Les 8 et 9 avril 2025 se tient à Tunis le Salon PetroAfrica, un Salon dédié à l’énergie dans toutes ses dimensions fossile, renouvelable et verte mais pas seulement, PetroAfrica 2025 s’étend à quatre autres industries dérivées : la logistique et le transport, via le salon Logistique Africa Expo, qui en est à sa dixième édition, Africa Trafic, qui traite de la gestion de la circulation, de la mobilité intelligente, des parkings et des infrastructures routières, Africa Public Works, le salon des travaux publics, et enfin Green Africa.
Pour en savoir plus sur ce Salon emblématique, le point avec Basma Hmaidi, CEO de STI Expo, organisateur de l’événement le plus important du mois d’avril :
Petro-Africa 2025 devait avoir lieu en Libye, pourquoi l’organiser en Tunisie ?
Petro Africa est cette année à sa 10ème édition et c’est un Salon qui se tient chaque année ou bien en Tunisie ou en Libye. Cette année, nous devions l’organiser en Libye mais pour des raisons sécuritaires et logistiques, nous avons décidé, avec nos partenaires, de maintenir l’édition en Tunisie tout en conservant le principe que c’est l’édition libyenne.
C’est une bonne chose pour notre pays, car ce Salon va attirer du monde, donner plus de visibilité au site Tunisie coté énergétique, offrir des éclairages sur l’industrie et l’économie tunisienne et susciter l’intérêt des internationaux pour le site Tunisie. Le salon n’est pas seulement tunisien ou libyen, il est international avec 50 % de participants internationaux provenant de l’Inde, de l’Arabie saoudite, de Singapour, de l’Italie, de l’Algérie, de la Chine, de l’Égypte, de l’Afrique subsaharienne, de la Libye et de la France.
Le Salon verra également un grand nombre d’experts dans l’énergie et dans la logistique ?
Chaque édition tourne autour d’un thème que nous mettons au centre de tout le programme du Salon. Pour cette année, nous avons changé le nom du salon, devenu Africa Big Five, réunissant cinq industries interconnectées.
Le thème de cette année est : “The Road to Think Green”. Nous développons cette approche et y travaillons avec l’Algérie et la Libye. Un comité international a été créé, composé de la NOC (National Oil Corporation), de la Sonatrach (Algérie) et de l’ETAP (Entreprise Tunisienne des Activités Pétrolières).
PetroAfrica 2025 à Tunis, c’est la rencontre stratégique des industries énergétiques et logistiques du futur.
Des personnalités telles que d’anciens ministres tunisiens spécialisés dans l’énergie et des experts du métier seront de la partie. Le comité est présidé par la Lybie, étant donné que c’est son édition, et traite des secteurs chimiques, pétroliers, de la digitalisation, bref de tout ce qui se rapporte à l’énergie.
Quelles sont les industries connexes qui participeront au Salon ?
Évidemment, toutes les industries liées au pétrole et nous y incluons la logistique et le transport (aérien, maritime et terrestre). Les géants du transport maritime, Maersk, MSC et CMA CGM, exposent au salon, accompagnés d’une panoplie d’entreprises italiennes, françaises et danoises, ainsi que leurs représentants en Tunisie.
En marge du Salon, nous offrons les 8 et 9 avril, une formation certifiante, homologuée internationalement au centre de formation en transport et logistique de Borj Cedria. La Formation couvre le transport multimodal, maritime, le transport combiné et l’assurance.
Les cibles sont les étudiants en formation à Borj Cedria, les salariés d’entreprises ainsi que les experts locaux et internationaux, souhaitant améliorer leurs compétences. La Tunisie offre des cours à des participants venant d’Afrique et d’ailleurs, avec un certificat homologué. Plus de douze experts animeront cette formation et un autre programme en ligne sera aussi disponible.
Nous voulons que l’État tunisien soit notre partenaire stratégique, pas simplement un observateur.
Les inscriptions pour les appels à communication sont ouvertes, permettant aux participants de soumettre leurs travaux techniques ou stratégiques pour les conférences. Le comité sélectionnera les communications, offrant une opportunité aux étudiants en recherche ou en master, ainsi qu’aux cadres et experts de l’État d’améliorer leur carrière.
L’année dernière, nous avons organisé deux cents panels sur deux jours, simultanément dans différentes salles, couvrant des sessions techniques, stratégiques, logistiques et des ateliers. Notre objectif est d’avoir plus de visibilité et d’améliorer le positionnement international du Salon.
Combien de salons comme le vôtre y a-t-il dans la région MENA ?
Nous sommes concurrencés par trois autres salons dans la région MENA, appuyés par leurs gouvernements respectifs ce qui leur confère une certaine notoriété et plus de crédibilité.
