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Tunisie – L’horaire administratif doit être révisé, mais pas seul

La visite, jeudi 6 mars, du ministre de l’Emploi et de la Formation professionnelle à certaines administrations a révélé une réalité dans plusieurs autres entités : les fonctionnaires quittent tôt leur poste. Ce n’est pas une bonne pratique, mais il faut l’avouer, cela remet à la surface le manque de flexibilité dans l’horaire administratif.

Le système de pointage n’est pas généralisé dans une bonne partie des administrations pour une raison ou une autre. Durant longtemps, cela a été rejeté par les syndicats qui ont perdu du poids ces derniers temps. La simple signature manuelle auprès d’un agent incite au non-respect de l’horaire et elle est injuste. En fait, plusieurs fonctionnaires gagnent leurs bureaux le matin tôt soit pour éviter la circulation soit parce qu’ils doivent accompagner des membres de la famille. Ils se permettent donc de quitter également tôt, souvent même avec l’accord des supérieurs qui considèrent que le travail demandé est accompli.

Une équation à n inconnues

Le supérieur hiérarchique tente ainsi de jouer le rôle d’un manager, qui essaie d’instaurer une bonne ambiance de travail tout en garantissant l’efficacité. Néanmoins, lorsqu’il s’agit de l’Etat, cette marge de manœuvre n’existe pas en réalité. Il faut respecter une réglementation claire, sinon les conséquences sont lourdes. A titre d’exemple, plusieurs perdront leurs fonctions et les avantages y afférents, à la suite de la visite inopinée du ministre.

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La rigidité des horaires administratifs pose un défi d’équilibre entre la vie professionnelle et celle privée. Par cette dernière, nous voulons dire, en premier lieu, les responsabilités familiales. Avec deux parents qui travaillent et des enfants qui vont à l’école, il est impossible de les ramener à temps sans quitter son travail une demi-heure en avant. Le matin, et avec les risques de laisser des mineurs dans la rue, les parents ne peuvent pas quitter les lieux avant de s’assurer que les enfants sont à l’intérieur de l’établissement scolaire. Et comme tout le monde commence à 8h00, le retard est inévitable.

Que faire alors?

Comment réviser l’horaire administratif pour trouver cet équilibre? C’est très compliqué à trouver la bonne formule. Il y aura toujours des « victimes » qui paieront les pots cassés des autres. A notre avis, cela dépasse le simple cadre de l’administration. Tous les établissements scolaires n’assurent pas le transport des élèves, qui permet de libérer les parents. Les marketplaces qui permettent de faire des courses en ligne et les payer ne sont pas si nombreuses et une livraison coûte huit dinars. Certes, c’est le prix du service mais il est tellement élevé qu’il en réduit l’appel.

Enfin, il y a les transports publics qui sont dans un état critique. Même les adolescents, censés être capables de se déplacer seuls, ne sont plus en sécurité. Les voyages ne sont pas ponctuels, affectés par la vétusté des engins et par la circulation qui créent des retards.

La question est pluridisciplinaire. C’est une longue liste d’actions publiques qu’il faut réaliser. Entre-temps, la discipline est le mot d’ordre.

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