Lese-Ansicht

Es gibt neue verfügbare Artikel. Klicken Sie, um die Seite zu aktualisieren.

L’égalité des genres sur les marchés du travail ferait augmenter le PIB annuel mondial de plus de 20 % (BM)

Le PIB annuel mondial pourrait augmenter de plus de 20 %, si les femmes tenaient la même place que les hommes sur les marchés du travail, c’est ce qui ressort d’une analyse qui vient d’être publiée par la Banque mondiale.

Selon cette analyse, l’accès aux transports, à l’internet et à l’énergie devrait être universel, car il s’agit de services fondamentaux qui permettent aux gens de vivre, de travailler, de s’épanouir et de réussir. Pourtant, dans beaucoup de régions du monde, les infrastructures ont souvent pour effet de marginaliser les femmes parce que les systèmes en place ne répondent pas à leurs besoins.

La BM souligne ainsi que des infrastructures inclusives stimulent la productivité, améliorent l’accès à l’éducation et favorisent l’émancipation économique. Elles permettent aux femmes de peser sur leurs choix de vie et contribuent à la croissance macroéconomique. Les pays qui s’attachent à développer des infrastructures avec le souci des enjeux de genre en retirent des avantages significatifs pour tous leurs citoyens, hommes et femmes.

L’autonomisation des femmes dans des domaines tels que la construction, les transports et l’énergie recèle un potentiel important en matière d’émancipation économique. En élargissant les possibilités offertes aux femmes dans ces secteurs, les pays pourront en même temps remédier à de graves pénuries de main-d’œuvre, favoriser l’innovation et faire en sorte que les projets d’infrastructure reflètent des perspectives diverses.

La BM recommande à ce titre de remédier aux disparités de genre en matière d’infrastructures à travers, en premier lieu, la conception de systèmes de transport qui tiennent compte des attentes des femmes pour favoriser leur mobilité, améliorer leur sécurité et stimuler leur participation à l’économie.

À l’instar des infrastructures de transport, la BM estime que la connectivité numérique joue un rôle crucial dans la participation économique, l’éducation et l’innovation, en particulier dans les pays en développement. Toutefois, malgré les progrès réalisés pour combler le fossé numérique entre les sexes, il y a toujours 244 millions de femmes de moins que d’hommes qui utilisent et bénéficient des avantages de l’internet mobile. L’Afrique subsaharienne et l’Asie du Sud sont les régions où les disparités dans ce domaine sont les plus marquées : 60 % environ des femmes qui n’utilisent toujours pas l’internet mobile dans les pays à revenu faible et intermédiaire vivent dans ces régions.

Selon les estimations, 32 pays à revenu faible ou intermédiaire sont en passe de perdre plus de 500 milliards de dollars de PIB au cours des cinq prochaines années en raison de la fracture numérique entre les hommes et les femmes.

L’accès aux technologies numériques et leur utilisation permettent d’ouvrir des portes qui, autrement, resteraient fermées aux femmes, en particulier à celles qui vivent dans des régions rurales et n’ont que peu de revenus.

La BM a également axé son analyse sur les inégalités énergétiques soulignant que l’accès à l’énergie change aussi la donne pour les femmes. Lorsque celles-ci peuvent disposer d’une énergie fiable, leur capacité à éduquer leurs enfants, à gérer des entreprises et à améliorer leur santé et leur sécurité monte en flèche. Cependant, de nombreuses régions rurales sont souvent dépourvues d’un tel accès ou de technologies de cuisson propres, ce qui affecte les femmes de manière disproportionnée. Quelque 675 millions de personnes sont privées d’électricité dans le monde et 2,4 milliards ne disposent pas de moyens de cuisson propres.

Les projets énergétiques doivent ainsi répondre aux besoins spécifiques des femmes en permettant aux familles de passer de sources d’énergie peu fiables à des solutions modernes et durables.

