La baisse des permis de production et d’exploration, l’absence d’une politique de promotion du site tunisien, l’incapacité de s’adapter aux évolutions et l’augmentation de la dépendance énergétique nécessitent le développement d’une vision stratégique pour le secteur énergétique en Tunisie.
C’est ce qui est souligné dans un communiqué de la présidence du gouvernement publié le 8 février 2025 à l’issue du conseil ministériel restreint présidé par le Premier ministre Kamel Maddouri et consacré à l’examen du nouveau Code des hydrocarbures.
Tout en insistant l’importance stratégique du secteur des hydrocarbures sur les plans économique et social, le communiqué a souligné la nécessité de suivre le rythme des évolutions du secteur et de mettre en œuvre une législation qui renforce la souveraineté énergétique et encourage les investissements dans l’exploration, l’exploitation et le raffinage.
Cette vision doit identifier les opportunités dans le secteur, renforcer la souveraineté et la sécurité énergétiques, diversifier l’offre de produits énergétiques en encourageant des investissements de qualité basés sur les principes de bonne gouvernance, de transparence, de responsabilité, de gestion efficace et d’amélioration de la performance des parties prenantes.
Maddouri a également souligné la nécessité de renforcer les capacités institutionnelles des différentes structures impliquées, notamment sur les plans technique et juridique, ainsi que de les former aux différents mécanismes de prévention et de règlement des différends pour préserver les droits et intérêts de l’Etat tunisien.
Evoquant la législation régissant le secteur des hydrocarbures, la ministre de l’Industrie, des Mines et de l’Energie, Fatma Thabet Chiboub, a mis en avant certaines difficultés résultant du manque de clarté ou de l’absence de certaines dispositions légales. Elle a également présenté la méthodologie adoptée pour le nouveau code, élaboré dans le cadre d’une approche participative.
Ce code vise à explorer de nouvelles opportunités d’investissement dans des secteurs essentiels au développement durable, comme les énergies renouvelables, a indiqué la ministre, en évoquant, également, la situation des concessions dans certains domaines, ainsi que les obstacles entravant la recherche et l’exploration dans certains projets liés à la location et à l’exploitation collectives des terres et aux arbitrages en cours.
Chiboub a également parlé du déclin de la production pétrolière et de la lenteur des procédures d’autorisation en raison du grand nombre de parties intéressées, faisant référence à la réduction des investissements dans l’exploration, la recherche et la prospection.
Sami Trabelsi a été nommé en tant que sélectionneur de l’équipe de Tunisie de football. Ce dernier a conclu un accord définitif avec Hamadi Daou pour occuper le poste d’entraîneur national.
Dans un communiqué publié sur sa page officielle facebook, lundi 10 février 2025, la FTF a précisé que le sélectionneur national discutera avec l’entraîneur Mohamed Sahli, dès son retour au pays, mercredi, à propos du deuxième poste d’entraîneur national.
La fédération ajoute que Sami Trabelsi a décidé de s’entourer d’Aymen Jaziri et de Wassim Maâla pour le développement et la préparation physique, de Hichem Jaziri en tant qu’entraîneur des gardiens, ainsi que de Houssem Kchaou et Walid Ben Tamansourt pour l’analyse technique.
La composition complète du staff technique de l’équipe sera annoncée lors de la conférence de presse que tiendra le sélectionneur national, en compagnie du directeur sportif Zied Jaziri, vendredi, à partir de 11h00, à la salle des conférences de la Direction technique nationale.
Sami Trabelsi avait déjà entraîné la sélection tunisienne de 2011 à 2013 et remporté avec elle le titre du Championnat d’Afrique des Nations pour joueurs locaux (CHAN) en 2011.
La Tunisienne Ons Jabeur (35e WTA), 30 ans, affronte ce mardi 11 février 2025, au Tournoi de Doha, à 14h40 heure tunisienne, la Chinoise, Zheng Qinwen (7e), 22 ans. Deux styles, une même rage de vaincre.
Qinwen a réalisé le parcours d’une fusée : 794e rang en 2018, elle se positionne aujourd’hui au 5e rang.
Avec un peu de ruse et son talent habituel, la Tunisienne, en déclin depuis 2024, est-elle capable de battre son adversaire du jour et d’améliorer ainsi son classement actuel, sachant qu’elle a été 2e mondial en 2022.
Evolution du classement WTA des deux joueuses depuis 2018.
Le président de la république Kais Saïed renvoie au gouvernement le reproche que lui fait l’opposition, celui de se contenter de dresser un état des lieux de la situation en Tunisie sans élaborer et mettre en œuvre des solutions concrètes aux problèmes posés.
En recevant, lundi 10 février 2025, au palais de Carthage, le chef du gouvernement, Kamel Maddouri, le chef de l’Etat a exhorté les responsables à ne plus se contenter de dresser un état des lieux de la situation mais plutôt à faire preuve d’esprit d’initiative et à formuler des réponses conformes aux attentes du peuple, rapporte un communiqué de la présidence de la république cité par l’agence Tap.
«L’état des lieux de la situation est bien connu», a-t-il fait savoir, conscient di fait que les réponses aux problèmes des Tunisiens tardent à être apportées et que l’agitation ne saurait tenir lieu d’action, appelant à «redoubler d’effort en vue d’identifier des solutions appropriées aux différentes préoccupations des citoyens.»
A près avoir passé en vue la marche de l’activité du gouvernement, Saïed a réitéré son appel à ce que «l’équipe gouvernementale œuvre dans un esprit de cohérence et d’harmonie et dans le respect des exigences inhérentes aux responsabilités des organes de l’Etat», rapporte le communiqué.
«Chaque responsable en poste doit être pleinement conscient du fait que la Tunisie est régie par une Constitution plébiscitée par le peuple par voie d’un référendum organisé le 25 juillet 2022 qui rompt radicalement avec le legs du l’ancienne constitution» [celle de 2014, Ndlr], a souligné le président, comme pour reprocher aux agents de l’Etat de ne pas clairement œuvrer dans le sens des orientations initiées dans le pays après la proclamation de l’état d’exception, le 25 juillet 2021, et la mise en route de son projet politique.
Le comité de soutien à Mustapha Djemali vient de publier un rapport où il expose de manière détaillée la situation actuelle de ce citoyen suisse et tunisien, «arrêté et détenu arbitrairement par les autorités tunisiennes depuis le 3 mai 2024», précise-t-on. Et appelle à sa «libération immédiate» et à «garantir le respect de sa dignité et de ses droits fondamentaux».
Le document, qui présente les circonstances de son arrestation, les préoccupations relatives à sa détention, ainsi que les démarches entreprises à l’échelle nationale et internationale, vise à mobiliser en faveur de sa libération les organisations internationales, les instances diplomatiques et les médias.
Mustapha Djemali est une figure éminente de l’aide humanitaire et de la protection internationale des réfugiés. Juriste et universitaire diplômé de la Sorbonne à Paris, il était ancien Conseiller spécial du Haut-Commissaire des Nations Unies pour les Réfugiés (HCR), ancien directeur du Bureau du HCR pour l’Asie centrale, l’Asie du Sud-Ouest, le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord jusqu’en 2004, ancien fonctionnaire international au HCR pendant 24 ans dans plusieurs fonctions et pays, ancien représentant régional du Maghreb à l’ICMPD (International centre for Migration Policy Development), et directeur-fondateur du Conseil tunisien pour les réfugiés (CTR) depuis
2016.
Le prévenu «a consacré plus de 40 ans à la défense des droits des réfugiés et des personnes vulnérables. Son engagement humanitaire est reconnu au niveau international», souligne le rapport.
Arrêté par les autorités tunisiennes, le 3 mai 2024, Mustapha Djemali est accusé d’avoir hébergé des migrants en situation irrégulière. «Or, toutes les personnes bénéficiant de l’assistance du CTR sont des réfugiés enregistrés par le HCR Tunis, bénéficiant d’une reconnaissance officielle de leur statut», précise le rapport. Qui ajoute : «A ce jour, aucune charge formelle n’a été retenue contre lui et les autorités n’ont apporté aucune preuve justifiant sa détention prolongée. Cette situation constitue une violation flagrante des principes fondamentaux du droit tunisien et des engagements internationaux de la Tunisie en matière de protection des réfugiés et de respect des droits humains.»
Son comité de soutien déplore ce qu’il appelle une «privation de liberté injustifiée», une «détention prolongée sans fondement juridique», et alerte sur la «dégradation de son état de santé», tout en rappelant que l’homme est âgé de plus de 80 ans et souffre de graves pathologies chroniques. «Son incarcération dans des conditions extrêmement difficiles met en danger son intégrité physique et mentale, en violation des règles Mandela des Nations Unies sur le traitement des prisonniers», souligne encore le Comité dans son rapport.
La première demande de sa libération conditionnelle déposée par Maître Bechir Ktiti devant le juge d’instruction, 21 mai 2024, a été rejetée, ainsi que l’appel qui a suivi. La nouvelle demande devant le juge d’instruction en août 2024 par le nouvel avocat, Maître Mohamed Hedi Lakhoua, a également été rejetée sans justification. En septembre 2024, la soumission d’une seconde demande devant la chambre d’accusation par Maître Lakhoua, appuyée par des certificats médicaux attestant de son état de santé et interventions diplomatiques en faveur d’une détention domiciliaire, soutenues par le Département Fédéral Suisse des Affaires étrangères suisse (DFAE) et par les Nations Unies, a subi le même sort et sans justification.
