s modernes.

Du racisme individuel au racisme d’Etat

L’évolution de cette idĂ©ologie a aussi dĂ©passĂ© le cadre du comportement individuel pour toucher les Etats. Ainsi des pays comme les Etats-Unis jusqu’au milieu du siĂšcle dernier ou l’Afrique du Sud du temps de l’Apartheid, la Belgique et la France coloniale du XIXe et XXe siĂšcle et l’actuel entitĂ© israĂ©lienne ont adoptĂ© la hiĂ©rarchisation des populations selon l’idĂ©e de race ou de groupes ethniques.

Pour assujettir les groupes raciaux considĂ©rĂ©s comme inferieurs et les priver des droits et des libertĂ©s fondamentales, ces pays ont Ă©tabli des lois discriminatoires pour ĂȘtre en mesure de soumettre ces groupes Ă  des mesures rĂ©pressives hors du droit commun. Ces pays avaient Ă©tĂ© des Etats racistes,  mais  IsraĂ«l l’a toujours Ă©tĂ© et le reste encore.

De nos jours beaucoup de pays, notamment europĂ©ens, comme la France et l’Allemagne, ou encore les Etats-Unis, le Canada, l’Australie et l’Inde pratiquent le racisme d’Etat ou racisme institutionnel. Cette forme systĂ©mique de sĂ©grĂ©gation raciste est gĂ©nĂ©ralement ancrĂ©e dans les pratiques policiĂšres qui ont gĂ©nĂ©rĂ© le «dĂ©lit de faciĂšs». L’expression de ce racisme est aussi quasi quotidienne dans le milieu du travail et lors des Ă©vĂ©nements sportifs particuliĂšrement les matches de football.

La réfutation des théories racistes

Pour explorer et bien cerner les racines et les manifestations du racisme, on dispose de deux approches : scientifique et sociologique.

L’approche scientifique qui se base sur les sciences biologiques, essentiellement la gĂ©nĂ©tique formelle et la gĂ©nĂ©tique molĂ©culaire, l’anatomie et la physiologie, a conduit Ă  une rĂ©ponse claire et dĂ©finitive : il n’y a pas de races au sein de l’humanitĂ©. La notion de race est rĂ©futĂ©e. Il n’existe qu’une seule espĂšce humaine Homo sapiens, la nĂŽtre. La gĂ©nĂ©tique est formelle, nous partageons tous les mĂȘmes gĂšnes. La science a aussi montrĂ© qu’il existe, chez les humains comme chez tous les organismes vivants, une diversitĂ© gĂ©nĂ©tique qui est un discret polymorphisme molĂ©culaire de l’ADN. Ces variations gĂ©nĂ©tiques sont une rĂšgle fondamentale de la nature et un facteur d’enrichissement et d’adaptation au milieu environnant.

La science a montrĂ© par ailleurs qu’il existe des facteurs exogĂšnes indĂ©pendants ou facteurs Ă©pigĂ©nĂ©tiques qui agissent sur le fonctionnement des gĂšnes et peuvent affecter l’expression des gĂšnes associĂ©s aux comportements.

A noter que tous les effets dus aux facteurs épigénétiques y compris ceux qui pourraient expliquer le comportement et les attitudes racistes sont réversibles.

L’approche sociologique permet d’explorer le racisme en tant que phĂ©nomĂšne social complexe. Pour Ă©tudier les raisons qui font que l’homme peut adopter des attitudes racistes, cette approche examine plusieurs facteurs clĂ©s tels  que la socialisation, les structures de pouvoir, les stĂ©rĂ©otypes et les mĂ©canismes de dĂ©fense psychologique.

Les vecteurs de transmission des préjugés raciaux

La socialisation est l’un des principaux vecteurs du racisme. DĂšs leur plus jeune Ăąge, les individus sont exposĂ©s Ă  des normes, des valeurs et des croyances qui façonnent leur perception du monde. La famille, l’école, les mĂ©dias et les groupes de pairs jouent un rĂŽle crucial dans la transmission des prĂ©jugĂ©s raciaux.

Les enfants qui grandissent dans des environnements oĂč les attitudes racistes sont des pratiques communes, sont plus susceptibles de reproduire ces comportements.

De plus, les messages ambigus ou nĂ©gatifs vĂ©hiculĂ©s par les mĂ©dias peuvent renforcer des perceptions erronĂ©es sur des groupes ethniques spĂ©cifiques. A ce niveau, l’approche sociologique et l’approche scientifique, en l’occurrence l’épigĂ©nĂ©tique, se rejoignent pour expliquer en partie les comportements racistes.

Par ailleurs, le racisme est souvent ancrĂ© dans les structures de pouvoir qui favorisent certains groupes au dĂ©triment d’autres. Ces structures alimentent souvent des sentiments de supĂ©rioritĂ© chez les groupes dominants. Dans ce contexte, le racisme devient un moyen de maintenir le statu quo et de justifier des privilĂšges. Les institutions, telles que la police, le systĂšme judiciaire et le marchĂ© du travail, peuvent Ă©galement perpĂ©tuer des discriminations raciales, renforçant ainsi l’idĂ©e que certaines races sont infĂ©rieures ou moins dignes de respect.
Quant aux stĂ©rĂ©otypes, ce sont des gĂ©nĂ©ralisations simplistes qui peuvent conduire Ă  la dĂ©shumanisation des individus appartenant Ă  un prĂ©sumĂ© groupe racial particulier. Lorsqu’une personne est perçue uniquement Ă  travers le prisme de stĂ©rĂ©otypes nĂ©gatifs, cela peut justifier des comportements discriminatoires. Par exemple, des stĂ©rĂ©otypes associĂ©s Ă  la criminalitĂ©, aux carences intellectuelles ou Ă  la paresse peuvent amener certaines personnes Ă  voir les membres de certaines prĂ©sumĂ©es races comme des menaces ou des parasites. Cette dĂ©shumanisation facilite l’acceptation de la discrimination et de la violence qui peut lĂ©gitimer l’assassinat.

Sur le plan psychologique, le racisme peut Ă©galement ĂȘtre compris comme un mĂ©canisme de dĂ©fense primaire. Face Ă  l’incertitude, Ă  la peur ou Ă  l’angoisse, certains individus peuvent projeter leurs propres insĂ©curitĂ©s sur des groupes perçus comme «autres». En stigmatisant un groupe, ils renforcent leur propre identitĂ© et leur sentiment de supĂ©rioritĂ©. Ce besoin de se sentir supĂ©rieur peut ĂȘtre exacerbĂ© par des crises Ă©conomiques ou sociales, oĂč les individus cherchent des boucs Ă©missaires pour expliquer leurs difficultĂ©s.