Avec TAP

L’article L’égalité des genres sur les marchés du travail ferait augmenter le PIB annuel mondial de plus de 20 % (BM) est apparu en premier sur Leconomiste Maghrebin.

Des droits économiques de la femme en Tunisie, parlons-en!

Si les jeunes filles tunisiennes sont de plus en plus scolarisées et diplômées avec excellence, l’accès au marché du travail est encore difficile d’accès pour les femmes en âge actif. Seulement une femme sur quatre (16-64 ans) est occupée dans les activités formelles en Tunisie. Pour les femmes, les droits économiques sont loin des attentes et des aspirations légitimes. En décalage avec la modernité et l’égalité des chances, Regardons les chiffres…

Moktar Lamari *

Une sur quatre, les trois autres sont invisibles dans les discours traitant de l’emploi ou du chômage en Tunisie. Comme si quand on en parle pas, on évite de verbaliser le problème. On occulte le vrai problème dans les médias, dans les débats publics, et dans les cercles des élus.

75% des Tunisiennes en âge actif sont exclues du marché économique officiel. Elles ne travaillent pas et rien n’est fait pour les intégrer dans le système économique. On ne les considère même pas dans les effectifs des chômeurs, considérant qu’une grande proportion d’entre elles n’est pas à la recherche d’emploi.

Les dégâts ne s’arrêtent pas là. Pratiquement 7 femmes sur 10, en Tunisie, n’ont pas de compte bancaire. La raison est simple: elles n’ont pas de travail formel et de salaire régulier, et dans certains cas, on verse l’éventuel revenu ou épargne dans le compte du conjoint. Celles-ci ne peuvent pas contracter des prêts pour lancer leur projet, et s’émanciper par le travail et l’investissement.

Des chiffres terribles et qui font froid au dos. Et les leaders et élites de l’establishment se plaisent avec, en s’auto-félicitant et en faisant les discours et la propagande liée, en fonction des gouvernements et des contextes politiques ayant marqué ces années post-2011.

Dans l’inconscient collectif, les femmes sont mieux à la maison à s’occuper des enfants et de la cuisine, dans une «complémentarité avec l’homme», comme ont tenté de l’imposer dans la constitution de 2014 les idéologues de l’islam politique en Tunisie, sous la gouverne du Cheikh Rached Ghannouchi.

Invisibilité collective

Les autres partis ou gouvernements de l’après-2011 ont fermé les yeux sur les contraintes et les entraves qui verrouillent le marché du travail formel pour les femmes.

On peut évoquer des raisons sociologiques, idéologiques ou même morales pour forcer la femme à ne pas revendiquer un travail salarié, comme l’homme, en parfaite égalité.

En revanche, le règne des hommes est sans appel. Trois hommes sur quatre sont occupés dans le marché du travail (75%). Ils sont dominants et font valoir une masculinité orientale et souvent misogyne, et pas toujours ouverte à l’émancipation totale des femmes.

Et cette injustice paraît normale pour nos élites, nos économistes du sérail en Tunisie. Par fatalisme, machisme, ou par intérêt personnel.

Passer de 25% à 75% de taux d’emploi formel pour les Tunisiennes constitue un objectif prioritaire. Une revendication légitime que personne ne peut réfuter aujourd’hui.

La réalisation d’un tel objectif requiert une révolution économique. Une révolution dans les mentalités et les esprits. Et tout indique qu’on est loin de cela, très loin aujourd’hui, dans le contexte de la crise économique qui plombe le pouvoir d’achat et qui ruine les ambitions de la gente féminine en Tunisie.

La population féminine est statistiquement parlant supérieure à celle masculine. La majorité de la population tunisienne est féminine, et la différence entre les deux «sexes» est de l’ordre de 300 000 et converge rapidement vers un demi-million, en faveur des femmes.

Les Tunisienne vivent plus longtemps (4 ans de différence avec l’homme), parce qu’elles prennent soins d’elles mêmes, de leurs enfants. Elles fument moins, elles sont plus prudentes, plus «responsables» et plus respectueuses des règles prudentielles.