Le Comité exhorte les autorités tunisiennes à «procéder à la libération immédiate de Mustapha Djemali», «garantir son accès à des soins médicaux adaptés et à un suivi médical immédiat», «respecter les engagements de la Tunisie en matière de protection des réfugiés et de droits humains.»
«La détention arbitraire de Mustapha Djemali constitue une violation manifeste des principes fondamentaux de justice et de droits humains. Son maintien en détention, sans charge formelle et malgré son état de santé préoccupant, est inacceptable», conclut le Comité, qui appelle la communauté internationale, les autorités suisses et tunisiennes, ainsi que l’ensemble des acteurs humanitaires et juridiques, à se mobiliser sans délai afin d’obtenir sa libération immédiate et de garantir le respect de sa dignité et de ses droits fondamentaux.
Après plus de quinze mois d’une agression sioniste barbare empreinte de l’intention avérée de commettre un génocide et une résistance palestinienne dont l’héroïsme sera inscrit en lettre d’or dans les livres d’histoire et enseigné dans les académies militaires, si toutefois on y enseigne encore l’honneur, un cessez-le-feu a été finalement décrété à Gaza. Mais si l’euphorie de la victoire est légitime, il ne faut cependant pas perdre de vue l’obligation d’analyser exhaustivement ce cessez-le-feu âprement négocié pour essayer de bien comprendre sa signification en rapport avec le projet sioniste au Moyen-Orient.
Prof. Mohamed-Dahmani Fathallah *
Il est évident que même si ce cessez-le-feu a été réclamé par toute la communauté internationale y compris la société civile en Israël, il ne sous-entend en rien un changement de direction du projet sioniste mondial au Moyen-Orient. Le conflit entre les Palestiniens et l’entité israélienne n’est que la tête de pont de ce projet à l’idéologie démoniaque. Il convient donc de rappeler les contextes de cette énième péripétie.
D’abord le contexte géographique qui dépasse la terre de Palestine et cible tout le Moyen-Orient, lequel couvre un territoire allant par extension de l’actuel Maroc à l’ouest jusqu’au Pakistan/Afghanistan à l’est et dont la Palestine, terre des prophètes, est l’épicentre, avec le contrôle de la ville sainte de Jérusalem/Al-Qods comme le symbole ultime de la mainmise sur ce grand territoire.
Aujourd’hui Jérusalem est la capitale (officielle mais non reconnue internationalement) de l’entité sioniste colonialiste. Alors que le contexte géographique est bien défini, même si le projet sioniste est de nature globale, le contexte historique est trompeur, puisque le sionisme a pu l’accommoder selon ses desideratas grâce à une ingénierie perfide reposant en premier lieu sur une définition farfelue du sémitisme et la légende du peuple élu.
Le statut de victime historique unique
Cette légende qui sert leurs desseins, les sionistes l’ont inculquée à travers un contrôle exclusif des médias de masse aux peuplades juives d’abord puis au reste du monde.
Le projet sioniste a aussi capitalisé sur la création du statut de victime historique unique en amplifiant les exactions dont les Juifs ont pu subir à travers l’histoire.
Enfin, et depuis la création par la force et la fourberie des Anglais et des Européens de l’entité israélienne en Palestine, les sionistes, fort de leur succès dans la manipulation de l’histoire et de leur pouvoir d’imposition au public occidental des légendes servant leur projet, ont en plus créé la légende du seul pays théocratique démocratique et de l’armée la plus éthique malgré des pratiques largement documentées contraires aux conventions internationales et surtout aux croyances judaïques originelles prônées par de grands rabbins juifs depuis des millénaires.
Les sionistes avaient compris que depuis Alexandre le Grand, le contrôle du monde passait par le contrôle du Moyen-Orient. Ils ont donc bien assimilé la nature particulière de cette région et ils ont adapté la stratégie de leur projet d’hégémonie à ce contexte géographique et ont savamment altéré le contexte historique.
En fait la situation au Moyen-Orient a toujours été complexe et ses racines profondes remontent loin dans l’histoire de l’humanité. Elle fut séquentiellement marquée par la succession et les conflits des empires antiques des Accadiens (Iraq actuel), des Achéménides (Iran actuel), de l’Egypte impériale et des Babyloniens.
Puis l’histoire du Moyen-Orient fut liée de façon intriquée à l’éclosion des religions abrahamiques monothéistes que sont le judaïsme, le christianisme et l’islam. La région a été depuis le théâtre de conflits incessants. Même si ces conflits ont toujours été très marqués par l’aspect religieux et culturel, ils ont en fait été surtout influencés par des intérêts géopolitiques, des luttes pour le pouvoir et des enjeux territoriaux pour s’accaparer les richesses. Les croisades en sont la meilleure illustration. Les guerres modernes, où les Etats jouent un rôle central, obéissent toujours à ce schéma millénaire immuable.
En ce qui concerne le conflit israélo-palestinien qui représente le fond-de-commerce du projet sioniste, les Sionistes ont profité des évènements du 11 septembre 2001 pour fait évoluer ce schéma en y intégrant la notion de lutte contre le terrorisme et le principe d’autodéfense après avoir bien pris soin d’introduire une confusion ente le statut de combattant pour la liberté et celui de terroriste.
Fort de cette énième manipulation des conventions, les Sionistes ont poussé l’ignominie jusqu’à ajouter la déshumanisation au schéma des conflits armés pour faire passer auprès de l’opinion publique le génocide qu’ils ont commis à Gaza.
Les conflits entre Israël et les Palestiniens ont toujours été marqués par des cycles de violence, des négociations de paix infructueuses et des tensions politiques permanentes. Mais depuis que le mouvement Hamas a pris sur lui la lutte armée pour la libération de la Palestine et des Palestiniens du joug sioniste, le conflit s’est durci et a formé une vraie entrave au projet sioniste dans la région surtout que les Sionistes étaient en train de réussir à neutraliser les pays limitrophes par des accords de coopération floues garantissant à l’entité sioniste la reconnaissance d’un Etat souverain et d’une paix durable.
Le dernier conflit en date a cependant constitué un point de rupture avec les précédents. Ainsi, en prenant le devant, le Hamas a transformé une guérilla de résistance à un occupant barbare en une bataille pour l’indépendance qui a dévoilé au monde la vraie nature du projet sioniste dans la région. Les Sionistes ont voulu que ce dernier conflit soit à l’occasion une des étapes finales de leur projet au Moyen-Orient. Mais une première évaluation à la lumière du cessez-le-feu en cours nous fait penser que la notion de «victoire» dans ce conflit peut être interprétée de différentes manières selon le point de vue adopté.
Cependant la bonne évaluation de la victoire ou de la défaite se conçoit au-delà du cessez-le-feu par l’établissement d’un bilan des faits relatifs au projet sioniste.
Des agressions meurtrières récurrentes
Sur le plan militaire, si l’on considère la grande capacité de la machine de guerre du camp sioniste avec sa garde avancée en Israël et ses bases en Europe et aux Etats-Unis, on ne peut plus parler de guerre mais d’agressions meurtrières brutales et récurrentes.
Le génocide perpétré à Gaza s’ajoute aux millions de morts que le projet sioniste a causé rien que ces trois dernières décennies en Iraq, Syrie, Libye, et Afghanistan avec la destruction massive et systématique des infrastructures, des habitations et des ressources naturelles.
Toutefois, si on considère que le Hamas a réussi à résister militairement pendant plus d’une année à l’armada sioniste et à lui infliger des pertes significatives, on peut parler de victoire tactique. D’autant plus que la sacro-sainte sécurité d’Israël au détriment de celle des Palestiniens a été désacralisée à l’occasion et que beaucoup de colons ont été déplacés des terres qu’ils avaient spoliées.
Mieux encore, le monde a réalisé l’ampleur des crimes de l’armada militaire israélienne qui est au service d’une poignée d’exaltés dirigeant le projet sioniste mondial.
Aujourd’hui, après avoir défait le Hezbollah au Liban, Israël a consolidé sa mainmise sur le plateau du Golan. Elle occupe même un nouveau territoire en Syrie où elle a installé dans un chaos méticuleusement orchestré un régime qui lui est favorable.
Sur le plan politique, le projet sioniste prévoit de redessiner la carte géopolitique du Moyen-Orient. Et à ce jour, les Sionistes ont réussi à détruire de grands pays comme l’Iraq et la Syrie ainsi que la Libye en y introduisant sous couvert de démocratisation un chaos indescriptible. Ils ont aussi réussi à vassaliser d’autres comme les pays du Golfe, le Maroc, l’Egypte et la Jordanie. Ils n’ont pas pour autant réussi à remodeler les frontières ni à faire plier les peuples et aucune reconnaissance d’un Etat israélite sioniste n’a pu être obtenue qu’à travers des accords de paix imposés aux pays vassalisés.
Les entraves au projet sioniste global
A l’opposé, le Hamas est perçu comme ayant gagné. En effet, en plus des lourdes pertes infligées à l’armée israélienne, le Hamas a remis la cause palestinienne à l’ordre du jour alors que la communauté internationale commençait à l’oublier. Mieux encore, le bloc occidental a commencé à se fissurer politiquement après la reconnaissance depuis le dernier génocide à Gaza de l’Etat Palestinien par des pays courageux et justes comme l’Irlande, l’Espagne, la Norvège en plus du Mexique, de la Barbade, de la Jamaïque, de Trinité-et-Tobago, des Bahamas, de l’Arménie et de la Slovénie. Ceci porte le nombre de pays ayant reconnu l’Etat Palestinien à 154 sur les 193 que compte l’organisation des Nations unis.