Comment lutter contre le racisme ?

Pour lutter contre le racisme et l’injustice qui y est associĂ©e, il est essentiel d’agir sur au moins trois niveaux. Le premier est juridique. La solution consiste Ă  se doter d’un arsenal juridique puissant qui comprend un ensemble de lois dissuasives pour quiconque commettrait un acte de discrimination, exclusion, restriction ou prĂ©fĂ©rence, volontaire ou involontaire, provocation et incitation Ă  la haine basĂ©e sur la race, la couleur de la peau ou l’origine ethnique, ou empĂȘcherait quelqu’un de jouir de ses droits ou de les exercer.

L’arsenal juridique de lutte contre le racisme doit ĂȘtre accompagnĂ© d’une remise en question des structures de pouvoir qui doivent favoriser un tissu social harmonieux Ă  travers la rĂ©duction des inĂ©galitĂ©s Ă©conomiques, politiques et sociales sources de pouvoir et de vellĂ©itĂ©s de dominance.

Le deuxiĂšme niveau de lutte contre le racisme est le systĂšme Ă©ducatif. Il faut veiller Ă  prodiguer une Ă©ducation ou la dĂ©construction des stĂ©rĂ©otypes soit un objectif majeur. Les programmes Ă©ducatifs doivent intĂ©grer la socialisation positive et la valorisation de la diversitĂ© ainsi que l’enseignement aux enfants de la compassion, de l’équitĂ© et des droits de la personne.

Au troisiĂšme niveau de la lutte contre le racisme on trouve la sociĂ©tĂ© civile et les organismes non gouvernementaux qui doivent contribuer Ă  la construction d’une sociĂ©tĂ© plus inclusive en favorisant la comprĂ©hension et l’empathie, en aidant Ă  la dĂ©nonciation du sectarisme et des discours haineux, et en amplifiant la voix des opprimĂ©s. La sociĂ©tĂ© civile peut aussi jouer un rĂŽle important pour guider la dĂ©fense des personnes victimes de harcĂšlement.

Le racisme est donc un phĂ©nomĂšne complexe qui touche toutes les sociĂ©tĂ©s et ne peut ĂȘtre rĂ©duit Ă  des manifestations ou attitudes personnelles puisqu’il affecte des systĂšmes Ă©tatiques et impacte toutes ses composantes.

Si les sciences naturelles rĂ©futent la thĂ©orie des races, il n’en demeure pas moins qu’elles supportent l’approche sociologique, qui nous apprend que le racisme est le produit de processus sociaux, culturels et historiques.

Il semblerait donc Ă©vident que la lutte contre le racisme passe des analyses historiques prĂ©cises ainsi que des ajustements des processus sociaux et culturels pour renforcer les liens sociaux et prĂ©venir les comportements et attitudes erratiques. La volontĂ© politique doit s’exprimer pleinement pour qu’on puisse rĂ©ussir ce travail colossal. 

* Millenium 3 Advisory.

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‘‘Aïcha’’ de Mehdi M. Barsaoui | Un destin en fuite, entre ombre et lumiùre

AprĂšs une premiĂšre projection complĂšte hier, 10 mars 2025, au CinĂ©ma VariĂ©tĂ©s de Marseille, oĂč le film a suscitĂ© l’enthousiasme et l’admiration du public, â€˜â€˜AĂŻcha’’ sera prĂ©sentĂ© aujourd’hui, 11 mars, Ă  l’UGC CinĂ© CitĂ© Les Halles de Paris, en prĂ©sence du rĂ©alisateur Mehdi M. Barsaoui, avant sa sortie dans toute la France le 19 mars 2025.

Djamal Guettala

Ce film intense et poignant, portĂ© par des performances saisissantes de Fatma Sfar, Nidhal Saadi, Yasmine Dimassi et Hela Ayed, a dĂ©jĂ  marquĂ© les esprits, notamment Ă  la Mostra de Venise, oĂč il a Ă©tĂ© chaleureusement saluĂ©.

Le film suit l’histoire d’Aya, une jeune femme qui travaille dans un hĂŽtel au sud de la Tunisie. EmployĂ©e de mĂ©nage, serveuse et animatrice, elle vit entre les tĂąches quotidiennes et les attentes de ses parents, pour qui elle est une source de soutien financier. CoincĂ©e dans une existence de servitude, Aya rĂȘve d’un ailleurs, de Tunis, oĂč elle pourrait enfin s’échapper de la pression qui pĂšse sur elle.

Un accident de bus va tout changer. Aya survit, mais une autre femme perd la vie à sa place. Elle décide de saisir cette occasion pour se réinventer et se créer une nouvelle identité : Amina. Une fuite vers Tunis, une tentative de retrouver sa liberté. Mais les fantÎmes du passé ne tardent pas à revenir la hanter.

Un thriller psychologique sous haute tension

Le film prend alors une tournure de thriller psychologique, oĂč chaque mouvement d’Amina, chaque regard qu’elle pose, devient un piĂšge. L’apparition d’un homme en boĂźte de nuit, qui croit la reconnaĂźtre, dĂ©clenche une sĂ©rie d’évĂ©nements qui vont rapidement la conduire Ă  une confrontation inĂ©vitable avec son passĂ©. L’étau se resserre autour d’elle, entre les policiers en civil, les pressions des avocats, et l’influence de la famille de cet homme mystĂ©rieux.

Mehdi M. Barsaoui manipule habilement la camĂ©ra pour traduire l’oppression de son personnage : des escaliers vertigineux, une boĂźte de nuit Ă©touffante, des scĂšnes de fuite haletantes. Il pousse son hĂ©roĂŻne dans ses derniers retranchements, dans une spirale oĂč chaque choix devient une question de vie ou de mort.

Mehdi Barsaoui avec Djamal Guettala.

Un film salué, en attendant la sortie nationale

AprĂšs la projection au CinĂ©ma VariĂ©tĂ©s Ă  Marseille, oĂč le film a fait salle comble, â€˜â€˜AĂŻcha’’ suscite une attente grandissante parmi les cinĂ©philes. AprĂšs Paris aujourd’hui, il sera diffusĂ© dans toutes les salles françaises le 19 mars. Les spectateurs prĂ©sents Ă  Marseille ont Ă©tĂ© tĂ©moins de l’incroyable tension qui se dĂ©gage du film, entre drame personnel et thriller haletant, avec une performance magistrale de Fatma Sfar, qui incarne une hĂ©roĂŻne complexe et rĂ©siliente.