Contrairement aux hommes, elles coûtent moins chers en dépenses de santé et de taxes payées par les contribuables, pour le secteur de la santé.

Deux millions de femmes sur le carreau

Impliquer et employer, d’une façon ou d’une autre, deux millions de femmes (16-64 ans) créerait un saut de la richesse nationale mesurée par le PIB d’au moins 15%.

La femme détient donc les clefs de la relance économique, si on fait tout le nécessaire pour cela. Leur emploi boostera la croissance, comblera les déficits des caisses de solidarité sociale et de retraite et procurera plus de revenu pour la formation du capital social en Tunisie.

Il faudra donc plus d’investissements, des taux d’intérêts abordables, une bureaucratie moins vorace et moins corrompue. Il faut une vraie politique économique, mais pas de «stratégie» démagogique sans dents, sans colonne vertébrale… et sans moyens budgétaires.

Il faut aussi un changement drastique dans les mentalités des hommes, soit les pères, les frères, les fils et conjoints ou petits-amis.

Le principal handicap de l’implication économique de la femme dans l’économie est celui lié à la mentalité rétrograde et conservatrice qui caractérise une large majorité des Tunisiens.

La moitié de l’homme

L’autre handicap économique réside dans l’accès au patrimoine. Les femmes, déjà défavorisées dans l’accès à l’emploi, le sont aussi dans le partage de l’héritage et donc dans la transmission de la richesse et du patrimoine.

La femme hérite la moitié de la part qui revient à son frère, et cette règle qui date de plus 14 siècles est sacrée, canonisée dans le livre sacré.

Cela doit changer, et le plus vite serait le mieux. L’histoire va dans ce sens et on peut l’expliquer et le justifier dans le contexte. Il faut repenser les interprétations et moderniser les lectures des fondamentaux historiques et religieux.

Ce biais et ces injustices se traduisent aussi dans les niveaux de rémunération des femmes employées. Elles sont payées moins que leurs collègues hommes en moyenne, et elles sont moins présentes dans les postes de commandement et de direction. Les chiffres sont encore plus criants à cet égard. Les symboles aussi, vestimentaires et pas seulement.

Blog de l’auteur : Economics for Tunisia, E4T

L’article Des droits économiques de la femme en Tunisie, parlons-en! est apparu en premier sur Kapitalis.

Tunisie | 100 M$ de la BM pour améliorer l’enseignement supérieur

Le conseil des administrateurs de la Banque mondiale (BM) vient d’approuver un projet de 100 millions de dollars (316 millions de dinars), visant à améliorer l’enseignement supérieur des étudiants et à renforcer la qualité et la gouvernance de l’enseignement supérieur et des institutions de recherche scientifique, en Tunisie.

D’après un communiqué publié vendredi 28 février 2025 par la BM, ce projet, approuvé jeudi, vise à doter les étudiants des compétences et connaissances essentielles pour répondre aux exigences du marché du travail, tout en soutenant les réformes en cours dans l’objectif d’améliorer la gestion des universités et de renforcer leur partenariat avec l’industrie.

Le projet intitulé «Renforcement de l’Enseignement supérieur pour l’innovation, la résilience et l’employabilité» (Respire) s’articule autour de deux composantes clés. 

La première vise «à améliorer les programmes d’études en renforçant leur qualité, leur pertinence et leur accessibilité dans les secteurs à forte demande, tout en veillant à moderniser les campus ainsi qu’à promouvoir les partenariats avec les employeurs, afin d’optimiser l’employabilité des diplômés», précise la Banque. 