Ailleurs dans le monde, les conflits armés fomentés par les Sionistes et leurs agents se sont multipliés. En Ukraine, la Russie s’est embourbée dans une guerre d’usure que les atlantisto-sionistes s’ingénient à prolonger pour l’affaiblir après avoir réussi à l’isoler de l’Europe qu’ils ont totalement vassalisée. La puissance militaire et la volonté politique de la Russie d’être le chef de file d’un bloc politico-économique qui rivaliserait avec le bloc occidental représentent avec le conflit en Palestine les plus grandes entraves au projet sioniste global.
En Afrique, le projet sioniste s’est révélé à travers la forte offensive diplomatique menée par Israël et qui a réussi à menacer l’unité et l’intégrité du continent. En effet en 2021, Israël s’est vu accorder le statut d’observateur au sein de l’organisation de l’Union africaine (UA) et ce grâce à une surprenante décision unilatérale du président de la Commission de l’UA, Moussa Faki Mahamat. Ce dernier a fait fi des valeurs inscrites dans l’acte fondateur de l’UA qui condamnent fortement l’apartheid et le colonialisme. Cette décision a été néanmoins annulée à la suite d’une forte pression exercée par les Etats membres que sont l’Afrique du Sud, le Nigeria, l’Algérie, la Namibie, le Botswana et la Tunisie.
Cependant, cette affaire a créé une polémique au sein de l’UA qui a scindé l’organisation en deux camps. Le bilan de cette affaire est à mettre au crédit du projet des sionistes qui ont semé les germes de la désunion chez les africains.
Sur le plan humanitaire, à travers tous les pays du Moyen-Orient, exception faite des pays du Golfe, le projet sioniste a occasionné des souffrances humaines considérables aux populations particulièrement aux Palestiniens. En Palestine, les conditions de vie déjà précaires sont en effet devenues insupportables. Les pertes humaines et les infrastructures détruites donnent un goût amer à la «victoire» proclamée, car elles exacerbent la souffrance des populations civiles, qui ont culminé avec le génocide perpétré à Gaza. Un génocide que les gouvernants du monde pseudo-civilisé ont activement soutenu alors que beaucoup d’autres ont observé une indifférence choquante malgré les appels pressants et les initiatives de quelques pays et d’un bon nombre d’organisation non gouvernementale auprès de la Cour pénale internationale. Mais cette organisation a fini malgré toutes les pressions par inculper Benjamin Netanyahu, le chef file public du sionisme, et son ministre de la guerre, de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité et émettre des mandats d’arrêts internationaux contre eux.
Le projet sioniste se nourrit du chaos
Paradoxalement ces accusations et ces mandats d’arrêt ont aussi été portés contre Mohamed Deif, l’un des chefs de la résistance palestinienne, même si cela n’a pas été suivi de conséquence exécutive à ce jour. Ces faits donnent à réfléchir sur la signification du droit international et surtout sur les conditions de son application. Les revers que connaît l’organisation des Nations-Unies se multiplient comme en témoignent les vetos consécutifs du bloc sioniste aux appels au cessez-le-feu. Le dernier revers en date est venu sous la forme de l’expulsion de l’Agence des Nations Unies pour les réfugiés palestiniens (UNRWA) de Jérusalem-Est. Cet ordre d’expulsion interdit les activités de l’UNRWA en Israël, à Jérusalem-Est, et dans tous les territoires occupés depuis 1967.
Tous ces bilans sont à l’évidence temporaires tant la situation engendrée par le projet sioniste est aussi troublante que complexe. Cette complexité est devenue d’autant plus grande après l’élection de Donald Trump à la tête de l’exécutif américain. Bien que ce personnage ait déjà occupé ce poste auparavant, ces nouvelles décisions et déclarations irresponsables sont en train créer un chaos global et sans précèdent dans les dynamiques et les équilibres des pouvoirs, des religions et des cultures. Ceci ressemble beaucoup à la marque de fabrique du projet sioniste qui se nourrit essentiellement de chaos pour exister et qui a choisi Donald Trump pour ses dons innés de perturbateur et l’a mis totalement à son service.
La recherche d’une solution globale juste, pacifique et durable, qui demeure essentielle pour éviter davantage de souffrances et de pertes humaines, ne semble plus à l’ordre du jour. L’avenir du monde, qui était déjà un sujet complexe, est en train de devenir plus incertain que jamais. Dans cet indescriptible chaos, les facteurs politiques, sociaux et économiques sont de plus en plus imprédictibles. Les perspectives varient considérablement et plusieurs scénarios peuvent être envisagés selon les bilans du projet sioniste.
Alors qu’Israël et son cher ami Donald Trump veulent contraindre les Gazaouis au déplacement forcé pour mettre la main sur leur terre, que l’armée israélienne et les colons déchaînés s’adonnent à tous les crimes en Cisjordanie pour rendre la vie impossible aux Palestiniens dans l’espoir de les voir partir et de s’approprier également ce territoire, une guerre démographique a eu lieu à Jérusalem/Al-Qods. Cet enjeu est d’une telle importance que des experts s’y sont penchés et gare aux préjugés et aux conclusions hâtives et superficielles!
Imed Bahri
Le journal israélien Israel Hayom a mené une enquête sur ce sujet très important que l’auteur Lidor Sultan a commencée par des interrogations: «À quoi ressemblera Jérusalem dans cinq ans? Y aura-t-il plus de Juifs orthodoxes? Combien d’Arabes y vivront? La migration négative va-t-elle se poursuivre (solde migratoire négatif, Ndlr)? Des interrogations évidemment curieuses. Toutefois si nous voulons comprendre les tendances démographiques vers lesquelles se dirige la capitale d’Israël dans l’avenir, nous devons d’abord nous tourner vers les données actuelles: selon les chiffres de 2024, plus d’un million de personnes vivent à Jérusalem dont 60% sont des Juifs, 39% des Arabes et le reste étant des minorités en nombre marginal. Par conséquent, cette situation crée trois groupes centraux dans la ville.»
«Nous parlons d’une combinaison très unique en Israël», explique Yair Assaf-Shapira, chercheur senior et chef de l’équipe d’information et de données à l’Institut de recherche politique de Jérusalem/Al-Qods. Il poursuit son explication: «À ce jour, il n’existe pas de majorité claire pour un groupe de population particulier à Jérusalem. Ni les Juifs orthodoxes, ni les Arabes, ni les Juifs non orthodoxes ne constituent une nette majorité ce qui n’est le cas d’aucune autre grande ville du pays. À Haïfa et à Tel-Aviv, par exemple, la majorité est constituée de Juifs non orthodoxes. À Jérusalem, on a assisté à une situation de trois groupes fondamentaux d’égale importance avec d’innombrables autres courants».
Un clivage central entre Juifs et Arabes
Le professeur Sergio Della Pergola, démographe à l’Université hébraïque de Jérusalem, explique: «C’est une ville qui présente une rare mosaïque de différents groupes de population vivant ensemble dans une relative harmonie, chaque groupe de population étant concentré dans son propre quartier. Les différences entre les quartiers créent des tensions et constituent une part importante du clivage central entre Juifs et Arabes dans la ville notamment en ce qui concerne le nombre.»
Israel Hayom explique qu’en pratique, depuis la guerre des Six Jours en 1967, la question se pose de l’avenir démographique de la ville et de ce qui peut être fait pour augmenter le nombre de Juifs et établir le statut de la capitale unifiée en tant que ville juive. Dès lors, de nombreuses personnes se sont penchées sur cette question qui a pris une importance particulière à la fin des années 1990 pendant le mandat de maire d’Ehud Olmert. À l’époque, Olmert avait réuni les meilleurs experts pour un projet ambitieux visant à comprendre les transformations que Jérusalem/Al-Qods devrait subir d’ici 2020 y compris les transformations démographiques dans une tentative de changer la réalité par rapport aux tendances naturelles que les experts prévoient pour la ville.
«J’ai été invité à être le chef de l’équipe démographique du projet», se souvient le professeur Della Pergola. «Olmert, en tant que maire, a demandé comment garantir qu’il y ait une majorité juive de 75% en 2020 à Jérusalem. Il a pris grand soin de nos recherches entrant dans les détails de chaque tableau et de chaque ligne. Dès lors, j’ai compris que les tendances dans la ville vont en réalité dans d’autres directions. J’ai expliqué que le taux juif en particulier diminuerait tandis que le taux arabe augmenterait plus rapidement. J’ai expliqué qu’atteindre l’objectif est une chose, et atteindre ce qui est attendu sur la base de la recherche en est une autre», explique-t-il.
Selon les données du Centre de recherche et d’information de la Knesset, la part des Juifs à Jérusalem/Al-Qods à la fin des années 1990 était d’environ 69,5%. Ces données, comme la méthode de mesure actuelle incluent également d’autres groupes minoritaires. La municipalité de Jérusalem/Al-Qods s’est saisie de cette question.
Le professeur Della Pergola ajoute: «En supposant que nous ne modifions pas les frontières de Jérusalem comme l’a demandé Olmert, nous avons conclu à l’époque que le taux de Juifs n’augmentera pas mais baissera en 2020 à 60-65%. Environ 20 ans plus tard, j’ai été surpris de constater que notre prédiction n’était erronée que de 0,6% et que le taux de Juifs dans la ville était d’environ 61,5%».
