Chômage des docteurs chercheurs : la crise dure depuis 2012
Lors d’une conférence de presse tenue le 13 février 2025, un groupe de docteurs chercheurs a annoncé un mouvement de protestation pour le 18 février. Et ce, en raison de l’absence de régularisation de leur situation professionnelle.
La demande principale des docteurs chercheurs est une intégration sur le marché du travail, en tant que titulaires des plus hauts diplômes nationaux.
Des chiffres alarmants
- 7 000 docteurs chercheurs sont actuellement sans emploi, selon les statistiques du ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique.
- 5 000 postes sont vacants dans l’enseignement supérieur, notamment dans des domaines tels que les sciences et les technologies.
- Il y a 23 000 enseignants dans le secteur de l’enseignement supérieur, dont 11 000 chercheurs.
Depuis 2012, ces docteurs chercheurs ont mené de multiples actions de protestation, telles que des grèves de la faim et des sit-in, pour revendiquer des emplois dans les institutions d’enseignement supérieur et de recherche. Parmi eux, le Dr Hatem Ben Jomaa, chercheur en langue anglaise, a précisé que leur objectif est d’obtenir des postes de travail adaptés à leur qualification, dans les ministères et les établissements de recherche.
En parallèle, le ministre Mondher Belaid a récemment évoqué la nécessité de résoudre cette crise. Tout en rappelant que près de 2000 enseignants exercent dans des conditions précaires, sur des contrats instables.
La bureaucratie en cause
Les docteurs chercheurs pointent du doigt la lenteur administrative au sein du ministère. De même qu’ils appellent à une révision urgente des décrets gouvernementaux pour faciliter leur intégration professionnelle. Le président Kaïs Saïed a d’ailleurs demandé à ce sujet, ces derniers temps, une résolution rapide du dossier.
La question de l’emploi des docteurs chercheurs est devenue une urgence nationale.
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