Avec â€˜â€˜AĂŻcha’’, Mehdi M. Barsaoui nous livre un film audacieux et Ă©mouvant, une rĂ©flexion sur la libertĂ©, la rĂ©pression, et les sacrifices d’une femme face aux lourds poids sociaux. Un film Ă  dĂ©couvrir absolument, qui pousse son personnage Ă  se confronter Ă  l’intime et Ă  l’impitoyable rĂ©alitĂ© de son existence.

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Nutrition | Attention au «brik», il est dangereux pour votre santé

Rana Ghiloufi, spĂ©cialiste en sĂ©curitĂ© sanitaire et en qualitĂ© des produits alimentaires Ă  l’Institut national de la nutrition (INN), a mis en garde contre les dangers liĂ©s Ă  la friture des aliments riches en amidon, tels que le «brik» et les pommes de terre; des plats particuliĂšrement consommĂ©s pendant le mois de Ramadan.

Intervenant dans l’émission ‘‘Ahla Sbeh’’ sur MosaĂŻque ce lundi 10 mars 2025, la nutritionniste a expliquĂ© qu’«il existe deux types de risques liĂ©s Ă  la friture de ces aliments, parce qu’ils deviennent plus riche en graisses, notamment saturĂ©es, ce qui est nĂ©faste pour la santĂ© du cƓur et des artĂšres.» En plus, la friture ouvre les pores des aliments, leur permettant d’absorber de grandes quantitĂ©s d’huile, ce qui augmente leur teneur en graisses et favorise l’apparition de problĂšmes de santĂ©.

Rana Ghiloufi a, Ă©galement, expliquĂ© que les aliments riches en amidon changent de maniĂšre significative,  lors de la friture ou de la cuisson au grill : leur couleur devient dorĂ©e et leur surface croquante, ce qui conduit Ă  la formation de substances classĂ©es comme cancĂ©rogĂšnes.

Elle a ajoutĂ© que la friture provoque aussi la transformation de l’eau contenue dans les aliments en huile hydrogĂ©nĂ©e, un processus dangereux pour la santĂ©, pouvant entraĂźner des maladies graves, comme le cancer.

La nutritionniste a recommandĂ© l’utilisation d’appareils de cuisson modernes, tels que les fours ou les appareils nĂ©cessitant peu d’huile, comme alternative plus saine, bien que certains risques demeurent.

Elle a enfin insistĂ© sur l’importance d’adopter une alimentation Ă©quilibrĂ©e et saine, notamment pendant Ramadan qui se caractĂ©rise par une forte gausse de la consommation alimentaire.

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Tunisie | 20% des déchets ménagers ne sont pas collectées

Les questions environnementales et notamment celle de la levĂ©e et du traitement des dĂ©chets mĂ©nagers font, depuis quelques annĂ©es, partie des prioritĂ©s du gouvernement. Et pour cause
  

Lors d’une intervention tĂ©lĂ©phonique dans l’émission ‘‘Romdhane Ennes’’ sur MosaĂŻque, ce lundi 10 mars 2025, le ministre de l’Environnement Habib Abid a indiquĂ© qu’en ce dĂ©but d’annĂ©e, deux conseils ministĂ©riels avaient Ă©tĂ© organisĂ©s, consacrĂ©s Ă  la propretĂ©, Ă  la gestion des dĂ©chets et Ă  la prĂ©servation de l’environnement, en soulignant que ces initiatives Ă©taient un indicateur de l’importance accordĂ©e par le gouvernement aux enjeux environnementaux.

Bien que la situation ne soit pas encore idéale, une amélioration est en cours, avec des efforts continus pour améliorer la gestion des déchets, notamment en matiÚre de collecte et de traitement, a assuré le ministre, en rappelant que 80% des déchets ménagers sont collectés, tandis que 20% demeurent dans les rues et les lieux publics.

Ce phénomÚne est principalement dû à un manque de ressources, mais aussi à des comportements inadéquats qui entravent une collecte efficace des déchets domestiques, a-t-il admis.

La Tunisie génÚre chaque année 3,5 millions de tonnes de déchets ménagers, avec une production quotidienne variant entre 800 grammes et 1 kg par habitant. Parmi cette quantité, 2,8 millions de tonnes sont collectées, selon le ministre.

En outre, 45% des dĂ©penses des municipalitĂ©s sont consacrĂ©es Ă  la gestion des dĂ©chets, ce qui explique la faiblesse des services dans d’autres domaines, tels que l’entretien des routes et des infrastructures publiques.

 

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Le spectre de la guerre civile ressurgit en Syrie

En Syrie, des centaines de personnes sont mortes dans des affrontements entre l’armĂ©e et les forces fidĂšles Ă  Assad. Le spectre de la guerre civile ressurgit.

Le bilan de trois jours d’affrontements sanglants dans la rĂ©gion cĂŽtiĂšre de la Syrie entre les forces gouvernementales et les hommes armĂ©s fidĂšles au rĂ©gime dĂ©chu de Bachar Al-Assad a atteint quelque 973 morts, selon un dernier bilan aujourd’hui, lundi 11 mars 2025.

Selon l’Observatoire national des droits de l’homme, 147 morts ont Ă©tĂ© enregistrĂ©s dĂšs le premier jour, ajoutant que les forces gouvernementales sunnites ont exĂ©cutĂ© sommairement des dizaines de miliciens alaouites – une branche du chiisme Ă  laquelle appartiennent les clans au pouvoir en Syrie depuis des dĂ©cennies – dans les localitĂ©s de l’arriĂšre-pays cĂŽtier syrien, dans la rĂ©gion de LattaquiĂ©.

Selon l’Ong, le premier jour, 37 personnes ont Ă©tĂ© tuĂ©es dans les rangs gouvernementaux et les attaques contre la ville de Jableh et les villages proches de la cĂŽte mĂ©diterranĂ©enne sont «les plus violentes contre les nouvelles autoritĂ©s depuis la chute d’Assad» en dĂ©cembre dernier.

L’escalade aurait Ă©galement causĂ© des dommages aux infrastructures critiques.

Des vols effectuĂ©s dans les maisons des victimes et des flux de rĂ©fugiĂ©s syriens vers le Liban voisin sont Ă©galement signalĂ©s, alors que le pouvoir en place, contrĂŽlĂ© par l’ancien chef terroriste Ahmed Charaa, cherche Ă  se dĂ©rober Ă  ses responsabilitĂ©s dans les massacres enregistrĂ©s, se contentant de parler de la mise en place d’une commission d’enquĂȘte sur les violences en cours.