Les Juifs augmentent beaucoup moins vite que les Arabes
Les résultats statistiques publiés en 2020 ont montré que la population juive a augmenté de 40% tandis que la population arabe a augmenté de 110% soit plus du double. Les experts ont dégagé des tendances intéressantes et qui peuvent paraître contradictoires notamment dans le domaine de la reproduction naturelle. Assaf-Shapira explique: «Ces dernières années, nous constatons que la population arabe de Jérusalem fait moins d’enfants que par le passé. Il est vrai que le taux de croissance de la communauté arabe de la ville est plus élevé que celui de la population juive comme les experts l’avaient prédit auparavant mais il s’avère que les taux de natalité sont bien inférieurs aux taux de la population juive de la ville dans son ensemble».
Les données du Bureau central des statistiques au début de 2024 renforcent ce diagnostic: le taux de fécondité parmi les femmes juives et non juives de la capitale était de 4,3%, tandis que parmi les femmes arabes, il était de 2,81%.
Assaf-Shapira déclare: «Pour diverses raisons, le taux de fécondité général dans la société arabe, en particulier dans le nord du pays, dans le centre et à Jérusalem, a diminué ces dernières années. En revanche, le taux de fécondité dans la communauté juive orthodoxe de Jérusalem est resté élevé».
Alors, comment se fait-il alors que le taux de croissance de la communauté arabe de la ville reste supérieur à celui de la population juive? Il y a quelque chose qui affecte bien plus que le taux de fécondité, c’est l’immigration. Considérez la ville comme un vaisseau plus petit que ce qu’il peut contenir de sorte que les excédents débordent sous forme de migration négative. C’est une marche qui caractérise toutes les grandes villes même Tel-Aviv.
Provio Della Pergola: «Traditionnellement, Jérusalem est perdante dans la balance de l’immigration, le nombre de personnes qui la quittent chaque année est de plusieurs milliers supérieur au nombre de ceux qui s’y installent et c’est un fait qui nous accompagnera dans un avenir proche. La migration interne négative caractérise le secteur juif et non le secteur arabe où cette perte est presque inexistante. En conséquence, le secteur arabe est en croissance continue même si sa reproduction naturelle reste relativement lente par rapport à la communauté juive.»
Malgré tout cela, la population de Jérusalem/Al-Qods continue de croître. Della Pergola indique qu’en théorie, la migration négative est censée réduire la population de la ville. Dans la pratique, Jérusalem/Al-Qods a un taux de natalité très élevé et un taux de mortalité faible en raison du jeune âge de la population la ville continue donc de croître. Cette tendance se poursuivra également dans les années à venir.
Un autre fait intéressant révélé par les données publiées en 2020 concerne la répartition des résidents quittant la ville.
«Dans les migrations interurbaines, les secteurs juifs de Jérusalem semblent être plus concernés que la communauté arabe de la capitale», souligne Della Pergola et poursuit: «En termes de catégories, les données montrent que les laïcs quittent davantage le territoire vers le centre tandis que les Juifs orthodoxes se déplacent principalement vers Beitar Illit, Beit Shemesh et Modiin Illit et la plupart des religieux nationalistes partent pour la Cisjordanie à Ma’ale Adumim et dans les zones de colonies de peuplement autour de Jérusalem. L’opinion publique croit que tous les laïcs quittent la ville et que Jérusalem devient une ville des Juifs orthodoxes mais ce n’est pas tout à fait exact. Cette tendance urbaine existe mais elle est lente car le taux de départ des Juifs orthodoxes de Jérusalem est très élevé».
Pour sa part, Yair Assaf-Shapira ne semble pas dubitatif dans ce qu’il voit comme avenir démographique de la ville: «Il faut se méfier de la prophétie d’une Jérusalem ville des Juifs orthodoxes. À Jérusalem, il y a toutes les couleurs et différents groupes de population en grand nombre. Tel ou tel groupe de population ne disparaîtra ni demain ni dans une décennie.»
Les relations entre la Chine et Taiwan sont constamment tendues depuis leur séparation de fait en 1949 et provoquent des tensions dans les relations entre Pékin et Washington. Le spectre de la guerre fait craindre une catastrophe planétaire.
Isidoros Karderinis
Le 1er octobre 1949, Mao Zedong proclame à Pékin la fondation de la République populaire de Chine. Les forces nationalistes du Kuomintang, parti chinois dirigé par Chiang Kai-shek, abandonnent la Chine et s’enfuient à Taïwan (anciennement Formose), puis forment un gouvernement le 7 décembre et interdisent toute relation entre l’île (officiellement la République de Chine) et la Chine communiste.
En 1950, Taïwan devient l’allié de Washington, qui est en guerre avec la Chine en Corée. La même année, le président des États-Unis, Harry Truman, ordonne à la 7e flotte américaine de repousser toute attaque éventuelle des communistes chinois sur Taïwan. Dans le même temps, Chiang Kai-shek est chargé de construire des fortifications sur la côte de Taïwan pour empêcher une éventuelle attaque chinoise.
Une identité taïwanaise distincte ?
Le Parti démocrate progressiste (DPP) de Lai Ching-te, qui est au pouvoir pour la troisième fois, considère Taïwan comme une nation souveraine de facto avec une identité taïwanaise distincte et le mandarin comme langue officielle. Il convient de noter que Taïwan dispose de sa propre armée, de sa propre monnaie, de sa propre constitution et d’un gouvernement démocratiquement élu – de 1949 à 1987, il était sous un régime autoritaire de loi martiale – mais il n’est pas reconnu comme un pays indépendant par la plupart des gouvernements du monde.
À ce jour, il n’a été reconnu comme État indépendant que par 12 pays et n’a pas été accepté comme membre des organisations internationales, car la Chine insiste sur le fait que c’est sa province, faisant partie de son territoire, et empêche son intégration et sa reconnaissance.
Au fil des décennies, Taïwan est devenu de plus en plus isolé. Dans le même temps, les liens entre Taïwan et les États-Unis se sont renforcés, avec une augmentation des ventes d’armes et d’équipements militaires et une coopération politique de haut niveau sous la présidence de Tsai Ing-wen, la prédécesseure de Lai, ce qui a suscité la colère de Pékin.
Cependant, historiquement, la position des États-Unis à l’égard de Taïwan est restée délibérément vague, notamment sur la question de savoir s’ils défendraient Taïwan en cas d’invasion chinoise, la fameuse «ambiguïté stratégique».
Les États-Unis ont toujours marché sur une ligne rouge. Ainsi, dans le cadre de la politique dite d’«une seule Chine», Washington reconnaît la République populaire de Chine comme le seul gouvernement légitime de la Chine. Il reconnaît également la position de Pékin selon laquelle Taïwan fait partie de la Chine, mais n’a jamais accepté la revendication de souveraineté du Parti communiste chinois sur l’île.
Taiwan a une superficie de 36 197 km² et une population d’environ 23,4 millions habitants. Sa capitale est Taipei, située à l’extrémité nord du pays. C’est une ville ultramoderne, dotée d’un développement industriel de haute technologie intense, officiellement désignée comme une «ville mondiale alpha», c’est-à-dire une ville qui a un impact direct sur les événements mondiaux de dimension sociale, économique et politique.
Outre l’île du même nom, le pays possède également 168 îles plus petites. Il est séparé de la Chine par le détroit de Taïwan et bordé au nord par la mer de Chine orientale, à l’est par l’océan Pacifique et au sud par la mer de Chine méridionale.
Depuis 1960, le pays est entré dans une période de croissance économique et d’industrialisation rapide, de nombreux économistes parlant du «miracle taïwanais». Son économie est tournée vers l’exportation. Elle excelle dans le domaine technologique et est actuellement la 21e économie mondiale, tout en se classant au 34e rang mondial en termes de PIB par habitant.
La position de Taïwan sur la carte du monde en fait un pays particulièrement important pour les grandes puissances mondiales. L’île revêt une importance stratégique majeure pour les États-Unis, compte tenu de sa proximité avec les alliés proches de Washington dans la région, tels que le Japon, la Corée du Sud et les Philippines. En outre, le détroit de Taïwan est considéré comme crucial pour le mouvement du commerce mondial, tandis que l’on estime que l’île produit 60% de la production mondiale de puces électroniques, des composants technologiques essentiels à la fabrication de téléphones portables et de batteries au lithium.
TSMC (Taiwan Semiconductor Manufacturing Company), dont le siège social se trouve dans l’immense parc scientifique de Hsinchu, est le plus grand producteur de semi-conducteurs (ou micropuces) au monde avec une capitalisation de 426 milliards de dollars.
Quant à l’équilibre militaire dans le détroit de Taiwan, il penche résolument en faveur de la Chine et il serait peu probable que l’État insulaire soit en mesure de se défendre en cas d’attaque chinoise sans aide extérieure.
Sous la présidence de Xi Jinping, la Chine a intensifié sa démonstration de puissance militaire, en envoyant un nombre record d’avions de chasse, de drones et de navires de guerre chinois autour de l’île et en organisant des exercices militaires en réponse aux échanges politiques entre les États-Unis et Taiwan.
Le message que Pékin a adressé à Taipei et à Washington à travers cette opération militaire est clair comme de l’eau de roche: «L’indépendance de Taiwan est incompatible avec la paix. Il s’agit d’une affaire intérieure qui ne permet aucune ingérence étrangère». Dans son discours du Nouvel An, le président Xi Jinping a d’ailleurs déclaré: «Personne ne peut empêcher la réunification de la Chine avec Taiwan», lançant ainsi un avertissement clair à toutes les forces qui soutiennent ouvertement l’indépendance à l’intérieur et à l’extérieur de l’île.
