Affaire de « complot »: Les familles de détenus refusent « un procès à distance »
Des familles de détenus dans le cadre de l’affaire dite du « complot contre la sûreté de l’Etat » ont exprimé leur « rejet catégorique » de la décision de tenir, à distance, le procès, dont la première audience est prévue le 4 mars prochain.
Lors d’une conférence de presse tenue, jeudi 27 février, à Tunis, la « Coordination des familles des détenus politiques » a réclamé la diffusion en direct, par les médias publics, des audiences des procès, afin que « tout le monde puisse suivre, en toute transparence, le déroulement du procès », selon les propos des familles.
Des membres du Parti Républicain (Al-Joumhouri) ont qualifié de « très graves » certains chefs d’accusation portées contre les accusés dans cette affaire, d’où, selon eux, la nécessité d’un procès public.
Mercredi 26 février, le collectif de défense dans l’affaire du « complot » avait indiqué que le Tribunal de première instance de Tunis, a décidé de tenir, à distance, les audiences de ce procès jusqu’à ce que l’affaire soit tranchée dans sa totalité, selon une correspondance adressée à la section régionale des avocats de Tunis.
Le Tribunal de première instance de Tunis a expliqué sa décision de tenir le procès à distance par « l’existence d’un danger imminent », qui concerne toutes les affaires pénales programmées pour mars 2025 devant le Pôle judiciaire de lutte contre le terrorisme.
Le Tribunal s’est appuyé dans sa décision sur les dispositions de l’article 73 de la loi organique relative à la lutte contre le terrorisme et la répression du blanchiment d’argent et de l’article 141 bis du Code des procédures pénales.
Avec TAP
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