L’Unicef s’est dit «profondĂ©ment alarmĂ© par la rĂ©cente vague de violence dans les zones cĂŽtiĂšres de la Syrie, qui aurait coĂ»tĂ© la vie Ă  au moins 13 enfants, dont un bĂ©bĂ© de six mois.»

C’est ce qu’a dĂ©clarĂ© le directeur rĂ©gional de l’Unicef ​​pour le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord, Edouard Beigbeder, qui fait Ă©cho Ă  l’appel Ă  la modĂ©ration du secrĂ©taire gĂ©nĂ©ral des Nations Unies pour Ă©viter de nouvelles pertes en vies humaines. «Nous exhortons toutes les parties Ă  cesser immĂ©diatement les hostilitĂ©s et Ă  respecter pleinement leurs obligations en vertu du droit international humanitaire et du droit international des droits de l’homme, poursuit Beigbeder. Il est essentiel de prendre toutes les mesures possibles pour protĂ©ger les civils, en particulier les enfants, et sauvegarder les infrastructures civiles essentielles, telles que les hĂŽpitaux. La violence continue souligne la nĂ©cessitĂ© urgente de respecter ces lois et de garantir un accĂšs rapide, sĂ»r et sans entrave aux travailleurs humanitaires pour fournir des services vitaux aux personnes touchĂ©es par les combats».

L’Unicef appelle toutes les parties Ă  «donner la prioritĂ© Ă  la rĂ©conciliation et Ă  s’engager en faveur d’une transition politique pacifique, garantissant que les enfants syriens puissent survivre, s’épanouir et rĂ©aliser leur plein potentiel. Les enfants syriens ont assez souffert. Ils ont le droit de vivre en paix et d’espĂ©rer un avenir meilleur.»

I. B.

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MĂ©tĂ©orologie | Les projets en cours de rĂ©alisation par l’INM   

L’Institut national de la mĂ©tĂ©orologie (INM) va mettre en place, prochainement, un rĂ©seau de radars d’observation mĂ©tĂ©orologique, pour couvrir tout le territoire de la Tunisie.

C’est ce qu’a annoncĂ© le directeur gĂ©nĂ©ral de l’INM, Ahmed Hmam, Ă  l’agence Tap, ajoutant qu’un appel d’offres international a Ă©tĂ© lancĂ© pour l’acquisition de cinq radars et que l’ouverture des plus contenant ces offres aura lieu en avril 2025.

Ces cinq radars seront installĂ©s au nord du pays (2), au centre (2) et au sud (1), afin d’assurer une couverture efficace de tout le territoire national et une mesure instantanĂ©e des quantitĂ©s de prĂ©cipitations.

Ce rĂ©seau de radars est trĂšs important, notamment pour la rĂ©alisation de prĂ©visions mĂ©tĂ©orologiques instantanĂ©es et l’instauration d’un systĂšme d’alerte prĂ©coce, a soulignĂ© Hmam, ajoutant que d’autres projets sont en cours de rĂ©alisation par l’INM, dont l’acquisition d’une station de production mĂ©tĂ©orologique pour Ă©laborer les prĂ©visions, y compris celles destinĂ©es Ă  l’aviation. Ainsi, des dossiers de vol contenant les donnĂ©es mĂ©tĂ©orologiques seront envoyĂ©s Ă©lectroniquement aux Ă©quipages des avions.

Hmam a, Ă©galement, parlĂ© d’un projet d’acquisition et de mise en place d’une station de rĂ©ception et d’exploitation des images satellitaires de troisiĂšme gĂ©nĂ©ration, dont l’appel d’offres sera lancĂ© avant mai 2025.

Le rĂ©seau des stations d’observation mĂ©tĂ©orologique va ĂȘtre aussi dĂ©veloppĂ© dans les aĂ©roports, grĂące Ă  l’acquisition d’équipements pour les pistes d’atterrissage et de dĂ©collage dans les aĂ©roports, ainsi que la gĂ©nĂ©ralisation du systĂšme de qualitĂ© ISO 9001 pour qu’il englobe tous les domaines d’activitĂ© de l’INM et ses services.

Les projets en cours s’inscrivent dans le cadre du programme intĂ©grĂ© de rĂ©silience aux catastrophes naturelles lancĂ© suite aux inondations au gouvernorat de Nabeul en septembre 2018 et qui est rĂ©alisĂ© sur 6 ans (2022-2027).

Ce programme comporte 4 axes relatifs Ă  l’amĂ©lioration de la lutte contre les dangers des inondations dans les zones urbaines, le renforcement des prĂ©paratifs pour contrecarrer les catastrophes, le dĂ©veloppement de l’assurance dans le domaine des catastrophes naturelles, le renforcement de la coordination institutionnelle et l’amĂ©nagement environnemental favorable Ă  la gestion des risques du climat et des catastrophes, Ă  travers la crĂ©ation d’une structure permanente de rĂ©silience aux catastrophes.

L’INM est chargĂ© de la mise en Ɠuvre du 2e axe de ce programme, qui concerne le renforcement des prĂ©paratifs pour faire face aux catastrophes et ce avec la participation du ministĂšre de l’Agriculture, et de l’Office national de la protection civile (ONPC).

Le rĂŽle de l’INM consiste en le renforcement des capacitĂ©s institutionnelles, la modernisation des systĂšmes de surveillance et de modĂ©lisation, ainsi que des prĂ©visions mĂ©tĂ©orologiques extrĂȘmes et des inondations, en plus du renforcement des prestations de services d’observation mĂ©tĂ©orologique et hydrologique, ainsi que des services des prĂ©visions des dangers et d’alerte prĂ©coce.

D’aprùs Tap.

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Elmed, un pont Ă©nergĂ©tique entre l’Afrique du Nord et l’Europe  

La future interconnexion Ă©lectrique Elmed, entre la Tunisie et l’Italie viendra renforcer la coopĂ©ration Ă©nergĂ©tique entre les deux pays, trĂšs proches gĂ©ographiquement et dĂ©jĂ  Ă©troitement liĂ©s dans plusieurs domaines, l’Italie Ă©tant le second partenaire Ă©conomique de la Tunisie aprĂšs la France.

Pour des opĂ©rateurs tunisiens du secteur des Ă©nergies renouvelables prĂ©sents Ă  l’exposition internationale sur la transition Ă©nergĂ©tique Key-The Energy Transition exhibition, clĂŽturĂ©e le 7 mars 2025, Ă  Rimini en Italie, Elmed, dont l’entrĂ©e en service est prĂ©vue pour 2028, est un «pont Ă©nergĂ©tique» entre l’Afrique et l’Europe.