J’aurai personnellement souhaité que pour notre salon, on voit la présence de ministres internationaux du pétrole, comme cela se fait à Dubaï où les pouvoirs politiques accompagnent les organisateurs de pareils salons de bout en bout.
Nous sommes heureux quand même d’avoir l’accord de principe de M. Kamel Madouri, Chef du Gouvernement pour l’ouverture officielle du Salon, Mme la ministre de l’Industrie nous fera aussi l’honneur d’être des nôtres à l’ouverture.
Comment décrirez vous la posture de l’État dans le soutien à des initiatives telles que la vôtre, à savoir organiser des Salons touchant des secteurs aussi importants que l’énergie et la logistique, le BTP et le Transport ?
Nous aimerions bien que notre État soit avec nous dans nos combats pour nous imposer en tant que site attractif sur le plan économique à l’échelle régionale et internationale. Voyez ce que font des États comme les USA, la Chine ou la France pour donner du poids à toutes les initiatives du secteur privé pour défendre des secteurs et des activités économiques car in fine, c’est l’intérêt de notre pays que nous défendons.
Nous ne demandons pas des financements comme ce qui se passe dans d’autres pays, nous demandons un appui formel et une présence pour donner de la crédibilité à nos projets et à nos actions. Nous n’arrivons même pas à avoir des réponses rapides à nos requêtes.
Avoir notre gouvernement à nos côtés, travailler ensemble encouragerait les firmes internationales à être des nôtres, à venir dans notre pays et à découvrir notre tissu économique.
Africa Big Five : penser vert aujourd’hui pour un avenir énergétique durable en Afrique.
Pour encourager la participation des entreprises nationales, nous étions disposés à leur accorder des tarifs préférentiels, voire à leur offrir gracieusement des espaces d’exposition.
Depuis 25 ans, organiser des foires est bien plus qu’une activité commerciale : c’est une façon active de promouvoir l’image du pays, parfois même la seule manifestation économique et politique d’envergure dans la région.
Au Qatar et en Arabie Saoudite, où nous disposons de bureaux, les ambassades locales participent activement à ces événements, en tirant profit de leur rayonnement pour valoriser leurs pays respectifs.
Quel est le rôle du comité d’organisation de Petro Africa ?
Le comité choisit les thèmes et les panels. Il est composé, comme déjà précisé, de la Sonatrach, de la NOC, de l’ETAP ainsi que d’experts renommés en Tunisie.
Quelles sont les performances du Salon en stands et en présence ?
Lors de la première édition du salon, il y a eu 250 participants. Cette année, nous en avons 411, tous des professionnels de l’industrie pétrolière.
L’année dernière, nous avons accueilli 15.000 visiteurs et nous en attendons 20.000 cette année. Le salon est conduit par la NOC (National Oil Corporation), qui amène avec elle ses filiales et d’autres entreprises importantes du secteur. Les thèmes qui seront abordées lors de ce salon sont le pétrole et le gaz, la technologie, Le rapport entre pétrole, gaz et énergie, l’hydrogène vert, la décarbonisation, l’empreinte carbone, l’assurance maritime pour le transport des produits dangereux, le transport multimodal et combiné, la gestion du transport, l’infrastructure routière et les villes intelligentes de demain, le traitement des eaux et la Tunisie de 2050, verte et propre.
Quel rôle comptez vous jouer pour développer les activités pétrolières dans notre pays ?
Pour développer le secteur du pétrole et du gaz, il faut commencer par le démystifier et dépasser beaucoup de préjugés liés à ce domaine. Notre rôle est de rétablir la confiance et d’attirer le maximum de participants. Nous recherchons des oreilles attentives et des responsables ouverts à nos initiatives. Nous pouvons être plus forts et plus percutants si notre État est notre partenaire.
Entretien conduit par Amel Belhadj Ali
EN BREF
Salon PetroAfrica 2025 – Points Clés :
Dates : 8-9 avril 2025, Tunis.
Événement : Salon international de l’énergie (fossile, renouvelable, verte), logistique, mobilité intelligente, travaux publics.
Participants : 411 exposants (50% internationaux), 20.000 visiteurs attendus.
Thème central : « The Road to Think Green ».
Secteurs clés : Hydrogène vert, décarbonisation, infrastructures.
Citation marquante : « PetroAfrica n’est pas seulement un salon, c’est une vision pour une Afrique verte et connectée. » (Basma Hmaidi, CEO STI Expo).
L’article Salon PetroAfrica 2025 : « La Tunisie doit embrasser le monde de l’énergie avec le soutien actif de l’État », affirme Basma Hmaidi est apparu en premier sur WMC.