Taïwan, pour sa part, exige que la Chine mette définitivement fin à ses activités militaires dans les eaux voisines, qui, selon lui, compromettent clairement la paix et la stabilité et perturbent le transport maritime et le commerce international.
Le coût d’un conflit entre les Etats-Unis-Taiwan et la Chine
Mais quelles seraient les conséquences d’une guerre entre les Etats-Unis-Taiwan et la Chine sur la planète? Un article de Bloomberg affirmait déjà qu’un conflit militaire à Taiwan pourrait coûter à l’économie mondiale la somme astronomique de 10 trilliards de dollars, soit 10% du PIB mondial, dépassant de loin les conséquences économiques de la pandémie de coronavirus, de la guerre en Ukraine et de la crise financière mondiale. Et bien sûr, le sang versé serait incommensurable.
En conclusion, je voudrais exprimer l’espoir que les choses n’empirent pas et que l’on évite ainsi une confrontation militaire entre les États-Unis-Taïwan et la Chine, qui serait désastreuse, comme cela a été souligné, non seulement pour la région mais aussi pour la planète entière.
La 9e édition du baromètre de la franchise en Tunisie, réalisé par WeFranchiz, et dont es résultats ont été révélés à Tunis, le 10 février 2025, confirme une évolution majeure : les Tunisiens accordent une confiance croissante aux enseignes locales, au détriment des marques internationales.
Le premier constat est symbolique : la connaissance du concept de la franchise a triplé en 9 ans, avec une croissance moyenne annuelle de 15% entre 2016 et 2025.
Les entrepreneurs et investisseurs tunisiens ne considèrent plus la franchise étrangère comme une garantie absolue de succès. Ils sont moins de 1% à la citer comme un obstacle concurrentiel. Et sont de plus en plus nombreux à valoriser les marques locales, qui ont un savoir-faire adapté aux spécificités du marché tunisien.
Le Baromètre 2025 montre que cette tendance se confirme d’année en année. Près de 8 investisseurs sur 10 reconnaissent désormais leur potentiel à se développer sur le marché tunisien et à l’international.
Une confiance en hausse constante
Cette tendance s’explique par plusieurs facteurs : l’adaptation au marché tunisien (les enseignes locales connaissent mieux les attentes des consommateurs et offrent des produits/services en phase avec les habitudes de consommation); des coûts d’entrée plus accessibles (les franchises tunisiennes nécessitent souvent un investissement initial plus abordable que leurs équivalents internationaux); un supply chain qui s’articule plus facilement au niveau local.
Les franchisés tunisiens plébiscitent trois principaux atouts de la franchise. L’image de marque et le marketing (37 %) restent l’avantage le plus recherché, garantissant une notoriété immédiate et une clientèle préétablie.
Ils apprécient également la transmission d’un modèle opérationnel éprouvé, qui limite les risques et optimise la rentabilité grâce à l’effet réseau et au soutien du franchiseur.
Enfin, l’innovation et le dynamisme commercial connaissent une forte progression, passant de 10,9% en 2023 à 18,7% en 2025, illustrant l’intérêt croissant des franchisés pour des concepts novateurs et un accompagnement stratégique.
Les secteurs en plein essor sont les vêtements & chaussures, pâtisserie, glaciers, qui connaissent un développement rapide, auxquels s’ajoutent de nouveaux métiers tels que les agents immobiliers, les réseaux de réparation auto et les entreprises de service.
Le besoin d’information et la transparence des conditions se profilent dans les réponses des futurs franchisés dont 85% peinent à estimer l’investissement nécessaire.
Par ailleurs, le besoin croissant d’accompagnement financier est un des points de ralentissement de l’industrie
Un levier socio-économique puissant
La franchise est bien plus qu’un simple modèle commercial; elle constitue un levier socio-économique puissant, favorisant la création d’entreprises et l’essor de l’entrepreneuriat en Tunisie et particulièrement dans les régions. En offrant aux porteurs de projets une enseigne établie, un cadre structuré et un accompagnement, elle réduit les risques liés au lancement d’une activité.
La franchise est aussi un véritable catalyseur d’opportunités, car elle permet aux entrepreneurs d’accéder à un savoir-faire éprouvé et à des outils performants tout en contribuant à la dynamisation du tissu économique local. En ce sens, la franchise joue un rôle clé dans la démocratisation de la culture entrepreneuriale, rendant l’initiative privée plus accessible et favorisant l’émergence de nouveaux acteurs sur le marché.
Les microfranchises (appelées communément les petits projets) émergent comme une solution accessible et flexible pour les entrepreneurs disposant de ressources limitées. Ce format démocratise davantage l’accès à la franchise et encourage le développement de petites structures dynamiques, adaptées aux réalités économiques locales.
WeFranchiz, acteur clé du marché
Avec plus de 50 000 utilisateurs, une centaine d’enseignes référencées et 12 millions de vues sur les réseaux sociaux, WeFranchiz confirme son leadership en Tunisie. Son engagement en faveur de l’innovation a été récompensé par le prix «Innovation in Franchise» lors de l’Arab Franchise Expo 2024 à Dubaï.
WeFranchiz est la première plateforme de mise en relation entre franchiseurs et franchisés en Tunisie et en Afrique francophone. Plus de 100 enseignes y sont référencées, et le programme Smart Booster a déjà permis d’accompagner 56 enseignes tunisiennes dans leur structuration et leur digitalisation.
WeFranchiz accompagne également les enseignes tunisiennes et internationales dans leur expansion vers la Libye, la Mauritanie, le Sénégal et d’autres marchés émergents.
L’auteur est économiste et consultant international. Il est aussi poète à ses heures. Il rend ici hommage, en vers, à la SCET, le bureau d’étude en génie civil reconnu à l’échelle africaine, auquel il a longtemps collaboré.Et qu’il quitte aujourd’hui plein de gratitude.
Sadok Zerelli
Quarante ans déjà, et l’heure est venue,
De fermer un livre aux pages remplies,
De chiffres, de calculs, d’études pointues,
D’un métier d’économiste, d’une vie bâtie.
À la SCET, mon second foyer,
J’ai développé des mythologies, élaboré des plans,
La proposition de Donald Trump à propos du transfert des Palestiniens de Gaza vers l’Egypte et la Jordanie a été largement condamnée, non seulement par les Palestiniens et les pays arabes, mais aussi par de nombreuses nations, dont le Canada, la France, l’Allemagne et le Royaume-Uni.
Plusieurs pays arabes, dont l’Arabie saoudite, ont condamné, dimanche, les déclarations du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu suggérant la création d’un Etat palestinien sur le sol saoudien.
Pour le secrétaire général de la Ligue arabe, Ahmed Aboul Gheit, les propos de Netanyahu sont «inacceptables et déconnectés de la réalité», ajoutant qu’ils relevaient «de simples fantasmes ou illusions».
Le ministère saoudien des Affaires étrangères a pour sa part exprimé sa satisfaction «quant à la condamnation» et «le rejet total annoncés par ses pays frères concernant les propos de Benjamin Netanyahu vis-à-vis du déplacement du peuple palestinien».
«Le royaume rejette catégoriquement ces déclarations, qui visent à détourner l’attention des crimes successifs commis par l’occupation israélienne contre nos frères palestiniens à Gaza, y compris le nettoyage ethnique auquel ils sont soumis», a-t-il ajouté dans un communiqué.
Lors d’une interview télévisée avec Benjamin Netanyahu, jeudi, le journaliste israélien de droite Yaakov Bardugo évoquait la perspective d’une normalisation diplomatique avec l’Arabie saoudite lorsqu’il a semblé faire un lapsus, attribuant à Ryad la position selon laquelle «il n’y aurait pas de progrès sans un Etat saoudien». «Un Etat palestinien?», l’a interrompu Netanyahu. «A moins que vous ne vouliez que l’Etat palestinien soit en Arabie saoudite, les Saoudiens ont beaucoup de territoire», a-t-il ajouté avant d’évoquer les négociations ayant conduit aux accords d’Abraham, qui ont permis la normalisation des relations entre Israël et plusieurs pays arabes en 2020, concluant: «Je pense que nous devrions laisser ce processus suivre son cours».
La création d’un Etat palestinien en dehors de Gaza et de la Cisjordanie occupée a suscité une vague de condamnations régionales.
L’Egypte a notamment «condamné dans les termes les plus fermes» les déclarations «irresponsables et totalement inacceptables» de son voisin israélien «qui portent atteinte à la sécurité et à la souveraineté» de Ryad, soulignant qu’il s’agissait d’une «ligne rouge».
Les Emirats arabes unis ont dénoncé, elles aussi, «des déclarations provocatrices».
«Cette approche extrémiste et coloniale méconnaît la signification de la terre palestinienne» pour les Palestiniens, a encore déclaré l’Arabie saoudite.
Le ministère jordanien des Affaires étrangères a pour sa part condamné des déclarations «incendiaires et en violation flagrante du droit international», soulignant que les Palestiniens ont le droit à «un Etat indépendant et souverain» aux côtés d’Israël.
Le chancelier allemand Olaf Scholz a qualifié, ce dimanche 9 février 2025, de «scandaleuse» la proposition du président des Etats-Unis prévoyant notamment un contrôle américain de la bande de Gaza.
