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Kais Saïed ou l’impatience d’un chef révolutionnaire !  

Kais Saïed, qui affectionne les formules toutes faites et les petites phrases, a déclaré : «Beaucoup de ceux qui ont été privés de leurs droits peuvent remplacer ceux qui ont manqué à leurs devoirs».  

Le président de la république, qui parlait lors d’une réunion, mercredi 5 mars 2025, au Palais de Carthage, avec le chef du gouvernement, Kamel Madouri, pour passer en revue la marche de l’activité du gouvernement, critiquait ainsi les services administratifs qui ne sont pas assez simplifiés pour servir le citoyen et imputait la responsabilité de cette mauvaise gouvernance à ceux qui, par leur défaillance, font montre de mépris et de négligence délibérée.

Le président de la république a encore indiqué que la Tunisie regorge de compétences qui n’ont pas eu leur chance au sein de l’administration en dépit de leur dévouement, ajoutant que le premier critère de sélection devrait être basé sur le sens de la responsabilité nationale.

De nombreux diplômés du supérieur sont capables d’assumer leurs responsabilités et de contribuer à la bataille pour la libération nationale, a-t-il souligné, appelant, ainsi, clairement, à faire une purge au sein de l’administration publique pour la débarrasser de ceux qui, selon lui, ne font pas preuve de dévouement et de zèle dans le mise en œuvre de son projet sociopolitique.

Saïed, qui aime endosser l’habit du libérateur national doublé de chef révolutionnaire cherchant à changer profondément la société et l’Etat, a aussi déclaré que les projets de lois et de décrets en cours d’élaboration doivent «accorder la priorité absolue aux projets socio-économiques selon des approches qui rompent avec le lourd héritage législatif contre lequel le peuple s’est révolté», selon les termes utilisés par un communiqué de la présidence de la république.

Pour lui, l’Etat, qui a jusque-là servi les nantis, les riches, les privilégiés et les corrompus, se doit aujourd’hui de changer entièrement ses règles et ses lois pour servir les pauvres, les démunis et les laissés-pour-compte, dont il estime être l’avocat et le porte-parole.

Reste que les changements qu’il préconise tardent à s’inscrire dans le tissu réel, d’où sa frustration qui n’a d’égal que celle du peuple qui s’impatiente de voir les changements promis. Cherchez l’erreur !

I. B.

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