Funérailles de Nasrallah à Beyrouth : des milliers de personnes pleurent le chef du Hezbollah
Des centaines de milliers de personnes ont fait leurs adieux au chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah. Et ce, lors d’obsèques de masse dimanche 23 février à Beyrouth, près de cinq mois après sa mort dans une frappe aérienne israélienne. Un coup dur porté au groupe soutenu par l’Iran.
Brandissant des portraits de Nasrallah et des drapeaux du Hezbollah, les supporters du Liban et d’autres pays de la région ont rempli le stade Camille Chamoun Sports City, d’une capacité de 55 000 places, dans la banlieue sud de Beyrouth contrôlée par le Hezbollah.
Après une cérémonie, ils ont rejoint un cortège funèbre à l’extérieur du stade avant d’enterrer Nasrallah à proximité. Une source sécuritaire libanaise a estimé la foule à environ un million de personnes.
L’assassinat de Nasrallah, qui a dirigé le groupe chiite pendant des décennies de conflit avec Israël et a supervisé sa transformation en une force militaire avec une influence régionale, a été l’une des premières salves d’une escalade israélienne qui a gravement affaibli le Hezbollah.
Mais le chef actuel du groupe, Naim Qassem, dont le discours aux personnes en deuil a été diffusé sur des écrans depuis un lieu tenu secret, a déclaré que le Hezbollah restait « fort ».
« Nous ne nous soumettrons pas et nous n’accepterons pas la poursuite de nos massacres et de notre occupation pendant que nous regardons », a affirmé Qassem.
Qassem a déclaré que le Hezbollah ferait pression pour que les cinq soldats libanais soient rapatriés. Il a ajouté que le Hezbollah considérait les cinq positions israéliennes comme une occupation et comptait sur le gouvernement libanais pour obtenir un retrait complet par la voie diplomatique.
Bien que l’armée israélienne se soit en grande partie retirée du sud du Liban, son armée de l’air continue de frapper ce qu’elle dit être des positions du Hezbollah à travers le Liban et ses troupes tiennent toujours cinq positions au sommet des collines le long de la frontière.
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Ainsi, des avions de guerre israéliens ont frappé le sud et l’est du Liban dimanche et ont survolé Beyrouth à deux reprises pendant les funérailles, provoquant des cris de « Mort à Israël ».
Le Liban ne veut plus « des guerres des autres sur son sol », a pour sa part affirmé Joseph Aoun, le nouveau président libanais, en recevant une délégation iranienne venue à Beyrouth pour les funérailles de Nasrallah. « Les pays ne devraient pas intervenir dans les affaires intérieures d’autres États », a ajouté le président, absent – comme le Premier ministre – de la cérémonie où il était représenté par le président du Parlement libanais, Nabih Berri, allié du Hezbollah.
Parmi les personnes présentes aux funérailles figuraient le ministre iranien des Affaires étrangères, Abbas Araqchi, une délégation irakienne comprenant des hommes politiques chiites et des commandants de milices, ainsi qu’une délégation des Houthis du Yémen.
Notons enfin qu’une femme d’affaires tunisienne (LH), en visite à Beyrouth, nous a rapporté que l’aéroport international de la ville a récemment connu une forte affluence en raison de l’arrivée, par centaines, de fervents partisans arabes et musulmans de la cause libanaise pour assister aux funérailles.
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