Le président turc, Recep Tayyip Erdogan, a rejeté, lui, aussi, le plan de son homologue américain. «Personne n’a le pouvoir de déplacer les habitants de Gaza hors de leur patrie éternelle, qui existe depuis des milliers d’années», a déclaré Erdogan, lors d’une conférence de presse tenue dimanche soir. «Gaza, la Cisjordanie et Jérusalem-Est appartiennent aux Palestiniens», a-t-il martelé.
Trump a affirmé, dans un message posté le 6 février 2025 sur Truth Social, qu’Israël transmettrait le contrôle de l’enclave assiégée aux Etats-Unis à la fin de sa guerre contre le Hamas et qu’aucun soldat américain n’aurait besoin d’être déployé dans le territoire palestinien.
Un membre du Conseil de la Choura saoudien a vivement critiqué la proposition du président américain Donald Trump de déplacer les Palestiniens de la Bande de Gaza vers l’Egypte et la Jordanie. Il a ironiquement suggéré que, pour assurer la stabilité du Moyen-Orient, une meilleure solution serait de transférer les Israéliens en Alaska, puis au Groenland – après son annexion [par les Etats-Unis].
Donald Trump ne cesse de promouvoir des idées controversées sur le conflit israélo-palestinien. Il a récemment affirmé vouloir mettre en œuvre un «plan de réaménagement extraordinaire» pour transformer Gaza en une «Riviera du Moyen-Orient», une proposition largement rejetée par la communauté internationale.
Dans la foulée, le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahu a relancé le débat en déclarant, jeudi, que les Palestiniens devraient établir leur État en Arabie saoudite plutôt que sur leur propre terre, niant ainsi toute souveraineté palestinienne. «Les Saoudiens peuvent créer un État palestinien en Arabie saoudite, ils ont beaucoup de terres là-bas», a-t-il suggéré.
En réponse, Yousef bin Trad Al-Saadoun, membre du Conseil de la Choura, a vivement dénoncé ces déclarations dans un article publié vendredi dans le journal saoudien Okaz. «Si Trump veut réellement être un héros de la paix et garantir la stabilité au Moyen-Orient, il devrait transférer ses Israéliens bien-aimés en Alaska, puis au Groenland – après son annexion», a-t-il écrit.
Al-Saadoun a également appelé les Palestiniens à l’unité, avertissant que «le pire reste à venir».
Les Tunisiens qui travaillent dans des centres d’appel s’apercevront, en regardant ‘‘𝐴𝑏𝑜𝑢𝑡 𝐾𝑖𝑚 𝑆𝑜ℎ𝑒𝑒’’, que le film sud-coréen sur l’enfer des centre d’appel n’est ni une parabole, ni une métaphore ; ce n’est rien d’autre que la réalité. Il existe de nombreuses Kim Sohee en Tunisie.
Mohamed Sadok Lejri
Hier soir, j’ai regardé un film sud-coréen qui m’a bouleversé : ‘‘𝐴𝑏𝑜𝑢𝑡 𝐾𝑖𝑚 𝑆𝑜ℎ𝑒𝑒’’. Il date de 2023 et retrace un fait divers retentissant qui s’est déroulé en Corée du Sud en 2016.
‘‘𝐴𝑏𝑜𝑢𝑡 𝐾𝑖𝑚 𝑆𝑜ℎ𝑒𝑒’’ commence comme un film pour adolescents. Jeune lycéenne pleine d’entrain et d’insouciance, débordante de vie et de fraîcheur, Kim Sohee, magnifiquement interprétée par Kim Si-eun, est passionnée de danse et s’amuse avec sa copine qui est devenue influenceuse sur les réseaux sociaux. Au lycée, son professeur principal lui annonce une bonne nouvelle : il lui a trouvé un stage de fin d’études dans un centre d’appel. Le travail consiste à prendre les appels des clients pour le compte d’une société qui fait de la sous-traitance pour l’opérateur téléphonique Korea Telecom.
Dès son premier jour, la jeune fille va vite déchanter en se retrouvant confrontée à la dureté du monde des 𝑐𝑎𝑙𝑙 𝑐𝑒𝑛𝑡𝑒𝑟. On la place dans un espace compartimenté, avec un écran face à elle et un casque sur les oreilles «qui est désormais son arme». Sur le plateau, au milieu du tintamarre et solitaire dans la cohue, Kim Sohee passe ses journées à répondre à des gens en détresse qui veulent résilier leur abonnement internet.
À l’aide d’une batterie de phrases toutes faites, d’une rhétorique fallacieuse et insidieusement dilatoire, la stagiaire doit à tout prix les empêcher de résilier leur contrat et, pour bien piétiner les cadavres, leur glisser des offres qui paraissent alléchantes de prime abord, mais qui ne sont en fait que des cadeaux empoisonnés. En même temps, Sohee est coachée de façon pernicieuse et jugée en permanence sur ses résultats, à telle enseigne que le stage vire au cauchemar.
Les forçats du service client
La réalisatrice July Jung retrace, en réalité, et comme nous l’avons indiqué au tout début, un fait divers qui a défrayé la chronique en Corée du Sud et, à travers l’histoire tragique d’une élève-stagiaire sous pression, nous plonge dans l’insoutenable quotidien des forçats du 𝑆𝑒𝑟𝑣𝑖𝑐𝑒 𝐶𝑙𝑖𝑒𝑛𝑡, soit au cœur de l’exploitation des jeunes générations dans les centres d’appel.
Nous assistons à la mort lente d’une jeune fille initialement pleine de vie, mais dont le moral s’effondre sous le poids de conditions de travail dégradantes et d’objectifs de plus en plus difficiles à atteindre. ‘‘𝐴𝑏𝑜𝑢𝑡 𝐾𝑖𝑚 𝑆𝑜ℎ𝑒𝑒’’ nous plonge au cœur des pratiques de l’esclavage moderne et d’un système économique qui exploite à tire-larigot les jeunes désœuvrés jusqu’à la rupture.
July Jung pointe dans ce film un système économique destructeur, mortifère, une sorte de grand monstre froid à trois têtes : l’employeur, l’école et les autorités. L’employeur, en l’espèce un centre d’appel sous-traitant qui fait preuve d’un cynisme et d’une cupidité sans limite en exploitant sans vergogne la main-d’œuvre bon marché et corvéable à souhait que constituent les élèves-stagiaires. L’école qui est évaluée et financée par les pouvoirs publics selon le «taux d’emploi», c’est-à-dire selon sa capacité à trouver des stages pour ses élèves. A cet effet, elle envoie ses élèves dans des centres d’appel et des manufactures comme si c’était de la chair à canon. Les autorités, quant à elles, valident ce système déshumanisé et basé uniquement sur le profit et la performance. Elles laissent les sociétés avoir le dernier mot et écraser les rêves des plus pauvres. Toutes les institutions semblent liées par un fil invisible et forment un dispositif bien rôdé qui peut conduire à des tragédies dissimulées.
Un système déshumanisant
En somme, ce monstre est un véritable broyeur de jeunesse. Dans les centres d’appel, il broie non seulement les simples agents, mais aussi les managers et la basse hiérarchie. C’est une organisation au sein de laquelle l’humain n’a pas de place, seule la performance est admise et valorisée ; une performance profondément malsaine et abrutissante basée sur des objectifs inatteignables. ‘‘𝐴𝑏𝑜𝑢𝑡 𝐾𝑖𝑚 𝑆𝑜ℎ𝑒𝑒’’ brosse un passionnant et terrible portrait d’une fille pleine de vie et de rêves, mais prise au piège d’un système aux effets dévastateurs et pervers. July Jung y dresse le portrait d’une jeunesse sud-coréenne exploitée par les employeurs, l’école et les autorités. Elle fustige cette structure coercitive dont les jeunes personnages tentent vainement de s’affranchir.
Bref, ce petit chef-d’œuvre cinématographique est un constat glaçant sur les rouages d’un système économique fondé sur l’exploitation des jeunes. L’on y dénonce cette chaîne de responsabilité propre aux centres d’appel, guidée par les impératifs de la rentabilité et qui n’hésite pas à recourir à l’humiliation et à se défausser en cas de tragédie.
Loin d’employer un ton didactique, le film utilise dans la deuxième partie la forme de l’enquête policière, laquelle est menée par l’excellente actrice Bae Doo-na, pour appuyer cette démonstration irréfutable et nous éclairer sur ce modèle économique cynique, inhumain, qui profite de jeunes qui entament leur carrière professionnelle et vivent encore au temps de l’innocence pour les réduire à l’esclavage et les payer au lance-pierre.
Le culte de la performance
On reste tétanisé sur son siège, impuissant, bouleversé et mal à l’aise après s’être laissé emporter par cette critique sans concession du culte de la performance, du harcèlement au travail et de la surexploitation des jeunes dans les centres d’appel ; des jeunes dans le besoin et virés sans ménagement dès qu’ils émettent le moindre grognement. D’ailleurs, je vous conseille de vous attarder sur la scène où Kim Sohee est torturée par les vives remontrances de son professeur à la suite d’une altercation au travail. Cette scène est un véritable crève-cœur. En effet, il est rare de voir une jeune actrice exprimer autant de détresse, d’aliénation, de souffrance et de mal-être dans une scène de cinéma. La question qu’elle pose à son professeur après les vives remontrances qu’il venait de lui faire pourrait à elle seule résumer tout le film : «Avez-vous une idée sur le travail qu’on nous demande de faire dans ce centre?», lui dit-elle. Kim Si-eun a interprété cette scène avec une maestria qui concentre tout le génie du cinéma sud-coréen.