La seconde composante consiste «à renforcer la gouvernance universitaire grâce à l’amélioration des systèmes, à la transformation numérique et à l’assurance qualité, afin d’établir une base solide pour le succès du projet»

«Le projet Respire s’appuiera sur ces acquis, en alignant davantage l’enseignement supérieur sur l’évolution des besoins du marché du travail, en visant 85 programmes accrédités et en soutenant au moins 145 000 étudiants et membres du corps enseignant d’ici 2030», affirme Himdat Bayusuf, spécialiste senior de l’éducation et chef d’équipe du projet, dont les propos sont rapportés dans le communiqué de la BM.
Le projet Respire s’appuie sur le succès du Projet d’enseignement supérieur pour l’employabilité (PromESsE) pour renforcer davantage l’employabilité des étudiants et la gestion de l’enseignement supérieur. 
Pour rappel, PromESsE avait bénéficié, à son achèvement fin 2024, à plus de 22 000 étudiants, en introduisant de nouveaux programmes diplômants, certifications et centres de carrière, tout en obtenant des accréditations internationales pour quatre écoles de médecine et d’ingénieurs. 
Bien que «la Tunisie avait réalisé des avancées significatives dans l’amélioration de la qualité et de la pertinence de l’enseignement supérieur», «des défis persistent, en particulier le chômage des jeunes et la durée de la transition vers le marché du travail, exacerbés par un secteur privé qui peine à créer suffisamment d’opportunités d’emplois hautement qualifiés», estime la BM.

«Des obstacles structurels, notamment l’inadéquation des compétences et les lacunes dans l’apprentissage en milieu professionnel, entravent davantage les perspectives d’emploi», ajoute-t-elle.

C’est dans ce contexte, que s’inscrit le lancement de ce projet, dont la finalité est de «s’adapter efficacement aux grandes tendances mondiales telles que la digitalisation et le changement climatique», ce qui impose «d’investir de manière durable dans les savoir-faire liés à la transition écologique, aux technologies numériques et à l’éducation à la santé»
«Ces domaines sont essentiels pour doter les diplômés des compétences nécessaires à de futures opportunités économiques et assurer la compétitivité sur un marché du travail en évolution rapide», lit-on dans le communiqué de la Banque. 

L’article Tunisie | 100 M$ de la BM pour améliorer l’enseignement supérieur est apparu en premier sur Kapitalis.

Tunisie | En attendant la mise en place du régime d’assurance perte d’emploi

La Tunisie, malgré les difficultés chroniques de ses finances publiques, s’apprête à mettre en place un régime d’assurance perte d’emploi pour raisons économiques. Cette initiative vise à soutenir les salariés ayant perdu leur emploi pour des raisons économiques.

Le projet de loi portant création de ce régime d’assurance, qui est né d’une décision annoncée par le président Kaïs Saïed, le 1er septembre 2024, a été examiné par le gouvernement le 11 janvier 2025. Il devrait offrir aux travailleurs licenciés une indemnisation pour la perte de salaire et un accès aux prestations de sécurité sociale, notamment une couverture santé, pendant toute la période de chômage.

Le régime propose également des programmes de formation et de réinsertion professionnelle visant à améliorer les compétences des personnes concernées pour les préparer aux exigences du marché du travail.

Ces programmes d’orientation devraient couvrir la formation, la réadaptation et la réinsertion pendant la période de chômage des travailleurs licenciés afin de les réinsérer dans le cycle économique.

Le projet de loi est encore à l’étude et on ne sait encore si le conseil des ministres va se résoudre à l’approuver, malgré les difficultés financières du pays qui sont un secret de polichinelle. Car il ne s’agit pas de créer un nouveau mécanisme étatique lourd et couteux, au risque d’aggraver les dépenses publiques déjà faramineuses, mais de garantir sa bonne gouvernance et sa pérennité financière.

Pour alimenter le Fonds des employés licenciés pour des considérations économiques, la Loi de finances 2025 a imposé aux sociétés d’assurances une cotisation qui sera calculée au taux de 1% de la masse salariale déclarée à la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS) par les entreprises (0,5% par l’employeur et 0,5% par l’employé).

I. B.

L’article Tunisie | En attendant la mise en place du régime d’assurance perte d’emploi est apparu en premier sur Kapitalis.

❌