Cet ouvrage viendra renforcer une coopĂ©ration Ă©nergĂ©tique transmĂ©diterranĂ©enne, dĂ©jĂ  Ă©tablie depuis 1977, avec le gazoduc Transmed, d’une longueur de 2 475km, entre l’AlgĂ©rie et l’Italie, via la Tunisie (370 km). Il aidera l’Italie Ă  satisfaire sa demande d’électricitĂ©, qui a atteint 31,3 milliards de kilowattheures (kWh) en juillet 2024, soit une augmentation de 4,5% par rapport Ă  juillet 2023, selon les donnĂ©es de Terna, la compagnie d’électricitĂ© italienne.

«Pour la Tunisie, cette premiĂšre interconnexion en courant continu entre l’Europe et l’Afrique, rĂ©alisĂ©e par la Steg et Terna, agira sur la sĂ©curitĂ© d’approvisionnement en Ă©lectricitĂ©, en rĂ©duisant la demande pendant l’étĂ©, pĂ©riode oĂč des pics de consommation sont toujours enregistrĂ©s, dans un contexte de rĂ©chauffement climatique», a indiquĂ© Ali Kanzari, prĂ©sident de la Chambre syndicale des intĂ©grateurs de systĂšmes photovoltaĂŻques relevant de l’Utica, qui intervenait Ă  un dĂ©bat sur l’électrification de l’Afrique, Ă  l’exposition de Rimini. «Elle habilitera aussi la Tunisie a exporter son Ă©nergie verte vers l’Europe», a-t-il dit, faisant sans doute aussi allusion Ă  l’autre grand projet en cours de rĂ©alisation pour la production de l’hydrogĂšne vert et son exportation vers l’Europe via l’Italie.

Lors de cet Ă©vĂšnement, les experts ont soulignĂ© la nĂ©cessitĂ© d’un dĂ©veloppement Ă  grande Ă©chelle des Ă©nergies renouvelables, de la modernisation des rĂ©seaux Ă©lectriques et d’investissements dans des solutions de stockage d’énergie pour garantir un accĂšs universel Ă  une Ă©lectricitĂ© fiable, sĂ»re et abordable.

La liaison Ă©lectrique, qui reliera la station de Partanna en Sicile Ă  celle de Mlaabi Ă  Menzel Temime (Cap Bon), sur une longueur totale d’environ 220 kilomĂštres (dont environ 200 km en cĂąble sous-marin), avec une capacitĂ© de 600 MW et une profondeur maximale d’environ 800 mĂštres, favorisera, selon les opĂ©rateurs tunisiens et italiens, l’intĂ©gration des systĂšmes Ă©nergĂ©tiques de l’UE et de l’Afrique du Nord.

Il s’agit Ă©galement d’optimiser l’utilisation des sources de production, de partager les ressources d’équilibrage et d’accroĂźtre la flexibilitĂ© opĂ©rationnelle des deux systĂšmes Ă©lectriques.

Pour rappel, l’interconnexion Ă©lectrique sous-marine entre la Tunisie et l’Italie est d’une puissance de 600MW, d’une tension de 500Kv sur une longueur de 220 km. Elle traversera le canal de Sicile et sera posĂ©e sur le fond marin atteignant la profondeur maximale de 800 mĂštres sous le niveau de la mer.

Selon les donnĂ©es de l’ambassade d’Italie Ă  Tunis, l’Italie est le deuxiĂšme fournisseur de la Tunisie, avec un commerce bilatĂ©ral d’environ 7.1 milliards d’euro. Elle est aussi le deuxiĂšme investisseur en Tunisie (avec une part de marchĂ© de 16%).

D’aprùs les statistiques de l’Api et la Fipa, environ 800 entreprises italiennes sont actives en Tunisie, dont la plupart sont totalement exportatrices (off-shore).

Ces entreprises, mixtes, Ă  participation italienne ou Ă  capital exclusivement italien, emploient plus de 60 000 personnes et reprĂ©sentent prĂšs d’un tiers des entreprises Ă  participation Ă©trangĂšre dans notre pays. La plupart d’entre elles sont concentrĂ©es sur le Grand Tunis et dans les rĂ©gions cĂŽtiĂšres.

Le secteur de production le plus prĂ©sent dans les sociĂ©tĂ©s italiennes est celui du textile/habillement, Ă  travers aussi bien des petites et moyennes entreprises que d’importants groupes industriels.

D’aprùs Tap.

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Du rififi Ă  TĂ©hĂ©ran | L’establishment iranien se dĂ©chire!

Rien ne va plus Ă  TĂ©hĂ©ran. AprĂšs l’annus horribilis 2024 qui a vu le Hezbollah libanais sortir Ă©puisĂ© et son Ă©tat-major politique et militaire dĂ©capitĂ© suite Ă  la guerre sanglante l’ayant opposĂ© Ă  IsraĂ«l, puis la chute vertigineuse de Bachar Al-Assad en Syrie, la situation semble devenir plus prĂ©caire que jamais au cƓur mĂȘme du rĂ©gime.

Imed Bahri

Le prĂ©sident rĂ©formateur Masoud Pazeshkian ayant reçu pour son Ă©lection le soutien du Guide Ali Khamenei vient d’ĂȘtre lĂąchĂ© par ce dernier qui semble pencher pour les faucons du camp conservateur, Ă  l’heure oĂč, Ă  Washington, d’autres faucons ont pris le pouvoir.

Pazeshkian est toujours favorable Ă  des nĂ©gociations avec Washington, contrairement aux conservateurs qui refusent de nĂ©gocier avec le couteau de Trump sous la gorge et qui sont convaincus que la nouvelle administration amĂ©ricaine a pour objectif de provoquer un changement de rĂ©gime en Iran. 

Tout en rappelant que la proposition de Trump de rouvrir les nĂ©gociations avec TĂ©hĂ©ran sur le programme nuclĂ©aire iranien intervient dans un contexte de conflits internes qui secouent les plus hautes sphĂšres de l’establishment de la RĂ©publique islamique, Patrick Wintour, rĂ©dacteur en chef diplomatique du journal britannique The Observer, version du week-end du Guardian, a ajoutĂ© que, le mois dernier, le parlement iranien dominĂ© par les conservateurs a affirmĂ© son autoritĂ© sur le prĂ©sident rĂ©formiste Masoud Pezeshkian, Ă©lu en juin, en limogeant le ministre de l’Economie Abdolnasser Hemmati, tandis que Mohammad Javad Zarif, vice-prĂ©sident et rĂ©formateur le plus en vue, a Ă©galement Ă©tĂ© contraint de dĂ©missionner.