Le cas personnel de Kim Sohee nous conduit à une problématique universelle : l’appât du gain qui porte l’estocade aux rêves, aux espoirs et à l’innocence des jeunes.
Les Tunisiens qui travaillent dans des centres d’appel s’apercevront, en regardant ce film, qu’ ‘‘𝐴𝑏𝑜𝑢𝑡 𝐾𝑖𝑚 𝑆𝑜ℎ𝑒𝑒’’ n’est ni une parabole, ni une métaphore ; ce n’est rien d’autre que la réalité. Ayant une idée précise des conditions de travail dans nos centres d’appel téléphoniques, je puis vous assurer qu’il existe de nombreuses Kim Sohee en Tunisie. Mais ceci est un autre sujet qui mérite qu’on lui consacre une véritable attention et une étude particulière. Ce qui se passe dans la plupart des centres d’appel en Tunisie est tout bonnement scandaleux ! On y reviendra peut-être un jour…
La Tunisie et l’Iran envisagent la création d’une commission économique mixte dans les plus brefs délais, a annoncé, dimanche 9 février 2025, l’ambassadeur d’Iran à Tunis, Mir Massoud Hosseinian.
«Le but est de renforcer la coopération économique entre les deux pays, qui demeure en deçà des attentes malgré des relations politiques et culturelles solides», a précisé le diplomate dans une déclaration à l’agence Tap, en marge d’un séminaire sur «La place de la femme dans la société moderne : l’expérience iranienne et l’expérience tunisienne».
Raccourcir les distances
Cette initiative fait suite à une conversation téléphonique ayant eu lieu, samedi, entre les ministres des Affaires étrangères des deux pays, respectivement Mohamed Ali Nafti et Abbas Araghchi.
Lors de cet entretien, Nafti et Araghchi ont discuté des moyens de dynamiser les échanges économiques bilatéraux, de la situation régionale, notamment à Gaza, et autres questions d’intérêt commun.
Hosseinian a souligné que la distance géographique et l’absence de liaisons maritimes ou aériennes directes entre les deux pays constituent des obstacles majeurs au développement des échanges commerciaux.
Parallèlement, le diplomate a salué l’élargissement des relations tuniso-iraniennes dans divers domaines, notamment depuis l’annulation réciproque des visas. Il a également mis en avant la semaine culturelle tuniso-iranienne, organisée du 7 au 12 février, qui fait la lumière sur les liens culturels et historiques entre les deux pays.
Cet événement propose un programme riche, comprenant des ateliers de calligraphie, des séminaires sur la civilisation islamique et des discussions sur le rôle des femmes dans les sociétés tunisienne et iranienne.
Si peu de choses en commun
Ce fut également une occasion pour la république islamique d’Iran de faire du prosélytisme religieux en défendant le modèle de société imposé par le régime iranien actuel et qui est vivement contesté par beaucoup d’Iraniens et, surtout, d’Iraniennes. Cette propagande, que les Tunisiens ont toujours rejetée et combattue lorsqu’elle était diffusée dans le pays par le parti islamiste Ennahdha, a fait grincer les dents ces derniers jours dans les réseaux sociaux en Tunisie. Le modèle iranien, à vrai dire, ne fait pas rêver les Tunisiens, et encore moins les Tunisiennes, qui ne sont pas prêtes à revenir au Moyen-âge.
Les deux pays ont si peu de choses en commun, des points de vue historique et culturel, et même en termes de religion, l’un étant majoritairement sunnite et l’autre chiite, que leur rapprochement espéré risque d’achopper à de nombreux obstacles.
Depuis septembre 2024, l’attente d’un film maghrébin en France s’est intensifiée, et ‘‘La Mer au loin’’, sorti le 5 février 2025, a répondu à cette attente. On a eu l’opportunité de le découvrir, le 8 février 2025, à Marseille, grâce au cinéma Pathé, une expérience marquante avant le Festival Aflam, qui mettra à l’honneur la richesse du cinéma arabe contemporain et d’hier. Ce film d’une grande puissance émotionnelle, à la fois social et poétique, explore les thèmes de l’exil, de l’identité et des liens humains. Vidéo.
Guettala Djamal
‘‘La mer au loin’’ est le deuxième long-métrage du réalisateur Saïd Hamich Benlarbi, scénariste et producteur franco-marocain diplômé de La Femis. Après son premier film ‘‘Retour à Bollène’’, il confirme son talent avec cette œuvre émouvante et audacieuse.
Cette chronique romanesque nous immerge dans un univers où l’exil et les relations humaines s’entrelacent, tout en évitant les clichés habituels du cinéma social. Le film se distingue par une approche poétique de l’histoire de Nour, un migrant clandestin, et de ses rencontres qui bouleverseront sa vie.
Une histoire d’amour et d’identité
Nour, incarné par Ayoub Gretaa (Maroc), vit une existence marginale à Marseille, faite de petits trafics et de fêtes avec ses amis. Mais sa rencontre avec Serge, joué par Grégoire Colin, un policier complexe et imprévisible, ainsi que sa femme Noémie, interprétée par Anna Mouglalis, va transformer sa trajectoire. Ce film est bien plus qu’une simple histoire de migration. Il explore avec subtilité les dilemmes d’identité, l’espoir d’une vie meilleure et les sacrifices liés à l’exil.
Ayoub Gretaa livre une performance magistrale dans le rôle de Nour, un personnage tiraillé entre ses rêves et ses réalités. Son jeu nuancé et intense nous fait entrer dans l’univers de ce migrant aux espoirs brisés, mais en quête de sens. Anna Mouglalis, quant à elle, offre une Noémie d’une rare subtilité, oscillant constamment entre bienveillance et une dureté intérieure qu’elle parvient à transmettre avec aisance, évitant le pathos.
Le film est également enrichi par les performances de Rym Foglia (Algérie) et Omar Boulakirba (Algérie), qui apportent chacun une touche particulière au récit. Rym Foglia, dans le rôle de Fadhila, incarne un personnage complexe, à la fois doux et fort, qui accompagne Nour dans ses dilemmes intérieurs. Omar Boulakirba, quant à lui, interprète Houcine avec une présence émouvante, jouant un personnage aux multiples facettes, tiraillé entre son propre destin et celui des autres.
Poésie émouvante et propos exigeant
Ce film se distingue non seulement par sa richesse émotionnelle, mais aussi par son approche poétique de l’exil. Le réalisateur parvient à capturer la complexité des relations humaines avec une grande finesse. En évitant le misérabilisme, il nous livre une réflexion profonde et nuancée sur le sentiment de perte et de déracinement.
‘‘La Mer au loin’’ n’est pas simplement un film sur l’immigration, mais une œuvre sur l’identité, la nostalgie et les liens invisibles qui nous unissent.
La musique, notamment le raï, joue également un rôle central dans l’œuvre, apportant une respiration salvatrice et une forme de joie éclatante au milieu des difficultés. Elle incarne l’amour et le mal du pays, et participe à la puissance émotionnelle du film.
‘‘La Mer au loin’’ est sans conteste l’un des plus beaux mélodrames des dernières années. Il parvient à toucher profondément sans jamais tomber dans l’excès. Il propose une vision de l’immigration à la fois complexe et vivante, loin des clichés habituels. Ce film offre une exploration touchante de l’humain dans sa quête d’identité et de lien. Loin des stéréotypes, il donne une voix à des personnages réels, avec leurs rêves, leurs luttes et leurs contradictions.
Le film brille par la profondeur de ses personnages et la qualité de ses performances. Ayoub Gretaa, Omar Boulakirba, Rym Foglia, Grégoire Colin et Anna Mouglalis contribuent tous à cette œuvre captivante, qui nous rappelle que, même dans les moments de chaos, l’humanité peut émerger.
En attendant le Festival Aflam 2025, ‘‘La Mer au loin’’ reste un film à ne pas manquer, tant pour sa beauté que pour son message poignant sur l’exil et l’identité.
L’entraîneur des Kaizer Chiefs, le Tunisien Nasreddine Nabi, a déclaré avoir refusé une offre d’entraîneur de l’équipe nationale de Tunisie après consultation avec la direction du club sud-africain au cours des dernières semaines.
«Je voudrais remercier le Dr Kaizer Motaung, Kaizer Junior et Bobby Motaung, et toute la direction de l’équipe. On m’a offert l’opportunité d’aller entraîner mon pays, et nous nous sommes assis ensemble et nous avons décidé que j’allais laisser passer cette grande opportunité d’entraîner mon pays d’origine, parce que je sens aussi que c’est un honneur d’être ici, et je dis merci à tout le monde, à la direction», a déclaré Nabi aux journalistes après la victoire 1-0 des Chiefs sur Stellenbosch en Premiership Betway vendredi, rapporte le journal en ligne sud-africain SuperSport.
Rappelons que la Tunisie, qui reprend sa campagne de qualification pour la Coupe du monde en mars en tête de son groupe, est sans entraîneur depuis le licenciement du vétéran Faouzi Benzarti après sa défaite contre les Comores lors des éliminatoires de la Coupe d’Afrique des Nations 2025. On s’attend cependant à l’officialisation de la nomination de Sami Trabelsi, qui avait déjà entraîné le Onze tunisien entre mars 2011 et février 2013.
