Le grand remplacement et les ombres de la géopolitique
L’analyste et l’ancien ambassadeur Elyes Kasri aborde plusieurs thèmes complexes, notamment la théorie du « grand remplacement » et ses implications politiques, ainsi que les tensions géopolitiques entre la France, la Russie et l’Ukraine.
Il convient de noter que la théorie du « grand remplacement », popularisée par l’écrivain français Renaud Camus, suggère que l’immigration, principalement musulmane et maghrébine, remplace progressivement la population française traditionnelle, menaçant ainsi l’identité nationale. Cette théorie est souvent associée à des discours xénophobes et islamophobes. Et elle a été reprise par certains politiciens pour alimenter des craintes sur l’avenir de la France.
Il faut rappeler également que la théorie du grand remplacement a été largement reprise par l’extrême droite française, notamment par Éric Zemmour, qui l’a utilisée pour renforcer ses positions politiques. Elle est fondée sur l’idée que les flux migratoires massifs, principalement en provenance d’Afrique et du Maghreb, conduiraient à un remplacement rapide de la population française d’origine européenne. Cependant, cette théorie est contestée par les chiffres démographiques, qui montrent que le solde migratoire en France est loin de justifier un tel scénario catastrophique.
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« Après avoir investi la scène politique et les médias français et ancré dans de nombreux esprits la thèse propagandiste du grand remplacement de la civilisation judéo-chrétienne de la France par une croissance démographique débridée de l’immigration musulmane en majorité maghrébine (certaines études notamment de l’IFOP prédisent une majorité musulmane en France vers 2050), les milieux sionistes semblent vouloir appliquer en Europe et particulièrement en France les pratiques stigmatisantes et déshumanisantes qui ont fait leurs preuves en Palestine.
On pourrait à première vue s’étonner de l’entêtement du président Macron à affronter la Russie à cause de la lointaine Ukraine, en dépit de la disproportion flagrante des moyens et surtout de la volonté d’apaisement du nouveau président américain jusqu’à voir la France menacer de positionner à proximité du territoire russe des bombardiers nucléaires et rapprocher davantage l’humanité du spectre apocalyptique d’une troisième guerre mondiale.
En fait, ces bravades, même si elles donnent, lors des entretiens Macron-Trump à Washington, l’illusion de se draper de l’apparat d’une force européenne d’interposition ou de maintien de la paix entre les forces russes et ukrainiennes, manigancée avec les britanniques qui n’ont jamais caché leur intention de pousser la Russie à la faute et au casus belli avec l’Alliance atlantique, pourraient n’être en fait qu’un écran de fumée pour justifier une mobilisation générale en France visant en particulier les jeunes issus de l’immigration musulmane et principalement maghrébine que ce soit dans les rangs de l’armée régulière pour les nationaux ou la légion étrangère pour les sans papiers.
Déjà à en croire l’ancienne chancelière allemande Angela Merkel, les antécédents européens de règlement pacifique en Ukraine, même à travers les accords de Minsk (2014-2015), n’avaient eu pour objectif que de gagner du temps et de permettre aux pays de l’OTAN de renforcer les capacités offensives ukrainiennes et de multiplier les exactions contre les populations russophones en Ukraine et de provoquer la Russie pour la pousser à l’effondrement ou à la faute.
L’attente de la moindre violation par la Russie d’un éventuel cessez le feu susceptible d’être conclu lors de la prochaine rencontre Trump-Poutine, soit directement ou sous un faux drapeau, se traduira par faire des forces d’interposition notamment françaises, très probablement constituées des jeunes des banlieues à majorité maghrébine, de la chair à canon afin de laisser aux forces russes le soin de laminer une génération de jeunes musulmans majoritairement d’origine maghrébine en âge de procréer et de bouleverser l’équilibre éthno-religieux de la France.
Faire d’un segment considéré problématique de la population française de la chair à canon au profit d’une cause considérée perdue d’avance d’après la majorité des experts militaires pourrait n’être qu’un subterfuge et un moyen cynique pour freiner la croissance démographique de cette population suspecte en s’inspirant de la pratique criminelle israélienne à Gaza de “tondre le gazon”, expression morbide et génocidaire pour décrire une campagne d’éradication à chaque décennie pour éliminer une génération de jeunes gazaouis et prévenir toute croissance démographique et les droits et prétentions qui pourraient en découler.
Après la pénalisation de toute expression de sympathie pour la cause palestinienne, pourtant victime de génocide et de crimes de guerres et contre l’humanité d’après la cour internationale de justice et la cour pénale internationale, la communauté maghrébine en France et peut être même dans d’autres pays européens, sera-t-elle confrontée à une nouvelle exaction à la mode génocidaire israélienne de tonte du gazon sous couvert de défense française et européenne de l’Ukraine?
Ce scénario peut sembler trop cynique et un brin complotiste. Toutefois, les dessous de la politique européenne et occidentale qui seront révélés à force de déballage et de détricotage de la maille de la corruption et de la manipulation occidentales à la faveur de la vague entamée à Washington contre l’état profond aux Etats-Unis et en Europe pourraient s’avérer pleins de surprises. »
En somme, tout cela nous amène à réfléchir sur la théorie du grand remplacement qui est utilisée pour justifier des stratégies politiques et géopolitiques visant à contrôler certaines populations, en exploitant les conflits internationaux comme prétexte. Cette approche soulève des questions éthiques et politiques sur la gestion des migrations et les conflits mondiaux.
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