La derniĂšre lutte pour le pouvoir s’est clairement dĂ©roulĂ©e contre la volontĂ© du prĂ©sident Pezeshkian mais avec une Ă©conomie sous le choc des sanctions amĂ©ricaines.

Le gouvernement de l’ombre reprend la main

Le guide suprĂȘme de 85 ans a apparemment dĂ©cidĂ© de ne pas soutenir Pezeshkian. Sentant que la situation s’aggravait, le Parlement a convoquĂ© 11 ministres et leur a posĂ© 49 questions sur leurs performances dans ce qui a Ă©tĂ© perçu comme une tentative de harceler Pezeshkian et son gouvernement et de le forcer Ă  se soumettre davantage.

Des rumeurs circulent en Iran selon lesquelles Pezeshkian, un homme Ă©motif qui accorde une grande importance Ă  l’intĂ©gritĂ©, serait sur le point de dĂ©missionner. Son dĂ©part confirmerait que l’État profond, ou ce que certains en Iran appellent le gouvernement de l’ombre, ne tolĂ©rera pas une perte de pouvoir.

S’il part, il a clairement fait savoir Ă  qui il imputerait la responsabilitĂ©. Dans un discours remarquablement franc, il a finalement pris position dĂ©clarant qu’il Ă©tait favorable Ă  des nĂ©gociations avec l’Occident mais que le Guide suprĂȘme les avait rejetĂ©es. 

«Ma position a toujours Ă©tĂ© et restera que je crois aux nĂ©gociations mais nous devons dĂ©sormais suivre les paramĂštres fixĂ©s par le Guide suprĂȘme», a dĂ©clarĂ© Pezeshkian avant d’ajouter: «Lorsque le Guide suprĂȘme fixe une direction, nous devons nous y adapter et pour nous adapter, nous devons essayer de trouver une solution. Depuis que nous avons pris le pouvoir, nous avons des problĂšmes d’énergie, d’eau, d’électricitĂ©, d’énormes dettes et des problĂšmes de paiement aussi bien dans le secteur agricole pour le blĂ© que dans celui de la santĂ© pour les soins mĂ©dicaux mais aussi les retraites, etc.»

Le bras-de-fer s’étend aussi au plan sociĂ©tal, puisqu’il a Ă©galement dĂ©clarĂ© que ses efforts visant Ă  allĂ©ger la pression exercĂ©e sur les femmes pour qu’elles portent le voile se heurtaient Ă  une opposition constante.

Sur un autre plan, Pezeshkian a prĂ©sentĂ© samedi de nouvelles excuses pour la pĂ©nurie d’électricitĂ©.

Wintour estime que les nombreuses batailles qui tournent autour de l’économie et de sa mauvaise gestion s’inscrivent en rĂ©alitĂ© dans des batailles plus vastes autour des relations avec l’Occident. Les conservateurs Ă©tant convaincus que l’expĂ©rience montre que Trump et son alliĂ© IsraĂ«l ne sont non seulement pas dignes de confiance mais Ă©galement dĂ©terminĂ©s Ă  provoquer un changement de rĂ©gime en Iran.

Pezeshkian avait affirmĂ© lors des Ă©lections que l’Iran pourrait mettre fin Ă  sa confrontation avec l’Occident et rester indĂ©pendant.

Téhéran pourra-t-il rejeter les négociations proposées par Trump ?

Les conservateurs considĂšrent que leur position est juste et plus justifiĂ©e que jamais surtout aprĂšs la lettre de Trump Ă  l’ayatollah Ali Khamenei, qui pose des conditions strictes aux nĂ©gociations sur le programme nuclĂ©aire. Le prix exigĂ© par Washington est considĂ©rĂ© comme trop Ă©levĂ©.

Cependant, si TĂ©hĂ©ran rejette l’initiative de Trump, le bombardement israĂ©lien des sites nuclĂ©aires iraniens deviendrait probable voire imminent. Le plus grand obstacle Ă  une telle attaque ne rĂ©side pas dans les nombreuses menaces de reprĂ©sailles de l’Iran –IsraĂ«l pense avoir dĂ©truit les dĂ©fenses aĂ©riennes de TĂ©hĂ©ran l’automne dernier– mais dans les arguments des États du Golfe.

Le Premier ministre et ministre des Affaires Ă©trangĂšres du Qatar Cheikh Mohammed bin Abdulrahman Al Thani a accordĂ© une interview Ă  Tucker Carlson, qui a suscitĂ© beaucoup d’inquiĂ©tudes et dans laquelle il a averti que si la centrale nuclĂ©aire iranienne de Bushehr Ă©tait attaquĂ©e et que des matiĂšres radioactives s’échapperaient dans le Golfe, trois jours aprĂšs, aucun pays de la rĂ©gion n’aurait d’eau potable, Ă©tant donnĂ© que ces pays dĂ©pendent tous du dessalement pour assurer leur approvisionnement en eau potable. Une telle attaque dĂ©truirait non seulement la vie marine mais aussi la vie dans toute la rĂ©gion, a ajoutĂ© le ministre qatari.

Pour l’instant, les diplomates iraniens restent sur leur position affirmant qu’ils ne nĂ©gocieront pas directement avec l’AmĂ©rique. Cela laisse ouverte la possibilitĂ© de pourparlers indirects sous la mĂ©diation de la Russie, une variante des laborieuses nĂ©gociations qui ont eu lieu Ă  Vienne sous l’administration Biden et qui n’ont pas rĂ©ussi Ă  relancer l’accord nuclĂ©aire de 2015. Cette offre pourrait faire gagner du temps Ă  l’Iran.

Le consensus en Iran est que le message de Trump arrive Ă  point nommĂ© dans le cadre d’une guerre psychologique destinĂ©e Ă  forcer TĂ©hĂ©ran Ă  le rejeter, Ă  approfondir les divisions iraniennes sur sa stratĂ©gie et Ă  porter la crise entre l’Occident et l’Iran aux plus hauts niveaux.

Cependant, en cas de refus de l’offre de nĂ©gociation amĂ©ricaine par Khamenei, l’option militaire serait Ă  l’ordre du jour, a dĂ©clarĂ© Trump, sachant qu’il a dĂ©jĂ  levĂ© tout obstacle Ă  la livraison Ă  IsraĂ«l de bombes de 2 000 livres (900 kg) suspendue par son prĂ©dĂ©cesseur et que Tel Aviv compte utiliser pour frapper les sites nuclĂ©aires iraniens.