Lors de leurs deux derniers matches de groupe en novembre, où la Tunisie a assuré sa qualification pour la phase finale au Maroc, ils étaient dirigés par l’entraîneur intérimaire Kaïs Yaâkoubi.
L’Arabie saoudite a annoncé un changement majeur dans sa politique des visas, limitant les voyageurs en provenance de 14 pays aux visas à entrée unique. À compter du 1er février 2025, la décision vise à empêcher les pèlerins non autorisés du hajj d’entrer dans le pays avec des visas de visite de longue durée.
La nouvelle réglementation concerne les voyageurs en provenance d’Algérie, du Bangladesh, d’Égypte, d’Éthiopie, d’Inde, d’Indonésie, d’Irak, de Jordanie, du Maroc, du Nigeria, du Pakistan, du Soudan, de Tunisie et du Yémen.
Le gouvernement saoudien a révoqué pour une durée indéterminée le visa d’un an à entrées multiples pour les visites touristiques, d’affaires et familiales pour les ressortissants de ces pays.
Les voyageurs doivent respecter les nouvelles réglementations pour éviter les pénalités.
Pour sortir de la crise et relancer son économie en berne, la Tunisie serait bien inspirée de créer des locomotives de développement sous forme de zones de développement économique spéciales avec un statut de zones franches de production et de services gérées par des entités étrangères ou mixtes dans le cadre d’un partenariat public-privé.
Elyes Kasri *
L’Europe et la Tunisie font face à un paradoxe qui hypothèque leur développement économique et même leur avenir.
La Tunisie est riche en compétences humaines dont la majorité est soit sous-exploitée et au chômage ou a été forcée à un exil plus ou moins précaire et se trouve en même temps accablée par une bureaucratie lourde, étouffante avec des manifestations sporadiques d’abus de pouvoir, de favoritisme et même de corruption, bloquant ainsi toute velléité de réforme et de relance. En plus du ralentissement de l’investissement, des indices commencent à révéler un mouvement d’exode des investissements locaux et étrangers.
Un double paradoxe
L’Europe, de son côté, souffre du double handicap de sa lourdeur bureaucratique et fiscale en plus d’une décroissance démographique qui perturbe le marché de l’emploi et force au recours à une main d’œuvre étrangère, accentuant ainsi les griefs et la popularité d’une extrême droite qui fait désormais de l’immigration et du spectre du grand remplacement son cheval de bataille avec un succès pour le moment incontestable.
Pour sortir de ce double paradoxe qui compromet nos relations économiques, politiques et sécuritaires avec l’Europe, notre principal partenaire historique, culturel et économique, et pour éviter que l’exode des compétences ne vide notre pays de son principal ressort de développement, il urge d’engager des actions rapides visant à juguler la tentation migratoire et améliorer l’attractivité de la Tunisie en tant que site d’investissement et plateforme de services et de production pour l’Europe.
Dans l’attente des réformes qui prendront leur temps et pour faire face à la crise économique et à la grogne qui monte chez les diplômés au chômage ainsi que le spectre croissant de la faillite des entreprises, réduisant ainsi les recettes fiscales et des caisses de sécurité sociale, il urge de créer des locomotives de développement sous forme de zones de développement économique spéciales avec un statut de zones franches de production et de services gérées par des entités étrangères ou mixtes dans le cadre d’un partenariat public-privé.
Compte tenu de sa position géographique et de la qualité de ses compétences, la Tunisie pourrait cibler avec succès de nombreux secteurs notamment:
– l’informatique, l’intelligence artificielle, les services informatiques et la technologie financière ou fintech;
– la médecine, la recherche et la production pharmaceutiques;
– l’industrie automobile avec ses composantes électronique et électrique;
– l’industrie aéronautique ainsi que la construction et la maintenance navales;
– l’électronique et la mécatronique de pointe;
– les studios de production télévisuelle et cinématographique;
– les salons, séminaires et expositions internationaux.
Créer une dynamique
En gardant la souveraineté sur ces zones franches réparties à proximité des ports et aéroports pour faciliter la fluidité et les mouvements, la Tunisie en concèderait la gestion sur une période de 40 à 60 ans à des entités étrangères ou mixtes pour assurer une plus grande marge de manœuvre et d’adaptation à une conjoncture qui s’annonce fluide et même volatile.
En bénéficiant d’une certaine extraterritorialité, ces zones franches pourraient être soumises à certaines conditions entrant dans le cadre de la souveraineté nationale et se verraient soumises à une imposition fiscale forfaitaire à concurrence de 15% en devises étrangères.
Si la Tunisie réussit à réaliser, dans ce cadre et objectif, cinq zones franches internationales, chacune pourrait créer 10 000 emplois directs qui en produiraient chacune 50 000 emplois indirects. Au bout du compte, nous parviendrons ainsi à créer pas moins de 300 000 emplois rémunérés en devises étrangères et rapportant des recettes fiscales en devises étrangères, alimentant ainsi les réserves nationales en précieuses devises.
Il suffit de le vouloir pour créer cette dynamique en moins de deux ans.
La Tunisie est une destination privilégiée de l’investissement en raison, notamment, de son capital humain très qualifié et incitatif à l’investissement pour les entrepreneurs italiens, affirme l’ambassadeur d’Italie à Tunis, Alessandro Prunas dans un entretien avec l’agence Tap.
Evoquant la récente visite, qualifiée de très importante, des responsables du groupe italien Calzedonia spécialisé dans le textile/habillement et qui souhaite augmenter ses investissements en Tunisie, le diplomate italien a expliqué que le choix de la Tunisie pour y investir n’est pas arbitraire, mais est le résultat du climat de confiance.
Un gigantesque potentiel d’énergie renouvelable
Prunas a également évoqué le secteur de l’énergie, rappelant la récente inauguration de la Terna Innovation Zone et la présence depuis une soixantaine d’années du groupe Eni, ainsi que d’autres importants opérateurs, comme Ansaldo, par exemple, qui est un partenaire très important pour la Steg en matière de développement des capacités de production électrique. «Nous nous orientons à présent vers le futur, à savoir les énergies renouvelables. La Tunisie dispose d’un gigantesque potentiel en cours de réalisation à savoir projet Elmed, qui va la relier à la Sicile, en Italie, créant un corridor énergétique entre les deux pays», a-t-il rappelé.
D’autres projets stratégiques sont en cours de négociation, a fait savoir le diplomate italien, avec l’idée de favoriser la production et l’exportation de l’hydrogène vert vers l’Europe dans le but d’assurer l’autonomie énergétique tunisienne et de renforcer ses capacités d’exporter l’énergie excédentaire produite, et dont les industries européennes ont besoin.
Abordant la question de la collaboration en matière d’enseignement supérieur et de recherche scientifique, qui est un autre domaine offrant des bénéfices partagés aux deux pays, l’ambassadeur italien a évoqué la rencontre entre les deux ministres en charge de ce secteur, le 17 avril 2024, et la signature, par la même occasion, d’un accord visant à intensifier les recherches conjointes entre les institutions universitaires avec le lancement bientôt d’un appel d’offre pour les financer.
Les deux parties ont également convenu d’entamer les négociations d’un accord portant sur la reconnaissance mutuelle des diplômes universitaires qui est un volet très important puisqu’il aide à intensifier les échanges universitaires.
L’Italie, qui a l’ambition d’être un pont entre la Tunisie et l’Europe, reconnait le rôle que la Tunisie peut jouer en tant que pont entre l’Italie et l’Afrique, a encore déclaré Prunas, en évoquant, à ce propos, les dernières visites effectuées par les hauts responsables des deux pays, axées sur plusieurs centres d’intérêt commun.
L’ambassadeur italien a rappelé, dans ce cadre la participation du président de la république Kais Saïed au sommet Italie-Afrique, qui s’était tenu à Rome en janvier 2024. Lors de ce sommet, a-t-il dit, la présidente du Conseil des ministres italien, Giorgia Meloni, avait lancé le plan Mattei pour l’Afrique, qui est un plan de mobilisation publique et privé envers le continent africain, pour établir des partenariats, entre pays amis.
1000 entreprises italiennes opèrent en Tunisie
La valeur des échanges commerciaux entre la Tunisie et l’Italie a atteint, en 2024, 21 milliards de dinars, a révélé le diplomate. L’Italie représente ainsi le deuxième partenaire économique de la Tunisie et la deuxième destination de ses exportations, a-t-il précisé, en rappelant que près de 1000 entreprises italiennes opèrent en Tunisie, non seulement dans les secteurs traditionnels du textile et de l’énergie, mais aussi dans l’agriculture et la mécanique.
Les entreprises italiennes assurent, également, près de 80 000 emplois directs grâce aux différentes activités lancées en Tunisie, en plus du nombre d’emplois indirects créés, a encore rappelé Punas.
S’agissant de l’impact social des actions menées par l’Italie en Tunisie, le diplomate a évoqué, la signature par les ministres des Affaires étrangères des deux pays d’une déclaration politique concernant une reconnaissance par l’Italie d’un engagement prioritaire envers la Tunisie, en doublant l’effort financier destiné aux projets de développement réalisés en étroite collaboration.
La présence de la coopération italienne en Tunisie est historique, a-t-il rappelé, citant à ce propos le projet de Rejim Maatoug dans le sud-ouest tunisien, qui a permis la plantation de 2500 ha d’oasis, redonnant espoir à près de 13 000 personnes qui ont pu accéder aux ressources économiques ainsi générées, en plus d’une contribution dans la lutte contre la désertification.