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PrĂšs de la moitiĂ© des ingĂ©nieurs tunisiens sont partis Ă  l’étranger

Selon le doyen des ingĂ©nieurs tunisiens, Kamel Sahnoun, citĂ© par l’agence officielle Tap, 39 000 ingĂ©nieurs tunisiens ont dĂ©jĂ  quittĂ© le pays sur un total de 90 000 enregistrĂ©s Ă  l’Ordre des ingĂ©nieurs tunisiens. Soit prĂšs de la moitié   

Sahnoun, qui intervenait lors d’une sĂ©ance d’audition parlementaire Ă  propos d’un projet de loi relatif Ă  l’enseignement supĂ©rieur privĂ© dont le contenu a Ă©tĂ© rapportĂ© dans un rapport de la Commission de l’éducation, de la formation professionnelle, de l’enseignement supĂ©rieur et de la recherche scientifique publiĂ© la semaine Ă©coulĂ©e, a dĂ©clarĂ© que le nombre total d’étudiants tunisiens diplĂŽmĂ©s en ingĂ©nierie dĂ©passe, chaque annĂ©e, 8000 alors que le rythme des dĂ©parts des ingĂ©nieurs Ă  l’étranger est estimĂ© Ă  une vingtaine par jour, soit prĂšs de 7000 chaque annĂ©e. Ce qui constitue une source d’inquiĂ©tude Ă©tant donnĂ© qu’à ce rythme lĂ , le pays pourrait bientĂŽt manquer d’ingĂ©nieurs dans certains secteurs trĂšs demandĂ©s Ă  l’étranger, notamment les nouvelles technologies.

Quand on sait que le coĂ»t de formation des ingĂ©nieurs en Tunisie s’élĂšve chaque annĂ©e Ă  650 millions de dinars et que beaucoup d’entre eux, aussitĂŽt formĂ©s, partent monnayer leur compĂ©tence Ă  l’étranger, on a de bonnes raisons d’apprĂ©hender les consĂ©quences de ces dĂ©parts massifs sur l’économie nationale. Mais cela ne semble pas inquiĂ©ter outre mesure les autoritĂ©s publiques qui se fĂ©licitent du fait que les envois de fonds des expatriĂ©s dĂ©passe dĂ©sormais les recettes du tourisme en devises Ă©trangĂšres et permettent ainsi Ă  l’Etat de payer ses dettes extĂ©rieures.

I. B.    

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 â€˜â€˜Il reste encore demain’’ | Les contrĂ©es profondes de la nature humaine

Le film italien ‘‘Il reste encore demain’’ est une comĂ©die dramatique italienne rĂ©alisĂ©e par Paola Cortellesi, une rĂ©alisatrice peu connue du grand public. A sa sortie en 2023, il a rencontrĂ© un immense succĂšs, en Italie, en attirant prĂšs de cinq millions de spectateurs, dĂ©passant ainsi au box-office national ‘‘Oppenheimer’’ et le navet amĂ©ricain ‘‘Barbie’’.

Mohamed Sadok Lejri

J’ai Ă©tĂ© impressionnĂ© par la qualitĂ© de ce film qui embrasse la cause fĂ©ministe. Il s’agit d’un fĂ©minisme qui s’attache Ă  sa mission premiĂšre, un fĂ©minisme enracinĂ© dans le quotidien et qui tient compte de la situation d’oppression que vivent beaucoup de femmes de par le monde au sein de leur foyer et, par extension, de la sociĂ©tĂ© dans son ensemble. ‘‘Il reste encore demain’’ n’a strictement rien Ă  voir avec le nĂ©o-fĂ©minisme dĂ©lirant et hystĂ©rique qui sĂ©vit dans certains pays.

InspirĂ©, belle rĂ©alisation et magnifiquement interprĂ©tĂ©, ce film est un vĂ©ritable coup de gĂ©nie. Il nous plonge dans l’Italie populaire de l’aprĂšs-guerre, plus prĂ©cisĂ©ment dans le quotidien d’une famille vivant dans un quartier pittoresque de Rome au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, et dĂ©crit avec un rĂ©alisme dĂ©concertant la condition de la femme italienne de cette Ă©poque.

Une femme prisonniĂšre de son destin

C’est l’histoire d’une mĂšre de famille, Delia, qui est Ă  pied d’Ɠuvre dĂšs les premiĂšres lueurs du jour. Son quotidien ressemble Ă  un chemin de croix. C’est une femme prisonniĂšre de son destin. Victime de la tyrannie conjugale, dĂ©vouĂ©e Ă  ses deux fils turbulents, elle est Ă©galement aux petits soins avec son beau-pĂšre, un grabataire abject, retors et despotique. Et ce n’est pas fini : elle jongle entre plusieurs emplois mal rĂ©munĂ©rĂ©s et prĂ©pare les fiançailles imminentes de sa fille Marcella qui s’apprĂȘte Ă  Ă©pouser Giulio, le fils des Moretti, un couple de nouveaux riches qui s’est bien sucrĂ© durant la guerre.

Bref, Paola Cortellesi met Ă  l’honneur une mĂšre de famille dĂ©vouĂ©e qui se dĂ©mĂšne en cumulant plusieurs petits boulots sous-payĂ©s pour le bien-ĂȘtre de sa famille. MalgrĂ© son abnĂ©gation, elle subit la violence de son mari dans une sociĂ©tĂ© oĂč l’on intime encore aux femmes maltraitĂ©es de se taire. D’ailleurs, le film s’ouvre sur une gifle magistrale administrĂ©e du revers de la main par le mari Ivano Ă  son Ă©pouse Delia qui est la protagoniste du film.

Le sujet du film est intemporel, universel et, manifestement, inĂ©puisable. En effet, l’on remarque en regardant ce long-mĂ©trage que ce thĂšme archi-rebattu peut ĂȘtre abordĂ© sous de diffĂ©rents angles et dĂ©clinaisons et, comme c’est le cas ici, dans un style esthĂ©tiquement intĂ©ressant et rĂ©ussi.

L’histoire de cette mĂšre qui mĂšne une existence de labeur, de brimades, qui tente de survivre sous les coups de son mari, tout en essayant de mener Ă  bien un projet secret, ne peut laisser le public indiffĂ©rent quand elle est bien construite et admirablement mise en scĂšne.

MĂȘme si ‘‘Il reste encore demain’’ traite d’un sujet triste et douloureux, mĂȘme si la violence machiste ordinaire plane tout au long du film, Paola Cortellesi nous immerge dans cette atmosphĂšre tendue sans jamais verser dans le pathos.

Un goût aigre-doux

D’ailleurs, les scĂšnes de passages Ă  tabac sont prĂ©sentĂ©es sous forme de chorĂ©graphies et de pas de danse qui font Ă©cran Ă  l’horreur indicible du rĂ©el. Les scĂšnes dures sont saupoudrĂ©es d’humour et accompagnĂ©es de belles chansons italiennes pour dĂ©samorcer la tension et faire passer la violence de certaines sĂ©quences en leur donnant un goĂ»t aigre-doux. La rĂ©alisatrice ne voulait pas draper la protagoniste Delia dans une posture victimaire et a prĂ©fĂ©rĂ© Ă©viter le ton mĂ©lodramatique et larmoyant.

Il a beau s’agir d’un film fĂ©ministe, ‘‘Il reste encore demain’’ ne montre pas de solidaritĂ© entre les femmes, mais plutĂŽt une rĂ©signation sourde. En rĂ©alitĂ©, Delia accepte tout au long du film sa condition de femme soumise, c’est quelque chose qui Ă©tait naturel pour la sociĂ©tĂ© de l’époque, jusqu’au moment oĂč elle perçoit de la pitiĂ©, voire du mĂ©pris, dans les yeux de sa fille. En mĂȘme temps, cette derniĂšre s’apprĂȘte Ă  s’engager dans un mariage vĂ©cu comme une sorte de promotion sociale. En revanche, l’élu de son cƓur ne tardera pas Ă  manifester de l’agressivitĂ© Ă  son encontre et une volontĂ© d’assujettissement. Marcella est-elle condamnĂ©e Ă  subir le mĂȘme sort que sa mĂšre ? C’est la question que l’on est conduit Ă  se poser en regardant le film.

‘‘Il reste encore demain’’ est une vĂ©ritable rĂ©ussite sur le fond comme sur la forme. Tout est minutieusement orchestrĂ© pour que le public oscille entre profondeur et divertissement et pour qu’il retrouve le cinĂ©ma italien qui a forcĂ© l’admiration du monde entier par sa puissance et son gĂ©nie.

Des sensibilités hors du temps

En effet, ce film rappelle Ă  notre bon souvenir le cinĂ©ma nĂ©o-rĂ©aliste et les tragi-comĂ©dies italiennes des annĂ©es 1960 et 1970. Les personnages sont excentriques et faussement archĂ©typaux, ils s’inscrivent dans la tradition classique des films italiens Ă  l’humour fĂ©roce et dĂ©jantĂ©, ils dĂ©voilent des sensibilitĂ©s hors du temps et nous emmĂšnent dans les contrĂ©es profondes de la nature humaine.

Cette Ɠuvre rĂ©unit, sans prĂ©tention aucune, la poĂ©sie du cinĂ©ma italien et la puissance de l’engagement. Paola Cortellesi dresse son rĂ©quisitoire en finesse, sans aigreur, sans esprit vindicatif et avec le bon dosage des sentiments.

Le film s’achĂšve sur un coup de thĂ©Ăątre magistral et un message porteur d’espoir. C’est une scĂšne dans laquelle la mĂšre et sa fille se regardent fixement dans les yeux, sans parler, mais avec beaucoup de complicitĂ©. ‘‘Il reste encore demain’’ est un magnifique hommage aux gĂ©nĂ©rations de femmes qui ont luttĂ© en silence, avec dignitĂ©, discrĂ©tion et dĂ©termination, pour permettre Ă  leurs filles et petites-filles d’ĂȘtre plus libres.

Je persiste et signe : cette Ɠuvre est digne des classiques italiens qui ont fait les beaux jours du cinĂ©ma. Ce petit bijou filmĂ© en noir et blanc donnera envie Ă  toute femme qui le regarde de lever le poing Ă  l’apparition du gĂ©nĂ©rique de fin. C’est une ode aux droits des femmes dont on sort tremblant d’émotion.

A voir absolument !

P.-S. : đ¶đ‘’ 𝑓𝑖𝑙𝑚 𝑑𝑒𝑣𝑟𝑎𝑖𝑡 ĂȘ𝑡𝑟𝑒 đ‘đ‘Ÿđ‘œđ‘—đ‘’đ‘ĄĂ© 𝑑𝑎𝑛𝑠 𝑛𝑜𝑠 đ‘™đ‘Šđ‘Ă©đ‘’đ‘  𝑒𝑡 đ‘ąđ‘›đ‘–đ‘Łđ‘’đ‘Ÿđ‘ đ‘–đ‘ĄĂ©đ‘ , 𝑚𝑎𝑖𝑠 𝑎𝑱𝑠𝑠𝑖 𝑑𝑎𝑛𝑠 𝑛𝑜𝑠 𝑞𝑱𝑎𝑟𝑡𝑖𝑒𝑟𝑠 𝑝𝑜𝑝𝑱𝑙𝑎𝑖𝑟𝑒𝑠. 𝑇𝑟ù𝑠 𝑛𝑜𝑚𝑏𝑟𝑒𝑱𝑠𝑒𝑠 𝑠𝑒𝑟𝑜𝑛𝑡 𝑙𝑒𝑠 𝑇𝑱𝑛𝑖𝑠𝑖e𝑛𝑛𝑒𝑠 𝑞𝑱𝑖 𝑠’𝑖𝑑𝑒𝑛𝑡𝑖𝑓𝑖𝑒𝑟𝑜𝑛𝑡 𝑎𝑱 𝑝𝑒𝑟𝑠𝑜𝑛𝑛𝑎𝑔𝑒 𝑑𝑒 đ·đ‘’đ‘™đ‘–đ‘Ž. 𝑄𝑱𝑖 𝑝𝑙𝑱𝑠 𝑒𝑠𝑡, 𝑐𝑎 𝑙𝑒𝑠 𝑐ℎ𝑎𝑛𝑔𝑒𝑟𝑎 𝑱𝑛 𝑝𝑒𝑱 𝑑𝑒𝑠 𝑐𝑜𝑛𝑛𝑒𝑟𝑖𝑒𝑠 𝑟𝑎𝑚𝑎𝑑𝑎𝑛𝑒𝑠𝑞𝑱𝑒𝑠.Ì§đ‘Ž 𝑙𝑒𝑠 𝑐ℎ𝑎𝑛𝑔𝑒𝑟𝑎 𝑱𝑛 𝑝𝑒𝑱 𝑑𝑒𝑠 𝑐𝑜𝑛𝑛𝑒𝑟𝑖𝑒𝑠 𝑟𝑎𝑚𝑎𝑑𝑎𝑛𝑒𝑠𝑞𝑱𝑒𝑠.

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